An-Nasr trimestriel #51

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Title
An-Nasr trimestriel #51
Date
1 January 2013
Abstract
Bulletin trimestriel d'information et de formation de l'AEEMB
issue
51
Rights
In Copyright - Educational Use Permitted
Language
Français
Contributor
Frédérick Madore
Wikidata QID
Q114034595
extracted text
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CONGRES 2012
LES NOUVEAUX MEMBRES DU CE, CAC et CC POUR LE MANDAT 2012-2014

P. 8-9

Enfin, le début des travaux de construction P. 12

CAN 2013: Les Etalons surprennent sur toute la lign<

Alerte Rouge

Le Mali offre à la France une terre de guerre P7

Dr cheikh Abdoul Madjid KASOGBIA

Discours du Président de l’A.E.E.M.B.

mbat d un martyr :
AN-NASR

N°o?i

P.5

Januer mars 20IJ

Les leçons de Ouhoud pour la consécration
En décembre dernier, l’Association des Elèves et Etudiants Musulmans au Burkina (A.E.E.M.B.)a
tenu son J4ème congrès à l’issue duquel une nouvelle équipe dirigeante a été mise en place. Ibrahima OUEDRAOGO a remis l’étendard à Issaka SAWADOGO qui était son vice-président. Cette alternance interne ri­
goureusement respectée depuis la création de la structure explique le dynamisme et le sérieux de la structure
car elle permet à toute personne qui est à mesure d’apporter du sang neuf à la machine de le faire. Issaka et son
équipe hérite d’une situation suffisamment intéressante ; encrage de l’A.E.E.M.B. sur le plan national, de mil­
liers de jeunes mobilisés, influence dans le milieu associatif islamique et au niveau de la société civile.
L’A.E.E.M.B. doit cette situation au dynamisme, à la persévérance et au don de soi de tous les aînés qui se
sont succédé à sa tête ainsi qu’à tous ses militants. Avec les différentes infrastructures socio-éducatives en
cours de réalisation dont le siège national, le nouveau président et son équipe sont sur la route de la consécra­
tion. C’est là qu’il est intéressant de rappeler les leçons de la bataille de Ouhoud menée par le Prophète (saw)
et ses compagnons afin que nous restions mobilisés et soudés pour la victoire finale. Cette bataille qui eut lieu
à l’an 3 de l’Hégire fut un échec pour les musulmans sur les plans matériel et humain. C’était une épreuve de
la part de Dieu et les raisons sont que les musulmans, galvanisés par leur victoire éclatante à Badr étaient plus
ou moins confiant de leur force au regard de leur nombre. La stratégie mise en place par le prophète (saw) n’a
pas été respectée et certains avaient eu un penchant pour le butin. Sur ce chemin donc de la consécration qui
fait obligatoirement la fierté de tout musulman, chaque militant doit tenir compte de ces leçons et rester mobi­
lisé, responsable, garder de bonnes intentions et surtout respecter les décisions du bureau que nous avons mis
en place. Il faut aussi lui donner des conseils à chaque fois que cela est nécessaire. Nous la jeune génération
devons aussi respect et considération aux aînés où que nous les rencontrerons. Les militants doivent également
faire preuve d’une solidarité soutenue entre eux pour pouvoir surmonter les éventuelles difficultés qui se dres­
seront sur leurs chemins de l’école et de l’adoration d’Allah. C’est à ce prix que nous porterons plus haut l’é­
tendard de notre association et de notre religion !
OUIBGA Daouda

: V/,«4 J'J .

' ‘A . > A.. /. '• L■ . A A',‘ «

AA

Parmi les valeurs morales si im­ et ce, même si la personne avec qui Mecque, et ce, justement, parce
portantes et si précieuses de l’islam, rengagement cil question avait été que le traité qui venait d'être signé
il y a ‘le respect des engagements et conclu n'était pas musulmane ou stipulait que le Prophète Mouham­
était un ennemi des musulmans. mad (SAW7) ne pouvait donner asi­
de la parole donnée’.
Dans le coran, Allah s’adresse aux Prenons trois exemples illustratifs le. à n'importe quel musulman qui
croyants en ces termes : *
Et du respect des engagements afin s'enfuyait de la Mecque pour le re­
remplissez rengagement, car on se­ que cela nous sert de base pour af- joindre...
ra interrogé au sujet
Le deuxième concerne l'ab­
Le respect des engagements en islam sence de Houdheïfa (ra) du­
des
engage­
ments » (Sourate 17 /
rant la campagne militaire
Verset 34) « Ô les croyants ! Rem­ finer la réflexion.
de Badr qui est également très ré­
plissez fidèlement vos engage­ Le premier concerne l'attitude du vélatrice à ce sujet. Il raconte luiments. (...) » (Sourate 5 / Verset 1). Prophète Mouhammad (SAW) en même (pie la seule chose qui l’a
Le musulman et la musulmane se ce qui concerne le respect du pacte empêché de prendre part à cette
doivent donc d’accorder une atten­ qu'il avait signé avec les polythéistes campagne, c'est un engagement en­
tion particulière au respect de scs de la Mecque à Houdcïbiya, en l'an vers les païens de la Mecque de ne
engagements : C'est là un impératif 6 de l'Hégire... Ainsi, il avait accep­ pas le faire. Ce qui s’était passé,
de sa foi... et c'est là la voie qui lui a té de restituer aux qouraïshites c’est que lorsqu’il avait émigré de la
été montrée par le Prophète Mou­ mecquois le Compagnon Abou Mecque avec son père, les païens,
hammad (SAW) et ses Compa­ Djandal (ra) qui était venu chercher après les avoir intercepté avaient
gnons (ra)... En efl’et, ceux-là ne tra­ refuge auprès de lui contre les per­ fini par les relâcher ...(suite à la Pa­
hissaient jamais leurs engagements, sécutions dont il était victime à la ge 6)

............................ ...........

r.oz

Vie de l'Association
SOS

Discours dupresident <Je r A;E.E.]Vi
l’occasion dé la nouvelle année

/£•• VJ ,
hers militantes
LX.rù^?'ïJ
J/X
tants, chers sympathi- nous engageons naturellement à partie. J.e vous invite donc à vous
sants, chers lecteurs,
poursuivre les chantiers initiés. Il l’approprier. Aux personnes resNous rendons grâce à s’agit entre autres de la construe- sources (aînés, conseillers, parents,
Allah (SWT) Le Seigneur de l’Uni- tion du complexe scolaire, du cen- partenaires....) vous serez sollicivers. Nous lui réitérons notre sou- tre de sauté et du centre culturelle tées d’un moment à un autre. A
mission totale et notre appartenance qui abritera le siège. Ce faisant, ai- l’ensemble de la jeunesse musulmaà la religion du monothéisme pur. je le plaisir de vous annoncer le dé- ne, il me semble important de rapQue sa paix et ses égards se déver- but des travaux du centre culturel peler la nécessité de plus en plus
sent sur notre prophète et guide qui avancent d’ailleurs à grands accru pour tout musulman de metMuhammad (SAW) et sur tous pas. Toutefois, la mobilisation fi- tre un accent particulier sur la receux qui hériteront de sa mission nancière reste un challenge. Sachez cherche du savoir et de faire de la
d’appel à la religion de la droiture, que ce projet est le vôtre et cette formation son credo. De même, la
Je voudrais en ce début d’année opportunité est noble, celle de parti- fraternité devra s’ancrer davantage,
2013, vous souhaiter mes meilleurs ciper à l’édification de la maison de et mieux sur un socle de solidarité
vœux de spiritualité, santé et succès Dieu. Dès lors, ne négligez pas vos et d’entraide mutuelle tout cela
dans vos différentes entreprises, contributions quelles qu’en soient n’étant que des préalables à une
Puisse Allah, Le Tout Puissant, la nature et la valeur.
spiritualité qui devra connaître elle
L’Omnipotent vous soutenir dans Outre cela, nous avons hérité de aussi une nette amélioration,
toutes vos initiatives etrécompen- défis majeurs qui sont celles de la
Aux élèves et étudiants, je vous
ser vos sacrifices consentis dans la jeunesse musulmane. Comme vous souhaite pleins succès dans vos
promotion de l’islam.
l’avez deviné, il s’agit des problé- études et surtout soyons des vecChers militants,
matiques de la formation, de la spi- teurs de paix et de cohésion sociale,
La force d’une structure ne se ritualité et de la solidarité. C’est conditions sine qua none à un enmesure pas seulement par le dyna- pourquoi, le Congres 2014 a adopté seignement de qualité. Aux parents
misme de ses dirigeants mais aussi pour le comité exécutif d’un plan et aux chefs d’établissements je deet surtout à la solidité de ses institu- quinquennal 2013-2017 avec ce- mande beaucoup de compréhentions et par sa capacité à s’adapter pendant la seule et même mission, sion, de toujours guider nos pas et
aux mutations de son environne- celle de «Travailler afin qu'aucun de s’investir dans notre accompament. C’est pourquoi, fidèle à la élève et étudiant musulman ne gnement car dit-on « les enfants ont
tradition, le 14e Congrès ordinaire grandisse dans l'ignorance de Vi- des yeux blancs mais ils ne voient
s’est tenu en décembre 2012 à Pis- slam ». Ce document se veut un pas loin ». En témoigne les troubles
su duquel nous avons été sollicités, regard prospectif et traduit l’ambi- récentes entre élèves qui a conduis
mon équipe et moi, pour conduire tion de l’A.E.E.M.B. quant à sa po- a des événements malheureux. Que
la locomotive de l’A.E.E.M.B. pour sition et son devenir dans le concert la paix règne toujours dans notre
deux ans. Nous savons compter sur des organisations de la société civi- chère patrie
vos contributions multiples et mul- le et au sein du monde musulman Qu’Allah améliore nos différentes
tiformes pour la conduite de cet au Burkina.
conditions, qu’ïl accepte de nos
exercice non moins fastidieux. Je
Pour atteindre ces objectifs, la supplications et nous agrée dans
marque ici un arrêt particulier pour mobilisation de tous est plus que Son paradis.
manifester mon entière reconnais- nécessaire. Les organes déconcenJe vous remercie,
sance à mon prédécesseur ainsi très (conseils généraux, sections),
qu’à son équipe. En effet, l’admi- ce document est le vôtre et sa mise
nistration étant une continuité, nous en œuvre vous incombe en grande

C

Comprendre l'Islam
Dr cheikh Abdoul Madjid KASOGBIA au Burkina Faso

Les leçons d’un séjour.
Du 23 décembre 2012 au lundi 07 janvier 2013, le Burkina Faso recevait une délégation de musulmans
conduite par Cheikh Bruno Abdoul Hamid ELENGA, diplômé de Médine. Parmi la délégation, le Dr
Abdoul Madjid KASOGBIA, théologien savant en études comparées des religions. Visites, conférences
publiques, émissions radios et télévisions à Ougadougou, Bobo, Koudougou, Ouahigouya ont meublé ce
séjour riche en mouvement et en couleur. Que de foules drainées, que de monde de tout âge et de tout
genre mobilisé, pour écouter les interventions du cheikh ou pour simplement voir l’individu et satisfai­
re une curiosité, bien normale ; c’était tout simplement émouvant. Un mois après le départ de la déléga­
tion congolaise, que retenir de ce séjour en termes de leçons ?
Il est important tout (ra­
bord de rendre un vibrant homma­
ge au CERFI et lui tirer notre cha­
peau, cette structure là même qui a
mené toutes les démarches au pre­
mier plan pour qu’Abdoul Madjid
foule le sol du Burkina Faso. Au
delà du CERFI, DIEU saura ré­
compenser toutes les bonnes vo­
lontés qui ont contribuées à la réus­
site de ce séjour. Ceci étant, la pre­
mière leçon qu’on peut tirer est
(pie tout ce que Dieu fait est vrai­
ment bon, à coup sûr. On se sou­
vient encore (pie la grande confé­
rence publique était initialement
prévu pour se tenir à la maison du
peuple le Dimanche 23 décembre
2012 . Pour avoir raté son vol à Co­
tonou la veille, on ne pouvait (pie
reporter la conférence à une autre
date. Pour quiconque a été le jeudi
03 janvier au palais des sports
conclura que la maison du peuple
ne pouvait contenir le tiers de ce
beau monde.

On peut aussi signaler (pie
pour une des rares lois, les musul­
mans du Burkina Faso se sont mis
ensemble pour réussir une activité
taisant pour un temps les querelles
anodines, insensées et préjudicia­
bles à la communauté qu’ils ani­
ment .on a vu aussi toute la com­
munauté, des dirigeants aux sim­
ples fidèles faire cause commune
pour réserver un accueil combien
chaleureux à la délégation congolai­
se. Cet esprit d’équipe mérite d’ê­
tre salué, encouragé et maintenu.

Les musulmans du Burkina Faso
ont mieux à apporter à l’islam que
ce qu’on a toujours vu. Nous osons
simplement croire que chaque fidè­
le y mettra du sien pour que l’unité
de la Oummah du Burkina Faso ne
soit plus qu’un vœu pieu.

Au delà de tout cela, la gran­
de leçon à tirer est la place qu’oc­
cupent le savoir et les savants dans
notre religion. Le séjour nous a
rappelé une fois de plus qu’aucune
nation au monde, aucun peuple, ni
aucune religion n’a pu émerger et
n’a connu le développement vérita­
ble et le progrès sans la science.
Notre religion est une religion de
science : La primauté du savoir et
son caractère honorable sont pro­
clamés dans le Coran (S58 Vil,
S35 V19 et 28). Ceci est d’autant
plus clair que lorsqu’on parcourt
les dires du prophète (SAW) sur le
savoir on est surpris quand à la si­
tuation actuelle des musulmans. A
titie illustratif, il (SAW) dit : « la re­
cherche du savoir est une obliga­
tion pour toute musulmane et pour
tout musulman » Mouslim. Il dit
aussi : « Recherchez le savoir du
berceau jusqu’à la tombe ». La civi­
lisation musulmane n’a pas brillé et
dominé le monde pendant plus de
huit siècles dans l’ignorance. C’était
une civilisation basée sur la foi et la
science prenant en compte toutes
les aspirations de la dimension hu­
maine. D’ailleurs l’imam Ali disait :
« celui qui veut la vie d’ici bas, qu’il
cherche la science et celui qui veut

l’au-delà aussi, qu’il recherche la
science ». Nous ne disons pas que
chacun cherchera à devenir comme
Dr KASSOGBIA, mais le nécessai­
re pour une pratique cultuelle effi­
ciente. La dernière leçon qu’on
peut tirer de ce séjour constitue
l’elfort qu’il faut consentir pour fai­
re la daawa. Ces frères ont quitté
leur pays à des milliers de kilomè­
tres, vivent un environnement hos­
tile car pays majoritairement chré­
tien, mais ils ont fait l’elfort de ve­
nir partager avec nous de ce dont
Dieu les a gratifié et qui est un de­
voir pour eux. En effet Dieu dit :
« Certes, ceux qui cachent ce que
nous ayons fait descendre en fait de
preuve et de guide après l’exposé
que nous avons fait aux gens dans
le livre, voilà ceux qu’Allah maudit
et les maudisseurs maudissent ».

Et il la propage cette science, Dr
Abdoul Madjid, après le Burkina
Faso, un escale aussi important l’at­
tendait au Benin. Même un Prési­
dent d’une République n’aurait eu
tel monde pour écouter son messa­
ge.

Que Dieu le bénisse davanta­
ge !!! Lui, Le plus savant et Le Mi­
séricordieux par excellence.

Abdallah KOURAOGO

(

Islam et société

ALERTE ROUGE
e lundi 7 janvier 2013,
scion la presse nationa­
le, le Tribunal de gran-jfde instance (TGI) de
Bobo-Dioulasso a condamné Ibra­
him, père d’un enfant de six ans et
vivant avec une femme, à payer la
somme de 50 000 FCFA sous for- ’
me d’amende pour « attentat a la
pudeur ». Les juges l’ont condam­
né pour « prostitution pur racola­
ge ». Les faits est qu’il s’était dé­
guisé en femme auprès d’autres
homosexuels et il affirme lui- ï
meme ctre homosexuel même s
le cache à sa femme et à ses pa­
rents qui vivent dans • un autre
pays. La question de l’homosexua­
lité constitue en elle-même une in­
terpellation de tout un chacun sur
la capacité de l’homme à l’insou­
ciance. Elle mérite une forte mobi­
lisation pour une lutte très sérieu­
se. Dans la sourate Ibrahim, ver­
set 1 Dieu dit « (voici) un livre
que nous avons fait descendre
sur toi, afin que - par la permis­
sion de leur Seigneur-tu fasses
sortir les gens des ténèbres vers
la lumière, sur la voie du Tout
Puissant, du Digne de louange ».
L’homosexualité est un mal. Le
TGI de Bobo l’a condamnée com­
me 4’dépravation de mœurs” et la
majorité des Burkinabé considè­
rent les homosexuels comme des
malades mentaux. Ils n’ont pas
tort. Dieu a sauvé Lot de la ci­
té « où se commettaient les vi­
ces ; ces gens étaient vraiment
des gens du mal, des pervers »
S21V74, dans un autre verset Dieu
nous informe et nous met en garde
formel contre l’insoucian­
ce, « Ceux qui préfèrent la vie
d’ici bas à l’au-delà, obstruent

|au gens] le chemin d’Allah et
cherchent à le rendre tortueux,
ceux-là sont loin dans l’égare­
ment »S14V3. . Le prix à payer
est très lourd et grandissime. D’a­
bord c’est l’enfer sur terre avec
malédiction divine à l’appui eom-

Des hommes qui veulent devenir femmes

me l’a vécu le peuple de Lot ; en­
suite cela pose le problème de pro­
création, les occidentaux qui se
sont aventurés la dedans sont soit à
la recherche de mère porteuse, soit
à la recherche d’adoption d’enfant
par des parents homosexuels. Ail­
leurs le problème ne préoccupe
plus les spécialistes (Psychologue
et Psychanalyste). Mais c’est chez
nous que la question mérite d’être
posée et discutée de façon succinc­
te et claire. Effet misère est mère
des maux. Pour peu de sou, pour
un visa, ou pour être avec des
étrangers, des occidentaux pour la
plupart, des jeunes burkinabè peu­
vent, , contre leur nature sexuelle
sacrifier leurs culs. En outre sinon
sous le coup des promesses de fi­
nancements, des politiques, des or­
ganisations non-gouvernementales
voire les gouvernements se per­
mettront de transposer et de nous
imposer encore des réalités d’ail­
leurs par le « billet » des traités in­
ternationaux et la mondialisation.
Il faut dire et répéter, comme le re­

lève « Isabelle Levy dans son ou­
vrage « Soins et Croyances » 11 ],
les spiritualités et les religions des courants majoritaires de l’hin­
douisme, du bouddhisme au ju­
daïsme, au christianisme et à l’i­
slam - toutes condamnent et inter­
disent l’homosexualité. L’immen­
se majorité des rabbins s’expri­
ment en ce sens, de même que le
Pape et jusqu'au Dalaï-lama qui
a condamné l'homosexualité.
Pour toutes ces traditions, com­
me c'était d’ailleurs le cas pour
Freud
(qui
parle
de
« perversion »), l'homosexualité
est considérée comme « contre
nature », « l'expression d'un dé­
séquilibre » dans l'évolution de
la personne et l’homosexualité
est moralement condamnée
pour cela. Cela reste l'opinion
largement majoritaire de toutes
les spiritualités et de toutes les
religions et l'islam ne fait pas ex­
ception. « Il serait insensé de vou­
loir nier ces faits, contredire les
textes et imposer certaines
contorsions intellectuelles aux
croyantes et aux croyants afin
qu'ils puissent prouver qu'ils sont
à même de vivre avec leur
temps» a martelé Tariq Rama­
dan.
[1] Isabelle Lévy, Soins et
Croyances, Guide pratique des ri­
tes, cultures et religions à l'usage
des personnels de santé et des ac­
teurs sociaux, Editions Estem,
Paris, 2002, p.149

Source : Faso.net, L'expresse du
Faso, tariqramadan.com

AdamaOUEDRAOGO

La religion de Dieu avance­

Militants et militantes,
Dans le but de contribuer à don­

ner une image respectable à ses mi­
litants étaux musulmans du Burki­

na, 1’A.E.E.M.B. s’est lancée dans
la construction d’un bâtiment R+4

à usage de centre culturel islamique
pour un montant de près de 800
millions de francs

CFA. Les tra­

vaux ont démarré en début janvier
2013. Une grande mobilisation fi­

nancière a été faite, mais plus de

500 millions francs CFA restent à
combler.
Un engouement

sans précédent

s’est fait atour de ce projet qui nous

tient tous à cœur. Cependant, for­
ce est de constater que nous assis­

tons à une. sorte de fuite de respon­
sabilité de la part de nous-mêmes,

acteurs principaux de ce travîûl. Les
aînés y sacrifient aujourd’hui une

partie importante de leur salaire et
de leur temps, les partenaires et

particuliers se sont approprier la
réalisation de ce noble bâtiment en
contribuant financièrement, maté­
riellement ou en usant de leurs re­

lations et de leur rang social. N’est-

il pas temps pour nous, militants et
premiers bénéficiaires de cet édifi­
ce, d’apporter notre brique pour

ra bon gré mal gré et ce avec ou

les laisser partir, non sans les avoîr ;
fait promettre au préalable ciu’îls
sans notre participation ! Mais le
iraient directement à Médine et ne
meilleur pour nous est qu’AIlah se battraient pas aux côtés du Pro­
phète Mouhammad (SAW) contre •
nous utilise sur son chantier.
eux. Lorsque le Prophète Mou­
C’est dans le but d’améliorer votre hammad (SAW) apprit cela, il leur
dit : « Nous remplissons l'engageparticipation et votre contribution
mem (/ue nous avons envers eus
à la réalisation du centre culturel (c'est-à-dire les Qoureïchites); ainsi
Houdhcïfa (ra) respectera sa pro­
islamique qu’il est lancé une opéra­
messe de ne pas se battre et nous
tion spéciale de contribution des recherchons l'aide d'Allah contre
eus ».
élèves et étudiants dénommée
Pour terminer, le troisième
« opération : un étudiant, 1000F; concerne Ismaël (as) qu’AIlah évo­
que le mérite d'une façon très révé­
un élèves, 200F ». L’opération
latrice : « Et mentionne Ismaël,
consistera à mobiliser 6000 étu­ dans le Livre. H était fidèle à ses
promesses; et c'était un Messager et
diants et élèves des universités pu­
un prophète. ” (Sourate 19/ Verset
bliques et privés ainsi que les collè­ 54). Les exégètes disent que le Pro­
phète Ismaël (AS) fils du Prophète
ges et lycées du Burkina.
Abraham (AS) s’est illustré par le
Militants et militantes, c’est cons­ respect de ses engagements. Cha­
que fois qu’il promet quelque cho­
cient de votre engagement et de vo­
se, il réalise. Il avait rendez-vous un
tre combat pour la cause de notre jour avec quelqu’un. L’honnne ou­
blie le rendez-vous et Ismaël s’est
association (tue je vous serai gré de
rendu au lieu convenu et y attendit
donner une partie de votre bien un jour et une nuit sans bouger.
L’homme lui présenta ses excuses
dans le cadre de cet investissement
de l’avoir fait attendre aussi long­
dont la récompense est le Paradis. temps. Il lui dit « Tu devrais partir,
j’ai oublié ». Ismaël (AS) lui répon­
Dieu nous dit : « Quiconque fait à
dit qu’il n’avait pas à quitter le lieu
Allah un prêt sincère, Allah le lui avant qu’il vienne. Quand on don­
ne rendez-vous à quelqu’un, on
multiplie, et il aura en plus une ré­
doit se présenter au rendez-vous et
compense généreuse » Sourate 57 à l’heure convenue. Le respect de
la parole implique bien le respect
Verset 11. Ma Salam
des rendez-vous, des engagements
Issaka SAWADOGO et des promesses.
Mettons à profit ces trois exemples
dès maintenant en reformant notre
comportement avant que le jours
de l’interrogatoire n’arrive.

Par Harouna SEDGO

son édification ?

• **

M» >’ t *•

Inter-actu
Le Mali offre à la France une terre de guerre

....
Finalement la France doit se frotter les mains. Si tout se passait bien, en dépit des récents otages français, Paris se réjouirait
d’avoir eu le privilège d’affronter physiquement et militairement des terroristes ou des preneurs d’otages ou même si ce ne
sont que des amis de ceux-ci. Pareil scénario était difficilement envisageable. La France tout comme l’Occident se disait être
: > confronté à un ennemi invisible. Quand on a à faire à un ennemi invisible, tout ce qui peut lui ressembler est bon à prendre
pour cible militaire. La France peut dire merci aux cupides politiciens maliens.

La guerre pour la libération du Nord Mali
; est ouverte depuis maintenant deux mois.
Le ton de l’offensive a été donné par la
France. L’ancienne métropole a finale­
ment pris ses « responsabilités » en impo( / sant la guerre qu’elle-même a longtemps
,...... / fuie. En effet, les autorités françaises
/
avaient à maintes occasions signifié que
b
la France se tiendrait à l’écart d’une proL'^^bable intervention militaire au Nord du
J'^ï^Mali. Par*s> t°ut au plus> devrait appuyer
Par des moyens logistiques les militaires
de la CEDEAO et l’Armée malienne
*
contre les « indépendantistes » ou les
’•>^1 « djihadistes ». Promesse ou intention, la
réalité dans tous les cas est autre. C’est à
AiJ la France qu’il est revenu « l’honneur » et
S;
le plaisir de sonner la fin de la miej \< guerre, mie-paix qui prévalait au Mali et
particulièrement dans sa partie Nord deh'V'puis Ie
janvier 2012. De toute évidence, la guerre au Mali était devenue inevitable. Après un si long temps d’observaï
tions, il fallait choisir entre deux
mots sinon trois maux: la guerre, la partition du pays ou l’instauration d’un Etat
y
islamique sur une partie ou l’ensemble du
>-•>'5 sol malien. Tant que la balle était dans le
camp de Bamako entendez de Dioncounda et de son gouvernement, les tergiversations pouvaient durer une éternité. L’ar• mée malienne en déliquescence depuis le
■ coup d’Etat de Sanogo sur ATT (dans la
nuit du 21 au 22 mars 2012) ne peut avoir
aucune initiative courageuse pour faire
face à ses frères ennemis du Nord. Avant
. que Sanogo et ses hommes ne tombent à
bras raccourcis sur ATT, le Président non
moins coupable de la situation, le Mali
n’avait plus d’armée déjà. C’est à croire
que dans la démocratie consensuelle de
ATT, les questions de défenses étaient
reléguées au second plan. La faiblesse de
l’Armée malienne a vite fait jour dès les
premières confrontations avec les rebelles
du Nord. Déficit et désuétude de l’arme­
ment, déficit d’entraînement, déficit en
hommes, etc. Selon Le Monde, sous

ATT, 35 militaires ont été admis au grade
de Général de l’Armée mais des hommes
capables de cracher le feu véritablement,
le Mali en manque. Dans ces conditions
plus que favorables aux rebelles, le seul
exercice qui restait à la classe politique
malienne et à son année régulière (elle
aussi divisée entre bérets rouges et bérets
verts), c’est de tergiverser à longueur de
mois, sur l’opportunité d’une guerre. Faut
-il faire la guerre ou pas ? Le Mali a-t-il
besoin d’une intervention militaire ou
non ? Qui doit intervenir, comment ? Ou
alors, faut-il dialoguer? Avec qui dialo­
guer ? Pendant combien de temps va-t-on
dialoguer ? Et que dire de la transition à
Bamako ? A qui doit revenir les pleins
pouvoirs transitoires ? Autant d’interroga­
tions, les unes plus farfelues que les au­
tres mais que certains acteurs ont placées
au centre de toutes les préoccupations.
Outnar Mariko et scs camarades d’une
part, Sanogo et les siens de l’autre et au
centre, Diouncounda et quelques dignitai­
res du pouvoir déchu de ATT, la classe
politique malienne n’a pas montrer un vi­
sage d’un grand Mali dont les manuels
d’histoire ont fait les louanges. Domma­
ge ! C’est à la France que tout cela profite
aujourd’hui. La France cherchait un ter­
rain libre propice pour régler ses comptes
avec les terroristes et autres malfaiteurs
sans noms qui constamment mettent la
trouille aux ressortissants français surtout
en Afrique. L’apparition dans le Nord
Mali du Mouvement pour l’unicité du ji­
had en Afrique de l’Ouest (MUJAO) et de
Ansar dine dont les accointances avec
Aqmi ne font pas l’objet de doute, a ame­
né la France à reconsidérer ses positions
sur la crise malienne. Quand la France
disait qu’elle n’interviendrait pas militai­
rement au Mali, ce n’était pas une blague.
Seulement, cette position ne vaut que si
c’est le MNLA seul qui agite le Nord Ma­
li. Si Ansar dine est accusé de diner avec
Aqmi, le MNLA lui n’arrive pas à dé­
mentir ceux qui lui donnent la France

comme parrain. Les premiers responsa­
bles de ce mouvement qui réclame l’indé­
pendance de la bande nommée Azawad
d’où le Mouvement national de libération
de l’Azawad (MNLA) ont leurs quartiers
dans la capitale française. C’est d’ailleurs
à partir de Paris que la déclaration d’indé­
pendance de l’Azawad a été enregistrée et
diffusés via des médias français. La France est au MNLA ce que Aqmi est à Ansar '
dine. Le laxisme de la France face aux
revendications d’indépendance des Aza.
wadiens fait dire à une partie de l’opinion
que la France cautionne la création d’un
Etat Azawad avec en fond des visées mer- /
cantile. Ce plan a été cependant saboté :
par l’émergence du MUJAO qui a laminé
•;
les indépendantistes au profit d’une re­
vendication religieuse et en l’occurrence^ '
« islamiste ». A terme, c’est Ansar dine
qui a pris le dessus sur tous les autres; ..
mouvements pour s’imposer en maître ?.. .
dans le Nord du Mali y compris Torn- • ;
bouctou, Gao et Kidal. Dès lors, la France
ne pouvait plus se tenir en observateur.
Les troupes françaises ont pris la tête des '
opérations pour libérer Tombouctou, Gao ;
et d’autres villes du Nord qui étaient aux \
mains d’Ansar dine. Quand il s’est agi de
libérer Kidal, l’Année française sous les
injonctions du MNLA, a débarqué seule
dans cette 3èmc grande ville du Nord. Le \
MNLA et les militaires français se sont
retrouves à Kidal pour ensemble combat­
tre leur ennemi commun à savoir Ansar
dine. Un tel pacte ne pouvait pas se faire
sous les yeux des miliaires de l’armée ré­
gulière malienne d’où leur mise à l’écart
pour la mission de Kidal, Tant mieux si
l’intervention française pennet de sauver
la partition du Mali et éviter l’islamisa­
tion du pays aux forceps. La France a dé­
clenché la guerre au moment où on s’y
attendait le moins. La mission militaire de
la CEDEAO qui était dans une longue et
interminable préparation a subitement
achevé ses plans de guen*e et est entrée ...
(suite page 12)

A la une

Vie de lassociation

Congrès 2012
Ils étaient quatre vingt quatre (84) participants à prendre part au 14ème congrès ordinaire de l’Association des
Elèves et Etudiants Musulmans au Burkina (A.E.E.M.B) ; venus de 39 Conseils Généraux (provinces), les délégations
provinciales se sont jointes aux organes nationaux de l’Association à savoir le Comité Exécutif (CE), le Conseil
Consultatif National (CC/N) et les Commissaires Aux Comptes Nationaux (CAC /N). Ténu du 26 au 30 Décembre 2012
en marge du Séminaire National des Sœurs (SENAS) au centre socio-éducatif de l’Agence des Musulmans d’Afrique
(AMA), ce 14ème Congrès a eu pour thème : «Contribution de l’A.E.E.M.B. pour un système éducatif performant :
bilan et perspectives ».
Les travaux du Congrès ont débuté au soir du 26 Décembre avec un panel sur le thème du congrès, animé par
d’éminentes personnalités de la structure. En outre, les travaux ont porté sur l’examen du bilan du Comité Exécutif diri­
gé par Ibrahima OUEDRAOGO, du Commissariat Aux Compte et des CC/N, l’amendement du plan quinquennal 2013
-2017 à partir duquel une feuille de route sera extraite pour le mandat 2012-2014. Ces quatre jours d’intenses travaux ont
été marqué aussi par le renouvellement des organes dont le Comité Exécutif (CE) désormais sous la commande de Issaka SAWADOGO, le Président du Conseil Consultatif National (CC /N) et les Commissaires aux compte (CAC). Une
cérémonie solennelle d’investiture du nouveau bureau a été organisée le 30 Décembre à 9h30mn à L’amphi A600 de
l’université de Ouagadougou.

Issaka SAWADOGO, Maîtrise en Sciences
Economique et Gestion /Ouaga 2

GUETIKILA Daouda, 4è année SEG /

ouaga2

VICE PRESIDENT

GOUBA Drissa, 2è année medécine/uo. 2è
Secrétaire Général Adjoint (SGA2)

SAWADOGO Ali 2è année
Géographie/UO
Secrétaire Général (SG)

OUEDRAOGO Issa, 2è année let­
tres modernes/UO. 1er Secrétaire Gé­
néral Adjoint (SGA1)

OUEDRAOGO Adama,
maîtrise en SEG/ Ouaga 2
Trésorier Général (TG)

ZOROME Zarafilou, 2è année TIENDREBEOGO Assami, 2è an­
SEG/ Ouaga 2 1er Trésorier Gé­ née SEG/Ouaga 2, 2è Trésorier Gé­
néral Adjoint (TGA2)
néral Adjoint (TGA1)

ANNASR trimestriel N» 051™

Janvier-mars 2013

Vie de l'association

OUEDRAOGO Abdoul Salam, 3è
année philosophie/UO, Secrétaire
aux Affaires Culturelles (SAC)

KINDA Abdoul moumine, 4è année médecine/UO, 1er Secrétaire aux Affaires
Culturelle Adjoint (SACA1)

SEDGO Harouna, Master MAFI/
Ouaga 2, Secrétaire à l’Organisa­
tion et à la Communication (SOC)

TRAORE Youssouf, 2è année en
Communication et Journalisme/UO,
1er SOCA

BOUGMA Djénébou, 1ère année

DIALLA Moumouni, 1ère année
Droit (Sciences Juridiques et Politiques)/Ouaga 2, 2è secrétaire aux
Affaires culturelles adjoint
(SACA2)

OUEDRAOGO Yacouba, 1ère année
ST/uo, 2è Secrétaire à l’Organisation et
à la Communication (SOCA2)

CONGO Sadia, 2è année Géogra-

LINGANI Damata, 3è année Géographie/uo , 2è Secrétaire à la Mobilisa­
phie/UO, Secrétaire à la Mobilisation et Lettres Modernes/UO, 1er Secrétaire
tion et à la Formation des Sœurs
à
la
Mobilisation
et
à
la
Formation
à la Formation des Sœurs (SMFS)

des Sœurs (SMFSA1)

BOULOU Haguèra, 4è année Médecine/UO, Délégué aux Affaires Socia­
les (DAS)

NNASR trimestriel N°051

MANDE Saïdou, 2è année Géographie/UO, Délégué aux Affaires
Sociales adjoint (DAS-A)

Janvier-mars 2013

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Vie de savant

Le combat d’un martyr : Sayyid Qutb
Y / L'ancienne loi
£ f d'Allah dans la
purification
x Xavant de leur
accorder le Paradis est que les
croyants défendent
leur foi, même s'ils
subissent pour cette
cause toute sorte de
souffrance, de dou­
leur et de torts, alter­
nant entre l'échec et
la gloire, jusqu'à ce
qu'ils atteignent la
constance de la foi
sans plus jamais être 7 >
ébranlés ni par au- z.,
cune crainte ni par
aucune force et sans jamais se
plier aux épreuves. Et là, ils mé­
riteront le paradis, car leurs es­
prits se sont libérés de toute
peur, de toute humiliation, ils se
sont libérés des délices de la vie,
leurs âmes sont devenus plus
compatibles que jamais avec le
paradis et ils ont réussi à s'éle­
ver au-dessus du monde de l'ar­
gile... »
A Tombre du Coran de
Sayyid Qutb

Cet homme, au delà des
critiques dont il a été objet, fut
certainement l'un des penseurs
musulmans qui ait contribué
énormément à la reforme de la
pensée musulmane au XXe siècle.
Né le 08 octobre 1906 en Haute
Egypte dans un village nommé
Musha, Sayyid Qutb fut pendu le
29 août 1966. C'est autant dire
qu'il rendit son âme en martyr
par la grâce d'Allah.

yi

D'une enfance islamiquement épanouie à une jeu­
nesse socialement présente.

Sayyid Qutb grandit dans
une famille musulmane et reçut
une éducation islamique dès son
jeune âge. Il aurait mémorisé

Suisse, Italie) de 1948 à 1950
passe souvent pour le facteur
déterminant de sa mutation. Dé­
jà en 1949, son engagement en
faveur de l’islam se fera sentir
plus clairement à tra­
vers la publication de
son ouvrage sur "La
justice sociale en
Islam".
QUTB : De retour en
’ Egypte et début de
’’ son
dévouement
pour l’islam.

l’intégralité du Saint Coran à l’â­
ge de 10 ans. A l’âge de 14 ans, il
est inscrit à l’école normale de
futurs professeurs. Homme de
lettres et enseignant à l'école pu­
blique, il est cadre du ministère
de l'éducation égyptien. Egale­
ment, Journaliste dans plusieurs
revues égyptiennes et panara­
bes, il fut durant les années 1930
et 1940, proche du cercle d'écri­
vains nationalistes du Parti
Wafd. Il entreprit d'étudier le
Coran dans les années 1940 et
publie deux ouvrages,

"La figuration artistique
dans le Coran" et "Scènes du
jour de la résurrection".
En 1948, Qutb fut envoyé
aux États-Unis au motif officiel
d'étudier les programmes péda­
gogiques de l'école américaine.
De l’avis de son frère Moham­
mad Qutb, ses critiques virulen­
tes du 1er ministre égyptien et
de la monarchie constituent la
véritable raison de son éloigne­
ment. Son périple en Occident
(Etats-Unis,
Grande-Bretagne,

A
son retour en
Égypte en 1950, il
dénonçait déjà la société améri­
caine qu’il jugeait d’individualis­
te, spirituellement vide et criti­
quait leur liberté de mœurs qu’il
mettait en garde les musulmans
d’une telle dégénérescence mo­
rale et spirituelle.
En 1952, les Frères Mu­
sulmans participèrent au putsch
des officiers libres qui renversa
la monarchie. Ainsi, durant les
mois qui ont suivi, l'organisation
des Frères Musulmans est le
principal soutien du nouveau ré­
gime. Sayyid Qutb est dans un
premier temps proche des offi­
ciers libres. Mais, il rompt avec
eux pour protester contre les
orientations idéologiques du
nouveau régime.
C’est vers cette période de
sa lutte que Qutb établit sa doc­
trine fondée sur le concept de Jahiliya, c’est-à-dire l’état d’igno­
rance généralisée dans laquelle
l’humanité se baigne. Selon lui, il
faut créer un État islamique fidè­
le au Coran en remplaçant les
hommes à la tête du pouvoir grâ­
ce à une révolte sociale.

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Vie de savant
:

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C*est

ce qu'on appelle le
Tawhid Hakimiyya, qui signifie
l'unicité divine dans l'autorité
politique.
En effet, un état musulman
est un véritable état qui recon­
naît l'autorité de Dieu en matière
légale. Un Etat bâti sur des lois
humaines ou qui abolit les lois
divines est un Etat tyrannique
(« taghout » qui signifie aussi
bien « Tyran » qu' « Idole »). Cela
a justifié la révolte contre le régi­
me nassérien.

A partir de 1953, il de­
vient membre des Frères Musul­
mans et il prit la direction de
leur publication. Il dénonça la
colonisation et la répression sau­
vage qui s’est abattue sur les
mouvements de libération natio­
nale à travers ses écrits et ses inter­
ventions à la radio.

En février 1954, Jamal
Abdoul-Nasser devint président
de l’Égypte. Il inscrit le pas vers
une orientation socialiste et
prononce la dissolution de toute
forme d’organisation politique
ou syndicale, ceux appartenant
aux Frères Musulmans y com­
pris.
Quelques mois plus tard,
le 26 octobre 1954, Nasser fit
l’objet d’un attentat dont il sorti­
ra légèrement blessé. C'est le
Complot de Manshiya que beau­
coup dénoncent comme une ma­
chination du régime. Sayyid
Qutb ainsi que des milliers de
Frères Musulmans sont arretés
et condamnés à de lourdes pei­
nes ; Sayyid Qutb écopera quinze
années de travaux forcés. En mai
1964, il est libéré suite à l'inter­
vention du président irakien Ab­
del Salam Aref en sa faveur.
Le 30 août 1965, Nasser

accusa officiellement les Frères
Musulmans d'avoir reconstitué
leur association après leur disso­
lution. S’en suit une série d’ar­
restations de personnalités des
Frères Musulmans. Sayyid Qutb
fut de nouveau arrêté après
avoir écrit une lettre de protes­
tation contre ces arrestations.
Lors de son procès devant
le tribunal militaire, il est accusé
d’avoir constitué un groupe ar­
mé contre le régime et condam­
né à mort par pendaison, accusa­
tions que Qutb a toujours nié
formellement dans un document
rédigé en prison.

Sa mort : une aspiration à l'a-

grément-rilAllah par te manyz
re
Durant ses années de pri­
son, il acheva la rédaction du li­
vre qui fera sa notoriété :
A
l’ombre du Coran et jalons sur
la route de l'islam. Beaucoup
considèrent ce dernier livre
comme le véritable motif de sa
condamnation à mort car il au­
rait été jugé subversif pour l’État
égyptien qui, du reste, le fit cen­
surer.
Le 29 août 1966, il est pen­
du, malgré plusieurs pétitions et
manifestations organisées dans
la plupart des. pays arabes et
musulmans pour demander la
grâce présidentielle.
Avant son exécution, un gar­
de s'étonna de voir Sayyid
content d’apprendre son marty­
re et lui demanda : "Je suppose
que tu penses que tu vas mourir
martyr ? Informe moi donc du
sens de martyr pour toi ?".
"Le martyr est celui qui avance
en témoignage avec son âme et
son sang. Car il estime que la re­
ligion de Dieu est plus chère que
sa vie, alors, il offre son âme et
sa vie en échange de la religion
de Dieu".

Peu après, un officier du ré­
gime vint lui dire: « Mon frère,
Sayyid, je viens t’apporter le ca­
deau de la vie de la part du pa­
tient et miséricordieux Prési­
dent. Une phrase te vaudra le
pardon à toi et à tes frères. Ecris
mon frère, seulement cette phra­
se : j'étais dans l'erreur et je pré­
sente mes excuses ».
Sayyid regarda vers le haut avec
ses yeux clairs, un sourire appa­
rut sur son visage et il dit à l'offi­
cier d'un ton étonnement calme :
« Jamais, je n'échangerai pas cet­
te vie éphémère contre la Vie
d'Eternité ».
« Mais ceci signifierait la
mort, Sayyid ! » : Lui répliqua t-il
Et Sayyid d’abréger la conversa­
tion par ces mots : « Bienvenue à
la mort dans le Sentier d'Allah,
Allah est le plus grand ! »
Et son dernier souffle le quitta
avec cette parole de témoigna­
ge : « Il n'y a pas de divinité di­
gne d'adoration en dehors d'Al­
lah, Muhammad est son Messa­
ger »
Qu'ALLAH fasse miséri­
corde à Sayyid Qutb !
Amin !!!

AN- NASR
Bulletin de formation <
’information de l’A.E.E.M.
31 BP 1817 Ouagadougou 01
Tel/Fax: 50 36 27 89
Email: comiteexectif@aeemb.bf
Site web: www.aeemb.bf
Directeur de publication
Issaka SAWADOGO

Rédacteur en chef
llarouna SEDGO

Equipe de rédaction
Daouda OU1BGA ,Boukari OUOBA ,
Zoukaré KOUDA, Moussa SAWA­
DOGO, Adama OUEDRAOGO,
Abdallah KOURAOGO.
Impression :
SONAZA Sari : 50 3
70 29 62 75

Brèves
ies travaux de construction du centre
•l islamique de l’A.E.E.M.B.
L’impatience des frères et sœurs a connu une escalade après la pause
Depuis lel9 janvier, toute la
officielle de la première pierre pour la construction du centre culturel
planète
football a les yeux rivés sur
islamique de l’AEEMB le dimanche 09 septembre 2012. En effet, le
début sur le terrain a connu un décalage dû à des difficultés pratiques la Coupe d’Afrique des nations,
que l’entreprise (ECNAF) rencontrait par rapport à l’accommodation qui se déroule cette année en Afri
efficace du plan de construction au terrain. Dès lors, pendant que les étu­ que du sud. Les étalons ont mobili
des de terrain se poursuivaient, la question commune sur les lèvres était sés tous les burkinabè à cette CAN
« à quand le début effectif des travaux ? ». Eh bien, cette question cas­
en combinant surprise et étonne­
se-tête n’est plus d’actualité.
La construction a bel et bien commencé. Il s’est s’agit en premier lieu de ment. Après une qualification de
terrasser les bâtiments qui étaient sur la parcelle, en d’autres termes, de justesse, les établons n’ont pas
leur
participation.
démolir l’ancien siège dans le but de pouvoir reconstruire sur la même marchandé
surface. En ce moment, tout fidèle qui y faisait un tour avait un senti­ Après 15 ans de difficultés, les éta­
ment mitigé fait de nostalgie et de joie. Le premier découlant de la dispa­ lons ont tenu à réaffirmer leur ca­
rition des édifices avec lesquels il avait eu une familiarité singulière et le
pacité, leur courage et leur déter­
second pour l’espoir de voir surgir une immeuble R+4 sur ce terrain. La
mination avec des joueurs talen­
phase actuelle au moment où nous rédigeons cet article est celle de l’é­
tueux
et organisés en frayant un
rection des piliers de l’édifice, étape phare pour ces types d’édifice.
chemin
pour se hissé à la deuxième
Cependant, la mobilisation financière, faut-il le répéter reste un défit de
place.
Ceci
étant la satisfaction se
l’ensemble de la communauté islamique. Ainsi cher lecteur, contribuons
à ce que le train qui vient de démarrer, puisse arriver à bon port dans les lisait sur le visage de chaque de
burkinabè. On était fier d’apparte­
meilleurs délais! Qu’Allah soit notre soutien étemel.
nir à ce beau pays. En témoigne
l’accueille triomphal. Le patriotis­
me à augmenté de plusieurs crans.
On a oublié le passé. Mais l’essen­
tiel reste à venir. Nous osons croire
que c’est un nouveau départ, que
chaque acteur jouera sa partitionB

en ayant à l’esprit l’intérêt supé­
rieur de la nation, que l’harmonie
et la solidarité sera toujours à l’or­
dre du jour au sein de l’équipe afin
que l’on puisse arriver à bon port.

Suite de la page 7
en guerre à la remorque de la France. Comme quoi en Afrique, métropole rime toujours
Sagesse
avec locomotive. Ce que la France veut, ses ex-colonies veulent. La CEDEAO aurait
pu éviter à FAffique une énième intervention étrangère pour peu que nos chefs d’Etats « la tolérance est le degré le plus
veuillent s’assumer. En Afrique Centrale et dans la même période ou la CEDEAO ter­
élevé de la force et le désir de ven­
giversait sur le Mali, c’est la CEMAC qui est intervenue en Centrafrique pour abriter le
conflit entre le président Bozizié et ses ex-camarades rebelles qui ont repris le maquis geance est la première manifesta­
tion de la faiblesse »
et les armes. Cela évite de se faire recoloniser à la moindre occasion.
Boukari Ouoba

AN - N A S R trimestriel N ° 051

Janvier-mars 2013

Mahatma GANDHI