2010 - An-Nasr Vendredi #352 (La parabole du feu et des p.pdf

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Part of An-Nasr Vendredi #352 (La parabole du feu et des papillons attirés par sa lumière)

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2010 - An-Nasr Vendredi #352 (La parabole du feu et des p.pdf
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Lorsque vient le secours d'Allah ainsi que la victoire, célébré les louanges de ton Seigneur et implore son pardon

ors d’un délestage
autres petites bêtes qui
alors que nous de­
tombent
dans
le feu.
vions, la nuit, allu­
L'homme se met à les écar­
mer des bougies, j'ai assis
ter­ du feu, mais ils les
te à une
La parabole du feu et des
expérien­
ce classi­ papillons attirés par sa lumière
que : des
papillons
de nuit, attirés par la lu­
contournent et y tombent
mière, virevoltent autour
(quand même). " Le Prophè­
de la bougie, s'approchent
te dit : "C'est là mon exem­
peu à peu de la flamme, et
ple et le vôtre : je cherche à
puis, à un moment donné,
vous écarter du feu :
s'y brûlent les ailes, tom­
"Eloignez-vous du feu, éloi­
bent foudroyés et meu­
gnez-vous du feu !" Mais
rent.
vous me contournez et
Cela m a rappelé cette pa­
vous y précipitez" (rapporté
role où le Prophète Mu­
par al-Bukhârî, Muslim,
hammad (saw) a dit : "Mon
Ce Hadith contient une
exemple et le vôtre est celui
parabole qui évoque une
-ci... Un homme allume un
scène que chacun ou cha­
feu, et, lorsque celui-ci a il­
cune de nous a déjà vue.
luminé ce qu'il y a autour
Les papillons de nuit et
de lui, les papillons et ces

L

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autres insectes sont natu­
rellement attires par la lu­
mière. Ils sont attires par
elle et ont meme besoin
d'elle. Il y a cependant lu­
mière et lumière. Ainsi, cel­
le de la flamme est lumière
attirante, source de plaisir,
mais aussi feu qui brûle,
source de destruction. Le
papillon, aveugle par son
seul instinct, n'y voit ce­
pendant que la lumière
source de plaisir et objet de
scs convoitises, ignorant le
danger du feu source de
mort. Si ce papillon était
doue de raison, il se de­
manderait meme pourquoi
l'homme qui se trouve là
cherche à les éloigner du
feu, lui et scs semblables,
à leur crier qu'ils devraient
chercher d'autres sources
de lumière, non nocive
pour eux. S'il était doué de
parole, ils critiqueraient
également cet homme qui
leur dit que ce qu'ils font
leur sera préjudiciable. Ne
comprenant pas que l'hom­
me veut en fait le protéger
du danger que représente

la flamme, n'écoutant que
son instinct, tout à son
plaisir, le papillon virevolte
autour de la lumière . Il dé­
crit de grands cercles, se
rapprochant chaque fois
un peu plus. Et là, brus­
quement, lors d'un passage
très rapproché, il fessent
une vive douleur. Il tombe.
Scs ailes sont en feu, et il
se consume lentement. Il
s'est détruit.
A la différence d'une com­

paraison simple, dans une
parabole, chaque détail du

comparant n'a pas forcé­
ment son pendant dans le
comparé. La similitude ne
porte donc pas sur chaque

élément

du

comparant

seulement sur cer­
tains de scs cléments, ex­
traits de la scène globale.
Ainsi, la phrase "Un homme
allume un feu" n'a pas de
pendant dans le rôle du
Prophète (saw). La parabole
mais

porte sur le seul fait que,
tout comme les papillons

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sont naturellement attirés
par la lumière, les hommes
sont naturellement attirés
par tout ce qui fait le plai­
sir de leur être, de leurs
sens, de leur personne.

Qu'il s'agisse de plaisirs
physiques ou de ce qui flat­
te leur personnalité et leur
honneur, qu'il s'agisse de
sentiments ou d'émotions,
ils ont besoin de ces choses

pour vivre sur terre. Mais
comme il est des lumières
qui,
bien
qu'attirantes,
sont nocives pour les papil­
lons, il est des choses qui,
bien qu'attirantes pour les
hommes et sources de plai­
sirs pour eux, sont nocives
à la santé de leur société ;
d'autres qui sont préjudi­

ciables à leur santé spiri­
tuelle ; d'autres encore qui
causent du tort à leur
équilibre mental... Le Pro­
phète (saw) a montré aux
hommes la voie (en appor­
tant le Coran, parole de

Dieu, et en l'explicitant par
la Sunna - scs propres pa­
roles, ses actes, ses silen­
ces)... une voie pour une
vie normale et complète,
une vie d'équilibre, où les
plaisirs ne sont pas inter­
dits en soi, mais où les li­
mites indiquent quels sont
les plaisirs qui font du tort
à l'homme, tous les autres
restant permis. Le Prophète
(saw) a ainsi enseigné que

le cœur de l'homme peut se
faire du tort à lui-même s'il
se laisse tromper par tout
ce qui l'attire, s'il fait de ce
qui ne le mérite pas l'objec­
tif primordial de son exis­
tence, au point de lui ren­
dre une sorte de culte Le
Prophète (saw) a ainsi dit :
"Malheur à l'esclave de la
pièce d'or, à l'esclave de la
pièce d'argent..." (rapporté
par al-Bukhârî) ). "Si l'être
humain avait une vallée

pleine d’or il en voudrait

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absolument une deuxiè­
me..." al-Bukhârî. Accorder
à ce qui ne le mérite pas la
place qui, dans son cœur,
revient à une divinité, cela
ne peut que priver ce cœur
de la sérénité qu'il ne pour­
ra trouver que dans l'Abso­
lu, Dieu. Et puis, du mo­
ment que le cœur reste
dans le cadre d'un attache­
ment raisonnable, les plai­
sirs et les désirs sont per­
mis tant qu'ils ne portent
pas du préjudice à une au­
tre exigence de l'homme. ).
Le Prophète (saw) a de me­
me enseigné que l'argent
que l'on possède peut être
source de bienfaits ou sour­
ce de méfaits (pour soi,
pour sa famille, pour ses
amis et pour la société) :
"Ce bien matériel est ver­
doyant, doux. Celui qui l'ac­
quiert dans ce qui est son
droit et l'utilise dans ce qui
est son droit, alors quel bon
aide constitue (pour lui) ce
bien ! Mais celui qui l'ac­
quiert ailleurs que ce qui est
son droit est comme celui
qui mange sans jamais être

rassasié. Et ce bien témoi­
gnera contre lui le jour du
jugement" (rapporté par alBukhârî, Muslim).
L'argent et les plaisirs, le
matériel, la science et la
technique ne sont donc que
des outils, qui en soi ne
sont ni bons ni mauvais,
mais dont l'utilisation pour­
ra être bonne ou mauvaise
selon qu'elle est faite à l'in­
térieur ou, au contraire, à
l'extérieur des limites et
orientations
de
l'éthique
musulmane.
Tout cela, le Prophète (saw)
l'a enseigné aux hommes.
Mais, à l'instar des papil­
lons attires par la lumière
du feu, tous les hommes ne
comprennent pas. Ils de­
meurent attirés par leurs
désirs
immédiats,
sans
égard pour leurs devoirs,
pour leur cœur.
Chers frères et sœurs à
nous de nous méfier de ces
lumières attirantes et mor­
telles et avoir toujours à
l’esprit les mises en garde
du prophète (saw).

HO