2010 - An-Nasr Vendredi #357 (Diabète sucrée qu'est-ce .pdf

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2010 - An-Nasr Vendredi #357 (Diabète sucrée qu'est-ce .pdf
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lorsque vient le secours d'Allah ainsi que la victoire, célèbre les louanges de ton Seigneur et implore son pardon

e diabète est
médecin traitant.
cité
comme
Fréquence
une
maladie
Le diabète sucré est une véri­
nutritionnelle
table épidémie mondiale. La
mais sa survenue chez
un in­ internationale du
fédération
dividu est complexe et fait in­
diabète

L

tervenir pluestime
sieurs
facDiabète sucrée ; qu'est-ce
la préva
teurs.
Cerc’est?
lence du
tains facteurs
sont incrimi­
diabète
nés (hérédités)
dans le monde : 2010 (285
sans preuves médicalement
millions de diabétiques), 2030
acceptables.
(430 millions de diabétiques).
Il se caractérise par une
Dans les pays en développe
chronique du taux du glucose
ment comme le notre, la pro­
dans le sang (hyperglycémie)
gression sera plus forte du fait
constaté lors d’au moins deux
prélèvements de sang veineux
de l’occidentalisation de la vie
à jeun. Le diabète demeure
des
populations
une maladie chronique, donc
(suralimentation,
inactivité
incurable à l’état actuel des
physique=sédentarité, obési­
connaissances médicales.
té) : Afrique au Sud du Sahara
Seulement le diabétique reste
(98%), Moyen-Orient et du
le responsable de la stabilité
Nord
(94%), Sud-est asiatique
de son état de santé par la
connaissance de sa maladie et
(72%), Amérique Centrale et
le suivi des conseils de son
du Sud (65%).

127

Classification

La classification des dia­
bètes sucrés de l’OMS (1980,
complétée en 1985) distingue
essentiellement les diabètes in­
sulinodépendants ou type 1,
les diabètes non insulinodé­
pendants ou type 2, les diabè­
tes secondaires à une affection
pancréatique ou d’autres affec­
tions hyperglycémiantes et le
diabète gestationnel. Notre
analyse portera sur le diabète
type 2 qui est la forme la plus
fréquente et connue de la ma­
jorité.
,
Physiopathologie

L’insuline est une hormo­
ne secrétée par les cellules bê­
ta qui représente 60 à 65% des
cellules endocrines (cellules
qui sécrète des hormones et les
libèrent dans le sang) pancréa­
tiques (organe annexe\ie l’appareil digestif). L'insuline va
jôtier un rôle important dans le
métabolisme de plusieurs nu­
triments de l’organisme. Sa sé­
crétion est stimulée par la va­
leur du taux de glucose dans le
sang (glycémie) et la vitesse de
variation de celle-ci.
L’insuline favorise l’entrée
du glucose dans les tissus insulino- sensibles, active la glycolyse (oxydation du glucose),
stimule la lipogenèse
(synthétise des acides gras, du

glycérol et des triglycérides),
inhibe la lipolyse (oxydation
des lipides), stimule la synthè­
se protidique et inhibe le cata­
bolisme protidique.
Les principales difficultés
rencontrées dans l’étude de la
pathologie (dysfonctionnement
à l’origine de la maladie) du
diabète type 2 tiennent à l’hé­
térogénéité de la maladie. En
effet, l’àge de la survenue de la
maladie, sa prévalence en fonc
tion de l’origine ethnique ou de
l’obésité, l’importance de l’hy­
perglycémie et la concentration
de l’insuline circulante sont
des facteurs extrêmement va­
riables d’un patient à l’autre.
Les mécanismes conduisant à
l’hyperglycémie au cours du
diabète type 2 sont multiples et
l’on ne connait pas à l’heure
actuelle le facteur initial. Il
existe en effet à la fois une
anomalie de la sensibilité à
l’action de l'insuline et une ca­
rence en insuline par atteinte
des cellules béta.
Symptômes

Le diabète non insulino­
dépendant est découvert le
plus souvent à un stade tardif
devant une complication dégé­
nérative ou lors d’un dépistage
systématique. Parfois, l’exis­
tence d’une infection cutanée
(staphylococcie) ou d’un prurit

128
I

vaginal conduit à la vérification
de la glycémie. Il peut se révé­
ler brutalement avec un syn­
drome polyuro-polydipsique
notamment lors de facteurs dé­
clenchant comme une compli­
cation infectieuse, un traite­
ment hyperglycémiant.
Le syndrome polyuropolydipsique est fait de poly­
urie, une fréquence élevée d’u­
rine surtout la nuit qui gène le
sommeil du sujet accompagnée
de polydipsie (prise de boisson
fréquente en rapport avec une
soif vive qui témoigne de la
perte d’eau à l’origine d’un
amaigrissement malgré une in­
gestion en grande quantité de
repas (polyphagie).
Des troubles visuels
transitoires, les antécédents
familiaux de diabète, une obé­
sité, antécédent de macrosomie
fœtale doivent attirer l’atten­
tion. L’examen clinique n’a
qu’une valeur d’orientation. Le
diagnostic du diabète peut être
établi de trois façons différen­
tes : une polysémie à jeun su­
périeure ou égale àl.26g/L
(7mmol/L) à deux prises,
symptômes de diabète et une
polysémie réalisée quelque soit
l’heure supérieure ou égale à

2g/L (llmmol/L) et une glycé­
mie faite 2 heures après une
chargée de glucose lors d’une
épreuve d’hyperglycémie provo­
quée par voie orale supérieure
ou égale à 2g/L (1 Immol/L).
Complications
possibles

Le diagnostic tardif du
diabète, absence de traitement
ou traitement efficacé ou trai­
tement mal suivi peuvent favo­
riser la survenue de plusieurs
complications susceptibles de
compromettre le pronostic vital
du sujet.
Les complications ocu­
laires, rénales, cardio­
vasculaires et la neuropathie
liées aux diabètes sont pour
l’essentiel consécutives au dé­
séquilibre polysémique persis­
tant. Il existe néanmoins d’im­
portants facteurs individuels
de susceptibilité génétique, hy­
pertension artérielle (HTA), li­
poprotéines circulantes ou au­
tres, l’hyperglycémie chronique
n’expliquant pas tout à elle
seule.
Il existe également 4 ty­
pes de complications métaboli­
ques aigues du diabète sucré :
la céto-acidose, le coma hyperosmolaire, l’hypoglycémie, l’a­
cidose lactique. Leur survenue

129

c

met en jeu le pronostic
vital à court terme.
Traitement

Elle doit être régulière et d’une
durée suffisante (30 à 60 minu­
tes). Les sports d’endurance, la
gymnastique et les sports d’é­
quipe sont les plus conseillés.
Mais l’essentiel pour le diabéti­
que est de pouvoir suivre les
conseils hygiéno-diététiques
préalablement discutés avec
son médecin traitant ; si malgré
les mesures la glycémie reste
élevée on fera recours au traite­
ment médicamenteux à base
des hypoglycémiants oraux et
l’insulinothérapie. La- vie du
diabétique dépend fortement de
l’intérêt qu’il accordera au suivi
de sa maladie (dosage de la gly­
cémie capillaire, dosage de l’hé­
moglobine gyquée , glycémie à
jeun sur sang..veineux). En ré­
sumé le diabétique doit savoir
concilier son statut de diabéti­
que avec son alimentation et
ses activités quotidiennes.

Le diabète sucré est une
maladie chronique, définitive et
donc quotidienne. Son traite­
ment et sa surveillance vont
conditionner la plus part des
actes courants de la vie et peu­
vent retentir au plan psycholo­
gique, social et professionnel de
tout individu qui en est atteint.
L’atteinte des objectifs du trai­
tement est fortement condition­
née par la participation active
du patient à sa propre prise en
charge. Le transfert et d’un sav©ir faire sur le diabète consti­
tue un véritable acte médical
ou paramédical indispensable.
Cet enseignement, destiné en
outre à la famille et à l’entoura­
ge du malade, doit couvrir tous
les aspects du diabète : notion
de maladie chronique, mécanis­
me de la maladie, principes et
éléments du traitement et la
surveillance du traitement, les
complications et leur préven­
tion, le diabète et la vie couran­
KOYOSSI
te.
. Une activité physique
adaptée à chaque patient est LISEZ ET FAITES LIRE AN-NASR. VOS
recommandée. Elle réduit l’in- SUGGESTIONS SONT ATTENDUES A
L’ADRESSE SUIVANTE:
sulino résistance, améliore le
an nasrv@yah oo.fr
contrôle glycémjque, le profil li­
pidique et la pression artérielle.

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