2010 - An-Nasr Vendredi #373 (Hymne à la prière).pdf

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lorsque vient le secours d'Allah ainsrque la victoire, célèbre les louanges de ton Seigneur et implore son pardon

a salat n’est pas
une simple obliga­
tion
religieuse
comme les autres.
A la limite, son importance
est première, que dire
qu’elle est tout autre n’est
pas
une
exagéra­
Hymne à
tion
.En
effet
de
tous
les
rites qui nous ont été
prescrits et de tous les ac­
tes qui nous ont été re­
commandés aucun n’a son
statut ou son importance.
C’est sans contexte pour­
quoi, comme nous l’ensei­
gne le hadith : « elle sera
la première des choses
sur laquelle au jour de la
rétribution, nous serons
interrogés. »At Tirmidhi.
Le prophète aimait à dire

d’elle
qu’elle . était
la
« colonne » de la religion,
son mur porteur en quel­
que sorte.
Que dire de plus ? Pas
grand-chose. Pourtant il
me sem­
ble qu’un
enseigne­
la prière
ment lié à
l’institu­
tion de la prière n’est pas
suffisamment mis en évi­
dence. Nous savons tous
que la prière, de tous les
piliers, n’a pas été décré­
tée sur terre mais directe­
ment au ciel lors de l’as­
cension du prophète (saw).

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Pour la seule fois de sa
vie, ce n’est pas le messa­
ge qui est venu jusqu’au

messager (saw).Non, l’affai­
re était trop importante
pour être traitée de maniè­
re habituelle. C’est pour­
quoi, pour cette unique oc­
casion, en vingt trois an­
nées de prophétie, Muham­
mad se déplaça. Il s’éleva
pour recueillir le plus im­
portant des dons accordé à
sa communauté, la prière
as salat. Révélation d’ordi­
naire élévation cette fois ci. Fait unique, lourd de
sens : élévation plus que
révélation .Du haut des
sept cieux, son extraordi­
naire venue au monde tra­
duisait l’exceptionnel atta­
chement que lui porte le
seigneur et la place émi­
nente qu’Il lui a attribuée
en nous faisant aller la
chercher directement dans
l’au-delà.
Le voyage et l’ascension
du prophète effectués en
une nuit hors de temps,
ont fait de chacun de nous
les garants de la prière.
Décidemment
repense-y
lorsque tu te lèveras tout à
l’heure pour
te tourner

vers la qibla, de même
qu’il peut y avoir des péri­
ples qu’une seule personne
accomplit au profit de tous,
il est de voyages
d’une
nuit qu’on n’effectue pas,
mais qui nous transportent
pour toujours.
Car c’est de voyage dont il
est question. Ou*de dépla­
cement c’est selon.
La prière m’apparait plus
une élévation de l’âme .Une
élévation, un envol, un es­
sor. Et c’est là qu’est le mi­
racle : l’âme du croyant
quand il se lève et fait face
à son seigneur, participe
du même périple que celui
qu’entreprit notre prophète
(saw) en son temps. Elle
suit le même chemin, mar­
che dans les même pas. El­
le aussi, s’élève. La prière
véridique, de ce point de
vue, n’est pas différente
d’un départ. Plus qu’un dé­
part, en fait, c’est un à
Dieu.

Quand tu parviens à cette
station, la
prière
n’est
alors plus une gymnasti­
que .Elle ne peut plus l’ê­

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tre .Elle devient transcen­
dance, abandon, efface­
ment, reconnaissance de
notre insuffisance, de notre
faiblesse. Existence dans
l’absence. Essence sans
existence. Rappel de la
vraie vie et du seul Vivant,
parce qu’oubli de soi et du
monde. On raconte qu’un
homme parmi les pieux
prédécesseurs exhortait les
gens à parvenir à cet état.
Etrangement il le faisait en
leur récitant le verset cora­
nique suivant ; « ô vous
qui croyez ! Ne faites pas
la salat lorsque vous êtes
ivres ; attendez que vous
ayez retrouvé votre luci­
dité «.Mais alors que les

gens lui faisaient remar­
quer qu’aucun parmi eux
ne consommait d’alcool, il
leur rétorqua : * Et que
pensez vous des autres
formes d’ivresse nées de
votre amour de la vie d’ici-bas ? »

Se prosterner, c’est donc
s’élever, s’élever au -delà
de tout horizon sans plus

aucun ciel pour nous rete­
nir.

En soi et en dehors. Il nous
est cependant impossible
d’aller plus loin dans notre
discussion sans envisager
la salat autrement que
comme un acte d’amour.
Ce n’est qu’ainsi que se
dévoilera à notre vue les
puits perdus qui abreuve­
ront de sens et de valeur
nos sujud poussiéreux.
Vois -tu, prier revient à
manifester notre amour
pour Dieu, le mobile de
notre élévation. De là, les
takbir, les tahlil les tasbih
deviennent
redondants.
Tous
signifient « Mon
Dieu, je t’aime ».Quel pire
malheur que celui d’un
musulman qui s’alignerait
dans le rang de ses frères
sans avoir en lui l’impa­
tience de l’amoureux , ,
pressé de rencontrer son
seigneur Allah.

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Je ne veux pas l’imaginer.
Cultiver cet amour est tout
autant une urgence qu’un
devoir.
Si à l’occasion d’une de ces
nombreuses rencontres qui
nous bâtissent et nous for­
tifient tu cherchais à savoir
la raison pour laquelle ton
interlocuteur prie et que ce­
lui-ci te réponde : « parce
que
c’est une
obliga­
tion ».Tu devras le mettre
en garde « Tu pries certes.
Formellement. Mais mon
frère et c’est plus grave tu
n’aime pas .Sache qu’un
cœur qui prie sans aimer
est aussi fragile qu’une
feuille sèche sur un arbre
en période de vent ». La
prière comme nous l’avons
vu plus haut, au delà d’être
des gestes physiques, doit
être accomplie dans la plus
totale concentration et de
don de soi. La prière est
une rencontre avec notre
seigneur. Donc à chaque
fois que nous nous levons
pour la prière nous devons
être conscients de cette
réalité.

Pour terminer mon frère,
ma sœur sache que la priè­
re est particulière par rap­
port aux autres piliers. En
effet c’est le seul pilier pour
lequel le prophète s’est dé­
placé. Ainsi nous devons
prier par amour et non par
obligation seulement
car
c’est un honneur pour nous
d’en avoir été gratifiés. Cha­
cun de nous doit revoir sa
relation avec Allah à travers
les prières que nous accom­
plissons
quotidiennement
pour que celles-ci devien­
nent
la prunelle de nos
yeux.

Adapté par O M
r-

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L’AEEMB vous convie à la
cérémonie d’investiture du
nouveau bureau issu du
13iéme congrès ordinaire le
dimanche
26
décembre
2010 à partir de 9h00 à
son siège.

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