K. - 2009 - An-Nasr Vendredi #285 (La notion d'égalité en Isla.pdf
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eaucoup de person
vous ne serez pas déçu du
voyage, nous ne pensons pas
nes encore aujourd
que nous puissions faire plus
’hui ont tendance à
clair... ce qui démontre une
croire qu’il existe des
nouvelle
fois, s’il en était be
groupes de gens meilleurs
que
soin, que
d’autres, de
l’Islam est
par leur oribien
une
gine sociale
religion
on
ou ethnique,
ne
peut
de par leur
plus
moderne
malgré
son
an
langue ou couleur de peau. Il
cienneté, une religion qui cher
ne faut s’en étonner quand on
che à unir les hommes et non à
sait que certaines religions
les diviser, une religion qui ré
(comme le christianisme) ont,
soudrait tant des problèmes de
au cours des siècles passés, enl’humanité si elle venait à être
couragé de telles opinions, il n y
appliquée.L’Islam a voulu briser
a pas très longtemps d’ailleurs
toute barrière susceptible de
et que d’autres continuent mê
créer
des discriminations entre
me à le faire aujourd’hui (tel
les membres de la société, que
l’indouisme et certains courants
ce soit au niveau de la parenté,
du judaïsme). On pourrait alors
de la couleur, de l’origine ou de
légitimement se poser la quesla langue. . Allah dit : « O hom
tion si l’Islam n’a-t-il pas lui
mes ! Craignez votre Seigneur
aussi véhiculé ces mêmes idées
qui vous a créé d’un seul être
à contenu raciste et élitiste.
Soyez attentif pour la suite,
B
46
Adam) et a créé de celui-ci son
épouse (Eve), qui de ces deux-là
a fait répandre (sur la terre)
beaucoup d’hommes et de fem
mes »C4V1.
Ainsi, les membres de la société
jouissent de leurs droits légiti
mes en toute égalité, aucun
groupe ne bénéficie de privilèges
vis-à-vis d’un autre. Le Prophète
(saw) dit : « Ô hommes ! Certes
votre Seigneur est un et votre
aïeul est un. L’Arabe n’a pas de
mérite sur le non-arabe, ni celuici sur l’Arabe, le blanc n’a pas de
mérite sur le noir, ni celui-ci sur
le blanc ; sauf par la piété. Musnad Al Imam Ahmad (5/411),
hadith n°23537.
Aux yeux de l’Islam, l’humanité
provient d’une source unique, il
n’est donc pas question de tirer
orgueil de son origine ou de sa
lignée et de se permettre au nom
d’une prétendue supériorité de
mépriser autrui ou de bafouer
ses droits. Le Prophète (saw)
dit : « Ô hommes ! Allah a dissi
pé la vanité de la période du pa
ganisme antéislamique et la fier
té qu’elle se faisait de ses ancê
tres, il n y a que deux sortes
d’hommes : le vertueux pieux
qui est noble auprès d’Allah et le
dévergondé libertin qui ne vaut
rien auprès d’Allah. Les Hommes
sont les fils d’Adam et Allah a
créé Adam de terre... »
On le voit, il n y a pas de place
en Islam pour les discrimina
tions fondées sur les différences
ethniques. Les juifs et les chré
tiens estimaient qu’ils étaient
supérieurs au reste, mais Allah
réfute leurs prétentions en expli
quant que toutes les créatures
sont égales entre elles et qu’elles
ne diffèrent que par leur degré
de piété. Les juifs et les chré
tiens ont dit : « Nous sommes
les fils d’Allah et Ses préférés ».
Dis : « Pourquoi donc vous chàtie-t-il pour vos péchés ? » En
fait, vous êtes des êtres humains
d’entre ceux qu’Il a créés.
C5V18
Abou Houreira (ra) rapporte
l’histoire de deux hommes qui
s'étaient mis à s’invectiver l’un
l’autre pour une raison quel
conque ; l’un d’eux se moqua de
la mère de son adversaire (à cau
se de la couleur de sa peau). Ses
paroles parvinrent au Messager
d’Allah (saw) qui convoqua
l’homme et lui demanda : « T’estu moqué de lui à cause de sa
mère ?» 11 réitéra plusieurs fois
sa question et l’homme lui ré
pondit : « Ô Messager d’Allah,
implore le pardon d’Allah pour
ce que j’ai dit ». Le Messager
d’Allah (saw) lui dit : « Lèves la
tête et regarde l’assemblée ». Il
regarda ceux qui étaient autour
du Messager d’Allah qui dit
alors : « tu n’est pas meilleur que
le rouge ou le noir parmi eux. Le
47
meilleur c’est celui qui a le plus
de mérites en religion » Musnad
Ishaq (1/427), hadith n'493.De
la même façon, les hommes sont
égaux en ce qui concerne les ac
tes d’adoration : le riche et le
pauvre, le gouvernant et le gou
verné, le noir et le blanc, le noble
et le roturier, tous sont logés à la
même enseigne. Il n y a pas d’ac
te d’adoration ni de recomman
dation ou d’interdictions propres
à un groupe à l’exclusion des
autres, tous sont égaux devant
Allah qui dit : • Quiconque fait
une bonne œuvre, c’est pour son
bien. Et quiconque fait le mal, il le
fait à ses dépens. Ton Seigneur,
cependant, n’est point injuste en
vers les sénateurs * C41V46.
Il n y a de différence entre les
hommes qu’en fonction de leur
plus ou moins grande fidélité
aux prescriptions ou interdic
tions divines. Allah dit : « Le plus
noble d’entre vous, auprès d’Al
lah, est le plus pieux » C49V13.
Dans le domaine de la législation
islamique et de l’application des
sanctions pénales, tous sont
égaux devant la loi. Aucun grou
pe n’est soumis à un régime par
ticulier ni ne jouit d’une immu
nité qui lui serait propre. Aïcha
(ra) rapporte que les Quraychites
eurent un jour à traiter le cas
d’une femme
Makhzoumite
(femme de la noblesse mecquoise) qui avait commis un
vol : « Nul », dirent-ils, « ne sau
rait en parler à l’envoyé d’Allah
(saw) et avoir de l’influence sur
lui si ce n’est Oussama, l’ami de
l’Envoyé d’Allah ». Oussama par
la en faveur de cette femme à
l’Envoyé d’Allah qui lui répon
dit : « Comment peux-tu intercé
der quand il s’agit d’une des pé
nalités édictées par Allah ? »
Puis, se levant, il fit le sermon
suivant : « Ô hommes, ce qui a
égaré ceux qui vous ont précé
dés, c’est qu’ils laissaient impuni
le puissant qui avait volé, tandis
que si le voleur était un humble,
ils lui appliquaient la peine cri
minelle. J’en jure par Allah, si
Fatima, la fille de Muhammad,
volait, je lui ferais couper la
main » Al-Bukhârî (3/1282), ha
dith n°3288.En ce qui concerne
les revenus tirés de l’exploitation
des richesses nationales et qui
sont ensuite redistribués par le
trésor public à tous les membres
de la société, chacun reçoit une
part identique, sans rapport
avec le travail accompli .
4«
. C’est ce que nous montre
l’exemple d’Abu Bakr As-Siddiq,
le premier calife du Messager
d’Allah, qui distribuait équitable
ment la pension. On lui demanda
à propos : « Ô calife du Messager
d’Allah, tu as distribué ce bien en
parts égales entre les gens. Or il
y en a parmi eux qui ont un mé
rite particulier, par leurs antécé
dents et leur ancienneté. Ne
pourrais-tu pas avantager ceuxlà ?» Il répondit : » Concernant
les antécédents, l’ancienneté et le
mérite que vous avez évoqué, je
suis mieux placé que vous pour
les mieux connaître, et ce sont là
des choses qui ne sont récom
pensées que par Allah. Mais il
s’agit, ici, d’une pension, et la
consolation y est préférable à la
préférence. Pour ceux qui ont
œuvré pour Allah, leur récom
pense incombe à Allah, tandis
que ce bien n’est qu’éphémère et
profite aussi bien au vertueux
qu’au dévergondé ; ce n’est pas
une rémunération de leur œu
vre ». Abu Yala, Al-Ahkàmu-sSultâniya, p.222.
Chacun des membres de la socié
té islamique a en effet le droit de
profiter des richesses dont Allah
a doté ce monde et il incombe à
l’Etat islamique de créer des em
plois et de gérer l’exploitation de
ces richesses de manière à ce
qu’elles ne soient pas l’apanage
de certains individus qui en pro
fitent pour leur compte et oppri
ment les autres. Allah dit : « C’est
lui qui vous a soumis la terre :
parcourez donc ces grandes éten
dues. Mangez de ce qu’R vous
fournit. Vers Lui est la Résurrec
tion » C67V15.
L’Islam, pour résumer, lutte
contre toutes les formes de dis
crimination et de favoritisme.
Dans le domaine des choses
mondaines, les différences s’éta
blissent spontanément entre les
membres de la société, car le tra
vailleur est différent du pares
seux et le bon du méchant. Allah
dit : « A chacun des rangs (des ré
compenses) selon ses œuvres. Or
ton Seigneur n’est pas inattentif à
ce qu’ils font » C6V132
-G.K
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