An-Nasr trimestriel #019.pdf

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Budletorv td’Crfortnad:Cor/ et
forovertCow d& Î/ALLMB N" 019
1QQ FCFA
«Lorsque vient le secours d’Allah ainsi que la victoire, célèbre les louanges de ton seigneur et implore son pardon»

Que penser des désastres et des cataclysmes ?
’AEEMB commémore cette
année ses deux décennies
d’existence. Et son neu­
vième congrès ordinaire
bué à créer une culture de rappro­
qui s’est tenu du 22 au
chement des tendances religieuses
25 décembre 2004 à Ouagadougou
au sein de la oumma islamique du
a été consacré au bilan de l’action
Burkina Faso.
du mouvement pour ces deux
L’action de l’AEEMB a été
décennies.
essentiellement menée en vue d’as­
Vingt ans dans la vie d’un
sister, en matière de formation isla­
homme ou d’une organisation sont
mique et académique, les élèves et
sans doute importants, et nécessi­
étudiants musulmans, ceci à travers
tent qu’on s’arrête pour savoir où on
l’élaboration de programmes et de
se trouve et ou on veut aller. Cela est
cadres de formation, et à la constitu­
d’une importance \ capitale

EMTOSMl

L

pour l’AEEMB,un mouve­
ment qui s’est fixé pour
objectif de participer à la for­
mation des jeunes des
lycées, collèges et universi­
tés du Burkina Faso. Ainsi,
l’immensité de la tâche exige
un bilan pour tirer des
leçons et donner une nou­
velle orientation aux actions'
à mener, ceci en vue d’obtenir des
résultats probants.
L’AEEMB, au cours des deux
décennies, a assis grâce à l’abnéga­
tion, à la compétence, à la sincérité
de ses acteurset ausoutien de ses
nombreux partenaires, une organisâïïôn'ôpérationnelitTèt originale au
regard de celle des autres mouve­
ments islamiques du BürkinâFaso.
C’est ainsi que sur le plan de son
orientation, elle a réussit de manière
géniale à regrouper des élèves et étu­
diants musulmans d’horizon divers,
et à leur donner une formation sans
distinction de tendance quelconque.
Cette dynamique a d’ailleurs contri­

pratique de l’islam. L’AEEMB, grâce
à la stabilité et à l’efficacité qui se
dégagent en son sein, permet d’in­
suffler une nouvelle structuration de
la communauté islamique du
Burkina Faso à travers l’apport du
mouvement en intellectuels musul­
mans francophones aux autres
associations islamiques et une élite
capable dé dialoguer avec les autres
religions et la société civile. C’est
aussi avec satisfaction que l’on
apprécie le comportement exemplai­
re des fonctionnaires des services
publics et privés, issus du
mouvement et qui se sin­
gularisent par leur dévoue­
ment au travail et leur pro­
bité morale.
Ces acquis sont
sans aucun doute appré­
ciables, mais la tâche de
l’AEEMB demeure immen­
se au regard des difficultés
qui continuent d’entraver
le bon fonctionnement de la structu­
re. Ce sont entre autres : le manque
de moyens matériels et financiers,
les questions de formation, de mana­
gement, de fraternité et de solidarité,
la production et la diffusion en
matière de communication et d’in­
formation, la maîtrise parfaite de
l’environnement national et interna­
tional.
En sommes, c’est la question
des affaires telles que faites par le
prophète Muhammad (SAW) qui doit
être l’exemple et le chemin que
l’AEEMB doit suivre.

AEEMB : deux décennies d’existence

Quel apport dans le
renouveau islamique au
Burkina Faso?
tion d’un corps d’encadreurs et de
prédicateurs dont les actions sont
bénéfiques à l’ensemble des musul­
mans. Ces cadres de rencontre ont
permis une grande fraternisation et
un élan de solidarité qui accroissent
aujourd’hui la crédibilité du mouve­
ment. auprès des parents et des
autres organisations, islamiques ou
non.
*
Les acquis de l’AEEMB sont
en effet, perçeptibles en dehors
même de ses champs d’action. Ainsi,
à travers les multiples actions de for­
mation et de sensibilisation, elle a
réussit à créer une dynamique qui
amène les jeunes à s’adonner à la

Le site web de l’AEEMB est désormais une réalité. Taper sur le www.aeemb. bf pour découvrir lAEEMB et l’Islam.

Vos remarques et suggestions sont attendues

Lisez
AN-NASR U' 019

à l’adresse suivante:

E mail: annasr @ àeemb.bf

et faites Cire ftn nasr
annasra@yahoo .j~r
JANVIER - MARS 2005

P.l

RENCONTRE
Les actions de
l’AEEMB : acquis
et perspectives
S'

ne fois de^pfus, la tradition
a été respectée à l’AEEMB,
témoignant ainsi de la vita­
lité du fonctionnement de
l’Association des Elèves et
Etudiants Musulmans au Burkina. En
effet, le mouvement pour la 9eme fois,
vient de tenir sa plus haute instance au
cours de laquelle, le bureau du CE a été
renouvelé. L’équipe du nouveau
Président Tiguiani NOMBRE arrive
dans un contexte où on s’interroge sur
les enjeux actuels de la structure au
plan national ainsi que les.perspectives
à insuffler au dynamisme actuel pour
mieux affronter les défis du moment

avec sérénité. Le 9eme Congrès s'est
d’ailleurs penché à travers un panel
sur le thème : AEEMB, deux décen­
nies d’existence : quel apport dans
le renouveau islamique du Burkina.
Nous vous proposons à travers les
lignes qui suivent, les impressions de
quelques frères sur la tenue du congrès
et les enjeux de l’association pour les
années à venir.
An nasr : Quelle analyse faites-vous
du rôle de l’AEEMB dans le mouve­
ment islamique au Burkina Faso
après deux décennies de travail et
quelles sont les perspectives pour les
années à venir?
duCE :

Nous pouvons dire qu’au terme de
deux décennies d’existence, l’AEEMB
a pu participer au travail islamique au
Burkina aux côtés des autres associa­
tions sœurs qui agissent sur ce terrain. Nous avons' participé dans le
milieu scolaire et estudiantin à former
et à donner une culture islamique de
base à des élèves et étudiants qui se
reconnaissent en notre association.
Cela a contribué également à faire
émerger une élite musulmane aujour­
d’hui dans notre pays, qui au niveau
des différents services font la fierté de
la communauté. Donc nous pensons
que c’est déjà quelque chose d’assez
important pour notre association de
pouvoir justement contribuer à. la
construction d’une société consciente.
Cela à travers des militants qui ont à
l’esprit de servir les autres.
L’analyse que nous avons faites de

ÂN-NASR W 019

notre^pércours de vingt années au
ni verni du Congrès en Décembre
^.passé, nous a permis de nous posidonner pour regarder le futur avec
plus de clairvoyance. Nous nous
sommes dits que dans l’avenir, ce qu’il
y a comme défis à relever c’est la ques­
tion de l’investissement. Voilà pour­
quoi nous nous donnons pour mis­
sion, pour ce mandat d’investir beau­
coup pour l’association afin de dimi­
nuer notre dépendance à l’extérieur.
C’est seulement sur' cette base que
notre action peut être durable.
Adama SAKO. Secrétaire à l’organi­
sation et à la communication du
CE :
Le rôle de l’AEEMB sur le plan natio­
nal est vraiment considérable dans la
mesure où elle a contribué à faire
rayonner l’islam dans un milieu qui ne
le connaissait pas, car les leaders reli­
gieux de notre pays, à un certain
moment, ont refusé d’envoyer leurs
enfants à l’école française. Ce qui fai­
sait cjue dans le milieu intellectuel, il y
avait un vide qu’il fallait nécessaire­
ment combler. L’AEEMB l’a réussi,
contribuant ainsi à faire naître une
élite d’intellectuels musulmans pour
porter haut, le flambeau de l’islam.
Le travail qui est fait est déjà satisfai­
sant mais ce qui reste est encore
grand. Ce qui fait qu’on ne peut pas
dire que tous nos objectifs sont
atteints. L’AEEMB doit maintenant
faire face aux grands défis qui se
posent aujourd’hui(la pérennisation
des acquis , la gestion des militants
sans cesse croissants etc). Il faut que
la structure réponde présente dans
tous les domaines(socio-culturels...) et
quelle s’adapte aux nouveau contexte.
Il faut alors une bonne maîtrise de nos
textes et des textes qui régissent notre
administration. C’est en cela que nous
pourrons agir en toute quiétude ét
"j ustifier-notre'position.
Ibrahim SAWADOGO : ancien mili­
tant
Nous louons Allah qui a permis à nos
aînés de mettre en place cette structu­
re. Quand nous observons aujour­
d’hui, le fruit du travail de cette asso­
ciation, nous nè pouvons que remer­
cier Dieu, puisque les objectifs ont été
même au-dessus des espérances
immédiates en son temps. On a
aujourd’hui des frères et sœurs qui
ont reçu une formation islamique
parallèlement à leur formation acadé­
mique qui excluait de fait l’aspect spi­
rituel.
Mais en matière d’éducation, on n’a

JANVIER - MAKS 2005

J

jamais fini de relever les défis. De ce
fait, il est important que l’AEEMB
après deux décennies, perfectionne
encore ou ré-dynamise sa formation
en clarifiant mieux ses objectifs et ses
programmes, ceci pour donner une
formation pointue aux frères afin
qu’ils soient unificateurs du monde
musulman. C’est un grand défi actuel
pour nous. L’AEEMB doit également
fournir une formation citoyenne aux
membres pour qu’ils participent au
développement de notre pays. On peut
déjà être fier de constater que dans
tous les domaines, il y a des frères
dont leur foi est un plus pour leur pro­
fession (santé, éducation, finance..).
Je voudrais enfin demander qu’il y ait
de la tolérance pour certaines rares
personnes parmi nous qui. tombent
dans les dérives afin de les repêcher.
Moussa BAMBARA (ancien Président
de l’AEEMB) :
Le rôle de l’AEEMB durant ce temps
d’existence pour moi peut se situer à

trois niveaux essentiellement. Le 1er
niveau, c’est le travail d’éveil de
conscience pour élever spirituellement
et susciter l’engouement pour la pra­
tique de l’islam au niveau de la jeu­
nesse scolaire et estudiantine. C’est
une chose qui est déjà faite mais qu’il
faut renforcer. Le 2^me niveau, c’est
de faire en sorte que la jeunesse
musulmane s’approprie les valeurs de
l’islam et vive conformément à cela.
Parce que les problèmes rencontrés au
niveau mondial sont d’ordre moral et il
est intéressant que la jeunesse sur
laquelle le Burkina Faso doit compte,
s’approprie des valeurs morales et
éthiques afin de mieux conduire la
destinée du pays. En dernier ressort,
c’est le travail de - concert-avec les—
autres associations qui sont sur le ter­
rain en vue d’üne meilleure visibilité
des actions des musulmans et de la
contribution des musulmans au pro­
grès de toute la population burkinabè.
Pour ce faire, il faut que l’AEEMB ren­
force son organisation interne. Parce
que le nombre grandissant va susciter
un problème de gestion des ressources
humaines qu’il faudra prendre rapide­
ment à bras le corps. Au niveau de la
formation, on peut s’estimer heureux
du travail déjà fait. Mais, nous restons
convaincu que ce n’est pas l’idéal et il
faut renforcer les cadres et les moyens
de formation en vue de constituer un
aeembiste type qui réponde aux
valeurs de l’islam.
Propos recueillis par
Mikaillou KERE et Haoua SERE

■ P.2

Congrès 2004
Entre bilan et
défis
e centre
éducatif

L

sociode

l’Agence
des
Musulmans
d’Afrique (AMA) à
Ouagadougou à servi de
cadre pour le déroulement
des activités du 9eme
congrès
ordinaire
de
l’Association des Elèves et
Étudiants Musulmans au
Burkina (AEEMB). Du 22
au 25 décembre, une
soixantaine de responsables
venus de 34 provinces ont
répondu à la convocation
du bureau exécutif dirigé
par Adama COULIBALY
dont le mandat est à terme.

Le 9eme congrès qui avait
pour objectif, comme tous
les autres d’ailleurs, de fixer
les grandes orientations de
l’AEEMB, de réfléchir sur
les questions liées à la vie
de l’association, d’élire les
nouveaux
responsables
nationaux, a eu pour
thème : l’AEEMB, deux
décennies d’existence :
bilan et perspectives.
Il s’est agi pour les
congressistes de faire un
point des acquis et des
insuffisances depuis 1986,
de même que les grands
défis, à relever. Lejoanelqui
a marqué le début des activités a__été_çjo.nsacré àu
thème du congrès. Après
deux décennies d’existence
et de travail, de grandes'
réalisations sont à saluer
comme par exemple la forte
mobilisation des ressources
humaines, l’amélioration
significatives de la forma­
tion islamique, le renforce­

ment conséquent des rela­
tions de fraternité entre les
membres etc. Les insuffi­
sances se résument aux
manques de projets d’inves­
tissement à long terme et le
déficit de communication
entre l’organe exécutif et les
conseils généraux. Les défis
sont pour l’essentiel, l’effort
de spécification de la forma­
tion pour l’adapter à la
diversité des ressources,
l’utilisation
des
NTIC
(Nouvelles Technologies de
l’Information et de la
Communication) dans le
fonctionnement de la struc­
ture, l’autofinancement des
activités par une planifica­
tion des cotisations des
membres...
Trois ' ateliers de
réflexion étaient aussi au
programme.- Un
atelier
consacré à la révision des
textes et les deux autres, à
la mise en application du
PSIR (Plan Stratégique pour
la
dynamisation
de
. l’Instruction Religieuse) et
la formation des groupes
spécifiques. A l’issu des plé­
nières, d’importantes déci­
sions ont été prises pour
améliorer la formation.
Ce congrès a aussi
été l’occasion pour le
bureau exécutif sortant, de
faire le bilan de ses deux
années d’activités. Un bilan
jugé positif par l’ensemble
des congressistes. La fin de
cette grande rencontre entre
responsables a été marquée
par l’élection et l’investiture
du nouveau Président pour
les deux années à venir.
"C’est à Tiguiani NOMBRE,

étudiant en 5eme année de
Médecine que le bâton de
commandement a été remis.

AN -NASR

01.Bé 1817 Ouagadougou 01 -Tél /Fax: 50-36-27-89
E-mail: aeemb_ce@hotmail.corn

AN-NJASR W‘ 019

Poste

Classe

NOMBRE

Tiguiani

Président

5è année Médecine

SAWADOGO

Kadré

VP

3è annéeHistoire

GNESSI

Siaka

SG

4è annéeSociologie

GANSONRE

Boukaré

SGA

1ère annéeHistoire

OUATTARA

Ismail

TG

4è annéeÉconomie

KERE

Sahrdo

TGA

1ère annéeÉconomie

SAKO

Adama

SOC

3è annéeHistoire

BOULOU

Harouna

SOCA

3è annéePsychologie

OUEDRAOGO

Inoussa

DAC

4è annéeÉconomie

Abdoul Azize

DACA

1ère annéeLettre
moderne

Haoua

SMFS

3è annéeSociologie

DIALLO

Fatimata Binta

SMFSA

TleG2

S

Abdoul Karim

DAS

3è annéeDroit

HEBIE

T.Ibrahim

CAC

4è annéeÉconomie

BARO

Abdallah

CAC

2è année
Médecine

SIMBORO

SERE

.

DIRECTEUR de PUBLICATION
Président de l’AEEMB

www.aeemb.bf

Prénom

Siaka GNESSI
Ibrahim SANA

Bulletin de formation et d'information de l'AEEMB

-

NOM

'

Rédacteur en chef
Adama SAKO
.

.

Équipe de rédaction

Mikailou KERE, Idrissa SERRE, Idrissa OUOBA,
Hamadé BAMBARA, Siaka GNESSI,
Kadré SAWADOGO, Haoua.SERE, Ibrahim SANA
Impression: SEDIMA : 50-36-80-80.

JANVIER - MARS 2005

P.3

CULTURE ISLAMIQUE
tition à jouer directement ou indirectement. En
Dieu à pccvrfls de les éprouver; « Très certaine­
ment dous vous éprouverons par un peu de
réalité « aucune âme ne portera le fardeau de
l'autre »
oéur, de faim et de diminution de biens, des
personnes et le fruit de votre travail. Et
Les cataclysmes rappellent à l'hommeT que la
annonce la bonne nouvelle aux patients qui
puissance n’appartient qu’à Dieu seul. La créa­
disent quand un malheur les atteint : "Certes
tion toute entière lui appartient et II peut à chaque
instant rompre l’^quilibr^qui le maintient.'Tout
nous appartenons à ALLah et à lui nous
HL
es tremblementsde-'lerre, les érupretournerons”. Ceux-là reçoivent des béné­
ceci nous rappelle la vulnérabilité de l’homme
tions volcapiqtrés, les inondations,
:I
les raz de"marrée, les glissements de
dictions de la part de leur Seigneur ainsi que
malgré les progrès techniques et technologiques
!j
terraifîs, les, typhons, les pluies
la miséricorde, et ceux-là sont les bien gui­
auxquels il est parvenus. L’homme alors convain­
acides etc., sont autant de phéno­
dés » C.2 V155-157. Dieu précise que les évè­
cu de sa puissance, découvre subitement qu’il
mènes violents, d’intensités variables qui
nements malheureux, tout comme ceux heureux,
est réellement bien faible car incapable d'empê­
secouent par moment des points du globe.
sont des épreuves. Une épreuve peut se mani­
cher de tels phénomènes. Il ne peut alors se
fester à l’échelle d’un indiVidu, d'une communau­
Le sujet n’est certes pas nouveau, rrîais les
secourir lui-même ni secourir les autres. Dieu est récents évènements en Asie où le Tsunami a fait
té, d'une société ou même de toute l'humanité
certes omnipotent.
Ensuite, les catastrophes peuvent apparaître
plus de 280 000 morts et d’importants dégâts
En outre, ces évènements mettent en branle les
matériels à cause de la montée des mers, nous
comme des sanctions divines qui frappent un
valeurs humanitaires et suscitent la solidarité et
peuple pour son injustice ou pour sa déprava­
obligent à revenir sur le sujet. Il ne s’agit pas de
la générosité qui transcendent-les frontières.
revenir sur les catastrophes naturelles que l’hu­
tion: « Ceux qui tramaient des méfaits sont-ils . '•Alors qu’en temps ordinaires, des peuples
manité a connues mais de présenter la lecture
à l’abri de ce qu’ALLah les engloutissent en
entiers sont plongés dans l'a pauvreté, la fainl.Ta •
que le croyant musulman doit faire de ces phé­
terre ou que leur viennent le châtiment d’où
guerre, l'analphabétisme sans que cela ne mobi­
nomènes, car rien n’est gratuit pour lui ; même
ils ne s’attendaient pas ? Ou bien qu’il les sai­
lise personne. C’est la des occasions où Dieu
les manifestations les plus insignifiantes et les
sisse en pleine+activité sans qu’ils puissent
nous rappelle les rapports humanitaires qui doi­
échapper ? Ou bien qu’il les saisisse en plein
’ plus sensibles de la nature.,
vent régir les peuples.
D'une manière générale,Jes catastrophes natu­ 'effroi ? Mais votre seigneur est compatissant
Enfin, il est à retenir-queries phénomènes vio­
relles ont la particularité d'êtré imprévisibles ou
et'très miséricordieux » AN—NAHL 45-47.
lents font partie de la dynamique du fonctionne­
imparables. Elles détruisent des cités entières en
C’est l’exemple, du peuple de Noé, de Soleh, de
ment de l'univers. Les investigations scienti­
Loth qui oÆété impitoyablement frappés par la
quelques fractions de secondes. Ces évène­
fiques ont montré que toutes les deux minutes,-la ■
ments sont liés a l’instabilité des éléments - • colère Divine du fait’qu'ils soient parvenus au
terre craque quelque part dans le monde. Selon
constitutifs de l'univers comme c’èSTÎê-cas defar- -«ttiwnum de l'incrédülifé et“de."fa perversion.
les statistiques,Ta terré connaît des millions de
Quoiqu’il en soit, Dieu n’a pas de compte à '’tremblements par an. Il s’agit de secousses
croûte terrestre pour les tremblements de terre.
Toutes autant qu’elles sont, ces catastrophes ont
rendre à qui que ce soiVpour la façon dont II reti­
imperceptibles qui ne causent aucune destruc­
des explications scientifiques que l'esprit humain
re l’âme de ses serviteurs. A la dimension humai­
tion. Une vingtaine d'autres par contre consti­
peut comprendreXependant, ceux qui n’ont pas
ne, cela est difficile à admettre qu'un homme soit
tuent de violentes convulsions de l’écorce ter­
foi en Dieu sont souvent prompts ^expliquer ces- - - frappé de la mort par le fait de la perversion d’un
restre. Mais puisqu'elles touchent bien souvent
phénomènes sans en saisir la vraie signification.
autre homme. Pour l'homme pieux cette attitude
les zones faiblement peuplées, ils n'occasion­
D'une-manière générale, l’univers se présente
d’Allah est une sagesse qui peut se comprendre
nent que peu de dégâts. Seuls cinq d'entre eux
comme une structure de corps allant de lïrifirii” à trois niveaux : soit la prétendue innocence ne
anéantissent des cités entières. Et Dieu peut
ment petit à T'infiniment grand c’est à dire des- l'est pas réellement comme on le croit, soit Dieu : rompre l'équilibre qui régit l’univers d'un moment
atomes aux galaxies.. Cet ensemble^ fonctionne
a agit.ainsi pgur en-faire un enseignement au* -' à l'autre, toute chose qui constitue un véritable
selon la volonté de Dieu/Rien n’échàppe â Allah
reste dé l’humanité, soit II a réservé un tel destin
avertissement 'ët doit alors-rappeler constam­

certains hommes pour montrer qu’il est le-seul
dans cette étendue à l'infini-de-l’espaeer—- -ment l'idée de la fin des-temps.’Dieu est le
Le fonctionnemént de l'univers implique des
à décider de la vie où de la mort de.ses.servi-, -maître.d£jiot[e_destin,----------------------mouvements dés éléments’Jë-constituant? Les- ’ teurs; comment et quand II le désire. « Personne. La conclusion que nous pouvons tirer de cette
astres voguent ainsi dans le 'vide. Certains sont
ne peut mourir que par la permission d’AIJab, ^analyse est que le croyant doit avoir constamstatiques, d’autœséécrivent-uiY-moovenienrrota^ -~etTitrmvment-voulu;parlul~A'qüiconque veut. . ment à l’esprit que les phénomènes naturels y
la récompense ici bas, Nous lui en donnons
Joire suivant un orbite bien défini.-C’est-l’exemple
compris les cataclysmes révèlent la présence
des planètes du système solaire. L'univers est, et à quiçongy^ veut la récompense de Tau
divine. Donc, cela doit nous amener à réfléchir
delà,
Nous
lui
"en
donnons.
Et
Nous
récomprofondément sur notre destin d’homme, notre
ainsirégfpa'f unéquilibré'(forced’attractionuni-.
■ verselle et forcé de convection) qui lés maintient -, penserons 'bientôt les reconnaissants »
relation avec Dieu. C’est la raison pour laquelle la
(Sourate 3 verset 145)
mort en elle même est un enseignement.
et'anime leur mouvement. Cet équilibre est
Il est vrai que chaque fois des innocents en par­
L'homme doit également réaliser constamment
comme suspendu à un fil pouvant se rompre à
. chaque instant selon la volonté dû-tout puissant'.
sa trop grande faiblesse car il peut voir s’effon­
tissent. Cela peut apparaître aux yeux.de cer­
La terre n'est qu’un grain de poussière
drer toutes les grandes réalisations qu'il a mis
tains comme une injustice de la part de Dieu.
dans l'immensité de l'espace et par conséquent,
des siècles à bâtir sans pouvoir prévenir ni pro­
Gloire., à Lui, Il est séchant de ce que nous ne
les catastrophes à la surface de la terre ne sont
savonâ -pas. Dieu a décrété que « foute âme
téger quoi que ce soit.
que des micro-phénomènes. Tout ceci rappelle à
Il doit savoir que la finalité de la vie, c’est Dieu.
peu impo’ft& le momëht'a manière dont elle se
l’homme sa petitesse devant le Seigneur. Cette
L’homme a une responsabilité si grande qu’il doit
conscience doit le rendre humble devant Dieu.
présentera. L'essentiel est que Dieu jugera -en
d’abord s'interroger sur lui même quand un mal­
Nous devons trouver dans ces catastrophes, une
toute équité entre les hommes le jour dernier. Car
heur le touche.
épreuve pour les hommes et en tirer des leçons.
Kadré SAWADODQ
de toutesé.yidence, personne ne répondra d’un
D'abord les croyants doivent se rappeler que
fait ou d'ùn acte pour lequel il n'a pas eu de par­

Que penser des désastres
et des cataclysmes
naturels?

I

AN-ÜASK M' 019

JANVIER - MAKS 2005

PA