2010 - Al Mawadda #52-53.pdf

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Part of Al Mawadda #52-53

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Bimestriel d’information
et de
formation islamique

N° 52 - 53
Janvier - Avril 2010

Safar-Djoumada 11430
ISSN 0796-5710

«Je laisse parmi vous deux poids précieux,(thaqalayne)j_Le livre d^Allah_(Al qour’âne) et ma famille (Ahl oui Bayt)» Hadice Ihaqalayne.

UN AYYATOLLAH CHEZ NOUS

" Le monde musulman
doit être unifié ” „
ABBAS AHMAD AL-BOSTANI

« La France,
n’était pas
favorable à
ce que je
faisais»
LE CONFORMISME RELIGIEUX-

Pourquoi faut-il suivre
un guide spirituel ?<l
LA FEMME ET LA FIN DU TEMPS

« Vous considére­
rez le bien
' -. comme
mal et le mal
comme bien

ENTRETIEN INTIME N°10

La supplication
confidentielle de ceux qui
demandent la médiation
Au nombre de quinze (15), les entretiens intimes»,
(Mounadja'ates) sont des do’as tirés du livre « SahifaL
.Sadjadiyat » de l'Imam Ali Zaynoul Abidîne (AS), 4ème.
Itnam de là descendance purifiée du Prophète ( 5ÂMzj. Il
est donsèilléde les lire régulièrement chaque jour,'}

mieuxles 15 par semaine. Soit deux par jour, et 3 le der- i
nier jour.
,
Au Nom de Dieu, le Clément, le Très
Miséricordieux
Mon Dieu ! Je ne détiens aucune médiation face à Toi
autre que la compassion des pauvres de Ta Clémence, ni
aucun chemin pour parvenir à Toi autre que l’amabilité
des faveurs de Ta Miséricorde ainsi que l’Intercession
de Ton Prophète, le Prophète de la Miséricorde, le libé­
rateur de la communauté de l’affliction. Fais de ces
deux, ma raison d’obtenir Ton pardon, laisse-les me

AL MAWADDA

N° 52 - 53 Janvier - Avril 2010

mener au succès de Ta satisfaction ! Mon espérance est
parvenue dans l’Enceinte Sacrée de Ta Générosité; mon
désir insatiable s’est posé dans la cour de Tes Dons
somptueux. Aussi, concrétise mon espoir en Toi, scelle
mes œuvres par le Bien, fais de moi l’un de Tes Élus,
ceux que Tu as installés commodément au milieu de Ton
Paradis et fais entrer dans la Demeure de Ta
Vénération ; dont Tu as réjoui leurs regards portés vers
Toi le jour de Ta Rencontre ; dont Tu en fais les Héritiers
des Stations de la Certitude dans Ton Voisinage !

Ô Celui auprès de Qui aucun "de ceux qui arrivent n’ont

trouvé ailleurs plus généreux que Lui ; ni aucun de ceux
qui se dirigent vers Lui n’ont trouvé ailleurs plus misé­
ricordieux que Lui. Ô Le plus Excellent avec Qui le soli­
taire s’isole. Ô Le plus Affectueux auprès de Qui le
fugitif trouve asile ! C’est vers T abondante générosité
de Ton pardon que j’ai tendu ma main, et c’est vers Ta
Générosité sans limite que j’ai présenté la paume de ma
main ! Ne fais pas preuve de privation à mon égard, ne
m’afflige pas la déception et la perdition ! Ô Celui Qui
entend la supplication ! Ô Le plus Miséricordieux de
ceux qui font miséricorde !
Source : Mafatihoul djinâne cTAbbas al Qoummi

X'^ourunt mars 2010 de violentes attuques sont surve-

Y


nues entre musulmans et chrétiens dans la province
^^Zde Jos au Nigeria» sans oublier les événements mal­

heureux survenus à N’zérèkoré en Guinée et au Liberia causant
une énorme perte en vie humaine et économique, De tels évé­
nements douloureux et impensables ne peuvent qu’échapper du
pouvoir de la raison humaine qui, pourtant, est et demeure le
premier guide de l’être humain. Qu’est-il donc arriver à l’hom­
me ? Au regard de toutes ces atrocités hors du commun com­
mises en Afrique de l’Ouest, l’on est en droit de se poser les
questions suivantes : que font les différents adeptes des confes­
sions religieuses de la tolérance et de la paix tant prônées ? les
balayent-ils du revers de la main au sortir des lieux de cultes ?
Ou du moins l’êtn
humain court-il i
la perte de cett<
faculté qu’est la
raison la différen­
ciant des autres
créatures divines telles les animaux et les plantes ?.Le fanatis­
me religieux, la mauvaise interprétation des écritures saintes de
même que les problèmes ethno-économiques sont à mesure
d’expliquer la survenue de tels comportements. La région de Jos
au Nigeria abrite-t-elle le démon ? il y a eu plus de 500 victimes
dans cette région située dans le centre du Nigeria entre le Nord
musulman et le Sud à majorité chrétienne. Tout porte à croire
qu’elle est chaque fois ensanglantée par des violences à carac­
tère religieux et ethnique. Plus d’un millier de personnes ont
ainsi péri lors d’émeutes en septembre 2001 tandis que de sem­
blables violences ont fait quelques 300 morts en 2008. et la der­
nière en date a eu lieu le dimanche 7 mars 2010. Si ce n’est pas
entre chrétiens et musulmans, ce sont les nomades qui se battent
contre les sédentaires ou des querelles d’ethnies. Faut-il alors
séparer la spiritualité du social, de l’économique ou de la poli­

tique ? Loin de là, il faut travailler à inculquer encore plus la
culture de In paix et le bon usage de la spiritualité au sein des
populations. Autrement dit, il faut amener les uns et les autres à
comprendre les bienfaits de la coexistence pacifique religieuse,
ethnique, et ce, malgré leurs différences sur tous les plans. Ainsi
il est de notre devoir de chrétiens, de musulmans, d’animistes
ou de toute autre confession religieuse de prôner l’amour du
prochain afin que nous puissions vivre en parfaite harmonie.
Cela ne serait possible que si l’on cherchait à mieux comprendre
notre religion et à discerner les valeurs et les qualités des autres
car, comme le dit cet adage : « l’homme est ennemi de ce qu‘il
ignore ». On ne saurait parler.d’un tel événement sans attirer
l’attention des médias, vecteurs de la diffusion des informa­
tions.
Il
importe que les
différents lea­
ders religieux
s’extirpent du
mutisme
observé face à de tels agissements. Lesquels vont à l’encontre
des principes religieux. Aux décideurs politique, l'éducation qui
est le socle du progrès et de la prise de conscience doit être ren­
forcée. On devrait institutionnaliser dans les écoles primaires et
secondaires des cours d’éducation civique, morale et religieuse.
Ce qui contribuera à inculquer à nos populations, et surtout à la
jeunesse garant de l’avenir, tes valeurs humaines et religieuses
requises pour une vie pacifique empreinte de tolérance,
d’amour,-de solidarité, et de compréhension mutuelle. Prévenir
valant mieux que guérir, chacun est et doit demeurer un porteétendard du message de la paix, de la tolérance, et de l’amour
du prochain. Plus jamais les affrontements religieux, et que les
différents conflits de diverses natures constatées de nos jours
dans le monde disparaissent pour toujours cédant place à la
paix et à Injustice.
AI Mawadda

Pour une coexistence pacifique

LA REQUETE DE JESUS

Une leçon de modestie
ssâ (Jésus) dit à ses
apôtres : « j’ai une

I

requête à vous adresser si
vous me promettez d’y
consentir ». « Nous obéis­
sons à tout ce que tu
ordonnes », répondirent les
apôtres. Issâ (P) se leva donc
et se mit à leur laver les pieds
à chacun. Les apôtres en res­
sentaient de la gêne, mais
ayant promis d’accepter sa
requête, ils s’y plièrent et
Issâ (P) leur lava les pieds à

3

tous. Lorsqu’il eut fini, les
apôtres lui dirent : « Tu es
celui qui nous instruit, il
convenait que ce soit nous
qui lavions tes pieds et non
toi les nôtres ». Issâ (P) leur
dit : « j’ai fais cela pour
vous faire comprendre que
celui qui est savant est le
plus digne parmi les hommes
de se charger de servir les
gens. J’ai fais cela pour faire
acte d’humilité et pour vous
enseigner la leçon de modes­

tie ; pour que
lorsque après
moi
vous
prendrez en
charge l’ins­
truction et la
guidance des
hommes,
vous fassiez
de votre voie
et de vôtre
méthode un
témoignage
d’humilité à
la création.
La sagesse croît fondamenta­
lement sur le terrain de l’hu­
milité et non sur celui dç
l’orgueil, de la même façon
que les plantes croissent sur

la terre tendre des plaines
plutôt que sur la dure terre
des montagnes. »
Source : Mémorial des justes

AL MAWADDA N° 52 - 53 Janvier - Avril 2010

LE CONFORMISME RELIGIEUX

Pourquoi faut-il suivre
un guide spirituel ?
L’iniitalion passive (ou T,,.,IMS ,1'un juStc ompæut appcplodjtal.ïd ou guide;
spirituel, ou Savant ou encore Cheick est une des trois possibilités offerte à chaque'
. musulmande comprendre et d’appliquer les branchésdèlaTeligioh. Autrement dit,
• si une personne ii’èsf pas un Moujtahid, ni n’obsérveTa précaution, ni ne suit un
/ Moujtahid pleinement qualifié, tous ses actés religieux > seront nids et inacceptables
Ayyatollah al Sistani un guide
par Allah,'sauf dans le cas où ses actes passes auraient été conformes aux décrets
spirituel en Irak
jd’un moujtahid qu’elle aura suivi vers la fin et ou/èrt accomplissant ses actes reli­
gieux, elle aurait formule mentalement l’intention de les accomplir pour l’amour
et la sincérité des rappor­
d'Allah. Pour mieux comprendre le conformisme, nous avonschoisi pour vous un; teurs de tel ou tel texte et
• dialogue entré un enfant et son père à ce sujet. Lisez.
îiv-i
..taû

. J X.
.
.• T.; • .... V
-c ... ..
... . . ....
...... j . . . .. -.ài , aussi, à réduire la distan­
on père a dit de commettre des inter­ jugé illicite par Lui et que ce temporelle en compre­
en commen­ dictions. Mais qu'est-ce tu dois, par conséquent, nant avec exactitude le
çant la cause­ qu'il t'a ordonné? Et l'éviter? Crois-tu que tu sens des mots, est-ce que,
qu'est-ce
rie du conformisme
(al- qu'il t'a défendu puisses revenir pour n'im­ pour autant, tu crois pou­
? Quelques-unes de Ses porte quelle question, voir maîtriser un savoir
laqlid)
- Laisse-moi t'expliquer, injonctions sont claires petite ou grande, aux profond, étendu, très
d'abord, le sens du dans la loi légale (al-sha- preuves légales pour ramifié et riche de préam­
ri’a). Tu peux, grâce à ton déduire la règle légale? bules détaillés te permet­
conformisme.
Il consiste à ce que tu te éducation engagée, dis­ Et pourquoi pas ? Le tant de répondre à tes
réfères à un faqih pour cerner quelques-uns de temps qui sépare ton nombreuses interroga­
agir selon sa fatwa. Tu Ses injonctions et de Ses époque de celle de la tions?
dois, donc, agir, en fonc­ interdictions. Mais la législation est trop grand.
écrasante A cette distance tempo­ Que dois-je faire donc ?
tion de ce qu'il a ordonné majorité
et éviter ce qu'il a proscrit d'entre-elles restera pour relle, il faut ajouter la Tu dois te référer aux
sans réflexion, vérifica­ toi, et pour beaucoup perte de plusieurs textes spécialistes de cette
tion ou sélection. En le d'autres, inconnue ou légaux, les évolutions lin­ science c'est-à-dire les
faisant, tu mets ton acte, confuse.
guistiques et l'apport insi­ fuqahâ, pour puiser tes
tel un collier, autour du
dieux des inventeurs des règles auprès d’eux et les
hadiths apocryphes ce qui suivre non seulement
cou du faqih ayant pro­ Mon père ajouta :
rend très difficile la dans le domaine de la
noncé la fatwa et tu lui
fais porter la responsabi­ - Tu sais que la loi musul­ déduction des règles jurisprudence, mais dans
toute autre science. La
mane a traité tous les légales.
lité devant Dieu.
civilisation moderne a
domaines de ta vie. Elle a
Maïs pourquoi faut-il émis pour chaque situa­ La situation se complique développé la spécialisa­
lorsqu'on tion dans toute science.
suivre ou se conformer tion une règle ou un juge­ davantage
ment. Comment peux-tu évoque l'authenticité dis­ En effet, chaque science a
à l’avis d'un faqih ?
-Tu sais déjà que le connaître la règle légale cutable de quelques rap­ ses hommes et ses spécia­
Législateur Sacré t'a relative à telle ou telle porteurs de chroniques et listes vers lesquels on se
retourne pour trouver les
ordonné de faire des question durant l'exercice de hadiths.
réponses adéquates à des
choses et t'a interdit de de tes diverses activités?
faire d'autres... Il t'a Comment peux-tu savoir Mais, supposons que, questions relatives à telle
ordonné des obligations que tel acte est licite aux d'une façon ou d’une ou telle science.
que tu dois en tout cas yeux du Législateur autre, tu as pu authenti­
Mon père poursuivit en
accomplir et t'a défendu Sacré et que l'autre est fier la véracité, la minutie


»;■

Ai.

«L.

.

...

M

AL MAWADDA

N° 52 - 53 Janvier - Avril 2010

4

des
questions
nlëdicales qü'pour
! pI'JX'J Ull’l 711 (Usavoir la nature de
ta maladie? un bu n i
, .ïllHr'.IlHlfî

•‘I

jeit

Ayyatollah Khamenei, un guide spirituel
'■ " ‘ ^t lran U1 îU,i

disant ;
, .^ïûlfni/i
- Prenons un exemple
touchant à la médecine.
Que ferais-tu si ( Dieu te
garde en bonne santé! ) -!
tu tombes , malade
?
h,:r< r\i. i » .
.
- Je consulte un méde­
cin, ^e lui expose mon
état de santé afin qu’il
puisse diagnostiquer la
•TO» «iUJH li «VVv
pathologie et me pres­
crire leis médicament
adéquat.
t.TllUWM

- Mais pourquoi ne
ferais-tu pas le:, diagnos­
tic et ne te prescris tu pas
le médicament tout1 seul?
Car je ne suis pas un
<-nté<tècin;- 91,î^l ■“
b'itifrriJiU pî .zj'JÀiQôl rjrav
ngiuirèb
Evin/î ni’/iC
* C’est le cas aussi'joour
là,; jurisprudence.J Tu1 'as
/besoin,de te référer à-un
• faqih spécialiste pour
.niviîJ x;-niii4K ub xnbnoq
> connaître les connpaqdemènts et les interdic­
tions
dé Dieu
et hour3ÎJUJ
lui
tlb
'JJtl’UbîH
exposer ton problème
légal, de la même façon
vque7 „tu, consultes un
médecin spécialiste pour
'J

s

MOI

/<i<l

Par .conséquent^ tu
as besoin de te
conformer
à l'avis
;
'.'il HK'-tiO l ?û<|
d'un faqih dans, le
domaine de'7-sa
spécialité comme
tu as besoin de
suivre ou de 'te
conformer à l'avis
du médecin , dans
1 les
'questions
médicales.
(■ •>< Il
_-H HJ J* OU 1
oq

sb

ùliinnup

Et'puisqüe ’ tu vas tout
r ïiiti.HÎ t ii.q
viiri’ji h.j j.--;
taire pour, trouver le
médecin vertueux et com­
pétent dans son domaine
tlul.Kîr.'b •i,’i!i::| -.Il ,Jn3fll?IEÜJ‘l
surtout,lorsque ta maladie
est grave, tu es tenu d’agir
de la même' façon pour
.ÏU2 fl sia - : ubSuq-J!r’ujy.trouver un faqih expert en
sa matière pour te confor­
mer
à Soit avis et puiser la
di'jvrpj düiiindi i
règle légale t chaque, fois
que les circonstances
l’imposent.
Màis : comment pour- : t ; Q KJ JJ i B 7 L ' H / ) o ; f 11G A î 5 f 13 U < U
rais-j e savoirr que j tel
homme est un faqih? Et
le iplus ..vertueux :i des
füqahâ?!'j:l,'';!r;;rl‘ïi!‘'!l^;J.!
-'jhdtj'l'J 31

é

Up iiovilk 1/13)1 j

nnidi?.ni Ji'?. àm i/j^i t»b inotin

Mon”'pèré' répondit1’ en
fi'j

rnnni

oi n/1. îiii/ibiilonoM
i ! 3Î) ola’iflô'J

b,Laisse-moi te poser .une
question. Comment ’pëtixit .‘ü'GVjV/
ii’.ir'
tu, savour, que tel médecin
est'vertüéux ét'qu'il est le
jyJob in:

p-j/

ne pour que tu lui confies
ton corps pour le soigner?
1QJ < flt rr> D/7 :;31l ffhlb .1
sb jrnoufii/l îirîà Si bip ouonnr.

dence, y’a-t-il d'autres
Je lui ai répondu
Je le saurais en interro- conditions que doit
géant les personnes inté­ réunir la pérsonrie
ressées par la médecine, qu'on doit suivre après
.UTJWIll ï V ;’.V: ,t:,7
qui ont de la connais- ,» avoir atteint l'âge mûr?
IVpA Ûb,."'T,ÿi
•;'3
sance et de l'expérience
en la matière ou en pre­ -Le faqih que tu dois
nant compte de la suivre doit être un
••".'b.il'i ■
>.lll,i|i|7" V-ubill'J.J
renommee, populaire et homme, ayant toutes ses
mentales,
professionnelle
du capacités
crôÿàrit', 'juste, vivant èj
médecin en question^7
„ 31/] 7 I, ou ,i' - (1*1.11 7

- Exactement... Et c est de non mort, de naissance
la même façon que tu Saine ; -qui; eut-lieu•< selon
peux connaître le faqih ou les’1 règles 1 ét; lés; 1 èritèrès
,
•• ■ rirnorl
ài
;ÿ/7.i KiTTi -j: 'Jjip?jliq mil! 31
legaux, qui n est. pas trele faqih le plus savant. ,,
ornjvt

yj /jijpii-'Yiiq i;î -jb Soi i;i nolsü

zijDfi uup 33 ifr^ifiFlàb iup

zihjv

Tu poseras là' question a une personne
respectueuse'des
obligations et des
interdictions, digne
de
confiance,
jouissant de, nom­
breuses. i?. qualités
dont la capacité, le
savoir,l'équité et
l'expérience néces­
saire' pour '“distinguer le niveau
scientifique
des
personnes
selon
leùrs domaines.
l,2 feu Ayyatollah Khomeini et Khoei
(Aj TC (Iran, Irak) 3,4 Ayyatollah Khamenei et
Il se peut aussi que
Sistani (Iran, Irak)
.««t- .f».
1 unf o rin a. finir
concernant la connaissan­ quemment smet d’erreur,
ce et le savoir approfondi dfÔublï5 ooÆîinadvertance
d'un, ,fàqih4en. comparai-, ,(aïghafla).\
3^ ^-vyuytt .yt.UttS JV\A’V»
son ' avec ses -'collègüës
bien! RïêuVÔK3
soit' répàndùè et diffusée
’ù\ bnuyfi ( v'i VtUkY uo k-.. v
o
de telle sorte quev,çet{eu , donc un, hommç mur. Ih
grande réputation te per- m'as appris des choses
/.affût
y* -A' jc • o Jo - ?-jj
mette d’aypir la certitüde surJe conformisme (a|quê la personne1 èn1 qües- taqlid). Mais que dôis^je
«i-. . l’nvîCÎ. i'ï?i{n'ucL'.«>î5in-iîJÎ
tipn.est ,1a plus, cqmpçten^ RftmHftrçXwn «i
te et la plus savante; ' > - diii? JÎG3V, HJÜJG3 XA suivra);
HT1L

lirjinîb ‘.ibnoni ‘JQlfî)bL>jb

-'.111'ï‘iCf fil U .33.31‘QU *npl L AJV

Hormis un savoir proFond dans1 la 'jurispru­

Source : les fatwas simplifiées jle,.
Sayyid Àlouhammad Tuqiy al Hakiiu
' selon les lativas dé TAjalQllah À11 ' ‘

iî>{

^MAWADDA^'-53\Jàrivfèr^rll'2(H0

JUSTICE DIVINE

Dieu a-t-il créé le mal ?

e professeur dit : « Dieu
a tout créé ? »

L’étudiant répliqua, « profes­
seur, le froid existe-t-il ? »

- Oui, Monsieur, répliqua l’étu­
diant.

- Quel genre de question est-ce
cela ? Bien sûr qu’il existe.
Vous n’avez jamais eu froid ?
dit le professeur.

L

Le professeur répondit, « si
Dieu a tout créé, Il a donc aussi
créé le mal puisque le mal exis­
te et selon le principe de nos tra­
vaux qui définissent ce que nous
sommes, alors, Dieu est mau­
vais ».
L’étudiant fut silencieux devant
une telle réponse. Le professeur
était tout a fait heureux de luimême et il se ventait devant les
étudiants d’avoir su prouver
encore une fois que la foi en un
dieu était un mythe.

Un autre étudiant leva la main et
dit : « Puise-je vous poser une
question professeur ? »

- Bien sûr, répondit le profes­
seur

Le jeune homme dit, « En fait
monsieur, le froid n’existe pas.
Selon la loi de la physique, ce
que nous conférons être le froid
est en réalité l’absence de cha­
leur. Tout individu ou tout objet
possède ou transmet de l’éner­
gie. La chaleur est produite par
un corps ou par une matière qui
transmet de l’énergie. Le zéro
absolu (-460° F) est l’absence
totale de chaleur ; toute la
matière devient inerte et inca­
pable de réagir à cette tempéra­
ture. Le froid n’existe pas. Nous
avons créé ce mot pour décrire
ce que nous ressentons si nous
n’avons aucune chaleur ».
L’étudiant continua : « profes­
seur,
l’obscurité
existe-telle? ».

LE PROPHETE LOT [A]

Face à la méchanceté
de son peuple
Les prophètes de Dieu (paix sur eux), ont tous d’une manière ou
d’une autre, traversé des périodes difficiles, allant des injures aux
assassinats. Face à ces épreuves, iis ont su rester patients et ont
appelé le secours de Dieu. Ainsi l’a fait Lot ou Loût (P) quand la
débauche de son peuple était à son comble.
ot vécu au temps
d’Abraham. Il était le fils
du frère d’Abraham, et
lui-même Prophète Divin dans
la fameuse cité de Sodome. Il
invitait et encourageait sans
cesse les habitants de cette cité
au Monothéisme, à la vertu, à la
piété, à la droiture et à la pureté
morale.Malheureusement, peu

L

de gens s’étaient convertis à sa
religion, et malgré des années
d’efforts, il n’avait pas pu faire
changer d’avis les habitants de
Sodome.Parmi les habitants de
cette étrange cité, le vice et la
décadence morale étaient arri­
vés à leur apogée, et la corrup­
tion se découvrait sous toutes
ses formes les plus hideuses I

AL MAWADDA N° 52 - 53 Janvier - Avril 2010

Le professeur répondit : fiien
sûr qu’elle existe !

de des crimes et des violences
partout dans le monde. Ces
manifestations ne sont rien
d’autre que du mal !
L’étudiant répondit, « le mal
n’existe pas monsieur, ou au
moins il n’existe pas de luimême. Le, mal est simplement
l’absence de Dieu. Il est comme
l’obscurité et le froid, un mot
que l’homme a créé pou décrire
l’absence de Dieu. Dieu n’a pas
créé le mal. Le mal n’est pas
comme la foi ou l’amour qui
existe tout comme la lumière et
la chaleur. Le mal est le résultat
de ce qui arrive quand l’homme
n’a pas l’amour de Dieu dans
son cœur. Il est encore comme le
froid qui vient quand n’y a
aucune chaleur ou l’obscurité
qui vient quand in n’y a aucune
lumière. »

L’étudiant : « Vous avez encore
tort
monsieur,
l’obscurité
n’existe
pas
non
plus.
L’obscurité est en réalité l’ab­
sence de la lumière. Nous pou­
vons étudier la lumière, mais
pas l’obscurité. En fait, nous
pouvons utiliser le prisme de
Newton pour faire augmenter la
lumière blanche en plusieurs
couleurs et étudier les diverses
longueurs d’onde de 'chaque
couleur. Vous ne pouvez mesu­
rer l’obscurité. Un simple rayon
de lumière peut faire irruption
dans un monde d’obscurité et
l’illuminer. Comment pouvezvous savoir l’espace qu’occupe
l’obscurité ? Vous mesurez la
quantité de lumière présente.
N’est-ce pas vrai ? L’obscurité
Le professeur s’assoit, abasour­
est un terme utilisé par l’homme
di d’une telle réponse.
pour décrire ce qui arrive quand
il n’y a pas de lumière »
Le nom du jeune étudiant ?

Finalement, le jeune demanda
au professeur, « monsieur, le
mal existe-t-il ? »
Maintenant incertain, le profes­
seur répondit : - Bien sûr,
comme je l’ai déjà dit. Nous le
voyons chaque jour. C’est dans
les exemples quotidiens de l’in­
humanité de l’homme envers
l’homme. C’est dans la multitu­

De sorte que jamais dans l’his­
toire humaine, on n’avait témoi­
gné une chose pareille...Quand
les gens virent que Lot persévé­
rait et s’entêtait à inviter les
hommes vers la bienséance et
l’éloignement des actes vicieux,
ils se mirent à le ménacer, et lui
firent savoir qu’ils le chasse­
raient de leur cité s’il insistait à
inviter les gens vers le
Monothéisme.Parfois même, au
comble de la méchanceté, ils se
mettaient à se moquer de lui et
lui disaient : « Fais que le châ­
timent de Dieu nous vienne, si
tu es du nombre des
véridiques ».Un jour, Lot releva
ses mains au ciel et invoqua
ainsi Dieu : « Seigneur ! Donnemoi victoire sur ce peuple de
corrupteurs ! » (chapitre 29
L’araignée verset 30 ) Lot
annonça qu’il était l’ennemi de

Albert Einstein
L'amour véritable de Dieu est
l'unique voie de l'ascension et
du salut qui est enseignée par
tous les maîtres. Il est temps
d'éveiller les consciences, d'œu­
vrer avec discernement et de dif­
fuser ce message afin que l'éveil
ne soit pas un réveil brutal.

leurs actes inconvenables et
inconcevables, et qu’il détestait
vraiment ce qu’ils faisaient ; de
nouveau, il invoqua Dieu et dit :
« Seigneur ! sauve-moi ainsi
que ma famille de ce qu'ils
font ». [ chapitre 26 Les poètes
verset 169]Alors le Tourment
Divin arriva et détruisit
tout.Lot, en compagnie de sa
famille et ceux qui suivaient ses
préceptes sortirent de la ville,
pendant les heures nocturnes. A
l’aube, les Anges destructeurs et
porteurs du Tourment Divin,
firent pleuvoir sur les habitants
de Sodome, une pluie [de pier­
re] et anéantirent pour de bon
cette cité maudite et pleine de
corruption.
Source : Les prières du
Saint Coran

6

FORMATION RELIGIEUSE

Les mawaddistes à
l’école des enseigne­
ments Islamiques
Dans le souci de renforcer les connaissances religieuses dc\
ses membres l’Association Islamique d’Al Mawadda au
Burkina (AIM-B) a pris l'initiative d’organiser des séances ;
de formation religieuse. Répondant à leur appel, Seyyed
Tabataba’i, a durant trois mois (Janvier à mars) a dispensé
des coursles modules de credo et de jurisprudence. Repartis '}
en niveau / & 11, les membres et sympathisai!fs d’Al,
i Mawadda ont suivi avec beaucoup d’intérêts ces différents
icours.

Des participants disent avoir suivi ayec
beaucoup d'intérêt les cours

Le module de jurispru­
dence a concerné, 4
cours au niveau I. Ils
ont été axés sur la priè­
re, le jeûne, l’aumône
légale, la zakat, l’aumô­

Seyyed Tabataba’i (à gauche) donnant ici un cours

eyyed Tabataba’i
s’exprimant
en
arabe face à un
public francophone s’est
fait assisté par le frère
Abdoul
Wahid
Ouédraogo
comme
interprête. Le module du
credo au niveau I a été
dispensé à travers 6
thèmes à savoir :
Universalité de l’Islam,
l’esprit du monothéis­

kJ'

7

me, la justice divine, la
prophétie et l’Imamat,
puis le Coran dans
l’Islam.

ne du 5eme (khoms), et
le mariage. Au niveau
II, les cours ont porté
sur l’ijtihad (l’effort
pour la législation isla­
mique) et le Taqlid

(l’imitation passive), la
prière, le khoms et le
mariage. Rendez-vous a
été pris au retour du
voyage de Seyyed
Tabataba’i, Incha Allah
pour la poursuite du
programme de forma­
tion. Par ailleurs, le
même programme de
formation a été prévu
pour les Mawaddistes
de Bobo-Dioulasso.

Au niveau II, les thèmes
abordés ont porté sur :
La
justice
divine,
l’Imamat, la résurrec­
tion, le Coran dans
l’Islam, la question de
Djins et de la sorcelle­
rie.
Une vue des participants au cours de niveau I

AL MAWADDA N° 52 ■ 53 Janvier - Avril 2010

ABBAS AHMAD AL-BOSTANI

« La France n’était pas favorable à
ce que je faisais»
Abbas Ahmad Al-Bostani estini Irakien vivant en Iran. Il est reconnu dans le monde francophone pour la distri­
bution de livres islamiques. Cependant, à côté de cette distribution qui occupe 90 % de ses occupations, Abbas
Ahmad Al-Bostani, s’intéresse à la traduction des œuvres qu’il édite et répond aux préoccupations des internautes
sur son site. Malgré son âge avancé et la lourdeur de sa tâche, Bostani affirme à présent faire cela tout seul. Il
donne des détails sur son travail dans cet entretien que nous avons eu à son domicile à Qum (IRAN)

Al Mawadda : Comment
êtes-vous arrivé à la tra­
duction ? y
Abbas
Ahmad
alBostani : Au départ, la
traduction ne m’intéres­
sait pas. Mais avec la
révolution
islamique
d’Iran, les gens com­
mençaient à se deman­
der ce qu’est le chi’isme,
car cette grande révolu­
tion a attiré la curiosité
de beaucoup de per­
sonnes. Alors qu’en ce
moment, il n’y avait
aucun livre sur le chi’is­
me en français. C’était
donc une sorte d’obliga­
tion pour moi, en ce sens

Quelle satisfaction tirezvous dans la traduction,
l’édition et la distribu­
tion gratuite des livres
Islamiques ?
Louanges à Dieu ! Je
peux dire que j’ai grandi
avec le chi’isme franco­
phone.
Voyons
par
exemple, il y a vingt (20)
ans de cela quand j’en­
voyais des livres en
Afrique, il n’y avait
même pas 1 % de gens
qui parlaient Ahl-ulBayt, les membres de la
Sainte famille du pro­
phète (PSLF). Je pense
donc qu’il y a de très
bons résultats et cela me

Avec la révolution islamique
d’Iran, les gens commençaient à se
demander ce qu’est le chi’isme ?
qu’il n’y avait personne
d’autre qui puisse le
faire. J’ai commencé par
les petits livres et j’ai
senti que le besoin se fai­
sait pressant aussi bien
en France que dans les
Etats
francophones
d’Afrique. Pour preuve,
la demande aujourd’hui
s’est multipliée presque
par mille.

donne satisfaction, puis­
qu’on sent que les efforts
qu’on a fournis, les souf­
frances qu’on a dû subir
notamment en France, la
guerre irako-iranienne et
autres persécutions n’ont
pas été fortuits. En fait,
l’occident à pousser
l’Iraq à attaquer l’Iran
pour encercler la révolu­
tion Islamique afin d'em­

Ah MAWADDA N° 52 - 53 Janvier - Avril 2010

pêcher sa pro­
pagation. Mon
travail consis­
tant à propager
le chi’isme à
l’instar de la
révolution,
l’on a vite fait
de me prendre
pour un révolu­
tionnaire et ils
ont tout fait
pour étouffer
mon
travail.
Abbas Ahmad al-Dostani “La traduction n'oc­
Maisjenepeux cupe que ÎO% de mon travail, je consacre les
90% de mon temps à la distribution”
pas entrer dans
les détails, car
ter d’autres livres, je les
cela nécessiterait des consacre à l’expédition
livres. Notons seulement des livres déjà édités.
que la France n ’était pas C’est ce qui fait que nos
favorable à ce que je fai­ livres sont très répandus
sais.
dans le monde franco­

Mais, comment êtesvous organisé dans cette
traduction d’ouvrage
islamiques ?
A vrai dire, la traduction
n’occupe que 10 % de
mon travail. Je consacre
les 90 % de mon temps à
la distribution. Quand
j’édite un livre, je tra­
vaille à ce qu’il soit dis­
tribué la même année. Si
par exemple, j’ai 5 000
dollars US. au lieu d’édi­

phone. Pour la traduc­
tion, comme je l’ai dit
tantôt, je l’ai commencé
avec la révolution ira­
nienne. Au début je
m’intéressais aux ques­
tions de la prière, des
devoirs, et des obliga­
tions
entre
autres.
Ensuite, je me suis atta­
qué à l’idéologie même
du ch’isme avec des
livres
comme
«
l’Unive rsa I ité de

l’Islam », « la rationalité » plan de leur rapport avec
de l’islam. » pour faire les femmes. Il y a égale-,

connaître aussi bien
l’Islam que le chi’isme.
Ainsi, les livres sont édi­
tés en fonction des
besoins des lecteurs.
Lesquels lecteurs sont
variés.
Concrètement,
com­
ment tout cela se passe ?
Etes-vous seul ou tra­
vaillez-vous en équipe ?
Non, je fais tout seul,
aussi bien la traduction
que la distribution, je tra­
vail seul !
Al Mawadda : Quel
livre avez-vous en pro­
jet de traduction et
d’édition?
Il y a un livre sur la
deuxième partie
de
Mafâtih-ul-djinâne, un
autre sur la femme en
Islam qui sera très très
important, je pense. Ce
livre traite de l’attitude
des hommes musulmans
face aux femmes. Car, il
y a un problème très
important à aborder. Je
crois que les hommes
musulmans ont besoin
de rééducation sur le

ment la deuxième et la
troisième partie des nuits
de Pishawar. On a enco­
re beaucoup d’autres
titres, mais il n’y a pas
suffisamment de temps
pour leur traduction.
Avec le site Web, il y a
presque chaque jour une
vingtaine ou une trentai­
ne de personnes qui
viennent poser des ques­
tions. Cela me prend
aussi
beaucoup
de
temps. Si je m’occupais

Notre reporter en entretien
avec Abbas Ai Bostani

uniquement de la traduc­
tion, au lieu de 70, les
livres que j’ai traduits,
serait présentement à
trois cents (300). Mais
traduire des livres pour
les garder, cela n’est pas
utile en mon sens. Pour
moi, la meilleure des
choses et celle dont je

7 Abba s Ahmad AlBostani

La cité du savoir
C.P.712, Suce (B)
.
montréal, Quebec, H3B3K3
Canada
Site Web: www.bostani.com
e-mail-: abbas@bostahi.com

suis fier, c’est la
distribution et
non la traduc­
tion. Car, en
France
par
exemple, j’ai pu
envahir toutes
les
grandes
librairies par la
grâce de Dieu.
Mais
on
a
dépensé telle­
ment pour cela,
que ça m’a
coûté
mon
départ de la
France.

Selon Ahmad Al Bostani, les livres sont édi­
tés en fonction des besoins des lecteurs

Quelles sont vos pers­
pectives ? .
C’est de toujours conti­
nuer parce que l’école
d’Ahl-ul-Bayt (AS) atti­
re de plus en plus les
gens.
Pendant
des
siècles, la communica­
tion n’a pas été favo­
rable au chi’isme. Le
pouvoir califale faisait
circuler des rumeurs,

Toutes ces rumeurs
qu’on rependait pour
mettre le chi’isme à l’in­
dex de la société n’est
plus possible. Le chi’is­
me, étant donné le che­
min de la vérité qu’il
suit, la richesse de ses
livres, de ses ouvrages et
de sa spiritualité répond
favorablement
aux
demandes des musul­
mans. Vous savez, les
musulmans savent que

Les gens vont voir que nous
n’avons pas un Coran spécial,
nous n ’adorons pas Ali (AS)
des mensonges sur le
chi'isme en vue de
l’étouffer. Maintenant
étant donné qu’il y a les
médias
(télévision,
Internet, etc.) les gens
ont facilement accès à la
connaissance, au vrai
chi’isme. Ils vont voir
que nous n’avons pas un
Coran .spécial, nous
n’adorons pas Ali (AS).

leur religion est très
riche, mais, ils ne trou­
vent cette richesse que
dans le chi’isme. Etant
donné donc que nous
sommes dans un monde
d’expansion, je me dis
qu’il y a encore beau­
coup à faire.
Interview réalisée à
Qum en Iran
par Hamadi Baro

AL MAWADDA N° 52 - 53 Janvier - Avril 2010

JOURNEE DE LE FEMMEI ‘

>

Quelle dignité pour la
femme musulmane ?
^ns^

Islamique d’Al Mawadda]
U, Burkina {AIM’-Hràorganisléunajournée de fqrma^
tion à l’intention dès soeurs musulmanes le 08 mars
2010, plus d’unèsoixaptaine d$paM^
■pantes ont été présents à cette manifesialion qui s’est
dérouléjaiisèln deson siègeJ

jj

l’issue de la céré­ conférence, les sœurs ont
monie inaugurale appris qu’il leur faut pré­
marquant le top server leur dignité au
départ de la journée,regard
une du rôle qu’elle
conférence a été animée incarne dans la société.
p*ar Seyyed Tabataba’i Maillon incontournable
sous le thème « Quelle dans l’édification d'une
dignité pour la femme société saine, l’islam a
toujours lutté pour l’épa­
musulmane
de
nos
»
jours ? ». A travers cette nouissement des valeurs

A

AGN2010 :

Frayer le chemin
pour la relève
Par Karimv Yahré

onformément à bureau Exécutif National
son
statut et (BEN). Ils ont aussi mené
règlement inté­ des réflexions sur les stra­
tégies de mobilisation des
rieur,
l’Association
Islamique d'Al Mawadda ressources humaines et
au Burkina (AIM-B) a financières.
tenu du 03 au 04 avril
2010 son assemblée géné­ C’est suite à la lecture des
rale nationale. A son différentes recommanda­
ordre du jour les partici­ tions des travaux du
pants ont'porté des amen­ congrès passé, du pro­
dements et adopté les rap­ gramme des activités et
ports annuels par départe­ du mot de bienvenu que
ment et devis estimatif les travaux de l’assem­
des activités des Bureaux blée générale nationale
Régionaux du Centre ont pu démarrer et pour
(BR/C), et des Hauts une durée de 2 jours. A
Bassins (BR/H) puis du l’issue des 48-heures, les

C

AL MAWADDA N“ 52 - 53 Janvier ■ Avril 2010

d es
femmes
longtemps
bafouées
par
d’autres
civilisalions
comme
celles
occiden­
Comment vivre sa fol dans une société laïque ?
tales. A la
fin de la c’est un des thèmes traité durant cette journée
conférence,
avec
les les sœurs à cette journée
thèmes
d’ateliers
: ont retenu qu’il leur faut
Comment vivre sa foi dans préserver leur foi, leur
une société laïque ? piété, et leur dignité. Il
Education sexuelle de la leur faudra aussi s’investir
jeune fille ; les sœurs d’avantage à la recherche
musulmanes ont pu mûrir de la connaissance afin
leurs réflexions sur les réa­ d’être aussi de meilleures
lités auxquelles elle font éducatrices au foyer.
face à l’ère de la mondiali­
sation. De toute évidence,

échanges qui ont lieu ont
permis de dégager de
nombreux pistes pour la
mobilisation des res­
sources financières et
humaines. L’allègement
des coûts des activités et
l’incitation des membres
de bureau, à la prise en
charge des activités sont
entres autres des solutions

qui sont ressorties à cet
effet. En fin, la mise en
place d’un programme de
formation approprié, la
pérennisation des rela­
tions de fraternité entres
les membres sont parmi
tant d’autres aspects qui
ont été recommandé afin
que le chemin soit frayé
pour assurer la relève.

fill O PïlIfc’J
kiw ii CR 3I1

constance
dans sa ligne
éditoriale
10

1

TENEBRE-W-LUMIERE
UN AYYATOLLAH CHEZ NOUS

« Le monde musulman
doit être unifié »

Mahdi (A), l’Imam attendu
qui est de la famille du
Prophète (PSLF) va réappa­
raître et étendre son gouverne­
ment dans le monde. La ques­
tion importante pour nous est
de savoir est-ce jour ce jour
arrivera de façon mystérieuse
où bien les musulmans ont-ils
une responsabilité dans la
parution de ce jour ? La
réponse est claire. Si ce jour
devrait arriver par miracle, ce
serait à l’époque de notre
Prophète
Mouhammed
(PSLF). Cela veut dire qu’il y
a une certaine responsabilité
sur le dos des musulmans, en
occurrence les. oulémah, les
grands imams et penseurs. Il y
a une tradition de notre vénéré
Prophète
(PSLF) qui dit
que « Pour pré­
parer ce jour
qui va venir, un
peuple apparaî­
tra de l’orient ».
Il y a beaucoup
de signes qui
appuient cette
tradition pro­
phétique
en
disant que c’est
le peuple ira­
nien. Cette res­
ponsabilité ne
« Si l'Islam est enseigné avec science et sagesse, elle concerne pas
seulement
ce
va s'étendre avec une grande vitesse à travers le
peuple
mais
monde », dixit Ayyatollah Rihchahri.
toute la commu­
ue la responsabilité et le nauté musulmane du monde.
voir des musulmans sont Peut-être qu’une autre ques­
lourds. Le Saint Coran a déjà tion se pose sur ce qu’on doit
promis à travers trois versets faire pour que l’islam puisse
qu’un jour viendra où les s’étendre partout dans le
valeurs islamiques vont domi­ monde ? Il y a ici deux
ner le monde entier. Sans démarches à travers lesquelles
doute que ce jour va arriver. les oulémah, les grands
Ce jour est le jour de l’Imam imams, les penseurs et intel-

« Chers amis musulmans,
chers amis de la république
islamique d’Iran, avec la
situation de la communauté
internationale je pense que les
imams, les penseurs musul­
mans et les oulémah ont une
lourde responsabilité. Après la
victoire de la république isla­
mique d’Iran, il y a trente ans,
le monde a commencé à
connaître l’islam et à l’em­
brasser. La vague de l’islami­
sation a pris le monde et il est
entrain de s’étendre, surtout
après la victoire du Hizbollah
au Liban. Comme dans le
Saint Coran, il est écrit que le
jour promis arrivera où l’is­
lam rayonnera à travers le
monde, alors je peux vous dire

11

1ectue1s
musulmans
ont
une
lourde res­
ponsabilité.

Première
démarche
C’est
de
présenter
l’islam tel
qu’il
est.
L’islam pur
dont
ont
besoin les
peuples du
monde.
L’islam réel I
qui
se Ayyatollah Rihchahri a indiqué que « semer la zizanie
entre nous » estime des démarches des ennemis de
confond à la
l

Islam.
sagesse, avec
la nature dont
peur de l’expansion de l’islam
l’homme en est naturellement essaient de la présenter
assoiffée. Le Saint Coran pré­ comme religion d’agression et
cise au verset 6 de la sourate de terrorisme. Il y a des
saba (chapitre 34) que « ceux groupes qui posent des actes
qui ont reçu le savoir voient ce de fondamentalisme qui
qui t’a été révélé de ton sei­ aident les ennemis de l’islam
gneur comme étant la véri­ en leur donnant une mauvaise
té... ». Si l’islam est enseigné image de cette religion. Le
avec science et sagesse, elle monde musulman doit être
va s’étendre avec une grande unifié contre cette déviation
vitesse à travers le monde. qui va mettre en danger notre
Mais cela nécessite la religion.
Dieu merci, au
connaissance vraie et réelle de Burkina Faso, comme il y a
l’islam avant de la présenter cet intérêt des musulmans
aux populations. Dans cette envers les membres de la
foulée nous avons déjà mis famille du Prophète (PSLF)
sur place un centre appelé où les Ahl ul Bayt (A) on n’a
« Dàroul Hadith » où « mai­ pas cette déviation et je suis
son de la tradition ». Dans ce certain que ces groupes n’au­
centre nous avons rassemblé ront pas une place. Une autre
des traditions ou des hadith du démarche est que les ennemis
Prophète (PSLF) et de sa sain- de l’islam essayent de faire
te famille. Parallèlement au pour disperser les musulmans
Saint Coran,. les traditions c’est semer la zizanie entre
prophétiques sont présentées, nous. C’est le résumé de mes
enseignées à l’aide des tech­ propos à cette importante
niques
modernes,
nous assemblée pour l’union des
publions des livres de hadith musulmans et l’expansion de
dont l’authenticité est approu­ l’islam. Les efforts des grands
vée par des références sun­ oulémah et des intellectuels
nites et chi’ites.
Nous musulmans doivent être de
sommes en train d’entre­ présenter l’islam pur des Ahl
prendre des démarches pour ul Bayt (A) au monde et prô­
que ces hadith puissent être ner l’unité des musulmans
publiés dans 19 langues afin contre leurs ennemis. Avec
de les mettre à la disposition ces deux démarches nous
de toutes les communautés pourrons voir le jour promis
musulmanes.
Dieu merci, par Dieu ou l’islam régnera à
j’ai bien vu qu’il y a un intérêt travers le monde. Une fois de
particulier, -un amour propre plus je vous remercie. Je suis
chez les musulmans burkina­ très content de vous rencon­
bè envers la famille du trer ; que Dieu vous aide et
Prophète (PSLF).
vous benisse.
Deuxième démarche
C’est à entreprendre pour
l’expansion de l’islam et
l’unité des musulmans. Il faut
travailler pour cette unité. Les
ennemis de l’islam qui ont

Assalamou Alaïkoutn wa rahmtoullah,wa barakâtouhou
Interpretation française : Son
excellence Ali Bakshi.
Retranscription Hamadi BARO

AL MAWADDA N° 52 - 53 Janvier - Avril 2010



FRATERNITE ET SOLIDARITE •

Les 30 devoirs
du musulman

Il doit pardonner ses erreurs,u
Il doit compatir à sa douleur, m
Il doit voiler ses défauts,’’*
11 doit le relever en cas de chute,.
• ' ' 1'
lit E DHOin'.; )
0‘J/L .‘.E.? ' VJ il H
Il doit accepter ses excuses, • cl
Il doit lé défendre en1 cas’ de
* ihitZ '/} /J'iitbX'I.’
calomnie,
hnuo«; ni
< i iov un
Il doit lui, vouloir toujours du
bien,
Il doit entretenir avec lüi un climat d amour et un esprit de fra-

heikh Ançâry rapporte
de « Wasâ-il chîat » de
Cheikh Amily qui l’a
rapporté de « Kanz ul Fawâd »
de Cheick Karâjky qui l’a rap­
porté à son tour de Ali (Paix sur
lui) que . le Prophète (Salut et
paix sur-lui et sur sa famille)
avait
dit '.-U ; ;’>*-</1 ; 1 ;
f'jit
!
\
Chaque musulman
à trente
devoirs, vis-à-vis de son frère
croyant:‘ Et il ne1 se sentira
qu’ après lès avoir accomplis ou
alors,, en être dispensé par le
concerné;
• ;

Ulr.ij

terpité,-,b sonmoa >üvr
Il doit respecter la parole donnée
Il doit lui rendre visite pendant

« Vous considérerez le
bien comme mal et le
^n,b.mai comme bien »

• Imam1 "Àl-Sâdiq (p)!
rapporté, ce .hadith' du

■ /V'

A-J prophète (p) :
«/...Qw’aayicndra-t'H de vous,
lorsque vos femmes, se seront,
perverties et que vos jeunes se
seront, ordonnés au libertinage
sans que. vous n’ordonniez le
bien ni n’interdisiez le mal !»
« Une telle chose pourrait-elle
arriver, o Messager d’Allah ? »s’étonna-t-on.
« Oui » dit-il, en poursuivant :
« Et pire encore ! Qu’adviendrat-il de vous lorsque vous interdi­
rez le bien et recommanderez le

ArMAWÂDDAN0^
nriiv in./L .

lorsqu’il est l’opprimé. Si c’est
lui l’oppresseur, il dôit ï’aider à
recouvrer ses droits; Il ne doit pas lé délaisser ni

l’abandonner à lui-même.

Et enfin, il doit considérer
comme bon pour lui ce qu’il
considère comme bon pour soimême et mauvais ce qu’il consi­
dère comme mauvais poursoimême..»

Il doit voler à son secours,
Il doit préserver son honneur,
Il doit satisfaire ses besoins, ,
Il doit répondre positivement à
sa demande,
1
J A ce moment Imam Ali (Paix
sur lui) ajouta :
'
Il doit prier pour lui lorsqu’il
éternue,
W-u ..’,V
i

« J'ai entendu le Prophète (Salut
Il doit le redresser sur le bon
et paix sur lui et sur sa famille
chemin en cas d’égarement,
txutviïuj'tiM 4inui
>
'j)
fniJt i i i /• » iL‘’ ’ -'
dire -, Quiconque d'entre vous
Il doit répondre à sa salutation,
bafouerait le droit. de son frèrei
II. doit contrôler/son langage
ce > dernier de 'luiuréclamera
devant lui,
devant Allah le jour'de jugement
Il doit accepter ses dons, *
i a .'
. 1 • • . . .
Il doit croire à sa parole, . .
jusqu'à ce qu'il s'en acquitte. >>
II doit considérer (son . ami
ni eûkjA ?)îi'!i‘!Er'fî'>q;-/n cbuiui
Source : Ai ghadir,
comme son propre ami,
'i-?
III doit1 lui porter seéours aussi
Selon les savants Sunnites
i; C/Od/ü Ufi<j U 3LT10UÏ 31
.
•' At
■-',i ■■
bien, lorsqu il est oppresseur que
- r »•> r > : > ■ ■ . .•. ? 1 • 1 I . <■( ï i ( • i r i t1

’—7^7

un

LA FEMME ET LA FIN DU TEMPS

TT

la maladie. ,, ;i .
. ;î
u
Il doit s’associer’ à son' cortège
funèbre,
. -, •
Il doit répondre’à son appel,
11 doit accepter ses cadeaux,
Il doit répliquer pour tout bien­
fait de sa part,
Il doit remercier son bienfait,

mal
. i ,,'i
mbn-ïiq
«,Une telle chose pourrait-il arriji
ver ? » lui demanda-t-on encore.!
« Oui >> dit-il; én. ajoutant t. « Et
pis encore,'qu’adviendrà-t-il dé’
vous lorsque 'vous considérerez'
lebien comme1 mal1 et 'lé malt
comme'bien!»1 11,1 mHiioiiiuq
l’Imani Al-Sâditj (p) parlant de
la' fin dû ténips dit : 5 je revois la ;
perversion émerger, les hommes'
secontentç^deshpjn^etjç^
femmes de? femme?.,. Je revois,
les feipnies . .épo^èt,, '..dçs,
fçmmç?...lEt,reYoisJes Voinpipsi
cultiver,. leur,, embonpoint | iPOWj

-v. AtUlfc'/l P.Vf.

plaire* aux hommes et. des
femmes qui font de même pour
plaire aux femmes. Je revois les
hommes vivre de leur derrière,,
et les femmes de leur vagin. Je
revois les femmes s’asseoir
comme les hommes... Je revois
la femme offrir des dessous-detablé'à son mari pour qu’il la
laisse faire commerce de ses
charmés1 avec les hommes. Je
rèVois la plupart des hommes et
la ?meiileure famille aider les
femmes dans, leur perversion...,
Jç revois comment on reproche à
un. homme de s’accoupler avec
sa;,femme, Je revois l’homme
vivre du regain;de sa femme,
gain obtenu grâce à sa prostitu­
tion, alors qu’il le sait et. s’en
accommode. Je revois la femme
dominer l’homme, faire ce qu’ilv
n’aime pas et1 l’entretenir. Je
revois l’homme louer sa femme
et ’ sa ' servante et accepter1 les
pires Nourritures1 et boissôns1. ..
Et je revçis les femmes se dom
nér aux iiiéçréants/,». Selon Je,
Prqpl^te (p) :, « jjheure (dql,la‘
fin du inonde) ne viendra pas
avant ,que personne à la surface,

’ '
.
.nndiJ lie
de la terre ije pense :à,Allah au
point qu’une femmejse,fait bai-, ser (violer) en plein jour publi­
quement au milieu de la rue sans:
que personne s’en offense ni ne
s’en indigne ! Le plus exemplai­
re des passants concédera à
peine ( à l’adresse de l’agresseur
ou du fomicateur) : « si tu pou­
vais l’éloigner un peu de la voie
publique ! ». Le Prophète (p)
dit : « les gens connaîtront une
époque où leur dieu sera ïéurs
ventres, leur qiblah (direction de
la prière) leurs femmes, ïçü^
religion, leurs dinars, leur hon­
neur, leurs marchandises. 11 ne
restera de la Foi que son nom, de
l’Islam que son dessin (sa
forme), du coran que sa leçon.
Leurs mosquées seront bien
/. construites, mais leurs cœurs en
ruine sur le plan de la guidance,
et leurs ulémas seront' les plus/
méchants dés créatures d’ Allah '

sur
terre»
, ■
£T0<-îbv <:>{.■'• ..nv'hJ G



<->i |jü liTt)!'-!!. MUijlIÛjJ
tniob iro/, ^u^lafepu^
if z
hadith,.

...... - - - ~



ARBA'INA ACHOURA

Victoire du spirituel
sur le matériel
L’association Àl Mawadda a ténu une journée de
réflexion le dimanche 07 février 2010 à l’occassion du
40e jour d’Achoura (Arba’ina Achoura). « Pourquoi
commémore-t-on Achoura ?» a été le thème choisi
pour cette journée. Elle a été ponctuée par un don
symbolique de sang. Les activités se sont déroulées au
siège (le l’association sis au secteur 28 de
Ouagadougou.
Une animation a été faite à la mémoire
de l'Imam Houssein (AS)

monde. Par ailleurs la

visite pieuse du 40e jour
de l’Achoura fait partie
des 5 signes d’un croyant
a dit le 11e Imam Al
Askari (A). Des travaux
en atelier, les thèmes sui­
vants : « la philosophie
des do’a et Ziyarah»,
« les Ahl-ul Buyt (As)

l’Islam faux, de la vérité
sur le mensonge », a tenu
à rappeller le frère Yioyo
Zakaria, président du
BR/C on retiendra donc
de cette journée que le
martyr
de
l’Imam
Houssein est la victoire
du spirituel sur le maté­
riel. Dans la mesure ou

La visite pieuse du 40° jour d’achoura
fait partie des 5 signes du croyant.

lacée sous le
thème « pourquoi
commémore - ton Achoura ? » il est
ressorti de cette confé­
rence que la caravane
des rescapés de Karbala
de retour à Médine à la
suite de leur libération en
Syrie a fait escale au lieu

P

de la tragédie, le 40e jour
pour une visite pieuse
(Ziya’ra ) de la tombe de
l’Imam
Houssein.
Depuis lors, les membres
de la famille du prophète
(Ahl-ul Bayt ) et leurs
adeptes ne manquent pas
ce rendez-vous commé­
moré partout dans le

Un don de sang a été effectué pour sauver des vies

dans le coran »et « les
hadiths » ont attiré l’at­
tention et la satisfaction
des participants. « Le
martyre
de
l’Imam
Houssein est la victoire
de l’Islam vrai sur
13

« donner son sang, c ’est
sauver
des
vies
humaines» , les mawaddistes ont manifesté leur
sentiment à travers le
don de sang.

AL MAWADDA N° 52 - 53 Janvier - Avril 2010

SOURATE AN-NAS

VOISINAGE

Une cure contre
la morsure du seroent

« N’a point de foi celui
dont les voisins crai­
gnent la persécution »

// est rapporté que l’itnam çadiq (A) n’aimait
pas reciter la sourate An-nas d’un souffle

a traduction du titre de la
sourate : les hommes Lieu
de révélation : la Mecque
Ordre chronologique de sa
lation : Elle fut révélée après la
sourate al-falaq (chapitre 113)
Nombre de versets : 6 versets Les
mérites de sa lecture : Quiconque
lit cette sourate pour se protéger
contre l’envie et les envieux en
sera préservé.Recommandations
pour sa lecture : II est recomman­
dé de la lire chaque jour et
chaque nuit. Et si on lit cette sou­
rate avec les sourates al-Dukhân
(chapitre 44), al-Falaq (chapitre
113), Yâ-sîn (chapitre 36) et le
verset 255 de la sourate alBaquarah (chapitre 2), on sera à
l’abri de la destruction, des ton­
nerres et des éclairs. Ses effets
curatifs : La lecture de cette sou­
rate avec la Fatiha (chapitre 1),
al-khâfiroune (chapitre 109) et alFalaq (chapitre 113) sur un verre
d’eau qu’on fait boire à quel­
qu’un par un serpent mordu, le
guérira inch-Allah. En outre il est
recommandé d’essuyer avec celte
eau et du sel l’endroit de Itt mor­
sure du scorpion . De même celui
qui la lit chaque nuit sera protégé
contre les djins et les tentations
de satan. Et si on l’accroche sur
un enfant, il sera à l’abri des djins
et des bêtes. Selon l’Iman Ali al-

L

Naqui (AS) : « si quelqu’un réci­
te depuis l’enfance chaque nuit 3
fois la sourate aî-Falaq (chapitre
113),
révé
­ 3 fois la sourate al-Nas
(chapitre 114) et 100 fois ( ou à
défaut 50 fois) la sourate aïkhlàç,
Allah le mettra à l’abri de toutes
les maladies des yeux, de toutes
les maladies de l’estomac de la
honte ou basse pression etc. aussi
longtemps qu’il continuera cette
récitation, il sera protégé contre
ces maladies jusqu’au moment de j
sa mort » selon un hadith attribué |
au prophète (P), si on lit cette l
sourate sur la partie du corps j
malade ou endolorie, elle guérira |
par la volonté d’Allah, et iLya I
une guérison dans cette sourate !
pour quiconque la récite. Il est
rapporté que l’Imam al-sâdiq
(AS) n’aimait que l’on récite
cette sourate d’un souffle ou d’un
trait (c’est-à-dire’qu’il faut la lire
lentement et posément en mar­
quant une brève pose après
chaque verset). La signification
de sa lecture pendant le rêve :
quiconque se voit en train de lire
cette sourate en rêve, Allah le
sauvera d’Iblis, le maudit.
Source :Le 'Coran, une gué­
rison et une miséricorde
pour les croyants

AL MA Y/ADDA N° 52-53 Janvier - Avril 2010

ri homme « ansar » Abou Bàssir, venu lui présen­
acheta une nouvelle ter ses condoléances à l’occa­
maison dans -un des sion du décès de son éminent
quartiers de Médine et y époux, l’Imam Sâdeq (AS),
emménagea. Or c’est seule­ ses larmes se mirent à couler.
ment qu’il s’aperçut qu’un Abou Bassir pleura lui aussi
voisin sans gêne lui était un moment; Lorsque les
échu. Il se rendit auprès du pleurs d’Oum Hamidah ces­
Prophète et lui dit : « J’ai sèrent, elle dit à Abou Bassir :
acheté une maison dans tel « 7h n ’étais pas présent lors
quartier, au sein de telle tribu, de l’agonie de l’Imam, 'or il
et y ai emménagé. Hélas, le advint une chose étrange. »
plus proche de mes voisins est « Qu'advint-il donc ? »
quelqu ’un dont non seulement demanda-t-il
l’existence ne m’est pas béné­ « C’étaient les derniers
fique mais aussi la méchance­ moments de vie de l’Imam qui
té de laquelle je ne suis pas à parcourait les ultimes ins­
l’abri. Je ne suis pas sûr qu’il tants de son existence. Ses
ne nous cause pas préjudices paupières étaient closes ». Il
et tourments ». Le Prophète les ouvrit soudain en disant :
chargea quatre personnes : « Mandez sur-le-champ tous
Ali, Salmân, Aboudhar, et les miens ». Il était surprenant
une autre dont on dit qu’il que l’Imam ait donné un tel
s’agissait de Miqdad, de ordre en cet instant. Quant à
transmettre à forte voix la nous, nous nous sommes
phrase suivante aux gens, évertués et les avons rassem­
hommes et femmes, dans la blés tous. Il n’était pas un des
mosquée : « N’a point de foi siens et de ses proches qui ne
celui dont les voisins' crai­ soient présents. Tous étaient
gnent la persécution. » Cette dans l’expectative, attentifs à
annonce fut répétée à trois ce que l’Imam voulait faire et
reprises. Puis le Prophète voulait dire à ce moment sen­
montra de la main les quatre sible. Et l’Imam, lorsqu’il les
directions et dit : « De chaque vit tous présents, dit en
côté sont considérés comme s’adressant à l’assemblée :
voisins jusqu ‘à quarante mai­ « Notre intercession ne sera
sons ».
jamais la part de ceux qui
prennent la prière à la légè­
re. »
Ultimes paroles
Dès que le regard d’Oum
Source : Mémorial
Hamidah, mère de l’Imam
Kâzem (AS), se posa sur des justes

KHOMS

A Dieu appartient le
cinquième de nos gains
jnioyens prescrit par l’Islam pour subvenir aux besoins généiràux de la société, et pendre en charge les dépenses de la diffu­
sion du message divin. L’envoyé de Dieu (PSLE) a montré
[pobïigatîon aux musulmans de s’acquitter du l/5e ou 20% sur
Requisition de sept choses. Ayant la charge de la guidance de
Lia Ouinma. le Prophète (PSI,F) a aussi indiqué les ayant droits
[de cette aumône.

Dieu (PSLF) dit ceci « Votre
ans le Coran au sujet du
affaire (religion) repose sur : la
khoms Dieu dit ceci
croyance en Dieu, l’établisse­
« Et sachez que tout
ment de l’office, l’acquittement
butin que vous avez ramassez,
de la zakat, le jeûne du mois dé
le cinquième appartient à Dieu,
ramadan et l’acquittement d’un
au messager, à ses proches
cinquième de ce que vous
parents, aux orphelins, aux
gagnez comme butin. » Sahih ul
pauvres et aux voyageurs » S 8
Bakhari tome 4p44.
V 41. A ce propos l’envoyé de

D

Dans son chapitre consacré au
zakat et au khoms, Al Bukhari a
rapporté que l’on est tenu de
payer le khoms sur le « rîkâzu »
le trésor qui a été enfoui dans la
terre avant l’avènement de
l’Islam en grande ou en petite
quantité. Mais l’Imam Hassan
(AS) rapporte aussi que l’on
prélève le khoms sur l’ambre et
les perles. Le ghanîma (butin)
sur lequel Diéu a imposé le
khoms n’est donc pas unique­
ment celui qui est pris pendant
la guerre. Le khoms doit être
prélevé sur sept catégories d’ac­
quisition : le butin de guerre, le
minerai, le trésor, la terre acqui­
se d’un musulman par un non
musulman, le bien licite (hâlal)
mélangé avec un bien (harâm)
illicite, ce qui excède les
dépenses annuelles (person­
nelles et familiales) et les reve­
nus de la mer comme les perles.

Quant à la destination du
khoms, à notre époque de l’oc­
cultation de l’Imam du temps
(A), il se divise en 2 parties :
Une moitié appartient à l’Imam
du temps : le Mahdi (A) atten­
du. Elle est donnée aux mardji (
ou Moujathi’d ou à un guide spi­
rituel). L’autre moitié revient à
trois catégories de hâchimites
où descendants de Hâchim,
l’ancêtre du Prophète (PSLF),
les orphelins pauvres, les indi­
gents et les sans-logis. Le
khoms perçu par les mardji
(guide ou jurisconsulte) est uti­
lisé dans le fonctionnement des
fondations de formations des
clergés (Houaza), maisons de
charité, bibliothèques, orpheli­
nats, allocations mensuelles aux
étudiants en science religieuse,
et des œuvres pieuses.
Source : cours de sayyed Tabataba’i et,
être en compagnie des véridiques

RENCONTRE DE CHEICK MOHANNAD

Des échanges sur l’islam
et son avenir

Le Cheick Mohannad, hôte des membres de l’association
culturelle, des jeunes Ahlul bayt

Cheick Mohannad a visité le Burkina dans le cadre de la fra­
ternité religieuse.

nous pour des
ans le cadre de sa chez
tournée en Afrique échanges fraternels avec
qui l’a conduit au des cheicks de la capitale et
Ghana et au Burkina Faso,
des responsables d’associa­
Cheick Mohannad al ghara- tion religieuse. C’était du
wi a mis à profit son séjour 20 au 21 mai 2010. 48

D
15

heures durant, l’hôte des
frères de l’association cul­
turelle
des
jeunes
Ahloubait a pu toucher du
doigt la vie communautaire
de ses frères de foi burkina­
bé. « Je suis là au nom de la
fondation religieuse de
Nadjaf al Achra en Irak
pour rencontrer les frères
musulmans et échanger
avec eux sur notre religion
l’Islam et son avenir », a
indiqué Cheick Mohannad

avant de signifier qu’il faut
éduquer les gens dans ce
sens et ce, à travers l’islam
de paix et de justice (A).
« J’ai eu l’occasion de ren­
contrer certains cheicks de
la ville de Ouagadougou et
d’échanger avec des orphe­
lins. En un mot, j’ai été
bien accueillit au Burkina
Faso, et je formule des
do’as pour les opprimés »,
a t-il conclu.

AL MAWADDA N° 52 - 53 Janvier - Avril 2010

LE DIABETE SUCRE

Eviter les aliments
trop sucrés

qu’on peut éviter le diabète ?
L’activité physique reste la
mesure la plus efficace. « En
transformant la graisse en
muscle, elle améliore la sensi­
bilité de l’organisme à l’insuli­
ne ». parallèlement, gardez
une alimentation pauvre en
calories et limitez les graisses
animales. Quant au sucre, il
suffit de ne pas en abuser/

quelques années plus tard.
Mieux vaut contrôler sa glycé­
mie.
- Le diabète se traite, si vous
prenez attache avec votre
médecin ou un spécialiste en la
maladie au plus tôt des appari­
tions des premiers symptômes
et vous faire diagnostiquer.
Conseils

- Qu’est-ce que le diabète
sucré ?
Le diabète sucré est une mala­
die chronique provoquée par
une insuffisance héréditaire ou
acquise de la production d’in­
suline par le pancréas ou enco­
re par l’inefficacité de cette
insuline. Une telle insuffisance
provoque une concentration
accrue .de glucose dans le
sang, ce qui lèse de nombreux
systèmes du corps humain,
notamment les vaisseaux san- ■
guins et les nerfs. « En un mot,
il correspond à un excès de
sucre dans le sang » (hypergly­
cémie chronique). Le diagnos­
tic est posé lorsque la glycé­
mie à jeun dépasse à deux
reprises l,26g/litre ; ou si un
seul dosage, non à jeun dépas­
se 2g/litre. Le diabète étant
aussi une maladie héréditaire,
si un seul membre de vos
parents est diabétique, la pro­
babilité de l’être aussi est de
40 %. Si les deux sont
malades, le risque s’élève à 60

- Les facteurs de risque
Le suipoids (IMC ou " indice
de masse corporelles" supé­
rieur à 25 soit par exemple 92
kg pour 1,75 m) aggrave le
phénomène d’insulino-résistance, qui mène tout droit au
% constat fait par le Docteur
diabète de type 2. Prenez votre
Ghislaine Hochberg, diabéto­
santé en main : essayez de
logue.
maigrir ! pour calculer son
IMC, on divise son poids (en
- Les symptômes du diabète
kilogramme) par sa taille (en
Les symptômes du diabète
mètre) au carré.
peuvent être prononcés ou
Le syndrome métabolique
atténués. Dans le cas du diabè­
accélère, lui aussi, le proces­
te insulino-dépendant ou însusus. Il se caractérise par un
lino-résistant, les symptômes
tour de taille trop fort, une
classiques sont une sécrétion
hypotension, une hypercholes­
excessive d’urine (polyrie),
térolémie et un taux de trigly­
une soif anormale (polydipcérides trop élevé. Contrôlez
sie), une perte de poids et un
ces facteurs si besoin avec des
sentiment de fatigue. Ces
médicaments prescrits par
symptômes
peuvent
être
votre médecin.
moins marqués dans le cas du
Le tabac bouche les artères,
diabète non insulino-résistant.
comme le diabète. Il aggrave
Il peut aussi arriver qu’aucun
le risque de complication car­
symptôme précoce n’apparais­
diovasculaire. La solution :
se dans cette forme et que la
arrêter de fumer.
maladie ne soit diagnostiquée
Quand votre glycémie est
que plusieurs années plus tard
limité entre 1,10g et 1,26
alors que des complications
g/litre, vous entrez dans une
sont déjà présentes.
zone à haut risque. Soyez
encore plus vigilant et suivez
- De. nombreuses personnes
les conseils de votre médecin.
se posent la question à
Aucun médicament préventif
savoir : Comment est-ce
n’étant autorisé jusqu’à nos
jours, seule l’hygiène de vie
peut limiter le risque de tom­
ber malade.
Attention pendant la gros­
sesse !
« Un -diabète gestationnel »

survient parfois au 6e mois de
grossesse. Il multiplie par 7 le
risque de devenir diabétique

AL MAWADDA N° 52 - 53 Janvier - Avril.2010

Comme la rétinopathie diabé­
tique, l’insuffisance rénale, les
neuropathies diabétiques, et
bien d’autres sont provoqués
par le diabète. Il faut dans ce
cas contrôler son régime ali­
mentaire, éviter la consomma­
tion excessive des. aliments
trop sucrés surtout pour vos
enfants et garder toujours la
pratique d’exerce physique en
soi car en plus des plans natio­
naux de prévention et de .lutte,
chacun doit jouer sa partition
pour ne pas se laisser entraîner
par le goût des bonnes choses
souvent nuisibles.

Par Ilias Pale Etudiant en
7e année de médecine

Edité par l’Association Islamique

d’Al Mawadda du Burkina
(A.I.M.B)

01 BP 1686 Ouagadougou 01
Tél. : (226) 70 13 55 18
76 65 68 20
E.inail : aimbfben@yahoo.fr

Directeur de publication
Président de PAIMB

Rédacteur en chef
Hamadi BARO

Equipe de rédaction
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Hamadi BARO
Ousmane Paré
Yabré Karime
Boureima Konaté
s».
Oumarou Savadogo
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