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PhD dissertation
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Muslim Youth at a Crossroads: Media and Civic Engagement in Burkina Faso
This dissertation examines the civic engagement as well as the online and offline discursive and performative practices of faith among Muslim youth in Burkina Faso. It specifically maps out how members of Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina (AEEMB), a Muslim student organization with over 100,000 members, negotiate the meanings of their Islamic faith and participate in debates on issues of national and global interests. Since the emergence of violent radicalism in the French speaking, Sahelian West African region over the past decade, scholars have turned their attention to political Islam with a focus on established branches of Islamic denominations such the Sunni movement, the Ahmadiyya, and the Wahhabi and salafist reformist groups. Most scholars are now widening this scope to include less well-established Muslim groups including youth associations and student militancy. One of the major underlying assumptions in this surge of research on religion in the Sahel is the persistent belief that, somehow, there is a correlation between the region being predominantly Muslim and the rise of non-state armed forces. This study challenges such assumptions and examines the communication practices of Muslim youth with a specific focus on those educated in the secular education system of Burkina Faso. It analyzes the complexity of youth activism and how youth claim their religious and other various social identities online and offline. -
Le pèlerinage des Voltaïque/Burkinabè aux Lieux saints de l'islam passé présent
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Confréries et pouvoir. La Tījānīyya Hamāwiyya en Afrique occidentale (Burkina Faso, Côte d'Ivoire, Mali, Niger) : 1909-1965
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Les chefs peuls du Yatenga à l'épreuve du changement (Burkina Faso)
A partir du XVIIIe siècle, des groupes peuls s'installent dans le royaume du Yatenge et se soumettent aux pouvoirs moose. La période coloniale est un grand tournant pour les Peuls puisque cinq groupes deviennent "canton" et leurs chefs se voient attribuer un pouvoir qu'ils n'auraient jamais pu espérer auparavant. Cette thèse s'articule autour des chefferies peules au regard de leurs transformations et recompositions passés, mais aussi de quelles manières elles appréhendent aujourd'hui la gestion de biens et de services considérés comme collectifs. On voit à travers la comparaison de deux chefferies peules combien les chefs savent créer les conditions de réussite de leurs projets. Ils adoptent des stratégies similaires d'usage du passé et de mise en scène du pouvoir, mais ils agissent dans des domaines biens distincts : le développement d'une part, et l'Islam, d'autre part. -
Les Yarsé : fonction commerciale religieuse et légitimité culturelle dans le pays Moaga (évolution historique)
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État et minorités religieuses : les représentations des catholiques au Burkina Faso et au Sénégal
Les rapports entre État et minorités religieuses constituent un grand enjeu dans le monde d'aujourd'hui qui est traversé par des crises politiques et sociales dont le soubassement est confessionnel. Beaucoup d'auteurs se sont intéressés à cette problématique mais, paradoxalement, peu se sont vraiment concentrés leur analyse sur les minorités, leur ressenti et les perceptions de leur situation. La présente thèse se propose d'étudier les représentations des minorités catholiques dans deux pays d'Afrique de l'Ouest: le Burkina Faso et le Sénégal. Ces deux pays sont également situés au Sahel qui connaît des bouleversements politiques en raison de la résurgence de l'islam politique, ce qui légitime d'autant plus une étude sur les minorités religieuses de cette région. En outre, les communautés catholiques au Burkina Faso et au Sénégal sont peu étudiées en science politique. Cette thèse révèle des représentations centrales pour chacun de deux pays. Au Burkina Faso, les catholiques se représentent l'État comme un ensemble d'institutions qu'ils dominent tandis qu'au Sénégal, les catholiques se représentent l'État comme un ensemble d'institutions qui sont dominées par les musulmans et desquelles ils sont marginalisés. La présente étude montre aussi des représentations périphériques relativement convergentes. Dans les deux pays, dans leurs interactions avec l'État, les membres de ces communautés catholiques se représentent celui-ci comme une entité qui les traite généralement comme des citoyens de plein droit. Ainsi, en mettant l'accent sur les minorités religieuses et leurs représentations de l'État, la thèse apporte une grande contribution à la littérature existante. Elle représente dès lors une première étape fructueuse pour une cartographie plus complète des relations entre État et minorités religieuses au Sahel. -
Les relations interreligieuses institutionnalisées au Burkina Faso : le cas de l'Union Fraternelle des croyants (UFC) dans le Sahel de 1960 à 2006
Le projet que les premiers missionnaires avaient élaboré pour le Sahel au début du XXe siècle était de convertir les musulmans et de transformer la société selon un modèle pluriel dans lequel le christianisme occupera une grande place. A partir de 1961, une nouvelle génération de missionnaires arrive. À l'opposé de leurs devanciers qui entreprenaient l'apostolat en « terre d'islam » selon le modèle prophétique, elle prône une ouverture et, à la faveur du Concile Vatican II, le dialogue entre chrétiens et musulmans, sur la base de la reconnaissance réciproque et de l'entraide. La pastorale du dialogue de l'Eglise fut réceptive dans la société islamo-peule de Dori qui, pour faire face à la famine en 1969, s'est tournée vers la Mission catholique pour demander de l'aide. Le dialogue qui s'ouvre en 1969 procède donc de la conjonction d'intérêts entre une majorité musulmane en quête d'aide et une minorité catholique en quête de reconnaissance. Il est matérialisé, institutionnalisé par une organisation intercommunautaire : l'Union fraternelle des Croyants (UFC). L'organisation prit de l'importance au fil des ans, et suppléa au déficit de l'Etat dans le secteur de la solidarité et du développement local. Ce travail que nous présentons a pour objet l'analyse des transformations doctrinales sur les positions des cadres musulmans face au christianisme et leur impact sur les rapports entre musulmans et chrétiens dans le Sahel burkinabè. Nous interrogerons le discours et le comportement de ces leaders musulmans au sujet de la pluralité religieuse et ethnique, et de la reconnaissance du christianisme. Nous portons un intérêt aux relations entre musulmans et chrétiens sur le plan religieux et culturel ainsi que sur la relation entre islam et modernité. Le dialogue a conduit à une entente entre leaders religieux sur l'acceptation du pluralisme social, culturel et religieux et la mise en synergie des efforts de toutes les parties qui s'engagent ensemble dans le développement du Sahel. -
Islam et État au Burkina Faso : de 1960 à 1990
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Fresh contact dans la jeunesse religieuse autour du cinquantenaire de l'indépendance du Burkina Faso (2010)
Cette thèse part de l'articulation entre jeunesse et religion pour étudier les réactions des jeunes membres d'associations catholiques, évangéliques et musulmans de Ouagadougou par rapport au cinquantenaire de l'indépendance du Burkina Faso en 2010. Cet événement constitue un site privilégié d'observation du processus de fresh contact, par lequel les nouvelles générations relisent le bagage culturel de leur société à l'aune des enjeux contemporains, chez des jeunes impliqués dans des mouvements religieux, qui sont amenés à transposer leurs réflexions et aspirations dans la société burkinabè plus large. Dans un contexte historique marqué par la profonde rupture causée par la révolution sankariste (1983-1987) et caractérisé depuis 1987 par un ordre politique semi autoritaire au sein duquel s'impose le modèle néolibéral, la prise en compte du détail des parcours de vie à laquelle nous invite la notion de fresh contact s'avère indispensable pour comprendre l'importance du facteur générationnel sur les attitudes face à un événement de l'ordre du cinquantenaire de l'indépendance. Cette question générationnelle s'affirme dans trois axes. En premier lieu, elle s'incarne dans des réflexions mémorielles, qui font émerger une tension entre attitudes nostalgiques et anti nostalgiques. D'une part, certains jeunes, en particulier ceux ayant connu la révolution étant enfants, témoignent d'une forte nostalgie pour cette période et s'approprient une mémoire révolutionnaire dans une logique d'opposition au pouvoir actuel. D'autre part, une forte tendance anti nostalgique se fait voir chez une large part de la jeunesse religieuse, en particulier chez les plus jeunes n'ayant pas connu la révolution, et qui dans l'ensemble se sont détournés du cinquantenaire dans une attitude de rejet du passé, en lien étroit avec certaines positions théologiques de rupture radicale avec l'héritage culturel local. Le cinquantenaire de l'indépendance ouvre également sur la question de l'appartenance nationale des jeunes. Cette identité nationale est globalement forte au Burkina Faso, mais est appropriée de différentes façons par les jeunes membres des associations religieuses. Plusieurs jeunes militants religieux intègrent les symboles et principes nationaux, largement diffusés et popularisés par la révolution, au sein des activités religieuses, créant les contours d'un patriotisme religieux, principalement dans certaines associations islamiques et catholiques. Par contre, ces initiatives se heurtent à la popularité de tendances religieuses fermement implantées dans une citoyenneté culturelle globalisante, tournant le dos aux symboles nationaux et prônant une appartenance confessionnelle primordiale. Troisièmement, ces réflexions sur le cinquantenaire soulèvent la question de la moralisation de la société. Cette idée de moralisation est partie intégrante du mouvement de renouveau religieux qui mobilise ces jeunes. Elle est également fortement présente dans le débat public burkinabè, notamment à cause de son association étroite avec le projet sankariste, qui se posait en grande partie comme un renouveau moral du pays. Enfin, elle refait surface depuis quelques années sous la forme des politiques de bonne gouvernance. Dans les associations religieuses de jeunes autour du cinquantenaire de l'indépendance, la moralisation a émergé au sein de deux cadres opposés. Le premier, inspiré par la mémoire sankariste, se réclamait d'une lecture idéalisée des économies morales populaires, selon laquelle le capitalisme aurait perverti l'éthique redistributive traditionnelle. Le second, inscrit dans les discours néolibéraux, prônait au contraire des économies spirituelles selon lesquelles certaines valeurs religieuses seraient arrimées au service du développement économique entendu suivant les principes néolibéraux. Alors que les organisations pentecôtistes jouent un rôle moteur dans cette diffusion des économies spirituelle, elles tendent à se répandre dans l'ensemble des communautés, sous l'impulsion des plus jeunes nés et grandis à l'ère néolibérale. Cette thèse se veut par ailleurs une initiative pour relancer les réflexions sur la question des classes sociales en Afrique contemporaine. Il importe en effet de recouper l'analyse générationnelle avec une prise en compte des enjeux de classes sociales, dans la mesure où le profil des membres d'associations religieuses de jeunes au centre de cette étude est loin de représenter celui de l'ensemble de la société. Dans l'ensemble, ces associations sont animées par des jeunes relativement aisés et hautement scolarisés, se revendiquant du statut historiquement favorisé d'intellectuel. Dans un contexte où ce statut se trouve dévalorisé par les discours néolibéraux et le blocage des perspectives d'emploi dans la fonction publique, l'adoption croissante des économies spirituelles par les jeunes militants religieux signale une volonté de reconversion des jeunes intellectuels vers des profils plus socialement valorisés, notamment celui d'entrepreneur. -
Rivalités et collaborations entre ainés et cadets sociaux dans les milieux associatifs islamiques en Côte d'Ivoire et au Burkina Faso (1970-2017)
À première vue, les récentes actions terroristes en Côte d'Ivoire et au Burkina Faso ont laissé croire à une radicalisation de l'islam dans ces deux pays. Cependant, la grande attention médiatique portée sur ces craintes et les nombreuses analyses qui ont été publiées sur les risques d'une montée de l'extrémisme, bien qu'elles soient importantes, éclipsent d'autres dynamiques récentes et plus anciennes caractérisant l'islam ivoirien et burkinabè. Il s'agit de présenter un portrait plus nuancé et dans la longue durée des réalités caractérisant ces communautés musulmanes, qui sont moins couvertes, mais plus prégnantes telles que la participation des musulmans issus de catégories sociales d'ordinaire marginalisées, principalement les jeunes et les femmes, dans les mutations de l'islam à travers leur engagement militant. À travers une étude comparative des cas ivoirien et burkinabè, cette thèse entend donc emprunter une avenue encore peu exploitée en proposant une recherche sur des cadets sociaux, appartenant à des modèles culturels différentiés (francophone/arabophone, islam fondamentaliste/réformiste, etc.). Nous verrons de quelles manières ces acteurs, depuis les années 1970, sont parvenus à renégocier les rapports de pouvoir et les modalités hiérarchiques, voire à les bousculer, pour revendiquer une place plus importante dans le champ religieux et la sphère publique au point de reconfigurer progressivement des associations islamiques nationales. Trois grandes hypothèses sont défendues. D'abord, la première hypothèse pose que jusqu'à la fin des années 1980, les cadets restèrent grandement en retrait des principales associations islamiques, qui étaient dominées par des ainés sociaux tant en Côte d'Ivoire qu'au Burkina Faso, sans que cela soit à l'origine de véritables tensions ouvertes ou de conflits intergénérationnels. Au cours de cette période, la prépondérance des rivalités sur la base de la « politique du ventre » entre dirigeants d'organisations islamiques des deux pays consolida la position des ainés, qui maitrisaient les procédures administratives de l'État tout en pouvant mettre de l'avant des stratégies d'extraversion. Dans ce contexte, l'émergence d'une nouvelle cohorte de jeunes arabisants ivoirien et burkinabè ne permit pas un renouvèlement des leaders associatifs malgré l'important capital religieux dont ils disposaient. Une deuxième hypothèse défend l'idée que des jeunes et des femmes jouèrent un rôle plus significatif au sein de l'islam associatif ivoirien et burkinabè à partir des années 1990 et 2000, à la faveur de négociations, de compromis et de coopération entre ainés et cadets dans le cadre d'un processus sinueux marqué par des avancées – beaucoup plus importantes en Côte d'Ivoire – et des reculs selon les structures associatives. Dans les deux pays, les cadets des organisations de musulmans francophones bénéficièrent d'un cadre particulièrement favorable pour exprimer leur agencéité. À partir des années 2000, les changements survenus dans les mouvements salafistes des deux pays et la grande place faite aux jeunes et aux femmes dans des radios islamiques, surtout en Côte d'Ivoire, illustrèrent bien le fait que les ainés furent aussi amenés à revoir les responsabilités dévolues aux cadets dans la da‘wa. Cependant, les relations entre les ainés et les cadets au sein des structures reconnues comme étant les principales interlocutrices des musulmans auprès de l'État furent particulièrement évocatrices du caractère encore grandement gérontocratique de l'islam au Burkina Faso contrairement à la Côte d'Ivoire. Enfin, la dernière hypothèse postule que la maitrise du langage de l'État et le savoir religieux ne sont plus suffisants pour s'affirmer dans le champ de plus en plus concurrentiel des associations musulmanes et revendiquer la légitimité de pouvoir s'exprimer au nom de la « communauté ». Si le savoir religieux demeure important, la légitimité et l'autorité des responsables d'organisations islamiques découlent de plus en plus de la capacité à véhiculer un « islam civil » et à s'engager sur le plan du développement socioéconomique. Ce phénomène, qui eut pour conséquence de favoriser entre autres la montée de jeunes scolarisés dans le système éducatif francophone, se manifesta beaucoup plus rapidement en Côte d'Ivoire qu'au Burkina Faso.