Histoire de la Pénétration de l'islam dans le Royaume de Danhomey : sur invitation du Roi Agadja vers les années 1713

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Title
Histoire de la Pénétration de l'islam dans le Royaume de Danhomey : sur invitation du Roi Agadja vers les années 1713
list of authors
Malèhoussou, Yacoubou
Place of Publication
Cotonou
Publisher
Imprimerie The King
number of pages
16
Language
Français
Type
Livre
Wikidata QID
Q113954689
Spatial Coverage
Bénin
extracted text
COMMUNAUTE ISLAMIQUE D’ABOMEY
COLLECTIVITE MALEHOSSOU DE

ABOMEY, CANA, ALLADA

Histoire de la Pénétration de l’islam
dans le Royaume de Danhomey.
Sur invitation du Roi Agadja vers les

années 1713

Racontée par:
1- Aboudou Arouna MALEHOSSOU Né vers 1885
2 - Salamatou Arouna MALEHOSSOU Tomanaga
3- Présenté par l’Honorable Yacoubou MALEHOSSOU

Histoire de la pénétration de
l’islam dans le royaume d’Abomey
1713 par le Roi AGADJA

La pénétration de l’islam dans l’ancienne
puissance du royaume de Dahomey n’a assurément
pas encore été entièrement révélée au monde entier.
En l’absence d’une documentation approfondie sur
l’organisation, le développement et le rayonnement
d’un des plus grands guerriers du royaume depuis le
17ème au 19ème siècle a été passé sous silence dans le
processus de la manifestation de l’histoire.
On connaît l’épopée des expéditions sanglantes
qui ont émaillé l’histoire douloureuse voir glorieuse
de la cité des rois dont les plus illustres furent Houég­
badja le fondateur, Guézo le héros de la libération
face au puissant rival d’Oyo au Nigéria et bien
entendu Béhanzin l’homme de la non à la pénétra­
tion française et le chantre de la lutte contre la
colonisation. Mais très peu de gens qui se sont
intéressés à cette partie de l’ancienne colonie du
Dahomey, comprennent exactement les liens évidents
entretenus par les différents rois depuis 1713 à nos
jours avec la religion du Prophète Mohamed. Une
histoire banale qui a commencé par un commerçant
d’origine malienne, Alpha Seïdou. Sa spécialité fut
les tissus qu’il amène du Nigéria pour les revendre au
marché de Covè. La région d’Agonlin est réputée à
l’époque pour être un centre de commerce très
florissant. Il fut remarqué par le roi Agadja qui
l’invita à son palais privé à Abomey dont l’autorité
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s’étend sur Covè et ses environs.
Lors de l’entrevue un évènement se produisit et
attira particulièrement l’attention du souverain. Alpha
Séïdou, le malien demanda la permission à son hôte
de se retirer quelques instant dans un petit coin de la
pièce. Une sollicitation à laquelle accède le roi bien
qu’intrigué par les manèges de son étrange visiteur.
Le commerçant obtint un peu d’eau, fit ses ablutions
et se mit à prier.
A la fin, il dût expliquer au souverain que son
recueillement n’avait d’autres buts que de converser
avec Allah, le créateur de l’humanité. Une explica­
tion qui ne finit de lever toutes circonspections du roi .
Ce dernier trouva que la prière musulmane ne ressem­
ble en rien à ce que les blancs catholiques qu’il reçu
quelques jours plus tôt avaient eu ç lui expliquer. Il
décida d’en savoir d’avantage sur l’islam à l’aide de
son ami le commerçant Malien. Agadja se confia
totalement à Alpha Séïdou en lui racontant les diffi­
cultés auxquelles est confronté le trône depuis
plusieurs années. Quatre saisons déjà que les pluies
se faisaient de plus en plus rares. Cela est dû à la
colère de Dieu, qui s’est abattue sur le Roi AKABA
parce qu’il a tué son ami appelé DAN et a ouvert son
ventre pour poser une fondation de mur à l’aide du
sang humain.Comme le nommée DAN est oridinaire
de Dahomey mais développant son commerce entre
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le Nigéria et le Dahomey, sa mort a suscité une
guerre sans merci contre le royaume de Dahomey par
les fils d’Abéokouta et d’Oyo.
Il est à souligner que c’est après la mort du Roi
AKABA et suite à l’intronisatoin du Roi AGADJA
que les Nigérians ont décidé de venger leur frère ami
Dan assassiné. Et c’est en ce moment qu’une grande
sécheresse s’est abattue sur le royaume pendant
quatre saisons. La famine s’installa dans le royaume.
Il était arrivée un jour que les missionnaires
européens ont rendu visite au roi Agadja dans le
royaume de Dahomey, et le souverain leur posa ses
doléances; ceux-ci ont répondu au roi : tant qu’il ne
mettra pas fin aux sacrifices Humains la pluie ne t­
ombera jamais, et que Dieu ne tolère pas les violences
et les guerres; que le roi doit se repentir face contre
terre..
Le Roi AGADJA n’a donc pas apprécier les
recommandations à lui faite par les missionnaires
. De l’autre coté, son ami Alpha Seydou ( le malien
commerçant de tissus) se montra assez intéressé par
les préoccupations de Roi AGADJA. Pour lui il est
normal de trouver une solution car la famine a
embrassée tout le Royaume de Dahomey. Mais il se
juge incompétent pour organiser les prières nécessai­
res pour satisfaire le Roi tout en lui promettant de se
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rendre au nord du Nigéria dans la célèbre ville
musulmane de Kano où vivait le grand savant
Chèhou Aboudou Kadri connaisseur du livre Saint le
CORAN , il est originaire de Bida TAKPA (NEPE).
Le Roi demanda à son ami d’entreprendre le voyage
sur Kano dans le bût de convaincre son ami à venir au
chevet du Royaume de Dahomey envahi par la
sécheresse et la suprématie du Royaume d’OYO.
Arrivée dans la ville musulmane du Nord
Nigéria, l’émissaire du roi Agadja retrouva son ami
le dévot, Chéhou Abdou Kadri. Malheureusement,
ce dernier se montra rigoureusement contre toute
idée de se rendre dans un royaume dont la réputation
était connue de toute la région de l’Ouest Afrique.
Pratiques charlatanites, sacrifices humains (les murs
construits avec du sang humain constituent l’une des
rumeurs les plus répandues de Abdou Kadri partagés
par ses parents appelés à la rescousse pour trancher
ne plaidaient pas du tout pour la réussite de la mission
de son ami à Kano. Alpha Séïdou revint auprès du
roi Agadja pour lui faire part des réticences de son
ami à rejoindre Abomey. Qu’à cela ne tienne ! Le roi
imagina une solution de rechange. Le commerçant
malien fut affublé de 4 personnes, deux hommes et
deux femmes qui retournèrent au Nigéria. Il était
question de proposer aux parents de Abdou Kadri
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reste à Bida près de Kano de garder en garantie les 4
sujets du roi d’Abomey jusqu’au retour de leur fils.
Le chef de la famille de Abdou Kadri ne consentit
à laisser partir un des siens qu’à condition qu’il soit
accompagné de deux autres de ses frères. Les trois
frères conduits par le commerçant malien rejoignirent
la cité royale d’Abomey à dos de cheval après un dur
voyage. Ils furent accueillis à Houawey aujourd’hui
appelé kana. Appellation due au fait que pour
désigner ses « gens de Kano ». Line petite déforma­
tion donna « Kana » ; d’où le nom Kana qui est resté
à ce qui était à l’origine une banlieue d’Abomey. La
mise en quarantaine des musulmans s’explique par
une seule raison: Les appels à la prière, cinq fois par
jour, de ce petit contingent étaient jugés trop bruyants
pour la quiétude et le repos de l’âme des ancêtres. Sur
ces entre faits, le commerçant malien, Alpha Séïdou
s’éclipsa pour retourner à ses tissus nigérians qui
commerçaient à manquer sérieusement sur le marché
de Covè. Il réussit néanmoins malgré lui à enrichir le
vocabulaire Fon d’un mot « Malè nou » littéralement
« Malien » mais qui désigne en fait le musulman ou
plutôt l’adepte de la religion du malien. Pour rempla­
cer, on dit chercher un interprète du nom de Agbakou
maîtrisant le Haoussa, parlé par Abdou Kadri et ses
frères venus de, Bida près de Kano.

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Le jour où le roi Agadja décida de recevoir les
frères musulmans, il se produisit un incident qui failli
remettre tout en cause. Le protocole royal se heurta à
l’opposition farouche de Abdou Kadri et ses frères
de se déchausser et de se décoiffer avant de
rencontrer le roi comme le faisait pourtant leur
intermédiaire, le commerçant malien et même les
premiers missionnaires. Une attitude de défiance très
mal acceptée par les dignitaires, du palais qui avaient
décidé de renvoyer les impertinents chez eux. Abdou
Kadri et les siens se replièrent à Houawey (Kana)
afin de préparer leur retour au bercail. La nouvelle de
cet incident parvint au roi qui les fit venir au
palais royal sans condition. Pour la première fois une
audience fut accordée à des visiteurs chaussés et
coiffés.les Nigérians expliquèrent qui ne se dévisa­
gent que devant leur Dieu et jamais pour un homme
fut- il souverain de n’importe quel puissant Etat.
C’est donc dans une atmosphère de grande tension
qu’eut lieu la première audience auprès de Agadja.
Il demanda à ses hôtes ce qu’ils étaient en mesure de
faire pour sauver son royaume. Les musulmans
répondirent qu’il appartenait au roi d’adresser ses
demande à Dieu le tout puissant créateur. A lui, et à
lui seul de faire quelques chose pour les Aboméens en
Allah dans les échanges entre les deux parties. Le roi
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s’exécuta et reformula ses doléances qu’il avait déjà
eu à évoquer devant le commerçant malien. Il s’agis­
sait de la sécheresse qui sévissait dans la localité et de
la prochaine guerre que compte livrer le royaume à
Abeokuta dans le royaume d’Oyo.

En guise de réponse, Abdou Kadri et ses
frères demandèrent de se retirer pour observer une
période de jeûne et de prière durant 8 jours dans leur
ville d’accueil de Kana. On leur donna de la nourritu­
re et des femmes. Ils acceptèrent la nourriture et reje­
tèrent les femmes. Au bout des 8 jours de carême, une
grande pluie s’abattit sur toute la région d’inondation.
Le roi dut envoyer des dignitaires auprès des hôtes
afin qu’ils suspendent les séances de prières
intenses. Un autre message rappelle à Abdou Kadri
que le royaume doit aller en guerre eu vue de libé­
rer ses terres occupées par les forces d’Abeokuta et
d’Oyo. Agadja était obsédé par l’éventualité d’une
nouvelle défaite. Le royaume d’Abomey qui avait
une vocation à s’tendre par des guerres de conquête
était réduit à accepter de voir une partie de son propre
territoire occupée par des armées étrangères. C’était
pour
toutes ses raisons que la mission de Alpha Séïdou
s’était rendue à Kano à plusieurs reprises afin de
ramener des experts en prières musulmanes.
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Un évènement vint prouver au roi qu’il avait
eu l’inspiration heureuse de compter sur Abdou Ka­
dri et ses lectures sans fin du Coran. Un exemplaire
du livre saint entièrement rédigé à la main et dont les
reliques sont encore disponibles. Au lendemain d’un
antre période de jeûnes et de prières un explorateur
européen débarqua dans le royaume et fit un don
décisif au palais. Il s’agissait d’un gigantesque mor­
tier de forte puissant. La nouvelle de cette acquisition
surprise se répandit très rapidement dans toutes les
contrées environnantes. Le souverain d’Abeokuta
redoutant un affrontement sanglant et n’ayant pas
prévu cette arme impressionnante demanda à ses
forces de se retirer immédiatement de tous les
territoires de Danxomè occupés. Agadja récupéra
donc ses possessions sans avoir eu à tirer le moindre
coup de canon. Ce dénouement fut considéré comme
un autre miracle à mettre à l’actif du petit clan de
Kana.
Vint ensuite l’heure des récompenses. Le roi
Agadja convoqua une imposante réunion en l’hon­
neur de ses invités. Toute la cour fut conviée à cette
rencontre ainsi que des représentants de la population.
Un hommage royal fut rendu aux adeptes de l’islam
qui avaient accepté quitté leur lointain Kano pour
s’installer à ce qui est devenu un correspondant local
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« Kana ». Modestement Abdou Kadri rejeta les
éloges qui leur avaient été faits unanimement par
toute la cour royale et souligna que le mérite en reve­
nait à Allah.
En l’absence du malien qui les avait introduit auprès
du palais, le roi Agadja les nomma collégialement «
chefs des musulmans » littéralement en Fon cela don­
ne « MALIEN HOSSOU ». C’est donc en 1713 que
le premier Malèhossou fut nommé. Un manteau qui
revenait à titre principal à l’aîné des trois frères
Abdou Kadri. Un enclos leur fut accordé près du
palais à Ahouaga et dénommé « Sèhouè » c’est-àdire « maison de Dieu », pour les besoins de leurs
prières durant leurs séjours hors de Kana où ils dispo­
saient d’un vaste domaine. Les vestiges de cet enclot
sont encore visibles à nos jours. Les vestiges de cet
constituée d’un terrain de 25 m sur 30 limité au Nord
par la famille Houangni, au sud par la famille Agon­
houn, à l’Ouest par les Adjovi et à l’est par Gbohuili.
Après les premiers miracles, il s’ensuivit une
importante opération de conversion en Islam. Ce
qui convainquit les Nigérians à s’établit définitive­
ment. Ils ne faisaient que quelques brefs allers-re­
tours chez eux à Kano. Ils firent venir femmes et
enfants sur leurs terres d’adoption. La confiance fut
totalement rétablie avec les autorités Danxomè. Ces
dernières décidèrent même de confier des territoires
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à la surveillance des Nigériens. Ainsi l’aîné Abdou
Kadri demeura à Kana, le deuxième alla s’installer
à Abomey et le troisième à Allada. Mais à la mort du
roi Agadja, une vive tension apparut. De nombreux
dignitaires n’avaient pas digéré tous les honneurs
accordées à ces étrangers, parfois à leurs dépends.
L’épisode des chaussures et des chapeaux avait laisse
beaucoup de traces dans de nombreuses mémoires.
Certains ne supportaient plus de voir des étrangers
qui entre et sortent du palais à leur guise, chaussés et
coiffés, une sorte de blasphème. Abdou Séïdou et ses
frères durent de Tégbéssou. On parlait à l’époque
d’un léger déclin de l’islam.
C’est dans cette ambiance tendue que vint le
règne de Kpingla. Ce dernier décida de clarifier la
situation. La seule manière pour lui de continuer à
justifier le maintien des privilèges aux musulmans
c’est de prouver que leur présence auprès du roi
était nécessaire. La décision fut prise de les mettre à
l’épreuve. Abdou Kadri déjà très affaibli par l’âge et
ses frères furent un jour convoqués de toute urgence
au palais. Ils y découvrirent la cour royale au grand
complet. On les amena devant un bloc hermétique­
ment fermé. Passé l’effet de surprise, les Nigérians
sollicitèrent trois jours de réclusion afin de s’adonner
à la prière de leur Dieu. Ce qui leur fut accordé. Du­
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rant les trois jours, la pression était montée davantage
dans le royaume. Les trois musulmans étaient accusés
d’imposture. Des voix s’élevaient pout pour réclamer
leurs têtes ainsi que celles des membres de leurs fa­
milles. Au bout des trois jours, Abdou Kadri sorti de
la réclusion et révéla à l’assistance que sous le boc se
trouvaient deux chevaux ; un mâle blanc et une femel­
le noirs. Le bloc de mur fut détruit et on retrouva les
deux chevaux tels que d’écrits par les mis en cause.
C’est suite à cette démonstration de puissance
de vision par une devinette réussit par la partie musul­
mane que le roi Kpingla, invite de nouveau celle-ci
à se présenter devant son palais pour une prière. Il
convient de noter que c’est au pied d’un vieil arbre
appelé « Kakètin », mort depuis le temps de Houég­
badja et qui ne produisait plus de fleurs ni fruits que
s’est tenu l’office de prière. Pour l’essentiel, à la fin
de la séance de prière, il était demandé, comme à
l’accoutumé chez les musulmans, de poser les deux
mains ouvertes sur le visage et prononcer la formule
« Amine ». Ainsi, toute l’assistante fit le geste à
l’exception du Roi Kpingla, qui de peur de perdre
ses yeux, et par manque de cofinance en ses hôte,
fit le geste de poser deux mains sur le vieux tronc
d’arbre mort, quand l’islam, chef de la récitation de
la sourate « Fatiha ». C’est alors qu’à l’étonnement
d’une semaine après l’acte et la formule « Amine »
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signifiant ’’Ainsi soit-il”, l’arbre ressuscité en
formule. Ces deux miracles inspirèrent l’administra­
tion du Roi pour le dignitaire musulman Malèhossou,
ainsi que respect à la religion de Allah, l’islam.
A partir de ce moment le répit observé au sujet
du port des chaussures et bonnet par les musulmans,
ne fut que de courte durée. Les conservateurs du régi­
me continuaient à Trouver que les privilèges accordés
ne correspondaient pas aux pratiques habituellement
en cours aux seins du royaume. Pour trancher une fois
pour toute la question des suspicions d’autant plus
que certains accusaient les trois musulmans d’avoir
bénéficié de fuites auprès de quelques sympathisants
sur la présence des bêtes sous le bloc de mur, le roi
Kpingla proposa un autre test. Il demanda à Abdou
Kadri de déterminer le sexe de l’enfant que porte
l’une de ses femmes. Le patriarche de Kana sollicita
à nouveau trois jours de réclusion en compagnie de
ses frères. A la fin il annonça qu’il s’agira d’un
garçon. Cette-ci la cour royale dut admettre le bien
fondé de la précieuse collaboration de la petite
communauté musulmane avec le royaume.
Le roi Kpingla se renseigna auprès de
Abdou Kadri sur la manière d’apprécier un bienfait
en langue Haoussa. Il se vit répondre «Yaitchao». Le
souverain paraphrasa son interlocuteur en répétant
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en langue Fon : «Nou on di tchao». D’où le nom de
Nondichao donné au bébé dont la naissance avait été
prophétisé par le trio de Kana. Le baptême eu lieu
dans la pure tradition islamique. Ce fut là le premier
converti en Islam de lignée royale à Abomey. On
expédia le jeune Nondichao au Nigeria à Kano pour
son initiation au Saint Coran dès l’âge de 6 ans. A
son retour de son voyage initiatique, le prince
Nondichao se vit octroyer un domaine des musulmans
aux seins du palais. Le jour de son installation dans
le domaine, on lui confia les reines de la communauté
islamique du royaume en tant que fils authentique du
trône. Il devint par la même occasion, l’Imam dans
le respect de la tradition islamique qui veut que ce
soit un natif du coin qui accède à cette lourde respon­
sabilité. C’était aussi une manière de couper court
aux ressentiments régulièrement provoqués par les
rapports de méfiance entretenus par les trois frères
originaires de kano et certains dignitaires proches du
roi. Il est a noyé que Chehou Abdou Kadri avait 45
ans avant d’accéder au trône de MALEHOSSOU
c’était en 1715.
Désormais, chaque étranger musulman qui
débarque dans la ville est confié au soin de Nondi­
chao. Il en est ainsi des Ladani Djonon et des Adji­
badé devenus Choubadé. On note également, l’arri­
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vée des Simavèkpoli, des Adjanouga et des Arèkpa.
Parmi ces étrangers aucun n’était parvenu dans le
royaume entant qu’esclavage. Chacun y est arrivé
avec une histoire personnelle. Tout ce monde forme
aujourd’hui une communauté musulmane très dyna­
mique et qui participe activement à l’animation de
développement de la ville d’Abomey.

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Remerciements
Monsieur Arimi CHOUBADE, Directeur de
Publication du Quotidien NOKOUE.
Monsieur Gafari MALEHOSSOU Directeur de
L'IMPRIMERIE THE KING.
A la Fondation MALEHOSSOU.

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Conception et Réalisation:
Imp.THE KING - Tél: 97 29 16 76 - 95 95 35 24 Cotonou

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