An-Nasr Vendredi #358 (Sermon de la prière de l'Aid el Fitr : imam Tiégo Tiemtoré)

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Title
An-Nasr Vendredi #358 (Sermon de la prière de l'Aid el Fitr : imam Tiégo Tiemtoré)
Date
10 September 2010
issue
358
Spatial Coverage
Banfora
Ouagadougou
Rights
In Copyright - Educational Use Permitted
Language
Français
Contributor
Frédérick Madore
Wikidata QID
Q116190826
extracted text
nasr
vendredi sermon de l'Aïd El Fitr 2010
Lorsque vient le secours d'Allah ainsi que4a victoire, célèbre les louanges de ton Seigneur et implore son pardon

T

instant de repentir, de remer­
outcs les louanges sont à
ciement et de purification in­
Allah, Seigneur des univers,
terne. En nous incitant à
pour ses innombrables bien­
contrôler nos yeux, notre lan­
faits, pour sa générosité et
gue. notre cœur, notre esprit,
pour sa Majesté ; autant qu’il
nos oreilles, n'est-ce pas à sa
existe de créatures pour le
proximité qu’Allah nous invi­
louer, autant que s’exprime sa
te ? Ce mois nous a enseigné
satisfaction, autant qu’il existe
la présence divine permanente
de paroles, de gestes et d’atti­
pour que nous n’oublions ja­
tudes de glori­
SERMON DE LA PRIERE DE L’AÏD EL
fication. Celui
qu’Il
guide
Imam Tiégo TIEMTORE
aura reçu une
lumière, tandis
mais l’essentiel : être avec
que sera dans l’égarement
Dieu de son cœur pour vivre
manifeste, celui qui en est
de tout son corps car ce que
privé. Serviteurs d’Allah, crai­
ton cœur ne veut pas, ton
gnez Dieu et souvenez vous
corps n'en voudra point.
de Lui, Il se souviendra de,.^
Tous ces sens par lesquels
vous. Remerciez-le pour ’sa
Dieu nous a honorés s’enga­
guidance et son don et n’ou­
gent dans une quête de satis­
bliez pas que « Si vous voulez
faction divine. On s’efforce de
énumérer les bienfaits d'Al­
faire plus de bien, de lutter
lah, vous n 'y parviendrez ja­
contre nos vices pour se boni­
mais ».Coran
14:34.
fier, pour devenir pieux, com­
Chers frères et sœurs
me le verset instituant le jeune
Le mois de Ramadan qui s'a­
l'indique.C’est cela le jeune,
chève nous offre l’opportunité
c’est aller d’un jeune du corps
de marquer notre gratitude à
à un jeune du cœur. Assuré­
l’égard du Seigneur et de Lui
ment, le Ramadan de par ses
témoigner notre amour. En
multiples faveurs, nous fait
imposant le jeûne à la com­
gravir des marches dans notre
munauté, Il a voulu par Sa
cheminement vers Dieu. Dans
sagesse nous éduquer, nous
la nuit, le cœur, les larmes, les
purifier, nous ramener à Lui.
longues prosternations, les
Tout comme les autres piliers
versets psalmodiés, les yeux
de l’islam, le Ramadan est un
embués de larmes de crainte.
appel vers des valeurs, un

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l’amour dans des invocations,
le silence méditatif sur la
création et les fautes, le zikr.
le repentir sont autant de sta­
tions sur la route du rappro­
chement Elles te guident,
t’emmènent vers lui. près de
lui. Et Dieu de nous enseigner
cette vérité :« Souviens-toi de
moi, je me souviendrai de
toi », Coran 2: 156
FITR C’est pourquoi, tous les
acquis du mois ne doi­
vent pas disparaître avec
lui. Bien au contraire,
on doit les consolider et les
fructifier et intérioriser le fait
que les privations de ce mois
devront s'accompagner d'un
surcroît d'engagement pour le
bien et la solidarité sociale.
Ne pas boire, ni manger n’ont
aucun sens si ces actes ne per­
mettent pas de se rapprocher
de Dieu. Ramadan est aussi
une fête à vivre en groupe car
c’est un moment de partage.
On y partage la prière, le re­
pas. les sourires et les ca­
deaux. C'est le moment de
chasser l’égoïsme, c'est le mo­
ment de rappeler à toutes et à
tous que dans notre religion, il
y a une place pour la joie.
Mais en toutes choses, le mu­
sulman reste sobre et évite le
gaspillage. Au niveau
des
réjouissances, il nous faut
retenir que ce qui est interdit

avant Ramadan le demeure
même apres «Pas d'obéis­
sance à une créature dans la
désobéissance à Dieu » dit le
Prophète Mohamed (Saw).
Chers frères et sœurs
Après le mois de Ramadan, se
dresse le moment du pèlerina­
ge aux lieux saints. Sous nos
contrées, on a fait du hadj un
enjeu financier alors qu’il est
avant tout un voyage spirituel.
Rappeler cette évidence est une
manière d’insister sur sa di­
mension spirituelle. Sans elle,
le hadj serait un voyage touris­
tique ou d’affaires.C’est pour­
quoi, autant il faut saluer l'ap­
port des autorités de notre pays
qui s’est traduit par la mise en
place d’un Comité national de
suivi de l’organisation du pèle­
rinage à la Mecque, (composé
de treize membres, dont sept
représentants des structures de
l’Etat et six des associations
islamiques), autant il faut ap­
peler à la responsabilité de tous
les acteurs Extirper de l’orga­
nisation du Hajj, les voraces et
les cupides pour lesquels seuls
comptent la monnaie et les
billets et redonnez à ce pilier
toute sa splendeur spirituelle,
c'est-à-dire un voyage pour
Dieu. Ce ne sont point les for­
mules d’organisation qui font
le Hajj. mais le sérieux et la
crainte de Dieu des principaux
organisateurs. Les péripéties
du hadj ne manquent pas d’in­
terpeller nos consciences, tant
les souffrances de nos vieux et
de nos vieilles, balancés içi et
là, sont insupportables. Qu’estcc qui explique que le hadj qui
est une activité programmée
annuellement et à des moments
bien précis par les musulmans
souffre autant d’inorganisa­
tion? Les musulmans du Burki­
na Faso sont-ils incapables de

gérer leurs propres affaires ? Si
c'est le cas, qui d’autre donc
doit le faire à leur place ?
Vivement donc que les insuffi­
sances organisationnelles cons­
tatées lors des éditions passées,
soient corrigées.C'est pour
apporter sa contribution à l’or­
ganisation
du
hadj
que
l’AEEMB et le CERFI vont
s’engager dans l'inscription et
la formation des pèlerins par
devoir et par souci d’être utile.
Chers frères et sœurs
A l'évidence, l’actualité dans
notre pays reste dominée par
les enjeux électoraux. La prési­
dentielle de novembre pro­
chain et les municipales de
2011 et les législatives de 2012
interpellent tout Burkinabè
parce qu'il s’agit de choisir
ceux qu'il estime apte à
conduire son destin, à lui don­
ner des raisons d’espérer. La
foi
musulmane
invite
le
croyant à l’engagement ci­
toyen. Notre foi induit une
responsabilité
vis-à-vis
de
Dieu, mais aussi des hommes.
Le sens profond de l’attestation
de foi, symbolisée par le doigt
tendu invite à la droiture, à la
dignité et à ce qui est juste et
bon pour les hommes C’est le
refus au Nom de Dieu, de lais­
ser le destin des milliers de
personnes aux mains des per­
sonnes inaptes et promoteurs
d’antivaleurs Un hadith nous
dit « Celui qui choisit un diri­
geant pour diriger ses affaires
alors qu 'il y a mieux que lui a
trahi Dieu. Son prophète et les
croyants » Ce hadith nous in­
terpelle quant au devoir civi­
que du croyant Autant il a le
devoir de participer à la dési­
gnation des dirigeants, autant il
a le devoir de bien choisir,
donc de bien voter. Seul dans
l’isoloir, mais avec Dieu,

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prends tes responsabilités et
saches que tu les assumeras ici
et demain devant Dieu Quanti
on observe autour de nous les
conflits et les déchirements nés
à la suite d'élections, les ima­
ges poignantes de femmes,
d’enfants et de vieillards sur le
chemin de l’exil, les destruc­
tions de biens matériels, toutes
les conséquences de nos mau­
vais choix, le choix du musul­
man ne doit être dicté que par
le souci du choix pc l’éthique
Le croyant, le vrai, vote celui
qui incarne les valeurs. Celui
qui est honnête et intègre, qui
cherche à vous servir et non à
se servir, qui inspire la justice,
qui ne divise pas pour régner,
qui n’opprime pas son peuple,
qui propose des solutions à vos
problèmes, qui s’engage à pro­
mouvoir le vivre-ensemble
dans la société ; qui est hum­
ble, courtois et disponible pour
les administrés. Les critères de
choix sont résumés en ces ter­
mes par le Coran : « Si lu don
choisir, choisis le compétent el
le loyal » 28/26
Les burkinabé ont pleinement
conscience qu’on ne construit
pas un pays dans la haine, la
méfiance et les rancœurs. Il
faut donc travailler à éviter ce
qui peut saper les bases de
l’harmonie de la nation. Ce qui
induit un vrai sens de respon­
sabilités tant chez les élites
dirigeantes
que le commun
des burkinabé Ce qui appelle à
travailler pour plus d'équité, de
justice et à refuser l’exclusion
Aucun groupe n’a seul les so­
lutions pour faire émerger le
pays. Il faut faire appel à toutes
les compétences, d'où qu’elles
viennent, faire de chaque bur­
kinabé. une force de proposi­
tions. Faire en sorte qu’on ne
soit pas seulement préoccupés

de préparer seulement les pro­
chaines élections mais aussi et
surtout les prochaines généra­
tions.
Chers frères et sœurs
Au moment où le monde édu­
catif s'apprête à reprendre le
chemin des classes, il est im­
portant de souligner tout l'inté­
rêt que porte l'islam aux sa­
voirs et connaissances afin
d'inciter tout le monde à don­
ner le meilleur de lui même
Pour l’islam, il faut apprendre
pour savoir, un savoir qui doit
conduire à un savoir-être avec
Dieu, savoir-vivre parmi les
hommes et leur être utile, sa­
voir faire-faire pour servir de
modèle où que l’on se trouve
La première des révélations
« lis au Nom de Dieu » signifie
que tout part de Dieu et tout
doit nous y ramener. Apprends,
cherches, explore l’univers,
interroge au Nom de Dieu. Ce
que tu trouveras comme répon­
ses à tes préoccupations de
l’esprit, du cœur et du corps,
doit t’amener à reconnaître la
grandeur d’Allah, l’adorer et
servir scs créatures Près" de
700 versets du livre saint ex­
horte à la recherche du savoir
pour transformer l’être et sa
société L'élève, l'étudiant et le
chercheur doivent tous être
conscients que leurs familles et
leur pays qui se sont sacrifiés
pour leur formation attendent
beaucoup d’eux. Ils ont donc
une responsabilité devant les
hommes et devant Dieu
Voici pourquoi l’Islam consi­
dère le travail (que l’on va
exercer grâce à notre forma­
tion) comme une adoration et
un acte de citoyenneté. En tra­
vaillant, on assume sa part de
responsabilité dans la cité, on
construit un avenir aux généra­
tions à venir. Le musulman

donc en toutes circonstances,
accorde au travail une place
importante et mieux, lui donne
une dimension qualitative su­
périeure. Il ne s'agit pas seule­
ment de travailler, mais de bien
travailler. Le coran parle de la
bonne action à accomplir, ré­
pété plus de 300 fois dans le
livre sacré. Ainsi, le médecin
musulman qui consulte son
malade est en adoration, le
jardinier musulman adore Dieu
quand il arrose ses plantes, le
menuisier musulman qui scie
son bois, l'enseignant qui dis­
pense son cours de mathémati­
ques aux élèves, le fonction­
naire qui épluche ses dossiers,
sont tous, en état d’adoration
quand ils cherchent le progrès
de leur société. Un hadith du
prophète (SAW) nous dit à ce
propos : « Quand le travailleur
musulman revient du travail,
ses péchés tombent comme les
feuilles sèches d'un arbre».
Les chantiers dans lesquels est
engagé notre pays tels la
SCADD. l’atteinte des OMD.
le MAEP requiert des hommes
et des femmes bien formés
pour tirer le Burkina Faso vers
le haut. Aussi, faut-il accorder
le primat à la formation de la
jeunesse. Le livre saint ne ces­
se de nous rappeler que toute la
terre appartient à Dieu et il
nous demande de le parcourir
pour tirer des leçons et appren­
dre à vivre ensemble. Vivre
ensemble selon l'Islam : aller à
la rencontre de tous et de tou­
tes. apprendre de l’autre, parta­
ger des valeurs universelles de
l’espèce adamique. Dans le
même sillage de cette contribu­
tion citoyenne et dans cette
volonté d’apporter sa contribu­
tion à l'offre éducative et sani­
taire de notre pays que
l’AEEMB et le CERFI travail­

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lent depuis quelques années, à
des projets d’envergure. Ce
sont notamment, le complexe
scolaire de Banfora, le CSPS
de Nongtaaba au secteur 16 de
Ouagadougou pour lesquels ils
sollicitent votre adhésion et
votre apport. Ces associations
sollicitent
toujours
votre
confiance et vos prières, pour
poursuivre leurs ambitions de
satisfaire la soif spirituelle des
couches intellectuelles et d 'être
de véritables cadres d’épa­
nouissement pour les musul­
mans burkinabé, partant de la
nation
toute
entière.
Chers frères et sœurs
Le mois de septembre nous
rappelle
cette
douloureuse
épreuve vécue par notre pays
l’année dernière et qui a semé
la désolation dans des milliers
de familles et détruit de nom­
breux ouvrages. Les séquelles
ne sont pas totalement renfer­
mées que les fortes pluies de
ces derniers mois ont encore
fait des sinistrés dans certaines
régions du pays C’est le lieu
d’inciter à plus de solidarité, à
plus de partage pour accompa- ,
gner les efforts des pouvoirs 1

publics. Allah éprouve ses ser­
viteurs et les peuples pour
qu’ils puissent tirer des leçons
et revenir vers lui Mieux, un
véritable pacte de solidarité
entre les burkinabé devrait
être réfléchi en vue de prendre
en charge les marginalisés et
les laissés pour compte Où se
trouve notre foi et notre dignité
humaine, quand on est indiffé­
rent devant les pleurs de i’orphehn, la détresse des malades,
la misère de la veuve, la souf­
france du 3* âge. les déboires
des enfants de la rue, etc. .. ?
Notre identité musulmane nous
exhorte à un engagement ci­
toyen. Au nom de Dieu et au

service de scs créatures. Notre
rôle de communauté exemplaire
(Coran 3:110) nous invite à la
visibilité de l'engagement ci­
toyen Accompagner les hom­
mes et non les juger, c'est-àdire avoir le geste qui apaise, le
sourire qui rassure, la main qui
secoure, le cœur qui aime. En
un mot comme en mille, vivre
l'Islam. c'est vivre avec les
autres, parmi les autres et leur
être utile.(Coran49 :13).
Si la foi est véritablement
une lumière, qui guide, éclaire,
illumine, montre le chemin,
protège des déviations dans
l’obscurité, cette foi doit donc
faire de nous des combattants
de tous les défis et des instants.
C’est en cela qu'il faut saluer,
chers frères et sœurs, toutes ces
initiatives des partenaires du
Burkina, des organisations de la
société civile qui contribuent à
redonner tant sois peu, de l'es­
poir à nos populations, Dans
cette quête de bien-être, com­
ment ne pas être solidaires des
peuples de Guinée C'onakry et
de Côte d'Ivoire. Il nous faut
exhorter les acteurs à plus de
responsabilité en acceptant le
verdict des urnes et le choix du
peuple. Nos prières et invoca­
tions doivent les accompagner
pour la tepue effective des élec­
tions qui ne résolvent pas tous
les problèmes, mais qui redon­
nent espoir Ces mêmes élans
de solidarité et de compassion
sont pour le peuple palestinien
qui vit le martyr et l'injustice
au quotidien Que le dialogue
israélo-palestinien qui vient de
reprendre puisse apporter ré­
confort et paix à cette partie du
monde En ce jour de souvenir
et de gratitude, nous devrions
avoir une pensée pieuse pour
les éprouvés, les victimes de
catastrophes naturelles et tous

ceux qui souffrent sur la terre
de Dieu ici. là-bas et ailleurs ;
et avoir en mémoire que Dieu,
parce qu'il est plus proche de
nous que notre veine jugulaire.
Coran 2/187, a interdit de se
décourager, d'aller aux déses­
poirs.
Du haut des sept deux. Dieu
proclame «Ceux qui s'effor­
cent de lutter pour protéger
leur foi. Nous les guiderons sur
notre voie. Dieu est avec les
bienfaisants », Coran 29 :70
Aussi à tous Ceux qui sont à la
recherche d'une situation meil­
leure. Ceux qui souffrent de
maladie, Ceux qui éprouvent la
peur et l’angoisse, Orphelins et
veuves très souvent délais­
sés ;C'cux dont le dos courbe
sous le poids des dettes. Ceux à
la recherche d'une progéniture ;
il faut rappeler que Dieu n’ou­
blie personne et que Sa Miséri­
corde est plus grande que toute
chose « Il s'est prescrit la misé­
ricorde », dit le Coran, sourate
7. Hassan Basri dit à son disci­
ple : « Un homme n est qu un
ensemble d heures, de jours et
d années ; prends soin à ne pas
être consommé par le temps ».
Il faut donc donner vie et sens à
son cœur. La réponse se trouve
dans notre spiritualité qui enga­
ge l'homme à vivre dans l'har­
monie en tenant compte de tous
les éléments de son humanité
Tel est l'Islam. Notre foi. notre
éducation, nos adorations nous
préparent à nous rendre utile à
tous. C'est la raison pour la­
quelle le message de l'Islam est
appelé An-Nour (la lumière)
Al houda (la direction), ArRahmat (la miséricorde) Al fadl
(la grâce), al barakat (la béné­
diction), As-salam (la paix), etc.
Le musulman doit s’efforcer
dans sa vie quotidienne de re­
fléter ces attributs et d'être pour

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tous ce que Dieu a placé autour
de nous, une lumière et une
miséricorde. Notre identité mu­
sulmane nous exhorte à nous un
engagement citoyen. Au nom
de Dieu et au service de ses
créatures. Un hadice du Messa­
ger affirme : ‘ 'Toute la créature
est la famille de Dieu. L homme
le plus estimé de Lui est celui
qui est utile à cette famille " Le
message de l'Islam est un mes­
sage de miséricorde, de ré­
confort. de soulagement et de
guidance. Adorer Dieu, c'est
être proche des hommes et leur
être utile. Notre foi nous ensei­
gne de savoir être avec Dieu
pour savoir être avec les hom­
mes. ‘ Sois bon comme Dieu l 'a
été à ton égard" proclame le
livre sacré. Si I on veut se rap­
procher de Dieu, l'on a l’obli­
gation de se rapprocher de ses
créatures et de leur faire du
bien. Notre vie est une vie du
sacré. Tout est de la dimension
du sacre en Islam le temps, le
regard, la prière, l'homme, le
salut, l’arbre etc .
Economisons notre repos pour
notre tombe 1 Diminuons notre
distraction et notre sommeil,
car devant nous, se trouve un
sommeil dont le lendemain est
le Jour du Jugement dernier
Puissent les jours bénis du Sei­
gneur de la création, qui vien­
nent et qui reviennent, apporter
au monde: paix et sérénité.
1 comme le fait la voix du muez­
zin. sereine et mélodieuse, du
haut des minarets, lorsqu’elle se
pose sur un peuple prosterné cl
soumis au vrai Seigneur.

Bonne fête à toutes et à tous

Imam Tiégo TIEMTORE

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An-Nasr Vendredi