An-Nasr Vendredi #376 (L'histoire de Alqama : ou la nécessité d'obéir aux parents)

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Title
An-Nasr Vendredi #376 (L'histoire de Alqama : ou la nécessité d'obéir aux parents)
Creator
Mikailou
An-Nasr Vendredi
Date
14 January 2011
issue
376
Rights
In Copyright - Educational Use Permitted
Language
Français
Contributor
Frédérick Madore
Wikidata QID
Q116190815
extracted text
Lorsque vient le secours d'Allah ainsi que la victoire, célèbre les louanges de ton Seigneur et implore son pardon

ais pourquoi reve­
priait, jeûnait et donnait l’au­
nir au 21ème siècle
mône. Il tomba gravement ma­
sur un fait qui s’est
lade et sa femme très inquiète,
passé au 76mc siè­
vint trouver le prophète (saw) et
cle, c’est parce que nous trou­
lui dit : « ô envoyé de Dieu mon
vons qu’aussi bien les enfants
mari est gravement malade » Le
que les parents ont besoin d’un
prophète appela trois de ses fi­
rappel. En effet et souvent les
parents ac­
dèles com­
cusent
les
pagnons Bienfants de L’histoire de Alqama : ou la lal, Suhayb,
manque de
Ammar
et
respect
et nécessité d’obéir aux parents
leur
dit
:
Al
­
les maudis­
lez voir Al­
sent. Tantôt
qama et faites lui réciter la shace sont les enfants qui trouvent
que les parents sont exigeants,
hada. » Ils le trouvèrent dans
sinon méchants
envers eux.
un état critique et tentèrent de
Ainsi au nom de leur supposée
lui faire réciter la shahada mais
liberté, ils n’hésitent plus à
les mots ne parvenaient à sortir
manquer de respect à leurs pa­
de
sa bouche. Ils relatèrent cela
rents. L’histoire de
Alqama
au
prophète
qui
deman­
vient donc illustrer, une fois de
da : « L’un de ses parents estplus, notre devoir à l’égard de
nos parents mais aussi l’attitu­
il vivant ? »
de des parents envers leurs en­
fants.
On lui dit que sa mère était en
Il y ‘avait à l’époque du prophè­
vie mais trop âgée. Le prophète
te (saw) un jeune du nom de Al­
envoya quelqu’un pour la faire
qama. Il se consacrait au culte,

M

207

venir, si elle le pouvait. La ré­
ponse de la vieille dame fut im­
médiate. Elle montra de la sorte
combien elle respectait le pro­
phète (saw) : « Par ma vie c’est
moi qui irait à lui. »
Lentement appuyée sur son bâ­
ton, elle se rendit auprès du pro­
phète (saw). Elle le salua et il re­
tourna son salut puis il
dit : « Dis moi la vérité comment
s’est comporté ton fils Alqama ? »
Envoyé de Dieu, répondit-elle, il
prie beaucoup, jeûne et fait
beaucoup l’aumône. Et comment
es-tu envers lui ? Envoyé de
Dieu je suis fâchée contre lui.
Pourquoi ? Ô envoyé de Dieu il a
préféré sa femme à moi et m’a
désobéit »
Le prophète dit alors : « La colère
de la mère de Alqama a certaine­
ment empêché la langue de Al­
qama de prononcer la shahada.
Puis il demanda à Bilal de ra­
masser un grand fagot de bois.
Envoyé de Dieu que vas-tu fai­
re ? demanda la mère de Alqama
Je vais le brûler devant toi.
Ô envoyé de Dieu ! Mon fils !
Mon cœur ne supporterait pas
qu’il brûle devant mes yeux
(rapporter par Anas ibn Malick).
Mère de Alqama ! Le châtiment
de Dieu est plus sévère et plus
durable. Si tu veux vraiment que
Dieu lui pardonne, montre que
tu es satisfaite de lui. Par celui
qui tient mon âme en son pou­
voir, Alqama ne tirera pas profit

de ses prières, de son jeûne et
de ses aumônes, tant que tu de­
meureras fâchée contre lui.
ô envoyé de Dieu ! Je prends âf
témoin Dieu, les anges et tous
les musulmans qui sont pré­
sents ici avec moi, que je suis
satisfaite de mon fils Alqama
La langue de Alqama fut alors
déliée et il put réciter la shaha­
da (...) il mourût le jour même.
Le prophète dirigea lui-même la
prière funéraire et il rappela aux
musulmans la gravité du péché
de mettre sa mère en colère et
les récompenses attachées à la
satisfaire et à la rendre heureuse
(rapporter par Anas ibn Malick).
Louange à Allah pour cette misé­
ricorde, d’avoir permis à ce com­
pagnon de réciter la shahada
avant de mourir. L’histoire de Al­
qama, à plus d’un titre, est plei­
ne d’enseignements tant pour
les enfants que pour les parents.
Aux parents, elle permet de leur
dire ceci : certes vous avez des
droits sur vos enfants. Ils vous
doivent obéissance à tout ins­
tant, bien entendu dans les li­
mites fixées par Dieu. Dans ce
qu’ils font, ils doivent avoir le
souci de vous rendre heureux.
Mais ce n’est pas à tout moment
qu’ils parviennent à cela. Il arri­
ve qu’ils vous manquent de res­
pect, qu’ils ne vous satisfassent
pas, vous mettant ainsi en colè­
re. Que faire ? Les maudire ? Est
-ce la bonne solution ? Non.

208

Mais malheureusement certains
parents pensent que c’est la seu­
le solution. A ces parents nous
leur disons non. Quel père ou
quelle mère supporterait-il
qu’on brûle son enfant devant
lui ou elle ? A l’instar de la mère
de Alqama aucun parent ne le
supporterait. Si vous ne le pou­
vez pas, donc cessez de maudire
vos enfants ou refuser de les
pardonner. Car si vous les mau­
dissez ou refusez de les pardon­
nez ici- bas, leurs œuvres ne
les serviront à rien le jour der­
nier. Ils brûleront devant vous
sans que vous n’ayez la possibi­
lité de les pardonner. Le pardon
c’est sur terre, ici-bas. En résu­
mé, pardonnez à vos enfants
pendant qu’il est encore temps,
quoiqu’ils aient pu vous faire si
vous les aimez vraiment, sinon il
sera trop tard.
L'histoire de Alqama vient rappe­
ler aux enfants, aux jeunes l’o­
bligation d’obéir aux parents.
Cependant la situation est tout
autre de nos jours. Certains jeu­
nes n’ont plus de respect pour
leurs parents. Combien de jeu­
nes ont abandonné leurs pa­
rents à leur sort ? Comme excu­
se, ils trouvent qu’ils ne peuvent
plus vivre avec ces derniers car
ils sont trop exigeants. Une faus­
se excuse, d’ailleurs quand on se
rappelle de leurs bienfaits et at­

tention à notre égard lors de no­
tre enfance.

Aujourd’hui au nom de l’on ne
sait
quel amour, d’autres jeu­
nes se marient sans le consente­
ment de leurs géniteurs. Ils trou­
vent qu’avoir le consentement
des parents avant de se marier
est révolu. Pire d’autres encore
n’hésitent même plus à insulter
leurs parents. Quelle révolution !
Ce que nous ne devons pas ou­
blier, c’est que notre comporte­
ment à l’égard de nos père et
mère se transmet à nos enfants.
Ainsi si nous avons été bons en­
vers eux, nos enfants le seront
envers nous aussi. Cette parole
du prophète doit rester à jamais
dans nos esprits : « Soyez bons
envers vos parents et vos en­
fants seront bons envers vous. »
Donc il est important que l’on
revienne sur les devoirs des en­
fants envers leurs parents. En
effet, sans être exhaustif, nous
avons l’obligation de faire preuve
de bonté et de compassion en­
vers eux et de bien les traiter
leur vie durant. Dans tout ce
que nous faisons, nous ne de­
vons pas perdre de vue qu’il faut
satisfaire les parents et les ren­
dre heureux.

209

En plus nous devons prier pour
eux et implorer Dieu de les par­
donner même après leur mort. Ce
verset nous donne la voie à sui­
vre : « Abaisse sur eux l’aile de
l’humilité par miséricorde et
dis : "Seigneur fais leur miséri­
corde comme ils m’ont élevé
quand j ‘était tout petit” »
S17V23-24.
Cette invocation
nous devons la faire à tous les
instants
d’adoration, au sens
large du terme.
Tâchons de ne pas désobéir aux
parents tant que cela ne compro­
met pas notre relation envers
Dieu. La désobéissance aux pa­
rents est un grand péché. Le pro­
phète nous en met en garde :
« Ne vous dirais-je pas, demanda
le prophète, quel est le plus grave
des péchés majeurs ? C’est asso­
cier des partenaires à Dieu et dé­
sobéir à ses parents. » Je pense
que ce hadith est, on ne peut
plus, clair à ce sujet.
En particulier, il est demandé à
chacun d’être bon et affectueux
envers sa mère et de lui être re­
connaissant pour les épreuves et
les souffrances qu’elle a subies
en lui donnant naissance, en le
nourrissant et en pourvoyant à
ses besoins surtout dans sa peti­
te enfance, et en étant sa premiè­
re enseignante. C’est pourquoi le
noble prophète (saw) soulignait
fréquemment que c’est à la mère
en première, que revient le droit
aux attentions et à la compagnie

de son enfant.
Pour finir il est important de se
pencher un peu sur la situation
des étudiants. La plupart des
étudiants quittent leurs parents
afin de continuer leurs études
loin d’eux. Ainsi certains font des
mois voire des années sans aller
en famille. Parfois les parents ne
sont pas contents de cette situa­
tion même s’ils se gardent de le
dire. Il ne s’agit pas pour nous de
condamner ces étudiants mais
juste attirer leur attention. Si
vous êtes dans cette situation,
que faire ? Les nouvelles techno­
logies de l’information et de la
communication nous offrent des
possibilités. Ainsi avec le télé­
phone portable on peut être en
contact avec les parents.
Par Mikailou

p



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