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Title
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An-Nasr Vendredi #276 (Trop de télé nuit gravement aux enfants)
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Date
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27 February 2009
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issue
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276
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Rights
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extracted text
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’Islam enseigne le jus
te milieu dans nos ac
tes car c’est la protec
tion juste qui est le
seuil séparant l’efficacité
toxicité, le divertissement de
la perte de temps entre autres.
Au sujet de la télévision, voici
un article
exposant
les méfaits
de
son
abus, par
ticulièrement chez les en
fants .Plus de doute possible,
les scientifiques sont aujourd
’hui unanimes : l’abus de petit
écran fait des ravages chez les
enfants. Etat des lieux et
conseils pour limiter les dé
gâts.
Prostrés, sourds à tout appel,
le regard rivé, la pupille fixe,
méconnaissables, comme sta
tufiés devant le petit écran des
heures durant : beaucoup
d’enfants boivent la télé jus
qu’à plus soif, et les parents
L
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trinquent. Ils se sentent à la
fois coupables et inquiets :
coupables de leur impuissan
ce à arracher leurs bambins à
la la
fascination qu’exercent ces
et
flots d’images sur leur rétine ;
inquiets d’un effet hypothéti
quement dévastateur sur leur
tendre cer
velle.
Jusque-là,
la crainte
parentale
était sans fondement, dans la
mesure où les experts sem
blaient incapables de diagnos
tiquer avec certitude les mé
faits de cette consommation à
haute dose sur des conscien
ces en herbe. Certes, 'chacun
d’entre nous pouvait intuitive
ment pressentir sa nocivité,
mais les thèses d’experts se
contredisaient, et faute de cer
titudes, faute d’outils, les pa
rents étaient plus enclins à
céder à la tyrannie de l’étran
ger lucarne qu’à la combattre
• Nous sommes en train de
nous livrer sur nos enfants à
une expérience incontrôlée, en
attendant de voir les résultats !
(2) », écrit Dimitri Christianisa,
médecin à l’Institut de santé
enfantine de l’université de
Washington, à Seattle, aux
Etats-Unis. A voir l’état des
lieux scientifique qui suit, il y a
effectivement de quoi s’inquié
ter... et de se décider à prendre
les mesures qui s’imposent.
La télé bride l’imagination
des enfants
La télévision affecte la capacité
de représentation de l’enfant,
autrement dit, altère sa faculté
d’imagination. C’est ce que
montre de manière évidente le
pédiatre allemand Peter Win
terstein, qui a étudié pendant
plus de dix-sept ans les des
sins de quelque mille neuf
cents enfants, âgés de 5 à 6
ans. Plus les enfants passent
du temps devant le poste, plus
leurs dessins s’appauvrissent
en details et perdent de leur re
lief, quand ils ne sont pas car
rément déstructurés pour les
plus « téléphages ». A l’issue de
son enquête, Peter Winterstein
n’hésite pas à comparer la no
civité de la télévision pour le
développement de l’enfant à
celle de la cigarette pendant la
grossesse !
avec efficacité. Mais voilà dé
sormais que sur ce front, les
choses bougent. Y compris en
France, pays que Claire Brisset, cx-dcfcnscurc des enfants,
qualifiait encore en 2002 de •
désert épidémiologique dans ce
domaine (1) ». Les chercheurs
du monde entier sont enfin
unanimes : l’abus de télé nuit
aux neurones en plein dévelop
pement des enfants, et affecte
leur comportement et leur san
lé. Le lien entre la télévision et
les nouveaux troubles de l’en
fance est désormais établi.
Si nos enfants restent scotchés
devant la télé, c’est qu’elle les
plonge dans un état proche de
l’hypnose. Tout se passe au ni
veau du cerveau : aussitôt le
poste allumé, des ondes lentes,
dites « alpha », prennent le re
lais des ondes « béta », celles de
l’éveil. En temps normal, ce
processus s’opère chez un indi
vidu en état de légère léthargie
qui garde les yeux fermes, ou
qui est en train de s’endormir.
Les chercheurs ont également
observe chez l’enfant gavé de
télé une nette prédominance de
l’activité cérébrale dans l’hé
misphère droit, celui qui traite
l’information de façon émotion
nelle. Résultat : l’esprit critique
est annihilé et la capacité d’ap
prendre diminue.
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P
Elle les empêche de se
concentrer
L’abus de télé nuit aussi à la
capacité des enfants à se
concentrer et à apprendre. Ain
si, plus un bébé aura regardé
la télévision, plus ses risques
d’échouer dès le cours prépara
toire seront élevés. Et les mé
faits sc confirment sur la duIrée
:
une
enquête
néozélandaise (1), portant sur un
millier d’individus nés en 1972
et 1973 et suivis pendant tren
te ans, a montré que plus ils
avaient abusé de la télé pen
dant leur enfance, moins leur
niveau d’études était élevé.
L’excès de stimulation audiovi
suelle peut donc provoquer un
déficit de l’attention, voire, pi
re, de l’hyperactivité (2).
Elle perturbe leur sommeil
La consommation télévisuelle
augmente cauchemars, diffi
cultés à s’endormir et réveils
au milieu de la nuit, aussi bien
chez le bébé que chez l’enfant
ou l’adolescent. La faute estelle au milieu familial plutôt
qu’à la télé ? Pas sûr : quels
que soient leur niveau socio
culturel et leur environnement
affectif, les adolescents qui
consomment trois heures de
télévision par jour à 13 ans
rencontrent davantage de pro-
blèmcs de sommeil - et ces
problèmes perdurent jusqu’à
l’àgc adulte selon l’étude « As
sociation Between Television
Viewing and Sleep Problems
During Adolescence and Early
Adulthood • (Archives of Pedia
trics & Adolescent Medicine
vol. 158, 2004).
Elle favorise l’obésité
Selon la dernière enquête du
gouvernement américain sur la
santé et la nutrition (1), les
jeunes de 8 à 16 ans qui pas
sent plus de quatre heures par
jour devant la télé sont plus
gros que ceux qui la regardent
moins de deux heures. A l’in
verse, des enfants qui rédui
sent leur consommation télévi
suelle voient diminuer leur
masse graisseuse sans même
avoir modifié leur comporte
ment alimentaire.
En cause : le manque d’exerci
ce, le grignotage, l’influence de
publicités vantant une alimen
tation trop riche en calories,
mais aussi et surtout les trou
bles du sommeil qu’elle engen
dre. En effet, le manque de
sommeil affecte directement les
mécanismes de la digestion et
l’assimilation
des
graisses
1. “ Relationship of Physical
Activity and Television Watch-
12
The journal of the american
medical association vol.279,
1998.
La télé rend les enfants violents
1. « Télévision Viewing and Aggressive Behavior During Ado
lescence and Adulthood », Sci
ence vol. 295. n° 5564, 2002.
Une étude anglo-saxonne (1)
menée durant près de vingt ans
a mis en relation la consomma
tion télévisuelle de centaines
d’individus et leur parcours ju
diciaire. Les résultats ? Acca
blants pour les amateurs d’é
missions violentes.
L’imagerie cérébrale permet au
jourd’hui de comprendre pour
quoi devant des images violen
tes, le cerveau réagit comme s’il
était exposé à une situation ré
elle : il se met en état d’alerte,
mobilisant le système limbiquc
(ou siège des émotions), avec
des réflexes de fuite ou d’agres
sion. Mais à force de visionner
le même genre d’images, ce sys
tème d’alerte subit une désensi
bilisation. Ainsi, progressive
ment, les enfants s’habituent à
la violence et en viennent à la
reproduire sans émotion.
La télé transforme leur vision
du monde
Selon Serge Tisscron, psychia
tre et psychanalyste, auteur de
l’une des rares enquêtes fran-'
çaises sur la question, « lesi
images violentes, par la forte ;
angoisse qu’elles provoquentk
poussent à effacer les particula
rités individuelles au profit d’un
dénominateur
commun
au
groupe », avec tous les risques
que cela comporte (instinct gré
gaire, soumission à un leader,
dépersonnalisation, passage à
l’acte...). L’angoisse fait aussi
naître une peur de la vie que le
théoricien de la communication
George Gerbner appelait « syn
drome du monde méchant », où
chacun se sent bientôt le devoir
d’être violent avec les autres
parce qu’il est persuadé que les
autres ne vont pas tarder à l’ê
tre avec lui. La violence des
images accroît donc considéra
blement la violence des grou
pes. Et empêche encore plus
l’enfant de développer son libre
arbitre et son individualité.
Extrait de Psychologics.com
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