An-Nasr Vendredi #281 (Au-delà de l'épreuve)

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Title
An-Nasr Vendredi #281 (Au-delà de l'épreuve)
Date
27 March 2009
issue
281
Rights
In Copyright - Educational Use Permitted
Language
Français
Contributor
Frédérick Madore
Wikidata QID
Q116190805
extracted text
C’est Lui qui créa la
mort et la vie afin de
vous éprouver et de dis­
tinguer ceux qui agiront
pour le mieux » C67V2
épreuves les
plus difficiles
à
assumer
sont celles qui touchent un ou
plusieurs membres de notre fa­
mille. Elles revêtent plusieurs
aspects, le décès, le divorce, l’é­
ducation difficile des enfants,
les mauvaises relations familia­
les...
Face à ces situations, plusieurs
d’entre nous se sentent déso­
rientés et endurent avec diffi­
culté surtout si l’épreuve per­
sisté dans le temps. Il est clair
que certaines situations sont
difficiles à gérer et que l’on ne
sait pas forcément comment
aborder le ou les problème.
Mais Allah éprouve les gens se­
lon leur capacité à endurer et
ceci conformément au verset
suivant : « Allah n’impose à au­
cune âme une charge supérieu­

«

re à sa capacité » C2V286 et
par ailleurs Allah nous indique
que l’épreuve est passagère
lorsqu’il dit à deux reprises « à
chaque situation difficile s’ac­
compagne
une situation facile »
. Les
C94V5-6.
Donc,
l’homme
doit faire preuve de patience,
d’endurance et doit comprendre
à travers les épreuves qu’il tra­
verse, qu’il est impuissant à ré­
soudre d’un coup de baguette
magique les situations difficiles.
Il doit au contraire placer sa
confiance en Allah et remettre
totalement à Lui en l’invoquant
par la demande de secours, en
cherchant conseil auprès de sa­
ges conseillers.
La vie initialement était facile à
mener, mais l’homme par ses
désobéissances répétées et son
soucis généralement matérialis­
te se l’est compliqué à un point
où il se retrouve prisonnier et
esclave de ses propres er­
reurs .A l’origine , Allah a créé
les Hommes et les Tributs pour

Au delà de l’épreuve

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qu’ils s’entre connaissent autre­
ment dit pour qu’ils apprennent
à cohabiter ensemble et se com­
prendre mutuellement. Mais l’a­
vidité de certains a généré le
monde dans lequel nous vivons.
Mais quoiqu’il en soit nous de­
vons œuvrer dans le bien , ap­
porter le conseil et faire les meil­
leures démarches possibles avec
un bon jugement. Nous ne de­
vons pas nous empresser mais
prendre du recul afin d’éviter au
mieux les situations qui parfois
nous embarrassent et surtout ne
jamais désespérer. Le désespoir
est certes une réaction qui peut
amener à commettre de graves
actes ( crimes passionnel, suici­
de...)
Notre manque de confiance en
Allah est une force pour le Dia­
ble lapidé qui profite de ces si­
tuations pour nous épuiser et
nous éloigner de la proximité
d’Allah. En effet, combien de
personnes ont délaissé la prière
dans de telles difficultés, com­
bien de personnes ont « maudit »
le destin, combien de personnes
sont même allés à douter de
l’existence d’Allah...
Nous ne sommes pas les pre­
miers à avoir été éprouvés. Les
Prophètes (as) eux-mèmes eu­
rent les plus grandes épreuves et
malgré cela ont accru leur
confiance et leur amour en Al­
lah. Nous devons par consé­
quent oeuvrer à nous rapprocher

T

de leurs comportements, assis­
ter ceux qui sont dans la gêne et
surtout même si l’on a soit mê­
me ses propres soucis ne pas dé­
laisser et conseiller ceux qui dé­
sespèrent.
Ben hamid
Cette pauvre mère, après avoir
fait son éducation, veillé les
nuits pour lui sacrifier sa vie et
son bonheur pour sa cause et
organisé son mariage, s’est vue
soudainement reniée par son fils
en lui désobéissant et la reje­
tant.
Elle dit dans un extrait de sa let­
tre: « Mon fiston, il y a mainte­
nant vingt-cinq ans, ce fut dans
ma vie une rayonnante journée
lorsque le médecin m’informa
que je suis enceinte. Tu sais,
mon fils, les mères maîtrisent
bien le sens de ce mot, c’est à la
fois un mélange de joie et de
bonheur, avec le début de la fati­
gue et les changements psycho­
logiques et physiologiques.

Lettre d’une mère à son
fils bien-aimé

i'

Après cette bonne nouvelle, je
t’ai porté dans mon ventre pen­
dant neuf mois mon fils, tout en
étant heureuse et enjouée. Pour­
tant, je me levais péniblement, je
dormais difficilement, je man­
geais à contrecœur, et je respi­
rais malaisément. Malgré tout,
cela n’a jamais affaibli l’amour

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que je te porte et la joie de t’a­
voir. Au contraire, plus les jours
passaient et plus mon amour
pour toi ne cessait de se déve­
lopper et le désir de te voir gran­
dissait. Je t’ai porté, mon fils,
subissant pour toi peine sur pei­
ne et douleur sur douleur. Ce­
pendant, j’étais heureuse, heu­
reuse chaque fois que je ressen­
tais dans mon ventre un de tes
mouvements. Je me réjouissais
lorsque tu prenais du poids bien
que la grossesse me sois pénible.
C’est en effet une longue fatigue.
Après cela, l’aube de cette fa­
meuse nuit est arrivée, j’ai perçu
la mort de mes propres yeux jus­
qu’à ce que tu vienne au monde.
Tes larmes de naissance se sont
mêlées à mes larmes de joie, et
toutes mes douleurs et mes bles­
sures disparurent. Mon cher fils,
pendant des années de ma vie,
je t’ai porté dans mon cœur, je
t’ai lavé de mes propres mains,
mon giron fut ton lieu pour dor­
mir et de ma poitrine tu prenais
ta nourriture. J’ai veillé mes nuit
pour que tu dormes, et durant
mes jours, je me suis fatiguée
pour ton bonheur. Mon seul
souhait est de pouvoir entrevoir
ton sourire et ma joie de tout
instant est que tu me demandes
de te préparer quelque chose.
Ceci était mon bonheur extrême.
Je demeurais ainsi pendant tou­
tes les nuits et les jours qui s’é­
coulèrent. Je demeurais une ser­

vante sans reproche, une nourri­
ce ininterrompue et une travail­
leuse sans relâche. Ceci, jusqu’à
ce que tu aies attient ta maturité
et ta pleine croissance, et jus­
qu’à commencer à voir en toi les
signes de la virilité.
Donc, je me suis précipitamment
mise à courir ici et là pour te
trouver la femme que tu deman­
dais.
Puis vînt le jour de ton mariage.
Mon cœur déchiré, mes larmes
coulaient, car j’étais d’une part
heureuse de contempler ta nou­
velle vie de bonheur, mais d’au­
tre part, j’étais triste de te quit­
ter. Ensuite, les heures s’écoulè­
rent lentement, mais brusque­
ment tu n’étais plus le fils que
j’avais connu auparavant. Sou­
dainement, tu m’a rejeté et tu as
feint d’oublier mes droits sur toi,
les jours passent sans que je te
vois ni t’entende. Tu as feint d’i­
gnorer celle qui t’a présent é le
meilleur service. Mon enfant, je
ne demande rien de plus que de
me compter parmi les membres
de tes plus lointains amis et par­
mi ceux que u rencontre le
moins souvent.
Mon tendre fils, fais en sorte de
m’accorder chaque mois une
place dans ta vie, pour te voir ne
serait-ce que quelques minutes.
Mon cher fils, saches que mon
dos s’est courbé, mes membres
ont tremblotants, les maladies
m’ont exténué et le

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dépérissement m’a frappé. En ef­
fet, je ne me lève que difficile­
ment et je ne m’assieds que péni­
blement. Malgré tout, mon cœur
ne cesse d’étre animé par ton
amour. Si un jour une personne
te montre du respect, tu t’em­
presserais de la remercier pour
avoir bien agi et pour le bienfait
reçu, alors que dire de ta mèreque mon seigneur te garde! O qui
a été bonne envers toi, d’une
bonté que tu ne reçois pas et d’u­
ne bienfaisance à laquelle tu es
ingrat. Cette mère qui était aux
petits soins avec toi et s’est oc­
cupée de toi des années successi­
ves; cette mère qu’a-t-elle donc
récolté comme récompense et
qu’a-t-elle obtenu en compensa­
tion? Comment en es-tu arrivé à
être aussi insensible et comment
le temps a-t-il autant agi sur toi?
Mon cher fils, chaque fois qu’on
m’apprend que tu es heureux
dans ta vie, ma joie et ma ré­
jouissance redoublent. Cepen­
dant, je suis étonnée par ton
comportement alors que tu es le
produit de mes mains. Je me po­
se la question: quel crime ai-je
commis pour être devenue ton
ennemie, pour ne plus vouloir ve­
nir me voir et pour te montrer ré­
ticent à mon égard?

avoir été ingratj envers moi), le
châtiment t’atteindra et l’adversi­
té s’installera dans ta propre
maison. Non! Je ne le ferai pas,
car tu es toujours-ô mon enfantle fruit de mes entrailles, le doux
parfum de ma vie et le plaisir de
mon existence.

Réveille-toi mon fils, la vieillesse
n’est plus si lointaine, les années
passeront et tu deviendras un
vieux père à ton tour, mais sache
que la peine est proportionnée à
la faute. A ton tour, tu écriras à
ton fils en pleurs de la même fa­
çon que je t’ai écrit. Certes, les
litiges seront jugés par Allah ».

Crains Allah au sujet de ta mère,
cesse ses larmes et allège sa
souffrance. Ensuite, si tu le dési­
re, déchire donc sa lettre, mais
sache que quiconque fait une
bonne œuvre, c’est pour son
bien, et quiconque fait le mal, il
le fait à ses dépens...

Pourtant, je ne vais pas me plain­
dre de toi( auprès d’Allah) et je ne
vais pas communiquer ma tristesse( à Allah), car si jamais elle
s’élève au dessus des nuages et
monte jusqu’aux portes du ciel,
alors le malheur te frappera pour

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