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Title
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An-Nasr Vendredi #292 (Avec le Prophète Muhammad : la douceur, l'attention et l'amour)
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Date
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12 June 2009
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issue
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292
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Rights
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extracted text
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- nasr
d red Î
n° 292 du 12 Juin 2009
pardonné tes fautes passées et
ans son quotidien
futures ?» Et le prophète (saw)
alors qu’il était pré
de répondre : « comment ne
occupé par les atta
pourrais-je point être un servi
ques, les trahis
teur reconnaissant (qui remer
sions et la soif de vengeance
cie
?) »(Bukhari et Muslim). IL
des ennemis, il restait attentif
aux dé
tails de la
vie et aux
attentes
de cha
cun mê
lant
de
posait point à ses compagnons
façon permanente la rigueur et
ce
qu’il s’imposait de pratiques,
la générosité de la fraternité et
de
jeunes, de méditations. Au
du pardon. Ses compagnons
contraire, il exigeait qu’ils allè
l’observaient prier durant de
gent leur fardeau et qu’ils évi
longues heures la nuit, seul,
tent les excès : à certains com
loin des hommes, isolé dans le
pagnons qui voulaient mettre
murmure de se prières et de ses
un
terme à leur vie sexuelle,
invocations qui nourrissaient
prier durant les nuits toutes en
son dialogue avec l’Unique. Aïtières ou jeûner sans disconti
cha, son épouse, en était im
nuer (comme Uthman ibn Mazpressionnée et étonnée : « ne
’un ou Abdallah ibn Amr as) ; il
t’imposes-tu pas trop d’actes de
disait :
dévotion alors que Dieu t’a déjà
D
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« n’en fais rien ! Mais jeune cer
tains jours et mange certains
jours. Dors une partie de la nuit
et veille une autre partie en ac
complissant la prière. Car ton
corps a sur toi des droits, tes
yeux ont sur toi un droit, ta fem
me a sur toi un droit, ton hôte a
su toi un droit...(Bukhari). 11
s’exclama un jour et répéta trois
foi : « malheur aux exagérateur
(rigoriste) » Muslim et, en une
autre circonstance : « la modéra
tion, la modération, la modéra
tion ! C’est seulement Hanzala
qui lui exposa la nature de ses
doutes et Muhammad lui répon
dit : « Par celui qui détient mon
âme entre ses mains, si vous
avez le pouvoir de demeurer
dans le souvenir permanent de
Dieu, les anges vous serreraient
la main dans vos lits et sur les
chemins. Mais il n’en n’est rien,
Hanzala, il ya une heure pour
cela (la dévotion, le souvenir) et
une autre pour(le repos, la dis
traction. »(Bukhari et Muslim).Il
n'y avait donc là aucune des di
mensions de l’hypocrisie mais
simplement la réalité de la natu
re humaine qui se souvient et
oublie, qui a besoin de souvenir
justement parce qu’elle oublie,
parce que les humains ne sont
point des anges.
En d’autres circonstances , il les
surprenait affirmant que c’était
au cœur même de leurs besoins
les plus humains, dans l’humble
reconnaissance de leur humani
té, que s’exprimait la sincérité
d’une prière, d’une aumône ou
d’un acte d’adoration.
« La prescription du bien est une
aumône, la proscription du mal
est une aumône. Dans vos rela
tions sexuelles avec vos épouses,
il y a une aumône. » Ses compa
gnons surpris lui dirent : « Ô
Messager de Dieu, quand l’un de
nous satisfait son désir sexuel, il
en reçoit une bénédiction ? »
Muhammad saw répondit :
« dites moi, si l’un d’entre vous a
eu une relation illicite, n’aurait-il
pas commis un péché ? C’est
pourquoi lorsqu’il a une relation
licite, il en reçoit la récompen
se. » (Bukhari et Muslim)
Ainsi les invitait-il à ne rien nier
ou mépriser de leur humanité
mais il leur enseigne au fond,
d’apprendre à se contrôler. La
spiritualité c’est à la fois accep
ter ses instincts et les maîtriser :
vivre ses désirs naturels à la lu
mière de ses principes est une
prière. Jamais une faute, encore
moins de l’hypocrisie. Le prophè
te (saw) détestait entretenir chez
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b
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ses compagnons un inutile sen
timent de culpabilité. Il leur ré
pétait de ne jamais cesser de
dialoguer avec l'Unique qui est
llnfiniment Bon, le Miséricor
dieux qui accueille chacun dans
Sa grâce et Sa bonté et aime la
sincérité des cœurs qui regret
tent et reviennent à Lui. C’est le
sens profond de « at-tawba » of
ferte à chaque conscience : le
« retour sincère à Dieu », après
un oubli un écart une faute.
Dieu aime ce retour sincère au
près de Lui et II pardonne et pu
rifie. Le prophète en donna
l’exemple lui-méme en de nom
breuses circonstances. Un bé
douin vient un jour uriner dans
la mosquée et les compagnons
se précipitèrent sur lui et voulu
rent le battre. Le prophète saw
intervient et leur dit : « laissez-le
en paix et verser un seau d’eau
sur son urine. Dieu ne vous a
suscités que pour faciliter les obli
gations et non pour les rendre dif
ficile. » (Bukhari). Aïcha rapporte
par ailleurs qu’un homme vient
un jour trouver le prophète saw)
et lui dit : « je suis perdu ! » le
prophète
lui
demanda
« pourquoi » celui-ci lui confia :
« j’ai eu commerce avec ma fem
me pendant les heures de jeune
du
mois
de
ramadan »Muhammad (saw) lui ré
pondit : « fais donc l’aumône » A
quoi l’homme répondit : « je ne
possède rien » puis il s’assit non
loin du prophète. Un homme
vient alors apporter au prophète
un plat de nourriture (datte). Le
prophète appela : Où est donc
l’homme perdu ? Ici, répondit-il »
Muhammad
(saw)
lui
dit : « Prends cette nourriture
(datte) et va donner en aumône !
-Au plus pauvre que moi ? Mais
ma famille n’a rien à manger !
Alors mangez là vous-méme. »
Répondit le prophète (saw) en
souriant. (Bukhari et muslim).Cette douceur et cette bon
té étaient l’essence de son ensei
gnement et il répétait : « Dieu est
Doux(Rafiq) et II aime la douceur
(ar-rafiq) en toute cho
se » (Bukhari et Muslim) en ajou
tant : « Il donne pour la douceur
ce qu’Il ne donne pas pour la
violence et toute autre cho
se. » (Bukhari). Il (le prophète
(saw) confia à l’un des compa
gnons : « 11 ya en soi deux qualité
que Dieu aime : la clémence
(alhim) et la longanimité (la gran
deur d’âme la tolérance (al eana) »
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(Muslim) t il invitait tous les compa
gnons à ce constant effort de la dou
ceur et du pardon : « s’il te parvient
de faire une chose que tu désapprou
ves, cherche-lui une à soixante-dix
excuses.
Si tu ne trouves pas,
dis (persuade toi) que c’est une
excuse que tu ne connais
pas. » (Hadith rapporté ' par Al
Bayhaqui)Autour de la mosquée,
à proximité de la demeure du
prophète, setaient installés cer
tains nouveaux convertis à l’i
slam qui n’avaient pas de toit et
étaient souvent privés de la nour
riture. Démunis, leur subsistan
ce dépendait des aumônes et des
dons des musulmans : leur nom
bre ne cessait de s’augmenter et
ils furent bientôt appelés « ahl as
-suffa »(les gens du banc) . Le
prophète (saw) était très concerné
par leur situation et manifestait
une solidarité permanente à leur
égard. Il répondait à leurs ques
tions et était attentif aux besoins
de chacun. C’était une des parti
cularités de sa personnalité et de
ses enseignements avec (al assuffa) comme avec l’ensemble de
la communauté : à la même
question sur la spiritualité, la foi,
l’éducation ou le doute, il appor
tait des réponses différentes et
adaptées qui tenaient compte de
la psychologie, du vécu et de l’in
telligence de celle ou de celui qui
l’apostrophait. Ceux-ci se sen
taient vus, respectés, compris,
aimés et, en effet, il les aimait, et
leur disait et leur conseillait, en
sus, de ne jamais oublier de se
confier mutuellement leur
amour : « Quand quelqu’un aime
son frère ou sa sœur ; qu’il lui
fasse part de son amour pour lui
(elle). » hadith rapporté par Abou
Daoud et Tirmidhi.
Au jeune Mu’adh ibn Jabal, qu'il
saisit un jour par la main, il
murmura : « Ô Mu’adh, par Dieu
je t’aime. Et je te conseille, ô
Mu’adh de ne pas oublier de dire,
à la suite de chaque prière rituel
le : Ô Dieu, aide moi à ma souve
nir de Toi, à Te remercier et à pu
rifier mon adoration à Ton
égard ! » (Abou Daoud et An-nas).
Le jeune homme s’est ainsi vu of
frir en un seul élan et l’amour et
l’enseignement spirituel et ce
dernier était d’autant plus pro
fondément assimilé qu’il était en
veloppé de cet amour.
Extrait de : Vie du Prophète Mu
hammad : Enseignements spiri
tuels et contemporains
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