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Title
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An-Nasr Vendredi #300 (Les mérites du mois de Ramadan)
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Date
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7 August 2009
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issue
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300
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Rights
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extracted text
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Lorsque vient le secours d'Allah ainsi que la victoire, célèbre les louanges de ton Seigneur et implore¡son pardon
ans notre précédente livrai
D
son il a été question de
comment faut-il accueillir
le mois de ramadan.
Pour la présente nous aborderons les
mérites de ce mois béni.
Pour ce faire les mérites du Ramadan
sont incommensurables
Allah a fait exception du jeûne concer
nant les actions
dont la récom
pense est multi
pliée : chaque
œuvre est multi
pliée par dix et
peut augmenter sept cents fois plus à
l’exception du jeûne dont l’ampleur de
la récompense n’est pas contenue dans
ce nombre. Allah n’a toutefois fixé au
cune limite à l’énorme récompense
qu’Il a réservée à cette adoration ; le
jeûne est une forme d’endurance. Or.
Allah dit : (Allah rétribue les patients
sans compter). C’est pourquoi, selon
un Hadith, le Prophète (saw) a qualifié
le jeûne de patience. Dans un autre
Propos, il a dit: « le jeûne, c 'est la moi
tié de la patience. »Tirmidhi 11 faut sa
voir que la patience se vérifie à trois
niveaux : il faut endurer en effet les
obligations du Seigneur, endurer face à
Ses interdictions, et endurer face au
destin. La patience, à ses trois niveaux,
est contenue dans le jeûne (Siyâm).
Celui-ci requiert de supporter à la fois
les obligations d’Allah. Ses interdic
tions qui s’incarnent dans les envies du
jeûneur, la douleur de la faim et de la
soif, et la faiblesse du corps et de l’es
prit. Cette douleur est le fruit des œu
vres pieuses à
l’origine de la
récompense
du
jeûneur.
Sache que cer
tains
moyens
permettent de multiplier la récompense
des œuvres. Ceux-ci sont parfois liés
aux différents lieux où sont consacrées
certaines œuvres à l’exemple des
Lieux saints. Ainsi, les prières sont
multipliées dans les deux Mosquées de
la Mecque et de Médine comme le
Prophète (saw) l’indique : « Une prière
dans ma Mosquée vaut mieux que mille
prières dans toute autre mosquée à
l exception de la Mosquée Sacrée.
»[ Bukhari et Muslim]. D'autres fois'\\s
sont liés à certaines périodes comme le
mois de Ramadan et les dix premiers
jours de Dhû el Hidja comme le Pro
phète (saw) le souligne : « Quiconque
1««
y consacre une action parmi les bon
nes , actions, il est comme celui qui s adonne à une obligation les autres mois.
Quiconque s'adonne à une obligation
durant ses jours, il est comme celui qui
s 'adonne à soixante-dix obligations les
autres mois. »
Si l’on sait que le Siyâm en lui-même
vaut plus au niveau de la récompense
que les autres bonnes actions, il faut sa
voir que le mois de Ramadhân vaut bien
plus à ce niveau que les autres jours de
jeûne grâce aux vertus liées à sa pério
de. D’autant plus que le jeûne de maniè
re générale constitue l’un des piliers de
l’Islam qu’Allah a prescrit à Ses servi
teurs et sur lesquels cette religion est
fondée.
Allah a affilié le jeûne à Lui-même in
dépendamment des autres adorations en
ces termes : « à part le jeûne qui est à
Moi » ; les légistes et d’autres savants
ont fait de nombreux commentaires sur
le sens de ces paroles et ont avancé un
certain nombre d’hypothèses pour les
expliquer. Deux d’entre elles méritent
toutefois une meilleure attention :
Premièrement : Le jeûne consiste à sa
crifier les envies de l’âme et les pas
sions originelles qui sont les penchants
qu’Allah a insufflés à l’homme. Aucune
autre adoration n’est en mesure de rem
plir cette fonction. Il incombe durant
l’état de sacralisation, il est vrai de re
noncer aux rapports sexuels et à ses pré
mices telles que les parfums, mais il
n’est pas interdit pour autant de jouir
des autres besoins naturels tels que boi
re et manger. Cela est aussi vrai pour
ITtikâf (retraite spirituelle) bien qu’il
soit malgré tout lié au Siyâm. Le jeûne
s’étend sur toute la journée il va forcé
ment provoquer la faim. Dès lors, le
jeûneur ressent le besoin impérieux de
manger surtout en été où les journées
sont longues et torrides. C’est pourquoi,
comme le rapportent certaines annales,
le jeûne en été fait partie intégrante de
la foi. Le Messager d'Allah (saw) faisait
le jeûne du Ramadhân au cours de ses
voyages sous la chaleur torride de l’été
indépendamment de ses Compagnons
comme le confirme Abû Dardâ. Arrivé
à el ‘Arj en effet, il avait tellement
chaud et soif qu’il se versait de l’eau sur
la tête (saw), car il jeûnait. Se priver
pour Allah d'une chose qui est disponi
ble, alors que personne n’est au courant
en dehors du Seigneur, c’est la preuve
formelle de la véracité de la foi. Le jeû
neur a conscience d’avoir un Seigneur
qui l’observe dans ses moments les plus
intimes. Celui-ci lui interdit de succom
ber au cœur de l’intimité à ses désirs les
plus naturels. Il se fait un devoir d’obéir
à Son Seigneur, de se soumettre à Ses
ordres, et de s’éloigner de Ses interdits
par crainte de subir Son châtiment, et
par espoir de gagner Sa récompense.
Allah va donc le récompenser pour cette
action qu’Il se réserve à Lui-même
d’entre toutes les actions. C’est pour
quoi, II a déclaré ensuite : « Il a délaissé
pour Moi plaisir, nourriture, et boisson.
»Lorsque le croyant en état de jeûne
prend conscience que la satisfaction de
Son Maître se confine dans la privation
de ses plaisirs, il privilégie alors la satis
faction de Son Maître à ses propres plai
sirs. 11 trouve ainsi un plaisir à sacrifier
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ses plaisirs pour Lui plaire, car il est fer
mement convaincu qu'Il l'observe à
tout moment. Il sait pertinemment que
Sa récompense et Son châtiment sont
bien plus élevés que la simple jouissan
ce de manger à l'insu des autres ; il sa
crifie ainsi les passions de son âme pour
plaire à Son Seigneur. Il serait plus pé
nible au croyant de trahir son engage
ment en cachette que de se voir cribler
de coups. Tel est le signe révélateur de
la foi. Autrement dit, le croyant déteste
succomber aux jouissances qu’il affec
tionne. Ainsi, son plaisir dépend de l’a
grément de Son Maître, même au dé
pend de ses passions. En parallèle, une
certaine douleur l’éloigne des actes que
Son Maître déteste quand bien même
ses passions les lui commanderaient
comme il est dit : Son châtiment pour
toi est velouté sa distance pour toi est
proximité. Toi, tu es comme mon âme
tu es même bien plus aimé. Il me suffit
pour
mon
amour
d’aimer ce que tu as aimé.
Deuxièmement : le Siyâm est un secret
entre le serviteur et Son Seigneur que
nul ne peut percer, car il est formé par
une intention intérieure que personne ne
peut découvrir en dehors d’Allah. De
plus, le jeûneur se prive de satisfaire
certaines envies qui en général s’assou
vissent à l’insu des gens. Cela explique
pourquoi il est dit que les anges ne
l’inscrivent pas. Il est dit aussi, ce qui
peut revenir à la première hypothèse,
que celui-ci n’est porté par aucune os
tentation. Celui en effet qui délaisse les
appétits de son âme pour Dieu de sorte
que personne ne le sache en dehors de
Celui qui lui impose Ses Lois (à travers
les interdictions et les obligations), aura
véritablement éprouvé sa foi. Allah ai
me que Ses serviteurs se comportent
envers Lui avec discrétion. Les gens qui
l’aiment, aiment également se compor
ter discrètement envers Lui de sorte que
personne ne puisse avoir accès à leurs
œuvres en dehors de Lui. Certains vou
draient même avoir l’opportunité de Lui
vouer une action sans que les anges
scribes ne s’en rendent compte. Quel
qu’un a avoué après avoir été trahi dans
son intimité : « La vie m importait lors
que nous avions des relations secrètes
entre Lui et moi. » Il a ensuite souhaité
mourir, et il s’est vu exaucer son vœu.
Les bien-aimés d’Allah sont jaloux de
faire découvrir aux jaloux les secrets
qu’ils gardent entre eux et Lui, ceux
qu’Il aime et qui L’aiment. Se dévouer
à Allah en délaissant les appétits de l’â
me qui s’incarnent dans les boissons, les
nourritures, et les relations sexuelles
confère un certain nombre d’avanta
ges :Cette privation permet entre autres
de brider son âme, car en apaisant sa
faim et sa soif, et en ayant des contacts
avec les femmes, l'individu a tendance
à s'oublier (ou à se laisser aller) et à de
venir fougueux. Elle permet également
au cœur de se recueillir dans la médita
tion et révocation d'Allah, car en se
soumettant à ses passions, l'individu
risque d'endurcir son cœur et le rendre
aveugle. Cette situation forme un rem
part à la méditation et à l'évocation
d'Allah sans compter qu’elle génère
l'oubli. Quand le ventre se vide de bois
son et de nourriture, le
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cœur s'illumine et s’attendrit inévitable
ment.. Il se libère de sa de sa dureté pour
s’enfermer dans la méditation et l’invo
cation. Cette privation en outre permet
aux riches de se rendre compte qu'Allah
les a comblés de Ses faveurs en mettant
à leur disposition ce qu’Il a privé à bon
nombre de gens pauvres. Ils jouissent
d'un excédent de boissons, de nourritu
res, et d’épouses auquel il leur est diffi
cile de renoncer, ne serait-ce qu’une
courte période. Ce sacrifice leur rappelle
forcément que certains en sont démunis
en permanence. Ils ne peuvent que re
mercier leur Seigneur qui leur a fait la
grâce de les avoir rendus riches. Cette
expérience va également les porter à la
clémence envers leurs frères indigents en
compatissant à leur détresse dans la me
sure du possible. Le jeûne notamment
réduit la circulation du sang qui sert de
conduit à Satan dans le corps humain. Le
diable circule en effet dans les veines de
l’être humain tout comme le sang. Le
jeûne permet donc d’entraver les insuf
flations du diable. Il sert à briser les rem
parts des passions et de la colère. C’est
pourquoi, le Prophète (saw) a considéré
le jeûne comme un rempart aux envies
sexuelles. Sache qu’il ne suffit pas pour
se vouer entièrement à Allah en état de
jeûne, de se priver des plaisirs qui sont
licites en temps normal, mais il faut de
surcroît renoncer aux péchés qui sont
interdits en permanence comme le fait de
mentir, d’être injuste, de causer du tort à
autrui au niveau du sang, de l’honneur et
de l’argent. C’est pourquoi, le Prophète
(saw) affirme : « Allah n'a pas besoin
que se prive de manger et de boire qui
conque ne veut pas délaisser la calom
nie. ses effets, et les mauvais comporte
ments. »[Bukhari] Certains anciens assu
ment : « Le plus bas degré du jeûne,
c ’est de se priver de boissons et de nour
ritures. » Dans ce registre Jâbir a dit : «
Quand tu jeûnes, les oreilles, tes yeux, et
ta langue doivent jeûner (s‘abstenir) de
mentir, et de faire des péchés. Ne fais
pas de mal au voisin, et sois serein et
respectueux toute la journée. Fais en
sorte que les jours où tu jeûnes soient
différents de ceux où lu ne jeûnes pas. »
Le secret de cette équation, c’est qu’il
n’est pas possible de se dévouer à Allah
à travers la privation des plaisirs licites
dans le but de parvenir à la plénitude,
sans se priver avant tout des plaisirs in
terdits. A la fois commettre des péchés et
s’abstenir des jouissances licites équi
vaut à se consacrer à des actions volon
taires au dépend de ses obligations. Le
jeûne somme toute reste valable aux
yeux de la majorité des savants si bien
qu'il ne faut pas le refaire. Un péché
quelconque ne peut en tout état de cause
véritablement altérer un acte d’adoration
dans la mesure où celui-ci n’est pas di
rectement lié à l’adoration en question.
Tel est donc l’argument sur lequel l’opi
nion de la majorité des savants est fon
dée.
Ibn Rjab el Hanbalî
A suivre...
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