An-Nasr Vendredi #286 (L'Uqman, le sage)
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Title
-
An-Nasr Vendredi #286 (L'Uqman, le sage)
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Date
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1 May 2009
-
issue
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286
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Rights
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-
extracted text
-
Lorsque vient le secours d'Allah ainsi que la victoire, célèbre les louanges de ton Seigneur et implore son pardon.
e saint coran y
d’an nasr vendredi. S’il est
difficile dans l’histoire classi
consacre un chapi
que de définir le cadre histo
tre entier (sourate
rique et géographique de l’é
31).
Ainsi
Allah
volution de Luqman, on peut
dans son incommensurable
grâce
a
reten i r
bien voulu
qu’il
nous faire
na
profiter de
quit
toutes les
e
t
leçons
de
la vie de
nos ancêgrandit au cœur du conti
très. Naturellement cette his
nent Africain. Noir de peau
toire est dominée par les ré
et petit de taille, il avait le
cits sur les prophètes car ce
nez épaté, les lèvres char
sont eux qui renferment l’es
nues et les cheveux frisés,
sentiel des enseignements.
selon Mouhammad Ali Qutb
Après les prophètes viennent
dans son ouvrage les récits
les sages, les savants et les
coraniques. C’est un contem
pieux. C’est le cas de Luq
porain du prophète David
man. Son histoire atypique
(ra). Luqman était toujours
fait l’objet ici d’une explora
tion pour nos fidèles lecteurs
L
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absorbé par la méditation
sur les signes de Dieu qui se
manifestaient dans les créa
tures qui meublaient son en-,
vironnement. Un jour, pen
dant qu’il se reposait, plongé
à l’ombre, il reçut la visite
d’un ange envoyé par Allah le
très haut, , lui annonçant
qu’il avait été élu par Allah et
lui demandait de choisir entre
le statut de prophète ou de
sage. Par crainte de ne pou
voir assumer la charge d’un
prophète Luqman choisit la
sagesse . A son réveil il se
sentit illuminé. « Nous avons
donné, en vérité, la sagesse à
Luqman en lui prescrivant :
sois reconnaissant envers
Dieu ! Quiconque est recon
naissant envers Dieu l’est
pour lui-même ; quiconque se
montre ingrat..., Dieu se passe
de tout. H est digne de louan
ge » C31V12
Pour consolider sa foi et raf
fermir sa sagesse, Allah choi
sit ce moment pour l’éprouver
durement. Il fut capturer par
des marchands d'esclaves et
vendu. Ce statut de captif fit
la preuve de la patience, l’en
durance de Luqman. Le maî
tre, remarquant qu’il avait af
faire a un esclave d’un genre
particulier voulu en savoir
plus sur la science et la sa
gesse de Luqman. Un jour il
lui demanda d’égorger un
mouton et de lui apporté ce
qu’il y’avait de pire en l’ani
mal parmi ses organes. Luq
man lui rapporta la langue et
le cœur. Son maître sourit et
comprit tout le sens de son
geste. Une autre fois le maître
lui soumis la même épreuve.
Cette fois-ci, il s’agissait de ce
qu’il y’avait de meilleur parmi
les organes de l’animal et
Luqman lui apporta les mê
mes éléments (langue et
cœur). Son acte parut illogi
que aux yeux du maître qui
lui en demanda le sens. Luq
man lui répondit sereinement
en ces termes : « ces deux or
ganes c’est ce qu’il ya à la fois
de meilleur et de pire dans un
organisme. Tout dépend de
l’usage qu’on en fait. » Cette
expérience lui donna beau
coup d’estime aux yeux de
son maître. C’est suite à cela
qu’il fut libéré. Les aventures
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de Luqman l’amenèrent chez
les fils d’Israël. C’est dans
cette contré qu’il se maria et
eu des enfants. C’est à tra
vers les sages conseils au su
jet de la piété et du bon ca
ractère qu’il donna à son fils
ainé que le Coran parle de
Luqman dans la sourate qui
porte son nom. Concernant la
foi, il lui a recommandé d’être
fidèle dans la soumission à
Dieu, sans lui associer aucu
ne autre divinité, car ce serait
une grande injustice envers
sois et envers la société. Il lui
rappela les règles devant régir
les relations entre l’enfant et
ses parents si ceux-ci sont
polythéistes et s’il essaient à
tout prix de le faire dévier du
monothéisme. Il est préféra
ble de continuer à obéir à
Dieu (gloire à lui) car c’est
vers Lui que s’opère le retour
et c’est lui le refuge. Il lui
montra certaines réalité uni
verselles éternelles pour ren
forcer sa relation avec Dieu,
uniquement en lui expliquant
ce que la fortune, la puissan
ce absolue sont aux mains de
Dieu (gloire a lui) personne
d’autre ne détient le pouvoir !
La soumission à Dieu se ma
nifeste d’abord à travers la
prière puisque l’individu pose
la partie la plus noble de son
corps à savoir son visage sur
le sol, en signe de soumis
sion, de louange et de remer
ciement. Enfin pour que le
comportement dans la vie soit
sain et droit, il est nécessaire
d’inciter au bien, de dé
conseiller le mal et éviter tou
te déviance sociale. Ceci exige
la patience en cas de malheur
et d’épreuve et en outre l’hu
milité doit être une ligne de
conduite dans les rapports
avec autrui. Lorsque Luqman
exhorta son fils en lui di
sant : « mon cher fils ! N’asso
cie rien à Dieu ! Le polythéis
me est une immense injustice «
C31V13. « Mon cher fils, la
faute fut-elle du poids d’un
grain de moutarde caché en
un rocher dans les deux ou
sur la terre, Dieu la fera venir,
il est plein de grâce et bien
52
L---------------------------------------informé. Mon cher enfant, prie,
conseil le bien, déconseille le
mal, supporte patiemment ce
qui t’arrive. Telle est la résolu
tion à prendre dans toute en
treprise. Et ne détourne ton vi
sage des hommes et ne foule
pas la terre avec arrogance car
Allah, n’aime pas le présomp
tueux plein de gloriole. Soit mo
deste dans ta démarche et
baisse ta voix car la plus dé
testée des voix est celle de l’â
ne. » S31V16, 17, 18,19.
.Ainsi pouvons nous résumer
l’histoire de Luqman, ce sage
de grande piété dont Allah luiméme à parlé dans son livre
sacré ; il a laissé comme le
conclut Mohammad Ali Qutb
ses empreintes dans l’histoire.
Tout l’intérêt des enseigne
ments de Luqman réside dans
la profondeur de son discours
et dans la pédagogie utilisée.
En effet, Luqman utilise l’ap
proche directe. Il fait de son
fils un compagnon et lui parle
d’une façon directe et intime.
Pour un père il n’y a pas meil
leur manière pour éduquer
son fils que de dialoguer avec A
lui. Ceci donne à réfléchir à ï
nos contemporains car les oc- *
cupations du monde moderne '
ne permettent plus aux pa
rents de se consacrer à l’édu
cation de leur progéniture.
^Kader SAWADOGO
ss