An-Nasr Vendredi #321 (Le souci de beauté chez la femme)

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Title
An-Nasr Vendredi #321 (Le souci de beauté chez la femme)
Creator
Ibn Saîd
An-Nasr Vendredi
Date
25 December 2009
issue
321
Spatial Coverage
Ouahigouya
Rights
In Copyright - Educational Use Permitted
Language
Français
Contributor
Frédérick Madore
Wikidata QID
Q116190762
extracted text
An - nasr
Vendredi n° 321 du 25 dee 2009

lorsque vient le secours d'Allah ainsi que la victoire, célèbre les louanges de ton Seigneur et implore son pardon'

tion, cette mère, pétrie d’expérience
dit ceci : «Sache que le “khôl” don­
re belle pour plaire à son
ne le charme le plus attrayant et
époux car il est le seul hommeque l’eau est le plus suave par­
dans sa vie à avoir le droit de jouir
fum... ».Comme on peut le voir, ces
de sa beauté. Le prophète (paix et
conseils se passent de tout com­
mentaire. C’est tout simplement
salut sur lui) appelait les femmes à
une invite à la femme de prendre
colorer leurs mains de henné et de
soin
de
son
se parfumer. Il
corps, de son
deman­
physique. Aussi,
da: «Pourquoi l’u­
femme ne néglige
ne d’entre vous
jamais ces as­
néglige la teinte
pects. Il y a des
au
henné
au
comportements à cultiver ou à ban­
point que sa main devienne comme
nir : porter une robe élégante et
celle d’un homme ». Outre le henné,
bien assortie, porter de la soie, de
la musulmane peut s’embellir avec
l’or et un bon parfum pour votre
le kohol (1). Des dix recommanda­
mari. Evidemment, suivant vos
tions faites par Umàmà bint almoyens. Eviter un accoutrement
Haith à sa fille Um lyas la veille de
bizarre devant lui, comme avoir
son mariage, on peut retenir ces
une pièce d’étoffe sur la tête, être
conseils tirés d’une part de sa troi­
habillée d’une tenue de cuisine qui
sième recommandation : « Prendre
dégage mille et une sortes d’o­
soin constamment de tout ce qui
deurs.L’envoyé de Dieu demanda à
pourrait lui tomber sous les yeux
son cousin Ali Ibn Abitaleb, auquel
... Et accorder un soin particulier
il donna sa fille Fatima en mariage,
et attentif à tout ce qu’il peut sentir
de faire en sorte que les deux-tiers
par le nez ... De sorte que ses yeux
de la dot soient réservés aux pro­
ne puissent jamais se poser sur au­
duits de beauté. Il a également in­
cune trace de laideur ... et que son
terdit aux femmes de porter le deuil
odorat nè puisse sentir en toi que
plus de trois, sauf celui de leur
la plus suave odeur ...D’autre part,
époux,
pour ne pas négliger le
dans la quatrième recommanda­

I

’Islam invite la femme à se fai­

190

i

droit de leur conjoint en gâchant
leur beauté. Il faut souligner que la
beauté est avant tout une question
de propreté. Celle-ci est l’une des
valeurs enseignées à la femme mu­
sulmane. Elle est une purification et
une adoration. Se laver quotidienne­
ment à l’eau avec des feuilles de ju­
jubier était une pratique courante
chez les premières musulmanes. Ce­
la leur assurait la fraîcheur. Les
femmes aujourd’hui, doivent cher­
cher à imiter une telle pratique, au
moyen des produits dont l’usage
quotidien ne présente aucun danger
pour leur peau. Se laver régulière­
ment et après la période des règles
permet de supprimer toutes traces
de sang ou de mauvaises odeurs. De
la vie' des croyants, Aicha (Que Dieu
soit satisfait d’elle), nous pouvons
relever le comportement idéale du
temps du prophète Muhammad
(Paix et salut sur lui). Il est établi
qu’elle se colorait les mains et les
pieds de henné, se parfumait les
cheveux, mettait plusieurs sortes
d’habits. Elle avait en outre un goût
particulier pour le propre, le noir et
le jaune et portait des bijoux en or.
Alors femme, utilise les types de
parfums, couleurs et vêtements que
ton mari apprécie. Et aussi, change
de temps en temps de style de coif­
fure. La femme peut et doit donc se
faire belle et être agréable. Cepen­
dant, il est souhaitable que tout cela
se limite dans un cadre bien défini,
avec un habillement et accessoires
permis. Tout cela dans le souci de se
rendre belle, sans entrer dans le do­
maine de l’illicite, transgressant les
limites établies par Dieu. En effet,
de l’avis de Yusuf Quardawi, les

poudres et le maquillage que met
généralement la femme contempo­
raine sur les joues et sur les lèvres
est une exagération. Ces produits ne
doivent être mis qu’à la maison. Ce
que mettent les femmes d’aujourd­
'hui comme maquillage excessif pour
attirer l’attention des hommes sur
elles quand elles sortent est illicite.
Dans le même ordre d’idées des pro­
hibitions, il est interdit à la femme
de chercher à ressembler aux hom­
mes dans sa tenue. L’islam n’intègre
pas l’exagération de l’embellisse­
ment au point de changer la créa­
tion de Dieu. Le coran l’a considérée
comme une inspiration du démon
« Je leur donnerai un ordre et ils
changeront la création de Dieu
(sourate les femmes ; verset). Aussi,
la pratique du tatouage, du rajuste­
ment des dents et de la chirurgie es­
thétique sont illicites. Le prophète
(sur lui bénédiction et salut) a mau­
dit celui qui pratique le tatouage,
celui sur qui il est pratiqué, celui
qui rajuste les dents et celui à qui
elles sont rajustées. Au nombre des
excès de l’esthétique, nous avons
l’épilation des sourcils. Le Messager
de Dieu (Paix et salut sur lui) a
maudit l’épileuse et la femme qui
demande l’épilation de ses sourcils
(rapporté par Abu Daoud). Lorsque
la femme s’embellit, elle doit aussi
éviter d’adapter un postiche à sa
coiffure, qu’il soit fait de cheveux
naturels ou artificiels comme ce
qu’on appelle de nos jours
« perruque ». Certes, la femme doit
intégrer dans ses habitudes des
soins de beauté. Ce qui lui permet­
tra d’être plaisante, attrayant et ap-

r

191

a---------------------------------------------preciable. Toutefois, elle doit s’em­
bellir dans la limite du permis.
(Source: al-daawaal-islam
Fête de fin d’année
Glorification ou dépravation

L’année 2009 tire inexorablement
vers sa fin. Comme à l’accoutumée
s’annonce déjà les fêtes de fin d’an­
née. Depuis un certain temps on se
déméle à qui mieux pour donner
une couleur vive à ces fêtes de fin
d’année avec leur lots de pratiques
les plus viles tells le vol, les agres­
sions, la prostitution. Etc. Tout cela
pour une affaire d’une demi-journée.
Certains foyers volent en éclats par­
ce que madame ne voulant pas pa­
raître désagréable le jour j demande
souvent trop. Aujourd’hui, la fête de
la nativité et dans une semaine la
saint sylvestre. Que signifient ces
fêtes pour nous musulmans et quel­
le attitude devons -nous adopter ?
Pour la fête de Noel il n’y a pas de
polémique, tout le monde sait que
c’est une fête chrétienne. 11 serait
vraiment absurde de voir un musul­
man qui prétend organiser les festi­
vités de la nativité.
Selon certaines sources chrétiennes,
le 25 décembre est une commémo­
ration de la naissance de jésus fils
de Marie. Marie et Jésus ne sont pas
étrangers aux musulmans. Dans le
coran, plusieurs versets font men­
tion du prophète Jésus et de sa mè­
re. En témoigne quelques uns. « Et
rappelle quand les anges dirent ô
marie ! Allah t’annonce un verbe ô
marie ! Allah t’annonce un verbe
émanant de Lui, dont le nom est
le messie, Jésus fils de Marie,
qu’il sera illustre étant dans la vie
immédiate et dernière et parmi

les proches du Seigneur ». S3V40-

45.Donc l’islam reconnaît le prophè­
te de Jésus au même titre que les
autres prophètes. Mais en aucun
cas dans le coran, encore moins
dans les hadiths du prophète (saw)
il est écrit que la naissance de Jésus
est une fête. Seulement, nous som­
mes dans un monde où chacun doit
œuvrer de sorte à ce que la coexis­
tence entre les religions soit pacifi­
que. Au nom du dialogue interreli­
gieux et pour préserver la paix entre
les croyants des différentes reli­
gions, les musulmans doivent obser­
ver une attitude de respect à l’égard
de ceux qui fêtent. Cela n’implique
pas que nous festoyons avec eux
mais nous pouvons tout de même
souhaiter bonne fête aux parents et
voisins chrétiens. La paix est un élé­
ment capital au point que des digni­
taires musulmans n’ont pas hésité
en octobre 2007 à envoyer une lettre
au Pape Benoit XVI quand celui-ci
avait tenu des propos pas très ap­
préciable à l’égard des musulmans.
Dans la lettre, ils écrivirent ce­
ci : « musulmans et chrétiens repré­
sentent la moitié de la planète. Sans
paix et la justice entre ces commu­
nautés religieuses, il ne peut y avoir
de paix significative dans le monde.
La base de cette paix et de cette com­
préhension mutuelle existe déjà. El­
les font partie des principes que sont
les fondations véritables de deux reli­
gion : l’amour de Dieu unique et l’a­
mour du prochain ■ On se rappelle
qu’au temps du prophète (saw), ce­
lui-ci n’a pas eu de comportement
hostile à l’égard des juifs et chré­
tiens jusqu’à ce que ces derniers

192

Soient les premiers à le provoquer.
On se rappelle aussi que face à la
persécution dont étaient victimes les
musulmans de la Mecque, le prophè­
te (saw) envoya certain de ces com­
pagnons en Ethiopie où il demanda
au le souverain de les mettre sous sa
protection.
En ce qui concerne la saint sylvestre,
elle n’a aucun fondement religieux
authentique dans le dogme chrétien.
Elle n’est qu'une volonté affichée par
les êtres humains de s’adonner à
des pratiques légères. La boisson et
les actes de déviation seront au ren­
dez vous. Nous venons de célébrer la
fête du 11 décembre à Ouahigouya.
La fin d’une année doit être pour
chacun de nous un temps pour faire
les bilans de ses activités de l’année
écoulée et de dessiner des perspecti­
ves pour l’année à venir tant dans
nos activités culturelles que socia­
les. Qu’est-ce que j’ai pu faire de
concret pour être proche de mon Sei­
gneur ? Qu’est-ce qui a changé en
moi (positivement) ? Qu'est-ce que
j’ai fait pour le développement de
mon pays ? Voila pourquoi nous
pensons que la fin de l’année doit
être un moment de réflexion tant col­
lectivement qu’individuellement.
C’est ainsi que l’option de l’AEEMB,
depuis ces dix dernières années à
organiser des conférences et des dé­
bats la nuit du 31 décembre est à
saluer à sa juste valeur. Cette initia­
tive a un double avantage. Première­
ment, elle maintient les frères et
sœurs C’est ainsi que l’option de
l'AEEMB, depuis ces dix dernières
années à organiser des conférences
et des débats la nuit du 31 décembre
est à saluer à sa juste valeur. Cette

initiative a un double avantage. Pre­
mièrement, elle maintient les frères
et sœurs musulmans dans un lieu
de méditation et dans un bain spiri­
tuel ; ce qui les éloigne des actes de
débauche mentionnés plus haut.
Deuxièmement, elle préserve la vie
des fidèles musulmans. Nul n’ignore
que la nuit du 31 décembre est la
nuit où les accidents sont fréquents.
Le hic des fêtes de fin d’année, c’est
qu'elles sont une occasion d’infidéli­
té dans les couples. Ce qui fait qu’au
matin du nouvel an les divorces font
légion. Inside .corn a enquêté auprès
de 100 cabinets d’avocats et de 2000
couples et ont tiré la conclusion se­
lon laquelle l’infidélité est la première
cause des séparations et que les fê­
tes de fin d’année fournissent l’occa­
sion de multiple tentations.
Il est temps que les parents prennent
leur responsabilité parce que ce qui
se passe ne leur est pas étranger.
Chaque parent doit travailler à pro­
téger la foi de ses enfants durant ces
moments de fête ou de folie en leur
créant un cadre adéquat. Cela passe
par un bon exemple que ceux-ci doi­
vent faire montre. Chers parents,
vous êtes tous bergers et chacun
rendra compte de la manière dont il
a géré sa bergerie. Les fêtes de fin
d’année doivent être un moment de
recueillement spirituel et non un mo­
ment de débauche. A bon entendeur,
à votre foi !

Ibn saîd

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