An-Nasr Vendredi #252 (Être avec Dieu pour vivre avec Ses créatures)

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Title
An-Nasr Vendredi #252 (Être avec Dieu pour vivre avec Ses créatures)
Creator
Baba
An-Nasr Vendredi
Date
26 September 2008
issue
252
Spatial Coverage
Médine
Rights
In Copyright - Educational Use Permitted
Language
Français
Contributor
Frédérick Madore
Wikidata QID
Q116190720
extracted text
SSSE SE SSSE E SSSSSE E E E SSE SE E SSSSSSE âSZ E E E S

fin An - nasri

.*

,E1

lE E E E E E E E E E E E S E E E E E E E E E E E E E E E E E E Ë S i
Lorsque vient le secoursd'Aiah ainsi que la victoire, célèbre les louangesde ton Seigneuretimploresonpardon

otre adoration se résume en
de faciliter l’intégration du peuple nou­
vellement arrivé, le prophète (saw) attri­
deux dimensions : une di­
bue à chaque Médinois un Mecquois.
mension verticale liée aux
Ainsi, le confrère de Abdour Rahmane
obligations vis- à -vis d’Allah
boun Aouf alla jusqu’à vouloir lui céder
et une dimension horizontale consacrée
une de ses épouses. Celui-ci refusa tout
à l’entretien de ce qu’Il a créé. On ne
en remerdant et demandant à ce qu’on
peut en effet prétendre aimer Dieu en
lui montre le marché. Il entreprit un pe­
méprisant Ses sujets. Le prophète (saw)
tit œmmerœ et devint quelque temps
n’affirmait-il pas: «le meilleur d’entre
après, un des plus grands riches du pays.
vous est œlui qui est le plus utile à sa
Adorer Dieu c’est aussi être en parfaite
communauté? »
harmonie avec Ses créatures. Cela nous
Le sens de la fraternité
impose une assis-|
Le
mot
tance mutuelle et
«fraternité» dé­
une prodigalité de
rive de « frère »
conseils de sorte
qui signifie : né
que chaque indivi­
du même père et
du puisse s’épanouir. Le messager d’Al­
de la même m ère; membre de certains
lah (saw) a dit : « Aide ton frère qu’il soit
ordres religieux ou encore, uni par des
juste
ou injuste ». Le paradoxe n’est que
liens étroits. Ainsi définie, on peut gros­
apparent.
En réalité, aider son frère dans
so modo dégager la fraternité biologique
la justice consiste à l’accompagner dans
(entretenue par le lien de sang), la frater­
ses bonnes actions. Par contre l’aider
nité communautaire (celle qui regroupe
dans son injustice dest le ramener à la
des personnes ayant en partage la même
droiture si toutefois il tend vers la dévia­
foi ou liées par un quelconque métier) et
tion. Pour cela, il faut user de sagesse
la fraternité globale qui peut se résumer
et
de diplomatie dans nos approches. S’il
en la solidarité entre les hommes.
est
légitime de corriger, force est de sa­
L’historique de la fraternité remonte aux
voir
que la manière nous manque cru éta­
premières heures de l’émigration du pro­
lement dans la plupart du temps. Sur­
phète (saw) à Médine. Une fois sur le sol
tout, évitons d’interpeller les gens
de ses ondes maternels et dans l’optique

N

Être avec Dieu pour vivre
avec Ses créatures

131

en public car l’intégrité est ce qu’il y a de plus
cher chez l’être humain, et lorsqu’il se sent
rabaissé et humilié, il tombe sur ses nerfs et
n’est plus prêt à nous écouter. Disons même
que ce n’est pas nécessaire de vouloir à tout
bout de champ corriger. Il faut dans
certaines circonstances laisser le temps à
l’individu de se remettre en cause, de regret­
ter son acte. Mais nous sommes parfois très
pressés. Anas Ibn Malick rapporte qu’il a
vécu pendant dix ans auprès du messager
(saw) comme domestique mais le prophète
(saw) ne lui a jamais reproché quoi que ce
soit. Deux hypothèses ont été émises par les
savants. La première est que Anas a été
vraiment excellent de par son comportement
; la deuxième étant l’expression de la miséri­
corde du prophète. Connaissant la nature
humaine toujours marquée par l’insuffisance,
il est quasiment impossible d’opter pour la
première. Il ne faut cependant pas abuser de
la fraternité. La fraternité, c’est la réciprocité.
Il ne faut pas trop exiger de son frère quand
soi-même ne fait pas un minimum d’effort.
An Nàwàwi rapporte aux termes de Abou
Houreira les propos suivants du prophète «
le pire de l’iniquité est de mépriser son frère
musulman. Tout ce qui appartient au musul­
man est sacré pour le musulman : son sang,
son bien, son honneur ».
Justice et équité
Nous sommes une communauté de juste
milieu. La justice et l’équité sont des valeurs
intrinsèques pour la réussite dans le monde
d’ici-bas et dans celui de l’au- delà. L'Islam
nous recommande d’être bienveillants
envers ceux qui ne partagent pas notre foi.
Nous devrons les nourrir quand ils ont faim,
leur donner à boire quand ils ont soif, les
quand ils

sont malades, les tirer du péril et leur éviter
tout mal. Il ne faudrait pas qu’au nom de
notre foi, nous manquions du respect aux
autres. Ils sont avant tout des créatures
sacrées d’Allah. D ieu nous dit dans le saint
cotan: « Certes, nous avons honoré les fils
d’Adam. N ous les avons transportés sur
terre et sur mer, leur avons attribué de
bonnes choses comme nourritures, et les
avons préférés à plusieurs de nos créatures
».C17V70 N ous com prenons par là qu’il faut
restituer à l’humanité toute entière la valeur
et la chaleur humaine qu’il faut sans quoi on
aura désobéi à Dieu. Beaucoup d’entre nous
se basent sur une compréhension purement
littérale du verset 03 de la sourate 28 qui dit :
« Que les croyants ne contractent pas
d’alliance avec les infidèles en dehors des
fidèles », pour mépriser tout le monde sur
son parcours, que ce soit par le regard ou les
propos. Ce verset se veut une contextualisa­
tion. Il fut révélé au prophète (saw) après la
bataille de Badr. Un croyant ayant pris part à
cette bataille auprès du prophète et craignant
la destruction de sa famille restée à la
Mecque signa discrètement un pacte avec les
mécréants mecquois pour la sécurisation de
ladite famille et en contrepartie leur fournir
des informations si toutefois le prophète
venait à envisager une attaque à leur
encontre. Ce qu’il fit et Allah dépêcha l’ange
Gabriel pour alerter le prophète. Celui-ci
dépêcha le calife Ali qui intercepta la lettre en
cours de route et la ramena à Médine avec
l’émissaire. C’est à la suite de cet évènement
que ce verset fut révélé. N ous pouvons donc
avoir de bonnes relations avec eux si nc>us
visons quelque part un intérêt licite, pourvu
qu’on ne leur divulgue pas les secrets de
notre relation surtout en cas de

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conflit. D’ailleurs Allah nous dit : « O les
croyants. Soyez strictes (dans vos devoirs)
envers Allah et soyez des témoins équitables.
Et que la haine pour un peuple ne vous incite
pas à être injuste. Pratiquez l’équité ; cela est
plus proche de la piété... »C5V8
Et le prophète ajoute dans un hadith rapporté
par Muslim : « Quiconque fait du mal à un
sujet non musulman, je serai Moi-même son
adversaire le jour de la Résurrection ».
Cependant, il faut que nous soyons prudents.
Etre bienveillants envers ceux qui ne sont pas
des nôtres ne signifie pas un « laisser aller» à
toutes leurs requêtes.
Le philosophe Alain de son vrai nom Emile
Chantier dans sa description du statut de
l’individu vis-à-vis du pouvoir disait : « Pour le
citoyen obéir en résistant, c’est tout le secret ».
Alain nous montre par là qu’il faut se
soumettre aux lois tout en restant vigilant
dans la défense de nos intérêts. En partant de
cette logique nous serons miséricordieux
envers le commun des mortels mais en restant
fidèles et stricts sur nos principes et valeurs.
Les barrières ethniques
C’est une triste réalité que même dans la
oumma islamique, certains groupes ethniques
s’estiment meilleurs que d’autres ou en tout
cas pensent que leur union conjugale avec eux
sera source de valeurs. O r Dieu nous dit : « O
humain. Nous vous avons créés à partir d’un
Htale et d’une femelle. Nous avons fait de
vous des peuples et des tributs afin que vous
vous connaissiez entre vous. Le plus noble
d entre vous pour Dieu est le plus pieux
»•C49V13
-est une grave erreur conservée depuis les
ancêtres émanant soit de la hiérarchisation
¿^peuples, soit des conflits ethniques______
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dont les teneurs ont juté de ne point se
pardonner, excluant ainsi formellement toute
union. Allons-nous persister dans la même
ignorance sachant que le musulman se carac­
térise par le pardon et l’indulgence ? Autre
considération du problème est que à
l’intérieur d’une même ethnie, on refuse le
mariage soit disant qu’on partage le même
nom de famille et que probablement on serait
issu de la même grande famille. C’est quand
même absurde si nous savons que nous
descendons tous d’Adam. Pas de mariage
possible alors! Il faut combattre cette menta­
lité par tous les voies et moyens possibles.
Mais ne soyons pas hâtifs. Les professeurs de
cette coutume sont le plus souvent des
personnes âgées. Allons donc doucement, par
nous même ou par des personnes ressources
et on remportera le combat incha Allah. Du
reste, c’est des variances culturelles et chacun
doit respecter l’autre dans sa manière d’être ;
l’essentiel étant la vertu.
Nos relations avec les animaux et la
nature
L’Islam est un code exceptionnel de vie.
Avant d’être le chemin du salut, il nous
apprend d’abord à réussir notre vie terrestre.
C’est pour cela qu’affirmait Hassan Al Banna
: « Sache donc que l’Islam est venu en tant que
ligne de conduite pour organiser les différents
aspects de l’existence. Car l’individu ne
saurait évoluer sans évoluer sans une ligne de
conduite organisée. » L’éco citoyenneté est
une vertu enseignée par le prophète (saw) dès
le VII ème siècle. Il a encouragé la plantation
des arbres (surtout fruitiers) en la citant parmi
les œuvres dont bénéficie l’être humain même
après sa mort. Outre

tes
les hassanates (bonnes actions) qui nous
attendent il y a les faveurs que ça nous
procure sur terre. On ne pourrait finir de citer
les bienfaits des plantes en allant de leur
ombre aux fruits en passant par les feuilles et
écorce utilisés dans la pharmacopée tradition­
nelle et la médecine moderne, sans oublier le
bois qui nous sert d’énergie. Toutes ces grâces
nous sont offertes par le Seigneur de l’univers
mats rarement nous nous en rendons compte.
C’est une obhgation donc pour nous de
protéger et valoriser l'environnement.
La même formule s’applique aux animaux.
Selon qu’ils nous servent d’alimentation ou
de domestique, il faut les entretenir. Nous ne
devons pas les maltraiter car au-delà de leur
utilité, ils respirent comme nous et si Dieu le
voulait II aurait pu nous façonner à leur
image. Le prophète (saw) va jusqu’à nous
apprendre qu’en abattant un animal, il
faudrait que notre couteau soit bien aiguisé
afin que l’animal ne souffre pas trop et le
laisser mourir paisiblement.
D ’une manière générale, on tue un animal
pour le consommer ou parce qu’il est de
nature nuisible. Hormis cela, nous n’avons
aucun droit de leur ôter la vie. Ibn Oumar
nous apprend selon les termes du prophète
(saw) qu’une femme a été châtiée pour avoir
enfermé une chatte en lui privant de boissons
et de nourritures jusqu’à ce qu’il meurt. Par
contre une autre personne a mérité le paradis
en donnant à boire à un chien assoiffé.
Soyons donc miséricordieux envers les
animaux.

dans leurs maternités tandis que nos jeunes
frères et sœurs fréquentent leurs établisse­
ments où ils courent le risque de
l’endoctrinement. O ù sommes nous musul­
mans nonobstant notre nombre important?
Tous ces défis ne sauraient être relevés par
des prières et zikr à longueur de journée dans
les mosquées. Il nous faut des moyens impor­
tants et nous devons les chercher dans le licite
et la bonne intention. C’est dans ce souci que
l’AEEMB a eu l’initiative de lancer ces
dernières années de vastes projets nobles tels
la construction d’un complexe scolaire et
d’un centre culturel (comportant une
mosquée de vendredi et une bibliothèque). La
réalisation
de ces projets demande la
souscription de tous chacun en fonction de
ses capacités. N otons que des bonnes volon­
tés se sont déjà manifestés, puisse Allah les en
récompensé mais le bilan financier est loin
d’être satisfaisant. Nous osons croire que
beaucoup d’entre nous ont fait sien de ces
projets dont la réalisation est plus qu’un
devoir communautaire.

B aba

A N -N A S R
B u lle tin

V en d red i

d ’i n f o r m a t i o n e t

d e f o r m a t i o n d e l ’A EEM B
O1 B P 1 8 1 7 O u a g a d o u g o u O1

T e l /F a x : 5 0 .3 6 -2 7 - 8 9

Investir sur le chemin (saw) d’ Allah
Nous constatons amèrement que nous conti­
nuons d’être soigné dans les cliniques des non
musulmans,
nos
sœurs
accouchent

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E - m a il: c o m i t e e x e c u t i ^ a e e m b . b f
S i t e W e b ! WW W .a e e m b .b f

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