An-Nasr Vendredi #211 (Sermon de la prière de l'Aid el Kébir)

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Title
An-Nasr Vendredi #211 (Sermon de la prière de l'Aid el Kébir)
Date
19 December 2007
issue
211
Rights
In Copyright - Educational Use Permitted
Language
Français
Contributor
Frédérick Madore
Wikidata QID
Q116190703
extracted text
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Lorsque v ie n t le secours d'A llah ain si que la v ic to ire , célèbre le s louanges de ton Seigneur e t ù ç lo r e son pardon

outes les louanges
nous rappelle au souvenir
Dans les instants à venir, les
sont à Allah, Sei­
d’Ibrahim, le patriarche, dont
croyants commémoreront le
gneur des univers,
sacrifice d'Abraham.
la figure emblématique illu­
louanges à Lui
mine tous les itinéraires spiri­
Son itinéraire tout comme
pour ses innombrables bien­
tuels.
celui de tous les prophètes
faits, pour Son immense gé­
nous montre que la foi signi­
Le pèlerinage, une leçon de
fie résister à soi, aux hommes
renoncement aux biens de la
nérosité et pour Sa Majesté,
et aux sociétés. Résister, se
vie ici-bas, aux soucis du
autant qu’il existe de créatu­
battre, lutter et tous les jours,
quotidien, à la famille, ... On
res pour Ix louer, autant que
persévérer. Du haut des sept
s’y adresse à Dieu.
s’exprime Sa satisfaction,
deux, Dieu proclame :
autant que s’élève Son
« Ceux qui luttent pour
trône, autant qu’il existe de
paroles, de gestes et d’atti­ SERMON DE LA PRIERE protéger leur foi, Nous les
guiderons sur notre voie.
tudes de glorification.
DE L'AID EL KEBIR
Dieu est avec les bienfai­
Celui qu’Il guide aura reçu
sants », C29 V70
une lumière, tandis que
En ce jour de souvenir, celui
Il y a le jour d’Arafat. On s’y
sera dans l’égarement mani­
qui est nommé le père des
rend enveloppé dans des
feste, celui qui en est privé.
Prophètes nous inspire une
draps blancs tels des linceuls ;
Serviteurs d ’Allah, craignez
belle leçon d'abnégation, de
portrait miniature du jour du
Dieu et souvenez- vous de
sacrifice et de renoncement.
grand rassemblement.
Lui, Il se souviendra de vous.
Une leçon de certitude, une
Dans la vallée d’Arafat, on
Remerciez-le pour Sa gui­
leçon d'amour entre un père
prie, on pleure, on implore,
dance et Son don et n’oubliez
et son fils. Les valeurs qui
on espère ....
pas que si « vous voulez énumé­
sont inculquées dès le jeune
L’état de sacralisation (ihrâmj
rer les bienfaits d'Allah, vous n'y
âge. Et où la foi en Dieu dé­
retranche le pèlerin de sa
parviendretjamais ». C 14 V}4
passe tout le reste.
condition ordinaire pour le
Que Sa paix et Son salut
Souviens- toi toujours d’Ibra­
remettre en harmonie avec
soient sur le Sceau des pro­
him : Il a cru de toute l’éner­
celle de l’état primordial.
phètes (Saw), sa famille, ses
gie de son cœur et n’a eu
Le Hadj nous enseigne que le
compagnons et les croyants,
cesse de demander à Dieu de
seul approvisionnement vala­
jusqu’au jour dernier.
parler à son cœur "pour que
ble est la piété (Attaqwa)
La célébration de l’Aid El
mon azur s'apaise" (Sourate 2) ;
comme le proclame le Coran,
Kcbir est un grand moment
murmurait —il.
“Habille^ vous des vêtements de la
de souvenir et de reconnais­
Il a vécu les épreuves : quitter
paru­
meilleures
les
sont
ce
piété,
sance à Allah pour ses multi­
son père, son pays, sa famille,
res". C 2/
ples bienfaits. Il couronne la
sacrifice de son fils jusqu’à
pratique du 5e pilier qu’est le
limite.
l’ultime
pèlerinage aux Lieux Saints et

T

A n -n a s r vendredi n’211 du 19 décembre 2 0 0 7

P. 187

!

Il entretient et développe, au
fil de ses épreuves, un rapport
de fidélité, de réconciliation,
de paix et de confiance avec
Dieu. Celui-ci l’éprouve mais
ne cesse de lui parler, de l’ins­
pirer et de faire jalonner sa
route de signes qui l’apaisent
et le rassurent.
La deuxième leçon c’est que
ceux qui déploient toutes leurs
forces pour la cause de la véri­
té et la rectitude et placent
leur confiance en Allah et lui
confient toutes leurs affaires,
obtiennent de Lui, soulage­
ment et réconfort.
II nous laisse un message : la
foi veut aussi dire résister à
soi, aux hommes, à la société.
Résister, se battre, lutter tous
les jours. “Sas patient et que ta
persévérante soit en Dieu" ré­
conforte le Coran.
Les épreuves, les déchirures,
les séparations, les douleurs,
les joies, les sourires sont au­
tant de leçons et d’enseigne­
ments sur la route du rappro­
chement qui nous guident
vers Dieu. Telle est la plus
belle et la plus difficile des
leçons de l’itinéraire d’Ibra­
him. Tu ne trouves Dieu
qu’en retrouvant l’unique. A
Lui nous appartenons, à Lui
nous ferons retour.
Un jour le Prophète Muham­
mad (BSL) se tourna vers ses
compagnons
et
dit :
Ne vous enseignerais-je pas
ce pourquoi Dieu a appelé
Abraham, Son ami qui fut
fidèle ? Parce qu’il répétait
constamment au moment de
se lever et de se coucher :
Gloire à Dieu quand vousparvenez
au soir et lorsque vous accueille^ le
matin et à Lui ta louange dans les
deux et sur la terre au caur de la
nuit et de la journée C30yt7-1S.

"Abraham réunissait, en son
cœur et en son être, l’équilibre
et l’harmonie d’une commu­
nauté entière11 : il fut l’exemple
de ceux qui portent la foi,
"votre père xtbraham'\ l'ami de
Dieu" choisi, élevé, rappro­
ché. Dieu l’a aimé tellement,
et tellement éprouvé... au­
jourd’hui, au travers des siè­
cles, l’issue de l’épreuve mar­
que la plus grande fête de l’i­
slam et des musulmans. La
fête du Sacrifice. Un signe, un
souvenir, un rappel... ce servi­
teur, cet ami de Dieu, cet
humble qui a accepté et n ’a eu
de cesse de dire, de protéger
et de lutter pour Dieu, pour la
Lumière, pour la Vérité. Jus­
qu’au bout de l’insulte, du
rejet, de la haine ; jusqu’au
bout
de
son
amour.
C’est l’école de la vie que Dieu
nous enseigne par les Messa­
gers, ou au travers de la prière,
de la zakat, du jeûne, du pèle­
rinage, ou encore à la lumière
de nos blessures, de nos tris­
tesses et de nos espoirs. I-a vie
est une épreuve elle-même
emplie d’épreuves et de pei­
nes : aimer Dieu, respecter la
vie exige un amour infini, une
foi profonde, la patience et la
persévérance...
C’est une fête à vivre en
groupe car c’est un moment
de partage. On y partage la
prière, le repas, les sourires et
les cadeaux. C’est le moment
de chasser l'égoïsme, c'est le
moment de rappeler à toutes
et à tous que nous sommes
une religion d’amour, de ren­
contre et de solidarité. Mais en
toutes choses, le musulman
reste sobre et évite le gaspil­
lage.
Au niveau des réjouissances,

An-nasr vendi-edi n'211 du 19 décembre 2 0 0 7 .....

il nous faut retenir que ce qui
est interdit avant Tabaski le
demeure en Tabaski et même
après. “Pas d'obéissance à une
créature dans la désobéissance à
Dieu" dit le Prophète Mohamad (Saw).
Chers frères et sœurs
I-es péripéties du Hadj 2007
ne manquent pas d ’interpeller
nos consciences, tant les souf­
frances de nos vieux et nos
vielles balancés ça et là sont
insupportables. Qu’est ce qui
explique que le Hadj qui est
une activité programmée an­
nuellement et à des moments
bien précis par les musulmans
souffre autant d’inorganisa­
tion ? Ix:s musulmans du Bur­
kina Faso sont-ils incapables
de gérer leurs propres affai­
res ? Si c’est le cas, qui d’autre
donc doit le faire à leur place ?
1x pèlerinage est le cinquième
pilier de l’islam. On a fait du
hadj un enjeu financier alors
qu’il est avant tout un voyage
spirituel. Rappeler cette évi­
dence est une manière d ’insis­
ter sur sa dimension spiri­
tuelle. Sans elle, le hadj serait
un voyage touristique ou d’af­
faires. Toute cette agitation
autour du hadj traduit le plus
souvent en réalité, des ambi­
tions d ’affaires de voraces et
de cupides. Qu’il soit sous
forme étatique, associatif ou
privé, sa réussite dépend des
hommes qui l’animent.
En tout état de cause, il faut
inviter tous les acteurs du hadj
à la crainte de Dieu ; si tu ne
crains pas Dieu, alors fais ce
que tu veux.
Cette même invite à la crainte
de Dieu est à réitérer dans le
processus de la Fédération des
associations islamiques du

P. 188

Burkina (FAIB), mise en place
depuis trois ans. Chacun doit
être anime par la volonté d’ap­
porter sa pierre à la consolida­
tion de l’Islam au Burkina.
Cette fédération devrait cons­
tituer le symbole vivant de
l’unité des musulmans, tant
désirée et gage d’une meilleure
organisation des musulmans.
Le Coran proclame “Obéisse^
à Allah et à Son Messager, ne vous
dispute^pas, sinon vous deviendrez
faibles (malgré votre nombre), vous
perdre^ votre force. Soyez parmi les
patients, car Dieu est avec les pa­
tients’, Coran 8/46.
Tous, nous avons l’obligation,
chacun à son niveau, d’y œu­
vrer. Et c’est le choix fait,
sans ambiguïté par l’AEEMB
etleCERFI.
Aussi, ces associations sollici­
tent toujours votre confiance
et vos prières, pour poursuivre
leurs ambitions de satisfaire la
soif spirituelle des couches
intellectuelles et d’être de véri­
tables cadres d’épanouisse­
ment pour les musulmans
burkinabé, partant de la nation
toute entière.
C’est d’ailleurs dans le souci
d’être encore plus efficace et
de mieux jouer sa partition
que L’AEEMB s’engage dans
la construction de la mosquée
de son siège national, qui ac­
cueille plus d ’un millier de
fidèles chaque vendredi de­
puis une dizaine d’années et
qui à l’évidence est devenue
exiguë.
Aussi, souhaite-t-elle vous
associer à cette grande ambi­
tion. Dieu proclame : “0 vous
les croyants, si vous aidez Dieu, Il
vous aidera et raffermira vos pas ici
bas et dans l ’au d e l à C47 PV

Dans le même sillage de cette
contribution citoyenne, il faut
saluer l’esprit de la célébration
de la fête nationale, si elle peut
apporter aux burkinabé l’a­
mour de la patrie et fortifier
l’engagement de tous, par le
travail, à bâtir une nation so­
lide et forte. Ce souci d’ancrer
le civisme doit conduire les
gouvernants et aussi les gou­
vernés à œuvrer à réduire les
grands maux comme la cor­
ruption, la fraude, l'insécurité,
etc.
De même, il faut saluer le
consensus obtenu entre le
Gouvernement et les syndicats
et le renforcement du dialogue
social qui sont essentiels à la
stabilité sociale, gage d’épa­
nouissement individuel et col­
lectif.
Tout ce qui concerne l’avenir
du pays doit intéresser le mu­
sulman.
Notre foi induit une responsa­
bilité vis-à-vis de Dieu, mais
aussi des hommes. Le sens
profond de l’attestation de foi,
symbolisée par le doigt tendu
invite à la droiture, à la dignité
et à ce qui est juste et bon
pour les hommes. L’objectif
reste de réaliser l’harmonie
terrestre à l’image de l’harmo­
nie dans la création. Quand
Dieu invite à regarder non
seulement avec les yeux de la
tête mais aussi avec ceux du
cœur et de l’esprit, les cieux, la
terre, les fleuves, la succession
du jour et de la nuit, la créa­
tion, c’est pour t’indiquer que
tout respire h beauté, l’ordre,
la quiétude.
Notre identité musulmane
nous exhorte à un engagement
citoyen. Au nom de Dieu et
au service de ses créatures.

An-nasr vendredi n*211 du 19 décembre 2007.

Notre rôle de communauté
exemplaire (Coran 3:110)
nous invite à la visibilité de
l’engagement citoyen. Accom­
pagner les hommes et non les
juger, c'est-à-dire avoir le geste
qui apaise, le sourire qui ras­
sure, la main qui secoure, le
cœur qui aime. En un mot
comme en mille, vivre l’Islam,
c’est vivre avec les autres, par­
mi les autres et leur être utile.
(Coran49 :13).
Si la foi est véritablement
une
lumière, qui guide,
éclaire, illumine, montre le
chemin, protège des dévia­
tions dans l’obscurité, cette
foi doit donc faire de nous
des combattants de tous les
défis et des instants.
“Sois bon comme Dieu l ’a été à ton
égard’ proclame le livre sacré.
Le coran ne cesse de rappeler
le lien existant entre l’adora­
tion de Dieu et le service ren­
du aux êtres humains. Il nous
fixe un horizon de valeurs et
nous guide vers celui-ci. Elle
nous enseigne de ne jamais
oublier le lieu vertical qui nous
nourrit de lumière pour éclai­
rer l’horizontalité de nos rap­
ports dans la cité.
C’est à cette dimension de la
foi que nous appelons les uns
et les autres, dans la gestion
de la situation agricole du
pays, car malgré l’excédent
national, il existe bel et bien
des poches de déficit à cer­
tains endroits du pays.
Aussi, il nous fait dénoncer la
spéculation qui pourrait en
résulter, encourager la solidari­
té nationale et appeler à la
justice.

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Si l’on veut se rapprocher de
Dieu, l’on a l’obligation de se
rapprocher de Ses créatures et
de leur faire du bien. Notre vie
est une vie du sacré. Tout est
de la dimension du sacré en
Islam : le temps, le regard, la
prière, l’homme, le salut, l’ar­
bre etc.
Tout acte que nous posons
passe sous le sceau de regard
divin même nos silences, pour
ne pas mal faire.
Chers frères et sœurs,
En ce jour de mémoire et de
remerciement, nous devrions
avoir une pensée pieuse pour
tous ceux qui sont éprouvés et
avoir en mémoire que Dieu,
parce qu’Il est plus proche de
nous que notre veine jugulaire,
(C2 V I87), a interdit de se dé­
courager, d’aller au désespoir
et de dire : je suis perdu, Dieu
m’a abandonné.
Au plus fort des souffrances et
des douleurs, les premiers mu­
sulmans tourmentés, chassés
de leurs demeures et exilés,
crièrent : « A quand l'aide de
Dieu ? Dieu répondit « l'aide de
Dieu est toute proche »C 2 V215 :
Il nous faut marquer notre
compassion et notre solidarité
à l’égard de tous ces hommes
et femmes qui ici, là, là-bas et
ailleurs, souffrent sur la terre
de Dieu : Parce qu’ils ont per­
du leur emploi, traînent des
maladies, parce qu’ils sont or­
phelins, endettés, pleins d’an­
goisses et du mal de vivre.
Toutes ces épreuves, en plus
de la mort d’êtres chers, la mi­
sère et la pauvreté, la peur et le
désespoir bafouent la dignité
des fils d’Adam.
En ce jour glorieux, frère,
sœur, sache que Dieu, parce

A n -n a s r vendredi

qu’Il est plus proche de nous
que notre veine jugulaire, Co­
ran 2/187, a interdit de se dé­
courager, d’aller aux déses­
poirs. Résister, se battre, lutter
et tous les jours persévérer. Il
faut donc donner vie et sens à
son cœur. Là où brille l’étin­
celle que Dieu a originellement
insufflée dans notre cœur.
Laisse ton cœur parler à Dieu.
E t Dieu de nous enseigner
cette vérité : “Souviens-toi de moi,
Je me souviendrai de toi” Coran
2:1 5 6
Seul, dans le dernier tiers de la
nuit, Il t'appelle “Qui veut se
repentir ? Qui a une demande
à formuler ? Qui veut se faire
pardonner ?
Cet appel
trouvc-t-il écho dans ton cœur,
réponds-tu à cet appel avec la
chaleur de tes larmes sur tes
joues, avec le frisson de ta
chair, dans le calme et le si­
lence de la nuit Le chemine­
ment vers Dieu, la lumière, est
la voie. "Où que vous vous tour­
niez là st trouve la Face de
Dieu.”(Cotm 2,116).
Vivre sans oublier la mort,
méditer sans négliger l’action,
se savoir seul et vivre parmi les
hommes, nourrir l’esprit et le
cœur comme on nourrit son
corps et rester dans la recher­
che de l’équilibre. « Cherche les
biens terrestres comme si tu ne devais
jamais mourir, recherche l'au-delà
comme si tu allais mourir demain »,
nous enseigne le prophète.

qui ont oublié Dieu et Dieu fit
qu’ils s’oublièrent eux-mêmes” Q
59/V19-21
Pour maintenir notre cœur
éveillé et attentif Dieu fit de
nous une communauté de rap­
pel : cinq fois par jour, un
cœur présent à travers la
prière ; chaque vendredi, un
bilan hebdomadaire ; une fois
dans l’année au mois de Rama­
dan, le retour à Lui pour nous
recharger spirituellement ; ré­
pondre à Son appel, une fois
dans sa vie (qui efface tous les
péchés)
en
allant
aux
lieux saints. Chaque jour, à
chaque instant, le cœur du
croyant doit désirer Dieu.
Les derniers jours de décembre
pressent le pas pour échouer la
barque de l’année 2007 sur les
rives étemelles de l’Histoire.
Que les jours à venir nous ap­
portent à tous la joie et le bon­
heur. La joie d'être en compa­
gnie des gens qui nous font
aimer Dieu, qui partagent avec
nous leur amour de Dieu et qui
veulent nous faire connaître le
vrai bonheur, celui d'être parmi
les bien-aimés de Dieu.
Qu’Allah nous guide, nous
protège et nous comble de sa
grâce.

Imam Tiégo TIEMTORE

Chers, Frères et Sœurs,
Le temps et ses déchirures
nous prennent souvent une
partie de nous-mêmes et seul
un cœur présent peut échapper
à l’oubli. Dieu nous invite à
avoir le lien permanent avec
Lui : “Ne sqyet^ pas comme ceux

n’211 du 19 décembre 2 0 0 7

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An-Nasr Vendredi