An-Nasr Vendredi #175 (Le zikr : notre responsabilité constante)

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Title
An-Nasr Vendredi #175 (Le zikr : notre responsabilité constante)
Date
13 April 2007
issue
175
Rights
In Copyright - Educational Use Permitted
Language
Français
Contributor
Frédérick Madore
Wikidata QID
Q116190680
extracted text
H fS h - nasr
IM

n175 du 13 avril 2 0 0

Lorsque vient le secours d'Allah ain si que la v ic to ire, célèbre le s louanges de ton Seigneur e t u p lo re son pardon

«

1

Certes, dans la créa­
tion des d eu x et la
terre, dans l ’alternance
de la nuit et du Jour...
dans Veau qu’Allah fa it des­
cendre du ciel, p a r laquelle II
rend la vie à la terre une fois
morte et y répand des bêtes de
toutes espèces... et dans les
nuages soumis entre les deux
et
la

une valeur monétaire et chacun
se bat pour construire son avenir.
Ce phénomène prend de l’am­
pleur et beaucoup de cœurs sont
conquis par le pouvoir qu’exer­
cent les biens de ce bas monde.
Dans un tel contexte, la foi de
ceux qui croient est sans cesse
éprouvée.

Le zikr

en tout
cela, il
y a des
s ig n e s
pour un
peuple qui raisonne. » C2 V 164.

Notre responsabilité
constante

Ce verset du Saint Coran résume
toute l’importance du Zikr, c’està-dire le rappel de Dieu, dans le
maintien et la consolidation de la
foi du Musulman.
En effet, dans nos sociétés ac­
tuelles, la question de Dieu passe
pour
être une question se­
condaire : les programmes, les
ambitions, le divertissement oc­
troient peu de temps pour se sou­
venir de Dieu. Le temps a pris

\n-nasr vendredi n’175 du 13 avril 2 0 0 7

Le zikr,
meilleur
refuge
pour le
musul-

man
« Ne soyez pas comme ceux qui
ont oublié Allah ; Allah leur a
fa it alors

oublier leur propre

personne ; ceux-là sont des per­
vers. » nous

interpelle Allah au

C59 V I9.
Face au risque de perdre la pro­
tection de Dieu dans ce monde
soumis à la loi de l ’épreuve et
aussi à l’équilibre psychique dans
notre contexte où les soucis vont

P. 43

grandissant, les équations à ré­

l’oubli, car Dieu oubliera certaine­
ment ceux qui L’oublient.

soudre se multiplient. De ce fait,
pouvoir garder son humanité dans
la dignité et donner ainsi un sens
à sa vie (pour obtenir le salut de
notre âme) fait du rappel de Dieu
une nécessité, mieux encore un
défi à relever impérativement avec
succès.
Pendant que tout le monde de­
meure convaincu que la réalisa­
tion du bonheur passe par le ma­
tériel et que tous les moyens sont
bons pour y parvenir (« La fin justi­

ments de rupture avec l’ordinaire
pour se rappeler Dieu et revenir à

fie les moyens » dit-on), le musul­
man, au nom de sa foi doit être
conscient que c’est grâce à Dieu
que nous pouvons atteindre le
bonheur comme l’atteste le verset
suivant : « N ’est-ce p o in t p a r r é ­

soi au delà des séquences gestuel­
les qu’elles représentent. C’est
dommage aujourd'hui que cette
dimension échappe à beaucoup de
fidèles.
Le souvenir constant de Dieu

vocation d ’ A llah que se tran­

peut également se fonder sur la
compréhension intime de la chahada. Le prophète (saw) dit à cet

quillisent les cœurs ? » Cl 3 V28.

En face donc de cette force coloni­
satrice de l’esprit et du cœur par
le matériel, la foi en Dieu, son
souvenir constant demeure le
meilleur recours pour nous mu­
sulmans. En effet, dans tous ses
agissements, le musulman doit
garder son créateur, Dieu (swt) en
souvenir. C’est cela notre respon­
sabilité constante : travailler sa
mémoire,

résister

et

combattre

La pratique du Zikr

La pratique du zikr comporte deux
(02) volets : l’accomplissement des
actes obligatoires et les pratiques
surérogatoires.
En effet, la prière, deuxième pilier
de l’islam revêt un caractère de
souvenir de Dieu. Les cinq prières
quotidiennes constituent des mo­

propos : « le m eilleur d es zikrs
c ’est

lâ illâha illalâh » (il n’y a

de Dieu qu’Allah). Rapporté par

At- Tirmizi, Al-Nissaï ,Ibn Maja et Al
Hakem d ’après Djaber. Elle (la
chahada) est non seulement une
attestation de l’existence de Dieu
et l’acceptation de Muhammad
(saw) comme son envoyé et son
prophète. Par ailleurs, elle traduit

r
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une vision particulière de l’uni­
vers. Celui-ci est chargé de signes
qui rappellent tous Dieu. « N ’as-tu
pas vu qu’Allah est glorifié par
tout ce qui est dans les d eu x et
sur la terre ; ainsi que les oi­
seaux

déployant

leurs

ailes.

Chacun certes a appris sa fa ­
çon de

L ’adorer et de Le glori­

fier. Allah sait parfaitement ce
qu’ils font. » C24 V41.

D’autres parts, la chahada traduit
une vision particulière de l’histoire
de l’humanité au-delà de l’ordi­
naire. Celle-ci fut jalonnée par les
prophéties et les révélations qui
donnent toutes un sens, une di­
rection à l’histoire. En d’autres
termes, l’humanité a été créée par
Allah, elle existe par Lui et se di­
rige inexorablement vers Lui. Allah
est donc au début comme à la fin
de ce chemin.
Être imprégné de ces réalités, c’est
vivre constamment avec le souve­
nir de Dieu pour être comme le dit
Tariq RAMADAN, le porteur d’ « un
message dont il fa u t devenir le
meilleur des modèles, pour être
devant les Hommes un signe, un
rappel... ». Du point de vue de la
Sounna, les moyens du zikr foi­

sonnent, parmi lesquels la lecture

An-n^sr vendredi n'175 du 13 avril 2 0 0 7

du Coran et la méditation sur le
sens de ses versets. Nombreux
sont les versets qui interpellent la
conscience humaine sur les signes
qui l’entourent. Ainsi, au-delà du
caractère ordinaire et évident des
éléments de la nature, résident
des signes qui rappellent le Créa­
teur.
En outre, il existe des formules
agrées de zikr parmi lesquels : le
tasbih (soubhana-lahi), le Takbir
(Allahou Akbar), la Salat Ala nabihi, les 99 noms de Dieu etc.
L’islam étant une religion absolu­
ment monothéiste, les formules
qui évoquent autres choses qu’Al­
lah (le nom des saints morts ou
vivants, des noms de djinns, des
divinités...) sont proscrites. Le
musulman demeure convaincu
qu’il n’y a de force ni de puissance
qu’en Allah.
Il convient aussi de signaler que la
pratique du zikr ne doit pas don­
ner lieu à la recherche de l’ex­
traordinaire ou du sensationnel.
C’est ce qui conduit le plus sou­
vent aux pratiques viciées du zikr
comme par exemple le zikr qui
conduit à la négligence ou qui en­
trave la bonne exécution des actes
obligatoires. Il faut alors, dans

P. 45

la pratique du zikr, rester dans le

rappel de Dieu ? »

cadre global tracé par le prophète
sous peine de créer le contraire de
l’effet recherché dans la pratique
de cet exercice spirituel. En termes
plus clairs, on encourt la colère
d’Allah plutôt que Sa clémence.
Au demeurant, le zikr, c’est seule­
ment vivre en tout temps et en tout
lieu avec la conscience de Dieu.

Le zikr fait naître et entretient l’es­

Les bienfaits du zikr

poir d’une énorme récompense di­
vine : « Invocateurs de Dieu et in­
vocatrices, Dieu à préparé pour
eux pardon et énorme salaire»

C33 V35. C’est véritablement cet
espoir en la récompense d’Allah et
la crainte de son châtiment qui
fonde toutes les actions du
croyant. « Le vrai croyant vit tou­
jours

dans

la crainte et l’es-

Le zikr pris dans tous ses aspects
présente des mérites inestimables.

poir » nous dit le prophète.

Il engage le fidèle dans la voie
droite par l’imitation de l’exemple
parfait de Muhammad (SAW) ainsi
que l’atteste le verset suivant du
saint coran : « en effet, vous avez

fie le cœur du croyant. A cet effet,
citons la tradition suivante du pro­
phète (SAW) rapportée par Abou
Moussa : « Il en est de celui qui

dans le Messager de Dieu un ex­

qui ne le fa it pas comme du vi­

cellent modèle (à suivre) pour

vant et du mort. »
Som m e
toute, « (...) Le rappel de Dieu est

quiconque espère en Dieu et au

Le zikr éveille la conscience et vivi­

se souvient de Dieu et de celui

Jour dernier et qui invoque Dieu

certes ce qu’il y a de plus grand.

fréquemment. » C33 V21.

Et Dieu sait ce que vous faites. »

Le zikr incite au repentir et à la
sincérité envers Dieu. Il chasse
grâce à la constante présence de
Dieu dans l’esprit, l’inquiétude de
l’âme et tranquillise par là le
cœur : « ...ceux qui croient et
dont le cœur se tranquillise au
rappel de Dieu. Les cœurs se
tranquillisent, n’est-ce pas, au

An-nasrvencjredi n'175 du 13 avril 2 0 0 7

C29 V45.
E rra tu m
U n e e r r e u r s 'e s t m a le n ­
c o n t r e u s e m e n t g lis s é e
d a n s le n u m é r o s p r é c é ­
d e n t . I l a p a r u a v e c le s
r é f é r e n c e s s u iv a n t e s : Annasr vendredi n174 du 06 mare 20 07 .

C’e s t p l u t ô t An-nasr vendredi n’
174 du 06 a v r i l

2007.

P. 46

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An-Nasr Vendredi