-
Title
-
An-Nasr Vendredi #051 (Hadj : quel parcours pour le pèlerin burkinabè?)
-
Date
-
31 December 2004
-
issue
-
051
-
Rights
-
-
extracted text
-
•051 du 31 Déc. 2004-
Lorsque vient le secours d'Allah a in si que la v icto ire, célèbre les louanges de ton Seigneur et i^ ilore son
ans quel
rendre. Dans son numéro
ques jours,
précédant, AN-NASR ven
des
mil
dredi a abordé les fonde
liers
de
ments, les mérites et la phi
musulmans et de musul
losophie du Hadj. Dans ce
manes des quatre coins du
numéro ci, il revient sur les
monde vont converger vers
préparatifs et les rites du
les lieux saints de l’Islam
Hadj.
Hormis les moyens fi
pour le grand pèlerinage
nanciers qui constituent le
annuel.
plus souvent l’essentiel des
Cinquième pilier de
p réoccu p a
l’Islam, le pè
lerinage à la H a d j: Quel parcours pour tions des can
didats au pè
est
Mecque
lerinage, il y a
une obligation
le p èlerin burkinabè ?
également la
pour tout mu
p ré p a ra tio n
sulman qui en
psychologique,
physique,
a les moyens. Le saint Co
spirituelle et intellectuelle.
ran dit : « ...Et c ’est un de
En effet, le futur pè
voir envers Dieu pour
lerin doit se convaincre
ceux qui ont les moyens,
qu’il va à la découverte des
d ’aller fa ire le pèlerinage
merveilles de Dieu et sur
de la maison de Dieu. »
les traces des premiers mu
Coran chapitre III Verset
sulmans, dans le but d’ac
97. Il fait donc partie du
croître sa foi et d’avoir l’a
culte musulman. Et comme
grément de son Seigneur.
tout culte divin, il com
De plus, le pèlerinage cons
prend des rites et un che
titue pour lui l’occasion de
minement que le pèlerin
rencontrer dans les lieux
doit connaître avant de s’y
D
A n -na sr vendredi
n*051 du 31 Décembre 2004-
...2 1 1...
P r ix 5 0 f c 6
P I
i -------------------------------------saints, environ trois millions
et demi de frères et sœurs
de toutes les races et natio
nalités venues pour les mê
mes objectifs. Cela lui per
mettra de se faire une idée
de l’affluence des pèlerins et
de ne pas être surpris ou
être affecté négativement
par cette marée humaine,
extraordinaire.
Également,
cela veut dire qu’il existe
des risques de se perdre par
moment au cours du Hadj si
l’on s’écarte des siens. C’est
pourquoi l’on rencontre le
plus souvent des groupes de
pèlerins se tenant les uns
les autres par le bout de
chemises pour ne pas se sé
parer. C’est d’ailleurs pour
cela que les autorités saou
diennes ont mis en place
une organisation parfaite
pour éviter tout désagré
ment.
En outre, l’accomplis
sement du pèlerinage néces
site de bonnes dispositions
physiques dans la mesure
où les distances entre les
différents lieux des rites du
Hadj atteignent parfois une
dizaine de kilomètres que
l'on doit parcourir à pied.
Car l’affluence fait que le dé
placement en véhicule (longs
bus généralement) est plus
lent que la marche à pied.
D’où la nécessité de s’entraî
ner physiquement en prati
quant du sport. Ainsi, il
n’est pas souhaitable que
des vieilles personnes ainsi
que des malades se rendent
au pèlerinage car ils ne
pourront pas accomplir les
rites qui exigent une endu
rance physique.
La connaissance et la
maîtrise des différents rites
et de tout le circuit du pèle
rinage
seront aussi un
grand atout pour le pèlerin.
C’est du gâchis que de faire
toutes ses dépenses pour al
ler à la Mecque sans savoir
que faire.
Le pèlerinage, tout
comme la prière, est un en
semble de gestes et de paro
les que le musulman ou la
musulmane doit connaître
avant de prétendre l’accom
plir. Ainsi, dans les lignes
qui vont suivre nous tente
ront de rappeler le parcours
que doit emprunter un pèle
rin burkinabè. C’est un véri
table parcours de combat
tant qu’il faut accomplir
dans un temps relativement
court.
Ainsi, quand le pèle
rin quitte l’aéroport interna
tional de Ouagadougou ou
de Bobo, il atterrit à Djedda,
la ville d’accueil de tous les
pèlerins. Il va rallier la ville
de la Mecque située à
An-nasr ven4re4i n"051 4u 31 Décembre 2 0 0 4
212
Prix 50 f cfâ
P. 2
s o ix a n te d ix k m p a r la
ro u te . A l'e n tré e d u te rrito ire
s a c ré de la M ecqu e, il p o se
le p re m ie r a c te d u H adj qui
e s t la sa cra lisa tio n . La s a
c ra lis a tio n c o n s is te à se p u
rifier p a r le lavage, la c o u
p u r e d e s p h a n è r e s (cheveux,
o n g les, le p u b is , les a is s e l
les ) à s e re v ê tir d e s h a b its
de p è le rin e t à p re n d re l’in
te n tio n d 'a c c o m p lir le p è le ri
n a g e p o u r l’a m o u r de D ieu
le C o
l’in d iq u e
co m m e
r a n : « E t a c c o m p lit le p è
le rin a g e p o u r l ’a m o u r de
D ie u . » C 2V 196.
Il e n tre e n s u ite d a n s
le te rrito ire s a c ré e t s e dirige
v e rs la m a is o n s a c ré e (la
K aaba) e n r é c ita n t le Talb iy y a : « O ! S e ig n e u r m e
vo ici... », u n e fa ç o n p o u r lui
de s e p r é s e n te r à s o n S ei
g n e u r d è s s o n a rriv é e d a n s
le s lie u x s a in ts . C ette for
m u le d o it ê tre c o n n u e de
to u t f u tu r p è le rin c a r elle s e
r a l’in v o c a tio n p rin c ip a le à
ré c ite r p e n d a n t to u t le p èle
rin a g e .
A s o n a rriv é e à la
M ecque, le p è le rin acc o m p lit
d ’a b o rd le c irc u it a u to u r de
la K a ab a e t la c o u rs e e n tre
S a fa e t M arw a (d eu x collines
s itu é e s d a n s le v o isin ag e de
la K a a b a ) a v a n t de re jo in d re
s o n lieu d e ré sid e n c e .
P e n d a n t so n s é jo u r à
A n -na sr vendredi
la M ecque, e t e n a tte n d a n t
le h u itiè m e J o u r d u m o is d u
H adj p o u r le d é b u t d u p è le
rin a g e , le p è le rin d o it faire
l’effort d 'e x é c u te r s e s p riè re s
q u o tid ie n n e s d a n s la m o s
q u é e s a c ré e c a r d ’a p rè s le
p ro p h è te M u h a m m a d (saw),
u n e p riè re acco m p lie d a n s
c e tte m o sq u é e v a u t 1 0 0 .0 0 0
p riè re s e x é c u té e s a ille u rs.
Le h u itiè m e jo u r d u
Z oul-H adj, il q u itte la M ec
q u e p o u r M inah, localité s i
tu é e à u n e d izain e de k ilo
m è tre s de la M ecque o ù il
la n u it. Le n e u
p a s s e ra
vièm e jo u r, il se d irig era v ers
la vallée d u m o n t A rafat
p o u r la s ta tio n d 'A rafat qui
c o n stitu e l’ax e c e n tra l d u
Hadj e n ce s e n s q u e le p ro
p h è te a d it q u e le p èlerin ag e,
c’e s t la s ta tio n d ’A rafat. Au
c o u rs de ce rite, il e s t r e
c o m m a n d é de faire b e a u
coup d ’in v o catio n s, de p riè
res, p o u r soi- m êm e, p o u r
s e s p a re n ts e t a m is et p o u r
so n p ay s et ce, d u r a n t to u te
la jo u rn é e . A la to m b ée de la
n u it, le p èlerin q u itte A rafat
p o u r M ouzdalifah où il ac_com p lira e n se m b le , la p riè re
de M agrib e t d 'Ic h ai : e n
s u ite il y p a s s e r a la n u it.
Le dixièm e jo u r, le
jo u r de la T a b a sk i, d è s le le
v er d u soleil, il p re n d la d i
re c tio n d e M in ah p o u r la la-
rfO51 du 31 Décembre 2 0 0 4
213
Prix 5 0 f cfâ
P. 3
pidation de la stèle de Satan,
le sacrifice de la tabaski, et
ensuite il rasera sa tête et re
tournera à la Mecque pour la
circummambulation autour
de la Kaaba.
Le onzième, douzième,
et treizième jour seront
consacrés à la lapidation des
stèles de Satan à Minah.
Ainsi, son pèlerinage prend
fin en cinq jours (8ème au
13ème jour de zoul-Hadj). Ce
pendant, avant de quitter la
Mecque, le pèlerin doit faire
le circuit d’aurevoir autour
de la Kaaba comme c’était le
cas à son arrivée.
Le pèlerin peut aller à
Médine si ses moyens et son
temps le permettent. Là, il
ira visiter la mosquée du
prophète et les vestiges de la
première civilisation musul
mane. Médine est située à
environ 450 Km de la Mec
que, et cette étape ne fait pas
partie du pèlerinage. Mais
une fois qu’on quitte chez soi
| à des milliers de Km et qu’on
s’approche de ces lieux bé
nis, il est souhaitable de
faire un effort supplémen
taire d’y parvenir pour l’a
mour du prophète. Selon
Muhammad (SAW), « Qui ac
complit 40 prières rituel
les dans ma mosquée,
sans en manquer une
seule, il a l’engagement
kn-n^sr vendredi
d ’être sauvegardé de l’enfer, de l’hypocrisie et du
châtiment. » Rapporté par
Ahmed. Voilà encore ce qui
doit davantage motiver le dé
placement de Médine.
En outre, durant tout
son séjour dans les lieux
saints, le pèlerin doit mettre
tout en oeuvre pour faire le
maximum de bonnes ac
tions. Les activités accessoi
res comme le commerce, le
tourisme ne doivent pas
compromettre l’esprit de ce
voyage qui est essentielle
ment cultuel et spirituel.
C’est du reste ce qui fait que
le futur pèlerin doit se pré
parer en conséquence. D’a
près le prophète (Paix et Sa
lut sur lui) : « Celui qui ac
complit le pèlerinage sin
cèrement et ne s ’adonne ni
à la luxure ni à la mé
chanceté, tous ses péchés
serons pardonnés et il de
viendra aussi pur qu ’un
nouveau- né ».
Toute la rédaction d’Annasr vendredi souhaite un
pèlerinage plein de fol et de
spiritualité à nos futurs El
Hadj.
L’Imam
n'051 du 31 Pécembre 2004-
U SEZ et FAITES LIRE
AN-NASR VENDREDI
214
Prix 5 0 F cig
P. 4