An-Nasr Vendredi #121 (Miel et santé / L'Imâm Abû Dâwûd : un grand Imâm du Hadîth)

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Title
An-Nasr Vendredi #121 (Miel et santé / L'Imâm Abû Dâwûd : un grand Imâm du Hadîth)
Creator
O. Ibrahima
An-Nasr Vendredi
Date
10 February 2006
issue
121
Spatial Coverage
Médine
Rights
In Copyright - Educational Use Permitted
Language
Français
Contributor
Frédérick Madore
Wikidata QID
Q116190615
extracted text
Lorsque v ie n t l e secoure d'A llah i l n s l que la v ic t o i r e , célèbre l e s louanges de ton Seigneur e t lip lo r e Bon pardon

’organisation sociale chez

les montagnes, les arbres et les
les abeilles a toujours fas­
treillages que les hommes fo n t Puis
ciné l’homme. Les observa­
mangez de toute espèce de fruits, et
tions scientifiques de leur
suivez les sentiers de votre Sei­
vie en groupe laissent apparaître
gneur, rendus faciles pour vous. De
trois types de membres : les reines,
leur ventre, sort une liqueur aux
les bourdons et les ouvrières : cha­
couleurs variées, dans laquelle il y a
cun ayant sa spécificité et sa place
une guérison pour les gens. Il y a
dans la colonie.
vraiment là une preuve pour des
Les produits de la ruche sont im­
gens qui réfléchissent » C.16 V 6869
portants aux systèmes agricoles
On comprend donc pourquoi les
modernes. Les abeilles, en plus du
hommes ont toujours utilisé le
miel et de la cire qu’elles produi­
miel, ce pro­
sent, pollinisent
duit béni de
une bonne par­
Dieu. Dans un
ue des arbres
hadith rappor­
fruitiers,
des
té par Boukhari. le prophète Mu­
graines oléagineuses, des petites
hammad (SAW) dit : « Le miel est un
baies et des plantes fourragères.
remède pour chaque maladie et le
Le miel est un liquide visqueux et
Coran est un remède pour toutes les
sucré, préparé par les abeilles à
maladies d'esprit, c'est pourquoi Je
partir du nectar de plantes variées.
vous recommande les deux remè­
Il a occupé une grande place dans
des : le Coran et le miel * Voilà
la médecines traditionnelle chez les
donc quelques éléments de la mé­
Egyptiens, les Assyriens, les Chi­
decine prophétique que la commu­
nois, les Grecs et les Romains qui
nauté des musulmans devrait met­
l'utilisaient contre les blessures et
tre en pratique pour assurer le bien
les maladies de l’intestin. Parlant
- être de l’humanité toute entière.
de ces créatures merveilleuses et de
En outre, Ibn Al-Qayyim ( RA) a
leurs produits bénéfiques sur la
dit : « S'agissant de son enseigne­
santé, Allah, le créateur dit : * Et
ment relatif à la boisson, il (le miel )
voilà ce que ton Seigneur révéla aux
reste le plus parfait puisqu’il permet
abeilles : prenez des demeures dans

L

Miel et santé

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de préserver la santé, il (le prophète)
buvait du miel mélangé avec de l'eau
fraîche ». Une telle boisson apporte
donc une contribution à la préserva­
tion de la santé, que seules les som­
m ités m édicales c o n n a isse n t.
Consommer cette boisson ou sucer
ses traces fondues dans la salive
constitue un moyen de dissoudre la
pituite ( vomissements glaireux), de
nettoyer l’estomac et de le débarras­
ser des matières (superflues) qui s’y
accrochent, d’en écarter les parasi­
tes, de le chauffer légèrement et de
le décongestionner...
Les propriétés anti-bactériennes
et anti-fongiques du miel

Le miel non dilué inhibe la croissan­
ce des bactéries comme les Staphy­
locoques, de certains agents patho­
gènes de l'intestin et des levures
comme candida albicaus. A une
concentration variant de 30 à 50%.
le miel s’est montré supérieur à cer­
tains antibiotiques conventionnels
I utilisés pour traiter les infections
urinaires. Le mécanisme exact de
l’effet antimicrobien du miel n’est
pas encore élucidé : un PH faible,
une perturbation osmotique, des
agents pathogènes et une présence
des substances bactéricides appelés
dans l’ensemble “ inhibine". Ces élé­
ments peuvent tous jouer un rôle
important dans l'inhibition de la
croissance microbienne.
Propriétés anti-diarrhéiques

A une concentration de 40%, le miel
a un effet bactéricide sur différentes
bactéries de l’intestin souvent asso­
ciées à la diarrhée et à la dysenterie
comme Salmonella, Shigella, E. Coli

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enteropathogène... Une étude a
montré que le miel donné avec le li­
quide de réhydratation aux enfants
réduit la durée de la diarrhée bacté­
rienne.
Propriétés cicatrisantes de blessares et antl- inflammatoires

Le miel est considéré comme un re­
mède précieux pour le traitement
des brûlures, des blessures chirur­
gicales infectées et de certains ulcè­
res. Le miel très visqueux est capa­
ble d’absorber l’eau entourant les
tissus en inflammation. L'applica­
tion locale du miel a fait des mira­
cles. Ainsi, le journal Al- DaauxMlislamia dans son num éro 94 de fé­
vrier 2005 rapporte qu'une étude en
Afrique occidentale a montré que la
greffe de la peau, l'intervention chi­
rurgicale voire l'am putation ont été
évitées grâce à l’application locale
du miel qui a favorisé la cicatrisa­
tion des blessures au moment où le
traitement classique a échoué.
Propriétés expectorantes et
anti- toux

Ces propriétés sont liées à la capaci­
té du miel à diluer les sécrétions
bronchiques et d’améliorer la fonc­
tion de l’épithélium bronchique.
Propriétés nutritionnelles

Le miel non contaminé est un ali­
ment sain, léger, naturel et riche en
calories. Il contient des glucides, des
protéines, des lipides, des enzymes
et des vitamines. Ainsi, une cuillerée
à soupe de miel fournit à l’homme
60 calories, 11 g de glucide, Img de
calcium, 0.2 mg de fer. Img de vita­
mine B et Img de vitamine C. Aussi.

Prix 50 Fcfà

la boisson {mélange du miel et
d'eau) a des effets bénéfiques sur le
foie, les reins et la prostate. Elle est
plus utile à l'estomac que toute so­
lution douce absorbée.
Cependant, elle n’est pas indiquée
aux malades souffrant de la bile.
Mais ses composantes nocives pour
les malades de la bile peuvent être
neutralisées par le vinaigre. La bois­
son devient alors très utile pour les
malades en question.
Concentrée et bien filtrée, cette bois­
son est très utile pour le corps et fait
partie des plus grands moyens de
préserver la santé. Ibn Al Qayyim
dit: « Le miel possède beaucoup de
vertus (thérapeutiques) : il purifie les
veines, les entrailles et les autres
(organes). Il dissipe les gaz si on le
consomme ou si on se frotte avec. H
est utile aux personnes âgées, à ceux
souffrant de vomissement ou de re­
froidissement H est nutritif et laxatif.
H est fortifiant et écarte les odeurs,
purifie le foie et la poitrine, facilite
l'écoulement de l'urine et convient
pour soigner la toux qui accompagne
les vomissements glaireux. »
Ces
propos sont assez explicites.
La dimension cosmétique est aussi
concernée. Si on enduit le corps et
les cheveux envahis par des parasi­
tes, il tue les parasites et les œufs
de poux, favorise la croissance des
cheveux, les embellit et les adoucit.
L’on comprend pourquoi les indus­
tries de savon et de beauté utilisent
le miel. A coté de tout cela, le miel
est sûr et il est rarement nocif. Il
peut être utilisé comme nourriture,
médicament, boisson et liquide pour
enduire le corps... Il fait partie des
meilleurs remèdes créés par Allah, le

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Très Haut, pour les fils d’Adam. Les
peuples anciens rutlllsaient.
De nos jours, des industries de miel
commencent à voir le jour. L’api­
culture qui est l'élevage des abeilles
pour le miel gagnent du terrain. Ces
initiatives ont certainement besoin
de coup de pousse pour produire et
distribuer le miel et ses produits dé­
rivés (savon, crème, boisson,...) Voi­
là certainement un secteur qui
émergera. Cependant, 11 faudra que :
- le potentiel médical du miel soit
exploité au maximum ;
- l’on arrive à élucider son mode
d’action.
O. Ibrahim a

l est l'Imâm, le maître des huffâdh (mémorisateurs du Hadith), Sulaymân Ibn Al-Ash ath
Ibn Ishâq As-Sejestânî, l’auteur
du célèbre recueil de Hadith qui por­
te son nom : Sunan Abî Dawûd. Il
naquit en 202 A.H.(après l’hégire)

I

Il s'initia aux sciences religieuses
depuis son enfance et se rendit au
Hljâz (Cote orientale de la péninsule
arabique qui inclut les villes de la
Mecque et de Médine), au Shàm
(grande Syrie), en Égypte, en Iraq
ainsi qu’au Khorasân pour acquérir
les sciences religieuses auprès des
experts de ces contrées. Ces voyages
lui permirent de rencontrer les
grands Imâms parmi les huffàdh. Il
écouta la science de la bouche de

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Abu Amr Ad-Darir (Abû Amr le nonvoyant), Al-Qa'nabî, Abû Al-Walîd At
-Tayâlîsi, Sulaymàn Ibn Harb, 1’1mâm Ahmad Ibn Hanbal, et d’autres
encore.
L’Imàm Abû Dawûd, comme l’Imâm
Ahmad Ibn Hanbal et les autres
grands savants considérés, n'était
pas un simple érudit. Il était un
homme de piété, de dévotion, ré­
unissant science abondante et scru­
pule.
Il se rendit plusieurs fois à Bagdad,
son dernier séjour à Bagdad fut en
272 A.H. Puis, l’Éndr de Bassora (AlBasrah), voulant redonner un élan
d’activité en sciences religieuses à la
ville, l’invita à y séjourner. L’Imâm
donna une suite favorable à cette
requête, s’installa à Bassora et y
dispensa la science aux nombreux
é tu d ia n ts venus de diverses
contrées étudier auprès de lui. Il dé­
céda à Bassora en 275 A.H. et fut
enterré à côté de la tombe de l’Imâm
Sufyân Ath-Thawrî, que Dieu les
■ agrée tous deux.
F Nous devons à l’Imâm Abû Dâwûd
douze ouvrages en sciences islami­
ques, surtout dans le domaine du
Hadith, le plus célèbre de tous étant
Sunan Abî Dawûd.
Il répertoria son livre selon les thè­
mes juridiques, en citant les tradi­
tions concernées et les jugements
légaux. Ainsi son ouvrage ne
contient pas les anecdotes, les récits
visant à exhorter ou inciter à l’ascé­
tisme et autres sujets similaires.
Parmi les 500 mille hadîths que
l’Imâm avait écrits, il sélectionna 4
800 hadîts uniques qu’il réunit dans
son recueil de Sunan. Certains hadiths sont répétés lorsqu’ils parvienf

-—
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nent selon diverses chaînes de
transmission. En dénombrant les
hadith de Sunan Abî Dawûd avec
les doublons, on arrive à 5 274 ha
diths.
Il énonça sa méthodologie dans ce
recueil de hadith : "J’ai cité le hadith
sahîh (authentique), et ce qui lui res­
semble ou en est proche. Lorsqu'un
hadith est entaché de beaucoup de
faiblesse, Je l'ai précisé". Il dit égale­
m ent : "Je n ’ai pas cité dans le livre
des Sunan un hadith parvenu pa
quelque narrateur délaissé. S'il
contient un hadith munkar, Je le pré­
cise".
Ainsi, Sunan Abî Dawûd ne contient
pas exclusivement des hadîths au
thentiques. L’Imâm y a compilé des
hadîths authentiques, d’autres qui
ont un statu t moindre, et lorsqu'il
citait un hadîth très faible, il le sou
lignait. Cet ouvrage se répandit et
beaucoup de m usulm ans en tirèrent
profit. Ibn Al-A'râbî en fit l'éloge en
disant : "Si un homme n'avait en ma­
tière de science que le Livre de Dieu,
puis ce livre (Le. Sunan Abî Dâwûd).
il n’aurait pas eu besoin d'autre
science avec cela!' [3) [4].
Après les Sahîh des Imâms AlBukhâri et Muslim, ainsi que le Muwatta’ de l’Imâm Mâlik, Sunan Abî
Dâwûd est parmi les ouvrages de
Hadîth qui jouissent d’une grande
considération de la part des savants.
Sources : Isam ophile-OTi

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