An-Nasr Vendredi #110 (Après le pèlerinage!)

Item

Resource class
Text
Title
An-Nasr Vendredi #110 (Après le pèlerinage!)
Date
27 January 2006
issue
110
Rights
In Copyright - Educational Use Permitted
Language
Français
Contributor
Frédérick Madore
Wikidata QID
Q116190613
extracted text
Lorsque vient le secours d'Allah ain si que la v ic to ire, célèbre le s louanges de ton Seigneur et ii p l o n KO pardon

l

=

e retour des pèlerins
modèles visiblement en dépha­
est en générale une
sage avec les règles islami­
joie
immense pour
ques. En réalité la question de
leurs frères dans la foi
l’uniforme est une charge sup­
plémentaire dont on peut in­
et encore
particulièrement
différemment se passer. Aussi,
pour leurs familles. C’est une
occasion donnée aux musul­
certains pèlerins sont escortés
mans de vivre leur fraternité le
au rythme de son de trompet­
tes à leur domicile (village) où
plus souvent par des festivités.
Il est tout à fait normal que les
des
cérémonies
de
doua
(souvent excessivement long)
musulmans puissent être m o­
sont
organi­
bilisés pour ac­
cueillir
leurs
sées. Il faut
rappeler qu’il
frères et sœurs
est
conseillé
qui sont allés
“visiter Dieu et
que le musul­
man témoigne
Son
p ro p h è ­
par des zikrs et invocations, sa
te" (psi) à travers les rites du
reconnaissance à Dieu pour
pèlerinage l’un des cinq (05)
un bienfait qu’Il lui a accordé.
piliers de l’Islam. Cependant,
Cependant, les séances d’invo­
certaines pratiques et agisse­
cations ou cérémonies de doua
ments sont à proscrire à ces
où aucune mesure n’est obser­
occasions de grande joie. Ain­
vée dans la gestion des biens
si, le port d’un uniforme est
(gaspillage) et où l’aspect festif
devenu une tradition obligatoi­
l’emporte sur celui spirituelle
re pour certaines personnes. Il
(qui doit être le motif essentiel
n’est pas rare de voir à l’aéro­
port des femmes arborant leur
de ces doua) sont à éviter abuniforme souvent avec des

L

Après le
Pèlerinage!

An-nasrvendredi n11O du 27 Janvier2006

Prix 50 f cfâ

P. 3

solument. Il y a également
certaines traditions selon les­
quelles le pèlerin à son arrivée,
doit obligatoirement diriger la
prière. 11 y a des fois où même
des sœurs (Hadja) y sont obli­
gées. Cette pratique n’a aucun
fondement en islam. Sont là
quelques attitudes très peu re­
commandables que l’accueil
des pèlerins donne à voir. L’i­
slam est une religion du juste
milieu ; et Dieu l’a rendu facile
pour le monde. Ainsi les situa­
tions de peines et de joie sont
des rappels pour le musulman.
Il doit donc éviter de tomber
dans les excès car les servi­
teurs d’Allah sont ceux « qui,

lorsqu’ils dépensent, ne sont
ni prodigues, ni avares, mais
se tiennent au juste milieu
(...) ceux là auront pour ré­
compense un lieu élevé (du
paradis) à cause de leur en­
durance, et ils y seront avec
le salut de la paix.» C25 V6775. Chaque musulman est te­
nu selon les recommandations
divines de rechercher à bien
connaître sa religion afin de
pouvoir faire la part des choses
entre les pratiques ou les prin­
cipes de l’islam et les tradi­
tions. Car Dieu a dit de Le
connaître avant de L’adorer. A
l’évidence il n ’y a pas plus per­
dant que celui qui, après avoir

dépensé des millions de frana
et des efforts remarquable
pour accomplir le pèlerinagt
n’en reçoit comme récompense
que son argent perdu et la fati
gue qui l’aura animé lors dt
son voyage. Car le pèlerinagt
réussi, n’a d’autre récompenst
que le paradis. C’est le lieu
donc d’interpeller les pèlerins à
observer strictement (autant
qu’il le peuvent) les prescrip­
tions islamiques en de pareilles
circonstances afin de ne pas
courir le risque de perdre l’é­
norme récompense qui est la
leur. Pour justem ent palier à
cette situation pas du tout en­
viable, le pèlerin dès son retour
dans son pays doit obéir à cer­
taines recommandations ou
responsabilités.

Responsabilités ou recom­
mandations du pèlerin
Nos pieux aïeux (que Dieu les
agrées) disaient que : « l'un
des signes de l'agrément du

culte est que l ’homme qui
l’accomplit est mieux qu’auparavant ». Cet enseignement
doit être présent à l’esprit des
pèlerins. Ceux-ci doivent résis­
ter aux différentes épreuves
auxquelles ils feront indubita­
blement face et au premier
chef, les tentations de l'osten­
tation et de l’orgueil. L’osten-

An-nasr vendredi n*110 du 27 Janvier 2 0 0 6 .....

P rix 5 0 fc fâ

P.

tation est en effet une maladie
très grave qui détruit l'homme
au plus profond de son être.
Quant à l’orgueil, il ne convient
qu’à Allah seul. Dans un hadith à caractère divin, le pro­
phète (saw) dit que l ’orgueil
est le manteau de Dieu. Ce­
lui qui s'en recouvre sera
fracassé. C’est pourquoi les
nouveaux pèlerins doivent par­
ticulièrement être attentifs à
leurs paroles, faits, gestes et
même leur accoutrement afin
de déjouer ces pièges du dia­
ble. Du reste, Dieu nous inter­
pelle en ces termes : « et ne
fou le pas la terre avec or­
gueil : tu ne sauras jam ais
fendre la terre et tu ne pour­
ras jam ais atteindre la hau­
teur des montagnes ! » C 1 7 V 3 7
Lorsque le saint prophète (saw)
accomplissait le pèlerinage, il
ne manquait d’invoquer Dieu
pour être protégé de l’ostenta­
tion : Dieu, je te demande un
pèlerinage démuni de vanité
et d ’ostentation ». Les diffé­
rents rites du pèlerinage ont
très enviablement ‘ "formaté”
les pèlerins pour le respect des
principes islamiques. Le pre­
mier défi qui s’impose c’est de
maintenir cette fièvre de la foi
durant toute la vie. Pour cela,
le pèlerin doit vivre désormais
sa vie à l’ombre de la Kaaba,

de la course entre safa et Marwa (sa’y)... Le pèlerin doit s’a­
bandonner à Dieu et se rappe­
ler les supplications qu’il a fai­
tes à Dieu à la station d’Arafat
qui évoque le jou r du jugement
dernier. Il doit prendre l’enga­
gement de se refaire, de tour­
ner la page négative de sa vie
passée afin de vivre une nou­
velle vie entièrement dévouée à
Allah.
Le pèlerin doit égale­
ment se souvenir de la promes­
se qu’il a faite à Dieu lorsqu’il a
répété à maintes reprises : «
Labbayka allahoumma lab­
bayka » qui signifie : ‘ Me voici
mon Dieu, me voici !
Cela
constitue un pacte entre lui et
Dieu et il ne lui est pas permit
de rompre ce pacte sous peine
de sanction : « (...) Quiconque
viole le serment, ne le viole
q u ’à son propre détriment ;
et quiconque remplit son en­
gagement envers Allah, H lui
apportera bientôt une énor­
me récompense » C48 vlO.
Le pèlerin doit s’armer de tolé­
rance, de patience et d’humidi­
té de ce qu’il a appris en
“visitant Dieu et Son prophète”.
Il est un ambassadeur de la
paix au sein de la communau­
té : en approchant la Kaaba, le
pèlerin dit : « Oh Seigneur,
c ’est Toi la paix. La paix


An-nasr vendredi n*110 du 27 Janvier 2 0 0 6 .........

Prix 50 f eia

P. 5

?

vient de Toi. Béni-nous avec
la Paix. Oh Seigneur, aug­
mente cette Maison en Bon­
heur, en Noblesse et en Res­
pect. Augmente celui qui y
accomplit le grand ou le pe­
tit pèlerinage en noblesse et
en dignité ». C’est cette invo­
cation qui doit désormais régir
le comportement du pèlerin
dès son retour et durant toute
sa vie. C’est dire donc qu’il est
animé d’un sentiment de pitié
à l’égard des gens à l’image de
Hadjar, la femme du prophète
Abraham qui a parcouru sept
(7) fois la distance entre Safa et
Marwa (500m) à la recherche
d’eau pour le petit Ismaël qui
s’était mis à crier à cause de la
faim et de la soif. Le pèlerin en­
seignera les gens à réaliser leur
propre épanouissement et les
appeler à la religion de droiture
(Islam) car c’est en cela que ré­
side leur salut. Le prophète
nous encourage à ce sujet
quand il dit que « Dieu et Ses
anges, les habitants des
d eu x et de la terre, même la
fourm i dans son trou ainsi
que la baleine (tous) appel­
lent les bénédictions divines
sur quiconque enseigne le
bien aux gens ». Le pèlerin in­
cite constamment les gens à
accomplir le pèlerinage. Il les
détrompe au sujet des fausses
difficultés qu’ils s'imaginent.

Ce qui incombe en premier lie
au pèlerin, c’est de délaisse
les péchés et les futilités anti
rieures, de se détourner de
compagnons néfastes. Qu’il s
prépare à la rencontre de sa
Seigneur. Qu’il soit ascète dan
ce monde et penché vers l’ai
delà. En somme, au-delà du
titre de ladji, le pèlerin doit étr*
un homme « u tile à s a con
munauté» par sa piété et s
bonté de générosité, de toléran
ce et d’enseignement à l’égait
des autres, pour une société dt
paix, de justice, d’égalité et dt
croyance.

A n - n ^ r vendredi n11O du 27 Janvier 2006

I N F O R M A T I ifl
Le comité exécutif de l’AEEMl
a 1 honneur de vous inviter à 1
cérémonie de lancement ded
nouvelle version de son site wei
le Dimanche 29-01-2006 à so:
siège à partir de 8heures 30 prt
cises
Au programme:
- La présentation du site
- Un grand débat islamique
le thème:
L islam face aux enjeux de
et ce la
Communication.

Prix 50 fcfâ

P.'

Item sets
An-Nasr Vendredi