Journée de la femme musulmane : l'islam édifie la femme
Item
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Title
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Journée de la femme musulmane : l'islam édifie la femme
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Creator
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Marceline Ilboudo
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Date
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21 March 1995
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Abstract
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La cellule féminine du Cercle d'études, de recherche et de formation islamique (CERFI) a organisé à Ouagadougou les 18 et 19 mars 1995 la deuxième édition de la Journée de la femme musulmane. Les déléguées sont venues des provinces et des pays voisins (Mali, Niger, Côte d'Ivoire). Au cours de ces deux jours de débats à l'ex-CEAO, les discussions ont tourné autour de l'éducation de la jeune fille musulmane thème retenu cette année. Pour organiser cette manifestation la cellule féminine du CERFI a bénéficié de l'appui financier de l'UNICEF.
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Rights
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content
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La cellule féminine du Cercle d'études, de recherche et de formation islamique (CERFI) a organisé à Ouagadougou les 18 et 19 mars 1995 la deuxième édition de la Journée de la femme musulmane. Les déléguées sont venues des provinces et des pays voisins (Mali, Niger, Côte d'Ivoire). Au cours de ces deux jours de débats à l'ex-CEAO, les discussions ont tourné autour de l'éducation de la jeune fille musulmane thème retenu cette année. Pour organiser cette manifestation la cellule féminine du CERFI a bénéficié de l'appui financier de l'UNICEF.
Les échanges avec d'éminents théologiens ont permis aux adeptes de la foi musulmane de cerner le rôle et la place de la femme dans la société islamique et de mieux appréhender la problématique de l'éducation des enfants et surtout de la jeune fille musulmane au Burkina.
Le ton a été donné par la marraine de ces journées Mme Ryssalatou Diawara. Elle n'a pas hésité à souligner à l'ouverture que la cellule féminine du CERFI a choisi ce thème pour le bonheur de l'humanité tout entière. Selon elle, toute inspiration dans l'éducation et la formation des jeunes doit partir du Coran qui condamne toute forme d'ignorance, d'obscurantisme et qui recommande la recherche du savoir pour mieux adorer Dieu.
Situant le contexte dans lequel vivent les femmes musulmanes, la présidente de la cellule féminine du CERFI, Mme Ramata Boly a estimé que “par ignorance ou par malveillance, plusieurs personnes pensent que l'islam s'oppose à l'émancipation de la femme... L'islam de la sous-région souffre de plusieurs maux dont le poids de la coutume et des traditions qui ne fait pas la part belle à la femme. Mais il y a lieu de faire une distinction entre ce qui est prévu et garanti par les lois islamiques et ce qui est réellement appliqué par les musulmans''. Pour Mme Boly, une connaissance parfaite et une application correcte des préceptes de l'islam permettront à la femme musulmane de s'épanouir et de jouir de ses droits. Les femmes, en tant qu'épouses, mères, citoyennes et éducatrices et en proie à plusieurs maux sociaux tels que l'analphabétisme, le divorce, la prostitution, la maternité précoce, le mariage forcé, l'excision, le SIDA, sont mieux placées pour poser leurs problèmes et les résoudre.
Effectivement tous ces problèmes ont été passés au peigne fin car la participation des femmes a été massive. Les travaux ont été enrichis par l'apport des déléguées étrangères qui ont parlé de leurs expériences respectives.
Le document final a réaffirmé l'importance du rôle de la femme dans l'éducation, dans le développement de la famille et du pays tout entier. Pour ce faire, les participantes ont fait plusieurs recommandations. Elles ont insisté sur la création de structures d'encadrement, la création d'un centre de formation professionnelle musulmane.
Elles ont recommandé aux parents d'envoyer et d'encourager l'éducation des filles. Les participantes ont demandé que les organisations islamiques, les pays arabes partenaires du Burkina, les bonnes volontés d'investir dans le secteur de l'éducation.
Face aux conditions de vie et d'études des enfants burkinabè dans les pays Arabes, les déléguées ont recommandé aux autorités et à la communauté musulmane de revoir les clauses d'octroi des bourses.
Dans son discours de clôture, la présidente de la cellule féminine du CERFI a exhorté les musulmanes à poursuivre le travail de réflexion sur le terrain. Pour Mme Boly la formation, l'éducation et l'instruction réligieuse sont le -gage d'une émancipation véritable de la femme. Cependant, elle a demandé aux femmes musulmanes de rester vigilantes et de distinguer l'émancipation véritable qui implique le respect des droits et devoirs, de l'aliénation culturelle qui les dénature. -Elle a appelé les musulmanes à l'unité et à la solidarité avec toutes les femmes.
Marceline ILBOUDO