Santé de la reproduction : une journée de plaidoyer à Ziniaré

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Title
Santé de la reproduction : une journée de plaidoyer à Ziniaré
Creator
Abdias Cyprien Sawadogo
Publisher
Sidwaya
Date
5 December 2011
Abstract
L'Union des religieux et coutumiers du Burkina (URCB), a organisé une journée de plaidoyer, samedi 26 novembre 2011. Cette journée de plaidoyer avait pour objectif d'interpeller les leaders et l'ensemble de la population sur la nécessité de la promotion de la planification et de la santé de la reproduction au regard de la démographie galopante.
Spatial Coverage
Ziniaré
Rights
In Copyright - Educational Use Permitted
Language
Français
Contributor
Frédérick Madore
content
L'Union des religieux et coutumiers du Burkina (URCB), a organisé une journée de plaidoyer, samedi 26 novembre 2011. Cette journée de plaidoyer avait pour objectif d'interpeller les leaders et l'ensemble de la population sur la nécessité de la promotion de la planification et de la santé de la reproduction au regard de la démographie galopante.

La cérémonie d'ouverture a été présidée par le gouverneur de la région du Plateau central, Blaise Corneille Ouédraogo L'objectif visé par cette journée de plaidoyer était de toucher par l'intermédiaire de ces leaders, toute la population de la région et l'interpeler sur la croissance galopante de notre population qui excelle de fertilité.

Et ce, à travers la dissémination des outils de plaidoyer sur la planification familiale et la santé de la reproduction dans toutes les régions du Burkina Faso.

A la cérémonie d'ouverture, Naaba Boulga, chef de Ziniaré, coordonnateur du bureau régional, a souhaité la bienvenue à tous les participants venus des trois provinces de la région.

Il a particulièrement salué la présence du gouverneur preuve si besoin en était, de l'importance qu'accordent les plus hautes autorités de la région à cette question. Il a terminé son propos en demandant à chacun des participants d'être le porte-parole de l'URCB au sein de sa communauté.

Blaise Corneille Ouédraogo, gouverneur de la région du Plateau central, a dit que cette rencontre de plaidoyer et d'animation grand-public s'inscrit dans le cadre de la mise en oeuvre du projet sur la planification familiale.

Il n'est plus tolérable qu'une femme perde la vie en voulant donner la vie, et le gouvernement salue et encourage toute initiative visant à promouvoir une paternité responsable.

Pour ce faire, les leaders religieux et coutumiers constituent des relais entre les décideurs et les milliers de personnes et aucun changement véritable de comportement n'est possible sans leur concours.

Enfin, il les a exhortés à convaincre leurs fidèles et populations de la nécessité et l'urgence de l'espacement des naissances pour une croissance maîtrisée de notre population.

M. Jacob Yaro, facilitateur, intervenant après le départ des autorités, a dépeint le tableau alarmant de la croissance vertigineuse de la population du Burkina Faso.

En effet en 1960, la population burkinabè était de 5 000 000 habitants, 5.6 millions en 1975, 8 millions en 1985, 10,3 millions en 1996 et 14 millions en 2006, ramenant le Produit intérieur brute (PIB) à 500 F/jour et par personne.

Si rien n'est fait pour maîtriser la croissance, en 2050 la population de notre pays avoisinera les 60 millions, ce qui sera sans nul doute ingérable. L'utilisation de la contraception actuellement est de 13% chez les femmes en âge de procréer.

Une sensibilisation intensive sur la planification familiale peut aider à renverser la tendance dans les années à venir. C'est un travail de longue haleine et qui mérite l'implication de toutes les couches sociales de notre pays et les leaders religieux et coutumiers ne doivent pas être en reste.

C'est pourquoi, ici et maintenant, il leur est demandé de s'engager dans la lutte, de donner un message fort à leurs congrégations religieuses ou coutumières sur la contraception pour convaincre tout le monde à la base, afin que notre pays arrive à terme, à maîtriser la croissance de sa population.

Les participants se sont retrouvés en groupe homogène, les chefs coutumiers ensembles, les catholiques dans un coin, les protestants de l'autre, et les musulmans enfin. Chaque groupe a passé en revue les prescriptions de sa congrégation pour montrer qu'il n'y a pas d'interdiction à pratiquer la planification familiale.
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