Célébration de la Tabaski à Ouagadougou

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Title
Célébration de la Tabaski à Ouagadougou
Creator
Asdara Sawadogo
Publisher
Sidwaya
Date
8 November 2011
Abstract
La communauté musulmane du Burkina Faso a célébré, le dimanche 6 novembre 2011, la fête de l'Aïd- el- kébir encore appelée Tabaski. A la place de la Nation et sur le terrain de l'Université de Ouagadougou, de nombreux fidèles ont prié pour la paix et la solidarité.
Spatial Coverage
Ouagadougou
Rights
In Copyright - Educational Use Permitted
Language
Français
Contributor
Frédérick Madore
content
La communauté musulmane du Burkina Faso a célébré, le dimanche 6 novembre 2011, la fête de l'Aïd- el- kébir encore appelée Tabaski. A la place de la Nation et sur le terrain de l'Université de Ouagadougou, de nombreux fidèles ont prié pour la paix et la solidarité.

L'Aïd-el-kébir, célébrée soixante-dix jours après la fête du ramadan, constitue la plus grande fête islamique. Elle se caractérise par l'immolation d'un bélier en guise de soumission à Allah. Ainsi, les fidèles musulmans perpétuent l'acte d'Abraham qui peut s'étendre sur trois jours.

Le plus important, de l'avis du vice-président de la communauté musulmane, Adama Sakandé, ce n'est pas l'immolation du mouton, mais plutôt l'expression de la foi et de la crainte de Dieu. C'est le grand imam de Ouagadougou, El hadj Aboubacar Sana qui a officié la prière à la place de la Nation en ce jour saint de dimanche 6 novembre 2011.

Quelques minutes plus tôt, le Moogho Naaba annoncait son arrivée par des coups de canon. Selon Adama Sakandé, cette prière a lieu plus tôt que celle du ramadan en raison du jeûne que l'on doit observer avant l'accomplissement de ce devoir.

C'est donc autour de 9h00 que les musulmans ont pu s'acquitter des deux rakats. Son excellence Monseigneur Philippe Ouédraogo, archevêque de Ouagadougou est également venu témoigner sa solidarité à l'endroit de la communauté musulmane.

« Notre présence est un signe et une volonté de dialogue interreligieux car nous oeuvrons tous pour un monde de paix ; les musulmans et les chrétiens sont confrontés aux mêmes défis et les religions peuvent constituer une chance pour notre société et pour le monde entier », a-t-il déclaré.

L'archevêque a, par la suite, invité tous les fidèles chrétiens à toujours pratiquer le dialogue. Et le vice-président de la communauté musulmane de souhaiter que ce dialogue puisse être perpétué car dit-il, « c'est dans l'échange que l'on peut se comprendre ».

Dans son sermon, le grand imam de Ouagadougou a formulé des voeux de paix et de stabilité pour le Burkina Faso. Pour finir, il a demandé à l'ensemble des musulmans d'avoir une pensée pieuse pour l'ancien président de la communauté musulmane, Oumarou Kanazoé, décédé le 19 octobre dernier. Il a enfin procédé à l'immolation du bélier.

Autre site, mêmes prières

Tout comme à la place de la Nation, le terrain Dabo Boukary dans l'enceinte de l'Université de Ouagadougou, a réuni des milliers de musulmans, pour la prière de l'Aïd-el-Kébir.

Pour l'imam de l'Association des élèves et étudiants musulmans du Burkina (AEEMB), Tiégo Tiemtoré, qui a dirigé la prière, cette célébration est un grand moment de souvenir et de reconnaissance à Allah.

Il couronne la pratique du cinquième pilier de l'islam qu'est le pèlerinage aux lieux saints et rappelle le souvenir d'Abraham. Après la prière, l'imam a procédé à la lecture de son sermon. « L'Aïd-el-Kebir est une fête à vivre en groupe, car c'est le moment de partage. On y partage la prière, le repas, les sourires et les cadeaux.

C'est le moment de chasser l'égoïsme, de rappeler à toutes et à tous, que nous sommes une communauté d'amour, de rencontre et de solidarité », a affirmé l'imam Tiégo Tiemtoré. Il a aussi parlé du Hadj dont l'organisation connaît de multiples problèmes.

Au cours de son sermon, un hommage fut également rendu au président de la communauté musulmane, El hadj Oumarou Kanazoé rappelé à Dieu dans la nuit du 18 au 19 octobre 2011.

Au regard des indications de la saison agricole qui ne rassurent pas les Burkinabè, il a suggéré que le gouvernement mette à la disposition des ménages les plus démunis, des vivres de façon gratuite et renforce le dispositif national de sécurité alimentaire.

L'acte symbolique de cette commémoration a été l'immolation du bélier, en souvenir d'Abraham « l'ami de Dieu » dont la foi et la soumission à Allah l'avaient conduit à accepter de sacrifier son unique fils Ismael.
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