Mise en place du Sénat : la communauté musulmane donne son aval

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Title
Mise en place du Sénat : la communauté musulmane donne son aval
Creator
Nestor Baki
Publisher
Sidwaya
Date
14 September 2013
Abstract
Dans le cadre des concertations qu'il a entamé avec les communautés religieuses sur le Sénat, le président du Faso, Blaise Compaoré, a reçue en audience, le samedi 14 septembre 2013 à Ouagadougou, le présidium de la Fédération des associations islamiques du Burkina (FAIB). Au terme de l'entrevue, la communauté musulmane a donné son accord pour la mise en place d'une deuxième chambre.
Spatial Coverage
Ouagadougou
Rights
In Copyright - Educational Use Permitted
Language
Français
Source
Archives Sidwaya
Contributor
Frédérick Madore
content
Dans le cadre des concertations qu'il a entamé avec les communautés religieuses sur le Sénat, le président du Faso, Blaise Compaoré, a reçue en audience, le samedi 14 septembre 2013 à Ouagadougou, le présidium de la Fédération des associations islamiques du Burkina (FAIB). Au terme de l'entrevue, la communauté musulmane a donné son accord pour la mise en place d'une deuxième chambre.

La Fédération des associations islamiques du Burkina (FAIB) est pour la mise en place du Sénat. C'est l'information qui est ressortie du tête-à-tête entre le chef de l'Etat, Blaise Compaoré, et le présidium de la Fédération des associations islamiques du Burkina (FAIB) ce samedi 14 septembre 2013 au palais de Kosyam à Ouagadougou. A sa sortie d'audience, le secrétaire général de la FAIB, El Hadj Souleymane Compaoré, a déclaré que la situation nationale particulièrement la question du Sénat a été passée en revue. De la position des musulmans sur la mise en place d'une deuxième chambre, il a été sans équivoque. « La position des musulmans est connue depuis 2011 parce que nous sommes partis au consensus qui créait le Sénat depuis cette date. Maintenant que le président Compaoré a remis le dossier sur la table, les musulmans ont comme les autres donné des contributions pour améliorer l'ouvrage pour qu'il satisfasse la majorité des Burkinabè », a-t-il expliqué. Et d'ajouter que la communauté musulmane trouve son intérêt dans cette deuxième chambre. En outre, El Hadj Compaoré a soutenu que le débat autour du Sénat est d'ordre politique. « La Fédération des associations islamiques du Burkina n'est pas une organisation politique. Nous n'avons pas vocation à prendre et à partager le pouvoir. Nous ne souhaitons même pas être un contre-pouvoir », a-t-il affirmé. A l'entendre, ce que les musulmans disent à travers le présidium de la FAIB, est que « le débat politique doit rester sain, sans violence et que les gens exercent leur liberté en ayant en tête l'intérêt général de la nation ». En cela, il a fait savoir qu'il ne faut pas attirer les la communauté musulmane dans le combat politicien. A ceux qui disent que le Sénat est budgétivore, il a répondu : « on a mis 45 milliards en moins de six mois pour organiser les élections et personne n'a rien dit ». Pour cette raison, il a estimé que trois milliards en une année pour l'enracinement des institutions « est un prix qui ne fait pas peur ». Et à ceux qui pensent que siéger au Sénat c'est faire de la politique, le SG de la FAIB a laissé entendre que les musulmans sont des citoyens comme tout autre et qu'ils peuvent le faire. « Ce n'est pas interdit à un religieux de faire la politique. Aussi, ils participent de tout temps à apaiser le climat social lors des tensions. Lorsque vous sortez des solutions qui sont acceptées et que le climat s'apaise, vous êtes de fins politiciens. Ce que nous n'allons pas faire c'est la politique politicienne. Nous n'allons pas être des combattants alignés derrière des groupes pour des intérêts partisans », a-t-il évoqué. A un journaliste qui a souligné que les musulmans ont reçu 5OO millions de F CFA pour accepter le Sénat, il a été clair. « Ce n'est pas un secret. C'est une information publique qui est sortie du conseil des ministres pour dire que l'Etat a contribué à stabiliser le prix du Hadj cette année. En juin 2011 quand on était pour le Sénat on n'avait pas reçue 5OO millions », a-t-il justifié. Par ailleurs, il a exprimé sa gratitude à l'endroit des pouvoirs publics pour ce qui a été fait pour la communauté musulmane qui représente 60% de la population burkinabè.

Nestor BAKI
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