Hadj 98 en terre sainte de l'islam (suite et fin) : les déboires de B.O.

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Title
Hadj 98 en terre sainte de l'islam (suite et fin) : les déboires de B.O.
Creator
Sita Tarbagdo
Publisher
Sidwaya
Date
29 April 1998
Abstract
Au terme de tous les rites qui consacrent désormais B.O. au titre d'EI Hadj, celui-ci devait regagner son pays, le Burkina Faso. Depuis La Mecque (Makka) où il résidait pour son pèlerinage, assurance lui a été donnée qu'un avion d'Air Afrique “l'attendait" à l'aéroport international de Djédda pour le convoyer à Ouagadougou.
Subject
Hadj
Spatial Coverage
Ouagadougou
Rights
In Copyright - Educational Use Permitted
Language
Français
Contributor
Frédérick Madore
content
Au terme de tous les rites qui consacrent désormais B.O. au titre d'EI Hadj, celui-ci devait regagner son pays, le Burkina Faso. Depuis La Mecque (Makka) où il résidait pour son pèlerinage, assurance lui a été donnée qu'un avion d'Air Afrique “l'attendait" à l'aéroport international de Djédda pour le convoyer à Ouagadougou.

Ce retour au pays, B.O. en avait grandement besoin, lui qui a passé près d'un mois loin de sa famille, de ses réalités quotidiennes. Il attendait donc cette date de retour avec impatience. Et la date fut annoncée.

Mais une fois à l'aéroport, quelle ne fut pas sa surprise! L'avion d'Air Afrique n'était pas au rendez-vous. Du moins c'est ce qu'on lui a rapporté car lui, n'avait pas la possibilité d'aller aux sources des informations. D'autres sources avancent que l'avion était bel et bien là mais avait déjà embarqué à bord des pèlerins d'autres pays à la place des nôtres.

Vrai ou faux? Difficile de répondre. Une chose est certaine, B. O. a dû passer une semaine entière à l'aéroport de Djedda, attendant “l'oiseau volant", disons l'oiseau rare qui le ramènerait à Ouagadougou.

Mais peine perdue! A chaque fois il s'entendait répéter la même chanson: “l'avion est plein, il faut patienter pour attendre le prochain vol". Et de report en report, B. O. a bouclé une semaine à l'aéroport, avec d'autres pèlerins burkinabè qui étaient dans la même situation d'attente.

A l'aéroport, ce n'était pas pour B. O. la vie en rose. Lui qui avait tant dépensé pour les cadeaux (de retour de La Mecque, il est de coutume que El Hadj fasse des gestes à ses parents, amis et connaissances) ne disposait plus de moindre centime pour, ne serait-ce que se payer un sandwich par jour.

Or, la prise en charge d'Air Afrique tardait à venir. Il a fallu que certains “tempêtent' un peu pour qu'enfin les choses commencent à rentrer dans l'ordre. Las d'attendre son tour qui ne venait pas, B. O. commençait à se poser un certain nombre de questions: “Pourquoi ces faux rendez-vous d'Air Afrique? Quand regagnera-t-il enfin Ouagadougou?... ”.

Faute de réponses satisfaisantes, B. O. était révolté dans son for intérieur. Il aurait souhaité emprunter un autre vol. Mais c'était ignorer que pour le moment c'est Air Afrique qui règne. Dès lors, on imagine la grande joie qui animait B. O. quand enfin il embarqua dans l'avion qui le ramena à Ouagadougou en milieu de la semaine dernière.

Au pays, il a été accueilli par une vingtaine de personnes (parents, amis et voisins) qui l'ont escorté jusqu'à son village de résidence. Depuis, B. O. ne se pose plus de questions. L'essentiel est qu'il soit revenu en bonne santé.

Le cauchemar appartient désormais au passé, et B. O. qui reprend peu à peu sa vie quotidienne, savoure avec plaisir et dans la grâce de Dieu le Clément et le Miséricordieux sa nouvelle attribution: El Hadj.

Ainsi se termine “l'aventure" de B. O.

N.B: remerciements aux autorités saoudiennes et au ministère des Affaires étrangères du Burkina grâce à qui notre reporter a pu effectuer le hadj dans de très bonnes conditions. Dans l'espoir de pouvoir repartir à La Mecque, rendons grâce à Allah.

Inch Alla!

El Hadj Sita TARBAGDO
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Sidwaya