Solidarité avec les rapatriés de Tabou : la BID contribue avec des vivres et des produits sanitaires

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Title
Solidarité avec les rapatriés de Tabou : la BID contribue avec des vivres et des produits sanitaires
Publisher
Sidwaya
Date
15 May 2000
Abstract
La chaîne de solidarité avec les rapatriés de Tabou se poursuit. Jeudi dernier, c'était au tour de la Banque islamique de développement (BID) de voler au secours de nos frères expulsés de Tabou (Côte d'Ivoire). Le geste de la BID se concrétise suite à une requête du Burkina Faso, pays membre de la Banque a permis à une délégation de l'Institution d'aller constater de visu les conditions de vie des rapatriés de Tabou.
Spatial Coverage
Bobo-Dioulasso
Gaoua
Ouagadougou
Rights
In Copyright - Educational Use Permitted
Language
Français
Contributor
Frédérick Madore
content
La chaîne de solidarité avec les rapatriés de Tabou se poursuit. Jeudi dernier, c'était au tour de la Banque islamique de développement (BID) de voler au secours de nos frères expulsés de Tabou (Côte d'Ivoire). Le geste de la BID se concrétise suite à une requête du Burkina Faso, pays membre de la Banque a permis à une délégation de l'Institution d'aller constater de visu les conditions de vie des rapatriés de Tabou.

A Gaoua puis à Bobo-Dioulasso, la délégation de la BID, qui était conduite par le représentant régional de la Banque à Dakar a assisté à la remise d'un important lot de vivres et de médicaments aux rapatriés de Tabou. D'une valeur estimée à plus de 68 millions de nos francs, le don de la BID se compose de 70 cartons de poissons, 300 cartons de sardines, 100 sacs de sucre de 50 kg chacun, 800 boîtes de lait Nativa I et II, 1800 sachets de farine, 200 biberons et des médicaments essentiels génériques et des spécialités d'un coût d'environ 23, millions de F CFA. Une aide qui permettra aux rapatriés de ces deux provinces (Poni et Houet) les plus touchées par ce retour de Burkinabè de la région de Tabou de mieux voir venir la saison des pluies. 80 % des rapatriés sont localisés dans la province du Poni, 10 % dans la province du Houet et les 10 autres % sur le reste du pays.

Pour le haut-commissaire du Poni, Ernest Bationo, «le geste de la BID traduit l'excellence des relations qui lient cette institution au Burkina ainsi que le sens élevé de la solidarité entre frères d'horizons divers. Et, le fait que la Banque ait dépêché une délégation à la rencontre des rapatriés rend encore la manifestation de la solidarité plus touchante... »

Aussi Ernest Bationo a-t-il insisté sur la destination finale de cette aide. «Ces vivres et ces médicaments sont destinés à votre consommation personnelle» a dit Ernest Bationo à un groupe de rapatriés de la province du Poni indiquant qu'ils «ne doivent pas être vendus ou échangés».

Des informations récentes avaient fait état de vente de vivres destinés aux rapatriés sur les marchés de la région sans qu'on ne sache l'ampleur du phénomène. Le secrétaire permanent du Comité national de secours d'urgence qui supervise la distribution se veut rassurant. Jiamano Lompo cite même un diplomate en disant que dans l'ensemble l'aide a été bien ventilée sur le terrain. En attendant, de part et d'autre on a été très sensible au geste de la BID même si à Gaoua la situation est un peu différente de Bobo-Dioulasso. En effet, si dans le chef-lieu de la province du Poni, les enfants souffrent de carences nutritionnelles, les adultes disposeraient encore de vivres donnés par le PAM contrairement à ceux de Bobo-Dioulasso. «Trois jours avant l'arrivée de ce don de la BID, une délégation des rapatriés était venue me dire qu'ils étaient à court de vivres» rapporte la directrice régionale de l'Action sociale de Bobo-Dioulasso. Une directrice qui pouvait heureusement disposer de vivres et de médicaments en attendant une éventuelle contribution d'autres donateurs. Encore plus heureuses, ces mères d'enfants qui pourront sauver leurs progénitures avec les produits carnés et infantiles même si cette volonté de la BID a failli mal terminer pour sa délégation. En effet, alors que le convoi gagnait tranquillement la capitale de Sya pour la remise officielle du don, le véhicule du chef de délégation (une Pajero toute neuve) allait faire un tonneau spectaculaire à 65 km de Bobo-Dioulasso. Bilan: deux fracturés dont le représentant de la direction générale de la coopération à cette mission et un cadre du SP/CONASUR. Le chef de délégation s'en est tiré avec une légère contusion à l'épaule tandis que le chauffeur présentait quelques égratignures. Quant au véhicule, il est hors d'usage. Les premières constatations faites par la gendarmerie laissent croire que c'est la crevaison d'une roue avant du véhicule qui serait à l'origine du drame. Fort heureusement, les secours se sont organisés rapidement et les blessés (ainsi que les officiels) qui ont été ramenés à Ouagadougou par avion sont hors de danger. Il faut aussi saluer la promptitude avec laquelle le ministère a géré l'affaire. Nayabtigungu Congo Kaboré lui-même est resté en contact téléphonique avec Bobo-Dioulasso jusqu'à jeudi minuit. Ce qui a permis sans doute au reste de la mission de se dérouler sans ambages.

Victorien A. SAWADOGO
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