Mise au point : Souleymane Compaoré donne des précisions sur ses propos dans le cadre du CCRP

Item

Resource class
Text
Title
Mise au point : Souleymane Compaoré donne des précisions sur ses propos dans le cadre du CCRP
Publisher
Sidwaya
Date
14 July 2011
Abstract
Le texte ci-dessous est une mise au point de Souleymane Compaoré secrétaire général de la Fédération des associations islamiques du Burkina. Il donne des précisions sur ses propos parus dans le Sidwaya n° 6965 du jeudi 14 juillet 2011 dans le cadre du CCRP.
Rights
In Copyright - Educational Use Permitted
Language
Français
Contributor
Frédérick Madore
content
Le texte ci-dessous est une mise au point de Souleymane Compaoré secrétaire général de la Fédération des associations islamiques du Burkina. Il donne des précisions sur ses propos parus dans le Sidwaya n° 6965 du jeudi 14 juillet 2011 dans le cadre du CCRP.

Monsieur le Directeur Général,

J'ai l'honneur de vous demander de bien vouloir faire publier dans une prochaine édition du quotidien national Sidwaya, la présente qui précise et restitue le contexte des propos qui me sont attribués sous forme de synthèse en page 18 du Sidwaya n°6965 du jeudi 14 juillet 2011.

Comme beaucoup de participants aux travaux du Conseil Consultatif sur les Réformes Politiques (C.C.R.P.), j'ai eu l'honneur d'être interviewé par les Editions Sidwaya, en ma qualité de Secrétaire Général de la Fédération des Associations Islamiques du Burkina (F.A.I.B.).

Malheureusement, et je le regrette, la synthèse de mes propos, telle que publiée, peut laisser croire que la Fédération proclame l'existence au niveau de l'Etat d'une politique délibérée de favoritisme au détriment des musulmans. Il n'en est absolument rien et cela nous commande de livrer à l'opinion, les précisions qui suivent.

Le fait est que, ayant répondu au reporter que la contribution écrite des musulmans aux travaux du C.C.R.P était centrée sur la laïcité en raison de nombreuses atteintes constatées à ce principe, il m'a amené naturellement à préciser les auteurs de telles atteintes et à illustrer celles-ci.

C'est ainsi que j'ai indiqué que les auteurs étaient divers : individus, responsables au niveau de l'Etat ou non, institutions et structures diverses ; et, prenant simplement le dernier exemple en date, j'ai fait remarquer que la représentation au sein du C.C.R.P, basée sur des quotas, illustrait en ce qui concerne les confessions religieuses, certains des déséquilibres que nous dénonçons.

J'ai alors comparé devant mon confrère, comme du reste notre délégation l'a fait officiellement en séance plénière du C.C.R.P, les représentations respectives des musulmans et des chrétiens ; cela pour faire remarquer que les musulmans, 60,5 % de la population selon les chiffres officiels (et non 65 % comme écrit dans l'article) étaient représentés par trois (3) délégués alors que les chrétiens (catholiques et protestants réunis), moins de 24 % de la population toujours selon les données officielles, avaient six (6) représentants au C.C.R.P.

Comme chacun a pu le constater à la conclusion des travaux, le dossier des atteintes à la laïcité a reçu une écoute très attentive de la part des membres du C.C.R.P.

A preuve, tout en soulignant à juste titre que le principe de la laïcité n'était pas remis en cause au Burkina, les Conseillers ont néanmoins recommandé la tenue d'un débat national sur cette question ; ils ont en outre indiqué d'inscrire explicitement une mission d'observation permanente de la laïcité au nombre des attributions de l'Observatoire National de Prévention et de Gestion des Conflits, bras technique du Conseil National des Sages dont ils ont préconisé la création.

Avec mes vifs remerciements pour la publication de la présente, je vous prie d'agréer, Monsieur le Directeur Général et cher confrère, l'expression de ma parfaite considération.

El Hadj Souleymane COMPAORE

Chevalier de l'Ordre National

Secrétaire Général de la Fédération des Associations Islamiques du Burkina (F.A.I.B.)
Item sets
Sidwaya