Spécial Tabaski : les musulmans réconciliés à Boromo

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Title
Spécial Tabaski : les musulmans réconciliés à Boromo
Publisher
Sidwaya
Date
30 January 2004
Abstract
Les musulmans de la commune de Boromo autrefois divisés vont comme pour la fête du Ramadan prier en rangs serrés pour la deuxième fois consécutive l'Aïd-el-kébir.
Spatial Coverage
Boromo
Rights
In Copyright - Educational Use Permitted
Language
Français
Contributor
Frédérick Madore
content
Les musulmans de la commune de Boromo autrefois divisés vont comme pour la fête du Ramadan prier en rangs serrés pour la deuxième fois consécutive l'Aïd-el-kébir.

Il a fallu l'intervention des premiers responsables administratifs de la province pour que les fidèles musulmans se retrouvent depuis l'année dernière "sous la même ombre" pour adorer Allah. Des musulmans divisés dans le choix des responsables de la communauté, surtout le poste du grand imam de la ville qui échoit actuellement à El hadj Dramane Dao. L'un des grands acteurs de la réconciliation est le chef coutumier de Boromo, sa Majesté le Naaba "Sougri" (le tolérant) qui n'a pas manqué d'appeler les musulmans à la tolérance, au pardon. Le chef a également souhaité que la paix règne au sein de la communauté. Dans sa cour 6 moutons attachés qui ne passeront certainement pas le jour de la Tabaski.

"Tous les musulmans qui ont la possibilité doivent sacrifier un mouton à l'occasion de la Tabaski. Dans l'ancien temps on pouvait tuer un chameau ou un boeuf mais le mouton est plus recommandé", explique le chef coutumier, le Coran à la main. Pour le grand maître coranique de Boromo, El Hadj Seydou Guira, la Tabaski est fêtée en souvenir de l'antique geste de soumission du père du monothéisme, Abraham décidé à sacrifier son fils unique comme il l'avait promis.

Abraham dit à son fils Ismaël : "Mon fils, je me vois en songe en train de t'égorger; vois ce qu'il y a lieu de faire". Et le fils de répondre. "Père, fais ce qu'on ordonne et tu me trouveras."

En ce moment, poursuit El Hadj Guira le fils recommanda à son père de l'attacher, de lui couvrir le visage, de ne pas traîner dans le sacrifice pour qu'il ne gesticule pas afin que le sang se répande et diminue sa bénédiction... Au moment de passer à l'acte, Dieu remplaca son fils par un mouton. A 88 ans, El hadji Seydou Guira est allé à La Mecque alors qu'il avait 33 ans. Cette année, ce sont 4 personnes à Boromo qui sont allées sur les lieux saints de l'Islam.
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