Fédération des associations islamiques du Burkina Faso : l'Union enfin retrouvée!

Item

Resource class
Text
Title
Fédération des associations islamiques du Burkina Faso : l'Union enfin retrouvée!
Creator
Enok Kindo
Publisher
Sidwaya
Date
20 December 2005
Abstract
Longtemps attendu, le congrès constitutif de la Fédération des associations islamiques du Burkina Faso s'est tenu du 16 au 18 décembre 2005 à Ouagadougou. La structure consensuelle qui a vu le jour est la concrétisation d'un projet initié depuis 2000. El Hadj Oumarou Kanazoé a été désigné président du présidium de la Fédération. «Cramponnez-vous tous ensemble à la corde de Dieu et ne soyez pas divisés», Coran, chapitre 3, verset 103.
Spatial Coverage
Ouagadougou
Rights
In Copyright - Educational Use Permitted
Language
Français
Contributor
Frédérick Madore
content
Longtemps attendu, le congrès constitutif de la Fédération des associations islamiques du Burkina Faso s'est tenu du 16 au 18 décembre 2005 à Ouagadougou. La structure consensuelle qui a vu le jour est la concrétisation d'un projet initié depuis 2000. El Hadj Oumarou Kanazoé a été désigné président du présidium de la Fédération. «Cramponnez-vous tous ensemble à la corde de Dieu et ne soyez pas divisés», Coran, chapitre 3, verset 103.

Le ministre de l'Administration territoriale et de la Décentralisation se réjouit de la naissance de la F.A.I.B.

Cette prescription coranique, les frères et soeurs en islam du Burkina Faso l'ont bien comprise. Ils viennent de mettre en place une structure dénommée Fédération des associations islamiques du Burkina Faso (F.A.I.B) pour, dorénavant agir dans la cohésion, l'union et la concertation. Le projet mijoté depuis cinq ans par six (6) associations, à savoir la Communauté musulmane du Burkina Faso (CMBF), la Tidjania, le Mouvement Sunnite, le Ittihad Islami, le Cercle d'étude, de recherche et de formation islamiques (CERFI) et l'Association des élèves et étudiants musulmans au Burkina Faso (AEEMB) a été soumis à l'appréciation des délégués de 119 associations sur les 148 enregistrées. A la cérémonie d'ouverture du congrès placé sous le thème : «Cohésion des musulmans pour le rayonnement de l'islam et le progrès de la nation», les présidents du comité d'organisation, l'Imam Adama Sakandé et celui de la Communauté musulmane du Burkina Faso, El Hadj Oumarou Kanazoé, tout en rendant grâce à Allah ont, tour à tour, exprimé leur souhait de voir naître enfin la fédération.

Les quatre membres du présidium : de gauche à droite,

El Hadj Boubacar Ouédraogo, El Hadj Oumarou Kanazoé, Cheick Aboubacar Maïga II, Docteur Aboubacar Doukouréi.

Car, comme l'a indiqué le ministre de l'Administration territoriale et de la Décentralisation, premier responsable des cultes au Burkina, Moumouni Fabré, «dans le subconscient collectif, la communauté musulmane jouit de solides et négatives réputations tournant autour de clichés et de stéréotypes (...) tels que les commérages de basse échelle, la diatribe et l'invective, le confusionnisme etc».

Le congrès marque, selon Moumouni Fabré, le point d'arrêt de toutes ces dérives et sonne le glas des partisans de la division et de la calomnie. Comme les autres intervenants, il a rendu un hommage mérité aux anciens qui ne sont plus de cette vie et qui ont bâti le socle de l'islam au Burkina Faso. «La création de la Fédération est avant tout leur victoire, car elle matérialise la vision qu'ils avaient de l'islam», a-t-il souligné.

Les ambitions de la Fédération

Tous unis pour le rayonnement de l'islam au Burkina Faso et le progrès de la nation.

La F.A.I.B, au-delà de la conduite de l'unité d'action et de pensée, constitue, selon le ministre Fabré, une structure interlocutrice plus crédible de l'administration et des pouvoirs publics.

Cadre de cohésion au sein de la communauté des musulmans du Burkina Faso, la F.A.I.B se fixe pour objectif, d'oeuvrer à une meilleure implantation de l'islam au Burkina Faso, à la promotion d'une plus grande solidarité et à la réalisation de programmes et projets consensuels visant à contribuer à résoudre les problèmes économiques et sociaux des plus défavorisés ainsi qu'au développement national.

Grande mobilisation des femmes musulmanes.

Aussi, elle ambitionne de renforcer la contribution des musulmans à la promotion de la paix sociale et de la cohésion nationale par les enseignements de l'islam, une éducation civique des musulmans et le dialogue dans le respect mutuel avec les autres confessions religieuses. A terme des travaux, les congressistes ont adopté les textes fondateurs de la fédération et défini ses principales orientations. Par ailleurs, les participants ont mis en place les principaux organes de la fédération. Il s'agit d'un présidium composé de quatre membres, à savoir El Hadj Oumarou Kanazoé, président du présidium,et président de la CMBF El Hadj Boubacar Ouédraogo, président du Mouvement Sunnite, Cheick Aboubacar Maïga II, Guide spirituel de l'Association islamique de la Tidjania, Docteur Aboubacar Doukouré, Guide spirituel de Ittihad Islami. La Fédération dispose également d'un secrétariat général dont les postes seront confiés à des associations qui se chargeront de la pourvoir en éléments compétents. En outre, toutes les associations seront impliquées dans la désignation des 77 membres des onze (11) commissions techniques de la fédération. Un autre organe, notamment un collège des Ulémas ou maîtres des sciences islamiques dont les membres seront cooptés par le présidium a été constitué.

Deux éminentes personnalités nationales, en l'occurrence sa Majesté le Mogho Naaba Baongo et El Hadj Ibrahim Koanda, le grand imam de Ouagadougou ont été faites présidents d'honneur de la fédération. Tout en se réjouissant de la naissance et des nobles ambitions de la fédération, le ministre Moumouni Fabré a relevé la nécessité pour les responsables de ladite fédération d'éviter certaines situations, notamment la culture du leadership personnalisé ou encore l'utilisation de la fédération à des fins personnelles.
Item sets
Sidwaya