Dassasgho : vendredi sanglant à la mosquée sunnite

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Text
Title
Dassasgho : vendredi sanglant à la mosquée sunnite
Creator
Patrice
Date
24 April 1995
Abstract
Le vendredi, c'est connu, est un jour béni pour la Communauté musulmane dans son ensemble. Il n'est donc pas étonnant de voir une grande affluence des fidèles vers les mosquées pour la grande prière. Mais lorsque des fidèles en viennent à échanger des tirs à la carabine autour de ces lieux il y a de quoi s'interroger.
Spatial Coverage
Ouagadougou
Rights
In Copyright - Educational Use Permitted
Language
Français
Contributor
Frédérick Madore
Wikidata QID
Q114035630
content
Le vendredi, c'est connu, est un jour béni pour la Communauté musulmane dans son ensemble. Il n'est donc pas étonnant de voir une grande affluence des fidèles vers les mosquées pour la grande prière. Mais lorsque des fidèles en viennent à échanger des tirs à la carabine autour de ces lieux il y a de quoi s'interroger.

Ce fut le cas le vendredi 21 avril dernier, aux environs de 11 heures, à la mosquée sunnite de la Zone I du secteur 28 de Ouagadougou.

Comment en sont-ils arrivés à cette extrémité regrettable?

Selon des témoignages concordants, un homme aurait ouvert le feu sur l'assistance en faisant une victime sur le champ. Une autre qui succombera à l'hôpital. En outre, il y aurait eu plusieurs blessés à l'arme blanche. Pour comprendre la genèse des événements, il faut peut-être remonter à la crise de la grande Mosquée sunnite de Zangouetin (cf. notre édition n°3848 du jeudi 9 février 1995).

Si l'intervention des forces de l'ordre avait pu faire éviter le pire, cette crise aura néanmoins suscité des remous qui auront provoqué une scission. Ainsi, selon des témoins, le nombre des fidèles qui ne dépassait pas une poignée a grossi avec l'arrivée d'autres fidèles de la ville. La raison qui a conduit a cette déchirure serait une question de leadership entre les anciens et les nouveaux arrivants. Ces derniers ont voulu hisser un des leurs au poste d'Iman, ce qui évidemment n'était pas du goût des fidèles du quartier. Surtout lorsqu'on apprend dans les milieux proches des protagonistes que le financement avait été acquis pour la construction d'une nouvelle mosquée en lieu et place du hangar qui en tient lieu actuellement. Les travaux de bornage auraient même commencé. L'argent est-il la cause de cette tragédie?

Toujours est-il que les principaux meneurs sont actuellement entre les mains des forces de l'ordre.

Patrice