Le vrai visage de l'islam #16

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Title
Le vrai visage de l'islam #16
Date
5 June 2014
Abstract
Mensuel islamique d'information
issue
16
Rights
In Copyright - Educational Use Permitted
Language
Français
Contributor
Frédérick Madore
Wikidata QID
Q116294323
extracted text
Le vrai visage de l’islam
Si Dieu l’avait voulu il aurait fait de vous une seule communauté. S5v48
Mensuel d’information islamique - N° 016 du 05 juin au 05 juillet 2014
ACCIDENTS
DE CIRCULATION
AU BURKINA FASO

A qui la faute, Dieu
ou les hommes  ?P.2
PURIFICATION
DE LA FEMME

Prix : 300 F CFA

DE COULIBALY SAMSON A CHAMSOU-DINE

Un converti raconte
sa rencontre avec l’Islam

P.6

Les lochies
et leurs règles P.4
AGENCE DES
MUSULMANS D’AFRIQUE
OU DIRECT AID

Koumba Boly visite
les chantiers P.11

BOUM DES
ASSOCIATIONS
ISLAMIQUES

La nécessité
d’un leadership P.6

INTERNATIONAL ISLAMIC RELIEF
ORGANISATION A MENTAO

Des tonnes de vivres
pour les réfugiés maliens,
encore et toujours P.14-15 & 16

CLOTURE DU SEMINAIRE DE BITTOU

La cohésion
des musulmans au
centre des interventions
P.12

RAMADAN A NOS PORTES

Astuces pour
bien accueillir
ce mois béni P.8

COUPLE MUSULMAN : Comment maintenir la flamme d’amour ?

P.3

Editorial

Sommaire

ACCIDENTS DE CIRCULATION AU BURKINA FASO

A qui la faute, Dieu ou les hommes ?

DE COULIBALY SAMSON
A CHAMSOU-DINE

Un converti raconte sa rencontre
avec l’Islam
INTERNATIONAL ISLAMIC RELIEF ORGANISATION A MENTAO

Des tonnes de vivres pour les réfugiés
maliens, encore et toujours
CLOTURE DU SEMINAIRE DE BITTOU

La cohésion des musulmans au centre
des interventions
COUPLE MUSULMAN

Comment maintenir la flamme
d’amour ?
ACCIDENTS DE CIRCULATION AU BURKINA FASO

A qui la faute, Dieu ou les hommes  ?
PURIFICATION DE LA FEMME

Les lochies et leurs règles

AGENCE DES MUSULMANS D’AFRIQUE
OU DIRECT AID

Koumba Boly visite les chantiers

BOUM DES ASSOCIATIONSISLAMIQUES

La nécessité d’un leadership
RAMADAN A NOS PORTES

Astuces pour bien accueillir
ce mois béni

RECEPISSE
Arrêté : n°2613/P/12/CAO/TGI/PF
Siège social : Ouagadougou
Secteur 10 - 01 BP 2481 Ouaga 01
Portable : 76 93 60 93 / 79 91 05 66
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Rédacteur en chef :
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Equipe de rédaction :
Tiendrebéogo Ousmane
Ouédraogo Ahmad dit Karamssamba
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Nébié Zakaria
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Nana Moumouni
Montage :
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veuillez vous adresser à Rachid-production
à l’adresse suivant :
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Page 2

Les accidents sur nos artères sont récurrents. Chaque semaine, chaque mois contient son lot de décès
par suite d’accidents de circulation. 2011, 2012, 2014, récemment en la date du lundi 14 avril où des
vies ont également été arrachées à notre affection et à celle de leur famille sur la route de Lomé. A
chaque accident, le bilan est très lourd. Finalement comment venir à bout de ce phénomène ? La question qu’on se pose surtout, c’est de savoir à qui imputer finalement la responsabilité de ces accidents ?
A Dieu pour parler de façon vulgaire ou à l’homme ?

I

l fait partie de la foi du musulman que rien ne peut se
passer sans la volonté de Dieu. Tout ce qui se passe
sur terre, dans les mers ou dans les cieux, par le fait
de l’homme ou d’autres créatures ne se réalise que par la
volonté de Dieu d’une manière générale. Cela fait partie
de la croyance au destin. Faudra-t-il comprendre par action prédestinée, dans notre cas, une cruauté de l’Etre suprême envers sa créature ? Assurément non. Dieu est
Miséricorde et plein de compassion envers ses créatures.
Maintenant, il ressort que le monde est régi par une loi,
celle de la responsabilité. Celle de la volonté. Par son infinie bonté et sa sagesse infinie, Dieu sait le début et la
fin d’une action. A l’instar d’un accident mortel.
Avant le départ du car, Allah maîtrise le contour du
voyage et les conséquences qui lui seront liées. Ceci étant,
si nous fabriquons un véhicule sous l’inspiration divine,
nous codifions des règles pour la maintenance de cet
engin ainsi que pour la sécurité des usagers.

La responsabilité de l’homme
en matière de circulation
Voyons, si l’on foule au pied les règles que nous-mêmes
avons mises en place pour notre sécurité et les règles codifiées pour assurer la sécurité des usagers et que de ce
fait surviennent des accidents, à qui la faute ? Est-ce Dieu
ou nous ?
Quand on voit l’envie avec laquelle les gens foulent au
pied les règles élémentaires de la circulation routière, on
ne n’en revient pas. Tout le monde est pressé à telle enseigne que l’on ne respecte plus les consignes de la circulation. Les feux tricolores sont brûlés, les sens interdits

empruntés, les surcharges la conduite en état d’ébriété, la
vitesse et le mauvais état des routes et des engins viennent compléter le reste. C’est un désordre total que ce qui
se passe sur nos tronçons. Jusqu’à quand continueronsnous d’accuser le bon Dieu ? C’est comme si c’est Dieu
qui leur exigeait de faire de la vitesse, de ne pas respecter les feux tricolores et autres consignes ayant trait à la sécurité routière. Encore que pour le musulman le respect
de ces règles lui vaut des bénédictions pour avoir obéi à
l’autorité.
En bon musulman, on ne peut pas vouloir respecter les
commandements de l’Islam et au même moment fouler
au pied les règles qui régissent notre système sécuritaire
en matière de la circulation. Le civisme rime avec l’Islam.
Tant que des lois ne sont pas contre l’expression de notre
foi, il y a lieu d’être en conformité avec cette loi. C’est
même une obligation religieuse.
De ce fait, disons qu’entre le domaine divin portant sur
l’immuabilité du destin et celui de l’homme portant sur
sa volonté et sa responsabilité, il y a une nuance à faire :
« …Telles sont les normes établie par Dieu ; Quiconque
les transgresse se fait du tort à lui-même… » a dit Allah
dans la surate 65V1 pour mettre en garde ses créatures qui
enfreignent les règles.
C’est le lieu ici de mettre chacun face à ses responsabilités, les usagers, les autorités, les compagnies de transport… La foi n’exclut pas la prudence. Un bon musulman
est celui qui est prudent dans ses décisions et actions. Car
l’Islam combat le désordre et l’anarchie dans le domaine
du culte comme dans celui des relations extérieures 1

Pour vos critiques et suggestions
veuillez contacter

AROUNAN.G

RACHID-PRODUCtION
sous l’adresse :
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Cél. : 76 93 60 93 - 79 91 05 66
Le vrai visage de l’islam - N°016 du 05 juin au 05 juillet 2014

On peut se tromper
COUPLE MUSULMAN

Comment maintenir la flamme d’amour ?
La dernière fois, nous avions abordé la vie de couple portant sur le comportement de la musulmane envers son époux. Dans le souci d’équilibrer notre article afin d’apporter une harmonie dans le couple musulman, nous abordons ici l’état d’esprit et la conduite du chef de famille en Islam. Pour réussir une vie
de famille épanouie dans la foi, le musulman se doit de se respecter et de respecter son épouse. Pour ce
faire, le musulman doit comprendre que son épouse ne lui est pas inferieure encore moins celle qui doit
être vue comme son ennemi. En tant qu’une partie de lui, car étant créée avec sa côte gauche, l’homme
doit savoir qu’il doit y avoir une relation de complémentarité entre lui et sa moitié.

L

e premier élément à prendre en
compte, c’est de veiller à choisir
celle qu’on pense être à la hauteur de nos attentes. Le choix de l’époux
est l’un des éléments les plus importants
dans l’histoire d’un couple. Il faut être
avec la personne avec laquelle l’on est à
même de se sentir bien. Le prophète l’a
recommandé : « Celle qui quand tu la regardes, elle te plaît… ». Le verset Coranique le précise : « Nous avons créé de
vous vos épouses » pour renforcer l’idée
de partenariat dans la vie du couple.
L’écoute et la compréhension :
Le musulman en tant qu’époux doit être
en réalité celui qui privilégie l’écoute au
sein du couple, il doit appréhender à
chaque moment les situations avec beaucoup de recul et de vigilance. C’est
pourquoi il doit au préalable écouter son
épouse. Le chef de famille doit être toujours disposé à écouter son épouse et surtout s’astreindre à la comprendre.
Ecouter son épouse n’est pas de l’insubordination encore moins un signe de
faiblesse dans le foyer. La communication reste capitale pour la bonne marche
d’un couple et pour l’aider à s’épanouir
quelles que soient les secousses qu’il traverse. Malheureusement, le dialogue
n’est pas la chose la mieux partagée dans
certains couples musulmans.
Après l’écoute, l’attention. Il faut que
l’épouse sente que son époux lui est attentionné. Pour l’autre moitié du ciel,
l’attention venant de son époux vaut de
l’or. Le matériel, à savoir les espèces
sonnantes et trébuchantes, est essentiel

ne suffit pas pour réussir sa vie de couple. D’autres pensent encore que le chef
de famille ne doit pas se rabaisser pour
prendre l’avis de son épouse. La consulter pour ses affaires serait un signe de
faiblesse et d’aliénation. Ce sont là des
compréhensions erronées et éhontées qui
ne résistent à aucune analyse. En effet,
la vie à deux est faite de partage, de complémentarité, d’où ici le terme « couple ».
La place des compliments
Le musulman doit apprendre à complimenter sa femme afin de raviver l’amour
et de lui donner confiance. Dire à sa
femme : « je t’aime ; tu es bien habillée ; tu sens bon ; tu es de plus en plus
belle… » n’est pas un crime si ce n’est le
fait que cela crée un climat propice pour
l’épanouissement du couple.
Savoir reconnaître les mérites
de son épouse
Un autre aspect très important, c’est la
reconnaissance des efforts de votre
épouse. Sa cuisine, l’entretien de la maison, les soins apportés aux enfants. « Le
meilleur d’entre vous, c’est celui qui est
meilleur envers son épouse, je suis le
meilleur de vous », a dit le Prophète
(SAW). L’épouse ne peut pas être parfaite à 100%. Si elle possède des défauts,
assurément elle aura des qualités. Le
chef de famille doit savoir prendre en
compte ses qualités et négliger ses défauts, sinon l’aider à ce qu’elle puisse
s’améliorer.

N’abusez pas sexuellement
de vos épouses
Les relations intimes sont la base et le
fondement d’une vie de couple. Cependant elles doivent se faire dans les règles
de l’art. Si dans la vie du musulman, les
astuces citées plus haut sont négligées, il
va de soi que leurs effets pervers réagissent dans la vie du couple. Le hadith du
prophète selon lequel toute femme qui se
refuse à son mari au lit est maudite par
les anges de Dieu doit être mis dans son
contexte. Ce propos prophétique exige à
la femme musulmane qui bénéficie d’un
bon traitement et qui reçoit ses droits
émanant de son mari de ne pas lui tourner le dos quand il a besoin d’elle. L’Islam combat l’adultère, il défend le fait
pour un couple d’avoir un comportement
qui peut l’y conduire. Ce hadith ne veut
pas absolument dire que l’avis de son
épouse est à négliger. Il peut arriver que
l’épouse soit indisposée parce qu’elle est
extrêmement épuisée, qu’elle soit malade ou qu’elle ait un malaise quelconque. De toute façon, les relations au
lit doivent se faire de gaieté de cœur sans
aucune pression. D’autres refusent catégoriquement de discuter afin de trouver
les voies et moyens pour réussir leur
sexualité. Ils trouvent que c’est un tabou.
Notre meilleur modèle, le Prophète Mohammed (SAW) traitait bien ses épouses
en matière de relation conjugale. Il fut
rapporté que le prophète lavait des fois
les dessous de ses épouses. Il arrivait
aussi que le messager de Dieu prenne
une douche avec son épouse Aicha
(qu’Allah l’agrée). Combien de musul-

mans perpétuent ces pratiques ?
La vie sexuelle, comme tout domaine
d’ailleurs, a ses secrets qu’il faut apprendre. L’Islam nous a légué tout une
batterie de mesure afin que les musulmans réussissent leur vie de couple. Il
nous appartient de nous adresser aux
spécialistes du domaine pour en savoir
davantage. Le célèbre livre de l’Imam Ismaël Tiendrebeogo intitulé « La sexualité du couple » est très instructif en la
matière.
Le musulman doit comprendre que la
beauté de son épouse s’entretient.
C’est un aspect que beaucoup des nôtres
négligents. En tant qu’époux, on oublie
cet aspect mais seulement après plusieurs enfantements, les dames ne sont
plus belles à voir. Ce qui pousse d’autres
hommes à la polygamie.
Soyez de véritables époux
et protecteurs de vos épouses !
La polygamie est une pratique permise
mais assortie de conditions, tenant à une
aisance sur le plan matériel et à une
équité entre les épouses. Mises à part ces
deux conditions, la vie familiale peut
être transformée en un véritable calvaire.
L’iniquîté entraine la frustration. Il n’est
pas rare de constater dans certains couples des comportements qui frisent le ridicule. Comme le fait de proférer des
injures à l’endroit de sa moitié ou de
la tourner en raillerie devant des étrangers ou devant ses enfants. Il arrive malheureusement de voir que dans les
familles l’on en vient souvent aux mains.
Cela est déplorable et aux antipodes de
l’enseignement de l’Islam et du comportement de notre prophète. Le chef de famille se doit de maîtriser sa colère et de
trouver une parade à chaque fois qu’il
sent le climat devenu délétère. Le chef
de famille doit être suffisamment sage
pour faire la part des choses lorsqu’il reçoit tel ou tel conseil de ses amis. Les appliquer sans tenir compte de son contexte
particulier peut précipiter le couple dans
un abîme profond. Puisse Allah nous en
éloigner ! Amîn 1
AROUNAN.G

De la bonne nouvelle !
Par la grâce d’Allah, désormais, vous pouvez consulter votre mensuel d’information
Islamique¨ le vrai visage de l’Islam¨ sur votre site favori :
WWW.BISSMILLAHI-BF.ORG/
Ensemble pour un Islam décomplexé au Burkina Faso

Le vrai visage de l’islam - N°016 du 05 juin au 05 juillet 2014

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La Musulmane

PURIFICATION DE LA FEMME

Les lochies et leurs règles
Les lochies sont un sang qui s’écoule de l’utérus a cause d’un accouchement, soit au cours de cet accouchement, soit avant soit après, avec abondance. Les jurisconsultes ont divergé sur le fait de savoir si ce
sang a une limite dans son minimum ou son maximum. Ibn taymiyya a dit a ce sujet : «Les lochies n’ont
pas de limite dans leur minimum ou leur maximum. S’il arrive qu’une femme voie le sang s’écouler plus de
quarante, soixante ou soixante-dix jours, puis s’arrêter, ce sera du sang de lochies, mais s’il se poursuit, ce
sera le sang d’une maladie. Des lors, la période de quarante jours est celle qui est admise généralement par
la tradition.»

D

e ce qui précède, si l’écoulement
du sang d’une femme dépasse la
durée de quarante jours et
qu’elle a un cycle menstruel qui intervient avec son interruption ou qu’apparaissent les signes de la proximité de son
interruption, elle attend jusqu’a ce qu’il
cesse, sinon elle se lave au terme des quarante jours, car c’est la période admise
généralement, sauf si cela coïncide avec
le moment de son cycle menstruel ; auquel cas, elle se considère en période de
menstrues jusqu’a se termine la période
des menstrues. Si le sang cesse après
cela, il convient de considérer cela
comme son cycle menstruel auquel elle
doit se référer à l’ avenir ; mais s’il se
poursuit, elle doit se considérer comme
atteinte de métrorragie et astreinte aux règles de la métrorragie précédente ; et si
elle se purifie avec l’interruption du sang,
elle se considère comme purifiée même
si c’est avant les quarante jours, et elle se
lave, prie, jeune et a des rapports charnels
avec son époux, sauf si l’interruption est
inferieure a un jour; auquel cas, elle n’a
aucune règle juridique. En outre, on ne
peut attester de l’existence des lochies
que lorsque la femme met au monde ce
qui a l’apparence d’une créature humaine.
n effet, si elle met au monde un
petit fœtus qui n’a pas l’apparence
d’une créature humaine, son sang
ne peut être considéré comme du sang de
lochies mais celui d’un vaisseau sanguin
et, partant la règle laquelle elle sera soumise sera celle de la métrorragie.
La durée minimale qui permet d’attester
l’existence d’un fœtus est de quatre vingt
jours à partir du début de la grossesse et
la durée maximale est de quatre vingt dix
jours.
Ibn Taymiyya a dit : «Lorsqu’ elle voit du
sang en abondance avant cette durée,
elle ne lui accorde pas d’importance,
mais si elle le voit après cette durée, elle
doit cesser de prier et de jeûner, en suite
si elle trouve, après l’accouchement, que
la chose est contraire a ce qui est apparent, elle rattrape ce qu’elle n’a pas fait,

E

Page 4

et si den ne se confirme, elle continue à se
soumettre a la règle apparente sans rattraper quoi que ce soit. »
Les implications des lochies
La première: la période de viduité qui
est prise en considération en vertu du divorce et non des lochies, dans la mesure
où le divorce a lieu avant l’accouchement, la période de viduite prend fin avec
cet accouchement et non avec les lochies
bien que le divorce après l’accouchement
implique le retour du cycle menstruel.
La deuxième : on doit déduire de la
durée de la période par lequel un époux
fait le serment de ne plus avoir de rapports charnels avec son 6pouse définitivement ou pendant une période
momentanée dépassant les quatre mois,
la durée du cycle menstruel et non celle
des lochies. II y a lieu de préciser que
lorsqu’un époux fait un tel serment et que
son épouse lui demande d’honorer ses
devoirs conjugaux, celui-ci doit s’astreindre a une durée de quatre mois à
partir de son serment à l’issue de laquelle
il doit soit reprendre ses relations conjugales ou se séparer de son épouse à la demande de cette dernière. Au cours de
cette période, si la femme est atteinte de
lochies, ces dernières ne seront pas comprises dans cette durée et celle-ci sera
ajoutée à la période des quatre mois en
fonction de leur durée. Ce ne sera pas le

cas, cependant, pour le cycle menstruel
qui sera déduit de cette durée.
La troisième : La puberté de la femme
est déterminée par la survenance du cycle
menstruel et non par les lochies, car la
femme ne peut tomber enceinte sans
pertes de sang ; par conséquent, la puberté s’obtient par la perte de sang préalable à la grossesse.
La quatrième : Lorsque le sang des
menstrues cesse puis revient régulièrement il doit être considéré comme étant
une menstruation avec certitude, comme
par exemple lorsque le cycle menstruel
d’une femme est de huit jours et qu’elle
voit le sang menstruel quatre jours puis
ce sang cesse durant deux jours avant de
reprendre le septième et huitième jour ce
sang est considéré comme faisant partie
de ses menstrues avec certitude et doit
être soumis aux règles de la menstruation. Par contre, lorsque le sang des lochies cesse avant quarante jours puis
reprend durant cette période, un doute
subsiste là-dessus et, par conséquent, il
est permis à la femme de prier et de jeûner le jeûne obligatoire en son temps,
mais il lui est interdit ce qui est interdit à
la femme en état de menstrues, sauf les
actes obligatoires que cette dernière est
tenue de rattraper. Telle est l’opinion la
plus connue chez les jurisconsultes hanbalites. II reste que l’opinion la plus juste
est que lorsque le sang reprend dans une
période où il peut être considéré comme

des lochies, il sera considéré comme tel,
sinon il sera considéré comme du sang
menstruel, sauf s’il persiste longtemps ;
auquel cas, il sera considéré comme relevant des lochies: « Si elle voit le sang
après deux ou trois jours, c’est-à-dire
après son interruption, ce sang sera
considéré comme des lochies.» Ibn Taymiyya a dit de son cote: « Aucun doute
ne doit subsister au sujet des sangs en
fonction des circonstances, mais le doute
est une chose relative au sujet de laquelle
les gens divergent en fonction de leurs
connaissances et de leur entendement.
Or, le Coran et la Sunna sont clairs à
tous points de vue, puisque Allah n’a imposé à personne de jeûner deux fois ou
de faire des circumambulations deux fois,
sauf s’il y a une lacune dans le premier
jeûne ou la première circumambulation
qu’on ne peut compenser qu’avec un rattrapage. Par contre, ce que l’homme a
les capacités d’accomplir comme actes
d’obligation, en fonction de ses possibilités, sa conscience est libre par rapport
à cela, comme a dit le Très Haut : (Allah
n’impose de à l’homme une chose qui
soit au-dessus de ses moyens.) (S2,
V286) Et de Sa parole: (Craignez donc
Allah autant que vous le pouvez.)
(S64, V16)
La cinquième : La différence entre les
menstrues et les lochies. En effet,
lorsqu’une femme est en état de menstrues, une fois qu’elle se est purifiée
avant la fin de son cycle, il est permis à
son époux d’avoir des relations charnelles avec elle, sans aucune appréhension, Par contre, en cas de lochies,
lorsque la femme se purifie avant les quarante jours, il est répréhensible pour son
époux d’ avoir des rapports charnels avec
elle, selon l’opinion la plus connue. Cependant, le plus juste est qu’il ne lui est
pas répréhensible d’avoir des rapports
charnels avec elle. C’est l’opinion de la
majorité des jurisconsultes 1
Source : « Fiqh Ous salat
de la femme »

Votre Mensuel d’information
islamique à ne pas manquer !
Le vrai visage de l’islam - N°016 du 05 juin au 05 juillet 2014

Société

LE JOUR DU JUGEMENT DERNIER

Un jour inéluctable

Elles sont nombreuses les personnes qui croient ou doutent de l’avènement d’un jour où Dieu lui-même
jugera ses créatures. C’est ce qui explique les crimes et autres formes de cruauté que les fils d’Adam perpètrent sur la terre. Quand on voit comment les Mosquées se remplissent de fidèles musulmans et que pendant ce temps des hommes, femmes et enfants croupissent dans une misère indescriptible, on se demande
parfois, où se trouve l’importance de la foi ? Le sang est versé injustement à chaque instant. Les infractions à la loi de Dieu sont les choses les mieux partagées. La religion de Dieu est instrumentalisée pour
servir à des fins inavouées. Les gens ont-ils oublié le Grand jour du jugement ? tout porte à croire à cela.

D

ans le lot, il y a un premier
groupe d’individus qui ne croit
pas à la résurrection et au jugement divin. Il y a aussi un groupe
composé d’individus qui doutent sur la
réalité du jugement dernier. La terre de
Dieu est corrompue par les maux qui la
minent. Les hommes fabriquent des
produits de consommation nuisibles à
leur propre santé et cela se fait sous la
bannière de la richesse. Des armes sont
fabriquées et vendues à des pays pauvres pour qu’ils s’entretuent au profit
de multinationales. Les nations les plus
fortes sont celles qui plient les plus faibles à la subordination économique et
politique et cela au péril d’innocentes
personnes. Les guerres sont des occa-

sions pour ces mêmes pays de pouvoir
vendre des armes afin de se remplir les
caisses. Pendant ces périodes de guerre,
des femmes sont victimes d’abus
sexuels. Des enfants deviennent orphelins.
D’une autre manière, la promotion de
la morale dans les familles, les services, dans la vie sociale et politique
tend à disparaître. Ce sont de nouveaux
systèmes qui régentent la vie actuelle
sous la protection des grandes instances
internationales comme, entre autres :
l’homosexualité, la prostitution… Tout
le malheur que le monde actuel traverse
est le résultat de ce que les hommes ont
fait. L’être humain s’obstine à faire le
mal pour son propre ego. Le pire, c’est

ASSOCIATIONS DES MUEZZINS
SEYD BILAL DU BURKINA FASO

Don de vivres à une cinquantaine
de veuves
Les Muezzins du Burkina apportent leur contribution aux personnes vulnérables. Ils ont procédé à la distribution de dons le 04
mai 2014 à leur siège à Ouagadougou.

C

réée pour venir en aide à ses
membres et aux problèmes liés
à la société, l’Association des
musulmans Seyd Bilal du Burkina Faso
reste fidèle à ses objectifs. C’est dans
cette dynamique qu’elle a choisi la date
du 04 mai 2014 pour faire une remise
de vivres notamment du riz à une cinquantaine de veuves.
En rappel, l’association Seyd Bilal fait
allusion au tout premier muezzin qui a
occupé ce poste de muezzin à la Mosquée de Quba et plus tard à la Mosquée
du prophète (psl) à Médine. Pour ces
Muezzins c’est rendre hommage à ce
premier muezzin et travailler également pour faire la promotion de l’Islam. Dans ces propos, le président de
l’association, Mohammed Derra, nous

donne ses impressions sur leur geste :
« Nous nous réjouissons de savoir que
ces vivres soulageront, un tant soit peu,
la souffrance des destinataires. Nous
aurions bien voulu faire plus que cela,
mais nos moyens sont limités ». Après
la remise de vivres, le cap est mis sur le
reste des activités inscrites dans le programme annuel de l’association des
muezzins.
Il s’agit, entre autres, de la mise en
place des démembrements de la structure dans les autres villes du Burkina
Faso. Elle profite pour lancer un appel
à toutes les bonnes volontés de lui venir
en aide afin qu’elle puisse mener à bien
ses activités 1
NANA.M

que l’on aime jouir de ces acquis en
admirant du coin des regards d’autres
personnes croupir dans la misère.
Lorsque l’on observe, les Etats investissent plus dans l’armement que dans
la lutte contre les problèmes sociaux.
Dans une telle attitude, le recours à la
spiritualité reste une nécessité. Mais
comment ? Quand des hommes supposés être proches de Dieu sont cités par
les medias en tant que pédophiles et ho
mosexuels.
D’autres sont cités en tant que terroristes. C’est encore eux qui incitent les
gens à avoir une vie modeste tandis
qu’ils construisent des habitats cossus
et s’exhibent dans le luxe tout en clamant le mérite d’une vie rustique. su-

rate 61V2 : « O vous qui avez cru pourquoi dites-vous des choses que vous ne
faites ? ».
Tout ce constat rend vrai l’idée selon
laquelle les gens ne croient pas sincèrement au jugement de Dieu, ils ne
pensent pas une autre vie en dehors de
celle-là. Le jour du jugement dernier ne
relève pas de l’ordre de la légende ou
de mensonge. La réponse de Dieu à ce
sujet c’est que le jugement viendra sans
aucun doute. C’est Dieu lui seul qui
maîtrise l’heure concernant la fin définitive de toute existence. Ce qui est certain, c’est que le jugement nous
surprendra. De la même manière que
l’on ne peut pas s’empêcher de mourir,
c’est ainsi que l’on ne pourra s’empêcher de comparaître devant le Grand
tribunal. Tous les dossiers pendants
dans les tribunaux de ce monde vont
être jugés au grand jour devant le tribunal divin. Dieu rendra justice à toute
créature lésée dans ses droits. Et quiconque aura fait le bien fut-ce du poids
d’un atome, le verra. Et celui qui aura
fait le mal fut-ce du poids d’un atome
le verra également.
« Allah n’est-il pas le plus sage des
juges ?» 1
AROUNAN.G

LA 17e EDITION DES PRIx GALIAN

L

Ridwane FM distinguée

a 17e édition des
prix Galian a
connu son dénouement le vendredi 23
Mai 2014 à la Salle des
Banquets de Ouaga 2000.
Sur les 304 œuvres en
compétitions, seulement
une quarantaine d’œuvres
ont été récompensées
dans les prix Spéciaux et
officiels. Notre confrère et
frère en Islam, Abdoul Moumini Ouédraogo récevant son prix des mains
Moumini
OUEdu ministre de la Justice
DRAOGO, chef des provoir ’’. Diffusé sur Ridwane FM le 19
grammes de Ridwane FM a été
Juillet 2013, le numéro primé portait
distingué par le prix Spécial du Minissur le thème : Jeunesse mariage et ditère de la Justice, Garde des Sceaux
vorce. L’objectif de ce prix était de répour son magazine ‘’le temps de sacompenser l’œuvre qui aura de manière
pertinente abordé des questions juridiques ou judiciaires et aura contribué
le plus à la promotion et à l’accessibilité de la justice. Vivement que d’autres
prix viennent rehausser encore plus
l’image des médias Islamiques burkinabè qui ne cessent de se multiplier 1
La direction

Le vrai visage de l’islam - N°016 du 05 juin au 05 juillet 2014

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Culture

BOUM DES ASSOCIATIONS ISLAMIQUES

La nécessité d’un leadership

L’avenir de l’Islam au Burkina Faso et des musulmans se trouve dans l’union des efforts des fils et filles
de ce pays. A cela, il faut ajouter une organisation conséquente assortie d’un leadership en phase avec les
enjeux du moment. A l’heure de l’éclosion des associations islamiques sur toute l’étendue du territoire,
cette nécessité s’impose de plus en plus.

L

orsque l’on jette un regard dans
les écritures notamment le Coran
et la tradition du prophète (psl),
qui sont les références normatives de
l’Islam, le prophète (psl) et ses compagnons surtout les 14OO personnes qui
ont prêté allégeance au messager de
Dieu sous l’arbre sont restés fidèles aux
engagements qu’ils ont pris de toujours
soutenir la religion de Dieu et son pro-

phète. Elles étaient toutes unies comme
un seul corps pour le credo de l’Islam
sans aucune division encore moins des
séparations. En ce XXIᵉsiècle, l’on entend tous les noms ayant trait à la religion de Dieu et de son prophète. Rien
qu’au Burkina Faso, l’on compte des
centaines d’associations musulmanes défenseurs de l’Islam. Ce qui, a priori, est
une chose noble dans la mesure où cha-

cun dans son domaine fait de son mieux
pour soutenir la religion d’Allah. Pourvu
que chacun ait à l’idée que cette communauté est une seule, et que l’intérêt de
la communauté prime sur tout. Il aurait
fallu, pour parfaire cette donne, qu’il y
ait un leadership qui définisse et oriente
les uns et les autres tout en prônant la
sauvegarde de l’intérêt de tous les musulmans. Ce leadership reste encore mal-

DE COULIBALY SAMSON A CHAMSOU-DINE

Un converti raconte sa rencontre avec l’Islam
Ce fut sur les antennes de la radio Iqra 96.1 de Karasamba, fondateur de la ligue burkinabé à la lecture
et à la mémorisation du saint Coran et défenseur de l’Islam que Coulibaly Samson exposa le cheminement
qui l’a conduit à l’Islam. La conversion de ce monsieur est le fruit d’une quête de longue date qui se
concrétisa en ce jour béni du 25 mai 2014. Sans faux- fuyant, il nous relate les raisons qui l’ont poussés
a choisir la religion musulmane. tout commença après la prière d’Icha (celle de 19 H 30), lorsque Karasamba reçut un appel venant d’un auditeur. Au cours du court entretien qu’il a eu avec l’intéressé, celuici dévoila son intention de devenir musulman. Il fut convenu qu’il passe au plateau de la radio pour rendre
témoignage de son désir ardent d’embrasser l’Islam. Chose promise, chose due. Le monsieur arriva à la
radio et c’est alors qu’il nous fit comprendre ses motivations les plus profondes. Lisez plutôt.

J

e m’appelle Coulibaly Samson.
Je suis de Banfora et je réside à
Ouaga depuis très longtemps, depuis 1999 pour être exact. Ce parcours
est vraiment très long jusqu’à ce que je
me retrouve devant vous ce soir. Je
tiens à ce que vous m’écoutiez sérieusement. Je ne croyais pas que les
choses allaient prendre cette tournure.
Mais j’avoue devant tout le monde que
c’est la foi en Dieu unique qui s’exprime, ce n’est pas ma personne. Il y a
longtemps que je gardais cette envie de
faire partir des musulmans et de suivre
la foi. Je voulais l’Islam mais je ne savais pas comment m’y prendre, c’était
pénible pour moi vu que j’étai ignorant.
Ce courage est venu par la radio IQRA
avec les paroles tendres de Karasamba.
C’est là que je me décidai à faire le pas,
j’ai retrouvé la Radio et j’ai demandé
son numéro parce qu’il n’était pas présent. J’ai appelé pendant trois jours
sans gain de cause et c’est aujourd’hui
que je suis parvenu à l’avoir, tout de
suite je lui ai expliqué mon intention.
Maintenant, c’est vous dire que de
conseil en conseil, d’une quête à une
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moi ; j’ai dit à ma
maman, la voix que j’ai
entendue à la radio
IQRA venant de Karasamba, c’est ce monsieur qui va me
convertir, quel que soit
le jour ou l’heure de sa
disponibilité. C’est là
qu’elle me recommanda
de le joindre à la radio.
J’aimerais donner des
détails afin que les gens
comprennent que ce
n’est pas du hasard. La
voix de Dieu est bien là
qui nous parle mais nous
CHAMSOU-DINE, le nouveau converti
n’entendons pas. Je suis
venu à Ouagadougou en
autre, ma décision est prise et elle est
1999
pour
chercher
du travail et j’avais
ferme. Je vais devenir musulman. Ce
une grande sœur protestante très acharchoix n’est influencé par aucun motif,
née dans sa foi. Elle nous a tous emni par le désir de vouloir marier une
barqués dans le protestantisme. A mon
femme, ni une cause inavouée. Cette
niveau, j’avais un livre islamique écrit
foi est sincère et pure, vous qui
en français et c’est ainsi que j’appris
m’écoutez à ces instants.
modestement comment faire les abluJ’entends souvent des gens se convertir
tions
et certaines petites sourates. Ce lipour des raisons autres, mais pour moi
vret m’a permis de comprendre les
c’est la foi. Cela vient du profond de
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heureusement une vue de l’esprit. Le
prophète (psl) recommande à tout
groupe de trois personnes croyantes de
designer un responsable sinon Satan sera
leur chef. Avec plusieurs tendances et associations au nom d’une même foi, si on
n’y prend garde, le laxisme et la course
aux intérêts égoïstes prendront le dessus.
Et ce sera la communauté toute entière
qui en pâtira. Il y a de ce fait urgence et
nécessité qu’il y ait un cadre de dialogue,
de concertation entre les associations
pour accorder les violons sur l’essentiel.
Ce rôle est dévolu à la FAIB.
Mais ce n’est un secret pour personne,
elle n’a pas les moyens de sa politique.
Qu’est- ce qui cloche en réalité ?
Laxisme ou égocentrisme ? Ignorance
ou absence d’ambitions ?, réponde qui
peut 1
ablutions et je les pratiquais à une
heure et deux heures du matin à l’insu
de ma grande sœur. Mais je ne savais
pas comment s’arrêter, faire l’inclinaison, la prosternation, je m’asseyais seulement comme les musulmans ayant les
pieds pliés. J’ai donc arrêté. C’est dans
cet état d’esprit que j’ai parlé à Dieu
pour qu’il me fasse musulman quel que
soit le temps que cela va prendre avant
que je ne meurs. Un jour, je me suis
adressé à Dieu et lui ai demandé un
boulot. J’ai même ajouté que s’il accédait à ma demande, je deviendrai musulman. Effectivement j’ai gagné un
boulot mais je ne suis pas devenu musulman. Plusieurs fois, j’ai changé de
boulot sans tenir ma promesse. Dieu a
lavé mon dos, c’était désormais à moi
de laver ma face. Mais plus les jours
passaient, plus je voulais devenir musulman. Ça vient du fond de moi et je
remercie Dieu pour cela.
Donc, c’est à l’issue de ce résumé de
témoignage de monsieur Coulibaly
Samson en direct sur la Radio « la voix
du saint Coran» qu’il prononça les
deux attestations de la foi musulmane,
lui ouvrant grandement la porte de l’Islam. Monsieur Coulibaly expliqua la
signification de son nom Samson qui
voudrait dire : « soleil d’espérance ».
Un nom qui se concilie à celui que Karasamba a proposé au nouveau convertis : « Chamsou-Dine » qui signifie « le
soleil de Dieu ».
Les auditeurs ont appelé sur les ondes
de la Radio Iqra pour faire des invocations au nouveau converti. Nous demandons à Allah d’agréer sa
conversion et de nous guider tous sur
sa religion 1
A.G

Culture

ISLAM

Les catégories de péchés
Allah (SWA) a dans sa sagesse infinie a subdivisé les péchés en capitaux ou majeurs (kabâ’ir) et en péchés véniels ou mineurs (saghâ’ir). Les héritiers des prophètes pour ne pas dire les savants les ont dénombrés pour mieux faciliter leur assimilation par le commun des mortels. « Ceux qui évitent les plus
grands péchés ainsi que les turpitudes et qui ne commettent que des fautes légères. Certes, le pardon de Ton
Seigneur est immense. » Sourate 53, l’Etoile, An-Najm, verset 32. Il dit également : « Si vous évitez les
grands péchés qui vous sont interdits, Nous effacerons vos méfaits de votre compte, et Nous vous ferons entrer en un Lieu honorable. » Sourate 4, les Femmes, An-Nisâ’, verset 31.

L

es savants ont divergé au sujet
du nombre et de la nature des
péchés majeurs. Abû Tâlib AlMakkî a mentionné dix-sept péchés
tirés de la Sunnah. Ils se déclinent
comme suit :
Quatre dans le cœur : associer d’autres
divinités à Dieu, persister dans la transgression de la loi de Dieu, désespérer
de la Miséricorde de Dieu, ne pas
craindre le châtiment de Dieu en pensant qu’Il ne sévira pas contre les transgressions dans ce monde.
Quatre par la langue : porter faux témoignage, accuser injustement d’adultère une personne vertueuse et chaste,
pratiquer la magie, mentir sous serment
afin de s’emparer d’un bien ou afin
d’avantager une personne qui est dans
le tort.
Trois liés au ventre : boire le vin ou
toute autre boisson qui provoque la
perte de la raison, dépenser à son propre profit l’argent des orphelins, vivre
d’un argent issu de l’usure, laquelle est
strictement interdite.
Deux sont liés au sexe : commettre la
fornication et la sodomie.
Deux concernent les mains : tuer et
voler.
Un concerne les pieds : fuir l’ennemi
au cours d’une bataille ; il n’est en effet

pas permis de fuir devant un ennemi au
plus deux fois plus nombreux.
Un concerne le corps tout entier : l’ingratitude envers les parents, qui se manifeste lorsqu’une personne désobéit à
ses parents et n’accomplit pas ses devoirs envers eux, ou envers l’un d’eux,
en terme de respect, de soins et de subvention à leurs besoins, qu’il s’agisse
de besoins financiers ou affectifs.
Tel est le point de vue de Abû Tâlib AlMakkî. Celui-ci n’a néanmoins pas
classifié les péchés qu’il mentionne en
péchés majeurs ou mineurs.
transformation d’un péché mineur
en majeur
Prendre à la légère un péché mineur et
persister à le commettre sciemment le
rend certainement aussi lourd de conséquences qu’un péché dit majeur. Dieu a
précisément loué ceux qui ne persistent
pas dans la désobéissance (3 : 133-135)
« 133.
Et concourez au pardon de votre Seigneur, et à un Paradis large comme les
cieux et la terre, préparé pour les pieux,
[...] 135. et pour ceux qui, s’ils ont
commis quelque turpitude ou causé
quelque préjudice à leurs propres âmes
(en désobéissant à Allah), se souvien-

nent d’Allah et demandent pardon pour
leurs péchés — et qui est-ce qui pardonne les péchés sinon Allah ? — et
qui ne persistent pas sciemment dans le
mal qu’ils ont fait. »
A contrario, un retour à Dieu et une pénitence sincère efface un grand péché.
Commettre sans cesse un péché dit mineur peut être plus grave que de commettre une fois un péché majeur. En
effet, le plus grand mal c’est de prendre l’habitude de commettre le mal
sans éprouver la moindre crainte de
Dieu. D’ailleurs le Prophète met l’accent sur l’effet de la constance sur la
valeur d’une œuvre : « les meilleures
actions sont les plus pérennes, même si
elles ne sont pas d’une grande envergure ».
Comme, la valeur d’une bonne œuvre
est multipliée lorsqu’elle est faite dans
la durée, le poids du péché est multiplié
lorsqu’il est commis de façon permanente ou répétitive. C’est pourquoi les
pieux n’étaient jamais satisfaits de
leurs bonnes œuvres et voyaient en
chacun de leur péché une montagne sur
le point de s’effondrer sur eux. Telle est
la crainte du châtiment de Dieu. Les
hypocrites, eux, trouvent leurs péchés,
même les pires, aussi insignifiants
qu’une mouche qui vint se déposer sur

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leurs visages puis reprit son vol... De
plus, la crainte de la conséquence des
péchés est plus grande chez des savants
pieux que chez les pieux au savoir limité. Le savoir contribue à la connaissance de Dieu ainsi qu’à la
connaissance des péchés et leurs conséquences. De même, la crainte de celui
qui sait est supérieure à celle de l’ignorant qui, par son ignorance, ne mesure
ni ses actes, ni ses mots, ni leurs conséquences. Il s’ensuit logiquement que le
péché est d’autant plus grave que celui
qui le commet sait pertinemment qu’il
enfreint la loi divine.
Pire encore, c’est de commettre le
péché et n’éprouver aucune honte à le
rendre public ou à l’afficher. Comme
celui qui annonce haut et fort un péché
pour se féliciter de l’avoir commis !
« J’ai ruiné le commerce d’un tel ! »
« J’ai insulté tel autre ! ».
Ceux-ci oublient que Dieu les laissent
œuvrer, mais qu’un jour ils devront
rendre compte du plus insignifiant de
leurs mots et gestes. Au lieu de se repentir à Dieu, Qui n’a pas dévoilé les
péchés qu’ils commettent secrètement,
ils annoncent avec négligence leurs péchés.
Ils ont commis un péché, voilà un premier péché, ils l’ont rendu public, voilà
un deuxième, ils séduisent ceux qui les
écoutent et embellissent à leurs yeux le
mal, voilà un troisième péché... « Celui
qui établit une mauvaise pratique porte
son péché et le péché de ceux qui l’ont
suivi, sans que cela n’ôte quelque
chose aux péchés de ceux qui l’ont
suivi » nous apprend le Prophète Mohammad — paix et bénédictions sur lui
—. Il en va de même pour celui qui est
à l’origine d’une pratique louable. Telle
est l’équité de l’islam 1
Par AW

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Culture

RAMADAN A NOS PORTES

Astuces pour bien accueillir ce mois béni
Allah le très Haut dit (sens du verset) : « (Ces jours sont) le mois de Ramadan au cours duquel le Coran a
été descendu comme guide pour les gens, et preuves claires de la bonne direction et du discernement. Donc,
quiconque d’ entre vous est présent en ce mois, qu’il jeûne ! Et quiconque est malade ou en voyage, alors qu’il
jeûne un nombre égal d’autres jours. - Allah veut pour vous la facilité, Il ne veut pas la difficulté pour vous,
afin que vous en complétiez le nombre et que vous proclamiez la grandeur d’Allah pour vous avoir guidés, et
afin que vous soyez reconnaissants ! » (Coran 2/185). Ce mois béni est une grande occasion pour le bien,
la pratique cultuelle, la dévotion et l’obéissance (à Allah). Mais encore faudra-t-il savoir se préparer pour
l’accueillir.
Ramadan est un mois important, une
belle occasion, un mois au cours duquel
les bonnes œuvres sont décuplées, les
mauvaises aggravées, les portes du paradis ouvertes et les portes de l’enfer fermées. Allah y agrée le repentir des
auteurs de péchés et de mauvaises actions. C’est un mois dont le début est miséricorde, le milieu pardon et la fin
affranchissement
de
l’Enfer.
La préparation du Ramadan commence
par un examen de conscience pour
constater sa propre négligence dans la
réalisation des exigences des deux attestations et dans l’accomplissement des
obligations et l’abandon des sources de
plaisir
inutile
ou
suspect.
Le fidèle doit évaluer sa conduite afin
que le Ramadan marque une accélération
de sa progression dans la foi. Car celle-ci
peut augmenter ou diminuer ; l’obéissance l’augmente et la désobéissance
l’affaiblit. L’obéissance commence par la
réalisation de la vraie servitude envers
Allah Seul. Cela est marqué par la
croyance ferme qu’Allah est le Seul qui
mérite vraiment d’être adoré. Et puis on
Lui consacre toute forme d’adoration
sans rien Lui associer en cela. L’on doit
aussi être convaincu que ce qui nous arrive ne pourrait pas ne pas nous arriver et
ce qui nous a ratés ne pourrait pas nous
frapper puisque tout est prédéterminé.
Nous nous abstenons de tout ce qui s’oppose à la réalisation des deux attestations
de foi et nous évitons d’introduire des innovations dans la religion et réaffirmons
notre alliance et notre désaveu ; nous
nous allions avec les croyants et déclarons notre hostilité aux infidèles et hypocrites. Nous éprouvons de la joie quand
les musulmans remportent une victoire
contre leurs ennemis et nous suivons
l’exemple du Prophète (SAW) et ses
Compagnons et appliquons Sa Sunna et
celle des califes bien guidés qui lui ont
succédé. Nous aimons la Sunna et ceux
qui l’appliquent et nous la défendons partout et toujours. Ensuite nous faisons
notre propre examen de conscience pour
la négligence que nous manifestons dans
les pratiques rituelles comme l’accomPage 8

plissement des prières en groupe, le rappel d’Allah, le Puissant et Majestueux, le
respect des droits du voisin des proches
et des autres musulmans. Il en est de
même de notre laxisme relatif à la recommandation du bien, à l’interdiction
du mal, à la recommandation mutuelle de
la vérité, à la persévérance en cela, à la
persistance dans l’abandon des mauvais
actes et dans l’accomplissement des actes
cultuels et l’endurance des décrets d’Allah le Puissant et Majestueux. L’examen
de conscience doit encore concerner les
actes de désobéissance et l’acharnement
aux plaisirs. Il s’agit alors de cesser tout
acte de désobéissance majeur ou véniel ;
qu’il soit accompli à l’aide de l’œil
comme un regard porté sur un objet interdit ou par l’oreille comme l’écoute de
la musique ou par le pied comme la
marche vers ce qu’Allah le Puissant et
Majestueux n’agrée pas ou par les mains
comme leur usage contraire à l’agrément
d’Allah ou la bouche comme la consommation de ce qu’Allah a rendu illicite
comme le fruit de l’usure ou de la corruption ou d’autres revenus qui entrent
dans la rubrique : spoliation des biens
d’autrui.

2. L’invocation
Il a été rapporté que certains ancêtres
pieux invoquaient Allah six mois avant le
mois afin qu’Ils leur permettent d’y assister comme ils l’invoquaient pendant
cinq mois après l’écoulement du mois
afin qu’Il agrée leur jeûne. Aussi le musulman doit il invoquer son Maître Très
haut pour qu’Il lui permette de vivre dans
le bien être physique et spirituelle
jusqu’à l’arrivée du mois de Ramadan. Il
doit encore L’invoquer pour qu’Il l’assiste à Lui obéir au cours du mois et accepte ses actes.

Quelques aspects à prendre
en compte

4. S’acquitter du jeûne obligatoire
D’après Abou Salamah: «J’ai entendu
Aicha (P.A.a) dire: il m’arrivait d’avoir
à rattraper le jeûne et de ne pouvoir le
faire qu’en Chaabane.» (rapporté par alBoukhari,1849 et par Mouslim,1146). AlHafidz ibn Hadjar (Puisse Allah lui
accorder Sa miséricorde) dit:« On déduit
de son souci de rattraper le jeûne en
Chaabane qu’il n’est pas permis de retarder le rattrapage jusqu’à l’arrivée du
prochain Ramadan.» Fateh al-Bari
(4/191).
1. S’instruire pour connaitre les dispositions qui régissent le jeûne et le mérite du
Ramadan.
2. S’empresser à terminer les occupations qui pourraient détourner le musulman des pratiques cultuelles au cours du
Ramadan.
3. S’asseoir avec les membres de la famille tels l’épouse et les enfants pour leur

1. Le repentir sincère
Il est obligatoire en tout temps mais l’est
davantage pour celui qui va entrer dans
un mois béni et très important. Celui-là
doit s’empresser à se repentir devant son
Maître pour ses péchés et de liquider les
droits qu’il doit à ses semblables afin
d’entrer dans le mois béni pour s’occuper des actes cultuels le cœur sain et
tranquille. Le très haut a dit : «Et repentez-vous tous devant Allah, Ô croyants,
afin que vous récoltiez le succès. »
(Coran,24:31). D’après al-Agharr ibn
Yassar (P.A.a) le Prophète (Bénédiction
et salut soient sur lui) a dit: «Ô gens, repentez vous devant Allah car moi-même
je le fais cent fois par jour.» (Rapporté
par Mouslim).

3. Eprouver de la joie à l’approche de
ce mois important
Le fait d’atteindre le mois fait partie des
grands bienfaits qu’Allah accorde au fidèle musulman. En effet, Ramadan est
une occasion de bien faire. On y ouvre les
portes du paradis et y ferme les portes de
l’enfer. C’est le mois du Coran et des expéditions décisives dans notre religion.
Allah Très haut dit: « Dis : «[Ceci provient] de la grâce d’Allah et de Sa miséricorde; Voilà de quoi ils devraient se
réjouir. C’est bien mieux que tout ce
qu’ils amassent » (Coran,10:58).

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expliquer les dispositions concernant le
jeûne et encourager les plus petits à jeûner.
4. Préparer des livres qu’on pourrait lire
à la maison ou offrir à l’imam afin qu’il
les enseigne au public en Ramadan.
5. Jeûner en Cahabane pour bien se préparer au jeûne du Ramadan.
D’après Aicha (P.A.a): «Le Messager
d’Allah (Bénédiction et salut soient sur
lui) jeûnait au point que nous nous disions qu’il ne romprait plus son jeûne
puis il y mettait fin de sorte que nous
nous disions qu’il n’allait plus jeûner. Je
ne l’ai jamais vu jeûner un mois entier en
dehors du Ramadan. Je ne l’ai jamais vu
jeûner aussi fréquemment qu’en Chaabane.» (rapporté ar al-Boukhari,1868 et
par Mouslim,1156).
D’après Oussama ibn Zayd: « J’ai dit, ô
Messager d’Allah! Je ne te vois pas jeûner au cours d’un mois comme tu le fais
en Chabane? Il dit:« C’est un mois situé
entre Radjab et Ramadan, mois auquel
on ne fait pas attention. On y présente les
œuvres au Maitre de l’univers. J’aime
qu’on présente mes œuvres alors que
j’observe le jeûne.» (rapporté par an-Nassai, 2357 et jugé bon par al-Albani dans
Sahih an-Nassai.
Dans ce hadith on explique la raison pour
la quelle on jeûne en Chaabane, à savoir
que c’est le mois au cours duquel on présente les œuvres (à Allah).Les ulémas ont
cité d’autres raisons, à savoir que ce
jeûne est comme la prière surérogatoire
qui précède la prière obligatoire. La première prépare l’âme et l’excite à se livrer
à accomplir l’obligation. Il en est de
même du jeûne de Chaabane qui précède
celui du Ramadan.
5. La lecture du Coran
Salam ibn Kouhayl dit: «on disait que le
mois de Chaabane est le mois des lecteurs du Coran».
Amr ibn Quays avait l’habitude à l’arrivée de Chaabane de fermer sa boutique
et de se consacrer à la lecture du Coran.
Abou Bakr al-Balkhi dit: « Le mois de
Radjab est le mois de la culture de la
terre. Le mois de Chaabane est celui de
l’irrigation et le mois de Ramadan est
celui du moissonnage». Il ajoute: « le
mois de Radajb est comme le vent et le
mois de Chaabane comme le nuage et le
mois de Ramadan comme la pluie. Celui
qui ne plante ni ne cultive en Radajab et
n’arrose pas en Chaabane, comment
celui-là pouvait il récolter en Ramadan.
Voilà que Radjab s’est écoulé...Que vastu faire en Chaabane ? Si tu veux profiter
du Ramadan, voilà l’état de ton prophète
et l’état des ancêtres pieux au cours ce
mois béni… Quel est ta position par rapport à ces actions et grades ? »
Par Abu Waqâss

Nos pieux prédecesseurs

Les larmes du calife Haroun
Les gens appelaient Sufiyân Ibn Sa‘id At-thawrî -qu’Allâh lui fasse Miséricorde- « Le chef des croyants dans le hadith ». Il naquit en l’an quatre vingt dix sept. Il partit de Koufa à Bassrâ en l’an cent cinquante cinq. Il mourut à
Bassrâ en l’an cent soixante et un. Il était le savant de la communauté, son dévot et son ascète. Ses qualités étaient
nombreuses. L’Imam Ibn Balbân ainsi qu’Al Ghazalî -qu’Allâh leur fasse Miséricorde- et d’autres qu’eux ont rapporté que lorsque Ar-Rachîd -qu’Allâh lui fasse Miséricorde- devint calife, tous les savants, accompagnés de leur
famille, vinrent lui rendre visite, excepté Sufiyân At-thawrî qui ne lui rendit pas visite, et ce, alors qu’il y avait des
liens d’amitié entre eux. Partons la découverte d’une conversion de deux dévots.

C

ette attitude blessa Ar-Rachîd qui
lui adressa alors une lettre dans laquelle il lui dit : « Au Nom d’Allah
le Clément le Miséricordieux,
De la part du serviteur d’Allah, Hârun, le
chef des croyants à son frère en Allah Sufiyân Ibn Sa‘id At-Thawrî. Tu sais, qu’Allah subhana wa ta‘ala a lié les croyants par
des liens de fraternité .Quand à moi, je te
considère comme mon frère en Allah, et
pour cette fraternité, je n’ai pas rompu les
liens d’amitié que j’ai pour toi, j’ai en moi
une grande amitié pour toi et je suis à ton
entière disposition. S’il n’y avait pas les
responsabilités dont Allah subhana wa
ta‘ala m’a chargé, je serais venu à toi,
même à quatre pattes, et ce, en raison de
l’amour j’ai pour toi dans mon coeur.
Sache, ô Abu ‘Abdallah ! Qu’il n’y a pas un
de nos frères à tous les deux qui ne soit
venu me rendre visite et me féliciter pour
les fonctions qui m’ont été confiées. J’ai ouvert la trésorerie et je leur ai donné des cadeaux magnifiques, ce qui m’a fait plaisir
et qui m’a réjouit. J’ai trouvé que tu as
tardé à venir me voir, et c’est pour cette raison que je t’écris cette lettre pour t’informer du désir ardent de te voir que j’éprouve
envers toi.
Oh Abu ‘Abdallah ! tu connais les hadiths
qui ont été rapportés au sujet du fait de rendre visite au croyant et d’entretenir les liens
avec lui, alors dès que ma lettre te parviendra, empresse toi de venir à moi ! »
Puis, il remit la lettre à ‘Ibâd Atalquânî qu’Allâh lui fasse Miséricorde- et lui ordonna de la lui transmettre et d’observer
attentivement tous ses faits et gestes, petits
et grands, afin de l’en informer.
‘Ibâd a dit : « Je partis avec la lettre à
Koufa et je trouvai Sufiyân -qu’Allâh lui
fasse Miséricorde-, dans sa mosquée ».
Lorsqu’il me vit de loin, il se leva et dit : «
Je recherche protection auprès d’Allah,
Celui qui entend, Le Grand Savant, contre
le diable, le maudit ! O Allah, je recherche
protection auprès de Toi, contre la personne
qui frappe à la porte, excepté si elle vient
avec du bien ! ».
Je descendis de mon cheval à la porte de la
mosquée, Sufiyân se leva et se mit à prier,
alors que ce n’était pas le moment de la
prière. J’entrai et je donnai le salut, mais aucune personne présente dans l’assemblée ne
leva la tête vers moi. Je restai debout et aucune d’entre elles ne me proposa de m’as-

seoir. Face à leur air imposant, je fus pris
de tremblements. Je lui lançai alors la lettre. Lorsqu’il vit la lettre, il se mit à trembler et s’en éloigna comme si c’était un
serpent qui venait à lui, et ce, alors qu’il se
trouvait à l’endroit où il faisait la prière.
Il se mit en position de génuflexion, se
prosterna et salua. Ensuite, il mit sa main
dans sa manche et prit la lettre et la retourna, puis il la lança à la personne qui se
trouvait derrière lui et dit : « Que l’un d’entre vous la lise, car je demande pardon à
Allah, de toucher une chose qu’un tyran a
touché de ses mains ».
‘Ibâd ajouta : « L’un d’eux tendit sa main
vers Sufiyân alors qu’il tremblait, comme si
c’était un serpent qui le mordait, puis il la
lut. Ensuite Sufiyân émit un sourire d’étonnement ».
Lorsqu’il termina de la lire, il lui dit : « Retournez-là et écrivez à ce tyran derrière sa
lettre, car s’il s’est procuré le papier de la
lettre d’une manière licite, il sera récompensé pour celle-ci, par contre, s’il se l’est
procuré d’une manière illicite, alors il se
fera brûler avec, et rien de ce qu’un tyran a
touché avec sa main et qui peut pervertir
notre religiosité ne restera auprès de nous
»,on lui dit alors : « Que devons-nous écrire
? »,
Il répondit : Ecrivez : Au Nom d’Allah le
Clément le Miséricordieux
De la part du serviteur et du pécheur Sufiyân, à l’attention du serviteur berné par
l’espoir de vivre longtemps, Hârun, celui a
qui, la douceur de la foi, ainsi que le plaisir
de la lecture du Coran ont été enlevés.
Je t’écris afin de t’informer que j’ai coupé
les liens avec toi et que j’ai rompu l’amitié
que j’avais pour toi. Tu as fais de moi, un
témoin contre toi, et ce, car tu as reconnu
toi-même, dans ta lettre, que tu as assaillis
la trésorerie des musulmans, et que tu as dépensé et gaspillé à tort ; sache que je témoigne contre toi, moi et mes frères qui ont
assisté à la lecture de ta lettre, et nous allons nous servir de ce témoignage auprès
du Juge Juste ;
Ô Hârun ! Tu as assaillis la trésorerie des
musulmans sans leurs consentement ;
Les nouveaux venus à l’Islam, ainsi que
ceux qui s’occupent d’eux et qui se trouvent
sur la terre d’Allah, les combattants pour la
cause d’Allah et les orphelins t’ont-ils agrée
pour ton acte ?
Ceux qui connaissent le Coran par coeur et

les gens de science, c’est-à-dire ceux qui
mettent cette dernière en pratique, t’ont-ils
agrée pour cet acte ?
Les orphelins et les veuves t’ont-ils agrée
pour cet acte ?
Les gens parmi tes sujets t’ont-ils agrée
pour cela ?
Alors ô Hârun ! Sers ta ceinture et prépare
les réponses que tu vas donner lors de ton
interrogatoire et arme toi de patience pour
les malheurs que tu vas subir.
Et sache que tu vas te tenir debout entre les
mains du Juge Juste, alors crains Allah pour
toi-même, et ce, si t’ont été ôtés la douceur
de la science et de l’ascétisme, les plaisirs
du Coran et le fait de t’asseoir avec les bienfaisants, et que tu as accepté pour toimême, d’être un tyran et d’être pour les
tyrans un chef.
Ô Hârun ! Tu t’es assis sur le trône et tu t’es
habillé de moelleux ; tu as baissé les rideaux devant ta porte et tu t’es assimilé au
Maître du monde avec ton planton ; ensuite,
tu as mis devant ta porte tes soldats tyrans,
qui oppriment les gens et qui ne sont pas
justes ; ils boivent du vin et ils punissent
ceux qui boivent le vin, ils commettent
l’adultère et ils punissent celui qui commet
l’adultère, ils volent et ils coupent la main
du voleur, ils tuent et ils celui qui tue.
Ces jugements devraient tout d’abord s’appliquer à toi et à eux, avant qu’ils ne soient
appliqués sur les gens.
Ô Hârun ! Quel sera ton état demain lorsque
l’on criera auprès d’Allah : « Rassemblez
les injustes et leurs épouses »
[Coran 37 : 22 ], « Où sont les tyrans et
leurs aides ? »
Et que l’on te mettra devant Allah subhana
wa ta‘ala alors que tes deux mains seront
attachées à ton cou. Seules ta justice et ton
équité pourront les détacher. Les tyrans seront autour de toi, et toi tu seras leur chef
pour les guider vers l’enfer. C’est comme si
je te voyais, alors que tu es attaché par une
courte corde au cou et que tu endures les
souffrances. Tu vois tes bonnes actions dans
la balance des autres personnes, et les mauvaises actions des autres personnes s’ajoutent aux tiennes dans ta balance, tu vis
malheur sur malheur et ténèbres sur ténèbres.
Alors, Ô Hârun ! Crains Allah subhana wa
ta‘ala en ce qui concerne tes sujets, et
prends soin de la communauté de Mohammad -sallâ l-Lahû ‘aleyhi wa sallam-.

Le vrai visage de l’islam - N°016 du 05 juin au 05 juillet 2014

Sache que ce que tu possèdes ira à autre que
toi, et il en est de même pour la vie terrestre qui se déplace d’une personne à l’autre.
Certaines personnes font des provisions qui
leurs seront utiles, d’autres personnes perdent leur vie terrestre et perdront leur vie de
l’au-delà.
Fais attention et prends garde de m’écrire
après cette fois, car je ne te répondrai pas et
reçois mes salutations.
Ensuite, il jeta la lettre ouverte sans la plier
et sans la signer. Je la pris et je me dirigeai
vers le marché de Kouffa, alors que le sermon avait produit en moi un grand effet.
Je poussai un cri en disant : « Ô habitants
de Kouffa ! Qui désire acheter un homme
qui
fuit Allah pour se diriger vers Allah ? »,
Ils vinrent à moi avec les dinars et les dirhams, je leur dis alors : « Je n’ai pas besoin d’argent, mais j’ai besoin d’un
manteau de laine rêche et d’une cape en
coton. Je pris cela et j’ôtai les vêtements
que je portais sur moi avec lesquels je me
présentais devant le chef des croyants. »
Je me mis à conduire un cheval de charge
jusqu’à ce que j’arrive devant la porte de
Hârun qu’Allâh lui fasse Miséricorde-, le chef des
croyants, et ce, en marchant pieds nus.
Ceux qui étaient devant la porte se moquèrent de moi, puis, ils demandèrent la permission pour me permettre d’entrer.
Lorsque Hârun me vit dans cet état, il se
leva puis se rassit, puis il se leva et se mit à
se frapper la tête et le visage, puis il appela
au malheur et à la guerre et dit : « Le messager a gagné, alors que l’expéditeur a
perdu ; que m’importe les biens de la vie
terrestre, alors que la royauté va m’être
prise rapidement ? ».
Je lui lançai le courrier ouvert de la même
manière qu’il me fut remis. Il se mit à le
lire, alors que les larmes coulaient sur ses
joues et qu’il sanglotait.
Certaines personnes présentes dans son assemblée s’exclamèrent : « Ô chef des
croyants ! Sufiyân a fait preuve de manque
de respect envers toi, alors pourquoi ne pas
envoyer quelqu’un lui mettre des chaînes
lourdes et l’emprisonner, afin qu’il serve de
leçon pour autrui ! ».
Hârun dit alors : « Laissez Sufiyân ! Ô adorateurs de la vie terrestre ! Car le prétentieux est celui que vous avez trompé ; par
Allah, le malheureux est celui avec qui vous
vous asseyez ! Sufiyân est une communauté
à lui tout seul. »
Ar-Rrachîd -qu’Allâh lui fasse Miséricordeconserva la lettre de Sufiyân -qu’Allah lui
fasse Miséricorde- et il ne cessa de la lire
après chaque prière et il pleurait, et ce,
jusqu’à ce qu’il mourut 1
Rassemblés par Abu Waqâss
Source : L’histoire des Compagnons et
des Pieux Prédécesseurs.
Page 9

Actualité

BOKO HARAM

Une menace pour l’islam et la paix
De mémoire d’homme, jamais une secte islamiste n’a réussi autant à faire parler d’elle sur le continent
noir, si ce n’est Boko Haram. Cette secte, symbole du malheur et de la désolation par essence et par excellence, Boko Haram a certainement ravi la vedette à Al Qaïda au Maghreb islamique, cette autre secte,
tristement célèbre. Boko Haram a franchi le Rubicon par le rapt au Nigeria de plus de 200 filles, jeunes
filles dont l’âge varie entre 12 et 17 ans au sein de leur lycée. Ce groupe dont on connait mieux la cruauté
de ses actes que les idéaux qu’il défend, avance des arguments pour légitimer ses actes au nom de l’Islam. Sic. Au jour d’aujourd’hui, nul ne connaît encore ses modes opératoires. Sans oublier qu’en fondant
ses agissements sur notre noble religion, elle réussit sadiquement à gagner le cœur de certains musulmans. C’est dégueulasse !

D

e quel Islam Boko Haram
parle-t-elle ? Ce n’est sans
doute pas l’Islam prêché par
notre noble prophète au VIIe siècle
qui prône la paix, l’amour de tous les
fils d’Adam de manière générale, la
sacralisation du sang, de la dignité, de
l’honneur des êtres humains. Certainement pas ! S’il y a encore des musulmans qui croient au fantasme de ce
groupe, qu’ils reviennent à la raison,
et sachent que nulle part dans l’Islam,
la violence, les assassinats n’ont été
vénérés. Ayons à l’esprit que cette
secte est hors-la-loi. Les actes de cette
secte sont contraires à l’esprit, à la lettre et à la morale islamique. C’est
pourquoi le combat à mener contre
Boko Haram doit venir d’abord des
musulmans.
L’action des musulmans s’impose

L’Islam est une religion basée sur le
Coran et la Sunna et la bonne compréhension des pieux prédécesseurs.
Boko Haram veut faire croire au
monde entier qu’elle puise la source
de ces agissements funestes dans le
Livre d’Allah et dans la Sunna du prophète. Elle veut faire croire que la propagation de la violence, ces autres
pratiques immorales aux antipodes de
l’Islam sont voulus par la loi islamique. Alors que le Coran nous incite
au bien et nous met en garde contre la
perpétration du mal sur la terre d’Allah. Il nous dit même que celui qui fait
vivre un fils d’Adam, c’est comme si
cette personne a fait vivre tout le genre
humain. Et que celui qui cause la mort
à un fils d’Adam, c’est comme si cette
personne a causé la mort à tous les habitants de la terre, tellement son péché
est énorme. A combien de personnes
innocentes Boko Haram a-t-elle ôté
Page 10

injustement la vie depuis sa naissance
en 2003 ? Dieu nous met en garde de
ne pas semer le désordre sur
terre. Combien de fois Boko Haram a
causé la désolation, la destruction ?
Ce n’est certainement pas le jihad
pratiqué par le Prophète et ses compagnons que Boko Haram dit vouloir
perpétuer. Si on s’en tient au simple
fait que le jihad contenait des règles
strictes comme le fait de ne s’attaquer
qu’aux soldats et d’épargner les
femmes, les vieilles personnes, les enfants, ceux qui restent dans leur demeures et même d’épargner les
animaux, les arbres …, on se rend
compte que Boko Haram a certainement d’autres aspirations loin de l’Islam qui motivent ces actes.
L’enseignement vrai que le prophète
nous a légué nous dit que le musulman
est celui dont les gens sont à l’abri de
son mal. Il ne cause du tort ni par ses
actes ni par les paroles qu’ils prononcent.
Nous savons également que le Coran
commande aux musulmans de prendre
le Prophète (psl) pour modèle de vie.
Le prophète avait mis sa communauté
en garde contre toute innovation hétérodoxe, car celle-ci est égarement et
tout égarement conduit à l’enfer.
Aucun verset Coranique ou hadith ne
peut se constituer comme une justification des actes de Boko Haram.
C’est pour cela que le prophète (psl)
dit ceci : « celui qui institue une pratique qui ne figure pas parmi les nôtres, on lui renvoie son acte ».
Le Coran incite à s’éloigner des gens
pervers et associateurs. Le silence et
encore moins le laxisme ne sauront
résoudre les problèmes. Les musulmans doivent dénoncer publiquement,
à travers des conférences et autres ca-

naux, cette secte, les croyances qu’elle
véhicule, leur éloignement du livre
d’Allah et les dangers qu’ils représentent pour l’Islam.
Après les musulmans,
la responsabilité aux
Africains
Les Africains se sont démarqués par
leur passivité. L’on prend connaissance de ce qui se passe comme transgression de la dignité humaine, on
hausse la tête et ça s’arrête là. Pourtant Boko Haram a un background qui
justifie que l’on mette tout en marche
pour mettre fin à ses agissements : Le
22 décembre 2003, première offensive
de la secte contre les forces de sécurité.

Juillet 2009, les forces de l’ordre affrontent les activistes de la secte pendant cinq jours. Bilan : 700 morts dont
300 activistes. C’est dans cette attaque
que le fondateur Mohamed Yusuf,
théologien, étudiant de l’Arabie Saoudite trouva la mort.
Juillet 2011, l’actuel leader Aboubacar Shekau se proclama chef de la
secte. Il y eut une escalade de violence
qui fit des milliers de morts. Août
2011 ; attentat de Boko haram contre
le siège des Nations Unies à Abuja :
32 morts. Mai 2013, l’état d’urgence
est instauré dans le nord-est du Nigeria. L’armée bombarde des villages
suspectés abriter des membres de
Boko Haram. En réponse ; la secte ravage des villages soupçonnés soutenir
l’armée et tout récemment le rapt des
filles sans oublier que chaque jour que
Dieu fait a son lot de tueries, d’attentats meurtriers… Le constat est plus
qu’amer.
Pour éviter à l’Islam de telles accusations, il nous faut améliorer nos comportements et enseigner le vrai Islam.
Cet Islam fondé sur le Coran, la sunna
et basé sur la bonne compréhension
sinon l’Islam ne cessera d’être victime
de telle illuminés comme la secte
Boko Haram, ce groupe terroriste,
narcotrafiquant.
A.Guigma

LA REACTION DES MUSULMANS AMERICAINS
A BOKO HARAM

Islam pour libérer pas pour servir

C

omme on aime le dire à travers notre philosophie de
l’Islam vrai et sincère, tout
musulman ayant dans son cœur le
souci de sa foi se doit de réagir face
à des situations diaboliques et sataniques dans lesquelles le nom de
l’Islam est mis au-devant de la
scène.
C’est ainsi que les musulmans Noirs
Américains ne se sont pas fait attendre dans l’offensives contre cette
secte qui se nomme Boko Haram.
En guise de rappel, c’est elle qui enleva les filles dans leur interna du14
au 15Avril. Le motif de l’enlèvement de ces jeunes lycéennes est de
les traduire en esclavage et marier
de force la plupart d’entre elles.
C’est pour cette raison, qu’elle soit
sadique et diabolique, que les Noirs

Le vrai visage de l’islam - N°016 du 05 juin au 05 juillet 2014

américains, ayant vu l’Islam comme
une source de résistance à la ségrégation raciale de l’homme blanc, le
voient déshonoré en cet acte
d’Aboubacar Sekau, le leader de
cette secte.
Pour ces Américains noirs, l’Islam
les a libérés, ils ont retrouvé le sens
de la dignité avec cette religion musulmane.
Elle qui fit comprendre que tous les
êtres humains sont égaux.
A voir que c’est le contraire qui est
enseigné par ces activistes de BokoHaram, ils sont consternés et ils appellent ces personnes à rendre les
filles à leur parents et à stopper leur
barbarie à l’encontre des innocentes
populations.
Source : AFP

Initiative

AGENCE DES MUSULMANS D’AFRIQUE OU DIRECT AID

Koumba Boly visite les chantiers

L’Agence des musulmans d’Afrique (AMA), devenue Direct Aid convia la ministre de l’Education nationale et de l’Alphabétisation, Koumba Boly, le 25 avril 2014 afin de lui faire constater de visu les travaux
déjà abattus par l’ONG et les perspectives en cours. Cette tournée s’est déroulée essentiellement au sein
du centre de « l’AMA » au quartier Zone 1 ex-secteur 28. De la bibliothèque scientifique en passant par
la maternité et le centre de santé, sans oublier le Centre professionnel de formation au tissage, à la couture…, rien ne fût négligé. Koumba Boly fut également désignée comme marraine du séminaire de formation des directeurs d’écoles de l’AMA sous le thème « rôle et place du directeur d’école ».

E

n ce jour du 25 avril 2014,
l’AMA décida de mettre au
parfum les premiers responsable de leur pays d’accueil l’évolution
de leurs activités au Burkina Faso.
C’est la ministre de l’Education nationale et de l’Alphabétisation, Koumba
Boly, qui fut la vedette de cette journée.
Des propos tenus par le représentant du
Directeur général de l’AMA venu du
Koweit pour cette occasion, on retiendra que le début de l’installation de
l’ONG au Burkina Faso date de 1986.
Elle a signé une convention avec l’Etat
le 29 janvier 1988. L’agence des musulmans d’Afrique, aujourd’hui, Direct
Aid/AMA, reconnue en 2004 par
l’Etat du Burkina Faso pour ses actions
en faveur des populations depuis plus
de deux décennies, a reçu une médaille
de Chevalier de l’ordre de mérite.
« Le but de notre ONG, c’est de servir
les communautés africaines surtout le
monde rural sans aucune distinction
quelconque, de contribuer à l’amélioration du niveau de vie des populations
et de mettre l’accent sur l’éducation en
tant que moyen efficace d’insertion sociale », a dit le représentant du DG.
Direct Aid intervient au pays des
hommes intègres dans les domaines
tels que l’hydraulique par la réalisation
des puits à grands diamètre et des fo-

rages, l’éducation et l’alphabétisation
par la construction et la gestion des
écoles, des centres d’alphabétisation et
l’octroi d’aides sous forme de bourses
aux élèves et étudiants. Il est ressorti de
son discours que la santé des populations est une priorité pour l’ONG. En
effet l’AMA a, construit et gère des
centres médicaux à Ouagadougou à
Bobo-Dioulasso, à Fada N’Gourma et
à Pô. Il en est de même du volet protection sociale. A ce niveau, elle a
construit des Centres socio-éducatifs
composés essentiellement d’orphelinats et des centres de formation en métier dans quatre régions du Burkina. En
dehors de ces efforts investis, l’AMA

aujourd’hui Direct AID, excelle dans le
volet de distribution de vivres pendant
les périodes de soudure et de famine,
l’assistance des familles nécessiteuses
et le secours d’urgence en cas de calamités naturelles.
L’ONG agit dans le domaine de l’enseignement primaire depuis la rentrée
scolaire 1995-1996 jusqu’à nos jours.
Elle possède 11 écoles primaires et un
Collège d’enseignement général. Plus
de 2537 élèves fréquentent ces écoles.
A cela, il faut ajouter que de 2008 à
2013, l’ONG a investi plus de 87 millions de francs CFA dans le domaine de
l’éducation.
Lors de cette importante rencontre,

Le vrai visage de l’islam - N°016 du 05 juin au 05 juillet 2014

l’ONG a rassuré la première responsable de l’éducation de sa réponse positive sur le souhait de l’Etat Burkinabé
de compter l’ONG parmi ses partenaires dans sa politique de développement humain durable afin de
contribuer, un tant soit peu, à l’atteinte
des objectifs de la SCADD. Après ce
discours, la ministre a été invitée à découvrir les nouvelles initiatives de
l’AMA.
La bibliothèque scientifique fut le premier point de chute. Tour à tour, elle visita les centres de formation
professionnelle, la maternité et le centre médical. Avant de prendre congé de
ses hôtes, Koumba Boly a tenu à leur
traduire toute la reconnaissance de
l’Etat. « Je voudrais simplement dire
Al-Hamdoulillâhi …ce que j’ai vu ce
matin est extraordinaire et je ne pouvais imaginer qu’au Burkina il y a un
ilot de paix, un espace où on donne le
savoir bref où on forge les futurs bâtisseurs de ce pays », a-t-elle dit. Elle a
salué le fait que l’ONG ait jeté son dévolu sur les couches démunies, à savoir
les orphelins et enfants vulnérables.
« Le Burkina a fait un bond extraordinaire en matière de taux de scolarisation avec plus de 82 %. Les 20% qui
restent à combler sont constitués de ce
type de public, à savoir des enfants
handicapés, des enfants de familles
pauvres, des enfants nécessiteux que
vous avez décidé d’accueillir dans vos
differents centres. Au nom du gouvernement du Burkina Faso je vous remercie », a-t-elle terminé. Juste après
le départ de la ministre, un séminaire
de 48 heures ouvrait ses portes où les
directeurs d’école de l’AMA ont été
outillés sur comment assumer pleinement leur rôle au sein des écoles de
l’ONG.
Z.ABLASSE

Page 11

Faits et gestes

CLOTURE DU SEMINAIRE DE BITTOU

La cohésion des musulmans au centre des interventions
Du vendredi 15 au 17 mai 2014, s’est tenu à Bittou un séminaire de formation islamique sous l’égide du Mouvement sunnite. Avec pour objectif de faire comprendre le vrai message de l’Islam, la cérémonie de clôture a été ponctué d’interventions riches en enseignements. D’éminentes personnalités religieuses, à l’instar du Dr Mohammad Kindo et du Dr Ahmad Sawadogo et des autorités administratives, ont rehaussé
de leur présence cette cérémonie.

L

es populations de Bittou
et environnants sont venues massivement pour
profiter des formations dispensées
au cours du séminaire tenu du 15
au 17 mai 2014.
C’est ainsi que nous avons vu
succéder sur la chaire les différents intervenants, à l’instar du re-

présentant du bureau du Mouvement Sunnite à Pouytenga. Ce
dernier a tenu à remercier les fidèles pour leur mobilisation avant
de remercier également les illustres hôtes venus de Ouagadougou.
Il fut succédé par le Dr Mohammad Kindo. Pour le Savant, ce
n’est pas la première fois qu’il y

a de telles activités dans la localité. Il invite les musulmans de
Bittou à fournir beaucoup plus
d’efforts pour leur cohésion car
sans cohésion de telles initiatives
ne peuvent pas avoir lieu. « Nous
voyons que le travail abattu par
des bureaux est appréciable. Mais
nous ne devons pas dormir sur

nos lauriers car beaucoup de défis
restent à relever », a-t-il insisté.
Il a par ailleurs prêché l’unification des musulmans à l’idéal de
l’enseignement du prophète.
Il a aussi prêché le bon comportement. «Tachez de répondre au mal
par le bien quel qu’en soit les raisons. Si parmi les musulmans il y
a des frères qui commettent des
erreurs, nous devons les encourager à faire le bien au lieu de nous
mettre à l’écart pour dénigrer et
diffamer des personnes. Cela
n’est pas l’Islam que nous a enseigné le Prophète », a-t-il renchéri. Rendez-vous a été pris
pour l’année prochaine 1
OUEDRAOGO.S

103.4
Page 12

Le vrai visage de l’islam - N°016 du 05 juin au 05 juillet 2014

Faits et gestes
SHARJAH CHARITY INTERNATIONAL ET L’ASSOCIATION DE BIENFAISANCE RAHMA

Des sacs de riz et des cartons de macaroni
pour les habitants de Baskuy

Les difficultés de la vie quotidienne ne laissent guère indifferents les responsables de ces deux grandes associations notamment
Sharjah Charity internationale et Rahma pour la bienfaisance. Contre vents et marées, elles sont encore venues à l’aide des habitants du quartier de Baskuy, un quartier de la ville de Ouagadougou. Deux Mosquées de cette zone furent bénéficiaires des dons composés de sacs de riz et de cartons de macaroni. C’était le 25 mai 2014.

L

es fidèles musulmans
de ces deux lieux de
culte se virent soulager par le don afin qu’ils puissent étancher un tant soit peu
la canicule du moment. Pour
ce faire, un sac de 25 kg et un
sachet de macaroni étaient
remis à quatre ménages. C’est
au total 75 sacs de riz et 70 sachets de macaroni distribués d’un montant de 680 000
FCFA environ. Les raisons
avancées par les bienfaiteurs
est le fait que leurs associations poursuivent comme objectifs le soulagement des
populations les plus vulnérables en temps de soudure et de
crise 1
A.Zoungrana
Le vrai visage de l’islam - N°016 du 05 juin au 05 juillet 2014

Page 13

Faits et gestes

INTERNATIONAL ISLAMIC RELIEF ORGANISATION A MENTAO

Des tonnes de vivres pour les réfugiés maliens, encore et toujours
« Secours islamique » est une ONG qu’on présente plus sur le territoire burkinabè. Cette organisation non gouvernementale dont
le siège se trouve à Djeddah en Arabie Saoudite, créée pour apporter une aide constante aux pays en difficultés et les personnes les
plus défavorisées, est toujours resté fidèle à sa devise. C’est pour cette raison que le Mercredi 14 Mai 2014, elle a décidé de voler au
secours des réfugiés maliens vivant à Mentao, un site situé dans la province du Soum.Ce sont des tonnes de vivres qui ont été distribuées aux hommes, femmes et enfants démunis présents sur le site. La cérémonie de remise a vu la présence de l’Ambassadeur de
l’Arabie Saoudite, du Haut-commissaire de la province du Soum, du 1er adjoint au maire de la commune de Djibo, et des personnalités de marque.

L

Son Ecellence et le Cadi en echange

’année dernière à la même
période, l’ONG « Secours islamique » avait procédé à la
distribution de plus de 150 tonnes de
vivres aux réfugiés sur ce même site
de Mentao. Cette année encore, c’est
avec le même motif : « Soutenons les
familles refugiés au site de Mentao »,
qu’elle s’est rendue dans cette localité
du Burkina Faso. La délégation des
donateurs avec à leur tête, l’ambassadeur de l’Arabie Saoudite himself fit
une visite de courtoisie aux fidèles
musulmans à la grande Mosquée. Ces
personnes furent enchantées de recevoir des personnes de hôtes marques
venue spécialement pour elles. Il faut
noter également la présence du Cheikh
Geulgoji qui a d’ailleurs reçus des présents des mains des hôtes.
L’Organisation entama son programme de distribution avec certains
villages de Djibo dans la province du
Soum, le 13 Mai avant la grande rencontre avec les réfugiés du site de
Mentao. Cette rencontre à l’endroit
des villageois a vu la distribution de
800 bidons (Thermos) pour permettent
à ces bénéficiaires de contenir de
l’eau.
Le Mercredi 14 Mai, un nouveau jour
Page 14

Le Cadi recevant son présent

Les donnateurs au Haut commissariat

Son Excellence en échange avec le Haut-Commissaire
Le vrai visage de l’islam - N°016 du 05 juin au 05 juillet 2014

s’élève pour les personnes bénéficiaires des vivres sur le site de Mentao. D’abord, comme le souhaite la
tradition, les donateurs de l’ONG ont
fait une incursion au Haut-commissariat de la province du Soum où l’ambassadeur du Royaume de l’Arabie
Saoudite eut un échange très chaleureux avec le haut-commissaire à la
personne de Mohammed Da. Cet
échange s’est porté sur l’attachement
du Royaume Saoudien aux peuples du
Burkina Faso à travers la coopération
bilatérale qui existe entre les deux
pays. Le Burkina Faso dans son attachement pour la résolution de crise
dans le monde avec Djibril Bassolé,
membre à l’Organisation de conférence Islamique, (OCI). Tout naturellement, le Haut-commissaire a traduit
toute sa reconnaissance à son excellence le Dr. Zahir et les donateurs pour
leurs disponibilités et leurs constants
soutiens aux réfugiés.
L’équipe poursuit son chemin en direction des sites hébergeant ses réfugiés d’infortunes. C’est aux environs
de 10h30 que la cérémonie débuta
avec l’allocution du 1er adjoint au
maire de Djibo en la personne de
Dicko Issa Idrissa. Dans son introduc-

Faits et gestes

Des bénéficiaires recevant des thermos de 10 littres

tion, son discours tout en remerciant
son excellence, les donateurs, les chefs
de bases au site de Mentao et autres
responsables. Il a tenu à remercier ces
personnes précitées au nom du conseil
municipal pour la remise des vivres
qui rentre en droite ligne dans la lutte
contre l’insécurité alimentaire. Il termina ses propos par encourager les donateurs à évoluer dans ce sens pour
l’épanouissement des réfugiés. La parole fut donnée au porte-parole des réfugiés, Mr. Miftah, qui relata les
difficultés que vivent leurs familles
sur le site avant de traduire toute l’importance que représente à leurs yeux
ce don.
Le chef du bureau HCR Mr. Blaise
Antoine Rodriguez n’a pas caché sa
joie face à la délégation. Il fit comprendre dans son intervention que
IIRO, entendez par là l’ONG, a été
l’un des plus gros donateurs avec 150
tonnes de riz, du mil, du sucre en
2013. Et que le don de cette année qui
consiste en 200 tonnes de petits mils
et 50 Tonnes de riz qui seront distribués aux 11 600 réfugiés repartis en
3494 familles est inestimable. Il a pro-

mis aux responsables de l’ONG que
les biens iront aux véritables bénéficiaires avant d’exposer la technique de
distribution.
Cette technique selon le chargé de la
distribution se divise en deux étapes.
La première, c’est le contrôle de
l’identité de chaque bénéficiaire à travers les documents en sa possession.
Ces deux documents sont la carte de
ration et l’attestation. Après vérifica-

tion de ces deux pièces, on calcule la
quantité des vivres dont il a besoin et
ensuite l’on passe à la phase de la distribution proprement dite.
Ainsi le riz par taille qui est de 2,5 kg
a été remis à un individu d’un ménage.
Donc, à un ménage composé de deux
individus, il leur revient 5 kg de riz.
Même calcul pour le petit mil dont 9,5
kg par taille pour un individu d’un ménage et 19 kg pour un ménage de deux

Le vrai visage de l’islam - N°016 du 05 juin au 05 juillet 2014

individus.
Pour ce faire, les agents du HCR isolèrent un groupe de bénéficiaire pour
procéder à la distribution symbolique
sous la supervision des donateurs et
des autorités en place.
L’allocution du Haut-commissaire : «
Son excellence le Dr. Zahir Al Anzi
ambassadeur de l’Arabie saoudite au
Burkina Faso ; El hadj Cissé Moussa
représentant de l’ONG basée à Ouagadougou donateur; Mr. Le premier
adjoint au maire de la commune de
Djibo ; Messieurs les membres de la
délégation de IIRO ; messieurs les
chefs de base des ONG du site de
Mentao ; mesdames et messieurs les
représentants des réfugiés de Mentao ;
Cadi Guelgoji, représentant la communauté musulmane du Soum ; autorités politiques administratives
militaires et paramilitaires ; autorités
coutumière et religieuses ; mesdames
et messieurs les responsables d’associations ; distingués invités venus d’ici
et d’ailleurs ; très chers refugiés maliens ; populations de Mentao mesdames et messieurs;
Suite page 12

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Faits et gestes
et ces femmes en difficultés.Je voudrais par la même occasion traduire
mes sentiments d’amitiés et de reconnaissances à toutes celles et à tous
ceux qui nous ont fait l’honneur de se
joindre à nous pour l’heureuse circonstance. L’Organisation Islamique
du secours d’urgence a encore laissé
parler son cœur, composé de 200
tonnes de petits mil, 50 tonnes de riz ;
ce don qu’elle offre aux réfugiés du
site de Mentao et aux populations
hôtes vient à point nommé. En effet, au
moment où les ressources se font de
plus en plus rares, ajouté à la période
de soudure, ce don vient combler de
fortes attentes et conjurer surtout le
spectre de la disette qu’on ne pouvait
éviter autrement. Je salue à sa juste
valeur l’initiative de l’ONG précitée.
Au nom des refugiés et hôtes, je lui
adresse toute ma satisfaction, qu’Allah le Tout puissant vous ramène auprès de vos familles en toute santé ».

Suite de la page 11

Il y a des moments que le silence vaut
mieux que la parole ; surtout en cette
circonstance de joie. C’est le cas du
haut-commissaire que je suis, Parce
que très comblé.C’est le cas j’en suis
sûr de la population du site de Mentao, très enthousiasmé par cette donation provenant de l’ONG du secours
d’urgence. Aussi les seuls mots qui me
parviennent du fond du cœur, c’est
merci et enfin merci aux généreux donateurs. Qu’il me soit permis d’exprimer ma profonde gratitude au
représentant de l’ONG, un vaillant fils
de la province du Soum ; …dans cet
même ordre d’idée, je dis merci à son
excellence
l’ambassadeur
du
Royaume de l’Arabie Saoudite et à la
délégation qui l’accompagne. Depuis
l’arrivée de nos frères maliens, son excellence a multiplié des efforts pour
soulager un tant soit peu ces hommes

Impressions des autorités à l’issue de la cérémonie
Son excellence Dr. Zahir,
Ambassadeur de l’Arabie
saoudite :

vent nous faire confiance. Le
Royaume reste disposé à les accompagner.
Quelques personnes de ressources se
succédèrent dans la même dynamique, à savoir, des remercîments à
l’endroit de l’ONG, donateurs.

Le 1er adjoint au maire
de Djibo :

Le Haut-commissaire :

Je suis très heureux et je remercie notamment le Haut-commissaire du
Soum de même que toutes ces personnes présentes à cette cérémonie. Je
remercie le bon Dieu qui nous a permis de venir en aide aux frères maliens réfugiés au Burkina Faso. La
demande est toujours là. L’Arabie
Saoudite est disposée a amené l’aide
où il est nécessaire. Comme vous le
savez, l’ONG est une structure Saoudienne, une entité de la ligue Islamique qui regroupe tous les pays
musulmans. Donc, c’est un honneur
pour nous de reprendre pour la
deuxième fois ce geste de partage. Par
la grâce d’Allah, les populations peuPage 16

Je suis très satisfait et même comblé.
Vous n’êtes pas sans savoir que la période est critique. La famine, la disette frappent à nos portes. Ce don
vient combler les attentes. Il conjure
ce spectre. Je réitère mes vifs remerciements aux donateurs et que cela
puisse se reproduire tous les ans. Le
représentant de HCR sur le site de
Mentao a vivement souhaité que ce
soit au Mali que la prochaine rencontre va se tenir. Que ce souhait soit
exaucé.

C’est de bonnes impressions comme
je le disais. L’ONG est venue distribuée des vivres aux réfugiés de Mentao qui sont nos hôtes. Ils se
trouvaient vraiment dans le besoin.
Ce qui compte c’est le geste, chose
qui nous va droit au cœur. Au nom du
conseil municipal, je remercie les donateurs. Nous souhaitons longue vie
aux donateurs, afin qu’ils continuent
d’œuvrer dans ce sens.

El hadj Cissé Moussa,
représentant de IIRO
D’abord, ce sont nos frères en humanité, comme ils sont crument dans le
besoin et que notre ONG s’inscrit
dans cette philosophie, on ne pouvait

Le vrai visage de l’islam - N°016 du 05 juin au 05 juillet 2014

qu’apporter notre aide à ces personnes par la grâce d’Allah. Ce don
se compose de 200 tonnes de petits
mil, 5O tonnes de riz. Il est destiné à
l’ensemble des réfugiés. Aujourd’hui,
c’est la distribution symbolique et le
reste sera géré par le HCR. Ce n’est
pas la première fois que ce don ait
lieu, et InchAllah, ce ne sera pas la
dernière fois non plus. L’année dernière, on était présent et on sera toujours avec eux jusqu’à leur retour au
Mali. La journée d’hier, nous avons
procédé à une distribution de bidon
(thermos) pouvant contenir 10 litres
d’eau. Comme c’est une zone sahélienne, l’eau est quasiment une question quotidienne, avec ce geste, on
soulage un tant soit peu, la demande
des habitants.