L'Autre Regard #23-24

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Title
L'Autre Regard #23-24
Creator
L'Autre Regard
Date
5 February 2015
Abstract
Mensuel d'information islamique
issue
23-24
Rights
In Copyright - Educational Use Permitted
Language
Français
Contributor
Frédérick Madore
Wikidata QID
Q114034809
extracted text
re

L’Aut gard
Si Dieu l’avait voulu il aurait fait de
vous une seule communauté. S5v48

Mensuel d’information islamique N° 023 & 024 du 05 février au 05 mars 2015

FAMILLE DIAWARA

La Mami a été P.11
rappelée par Allah

PREDICATION EN ISLAM

Prix : 300 F CFA

ADAMA ZOUNGRANA,
PRESIDENT DE LA
LIBULMESCO

ELECTIONS 2015

Toutes les dispositions
sont prises pour un
scrutin transparent P.10

« Les musulmans
aussi ressemblent
aux politiciens
en matière
de prédication »,
Abdoul Hamid Zoungrana

LA FSCB A PROPOS
DE L’AFFAIRE OBOUF

COTECNA et la
douane sont aussi
responsables P.8

P. 7

« La LIBULMESCO a
beaucoup de projets
pour les musulmans »

CONTRAT DE
MARIAGE, REGIME
MATRIMONIAL,
TESTAMENT EN ISLAM

Les éclaircissements de l’Imam
Abdallah
Ouédraogo P.3

P. 12

AFFAIRE CHARLIE
HEBDO

« Je condamne
la tuerie,
mais je dénonce
l’acte des P.6
journalistes »,
Mohammed Doumi

Les régimes matrimoniaux et leurs effets dans la vie du couple

P.3

Editorial

L

L’islam et la destinée Humaine

’islam est l’expression du rapport entre le Créateur et ses créatures. C’est une expression de la
volonté du créateur qui se concrétise à travers
la confiance (foi), des rapports réels (lois) établis entre
les créatures, et une orientation(chemin droit ou guidance) vers un but(la réalisation de soi) à la gloire du
Créateur. Donc nous venons de Dieu et nous retournons à Dieu, après la réalisation de soi, suivant la volonté générale de Dieu(1).
Selon un saint hadith du prophète Muhammad, paix et
salut sur lui (psl), Allah le Seigneur de l’univers a
dit : « j’étais un trésor caché, j’ai voulu être connu et
j’ai créé ». Il est indéniable que l’œuvre révèle son
créateur(2). En effet, personne ne peut découvrir une
belle maison dans une forêt vierge sans penser à l’architecte qui l’a conçue et au maçon qui l’a construite.
Dans ce sens la création révèle Dieu. En effet, personne
ne peut exprimer un talent qu’il n’a pas, ni donner une
chose qu’il n’a pas. La contemplation d’un minéral,
d’une fleur, du soleil, de la lune et du corps humain
provoquent des états admiratifs qui ne sont que des
hymnes à la gloire du Créateur.
La création est un miroir dans lequel le créateur se
contemple à travers ses œuvres. C’est ainsi que Dieu
créa les cieux, la terre et ce qu’ils contiennent des merveilles comme les matières inertes, les plantes, les animaux, les humains, les djinns, les anges et bien d’autres
créatures dont nous n’avons pas entendu parler.
Une pierre dans sa chute, une graine pendant sa germination, un animal par ses instincts et l’homme par
son physique et son mental sont tous soumis à des lois
du créateur. Celui qui n’est pas convaincu qu’il cesse
de respirer ou de boire ou de manger et il verra à plus
ou moins brève échéance qu’il est soumis de force à
des lois du créateur.
Si l’islam est la soumission à Dieu ; alors toute créature
est musulmane de fait en attendant la confirmation par
les créatures dotées de volonté et de faculté de
choix(3).
La création est un laboratoire de Dieu ;Il y exprime sa
volonté de façon multiple et infinie. Dieu a doté des
créatures comme l’homme et les djinns de volonté de
choix. En plus de leur soumission de force à des lois divines, Dieu a décidé de tester leur faculté de choix en
les dotant de libre-arbitre. Les animaux n’ont presque
pas le choix. C’est ainsi que les coqs n’ont jamais refusé de chanter et que le coq de Paris chante de la
même façon que celui de Ouagadougou depuis des millénaires.
Quant à l’homme, même s’il sait très bien chanter, il
peut refuser de le faire par choix raisonnable ou sentimental ; il ne s’agit pas d’une insuffisance de la créature, mais au contraire d’une faculté supérieure à
l’instinct animal, donnée à un être supérieur à l’animal. Dieu l’a voulu ainsi dans la diversité de ses créatures. Le libre-arbitre engage la responsabilité devant
Dieu. Qui dit liberté dit responsabilité (amaana) que
les cieux et la terre ont refusé et que l’homme a assumée. Ainsi Dieu ne lui impose pas la foi, mais il l’invite à croire. Dieu ne veut pas le vaincre mais le
convaincre qu’il a intérêt à croire, comme il a intérêt
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à boire, à manger et à respirer. Il a intérêt à choisir la
soumission à la volonté de Dieu, c’est-à-dire, à suivre
l’islam comme code de bonne gouvernance et que c’est
par là que l’homme exprimera la plus grande gloire de
Dieu(5).
Si l’homme ne s’inscrit pas dans le programme islamique, il se réduit à l’exemple d’un jardinier qui n’applique pas les consignes de son patron et devient
fauteur de troubles sur la terre pour ses intérêts personnels. Il assumera le khalifat de la terre à sa propre
gloire.
Si l’homme n’applique pas bien les consignes de Dieu,
alors malgré sa bonne volonté, il n’échappera pas à des
désagréments, des conséquences de ses actes et des
complications. Il gérera le khalifat sans gloire. Mais
chaque fois qu’il tombera, Dieu le relèvera, lui tendra
une main de miséricorde et de pardon.
Dieu a pardonné à Adam et Eve les premiers hommes
et les a relevés de leur chute par le pardon et la miséricorde(4). C’est pourquoi en islam, il n’y a pas de péché
originel, chacun assume son péché personnel et obtient
le pardon qu’il demande en toute sincérité. L’homme
est né pour tomber et se relever par la miséricorde de
Dieu.
Si l’homme applique bien les consignes de Dieu, il assumera aisément son rôle de khalife (gouverneur) de la
terre à la gloire de Dieu. De cette gloire de Dieu, il tire
son bonheur réel et son salut éternel. Ce sont là les
termes de l’alliance entre l’homme et son créateur.
L’islam est un contrat d’alliance sacré entre le créateur
et la créature(3).Cette alliance a été scellée depuis
Adam le premier homme et plusieurs fois renouvelée
avec les Messagers de Dieu que sont Noé, Abraham,
Moïse, Jésus et bien d’autres jusqu’à l’alliance finale
matérialisée par la révélation du Coran.
Mohammad est le Messager de l’Alliance finale, c’està-dire l’islam, arrivée à sa maturité(6). Il comporte tous
les ingrédients dont l’homme a besoin pour son plein
épanouissement. Le message de l’Alliance Finale est
bien formaté pour résister à toute modification dans le
temps. Il est bien gardé dans les supports, livres ou dans
la mémoire de milliers de musulmans à travers le
monde. C’est le seul livre de son gabarit qui bénéficie
de cette faveur divine dans le monde entier. C’est parce
qu’il est le message de l’Alliance finale qu’il n’a besoin ni d’ajout ni de soustraction. Depuis 1500 ans, le
message est resté intact et il en restera ainsi comme
Dieu lui-même l’a promis : « Nous avons descendu le
Rappel et nous en seront le Gardien »…
(A suivre).
Que la paix et la bénédiction du Seigneur Allah soient
sur vous.
Références d’inspiration du texte :
1-L’homme investi du khalifat(Coran2/36) ;
2-Le droit du créateur sur sa création (Coran2/21-22) ;
3-Termes de l’alliance sacrée (Coran2/38-39) ;
4-La chute et le relèvement (Coran 2/37 et 160) ;
5-Une vie de piété (Coran2/177) et Coran(67/1-2) ;
6-Alliance finale(Coran61/9)et Coran(47/2).

sous l’adresse :
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Ahmad ZIGRINI
L’Autre Regard - N°023 & 024 du 05 février au 05 mars 2015

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IMPF : 79 87 61 60

LES REGIMES MATRIMONIAUX ET LEURS EFFETS
DANS LA VIE DU COUPLE

Ce qu’il faut retenir

La connaissance de régime matrimonial est d’une importance capitale pour les époux. C’est pourquoi nous avons rencontré, Clément Ganemtoré, juriste et directeur de publication de la Voix du
juriste pour aborder la question.
Que pouvons-nous comprendre
par régime matrimonial ?
Il faut entendre par régime matrimonial, le choix des époux de la
manière dont leur patrimoine sera
géré. Par le choix d’un régime matrimonial, on désigne les règles qui
vont déterminer le sort des biens et
des dettes pendant et après le mariage.
Quels sont les genres de régimes
prévus par la loi au Burkina ?
Au Burkina Faso, il existe deux régimes matrimoniaux : la séparation
des biens et le régime de la communauté d’acquêts, communément appelé communauté de biens. La
séparation de biens est le régime caractérisé par l’absence de biens
communs aux deux époux. Tandis
que sous le régime de la communauté de biens, une partie des biens
dont disposent les époux est com-

mune et partagée après la dissolution (décès d’un des époux, le divorce…).
Dans les deux régimes précités, la
loi établit déjà le sort des biens. Par
le choix de l’un ou de l’autre, les
couples se voient imposer un
schéma. Par ailleurs, la même loi
confère aux conjoints la possibilité
d’organiser eux-mêmes l’administration des biens sous certaines réserves au moyen du contrat de
mariage, autrement dit comment ils
voudront gérer et administrer leurs
avoirs et dettes.
Parlant de régime matrimonial,
on fait allusion au mariage. Est-ce
à dire que le régime relève d’un
impératif ?
Tout à fait, si le mariage est l’union
de deux personnes, c’est aussi
l’union de deux patrimoines, le patrimoine étant constitué du passif

(dettes) et de l’actif (biens) de
chaque époux. Au regard de l’importance du mariage et de la place
des biens, il serait inconcevable que
cet aspect du mariage soit occulté ;
le législateur a donc pris le soin de
le réglementer et de l’imposer aux
couples.
Il faut ajouter que la gestion des
biens est très souvent l’objet de
conflit dans les foyers, il est donc
important, dès le début de la vie en
commun, de définir les bases de la
gestion des biens.
Il arrive que l’on entende dire
pendant un divorce qu’il faut un
partage équitable entre les deux
partenaires ?
Cette perception est fausse ; en réalité, tout est fonction du régime pour
lequel on a opté, si vous êtes sous la
communauté
d’acquêts,
cela
conduira à un partage équitable des

L’Oeil du juriste

biens acquis au cours du mariage,
mais chacun demeure également
seul propriétaire des biens qu’il reçoit personnellement par héritage
ou donation. Autrement dit, dans la
séparation des biens, chaque
conjoint conservera ses biens.
Avant de contracter un mariage,
faut-il obligatoirement opter pour
un régime ?
Oui, les prétendants au mariage sont
tenus de choisir un régime ; à défaut
c’est la communauté de biens qui
est appliquée de droit. Ainsi, si le
couple connaît une situation qui impose la séparation des biens, il se
verra pénalisé et condamné à subir
les contraintes liées à ce régime, à
moins de procéder à un changement
de régime dans les conditions prévues par le code des personnes et de
la famille. Ce qui génèrera des coûts
supplémentaires.
Il faut souligner que la communauté
d’acquêts est le régime de principe,
c’est-à-dire qu’il s’applique d’office
quand les époux n’ont pas fait de
choix sauf quand il s’agit de couple
polygamique, là le principe c’est la
séparation de biens 1
Entretien réalisé par
Arouna Guigma

CONTRAT DE MARIAGE, REGIME MATRIMONIAL, TESTAMENT EN ISLAM

Les éclaircissements de l’’Imam Abdallah Ouédraogo

Nous avons , une fois de plus, rencontré le Cheikh, Imam Abdallah Ouédraogo. Cette fois-ci, nous avons abordé les questions relatives au contrat de mariage, à la dot, au testament et j’en passe. Le savant qu’il est a bien voulu nous éclairer sur ces questions.
en est de même quand l’homme souhaite de sa femme des choses interdites par l’Islam, ou qui ne relève
pas de ses prérogatives.

Qu’est-ce qu’un contrat de mariage en Islam ?
En termes simples, c’est une feuille
de route qui va régir la vie des époux
dans leur vie matrimoniale. C’est
une charte pour mieux vivre et non
pour promouvoir des attitudes et des
comportements indécents. Cette
charte ne doit pas être une condition
de rupture ou de divorce. La concertation avant mariage ne doit pas non
plus se faire dans l’illicite. Si la future épouse posait comme condition
à l’homme le fait qu’il ne doit plus
prendre une deuxième épouse, cela
serait contre la loi islamique, qui
reste ouverte à une telle question. Il

Quel doit être l’attitude lorsque la
charte est violée dans son
contenu ?
Même si le contrat est violé, cela ne
doit pas systématiquement conduire
au divorce. Il y a lieu de dialoguer
pour se comprendre ; les humeurs et
les caprices ainsi que certains problèmes ne doivent pas être sources
de discorde pouvant conduire au diSuite Page 4
L’Autre Regard - N°023 & 024 du 05 février au 05 mars 2015

Page 3

L’Oeil du juriste
Suite de la page 3

vorce.
Ce qu’il faut retenir, c’est que le
contrat doit s’exécuter avec concertation entre les deux partenaires.
Que signifie la dot, son importance et sa valeur?
La dot c’est le bien que l’on donne à
son épouse pour le mariage. Elle n’a
pas de valeur précise. En argent, elle
peut être d’une somme très élevée
comme elle peut être acceptable. A
l’époque du Calife Omar, il a voulu
fixer une valeur à la dot, chose qui
l’opposa à une femme. La femme a
eu le dessus parce qu’effectivement,
ni le Coran ni le prophète n’ont précisé sa valeur. C’est alors que le Calife reconnut son erreur. Il dit «
Femme, tu as raison et Omar à
tort ». C’est dire que la dot est assez
importante et figure comme élément
essentiel dans le lien du mariage et
c’est l’homme qui donne la dot et
non le contraire.
Dans la conception musulmane,
les biens des époux sont-ils
confondus ?
Le régime de séparation des biens
tel que contenu dans le Code des
personnes et de la famille n’est pas
connu en Islam. Dans le couple musulman, chacun garde ses biens.
Dans la vision musulmane, c’est

Page 4

l’homme qui est responsable de la
femme et de la famille. Il a la
charge de son entretien et de son devenir. Même si l’épouse est plus
riche que son mari, ils ne doivent
pas confondre leurs biens. La
femme peut faire des cadeaux à son
mari quel qu’en soit la valeur, mais
les biens restent séparés.
Quelle est la valeur du testament
en Islam, surtout quand le mari
veut donner ses biens à sa
femme ?
Les biens étant séparés dès le départ
en conformité avec le principe islamique, il peut y avoir des dons de
part et d’autre. Quand le mari offre
des villas, des véhicules et autres
biens de son vivant à son épouse,
après son décès, ces biens restent en
la possession de la femme et personne n’a le droit d’en disposer.
Mais il peut y avoir des contestations pour faute de preuve ?
C’est pour cette raison que la loi divine exige au musulman de faire un
testament. On demande à tout musulman de revoir son testament
chaque nuit avant de dormir. Si au
préalable, le testament est établi notifiant les recommandations du défunt, il ne peut y avoir de
contestation.
Il arrive que ce soit la veuve seule

qui fasse comprendre que son défunt mari lui a légué une partie de
ses biens !
Là, il faut faire attention. Les testaments rédigés pendant l’agonie ou
même pendant les tous derniers moments du défunt sont rejetés par la
loi. On estime que le monsieur ne
jouit plus de toutes ses facultés. Le
testament doit se faire au moment
où le mari est bien portant. En plus,
il y a un seuil à ne pas dépasser à
l’instar de ce compagnon du prophète (SAW) qui souhaitait mettre
dans son testament qu’on remette
tous ses biens aux gens pauvres au
détriment de ses propres filles. Le
prophète (PSL) lui fit comprendre
que ce n’était pas juste. Il lui avait
recommandé d’octroyer le 1/3 aux
pauvres et les 2/3 à ses filles. Si c’est
juste verbal, cela pose problème.
Quelles sont les conditions pour
que le testament soit valide ?
D’abord, il faut écarter toutes les
velléités susceptibles de laisser planer le doute sur la fiabilité des informations contenues dans le
testament.
Pour l’Islam, ce sont les enfants et
la famille qui doivent être les premiers bénéficiaires des biens de leur
géniteur. Il y a aussi, comme je l’ai
déjà dit, le moment de la rédaction
du testament. Il doit être rédigé à un
moment où le testateur est conscient

L’Autre Regard - N°023 & 024 du 05 février au 05 mars 2015

de ce qu’il dit.
Comment se faire le partage des
biens quand il y a divorce ?
Quand il y a divorce, chacun est propriétaire de ses biens. Seulement
l’Islam recommande de laisser entre
les mains de la femme, les biens
qu’on lui avait offerts. Il n’est pas
conseillé de reprendre les choses
qu’on avait offertes à sa femme
quand il y a divorce, car le Coran dit
de garder le lien à cause des enfants,
des belles-familles. « Séparez dans
la bienfaisance et en toute responsabilité », a dit le Coran.
Qu’en est-il de la garde des enfants ?
Naturellement, les enfants appartiennent à l’homme parce que depuis l’aube des temps c’est ainsi fait.
La femme a été créée pour l’homme
et c’est lui qui a épousé la femme et
lui a donné une dot. Ce qui ne veut
pas dire qu’on interdit aux enfants
de s’occuper de leur maman.
Des enfants déjà majeurs peuvent
rester chez leur père. Mais la garde
des tout-petits revient à la mère par
principe. Il y a un travail de veille
qui doit toujours se faire, car les enfants appartiennent aux deux parents. La femme a le droit de voir
ses enfants comme son ex-mari 1
Entretien réalisé par A.RACHID

MASDJID ANNOUR

Culture

La nouvelle Mosquée des musulmans du secteur 14

Les musulmans du secteur 14 , à Rimkièta, ont bénéficié d’un lieu de culte pour leurs prières quotidiennes et surtout celle de vendredi. L’édifice a été construit par une bonne volonté qui a pour habitude de poser ce genre d’acte par amour pour la religion d’Allah et de son prophète. Malgré la grandeur de l’œuvre et l’investissement tout autour, le donateur a préféré garder l’anonymat et
se faire représenter par le Cheick Issa Kafando.

A

vant l’érection de cette mosquée, les habitants du secteur
14 éprouvaient des difficultés pour l’accomplissement de la
prière de vendredi. Dieu faisant bien
les choses, lorsque la puce a été mise
à l’oreille d’un fidèle musulman,
celui, qui ne sera jamais connu du
grand public a mis la main à la pâte
pour construire une mosquée pour les
musulmans de cette localité. A l’inau-

guration du joyau, ce donateur dans
l’ombre s’est fait représenté par le
Cheick Issa Kafando. Ce prédicateur
était porteur du message du donateur.
En tout, il a laissé entendre que le donateur remercie Allah pour lui avoir
donné les moyens de construire une
mosquée pour les musulmans de ce
quartier. « C’est vrai qu’il est le donateur, mais ce lieu de culte revient à
Dieu unique », a-t-il dit. Le souhait ar-

dent qui l’anime, c’est de voir les musulmans se réunir en son sein pour
l’amour de Dieu et faire en sorte que
la nouvelle mosquée soit un instrument de cohésion, de solidarité, de
formation à l’instar de la première
mosquée du prophète (psl) qui
concéda de multiples fonctions.
Dans la même ferveur, les savants et
autres participants ont abondé dans le
même sens et n’ont pas manqué de

BILBAOLOGO

formuler des prières pour les responsables et tous ceux qui auront la
charge de la gestion de l’édifice notamment les prédicateurs, les imams,
les muezzins ainsi qu’à l’endroit de
son président monsieur Koussoubé
Issa, un sergent de l’armée, qui en dehors de sa tenue militaire souhaite
transposer sa discipline dans la gestion de la mosquée 1
Zakaria Nébié

Les musulmans bénéficient d’une nouvelle mosquée

Les musulmans du quartier de Bilbaologo de Ouagadougou peuvent pousser un ouf de soulagement. Car ils ont bénéficié d’une nouvelle mosquée qui est venue raccourcir les distances à parcourir. L’inauguration de la mosquée a eu lieu le vendredi 16 Janvier 2015.

C

’est un évènement qui restera gravé dans la mémoire
des fidèles de la dite mosquée, tant pour la solennité de
l’évènement que son envergure et
son sens profond pour les musulman en tant que lieu de culte. Le donateur de cette mosquée, c’est bien
le frère Tariq Amr de nationalité canadienne. La cérémonie d’inauguration n’a pas différé des autres en
la matière. Prêches, bénédictions et
allocutions ont émaillé la cérémonie
en présence de nombreux sages et
de fidèles musulmans. Entre autres,
on dénote la présence des représentants du parrain Adama Kindo, du
Baloum Naaba, du Mogho Naaba

Baongo, du donateur Tariq Amr, de
El Hadj Arouna Ouédraogo de
Lipao. Toutes ces personnes n’ont
pas manqué de demander la bénédiction des Cheikhs pour la paix au

pays des hommes intègres et pour la
cohésion entre ses fils et filles. Tous
ont aussi insisté sur le fait que ce
lieu de culte doit nécessairement
réunir les musulmans pour le bon-

L’Autre Regard - N°023 & 024 du 05 février au 05 mars 2015

heur de tous. La cérémonie a pris fin
avec la prière de vendredi, marquant l’inauguration officielle de la
nouvelle mosquée 1
NANA Moumouni
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Entretien

AFFAIRE CHARLIE HEBDO

« Je condamne la tuerie, mais je dénonce l’acte
des journalistes », Mohammed Doumi

Son excellence Mohammed Doumi, ambassadeur pour la paix universelle est un ressortissant algérien qu’on ne présente plus.
L’homme a réussi à se faire une place depuis son arrivée au Burkina. Avec sa fédération ASALAM International, l’homme se bat à
sa façon pour une paix entre les peuples et les religions et pour venir en aide aux couches les plus vulnérables. Avec lui, nous avons
évoqué les récentes actualités dans le monde. Notamment la question de la liberté d’expression avec cette affaire Charlie Hebdo.
Sans sourciller, il dit ce qu’il pense.
Vous êtes ambassadeur pour la
paix universelle. Qu’est-ce que
cela signifie exactement ?
C’est une organisation consultative
auprès du conseil économique et social des Nations-unies. Des ambassadeurs sont partout dans les
différents pays maîtrisant la théologie et la philosophie portant sur les
religions. Le rôle d’un ambassadeur
pour la paix universelle, c’est la culture de la paix. C’est de travailler à
assainir le terrain de la paix et faire
en sorte que les sociétés comprennent que la violence et l’esprit belliqueux ne sont pas constructeurs
d’une nation forte.
Souvent ce genre d’organisation
est reproché pour son laxisme
comme les Nations unies auxquelles vous êtes affiliés ?
Nous faisons des recommandations
au sein de cet organe-mère, pour
avoir des prédispositions pour la
gestion de la paix. C’est la justice
qui doit prévaloir. Tout le monde
mérite le même droit à la vie. Malheureusement, il y a trop de désordre dans ce monde. Il y a des
conflits provoqués partout par l’aval
du capitalisme mondial. Les sociétés mal gérées vont également dépraver les hommes. Un jeune
dépourvu de soutien, sans repères et
ayant une famille en charge risque
de devenir un problème. Il faut un
troisième ordre mondial où la justice et le partage équitables vont
profiter à tout le monde. Il faut aussi
une barrière dans la profusion de
certains comportements au nom de
la liberté, comme quelqu’un qui se
met à poser des actes immoraux.
Parlant de régenter la liberté, que
pensez-vous des évènements du 7
Page 6

et pour cela, il ne faut pas
qu’il y ait des obstacles
comme la question de la laïcité.

Janvier qui ont vu l’assassinat des
caricaturistes de Charlie Hebdo ?
Je condamne la tuerie et je dénonce
également l’état d’esprit qui animait
ces journalistes et caricaturistes.
Tenez-vous que le fondateur du
journal satirique était contre cette
façon de faire la promotion de liberté ? Pour cela, nous refusons que
la religion musulmane soit l’objet
d’offense et d’injure ainsi que toute
autre religion.
Si cela a eu lieu, le mal ne revient
pas seulement aux journalistes,
mais à la conception qu’a la
France de la laïcité. Cela est-il
votre opinion ?
Je dirai oui. C’est pourquoi nous demandons une révision générale de la
laïcité. Comment elle a été créé et
pour quel but ? Un tas de questions
mérite d’être élucidé. Il faut avant
toute chose que les hommes comprennent qu’il y a des zones d’ombres et on ne peut pas se mettre à
consommer tout sans réflexion.
Pour notre organisation, nous voulons que toutes les grandes religions
puissent s’entendre et vivre en paix

Nous voyons que vous
avez une autre vision de la
liberté, qu’entendez-vous
par liberté d’expression ?
C’est la dénonciation des affaires étatiques, c’est d’être
des portes de la lutte syndicale, la défense des droits
des ouvriers et autres travailleurs.
Pour le cas de la France, le
problème des banlieues, le
chômage, le suicide, voilà autant de
sujets qui devraient nourrir le débat,
la liberté d’expression. Chercher à
comprendre pourquoi le suicide.
Travailler à rehausser le niveau de
vie des populations.
Maintenant, vouloir émanciper un
modèle indécent, et se cacher sous
le couvert de la liberté d’expression,
cela est regrettable. De nos jours,
quand tu te mets à lutter contre la
drogue, la vente des armes illicites,
la prostitution, tu n’auras aucun
soutien et moins de bruit autour de
la part des médias. Mais si c’est
l’homosexualité, marcher nu dans
les rues… tous les projecteurs seront braqué sur toi pour te soutenir.
En 2009, j’ai fait une demande pour
la construction d’un hôpital pour les
malades mentaux et ayant fait toutes
les démarches possibles personne
ne nous a entendu. Pourtant il y a
des centaines de fous rien qu’à Ouagadougou. C’est cela l’autre face
hideuse de la chose.
Dans le vent de manifestation
contre Charlie Hebdo, notamment lors de sa deuxième publi-

L’Autre Regard - N°023 & 024 du 05 février au 05 mars 2015

cation, des musulmans dans certaines parties du monde s’en sont
pris à des Eglises. Cela a même
causé des morts, notamment au
Niger voisin.
C’est contraire à l’enseignement de
l’Islam. Ces gens ont été instrumentalisés. Le prophète dit de ne pas
courir derrière celui qui fuit. De ne
pas toucher la femelle et de ne pas
toucher l’eau. Cette loi s’appliquait
à l’époque, elle doit être respectée
aujourd’hui.
Boko Haram est en train de s’en
prendre à pas mal de pays africains. En tant qu’ambassadeur
universel de la paix, quel commentaire faites-vous sur cette
secte ?
Boko Haram, c’est une création de
l’Occident et d’autres réseaux vont
naître encore. C’est pour diviser les
Africains à partir de la manipulation
religieuse. C’est dans les problèmes
que certains arrivent à faires les
vraies affaires. C’est le début avec
Boko Haram. D’autres viendront.
Pour conclure, pouvons-nous savoir les grandes lignes de Asalam
International ?
Assalam international fait dans
l’humanitaire. Nous soutenons les
veuves, les orphelins, les étudiants
étrangers … Nous intervenons dans
les conflits pour prôner la réconciliation, pour la bonne gouvernance
et nous luttons contre la peine capitale. Les représentations sont dans
les différents pays d’Afrique notamment l’Afrique de l’Ouest,
l’Afrique Centrale. On avance tout
doucement avec nos moyens 1
Entretien réalisé par
Arounan Guigma

PREDICATION EN ISLAM

Entretien

« Les musulmans aussi ressemblent aux politiciens
en matière de prédication », Abdoul Hamid Zoungrana

Aujourd’hui, les prêches vont dans tous les sens au sein de la communauté. D’un savant à un autre, d’une mosquée à une autre, on
n’a pas forcément le même discours. Parmi les raisons de cette situation, combien dommageable pour la communauté, il y a l’ignorance de ceux qui disent parler au nom de la religion. Il y a aussi la mauvaise foi des uns et des autres. Dans l’entretien qui suit, cet
étudiant de l’université de Médine dans la branche « prédication », Cheikh Abdoul Hamid Zoungrana, revient sur l’essence même
de la prédication en Islam.

multiplicité des associations qui occasionne cet état de fait. Chaque
groupe de musulmans et d’associations s’exprime en fonction de son
appartenance idéologique. Je respecte et admire toutes ces associations. Mais il faut plutôt travailler à
concilier la compréhension des
masses musulmanes.

Vous avez étudié en Arabie Saoudite ; un résumé là dessus ?
D’abord j’ai commencé à apprendre
l’Islam auprès de mon père. Je suis
allé au Medersa en classe de CM2
jusqu’à l’obtention du BAC. J’ai eu
une bourse qui m’a permis d’aller en
Arabie Saoudite pour poursuivre les
études et cela fait maintenant huit ans
que je suis là-bas et je continue
puisque je n’ai pas encore fini.
Quelle appréciation générale
faites-vous des étudiants africains
dans les universités saoudiennes ?
C’est une satisfaction générale du fait
que les Noirs Africains sont assez
battants si bien qu’ils sont très souvent meilleurs que les Arabes et les
autres races. C’est dire qu’en matière
de connaissance, il faut seulement
étudier ; l’Imam Bouhary n’a pas été
arabe et n’a aucune filiation avec la
race arabe, mais il fut l’un des plus
grands imams et compilateurs de Hadiths.
Vous êtes un Dâ-ite (prédicateur
musulman), que pouvons-nous
comprendre par prédicateur ?
Il y a trois types de dâ-ites ; D’abord
quelqu’un qui est désigné pour appeler une personne ; un muezzin qui
lance l’appel aux gens pour la prière
en communauté et enfin celui qui
s’engage à transmettre le message de
la révélation notamment celui de l’Islam.
En ce qui nous concerne c’est le dernier groupe. S’astreindre à faire une
prédication n’est pas chose aisée.
C’est un une obligation générale. Si
quelques membres de la communauté, s’en chargent, cela décharge
toute la communauté. Contrairement
à la prière, par exemple, qui incombe
à chacun, individuellement. A travers

le verset qui dit : « Appelez les gens
dans la religion avec la bonne exhortation et la sagesse… ».
Comment doit se faire cette prédication ?
Ce verset précité institue les bases, de
comment l’on doit faire le prêche. Il
se fait non seulement en fonction du
public mais aussi avec beaucoup de
pédagogie. Quand vous êtes face à
un public moins averti, il faut plus de
douceur et d’attention à l’endroit de
ce public dans la seule intention de
l’amener à adhérer au message que
vous véhiculez, contrairement à un
public déjà averti où votre mission
sera de former et de faire juste un travail de conciliation et de rassemblement dans l’Islam.
Depuis votre parcours en tant que
prédicateur, quel bilan pouvonsnous avoir sur le travail déjà fait ?
Nous sommes heureux pour ce qui
est fait dans le sens que Dieu nous facilite la tâche. Le hic maintenant,
c’est la réception que les masses musulmanes et autres font du message
que vous avez lancé. Les gens ont

tendance à sortir les messages de leur
contexte. Cela est une inquiétude
nous concernant en tant que prédicateurs.
A vous comprendre, les gens ont
du mal à comprendre vos
prêches ?
Je ne suis pas le seul. Je veux seulement dire qu’il faut que les gens qui
écoutent fassent un effort afin de
comprendre les prédicateurs. Cela
doit être un effort objectif, mais pas
de se mettre à écouter dans la seule
intention de déceler une erreur ou
d’opposer une association à une
autre, ou un savant à un autre, alors
que ces prédicateurs ne font que apporter un éclaircissement dans un
contexte ou un autre.
Les musulmans qui écoutent accusent les Savants et autres Dâ-ites
d’être à l’origine de la cacophonie
qui peut exister entre eux. Sur un
même sujet, ils n’ont pas la même
explication et cela désoriente les
masses profanes .
Mon opinion n’engage que moi,
sinon pour cette question, c’est la

L’Autre Regard - N°023 & 024 du 05 février au 05 mars 2015

S’il se trouve qu’elles se reconnaissent toutes de l’Islam, il devrait y
avoir une orientation commune,
même s’il y a de nombreuses associations ?
C’est vrai, au nom des associations
les prêches prennent une tournure
personnelle et cela n’est plus dans
l’intérêt de l’Islam mais dans celui
d’individus. Dieu dit dans le Coran, à
propos d’un désaccord sur un sujet
de renvoyer la chose à Dieu et à son
prophète (psl).
Qu’est-ce que cela veut dire exactement ?
Lorsque les musulmans ont un problème sur une question quelconque,
ils doivent le traiter à la lumière du
Coran et se référer également aux enseignements du messager de Dieu.
Mais si on veut se cramponner à nos
visions de groupes et d’associations,
le problème ne sera pas résolu, et on
aura égaré plus d’un dans la communauté.
En définitive, la division des musulmans est à l’image des partis politiques, qui se veulent tous des
défenseurs de la république avec des
divergences personnelles où les uns
accusent les autres.
Les musulmans sont dans cette posture croyant faire du bien à l’Islam,
alors qu’ils oublient que la religion
Suite page 9
Page 7

Société

LA FSCB A PROPOS DE L’AFFAIRE OBOUF

Ph : Le Soir

COTECNA et la douane sont aussi responsables

La Fédération syndicale des commerçants du Burkina a tenu une
Assemblée générale dans la soirée
du lundi 23 février 2015 à Ouagadougou. Actualité nationale oblige,
elle a donné son opinion sur l’affaire OBOUF. Un bilan des démarches qui ont été entreprises
après l’Assemblée générale du 6
février dernier a été fait aux membres. La Fédération a également
été solidaire des victimes de l’incendie du dimanche 15 février
2015.

A

Par Léopold KABORE
près l’Assemblée générale
de la Fédération syndicale
des commerçants du Burkina (FSCB) tenue le 6 février 2015
où elle avait menacé de descendre
dans la rue si des mesures n’étaient
pas prises à l’encontre de certains
grands commerçants expatriés de la
place, le bureau national a rencontré
ses membres hier lundi 23 février
pour faire le point sur les avancées
constatées. Bilan satisfaisant à entendre les uns et les autres. En effet,
une délégation de la fédération a été
reçue par les premiers responsables
du ministère en charge du commerce
qui avaient à sa tête le secrétaire général, le 13 février dernier. La fédération dit avoir profité de cette
rencontre pour motiver sa plateforme
revendicative qu’elle avait soumise
au paravent. Entre autres point, on
peut retenir l’accaparement du commerce par des étrangers dictant ainsi
leurs volontés à travers la pratique
Page 8

d’une concurrence déloyale et la
libre circulation des marchandises à
l’intérieur du Burkina Faso après le
dédouanement. Selon la fédération,
le ministère a salué la démarche citoyenne empruntée par elle dans le
cadre de ses revendications. Il a été
également demandé aux commerçants de s’organiser afin de facilité

l’assainissement du secteur du commerce. Le ministère s’est dit prêt
selon la fédération à réglementer le
secteur mais a demandé aux commerçants de dénoncer tous ceux qui
s’adonneraient à des pratiques déloyales. On se rappelle que lors de
l’Assemblée générale du 6 février
dernier, la fédération avait directe-

ORGANISATION DU COMMERCE

Les commerçants ne désarment pas

Ceci est une déclaration de la Fédération des syndicats des commerçants du Burkina. Dans cet
écrit, la fédération revient sur les
suites de son Assemblée générale
tenue le 6 février dernier. Lisez
plutôt.

Mesdames, Messieurs
Camarade militants et sympathisants de la fédération
La Fédération Syndicale des commerçants du Burkina exprime toute
sa compassion et sa solidarité au
coté des camarades s frappé par le
sinistre de l’incendie le Dimanche
15 Février 2015, à l’immeuble Hamade BANGRIN.
-La fédération Syndicale des commerçants du Burkina (FSCB), le 06
février 2015 invitait les commerçants a une assemble général à
l’éducation Ouvrière de Ouagadougou dont l’ordre du jour était.
- Organisation du commerce
Vente en gros – demi –gros –détails.
-L’accaparement du commerce par
les étrangers dictant ainsi leurs volontés à travers la pratique d’une

concurrence déloyale.
-Libre circulation des marchandises
à l’intérieur du Burkina après le dédouanement.
Cette assemblée générale est organisée après que des correspondances aient été adressées à
l’autorité en charge du commerce.
A cette assemblée générale, la stigmatisation de la main mise du commerce du commerce par les
étrangers (libanais, Chinois, et autres) à travers la pratique d’une
concurrence déloyale, donnait un
délai de 15 jours si des concertations n’étaient pas engagées, ils observeraient un setting devant les
boutiques des expatriés.
Le vendredi 13 Févriers 2015, le
ministre du commerce de l’industrie et de l’artisanat dirigé par le Directeur de la direction général du
commerce et le Directeur de l’inspection général des affaires économiques conviait la Fédération
Syndicale des Commerçants du
Burkina (FSCB) pour une rencontre de concertation autour de la
question.Cette rencontre capital
pour les parties à susciter un grand

L’Autre Regard - N°023 & 024 du 05 février au 05 mars 2015

ment pointé du doigt certaines nationalités comme les Chinois, les Libanais, les Indiens… La fédération
maintient toujours sa menace de descendre dans la rue si des solutions ne
sont pas trouvées dans un délai de
deux semaines.
La fédération a également eu une
pensée à l’endroit des commerçants
qui ont été victime de l’incendie du
dimanche 15 février dernier. Quant à
l’affaire OBOUF, la fédération dit
condamner les agissements criminels
de ce dernier et exige que réparation
soit faite aux commerçants revendeurs de boissons en cannette. Elle
s’en prend également à COTECNA
qui selon ses missions devaient être à
l’embarquement et au débarquement
de toute marchandise entrant sur le
territoire burkinabè.
Elle réclame que des comptes soient
réclamés à cette structure ainsi qu’à
la douane, et exige que des sanctions
exemplaires soient prises à leur encontre 1

intérêt pour préserver la paix et la
stabilité gage d’un développement
économique.
La fédération Syndicale des Commerçants du Burkina par branches
d’activités a relaté les pratiques de
la concurrence déloyale exerce par
les expatriés.
Ils ont réaffirmé leur ultimatum de
setting si rien n’est fait pour arrêter
cette pratique.
La FSCB demande que les boutiques des expatriés soient bien
identifiées et marquer vente en
gros.
La délégation ministériel a remercié la FSCB pour son initiative
dans la recherche de solution par la
concertation, elle a rassure la délégation de son entier disponibilité
pour œuvrer à préserver la paix et
la quiétude dans le milieu du commerce. Elle recevra les expatriés incessamment avant de recevoir
toutes les parties autours de la
même table.La rencontre s’est
achevée par un sentiment de compréhension et d’amorce de dialogue
pour trouver une solution cher aux
commerçants.
Ouagadougou le 23 /02/2015
Le Bureau national

Société
FEDERATION DES SYNDICATS DES COMMERCANTS DU BURKINA

Commission Electorale Nationale
Indépendante (CENI)

Déclaration sur l’affaire OBOUF dite « boissons frelatées
et produits de grande consommation »

Dans la déclaration qui suit, la Fédération des syndicats des commerçants
du Burkina dénonce avec la dernière
énergie l’acte causé par le groupe
OBOUF qu’elle qualifie d’acte criminel. Elle appelle les autorités compétentes à prendre des mesures idoines
afin que les commerçants détaillants
victimes de cet acte soient dédommagés. Lisez plutôt.

L

a Fédération Syndicale des
Commerçants du Burkina vient
par la présente déclaration
condamnée avec la dernière énergie,
l’affaire dite cannettes frelatées de la société OBOUF. Cette pratique est un
crime et une atteinte à la vie des milliers
de consommateur. Combien de burkinabé se sont abreuvés de cette liquide
immonde causant au passage des séquelles imprévisibles et irréversibles.
La fédération ne saurait rester dans le silence face à ces pratiques qui n’honorent
pas le commerce burkinabé, certes la recherche se fasse dans les règles de l’art
en n’exposant personne aux fléaux néfastes d’une quelque peste.
Conscient que la santé est une richesse
à préserver par tous les moyens ;
Conscient que la consommation des produits proposés soit de meilleure qualité ;
Suite de la page 9

n’est pas un parti politique ; elle est
plus délicate que la politique. Ce sont
les intérêts qui dispersent les musulmans. Le Calife Ali dit un jour :
« Celui qui travaille pour Dieu, Il lui
suffira ».
Par conséquent, dans les prêches, il
faut que les choses se fassent pour
Dieu à l’image de la parole divine :
« On ne vous ordonne que d’adorer
Allah et de purifier nos cœurs pour
la religion… ».
Les grands imams de l’Islam ne se
raillent pas, ni ne se moquent les uns
des autres dans leurs prêches.
Quelle démarche doit avoir un bon
prédicateur ?
C’est de renoncer aux critiques insensées, car l’homme déteste celui
qui ne le respecte pas. Et accepte
celui qui lui accorde du respect.
Deux personnes, ayant un niveau

Conscient que la libre circulation des
biens et personnes sen fasse dans le respect des lois.
Nous Fédération Syndicale des Commerçants du Burkina exigeons des plus
hautes autorités :
La mise en cause du service COTECNA
car elle supervise le chargement et l’inspection des marchandises en destination
du Burkina ;
La mise en cause des services de douane
chargée de vérifier la conformité des
marchandises.
La mise en application des sanctions
prévues par la loi contre les éventuels
coupables afin de dissuader d’autres initiateurs ;
La vérification de tous les produits de
grande consommation destinée à la population et la saisine des stocks incriminés afin de permettre aux honnêtes
commerçants d’exercer dans la conformité leurs activités ;
Lançons un appel citoyen à tous les
commerçants qui détiennent pars devers
eux des produits achetés à OBOUF de
bien vouloir demander réparation auprès
de cette entreprise et procéder à la destruction desdits stocks.
Fait à Ouagadougou le 23 février
2015
Marou SAKANE

d’étude différent, se doivent un respect et une considération réciproques
pour le bien de l’Islam. Ce n’est pas
un domaine matérialistes, c’est l’Islam dont il est question. C’est pour
cette raison qu’il faut faire beaucoup
attention. La personne ayant un niveau élevé doit interpeller celle qui
ne l’a pas avec plus de sagesse et de
tact, sans qu’elle ne soit offusquée.
Cela est pareil pour la question de
l’interprétation des questions de l’Islam. Il faut appliquer la même pédagogie, la bonne exhortation et la
sagesse. Avec une telle attitude, on
va se comprendre et le reste des musulmans nous comprendra.
Quand est-ce que l’on devient Dâit ?
Cette question est assez pertinente. Il
y a quatre conditions qui s’imposent
à l’homme qui veut devenir un prédicateur : L’intelligence ne tient pas

N°2015______005________/CENI/SG/DIRCOM.

COMMUNIQUE

Le président de la CENI informe le public et particulièrement les acteurs du
processus électoral que l’opération de révision exceptionnelle des listes électorales se déroulera du 03 mars 2015 au 18 mai 2015 sur tout le territoire national suivant un plan de déploiement qui le reparti en six (06) zones,
conformément au programme ci-dessous.

Programme de l’opération de révision exceptionnelle des listes électorales 2015
ZONES

1

WZ/K ͛EZK>DEd d
EKDZ͛DW>DEd^

PROVINCES COUVERTES

Oudalan-Seno-Soum-Yagha-Bam-Namentengasanmatenga-kourwéogo

03Mars au 09Mars 2015

2186 emplacements
2

Bazega-Nahouri-Zoundwéogo-OubritengaLorum-Yatenga-Zondoma-Passoré

17Mars au 23 Mars 2015

2152 emplacements
3

Boulkiemdé-sanguié-Sissili-Ziro-BougouribaIoba-Noumbiel-Poni

31Mars au 06 Avril 2015
2219 emplacements

4

Balé-Banwa-Kossi-Mouhoun-Nayala-SourouComoé-Léraba-Kénédougou-Tuy

14 Avril au 20 Avril 2015
2188 emplacements

5

Gnagna-Gourma-Komondjari-KompiengaTapoa-Boulgou-Koulpélogo

28 Avril au 04 Mai 2015
2146 emplacements

6

Kadiogo-Houet-Kouritenga-Ganzourgou

12Mai au 18 Mai 2015
2120 emplacements

Ouagadougou, le 22 fevrier 2015
Pour le Président et par Délégation Le Secrétaire Général
Dramane Ernest DIARRA
Officier de l’Ordre National

compte de l’âge, un adolescent
comme un adulte peut l’être. Le pouvoir, le savoir à l’image de Ibn Abâss,
ne tiennent pas compte de l’âge.
D’abord, il faut du savoir pour prêcher, mais le plus important, c’est la
méthodologie, comment s’y prendre
pour se faire comprendre. Il faut
aussi avoir l’art de la communication
afin que l’objectif visé soit atteint
sans qu’il y ait des dégâts. Donc, la
question de la formation des Dâ-ites
est plus que jamais importante.
Que peut faire les musulmans pour
s’imposer dans la communication ?
C’est une préoccupation. Nous ne
sommes pas unis pour entreprendre
un projet de ce genre afin de fléchir
la balance de la communication pour
nous imposer. Avec beaucoup de cacophonie et de prises de position, il
est difficile que nous comprenions

L’Autre Regard - N°023 & 024 du 05 février au 05 mars 2015

que la communication est un pouvoir
KĨĨŝĐŝĞƌĚĞů͛KƌĚƌĞEĂƚŝŽŶĂů
capable de
nous donner une place
méritante.
Notre nombre n’est-il pas une
force d’apparence ?
Etant assez pauvres, nos idées sont
dispersées. Les masses musulmanes
sont nécessiteuses et cela justifie
aussi notre faiblesse. Sans ignorer la
jalousie des associations, des Savants, qui mettent l’accent sur des
comportements qui contribuent à isoler les uns et les autres. Pour profiter
de notre force, il faut que chaque musulman joue pleinement son rôle en
commençant par les premiers responsables. Quand on construit les
mosquées et on les étiquète, cela fragilise la religion et la communauté.
Beaucoup reste à faire 1
Entretien réalisé par
Arounan GUIGMA
Page 9

Politique

ELECTIONS 2015

Toutes les dispositions sont prises pour un scrutin transparent

Les élections libres de fin 2015 marqueront la fin de la transition. La Commission électorale nationale indépendante (CENI) entend,
jouer sa partition afin que les élections se tiennent dans des conditions démocratiques. Ce message a été transmis aux hommes de
média au cours d’une visite effectuée sur le site de maintenance du matériel qui servira à la révision des listes électorales, mais aussi
à travers une conférence de presse hier 24 février 2015 à Ouagadougou.

L

e premier acte qui marque le
début du processus des élections, est pour Me Barthelemy
Kéré, la phase de la mise en place ou de
la révision des listes électorales. De fait,
la première phase de la rencontre avec la
presse a consisté à présenter le matériel
qui servira à l’enrôlement biométrique
des populations. Ce dispositif est essentiellement constitué d’ordinateurs portables et de l’équipement photographique.
Compte tenu des réalités du terrain, en
se référant au caractère provincial de
cette phase, il a été prévu un matériel qui
devra fonctionner à l’énergie solaire. Ce
matériel est constitué d’un kit de 2500
plaques solaires facilement transportables sous la forme d’un sac, avec pour
chaque plaque, deux accumulateurs
d’énergie avec une autonomie de 2 à 4 h
chacun. C’est ce matériel qui a été présenté à la presse avant la conférence de
presse. Quant à cette dernière, elle est
venue rappeler que cette révision est exceptionnelle en vertu de l’article 50 du
code électoral qui stipule qu’en cas

d’élections générales, le gouvernement
peut exiger une révision exceptionnelle
des listes électorales, révision qui se fait
normalement tous les ans. Cette révision
est par ailleurs la résultante de la volonté
du peuple de voir une liste électorale
plus assainie. En rappel, l’enrôlement se
déroulera du 3 mars au 18 mai 2015 sur
six zones regroupant toutes les provinces
du Burkina. En plus des 2500 opérateurs, 200 superviseurs et des aides opérateurs seront déployés sur le terrain. Me
B. Kéré a tenu à rassurer les uns et les
autres qu’au terme d’une mission des
différents commissaires dans les provinces, tous les démembrements de la
CENI sont opérationnels pour l’opération. Cette révision, devons-nous le rappeler va coûter à l’Etat, la somme de 7
milliards de francs CFA. Par ailleurs,
des conditions ont été édictées par le
code électoral pour ceux qui souhaiteraient se faire enrôler, elles sont :
-être citoyen burkinabè ou étranger résidant au Burkina Faso depuis 10 ans au
moins, et justifiant d’une profession lé-

TRANSITION POLITIQUE

Les autorités en recyclage

Du 24 au 26 février 2015, se tient dans
la capitale burkinabè, un séminaire de
renforcement des capacités des acteurs
de la transition. Ce séminaire est une
action conjointe de la Communauté
des Etats sahélo-sahariens (CENSAD) et de la fondation HANNS SEIDEL. Au cours de ces trois jours de
concertations, les acteurs de la transition auront droit au partage d’expérience de pays ayant déjà vécu une
situation semblable à la notre.
Page 10

L

Par Léonard KOUMBEM
a cérémonie de lancement des
activités de ce séminaire est intervenue ce jour 24 février 2015.
Elle a été placée sous le haut patronage
de Michel Kafando, président de la transition. C’est par ailleurs à lui qu’est revenue la charge de prononcer le discours
de lancement des travaux. Il a souhaité
qu’au sortir de cette rencontre

galement reconnue et à jour des obligations fiscales
- être âgé de plus de 18 ans au 31 janvier
2016, donc né avant le 31 janvier 1998
- ne pas être inscrit sur la liste électorale
ni en 2012 ni en 2014
- avoir 18 ans à la date du 31 janvier
2016 mais ne les ayant pas pendant
l’opération. La présence physique est requise pour l’opération, il faudra aussi
pour ceux qui veulent le faire, se munir
soit de leur carte nationale d’identité
burkinabè, de l’acte de naissance ou du
d’échanges, une amélioration soit effective en ce qui concerne les capacités de
gestion de la transition qu’il a qualifiée
de « mission cruciale ». Mais bien avant
cela, c’est l’ambassadeur de la république d’Allemagne, Pohl Dietrich qui a
ouvert la traditionnelle série des allocutions.
Dans la sienne, il a tenu à rappeler aux
participants que l’insurrection des 30 et
31 octobre dernier marque le début d’un
nouvel avenir pour le Burkina. C’est ce
qui justifie selon lui, la nécessité de tout
mettre en œuvre pour une transition réussie. Sommation a alors été faite à e secrétaire général par intérim de la
CEN-SAD, Ibrahim Sani Abanitous ceux
qui voudraient, d’une manière ou d’une
autre barrer la voie au bon déroulement
du processus, de s’en garder. A sa suite,
le secrétaire général par intérim de la
CEN-SAD, Ibrahim Sani Abani a rappelé l’importance pour eux, de tenir ce

L’Autre Regard - N°023 & 024 du 05 février au 05 mars 2015

jugement supplétif d’acte de naissance.
Initialement prévue pour Koupéla, la cérémonie officielle de lancement des opérations se tiendra à Kaya le 3 mars
prochain. Un traitement s’en suivra
avant la publication des listes définitives. Rappel a été fait aux populations
que pour prendre part au scrutin, il est
indispensable d’avoir son nom sur la
liste du scrutin concerné, mais aussi, il
faut détenir sa carte d’électeur qui sera
délivrée lors de l’enrôlement. Ainsi,
ceux qui ne seront majeurs que le 31 janvier 2016 posséderont leur carte d’électeur, mais étant mineurs au 11 octobre
2015, ils ne seront pas inscrits sur la liste
électorale de la présidentielle et des législatives. Me Barthélémy Kéré demande
aux
populations
une
compréhension dans cette démarche.
Pour finir, il a lancé un appel à tous les
acteurs de la vie sociopolitique de notre
pays à faire de ces élections, leur préoccupation à tous.
Par Léonard KOUMBEM
séminaire qui, selon lui, a pour ambition
de rendre plus performants, les autorités
de la transition dans leur « mission salvatrice ». L’occasion a été pour lui de
rappeler aux participants que les attentes
du peuple burkinabè sont énormes, avant
d’insister sur le caractère « audacieux »
des réformes qui doivent être opérées.
L’invité de marque de la présente cérémonie, en outre Co-parrain, en la personne de Mohamed Bazoum, ministre
des Affaires étrangères de la république
du Niger a d’abord souligné le caractère
délicat de la période que traverse le pays.
Cette période particulière serait pour lui,
celle des besoins contradictoires. C’est
en ce sens qu’il juge nécessaire pour les
autorités de gérer la transition en prenant
en compte les attentes du peuple. Il a clos
son propos en rendant hommage au peuple burkinabè dans toute sa composante,
ainsi qu’à tous ceux qui ont œuvré au
changement dans notre pays.

FAMILLE DIAWARA

Nécrologie

La Mami a été rappelée par Allah

Celle qu’on appelait affectueusement « Mami », épouse du Dr Diawara a été rappelée à Dieu le 17 février 2015. Son départ a laissé
les musulmans du Burkina, du Togo, du Mali et d’autres horizons dans le désarroi tant, cette dernière avait un grand cœur et n’hésitait pas à venir en aide aux autres. Afin qu’Allah étende sa miséricorde sur elle, des séances de lecture coranique ont été organisées
par les élèves de la LIBULMESCO et leur Cheikh, le Cheikh Démé.

L

a famille Diawara est
connue pour son dévouement à la promotion de l’Islam au Burkina Faso. Le Dr
Diawara et son épouse, Rissala
Ayeva Diawara, affectueusement
appelée Mami, ont démontré leur
amour pour la religion d’Allah et de
ses créatures. De leurs actions, l’on
peut de passage citer la LIBULMESCO (la Ligue burkinabé à la
lecture et à la mémorisation du saint
Coran) qui, depuis sa création, a
formé des milliers de musulmans à
travers l’initiation à la lecture coranique, la Radio islamique Iqra, le
soutien à l’AEEMB …
Le décès de cette croyante étant in-

tervenu quand la Mami était à l’extérieur, elle fut rapatriée au Burkina.
C’est le grand Imam de Ouagadougou, Aboubacar Kassoum Sana, qui
dirigea la prière funèbre à la grande

mosquée, le vendredi 20 février dernier. Après cette prière, les dignitaires de la communauté et une
importante cohorte de musulmans,
de parents et d’amis accompagnè-

L’Autre Regard - N°023 & 024 du 05 février au 05 mars 2015

rent le corps au domicile familial.
Le Cheick Mahamoudou Bandé fit
un petit rappel des actions de cette
famille dans le cadre religieux. Pour
lui, il faut implorer le pardon d’Allah pour elle et prier également pour
son mari, le Dr Diawara et pour le
reste de la famille. « Mamy n’est
plus, mais ses œuvres demeurent »,
a dit le Cheikh. Pour notre part, le
Journal L’Autre regard présente ses
condoléances à la famille Diawara,
prie Allah d’accorder son paradis à
Adja Diawara et à tous les musulmans qui nous ont précédés dans
l’au-delà. AMÏN
Par Arounan GUIGMA

Page 11

Interview

ADAMA ZOUNGRANA, PRESIDENT DE LA LIBULMESCO

« La LIBULMESCO a beaucoup de projets pour les musulmans »
El hadj Zoungrana Adama, directeur Marketing de SONAR ASSURANCE, est le président de la LIBULMESCO (La Ligue Burkinabé à la lecture et à la mémorisation du saint Coran). Avec lui, il a été question de la vie de l’association, de l’Islam, de Charlie
Hebdo et de son pèlerinage à la Mecque. Ce musulman, intellectuel très fervant, nous a ouvert son cœur.

L’Autre Regard : Qui est le président de la LIBULMESCO ?
Je me nomme Adama Zoungrana,
économiste de formation, Directeur
commercial de SONAR. Président
de la Ligue burkinabé à la lecture et
à la mémorisation du saint Coran.
J’ai fait mes premiers pas au
CERFI, en tant que jeune Fonctionnaire. C’est le CERFI qui m’a
donné une base en matière de compréhension portant sur la prière et
l’Islam de façon générale. Quand on
est revenu des études, beaucoup
d’entre nous ne priaient presque
pas. J’ai été même un responsable
du CERFI dans mon ancien quartier
(Larlé), avec des frères comme
Alou Diawara où nous avons animé
la vie religieuse. Des amis et
connaissances ont embrassé l’Islam
par la volonté d’Allah par notre intermédiaire. C’est alors que nous
avons fait connaissance de Papy
Diawara. Nous avons créé la LIBULMESCO avec Karasamba.
Après 5 ans de fonctionnement, les
cadres et anciens élèves de la ligue
ont décidé de mettre en place un comité de gestion, c’est ainsi que j’ai
été choisi pour le présider.
Quelles sont les grandes lignes de
la LIBULMESCO ?
La LIBULMESCO à presque la
même conduite que le CERFI
puisqu’elle se donne comme responsabilité de former les musulmans. Comme son nom l’indique, la
lecture et la mémorisation du saint
Coran. Vous savez la noblesse d’un
homme c’est sa capacité d’apprendre et de mémoriser. Il faut que les
gens aient une bonne formation cela
y va de la bonne pratique de l’Islam.
A l’instar d’un médecin qui passe de
longues années à apprendre afin de
devenir un bon médecin, les musulmans doivent être bien formés afin
d’être de bons pratiquants. C’est ce
rôle que la ligue s’est assignée dePage 12

males et légales pour se plaindre des
attaques contre l’Islam. Si la Justice
ne leur donne pas gain de cause,
qu’ils procèdent par des sensibilisations.
Vous condamnez la réaction des
assaillants qui ont fait des victimes ?
La condamnation, elle demeure
ferme ; L’intégrisme n’a pas de religion. L’histoire nous montre comment l’intégrisme a évolué avec le
temps et aujourd’hui c’est l’Islam
authentique qui fait les frais. Il faut
beaucoup de luttes de la part des
musulmans pour montrer aux yeux
du monde que notre religion demeure celle qui veut la paix et le développement.

puis l’installation du comité de gestion.
Quel bilan faites-vous de l’état actuel de la structure ?
Après une bonne dizaine d’années
d’existence, il y a lieu de se concerter pour voir ce qu’il y a à faire.
Nous sommes conscients qu’il faut
de nouvelles formules pour améliorer le rendement de notre association. Il faut un travail évidemment
pour recadrer certains volets. Déjà,
nous nous concertons avec les formateurs et les fondateurs. Nous
nous réjouissons parce que la LIBUMESCO a pu mettre en place la
Radio Iqra, qui fonctionne bien.
Sans ignorer la Mutuelle islamique
du Burkina. Il y a une nouvelle politique.
Qu’attends la ligue de ses nouvelles orientations vu, les crises de

partout où l’Islam est souvent
cité ?
Effectivement c’est une réalité, récemment avec les évènements de
Charlie Hebdo. Etre musulman aujourd’hui ce n’est pas chose facile.
Il faut qu’on fasse beaucoup pour se
faire comprendre des autres. La liberté est fondamentale, mais elle a
aussi ses limites comme Albert
Camus l’a dit : « la liberté des uns
s’arrête où commence celle des autres ». Par conséquent, il faut que,
de part et d’autre, chacun soit responsable.

Est-ce que vous pensez qu’il faut
que les musulmans investissent
davantage le canal des médias
pour se faire entendre ?
C’est une question de reflexe, de
prise de conscience. Sinon on a les
moyens financiers et en hommes
pour amorcer une telle entreprise de
communication. Nous sommes dans
un monde qui nécessite des réactions convenables. C’est la démocratie, par conséquent, on a le loisir
de réagir conformément aux besoins
de la compréhension du moment.
Ceux qui utilisent la communication
pour offenser l’Islam, doivent avoir
la réponse par la même communication. Et non se mettre à réagir
d’une manière violente. Ce qui enfonce les gens dans l’incompréhension et l’incertitude.

A vous comprendre sur la base de
la liberté, on ne pas vouloir rire
de tout ?
Tout à fait ; la question religieuse, il
faut faire très attention pour ne pas
heurter des sensibilités. Mais aux
musulmans dans les pays occidentaux de passer par les voies nor-

En tant que directeur commercial
d’une telle structure, comment
arrivez-vous à concilier le professionnel et les pratiques religieuses
notamment les prières quotidiennes ?
C’est une question de foi et d’engagement. Pour les intellectuels mu-

L’Autre Regard - N°023 & 024 du 05 février au 05 mars 2015

sulmans dans les services ce n’est
pas chose facile. J’avoue qu’au
début j’étais complexé et surtout
quand on veut porter des accoutrements et avoir des comportements
qui cadrent avec l’environnement
islamique. Au début, j’ai commencé
à prier dans un petit coin et par la
suite d’autres ont suivi mon exemple. Actuellement, dans cette entreprise tout le monde sait que je vais
descendre pour la prière. La compréhension est parfaite et il n’y a
pas d’inconvénients entravant cette
démarche cultuelle.
Comment voyez-vous l’état actuel
de l’Islam dans notre pays ?
On nous reproche de ne pas être très
organisés malgré notre nombre.

Contrairement à d’autres qui sont
enviés pour leur structuration et leur
organisation dont ils en tirent profit.
Il faut impérativement qu’on dépasse nos petits problèmes pour
aller à l’essentiel. Dans ce pays,
pour des histoires de croisement de
bras dans la prière il y a eu des problèmes et pire encore ; C’est des détails qui nous divisent. Pourtant, par
la cohésion, notre organisation y va
de notre force.
Vous avez effectué le voyage sacré
l’année dernière, comment l’avezvous vécu ?
C’est un devoir du musulman
lorsque vous réunissez les conditions requises. Je vous ai expliqué
mon début au CERFI jusqu’à la LI-

BULMESCO, la foi a grandi et j’ai
économisé l’argent pour ce pèlerinage. En tant que fonctionnaire, il
fallait une telle procédure.
Maintenant, le pèlerinage pour moi
a été une expérience inédite. La découverte des lieux sacrés, de la mosquée du prophète et la Kaaba ; c’est
assez fort, ce que j’ai découvert
dans le pèlerinage. C’est prier pour
ceux qui veulent effectuer ce
voyage, qu’Allah leur facilite la
voie.
Si on vous demandait de dire
quelques mots sur Docteur Diawara ?
Les mots me manquent. C’est un
homme de foi et de bonnes actions.
Il se mêle à la communauté pour

Interview

bâtir un Islam rassembleur. Bref,
c’est un modèle.
Le mot de la fin ?
Il faut revenir sur l’importance de la
communication notamment celle
des musulmans à l’instar de ce Journal « L’Autre Regard », pour se
faire comprendre de l’autre. Cela
fait tomber les barrières. On peut
haïr l’autre, mais avec la communication, on se fait comprendre ; des
préjugés, des incompréhensions et
autres stéréotypes seront élucidés.
C’est la méconnaissance qui crée
les problèmes. Nous nous devons de
nous pencher sur la communication.
Entretien réalisé par
Arounan GUIGMA

103.4
L’Autre Regard - N°023 & 024 du 05 février au 05 mars 2015

Page 13

Société

L’ECOLE BURKINABE

Quelle place pour la spiritualité ?

La question de la spiritualité à
l’école a fait l’objet d’une communication par le Dr Ahmad Sawadogo. Aujourd’hui, plus que
jamais, la question de la laïcité est
en débat. Les élèves musulmans
qui fréquentent l’école laïque
sont, donc souvent amenés à choisir entre l’école et l’expression de
leur foi religieuse. C’est notamment le cas du port du voile pour
les filles musulmanes, malgré la
permission par un texte de loi, et
le respect des heures de prière.
Cette crise, dirons-nous entre
l’école censée être le lieu par excellence des hommes conscients
socialement et religieusement,
n’est pas à rendre les choses faciles.

«

Le conférencier dans son exposé, explique que l’école est
censée éduquer l’élève pour
qu’il s’en sorte ici-bas et dans l’audelà », a indiqué le Dr Ahmad Sawadogo. C’est pourquoi, il ne
comprend pas pourquoi il y a
comme un empêchement aux élèves
d’affirmer leur foi religieuse. Ce
faisant, la crise entre la foi et notre
école est bien réelle, selon lui. Il a
tenté de répondre à la question que
confère l’école à l’homme. Autrement dit, quelle conception l’école
laïque a de l’homme.
« L’école nous enseigne que
l’homme est un animal pensant,
doté d’un pouvoir qui lui permet de
dialoguer avec autrui », dira le
conférencier.
L’école aujourd’hui est la mère de
toutes les dérives avec des programmes purement mondains qui
mettent en mal la morale humaine
et religieuse.
A contrario, la religion concède à
l’homme, une place honorable.
L’homme dans le Coran et dans la
Bible est une noble créature. « Nous
avons créé l’homme dans la forme,
la plus parfaite »
Et dans l’ancien testament, il est dit
que Dieu créa l’homme à son
image, contrairement à ce que dit
Page 14

l’école qui veut faire croire que
l’homme est un animal. En réalité,
l’homme est au-dessus de toutes les
créatures. Il est au-dessus même des
anges.
L’autre élément qui diffère
l’homme de l’animal c’est bien l’intelligence, la faculté de raisonner,
l’esprit, la responsabilité. L’homme
se doit d’être responsable de ses
actes et il n’est pas un animal pensant parce qu’il va rendre compte de
ses actes, ce qui diffère des bêtes
qui ne seront que poussière le jour
du jugement.
Le conférencier pour étayer son assertion, relate des faits, qui relèvent
de l’irresponsabilité de l’homme
parce qu’il a failli à son intelligence
et à son sens de raisonner comme la
destruction des forêts et la disparition des gorilles. La nature va mal
et tend à disparaître à cause de lui.
Malgré les sommets sur la gestion
de la nature, les grandes puissances
refusent de signer les accords permettant de réduire considérablement les productions de gaz comme
la France, la Chine, les Etats-Unis.
Paradoxalement, ce sont les Africains qui signent tandis que les pollueurs, eux s’y refusent toujours.
Bref, cet antagonisme entre les
conceptions qu’ont l’école laïque et
la religion sur l’homme est pour

quelque chose dans l’orientation
des programmes scolaires qui ne
font que dévoyer l’homme du chemin de la spiritualité, pour l’animaliser davantage.
Pour le conférencier en plus de ce
qui a déjà été dit, il y a que la question de l’origine de l’homme telle
que enseignée par l’école n’est pas
également pour arranger les choses.
Prenant des exemples, il a cité Pascal qui dit que lui, il ne croit pas à
ce qu’il ne voit pas. Jean Paul Sartre dit que la pensée de l’homme est
son Dieu. Emile Zola dira que
l’homme est le produit de la nature.

Charles Darwin dira que l’homme
est le produit d’une évolution.
Cette théorie d’évolutionnisme serait même l’une des raisons de la
première et de la seconde guerre
mondiale. Voilà ce qui détermine
l’hostilité entre l’école laïque et la
religion.
Contrairement à toutes ces assertions, pour la bible et le Coran,
l’homme n’est pas le fruit du hasard, mais plutôt un être créé de
toute pièce par un créateur qui est
Dieu. Pour redonner à l’homme sa
véritable place dans la société, il
importe que la laïcité de l’école soit
empreinte d’une certaine spiritualité
sans qu’on ne tombe, bien entendu,
dans le prosélytisme religieux.
En conclusion, monsieur Sawadogo, fit comprendre que la plupart
des grands leaders du monde sont
passés par des écoles et des universités religieuses à l’image de Bill
Clinton et Obama lui-même. C’est
donc, dire qu’il ne faut pas perdre
de vue l’aspect important de la
question religieuse dans les écoles
et universités. En dehors d’une telle
dynamique, ce sera la désolation,
puisque il y aura l’abandon des
bonnes mœurs et des comportements moraux qui font de l’homme
un être raisonnable et ayant un esprit de discernement. Dépouillé de
ces qualités, il sera même pire
qu’un animal. L’homo- sexualité en
est un exemple éloquent.
Par A. Rachid

Des commerçants et des travailleurs se concertent
pour mettre en place une association de Solidarité … Ils officient
leur prière sur un terrain vide à côté de la nouvelle BSIC.

L’Autre Regard - N°023 & 024 du 05 février au 05 mars 2015

Ils sont musulmans et convaincus
de leur religiosité. Ils prient et respectent ce qu’ils peuvent des enseignements
de
l’Islam.
Cependant, ils ont du mal à s’affranchir du joug du complexe.
Depuis la dernière décennie, les
choses ont évolué avec la naissance d’association comme
l’AEEMB et le CERFI dans le milieu laïc, va-t-on dire. Mais le mal
est si profond, qu’aujourd’hui encore, d’autres frères et sœurs peinent à afficher leur religiosité.

A

llah a voulu que le musulman se distingue de par son
physique, de par son comportement, de par sa moralité, de
par son être tout entier. Le musulman qui qu’il soit, où qu’il se trouve
doit avoir un comportement religieux, respectueux des autres et respectueux de sa foi donc de son
Dieu. L’Islam, au-delà de son aspect
purement cultuel, est une civilisation, donc un mode de vie, un mode
de paraître et d’être. C’est peut-être
l’une de ses spécificités avec les autres religions qui existent sous nos
cieux. Cela a plusieurs avantages.
Ce n’est pas le lieu ici de revenir sur
ces aspects. Mais on s’en tient à la
tenue de la musulmane telle que dit
dans le Coran, son paraître, pour ne

Etre musulman et fier de l’être

pas dire son
voile ou sa tenue
vestimentaire,
vise à la faire remarquer et à éviter qu’elle soit
agressée. Le paraître du musulman permet à
son frère musulman de le reconnaître quelles que soient sa nationalité,
sa race et de lui lancer le salam musulman, ou de lui souhaiter la paix,
un élément important dans ce
monde de turbulences. Malheureusement, le complexe que connaît
encore certains musulmans, notamment les nouveaux convertis, n’est
pas de nature à leur faciliter la
chose.
Le complexe ne se limite pas au paraître. C’est là le véritable drame. Il
va même jusqu’à empiéter sur le
cœur de l’adoration, comme la
prière, etc. Il y a encore des musulmans qui éprouvent une certaine
honte de prier publiquement. Cela
est grave. La prière est l’une des
prescriptions religieuses avec laquelle on ne saurait transiger. Elle
se fait en public en temps normal
pour les hommes. Et en privé, pour

Santé pour tous !

La valeur du sommeil !

Une équipe de chercheurs finlandais s’est penchée sur le temps de
sommeil idéal pour rester en bonne santé. En étudiant le comportement de centaines de sujets, ils ont pu estimer la durée idéale de sommeil pour les femmes et pour les hommes.
Vous vous sentez fréquemment fatigué le matin, et vous ne savez pas
trop comment y remédier ? Déjà, êtes-vous sûrs d’avoir suffisamment
bien dormir ? Ce n’est plus un secret, le sommeil joue un rôle essentiel dans le bon fonctionnement de notre corps. C’est pourquoi il est
si important de dormir suffisamment et ce, à n’importe quel âge.
Généralement, les spécialistes expliquent qu’un adulte a besoin d’entre 7 et 8 heures de sommeil. Mais une étude a aujourd’hui permis de
tomber sur des chiffres encore plus précis. Selon ces travaux publiés
dans la revue Sleep, les femmes devraient dormir 7h36 en moyenne,
et les hommes 7h48 pour se retrouver dans une forme optimale et
abaisser au maximum la probabilité de tomber malade.

les femmes si
elles le désirent.
Au nom du
complexe, on ne
saurait fouler au
pied cette exigence religieuse.
Au nom du
complexe, d’autres musulmans laissent la prière dépasser son heure. Ce qui est aussi
grave.
Car la prière est une prescription à
des heures précises. On ne saurait
sans véritable raison valable se permettre de les regrouper chez soi les
soirs, une fois libre de toute occupation. C’est un délit grave du point
de vue de la religion. Si certains
sont obligés de regrouper toutes les
prières chez eux, c’est souvent
moins l’occupation que la peur d’afficher son islamité devant collègues
et amis. Si certaines femmes musulmanes refusent encore de porter
le voile, malgré son caractère obligatoire, c’est aussi en partie à cause
des yeux des autres, collègues, amis
et autres. Ce sentiment s’est un peu
aggravé ces dernières années avec
la montée du terrorisme. Dans une
autre mesure, le constat de com-

Culte

plexe se fait sentir dans certaines
rencontres, quand on voit des musulmans camoufler leur appartenance à l’Islam parce qu’ils ne
veulent pas que l’on ait une autre
appréciation de leur personne. Cet
état d’esprit est allé crescendo avec
la monté de la violence et du terrorisme avec la crainte pour ces derniers d’être taxés d’intégristes ou de
fondamentalistes. Il n’est facile
d’assumer sa foi musulmane dans
des milieux hostiles à la question
musulmane. Cela n’est pas pour autant qu’il faut marcher sur sa personnalité musulmane en présence
de X ou Y.
En dehors des cas de force majeure,
il serait aberrant de se rebaisser devant des individus rien que pour
avoir leur consentement et leur appréciation. Le Coran exige au musulman d’être musulman partout. Le
prophète nous adjoint de craindre
Dieu de partout où nous nous retrouverons. Le musulman se doit
d’être sincère dans l’expression de
sa foi, il ne doit pas la cacher. Il doit
faire en sorte que les gens découvrent qu’il est un musulman authentique. Cela y va du champ
d’expression dont il pourra en retour bénéficier.
Par AROUNAN GUIGMA

Moins d’absences
Pour en arriver là, les scientifiques finlandais, auteurs de l’étude, ont
suivi 1.885 hommes et 1.875 femmes pendant 7 ans. Durant cette période, les sujets ont été scrupuleusement interrogés sur leur sommeil
et les éventuelles difficultés qu’ils rencontraient. Symptômes liés à
l’insomnie, réveils trop précoces, somnolence durant la journée, utilisation de somnifères ou apnée du sommeil, toute information relative au sommeil ont été notés.
Les chercheurs se sont également intéressés à la fréquence à laquelle
les sujets tombaient malades.
C’est en comparant toutes ces données à la durée du sommeil qu’ils
ont abouti à la quantité optimale de sommeil : 7H36 pour les femmes
et 7h48 pour les hommes. Selon eux, une durée de sommeil correspondant à leurs estimations pourrait réduire de façon importante la
proportion d’individus tombant malade chaque année.

L’Autre Regard - N°023 & 024 du 05 février au 05 mars 2015

Source : Le Net

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Culture

L’ASSOCIATION POUR LE MESSAGE DE L’ISLAM

Don de mosquées à des villages

Pour cette année 2015, les choses
reprennent sous de meilleurs auspices du côté de l’Association
pour le message de l’Islam. Dr.
Saidou Muhammad Ouédraogo
et son équipe sont à pied d’œuvre
pour la construction de lieux de
culte et autres infrastructures. Le
mois de Janvier et le début de
celui de février ont vu l’inauguration de trois mosquées.

Une vue de la mosquée de Koumbia

ture officielle de cette mosquée a
connu la participation des autorités
locales, religieuses et administratives. Sa valeur en Fcfa est de près
de 14 000 000.
L’autre localité bénéficiaire de la

Kombia, localité située sur la route
de Bobo-Dioulasso. La valeur du
joyau offert à la population s’élève
à 14 600 000 FCFA. L’inauguration
a eu lieu le 30 janvier 2015. En tant
qu’œuvre pieuse, des autorités lo-

assister à l’ouverture de l’édifice
avec la présence du représentant du
Cheick de Ramatoulaye.
La troisième mosquée, elle, est à
Tanghin-Dassouri. L’inauguration
de cette mosquée est prévue pour

L

e 23 Janvier 2015, les musulmans du village de
Rambo, localité de la province du Yatenga, étaient en fête.
Leur demande a été exaucée. Avant
cette date, les musulmans de ce village avaient formulé la demande au
Dr Saïdou Ouédraogo de leur trouver une mosquée. Le Dr ayant pris
la bonne mesure de la chose , a
avec l’aide d’Allah et le soutien de
ses partenaires, pu répondre favorablement à cette demande. L’ouver-

Tanghin-Dassouri
générosité de cette association qui
fait dans la solidarité, c’est bien

cales, des chefs religieux et des fidèles venus de Ouagadougou ont pu

Le village de Rambo au Yatenga.
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L’Autre Regard - N°023 & 024 du 05 février au 05 mars 2015

les prochaines semaines.
NANA MOUMINI

re

L’Aut gard
Si Dieu l’avait voulu il aurait fait de
vous une seule communauté. S5v48

Mensuel d’information islamique N° 020 du 05 octobre au 05 novembre2014

Le vrai visage de l’islam - N°05 du 05 juillet au 05 août 2013

Prix : 300 F CFA

Page 2

Item sets
L'Autre Regard