An-Nasr trimestriel #38

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Text
Title
An-Nasr trimestriel #38
Date
1 April 2009
Abstract
Bulletin d'information et de formation de l'AEEMB
issue
38
Rights
In Copyright - Educational Use Permitted
Language
Français
Contributor
Frédérick Madore
Wikidata QID
Q114034601
extracted text
SENAFÏ 2009

Pflans Œil® SO® partidpamits ««fe à Mo ptoomms

1© Pape victime g9©
nia nouvelleraflôgien»

p. X
Comprendre la charia
P.8

La jeune fille musulmane face à la mode

Vivre sa foi ou tomber dans
la platitude de la singerie
p..4-5

A N -NA S R

N ° 038

A vril—J uin2009

P.01

EDITORIAL
ous les savons jusque arrivé au Pape, si ce n’est un rè­

puissants.
Mais glement de compte, ça y ressem­
nous ignorions jusqu’ ble tout au moins. Les propos in­
où allait leur puissance jurieux et méchants tenus à l’en­
droit
du Pape dans nombre de
ou leur pouvoir, devrait-on
dire,
ne méritent pas d’ê­
pour coller avec ce nomces
qumédias
’ils
enfilent à tord ou à raison, « le tre repris dans ces lignes-ci pour
quatrième pouvoir ». Les médias, le simple respect pour nos lec­
puisque c’est de ceux là qu’il s’a­ teurs. Les médias occidentaux,
git, sont en passe de bousculer en chœur ou presque, ont décidé
l’ordre. Plus rien ne leur résiste. de reprendre avec manipulation
Ils brisent toutes les barrières, grossière les propos du Pape
détruisent les tabous, s’atta­ pour les réduire à la simple ex­
quent à tous les domaines. Ils pression que » le préservatif est
ont le pouvoir, le pouvoir de faire non seulement inefficace contre le
et de défaire les gens. Les per­ SIDA, mais il aggrave le pro­
sonnalités de ce monde en sa­ blème » et rien de plus. Ce n’est
vent beaucoup. Il faut leur
faire la courbette ou alors
parler dans la même gamme
qu’eux. Ainsi, aussi futile et
ignoble que puisse paraître
votre discours, vous serez
applaudi tant que les médias
et les journalistes le vou­
dront. Si vous n’y croyez pas, pas le lieu pour nous de discuter
demandez au Pape. L’homme d’é­ du sens des propos du Pape.
glise, le Pape Benoît XVI l’a bien Mais ce qui nous fait courir, c’est
appris à ses dépens. Pour quel­ le danger réel et imminent que
ques phrases dites, qui auraient les médias représentent de plus
pu être une homélie, ils (les mé­ en plus pour toute l’humanité.
dias) demandent la potence pour Les médias -occidentaux- se sont
le Saint-Père. « Je dirais que Von érigés en une religion avec ses
ne peut pas dépasser ce problème adeptes. C’est « la nouvelle reli­
du Sida avec seulement de l’ar­ gion ». Il y’en a qui y croient durs
gent, qui est nécessaire, mais s’il comme fer -assurément vous et
n’y a pas l’âme, si les Africains nous mêmes- et peu importe les
ne s’aident pas, on ne peut pas manipulations
monstrueuses
dépasser le fléau avec la distribu­ qu’ils puissent nous servir. Nous
tion de préservatifs. Au contraire, sommes tous des victimes cons­
ils augmentent le problème ». Tel cientes ou inconscientes mais
est l’extrait du propos du Pape impuissantes à tous les coups.
lors de sa tournée en Afrique du Le débat sur les propos du Pape
17 au 23 mars 2009 et pour le­ est une manipulation d’autant
quel on lui attribue tous les plus que nul n’ignorait jusqu’à la
noms d’oiseaux par médias inter­ date de ces propos, la position de
posés. Pour notre part, nous l’Eglise par rapport au problème
nous gardons de verser dans des du SIDA ou même du préservatif.
commentaires sur ces propos du Benoît XVI en définitif n’a lien
Pape qui à force d’être déformés dit de nouveau que ce que son
et transformés ont valu au Pape prédécesseur Jean Paul IL ç’ait
le chemin de croix. Le débat a pas dit sauf qu’il a eu le malheur
fait un tollé général. Tant pis d’employer
le
terme
pour le Pape, tant pis pour l’E­ « préservatif », chose que malgré
glise, tant pis pour la morale et le harcèlement des journalistes,
les bonnes mœurs, tant pis pour Jean Paul II avait su éviter.
la religion mais tant mieux pour Vous l’aurez compris, la liberté
ces médias, les grands médias d’opinion ne vaut que pour les
tels que France 2, Le Figaro, Li­ médias et les journalistes mais
bération, doivent se réjouir pour pas pour les autres encore moins
le coup joué au Pape. Ce qui est pour les leaders religieux. Il ne

N

Le Pape victime (fl©

reste plus au Pape qu’à rejoindre
Omar El Béchir et autres dans le
box des accusés pour la Cour Pé­
nale Internationale.
En vérité, c’est plus sérieux que
cela. Aujourd’hui, la question qui
se pose en matière de l’exercice
journalistique, au delà de la li­
berté de presse il faut s’interro­
ger sur la responsabilité des
journalistes et des médias. Une
presse irresponsable constitue
un danger pour l’humanité. Des
exemples, de grands comme de
petits, ce n’est pas ce qui man­
que. « La nouvelle religion » com­
mande que l’on crie au scandale
quand on appelle à « une
humanisation
de
la
sexualité », c’est un blas­
phème que de prôner un
retour aux valeurs in­
trinsèques de l’être hu­
main,
semblent t-ils
nous dire. Mais « la nou­
velle religion » applaudit quand
on légalise l’homosexualité. En
un mot, les médias occidentaux
deviennent la référence. Ne rien
blâmer et ne rien féliciter avant
que « les prophètes de la nouvelle
religion » aient dicté l’attitude à
suivre. Ils demandent la liberté
d’expression pour eux mais la re­
fusent à d’autres puisque eux
seuls détiendraient la vérité. On
se souvient encore qu’en 2006,
« les prophètes de la nouvelle reli­
gion » avaient pris sur eux toute
la liberté de publier des soit di­
sant caricatures du Prophète de
l’Islam. Ce n’est plus le qua­
trième pouvoir qui les préoccupe,
les médias veulent être « une reli­
gion » pour s’opposer aux autres
religions. « Une religion » sans foi
ni loi, la seule règle étant le droit
de s’opposer à tout.
Le phénomène prend de l’am­
pleur, les médias africains em­
boîteront sans trop tarder et
surtout sans hésitation cette
nouvelle direction définie par les
maîtres. Mais le monde se porte­
ra t-il mieux ainsi ? Pensez-y.

« to nouvellereligions

La Rédaction

Vie de Association
SENAFI 2009

demande. Tout
Répartition des séminaristes et des frais de partici­
compte fait, la
pation par Conseil général
tenue du sémi­
naire dans tel ou N°
Conseil général
Frais de
Nombre de
tel conseil géné­
participation
place
ral
relève
du
pouvoir
discré­ 01
4000
Balés
10
tionnaire du co­
4000
Bam
15
mité
exécutif 02
(C.E) qui par moment peut 03
2500
Banwa
05
faire un choix qui ne tient
4000
Bazega
10
pas compte rigoureusement 04
des critères précédemment 05
2500
Bougouriba
05
énumérés .Dans le cas d’es­
5500
Boulgou.
50
pèce, ces dits critères ont 06
été pris en compte, et le fait 07
4000
Boulkièmdé
30
que le conseil général du
2500
10
Comoé
Gourma n'ait pas encore 08
abrité un séminaire national
5000
10
09
Ganzourgou
a beaucoup milité en faveur
de ce conseil général.
5500
15
10
Gnagnan

Plus de 600 participants
attendus

A.N : Au regard de la posi­ 11
tion excentrée
de Fada 12
par rapport à beaucoup
Halidou SAMBARE, secrétaire à l’organisa­ de
provinces du pays, 13
tion et à la communication de l’AEEMB
peut-on s’attendre à des 14
dispositions particulières
au niveau du C.E pour facili­ 15
endant ces grandes vacan­
ter le déplacement des mili­ 16
ces
qui
s’annoncent,
tants ?
l’AEEMB offre pour la 12e
17
fois, un cadre de formation,
de recréation et de spiritualité àH.S
ses: Comme d'habitude, pour 18
faciliter
le
ralliement
de
Fada
militants à travers le séminaire natio­
par les séminaristes, des 19
nal de formation islamique (SENAFI) ;
convois seront organisés à par­ 20
après 9 mois de durs labeurs passés
tir
du
siège
national
dans les salles de classe et amphis. A
(Ouagadougou) dans la mesure 21
quelques mois de l’activité, nous
où les trois quart des militants 22
avons rencontré Halidou SAMBARE,
seront obligés de transiter par
secrétaire à l’organisation et à la com­
la capitale. Aussi, avons nous 23
munication de l’association, qui nous
pris en compte le contexte de la 24
parle des préparatifs.
vie chère dans la fixation des
25
frais de participation.
An Nasr(A.N) : Pouvez vous nous par­
ler de l’organisation du séminaire na­
26
A.N : Sous quel thème est
tional de formation islamique(SENAFI)
organisée la présente édi­ 27
qui doit se tenir en août prochain ?
tion et combien de partici­ 28
pants attendez vous à Fada?
Halidou SAMBARE(H.S): Al hamdoulil29
lah ! Par la grâce de Dieu nous tiendrons
cette année la 12e édition du SENAFI et H.S : Le thème de cette édition - 30
c’est la cité de Yendabri (Fada N’Gourma) est : « La jeunesse musul- .
qui abritera cette importante manifestation mane et l’expression de sa foi 31
prévue pour se tenir du 7 au 14 août 2009. ». Nous attendons plus de 600 .32
Du point de vue organisationnel, un comité participants avec quelques invi- .

P

d'organisation a été mis en place au plan tés au niveau des associations
national de même qu’au niveau local et qui sœurs de la sous région.
travaille à la réussite de l’activité inch’Allah.
A.N : Quel est votre mot de la
A.N : Quels sont les critères que doit fin ?
remplir un conseil général afin de pou­
voir accueillir le SENAFI ? Qu’est-ce qui H.S : J’invite l'ensemble des
explique le choix de Fada N’Gourma militants à se mobiliser pour la
réussite de ce séminaire. À
cette année ?
toutes et à tous, je souhaite une
H.S : Les critères sont essentiellement heureuse fin d'année scolaire et
relatifs à la disponibilité d’une ressource académique.
humaine compétente, une grande capacité
de mobilisation de fonds, la disponibilité
Entretien réalisé par Hamad’infrr ructures suffisantes et bien équi­
dou BAGAYOGO
pées ’accessibilité de la localité pendant
l’hivç-’-sge et au dépôt préalable d’une

-

80

6000

Houet

25

3500

2500

loba

05

Kadiogo

70

5000

Kénédougou

10

2500

3000

Kossi

10

Kouritenga

10

5500

Kourwéogo

10

4000

Léraba

05

2000

Loroum

05

3500

Mouhoun

15

3500

Nahouri

10

4000

Namentenga

10

5000

Nayala

05

3000

Oubritenga

15

4000

Oudalan

05

2000

Passoré

15

4500

Poni

05

2500

Sanguié

05

4000

Sanmatenga

20

4000
2500

Seno

05

Sissili

10

3000

•33

Soum

05

2500
3000

34

Sourou

10

35

Tapoa

05

5000

36

Tuy

10

3500

37
_ 38
-

Gourma

U.O

10

5000

U P.B

10

3500
4000

39

UK

10

40

Yatenga

20

41

Zandoma

10

3500

42

zoundwéogo

15

4000 --

Total

615

.

3500

Tslam et Société
a
plupart
de
nos
sœurs, au­
jourd’hui,
sont confrontées à
un vrai dilemme.
Comment être à la
mode, faire comme
les autres, et res­
pecter les prescrip­
tions divines ? De plus en
plus, nos sœurs, après la
prière, jettent leur voile pour
se mettre des vêtements près
du corps exposant ainsi leur
corps aux regards. Le diction­
naire universel
définit la mode
comme « un

L

usage peu du­
rable, une ma­
nière de pen­
ser,
d’agir,
propre à une
époque et à
une
société
donnée. Etre
à
la
mode
alors
c’est
être au goût
du jour »

La jeune fSBle musulmane face à la mode

Ww® s® §©S ®T3B É^saaÈ)©^ <30®sas
lia
Sa tfiigerfe
« Ô Pro­
phète ! Dis à tes épouses, à
tes filles et aux femmes des
croyants de se couvrir de
leur voile ; c’est pour elles
le meilleur moyen de se

le Saint Coran :

un modèle pour la société, un
pilier pour son mari et un
chapeau pour sa religion. Le
prophète (PSL) a cité la pu­
deur comme étant un élé­
ment conduisant à la foi et
| une branche pari mi ses branches.
I II est recomman­
dé à la femme de
se
couvrir
le
corps et de se
comporter de fa­
çon à ne pas sé­
duire les gens.
Elle doit porter
des
vêtements
amples, décents
et non transpa­
rents.

Par ailleurs, la
j Un triste consjeune fille mu­
I tat
sulmane dans
ce cadre est
: De
nos jours,
celle ayant re­
s’habiller au goût
Ces vêtements de type occidental ne peuvent être portés par nos sœurs qu’à
çu une éduca­
du jour avec élé­
l’intérieur de leurs maisons
tion islamique.
gance
mondaine
Par conséquent, comment vi­ faire reconnaître et de ne juste pour se plaire et faire
vre sa foi islamique sans pas être offensées ... » S 33, plaisir aux autres est le pari
complexe de nos jours ? En V 59. Ainsi, la mode, pour quotidien auquel bon nom­
d’autres termes, la jeune fille prétendre s’additionner à l’I­ bre de nos sœurs s’adonnent.
musulmane peut-elle conci­ slam doit être conforme aux Elles font tous les marchés à
lier Islam et mode en ce 3èmc enseignements de la religion.
la recherche de tenues vesti­
La femme musulmane ne mentaires de la tendance du
millénaire ?
Allah a rendu facile, pratica­ doit pas adopter les vête­ moment.
ble et agréable sa religion ments qui ressemblent à ceux Ismaël Konaté vendeur de vê­
pour les croyants sincères. Le des mécréants et des dépra­ tements féminins au marché
code vestimentaire de
la vés interdits par Allah et son d’Adjamé, est du même avis
femme musulmane n’est pas Prophète, Paix et Salut sur quand il déclare « la plupart
de mes clientes fidèles sont
seulement une obligation reli­ Lui (PSL).
gieuse. Il est aussi un sym­ La femme musulmane doit des filles musulmanes dési­
bole qui l’identifie et lui as­ adopter un comportement reuses d’être à la mode. Elles
sure une protection contré empreint de pudeur. Elle est viennent presque chaque se­
toute offense. Allah dit dans une école pour ses enfants, maine se renseigner sur la

Islam et Société
tenue en vogue pour ne pas a fait de nos sœurs des com­ taire féminine dans nos socié­
plexées
de
leur religion. tés. Voilà comment l’on arrive
ctre dépassées ».
Beaucoup de femmes musul- Beaucoup d’entre elles ont à un lavage de cerveau, en
mahe.’s ne s’habillent pas peur d’être stigmatisées en douceur, sous nos yeux, chez
confdrmément à la loi
di­ s’habillant décemment. Point nos jeunes, dans nos propres
vine. Or, l’Islam est par défi­ n’est besoin de chercher loin maisons, les entraînant loin,
nition soumission à la volonté pour trouver l’origine de ces bien loin de nos vertus isla­
d’Allah. Cette soumission doit influences : la télévision, les miques. L’insuffisance et sou­
se traduire dans la vie du revues de modes, les coutu­ vent l’absence
d’éducation
musulman par les comporte­ riers et la friperie importée islamique dans nos familles
ments et les actes
qu’il des pays lointains. Tout le y sont pour beaucoup. Il faut
pose au quotidien.
le dire, il y a une
Malheureusement,
crise véritable de foi
de nos jours, les
de nos jours. Les
costumes extrava­
parents
doivent
gants,
exhibition­
veiller à l’éducation
nistes sont les plus
islamique de leurs
prisés par les jeu­
enfants et être des
nes filles et même
exemples à suivre
à la maison dans
celles musulmanes.
leurs
comporte­
La nudité est deve­
ments quotidiens. Il
nue un phénomène
faut donner à nos
moins gênant. Cer­
enfants des raisons
taines filles ont du
d’être fiers de notre
mal à se courber ou
différence en sui­
à descendre des vé­
vant les instruc­
hicules de trans­
tions d’Allah. La
ports publics tels
communication
que les taxis et au­
tres. Ces exemples De plus en plus, s’exhiber et s’exposer sont devenus étant absente dans
une pratique courante. La sœur musulmane doit s’en
nos différentes fa­
sont légion et de
méfier
milles, l’éducation
plus en plus cho­
islamique
(si elle se fait) se
quants. A cela s’ajoute un au­ monde connaît l’influence des
tre type de musulmanes qui films, surtout les télé-novelas fait dans le dictât, donc ineffi­
s’habillent décemment c’est- sud-américaines sur l’esprit cace.
à-dire qui sont voilées mais des femmes. Tout ce qui vient Aussi, le contenu des cours
qui ne savent vraiment pas des autres est considéré dispensés dans nos médersas
pourquoi elles le font. Com­ comme étant à la mode et par devrait être revu et amélioré
ment concevoir que ces filles conséquent est copié à la let­ car nos jeunes sœurs ont
qui portent le voile, s’expo­ tre avec le souci de ressem­ beaucoup à apprendre sur les
sent au public avec un ma­ bler à ces stars de cinéma. La grandes réalisations de la ci­
quillage trop imprudent, voire friperie importée des pays vilisation islamique et son im­
provocateur, avec le visage, étrangers est aussi devenue mense apport à l’humanité
les yeux, les cils et les pau­ un des facteurs de cette dé­ entière. Cela pourrait donner
pières plâtrés de fards. Alors, gradation des mœurs. Des plus de fierté et de zèle à nos
à quoi sert, dirait-on, le fait petits modèles taillés à la me­ jeunes dans leurs études et
de se cacher le cou et de sure des petites tailles chinoi­ bien sûr dans l’affirmation de
montrer un tel visage ?
ses, sont prisés par nos jeu­ leur identité musulmane.
nes filles. C’est une évidence
Pourquoi le dilemme
que l’évolution des mentali­
/Madame Zoungrana
gagne nos sœurs ?
tés, des modes et l’influence
Les raisons sont à rechercher des civilisations, surtout occi­
Hadissa
dans le complexe et l’in­ dentales
(mondialisation
fluence de la civilisation occi­ oblige) ont considérablement
dentale. Le monde occidental influencé la mode vestimen-

Brèves
Travaux de la Grande Mosquée de
Sfrashourg relancés
Après quatorze mois d'arrêt, les travaux de la Grande
Mosquée de Strasbourg ont été officiellement relancés
lundi 18 mai dernier. Plusieurs élus avaient fait le dépla­
cement pour participer à l'événement aux côtés des fidè­
les, comme Roland Ries (PS), sénateur-maire de Stras­
bourg, et Adrien Zeller (UMP), président de la Région Al­
sace. la Grande Mosquée de Strasbourg sera située sur le
site Heyritz, à quelque 700 mètres de la mairie. Évaluée à
8,5 millions d'euros, la future mosquée comportera une
salle de prière de 1 000 m2, une mezzanine de 250 m2
environ. Elle sera surmontée d'une coupole de 24 m de
haut pour 17 m de diamètre. Saïd Aalla, , président de la
Grande Mosquée de Strasbourg, souhaite faire de cette
mosquée « l'un des hauts lieux de la spiritualité à Stras­
bourg (...) ouverte à l'ensemble des fidèles, quelles que
soient leur origine, leur religion ou leur ethnie ». Les col­
lectivités locales financent 26 % du projet : la Région, 8

% ; le département, 8 % ; la ville, 10 %, soit 1,6 million
d'euros. La Grande Mosquée de Strasbourg deviendrait ain­
si l'emblème européen d'un islam qui aura pu bénéficier de
fonds publics, lesquels sont autorisés par le droit local,
particulier au concordat d'Alsace-Moselle.

La future mosquée de Strasbourg

e passeport spécial qui était délivré aux pèlerins leur permet­
tant d’effectuer le voyage en Arabie Saoudite n'est plus ac­
cepté, à compter du hadj 2009 ; tel en ont décidé les autorités
saoudiennes. Désormais, il est exigé aux pèlerins burkinabè
un passeport international burkinabè.
Ce passeport sera plus difficile à établir au regard des pièces qu’il
exige. Le ministre burkinabè en charge des Cultes, Clément P. Sawadogo a toutefois rassuré la disponibilité de son département à faciliter
l’obtention du papier et a invité les candidats à s'y prendre assez tôt.
Il a également rappelé que cette année on poursuivra avec la formule
des agences en ce qui concerne l'organisation pratique du pèlerinage
au Burkina Faso.

L

Unité de la Tidjania

marque de toute innovation hérétique,
de charlatanisme et de tout extré­
misme aveugle", a précisé le président
du comité d’organisation, Yacouba
Ouédraogo. Pour le président de la
Fédération des associations islami­
ques du Burkina (FA1B), El hadj Ouma­
rou Kanazoé (discours lu par son se­
crétaire général, Souleymane Com­
paoré), le thème du congrès est une
preuve de l’engagement actif du cheickh
Aboubacar Maïga II de Ramatoulaye et
de son association en favour de l'unité
thème
des musulmans
:
du Burkina.
"L'unité
passe nécessairement par la cohésion
interne des associations et entre les diffé­
rents courants islamiques organisés", a-t-il
ajouté. Au Burkina Faso, la Tidjania s'est
implantée grâce à l'engagement pieux des
guides spirituels comme cheickh Abouba­
car Maïga I et cheickh Abdoulaye Doukou­
ré. Ils furent tous deux emprisonnés et dé­
portés par l’administration coloniale. Et,
malgré les souffrances endurées et les
humiliations subies, dit-on, ils ne renoncè­
rent jamais à leur voie. Le parrain cheickh

Pour le rayonnement
de l’islam au Burkina
’Association islamique de la Tidja­
nia du Burkina Faso (AITB) a orga­
nisé son llle congrès ordinaire du 8
au 10 mai 2009 à la maison du
peuple à Ouagadougou sous le
"Unité des tidjanites pour le rayonnement
de l’Islam au Burkina Faso". Placé sous le
parrainage de Assimi Kouanda, directeur de
cabinet du président du Faso, le llle congrès
se veut être un renforcement de l'unité des
musulmans. "La Tidjania dans ses efforts de
promotion de l'Islam prône la spiritualité,
l'éthique, la morale et l'éducation, valeurs
cardinales pour un épanouissement indivi­
duel et la promotion de la paix à travers l'uni­
té, la solidarité et la tolérance gage d'un
développement durable. La Tidjania se dô-

L

Assimi Kouanda invite les générations
présentes à oeuvrer à la consolidation de
leur engagement religieux et à la vivifica­
tion de l'unification de l'ensemble des mu­
sulmans. Aussi, il exhorte l'ensemble des
fidèles aspirant à la félicité et au rappro­
chement avec Allah, à opérer une véritable
introspection et à inviter les gens à passer
de la rébellion à l'obéissance à Dieu, de la
cupidité à l'abstinence, de l'avarice à la
générosité, du doute à la certitude, de l’i­
nadvertance à la vigilance et de la vanité à

Détente
Poi me
LA PRIERE

5 fois par jours je me rapproche de Toi
Debout sur le sirat
Devant moi la Kaaba
A ma droite Al Jannah
A ma gauche annar,
Et derrière moi l'ange de la mort
C'est ainsi que je me prépare pour Toi ,
C'est ainsi que je me prépare pour m'humilier à
Toi
Après avoir fait Kiyam asalat.

Je prononce les plus belles paroles qui puissent
exister au monde
"ALLAHOU AKBAR"
Ces paroles réveillent ma conscience
En ces paroles, je ressens ta présence.
Une fois mon front a terre,
Mes yeux versent des larmes

Et mon coeur demande pardon
Au Seigneur de la terre et des cieux
J'insiste pour sa bénédiction
Il est Ar-rahman,Ar-rahim
Ar- Rafar,Al Karim
C'est vers Lui que je me retourne

Pour oublié mes peines et mes soucis.
C'est vers Lui que je me retourne

UN JOUR VIENDRA

un jour viendra...
où tout le monde verra....
ce qu'il a avancé
ou oublié...
le riche viendra démuni,
le pauvre sera comme le riche...
le fort sera faible
le faible sera dans un état similaire...
le juste sera récompensé
l'injuste sera châtié...
mais seul le pieux
sera en présence des vertueux...

celui qui ici-bas
a œuvré pour l'au-delà
verra la promesse d'ALLAH
la récompense ultime
se trouve au paradis
ou le Roi des rois
dévoilera sa face

ya ALLAH fait de nous des serviteurs reconnaissants

des bienfaits dont Tu nous fais présent

A l'aube, à midij'après midi et 2 fois le soir
Et cela fait 5 fois par jours

z^Bouchra

BLA6UES

En classe, un enfant n'écrit pas. La maîtresse lui demande pourquoi. Il répond:
J'ai pas de crayon! Elle explique qu'on ne dit pas "J'ai pas" et elle fait conjuguer
à toute la classe: JE n’ai pas de crayon, TU n'as pas de crayon, IL n'a pas de
crayon, NOUS n'avons pas de crayons, VOUS n'avez pas de crayons, ILS n'ont
pas de crayons. Un enfant se lève alors et demande: Mais alors, où sont pas­
sés tous les crayons??
.

Une mère dit à son garçon :
- N'oublie pas que nous sommes sur terre pour travail­
ler. Et l'enfant qui répond:
- Bon, alors moi, plus tard je serai marin !
Exhortation: «la richesse ne consiste pas en Cabondance des biens
mais b vraie, richesse est cede de fâme ^Rapporté par Abou Hourayra

AN-NASR
Bulletin de formation et d’infor­
mation de l’A.E.E.M.B.
01 BP 1817 Ouagadougou 01
Tel/Fax: 50 36 27 89
Email: comiteexecutif@yahoo. fr
Site web: www.aeemb.bf
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Président de l’A.E.E.M.B.
Rédacteur en chef
Halidou SAMBARE
Equipe de rédaction
Boukari OUOBA, Mounkaïlou
OUOBA, Hadisssa GUISSOU,
Manessour DRABO, Hamadou
BAGAYOGO, Mahamadi OUE­
DRAOGO, Maimouna SORE

peines coraniques sont gé­
néralement exécutées en
public comme le cas de la
J fornication punie de 100
man comme la prière et la zakat et coups de Touets selon le Coran. Ce­
les obligations communautaires pendant, pour effectivement appli­
(fard al kifaya) qui, si elles sont fai­ quer celte peine, il faudrait le témoi­
tes par certains musulmans, dis­ gnage de quatre hommes de bonne
pensent les autres. Nous avons moralité et ayant été témoins de la
comme exemple de fard al kifaya, la scène, ou un aveu des coupables.
Une caractéristique de la charia est
prière funéraire.
l’adaptabilité de scs lois à toutes les (
Application de la charia
circonstances. En effet, sous le cali­
Pour la majorité des juristes islami­ fat d’Omar, il écarta l’amputation de j
ques, la charia ne peut s’appliquer la main des voleurs en période de I
que dans un pays d’islam (daral disette. Le Coran soutient que : « ...
mais celui qui est contraint par né
de vous nous avons assigné une islam). Cependant, la loi islamique
législation et un plan à sui­ est apte à être appliquée aux problè­ cessité sera absout à condition qu'il,
vre. » CSV48
mes de la société moderne. Le re­ le fasse sans excès. » C6Vld5.
A la lumière des conditions requises I
pour l’application des peines pré- j
Définition
vues par la législation islamique, on
Etymologiquement, charia si­
peut déduire qu’elle est indispensa­
gnifie « voie ». Elle se définit
ble pour le maintien de l’équili­
comme étant une loi divine, un
ensemble de règles de conduite
bre et de la sécurité sociale. La fi- ‘
nalilé de la charia est de rétablir la
applicables aux musulmans. En
dignité de l’homme, la santé, la pro­
effet, elle codifie à la fois les as­
tection de sa descendance, ses I
pects publics et prives de la vie
du musulman de même que les
droits sur ses biens et sa santé sur
terre. Aussi, garantit-elle à tous les
interactions entre les croyants.
citoyens musulmans ou non, la li- i
Les sources de la charia sont le
berté d’opinion, du culte et d’asso- ;
Coran et les hadiths. La science
ciation et reconnaît l’autonomie ju­
qui codifie et explique les pres­
ridique aux non musulmans. L’ap- j
criptions de la charia s’appelle
plication de la charia permet d’assu- j
le Jîqh. En parcourant sa struc­
I rer la sécurité des biens et des per- ;
ture on se rend compte de son
sonnes. Dans les pays qui l’ont inté- importance.
cours à la charia est indispensable gré dans leur Constitution comme
pour l’édification de la foi musul­ l’Iran et Arabie Saoudite, les corn- ?
La loi islamique est structurée en mane. Le prophète (saw) nous dit merçants n’éprouvent pas le besoin
que : « Dieu vous a enjoint certaines de baisser le rideau de leurs bouti­
deux grandes parties :
- Premièrement il y a ce qu’on ap­ prescriptions, aussi ne les négligez ques quand ils vont prier à la mos- j
pelle Al-Ibadat qui concerne le culte pas. Il vous a imposé certaines limi­ quée.
et contient les règles relatives à la tes aussi ne les transgressez pas. Il
vous a défendu certaines choses évi- En somme, la stabilité qui émane de (
purification, à la prière, à la zakat.
- Et deuxièmement, il y a ce qu’on tez-les. Dans sa prudence et dans sa la soumission aux lois divines est !
(appelle Al-Mu’amalat qui concerne bienveillance, Il a gardé le silence illustrée par l’attitude d’Omar Ibn
; les interactions humaines. Cette sur beaucoup d’autres, aussi ne me Khattab quand il fut nommé juge de j
I partie contient les règles relatives demandez rien à leur sujet ». La phi­ Médine par le calife Abou Bakhr. 11
| aux transactions financières, aux losophie de l’application de la charia chôma toute l’année, n’ayant reçu •
i dotations, aux mariages, aux suc­ vise à faciliter les choses par des ni plainte ni plaignant si bien qu’il •
cessions, à la nourriture, aux in-, méthodes progressives avec l’exem­ se sentit inutile et démissionna. '
; fractions pénales et aux affaires ju- ple de l’interdiction des boissons al­ Lorsque le Calife l’interrogea sur les ,
| diciaires. Cependant, la charia coolisées mentionnée dans le C :2, raisons de sa démission, il lui dit : I
« Une société de croyants comme 1
■classe les actions humaines en cinq V :219 ; C :4 ,V :43, C :5,V :90.
Pour ce qui est de l’action pénale, celle-ci n’a pas besoin de juge. Cha­
catégories qui sont :
. 1. Ce qui est obligatoire ou prescrit certaines infractions peuvent don­ cun d’eux connaissant son droit rien
(fard)
ner lieu à des sanctions religieuses a pas réclamé plus et connaissant
2. J Ce qui est recommandé qui pourraient consister à l’affran­ son devoir n’a pas failli à son accom­
(mustahabb)
chissement d’un esclave, à deux plissement. Chacun d’eux aime pour
mois de jeûne ou à un don à des in­ son frère ce qu’il aime pour lui3. Ce qui est indifférent (mubâh)
digents.
même...
4. Ce qui est blâmable (niakriih)
5. Ce qui est interdit (haram)
Le Coran définit les peines applica­
Ils faut aussi retenir que les actions bles à certaines infractions divines,
ri DRABO Mannesour
prescrites se divisent elles-mêmes et la Sunnali a édicté les règles pour
en obligatoires personnelles (fard al d’autres infractions dont la peine
aym), qui incombe à chaque musul­ n’était pas prévue par le Coran. Les
a compréhension de la
charia chez bon nom­
bre de personnes s’csl
réduite à son aspect
pénal .C’est-à-dire à la lapidation
ou à l’amputation d’un membre du
délinquant (est appelé ainsi au plan
juridique celui qui enfreint à la loi
pénale) . Celte vision étriquée de la
loi islamique est entretenue par les
médias qui passent sous silence les
autres aspects de la législation di­
vine. La noble finalité de la charia
est l’arrivée à Allah de tout musul­
man avec un coeur sain. Dieu rap­
pelle aux croyants ceci : « A chacun

Comprendre la Charia