An-Nasr trimestriel #43

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Title
An-Nasr trimestriel #43
Date
1 July 2010
Abstract
Bulletin trimestriel d'information et de formation de l'AEEMB
issue
43
Rights
In Copyright - Educational Use Permitted
Language
Français
Contributor
Frédérick Madore
Wikidata QID
Q114034599
extracted text
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au

P.5-6

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¡,AEETB

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dc

do

1õ O p ,C q A

cinquantenaire des indép endances africaines
INSECURITE DANS N

Et la vraie indépendance reste à conquérir P.7
Recettes pour ce protéger

Togo
p.3
Les Aeembistes entre découvertes et méditation
Sortie ínternationale au Ghana et

f.;

SONAZASARL-

La philosophie des sanctions L'unité et
religieuse
pénales en Islam.

Croire à I'aspect pénal en
Islam est un acte de foi
comme la prière ou Ie jeûne.
P" 10

la

50 36 04 16

cohabitation

LJne maison divisée contre
elle-même ne peut subsist€r >>,
comme I'emeignait Abraham Lincoþ le
<<

Président des Etats-unis pendant la Guerre de Sécession
p. E _ e

EDITORIAL

<rÁ
trl¡a h i cl, A I -A

voLrs apparaît comrne Lln devoir à ne

l-Mcjicl, Al-LVsctjid,

pus prendre Ie risque rle négligcr. Au
./1Ì-

hacl, A I -S a nt u cl, il I -Quucl i r,

Al-Mulik, Al-Rahnten, Al-Rcthint, Allctlt
n'échoue jantais" envoie le ù 9 pet.sctnnes Íu ctttt'a de bonne nouvelle clentctin
inchalle. si tu néglige malchance pcttu.
9 ans. C'esl ptouvé. "Ne prencls pes ce
risqtte"9 snts seulemq cle noms cl 'ALLAH Isscottture Boukino >>. Cc shoft
messageric service (SMS) qLlc r'ìoLls
avons reçu nolls a laissé glacó coffllrìc
si orr venait de nons retirer un poignard

enfoncé dans notre chair. Nous nous
sommes astreints à le rctranscrirc intégralement et textuellerrellt erl rcspcctant ses formes graphiqLrcs. La grammaire. l'orthographe, la conjugaison et
la ponctr"ration, nolts avons tenu à nc
rien changer, pelrt être qu'unc mnlclrance y est cachée. Nous nolts solrìmes permis tout de même dc mettre le
message entre guillemets et de le mettre en iÍalique pour mieux le marquer
de notre commentaire. L'auteur originel (nous disons bien originel parce
que le SMS a été transléré et transferé
indéfiniment d'une personne à une autre comme cela s'impose à la lecture
du texte), si adorateur qu'on puisse
l'imaginer, n'a sans doute pas ignoré la
rigueur religieuse qr-ri devrait être aussi
la rigueur d'un écrit qui parle de Dieu.
Lorsqu'on parle de Dieu, Allah, la forme aussi compte tollt autant que I'expression. Elles témoignerrt du sérieux
avec lequel nous parlorrs de notre Dieu.
Le Très Miséricordieux. Mais bref,, ce

qui nous

intéressc dans ce rncssagc
c'est moins Ia forme que le fond. C'est
un message d'adoratiorr puisqu'il évoque Dieu à travers Ses nolns. Mais cc
n'est pas toLrt, c'est un messagc qui
nous donne deux choix, celui d'avoir
de bonne nouvelle et celui dc récolter

mulcltunce pour 9

ltrr.r poLlr

quiprendroit le risque dc nc pas envoyer le message à 9 personnes. Ce
n'est pas la premiòre fois quc lloLts rccevol.ìs de pareils messagcs. Nous er.l
avons reçu bien d'autres et bicn au paravent et mêmc des dizaincs ct solls
plusicurs sLtpports. Olr crl rccoiL par
mail via l'lrrternet. par SMS du télóphone portablc et rnôrnc cn dur sur papier imprimé de main à r¡ain cl'un proclre ou d'un inconnu. ToLts les rno¡rcns
sont bons lorsqr-rc ccs lncssagcs voLts
tornberrt clessus. pour accolnplir cc clui

r\\\/rSIì \'043

delà dcs appróhensions

persor.urclles

sLrr cettc pratiqr.rc. nous avorrs voLrlu
avoir ¡,rr.t avis d'imam sur la qucstiort.
Porrr I'imarl Tiógo Ticrntoró <<Ce sont
des hislctires, ce genre cle texle circule
chac1ue année >>. L'imalr lrc lcur trouve
alrcLrn caractèrc obligatoirc contrairc-

ment à cc qui s'errtcnd 2i la lccturc du
messagc. << Le cror-¿tttl esl lihrc cl 'in,-ocluer Dieu pcu' le nom tlu'i/ clesira, s'il
cs

I pttr L'!
>> a-I-

cottvttin-

cu

il

Ne mentons pas sur Allah

Même pas pour la cause

d'Allah

quc parce qr"r'il óvoque I'idée de pttretc
et de conviction qui sont des garantics
ci'une adoratiorr saine et islarniquentcnl
admisc. La conditiolt clc la pureté ct ciela conviction si essentiellc tranchc at cc
lc caractère imposant dLr SMS que chaquc rnalchanceux destinataire s'elnpressc de sc débarrasser le plus tôt possiblc avant que Ia sanction (divine on
pcut penser). cornme r"rne épée dc Darnoclòs. nc vous foudroic. Le message
ci-dcssus aurait été bien et rnômc très
bicn si seulcment il était débarrassé dLr
passage <si tu néglige malchonce pour
9 cuts. C'esÍ prouve. "Ne prends pqs ca
risclue >. ll y a d'ailleurs des messagcs

dc cc genrc aussi qui r.rc corrtienrrent
aucllne malédiction et qLri circulent.
Mais ces messages ne sont pas moirrs
transfërós que ccLtx qui rrous prornr'ttcnt I'cnfcr sur Terre. Dalts tolls lcs cas
DieLr SeLll est Omniscient Omnipotent.
ll est le Seul et Unique Juge des actcs

SOLlteToute

nu.
qui nous

chosc

conforte darrs notrc position. Cc qui se
dit, c'est que ces messages qLri distri-

buent bonne nouvelle et mulchance
aux fìdèles poursuivent des desseins
mercantiles. Ils seraient des inventions
d'opórateurs économiques notamment
opérateurs de téléphonie ou d'opérateurs de photocopillage qLri comptent
sur ces chantagcs comme une pratique
commerciale déloyale pour palicr des
manqLrants de leLris caisses. A la lecture du Coran ou des Hadiths du prophète, or.r rrc trouve aucull chantage quant
au caractèrc obligatoire d'adorer Dicu.
On pcut cxhorrcr à la pratiquc icligicuse. toute chosc qui est recomrnandée.
Mais en aucltn cas lc rncnsonge ou des
propos dont on n'a pas la cerlitudc ne
peut tenir licLr dc règlc en islarn. On
sait la rigucilr avec laquelle lcs hadiths
clu prophète ont été constitués. Il y en a
dc très exhortarrt. "sucrós'' à la lectr¡re
rnais dont lc poids nc vaut pas celui

cl'un atome parcc quc lcurs auteurs
n'ont pas la credibilitó rcquisc. I)ourtant le hadith n'est pas néccssaircrncnt
mauvais dans son foncl si bien qnc qr,ricorlqLlc lc met en pratiquc per.rt 6icn

rcccvoir unc grâcc d'Allah. Lc Corarr
ct lcs haditlìs autltctìtiqLtcnlcnt rcconnus sull'isent et se sr-rffisent à er.rx sculs
pour scmer I'arnour dc DieLr dans lc
cæurdcsFlomt¡es. L'argr,rrncrrtairc

dc I'imant

nor-rs parait sagc

de chaque créature. Alors qr"ri sc pcrmet de juger à sa place ? En cettc póriode de Ramadan, il n' y a pas d'obligation qui passe avant le jeûne obligatoire pour tout croyant pubère. Le jeûrne constitue avec I'attestation de foi. la
prière, la zakat et le pèlerinage les
ser-rls piliers de l'lslam encore à jours.
Et ce n'est pas demain que cela va
changer. Dieu a < parachevé notre rcligion ), c'est écrit dans Son Livrc. il
y'a des siècles. Qu'Allah pardonne nos
errellrs sur ce propos ainsi que qLriconque se serait trompé de bonne foi.

La Rédaction

AN-NASR
Bulletin de formation et d'information de l'A.E.E.M.Il.
0l BP l8l7 Ouagadougou 0l
-lcl/Fax:
50 3627 89
Email : comiteexecti f-@aeemb.bl
Site u'e b: rvu n.acentb.bf

f)ircctcur de nu blic¡tion
Président de l'A.E.E.VI.B.
Ródacteur en chef
Souleymane KOLOGO
Equipc de rétlaction
Boukari OUOBA . MounkaTlou
OtiOBA. Hadisssa cUISSOU .
. I-larn¿rclou BAGAYOCO. Mahama-

di OtiDDRAOGO. Salimata PARti.
Adama OUEDRAOCO. Abclallah
KOtiRAOCO.

ct ìslanti-

.lLrillct Scptcr¡brc 20 l0

l.cz

Vie de l'ossociotíon
Ici les visiteurs à I'intérieur de la maison de non retour au GHAI{A
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ont voyage a tor.rjours étó
partage d'expérience et
enseignernent. I"oñ cle
idée. le Conseil Général
I'Université de Ouagadougou (CGUO
a organisé une softie international
dans Ia sous-région" plr"rs préci
au Ghana et au Togo du l 0 au I 7 aoû
2010.

Ayant quitté le mardi l0 août aux cr.ì
virons clc 23 heLrres à Ouagadou-gou
c'est le jeudi 12 que les parlici
ont foulé le sol d'Accra (capitalc d
Ghana). Après le long voyage d'envi
ron 1000 krn, un repos rnérité fut o
servé par les participants. Ainsi c
n'est qu'aux environs de l4 heures q
la visite à la plus grande université
la sous région eu tenrle d'infrastructu
re a eu lieu. Il s'agit de I'universitó
Legon (Legon's University). Construi
te sur une colline. elle offre unc bcl
vue de la ville. E,lle impressionne
la qLralité de ses bâtirnents avec Lt
belle architecture, la propretó dcs lic
et l'étendue du site. Vrairlent c'cst Lt
bellc cité qui honorc lc pays. \oLr
souhaitclns atteindre un tel rrivcau
développerrrcnt de nos universités pLr
bliqLres au lJurkina pour la fìcrró cl
tous. Le lendernaill. vendredi 13. I
capc fìrt ntis sur Cap Caost. une vill
situéc à environ 150 knl d'Accra

A\\ASR \'043

L

Dans cette ville nous avons eu I'occa

insi c'est au lcndcrnain salncdi quc

ion dc visiter Ie rlusóc d'[rlinlina
uséc qLre le préside nt arnéricai
BAMA a visité lors de sorì pa
u Ghana. Ce rnusóc rappelle la trai

égrière : Ia vcnte des esclaves.
transaction dc r.ros ancêtres se fais
s cetle r.naison. Ils étaient hébergé

des conditions inimaginables,

i

rurlaines, pire que le traitement rése
aux anir.naux. Pendant ce temps, e
es négriers se prélassaieltt darrs leu
hambres. h,n visitant ce lnuséc on r.l

qu'ôtre frustré, outré de cetle si
tion. En voyant cela on est porlé à I
aine, à la vengeance. ALrjourd'hui cel
révolu. rlais en tant que afiica
s avorìs un devoir de mérnoire llisrique ct nous devons cnseigncr ccla
enfants. Pot¡r llous rlusul
s sornrrcs conllants quc I)ieu n
alssera pas tous ces cnntcs llllpun
près cettc visite d'émotion et plci
nscignemcnts surloi"rt spiritucl. n
s pris la dircction du 'l'o-e,o cn cs
dormir à l,olné. Mais c'était salt
ptcr avcc les errboutcilla_ees d
Pour sortir d'Accra. il nous a fàll
cllx hcurcs. Par consóclucnt nou
vons ó1ó obligés clc clonnir ¿\ la fì'onti
Ghana--l'ogo. car arrivós crt rctarcl
,a frontiòrc ótait l'cnlóc

s sonìrrìes arrivés à Lomó. Apròs Ic

pos llolls avons visité lc ccntrc cultu-

I islanrique dc Lortró et l'aéropoft
iIrtcnrational Gnassingbe< tr¡radcma. l,c
irnanche l5 nous avons visitó I'ernchure du flcuve ct dc la rncl dans
le villa,sc d'Aného. I-c lLrndi 16, ce f ut
la visite du marché au slrand bonhcur
es pafticipants. I)ans la soiróc du lun-

i

aux cnvirons de I B hcurcs

nous

ittârnes l-orr.ró pou r Or.ra_c.aclor.r gou et
'est dans la
soiróc du marcli vcls l6 Ìl
u

0 quc nous sornl.ìlcs arrivós aLr siògc
c l'AEI:Mll. C'cttc sollic nor.rs a pcr'is de vivrc lcs signcs dc Dicu. dc

oir sa grandeur. Ces vagucs d'cau dc
a rner qLri inspirent la craintc et nous
pellent la grandeur et la puissancc
c Dicu. Ce -erand trou qui nous irrterlle. qui lait pcLrr et fail pcnser à l'encr l,e dévouemcnt et la lì'atcrnité des
c1 sæLrrs dr-r 1-ogo qui rappellent
a fì'atcrnité au tcnrps du prophète.
lrcl ce voyagc à plLrs d"un titrc a été
lun succòs sclon les rcsponsablcs du
CUO ct ur.rc véritablc cxpóricnce
urlout clLrc c'ótait dans lc nlois de Raadan

I)uissc Allah rócontpcrìscr toLrs lcs acrurs c'lc ccttc sortic. Arnin

Mounkaïlou Ot,OIlA
JLrilìct Scptcnrbrc

ll)

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Y.o>

ie de l'ossociotio
SllIìl"lFI 2010

Les peuhls et les bwabas

à la première

loge

Après Dédougou et Koupóla en 2008, c'ótait au tour des villes de Dori et de lloundé d'abriter les séminaires régionaux de formation islamiquc (SFJIìEI'I), édition dc 2010 de I'AEEMB.3I juillet au 7 août

matin du 31 juillet a vu converger les participants venus des 45 provinces du Burkina vers les villes devant abriter les séminaires régionaux de formation islamique de I'AEEMB. Ils étaient au
nombre de 579 frères et so¡urs à prendre part à ces séminaires. Organisés au proht des militants et sympathisants, ces séminaires se sont étendus sur sept jours de formation intense. Le début des activités a été marqué
par la cérémonie d'ouvefiure tenue dans la matinée du 1"'août et qui a vu la participation massive des autorités administratives, religieuses ainsi que la population des deux localités. Cette édition était placée sous le thème <<Ltt coexistence pøcifique, une culture de I'slam>. Des conférences animées respectivement par I'imam
Tiégo Tiemtoré pour ce qui est de Houndé et du représentant du médiateur du Faso pour la ville de Dori ont
permis aux participants de cerner la portée du thème. Le président du comité exécutif de I'AEEMB n'a pas
manqué d'attirer I'attention des participants sur la situation actuelle du monde. Il a précisé que le monde est
las et meurtri par des conflits de tous ordres : des conflits inter-états aux chocs des civilisations en passant par
les conflits économiques. On voit et on entend du tout. La sous région n'en est pas moins affecté. L'Islam
étant une religion de paix, il était donc nécessaire de le faire comprendre aux adeptes des autres religions.
l,'objectif étant la formation des militants, une bonne partie du temps de ce séminaire a été consacrée à des
cours d'instruction. Des causeries, des projections, des témoignages des aînés sur leurs parcours au sein de la
structure ont pu animer ce séminaire. Lajournée du jeudi 05 août a été dédiée aux sceurs. Pour I'occasion les
sceurs ont eu droit à un exposé sur le thème : <da sæur aeembiste, quels tliscours, quelles actions tløns Ia société.>>
Ilamadou BAGAyoGo
e

Opération Rayane
Pour faciliter la rupture du
jeûne dcs fidèles musulmans

volontés une opþortunité d'investir utile en donnant de quoi rompre à un
jeûneur mais auisi venir en aide aux fidèles démunis de la mosquée ainsi
qu'aux étudiants en difficultés financière et résidant loin de leurs familles. Aux dires des responsables, cette opération avait mobilisée environ
150 fidèles à chaque rupture au Ramadan passé. Pour cette année
l'AEEMB compte étendre l'opération à certaines cités universitaires en
aidant leurs locataires avec le repas du matin (Souhour). L'AEEMB lance donc un appel à tous les cceurs généreux à soutenir cette initiative par
leurs contributions.

.

fiAiîH,ä:,":.î:ï"::

Hamadou BAGAYOGO

par excellence. Pour matérialiser
cela. I'association des élèves et
étudiants musulmans au Burkina à

travers son département aux
affäires sociales organise tout au
long du mois une rupture collective. Selon le délégué aux affàires
sociales, cette opération dénommóc < opération rayane > visc non
seuiement à offrir aux bonnes .'
A\\ASR \" 043

Juillct Scptembre 2010

7.o+

Islom

et

sociêtê,

INSECURITE DAI{S NOS PAYS

L'insécurité est grandissante et nos populations sont exposées.
Ce qui est sûr, il y'a pas de fumée sans feu.
Votre trimestriel se propose de faire une halte sur cette question et de donner l'angle de vue de I'Islam.
Le constat

moins sûr. Equipés et bien mentalités changent, le
informés, ils pourraient, pour réflexe de thésaurisation de

longtemps encore, mener la l'argent reste toujours une due Burkina Faso, si- vie dure, sinon tenir tête aux re réalité au Faso. La lutte
tué dans la boucle forces de sécurité. Jusqu'à contre l'insécurité passe
du Niger, est connu pour sa quand continueront-iis, ces aussi, évidemment, par la
stabilité. Cependant, les délinquants, à écumer la nécessaire collaboration entre
villages et les villes région et, par ricochet, à les populations et les forces
burkinabés ne sont pas compromettre Ia libre de I'ordre. Cette forme de
épargnées de la criminalité circulation des biens et des collaboration a, du reste, été à
grandissante. L'insécurité a personnes dans cette zone ? la base du concept de police
franchi un niveau seuil avec Aux grands maux, les grands de proximité.
la mise à mort moyens. Le Burkina doit se Mais, vraisemblablement,
quasi-systématique des donner les moyens de mettre cette collaboration a parfois
victimes. Sur les routes, ies hors d'état de nuire ces du mal à se concrétiser, de
braqueurs tirent sans somma- apprentis sorciers en
tion. Cela même sur les continuant à équiper ceux qui nombreuses personnes ayarrt
hommes de tenue On se les combattent et à les toujours peur de donner des
souvient de l'assistant de motivcr. Il
apparaît informations à la police ou à
police,
Wend-Nonga ciairement quc la proprc la gendarmerie, lcsquelles
Augustin Valmédé qui est sécurité des citoyens est aussi informations contribuent à
tombé les armes à la main, le leur affaire. Aussi serait-il démasquer des délinquants.
jeudi 26 aoûrt dernier, sous les préférable d'óviter de voyaC'est qu'elles craignent
balies assassines de braqueurs ger avec des espèces sonnanqui attaquaient un car de tes et trébuchantes en d'être la cible des
transport entre Pama et Fada. quantité. Bien
des malfaiteurs, sitôt leur séjour
Ce faisant, ce phénomène commerçants semblent ne en prison terminé. Comment
porte un coup sérieux à I'avoir pas encore compris. rassurer les citoyens
I'image du Burkina. Les Avec les moyens de hésitants ? C'est le défi que
Burkinabè ne sont pas ies paiements éiectroniques devront relever ceux qui
seuls à souffrir de ce mal. (cartes magnétiques et autres)
traquer nos bandits.
Ca¡ des communautés offerts par les banques et ies Ilentendent
faut assurer leur protection
étrangères ont la peur au établissements financiers, on
ventre quand elles traversent peut se mettre à l'abri de la (particulièrement celle des
cette région carrefour. La convoitise malsaine des comités locaux de sécurité)
victoire sur ces gangs est-elle braqueurs sur les routes. par tous les moyens.
pour demain ? Rien n'est Encore faut-il que les
ANNASR N" 043

Juillet Septembre 2010

Y.cs

fslom
La tcrrcur que les braqueurs
fbnt plancr sur lcs populations en lcs dópouillant de
leurs bicns ou ôtant la vic de

doit connaître une
fin. Il faut dóbarrasser le

ccrtains

et sociêTê,

Califc dc l'Islam, 'Ali (Iìa) tI1 ' åir.
d'ajoutcr : < il rnc scrait plus r'- - -t
Lo o ¡¿-¡J¡l
agróablc dc passcr lcs nuits
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¿1rJ eL*,¡ Lq Ul ).ù9'
chaînó, plutôt quc dc rcncontrcr Allah(swt) ct Son Pro- ' å:r-ti
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jour
J
phètc(saw)
la ¡ ¡.--si
r--rí
t3-rl.=.
L,o3ås>
93
csl*ll
f'!ârll
résurrection ayanl commis

sur un

lit d'épincs

,

urt¡:;Hi,

Ilurkina de ces bandits. Pour
l.
dc
ccla, scule la fcrmctó paicra
,
face à ccs individus sans foi des injusticcs cnvcrs des )l oo(u .,fttan,r lâ ilâha illâ
hommes ou ayant spolié un huwa-l-hayyu-l-qayyûm. I.â,
ni loi.
quclconquc bicn pórissablc >.
ta'khudhuhu sinatun wa lâ
Eventuellcs disnositions
Oue dit I'Islam ?
l,a conccssion de la só- nawm, I-ahou mâ fîs
La position de 1'Islam
est claire et nette. Dans la curité, de I'litat au privó, cst samâwâti wa mâ fî-l-ard. Man
un pas. Mais il faut quc lc pri- dhâ l-ladhî yashfa'u 'indahu
Sourate 3 verset l8 Allah dit
<Allah cst témoins et avec vó soit capablc de conccvoir illâ bi-idhnihi. Ya'lamu mâ
I-ui, lcs anges et les hommcs dc vóritablc projct dc sócuritó bayna aydîhim wa mâ khalfade scicnces, qu'il n'y a dc sans cn avoir dcs rnains tcn- hum. Wa lâ yuhî1ûna bidicu quc Lui, Le Puissant, Le ducs chaque fois. Lcs patrouilles dcs forccs dc sócuri- shay'in min 'ilmihi illâ bi-mâ
:

Sagc

>. Iraire usage dc

tó sur lcs grands axcs du pays shâ'a. Wasi'a kursiyyuhus- sasont à maintcnir ct rcnforccr. mâwâti wa-l-arç!. Wa lâ
rien d'autre qu'une misc cn Irn plus du no 17 dc la policc ya'ûduhu hif¿uhumâ, wa hucausc de la justice divinc. I.'I- sccours, on pcut signalcr tout wa-l-"aliyyu-l- azîm
slam condamnc lc vol, I'in- va-ct-vicnt suspects sur nos
justice ...Allah (SW'l) mct en voics au 101O(gendanncric ct < Allah ! Nulle divinité autre
garde tout acte dc vol, << lc police). lndividucllcmcnt, il quc l,ui, le Vivant qui veille
volcur ct la volcusc auront la faut avoir l'habitudc dc ótcrncllcmcnt à la bonne marmain tranchóe, en sanclion du rclcvcr lcs sórics dc nos ma1ó- chc dc toutc chose. Ni somméfait commis, tellc est la ricls, chosc qui facilitcrait lcs nolcnce ni sommcil nc Le saipcinc ódictóc par Allah, Le rccherchc en cas de vols; sissent. A Lui appartient tout
lbut Puissant, I.e Sa- éviter de voyagcr avcc dc cc qui est dans lcs cieux et sur
ge >S25V38. La recherche eÊ fortcs sommcs sur soi, com- la terre. Qr.ri peut intercéder
frénée dc gain facile conduit à me précisó plus haut, recou- aupròs dc t,ui sans Sa permisdes infractions graves. Dans rir aux institutions finan- sion ? Il sait tout leur passé et
un l-Iadith rapporté par KA B cières; réciter vos invocations tout leur futur. Ilt ils ne savent
Ibn Malik, rassoul(saw) nous quotidiennes sans oublier le de sa science que ce qu'Il
enseigne quc (( deux loup af- verset du trône. (ayatou kour- veut. Son trône (Kursî) déborde les cieux et la terrc dont la
famés, lâchós au milieu si) S2V255 que voici :
garde ne Lui coûte aucune
d'un parc à mouton, y commettent moins dc dégât que ?jöí !¡Jí 3o rJJ 4ll ü å-flí peine. Et Il est le Très Haut,
le liès Grand. >
n'en commettent, dans la reliL^ ' åf
UJ 'riy, '
U
gion, la cupidité matórielle de
Adama OUEDRAOGO
l'homme et de son amour des
,,i
moycns illicitcs pour s'approprier du bien d'autrui n'est

>>

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þ:Hí é úr öiÉtlí

?I

bonhcurs.

>. Au

A\\ASR \'043

quatriòme

Juillet Septembre 2010

P06

Cinquantenaire des indépendances afiicaines

Et la vraie indépendance reste à conquérir
Le cinquantenaire des indópendances africaines est devenue l'événement de l'année 2010. Tour à tour les pays d'Afrique
francophone mobilisent à tour de bras les moyens pour marquer l'événement d'une pierre blanche. Mais à quoi bon?

-r',,\lriquc célòbrc ses cinquantc dénornbre entre crises politiques (coup
ans d-'aFfranchissernent de la d'État rnilitaire. révisons anticonstituI
coloniale. On par- tionnclles avcc des régirnes serni rnonarLciornination
|
'

le de cinquantenaire des indópendances africaines. C'est cornme si
I'Afrique avait en ¡¡ne seule année accédé à l'indépendance (17 pays).
C'est seulement le cas pour des pays

tor-rte

francophones. ll semble même que c'est
à une même date que De Gaule a donné
I'indépendan-

ceà
ses colonies

de

I'AOF. Ils

auraient, selon le

'

I

Þ"

chie/semi démocratie), crises socioéconomiques (révoltes, hausse des prix de
denrées. insécurité alirnentaire) et rnainlenant. ínondations. etc. Du point de vue
des valeurs. le continent est plus qLre jamais désorienté. La pente est suffisamrncnt raidc pour nous ¡naintenir sur une

7

I

Laurent

Gbabo

(interviewé à
l'occasion du

quit leur indépendance le
jour.

C'est de retour

de la

France

que les

des

pères

indépen-

Comme ils sont contents, nos chefs d'lltats africains à Paris le

dance se sont
arrêtés en Côte
d'lvoire (sous la direction de Félix Hor¡phouët Boigny) poLrr sc partager des dates de célébration tournante de leur indépendance. Avec le recul on peut dire que
c'élait pour rnieux les fêter ces indépendances. Ainsi. on décida du l' août pour
le Dahomey (Bénin). du 3 août pour le

Niger, du 5 août por,rr la Haute Volta
(BLrrkina Faso), dr"r 7 août pour la Côte
d'lvoire et ainsi de suite. Mais tout est-il

qu'il s'agit

uniqr.rernent de colonies
françaises et là ar-rssi pas elles toutes. A
contrario, Il n'est pas aussi exagéré de
faire court ponr parler de cinquante ans
d'indépendance dc I'Afrique. Et ce, pour
la sirnple raison que ces qninze Etats à
eux seuls sur les 53 que compte le conti-

nent sont hautement représentatifs de
I'Afriqr-re. Ils incarnent I'irnage globale
de l'AfriqLre- celle d'Lrn continent continuellement sous domination comlne cela se conçoit sur la sphère mondiale.
L'AfriqLre des quinze constitr-¡e le cordon
de tous les maux du continent. On les

A\\ASR \"

043

qlle nous tenons

depuis

au Conseil de sécurité de I'Organisation

cinqr.lantenaire
du Gabon le
l"/ août), ac-

même

indépendance

cinquante années. En vérité la vraie indépendance reste à conquérir. Au-delà
de l'indépendance politique, il faut lutter
poLrr l'indépendance économique. pour
I'indépendance d'esprit, pour I'autonomie de gestion. La voix de l'Afrique,
sauf à vouloir se consoler et se berner,
ne compte pas encore dans le concert
des nations. Va-t-elle compter un jour ?
Et pourtant c'est justement là que s'aÊ

firrne I'indépendance. Indépendance
signifie souveraineté internationale. De
quelle souveraineté internationale I'Afrique peut t-elle se prévaloir ? Pour
tout un continent, zéro siège permanent

président ivoi-

rien

quiert, une liberté donnée est-elle suffisante ? C'est le triomphe sans la gloire.
L'Afriqr,re n'a pas à s'enorgueillir d'être
indépendante, en tout cas pas de cette

l4

juillet 2010
choix de I'hybridisrne. Ni africains ni
européens nous n'avons pas de marque
propre. L'identité alricaine on pcut. peut
-être la rechercher ailleurs mais pas dans
la culture. ce serait une recherche vaine.
Le contìnent en cinquante ans a-t-il une
seule raison d'ôtre fière de son cinquantenaire ? On cst en droit d'en douter.
Échec politique. échec économique.
échec culturel. échec tont court. Dire
que ce fut des échecs ne signifie pas
quelqr"re

part mêrne les échecs font partie des progrès parcc qLr'un échec est vitc converti
en expérience pour des peuples qr.ri sa-

A cornmencer par le
comlrencelrent. el avec tor.rtc reconnaissance due ar-rx pères des indépendances
et toLls ceux qui y ont consentis des savent se relever.

crifices- Dicu Seul sail combien énormes sont ces sacrifìces-. force est de reconnaître qlle nous héritons d'une indépendance octroyéc. Si la libcrtó s'ac-

.luillet Sentembre 2010

per.rt être fier d'être les bons élèves
de la Banqr.re Mondiale, du Fonds Monétaire International. Mais oir est donc
l'lndépendance ? Si on établissait un
constat objectif de ce que I'Afrique, ou

On

voie de non retoì.rr. Le continent a fait le

qu'il n'y a pas eLr des progrès. A

des Nations Unies. Ignorée à I'Organisation Mondiale dLr Commerce, Elle se
voit ìmposer des "Accords de Partenariat Economiques". La gouvernance politique et économiqlre sont dictées par
des institutions internationales au mépris des réalités spécifiques non seulei ment du continent mais aussi de chaque
État spé"ifique de cette partie du monde.

disons nos dirigeants pour ne pas les
nomlrer, ont bien pr-r faire de cinquante
ans d'indépendance, on aurait pas la tête

à la fête. Le cinquantenaire ne

devrait
pas être festoyé mais plutôt commémoré. Ar.¡ lieu de faire la java, iL faut faire
une introspectìon, établir le diagnostic et
reposer les problèmes pour envisager de
nouvelles stratégies et des solutions adéquates. Mais tout cela n'est que rêve. On
fêtera encore et encore les indépendances Tcha-tcha. Le réveil n'a pas encore
sonné, mieux I'Afrique a de la chance.
L'Europe veille sr-rr les enfants de I'Afri-

que avec l'aide au développement

à

condition de continr-rer à faire allégeance
au maître. Commenl pouvait-on ne pas
être à Paris le l4 jLrillet dernier ?

Boukari Ouoba

P07

Com

rendre

L'unité et la cohabitation reiigieuse
<< Une maison divisóc contre elle-môme ne pcut subsister
coln, le Président des États-unis pendant la Guerre dc Sécession.

anni les valeurs qLri l'ont

la
preforce des nations est err

mier lieLr la solidarité'

La

solidarité est une valeur car-

dinale qui détermine la solidité des
nations puisque c'est elle qLri fonde
l'unité et la force des États face aux
adversités extérieures et aux défis internes. < Une maison divisée colltre
elle-même ne peut subsister ). colrnle
l'enseignait Abraham Lincoln, le Président des Etats-unis pendant la Guerre de Sécession.

L'unité est elle-même le socle
de tout développement dans le devenir des pays mais elle ne doit après
une unité confìnée à la monotonie et à

l'absence de diversités. L'unité ne
doit pas ôtre une unifonnisation des
valeurs, une négation des diversités.
Les pays doivent être et demeurer riche de la diversité de leurs ressortissarlts, tant culturellerrent, socialement, religieusement que sur d'autres
plans. Cependant les diversités ne
sont en elles-mêmes des richesses
pour les pays que si elles cohabitent
hannonieusement dans I'espace territorial des nations, spécialement de
nos jeunes nations qui sont encore sur
le chemin de la construction de l'Étatnation. En effet, I'histoire des nations
du monde a montré que les conflits
les plus violents, les plus difficilerncnt extinguibles sont ccux qui naissent de la divergence de doctrine
(communisrne. capitalisrne) ou de religions (croisades, conflit israélopalestiniens, affrontement entre musulmans et chrétiens au Nigeria, etc.).
Cette histoire a également montré que
les conflits avec l'extérieur sont plus
faciles à résoudre que les conflits nés
de factions !pposées ressortissantes
d'un même Etat : Casamance, RDC,
Soudan, Somalie, etc.
Il est donc important de réussir la cohabitation pacifique des diversités, culturelles, et spécialement reli-

gieuses. C'est pourqr.roi I'lslaln nc
por.rvait pas ne pas régler la questiorr
de la cohabitation, elle dont le premier État était un État rnLrlti-religieux

A\\ASR \'

04 ì

>>,

comme l'enseignait Abraham Lin-

qui concentrait dans I'espace de Médine les.trois monothéislnes que sol.ìt
l'islarr, le christianisme et le judaïs-

du djihad a néanmoins été

me. Une"cohabitation hannonieuse et
pacifique organisée autour de la pre-

clarées par pLlres visées politiques.
Progressiverncnt cependant, le djihad
a été interprété en tcrmes plus défensifs qu'oflensifs. Il n'en derneurc pas
rnoins qu'à partir dLr XX" siècle, le
concept du djihad a inspiré une frange
de la comrnurrauté rnusulrnane dans
son combat contre l'influence occidentale. > (Microsofi Encarla. 2008)

mière constitution rnulticulturelle du
monde et la personnalité exccptionnelle du Prophète de l'lslarn.
Les enseignerxents de la religion musuhrane en matière de cohabitation religieuse sont clairs et de nature à promouvoir l'entente cordiale
entre membres de religions différentes. Mais il semble indispensable à ce
stade-là de faire le point des préjugés
longternps entretenus qui polh-rent le

ernploy'é

par ceftains dirigeants médiévaux musulrnans pour jLrstifier des guerres dé-

D'ailleurs, qlle vaut

la

conversion obtenue soLrs I'effet de la

contrainte quand on sait que l)ieu
nous dit < nulle contrainte en matière

cident colonisateur qui a cherché des
prétextes poLrr pousser son opinion à

de religion. La vérité s'est désonnais
distingLrée de l'erreur ) ? (S 2V 256)
< Flistoriquelneut, en terre d'lslam
(dar ol-islânt), les ( gens du Livre >
doivent se soumettre à I'autorité politiQue musulrnane, ce qui leur pennct
de conserver leLrr foi et de pratiqr"rcr
librement leur culte ; ils bénéficient
d'un contrat de protection leur offrant
le statut d'< hôtes protógés > (dhimrni/...

accepter ses conquêtes des terres rnusulmanes. Pour beaucoup d'orientalis-

Ponr ce qui est des non
croyants. c'cst-à-dire ceux que les

débat sur la question de la coexistencc
religieuse avec I'lslam.
D'abord, le plus vieux mythe

en la matière est le rnythe de I'lslarn
conquérant et forçant les masses à se
convertir sous la rnenace de l'épée.
Ce mythe-là aura finalement vécn car
de nombreux travaux d'historiens remettent en cause ce fantasme d'ur.l oc-

tes et de semblant de spécialistes sur
les qr"rcstions islamiques, des hordes
de rnusulmans, lcs yeux injectés de
sang- la bave à la bouchc. dólcrlèrent

sur les

pe r"rples rron musullrìarls au
nom du djihad. Cette irnage n'a rien
de vrai, elle cst surfaite et toute I'histoire de I'lslam n'a rien de ces traits
effrayants et barbares.
Selon I'encyclopédie Encarta
de
\4 icrosoft,
< Le terrne djihad, généralement tradr.rit par ( guerre sainte >, désigne la
lutte pour atteindre I'objectif islamique qui corrsiste à < réfonner la Terre )), ce qui pcLrt comprerrdre l'usage
de la force si nécessaire. Cependant,
I'objectif prescrit dLr djihad n'est pas
ur.ìe expansion territoriale oll la
couversiorr forcóc des peuples à I'lslarn, rnais I'hypothèse d'une puissance politique destinóe à mettre en vigucur les principcs dc l'lslant grâce à
dcs institLrtions publiclr.rcs. Le concept

JLrillct Scpte rnbre 2010

musulrnans ne rcconnaisscnt pas colìr-

me ( gens du l.ivre > ils doivent cn
principe se conveftir à I'lslanr ou être
réduits en esclavage.' Ccpendant, cette loi a rarerrent été appliquée. > Microsoft @ Encarta @ 2008. Et pour
en finir ce mythe longternps el.ìtretenu. rappelons qLre les Vongols vainquirent les musulrnans rnais devinrent
musulrnans au cor'ìtact de cette religion d'hurnarrisme et de miséricorde.
Faut-il crier à la malveillance de certains de ces orientalistes et à I'ignorance d'alrtres ?

Oui. sans doute. Il faLlt aussi
reconnaître que ces spécialistes ont

transposé par analogie des réalités
propres aux chrétier.ìs et aux .iLrifì à
l'lslarn et à ses adhérents.

P.08

Compr endre
En

effet
< le judaïsme puis le christianisme
cherchèrent pour leur part à légitimer
la guerre au travers de la notion de

guerre sainte. En théorisant la
( guerre juste >, les penseurs chrétiens, tels saint Augustin et saint Tho-

mas d'Aquin, contribuèrent à définir
le statut de la guerre sainte>Si actuellement, les guerres de conversion ont
cessé,

il

reste néanmoins des comrnu-

nautés religier.rses diverses qui habitent les mêmes terres, dont la Terre
bien-aimée de notre Burkina Faso. Au
Burkina, cohabitent des musulmans,

qui représentent 60,5%o de la population, les chrétiens catholiques, les protestants et les autres. Cette cohabitation se fera d'autant plus facilement
qu'il sera instauré un dialogue interreligieux mutuellement respectueux et
est d'autant plus obligatoire que I'uniformisation des religions ne fait pas
partie du plan de Dieu car si Dieu
< I'avait voulu, tous ceux qui sont sur
la terre auraient cru. Est-ce à toi de
contraindre les gens à devenir
croyants ? Il n'appartient nullement à
trne âme de croire si ce n'est avec la
permission d'Allah. Et Il voue au châ-

timent cellx qui ne
pas. > (S10

raisonnent

V 99-100). Allah nous in-

vite au débat nourrissant et respcctueux des autres : < Par la sagesse et
la bonne exhortation appelle (les
gens) au sentier de ton Seigneur, nous
commande Allah. Et discute avec enx

de la meilleure façon. Car c'est ton
Seigneur qui connaît le mieux celui
qui s'égare de Son sentier et c'est Lui
qui connaît le mieux ceux qui sont
bien guidés. Et si vor.rs punissez, infligez là I'agresseur] une. punition égale
au tort qu'il vous a fait. Et si vous endurez... cela est ceftes meilleur polrr
les endurants. (Sourate 16, 125-126).

D'ailleurs < Allah ne vous défend pas d'être bienfaisants et équitables envers ceux qui ne vous ont pas
combattus pour la religion et ne vous
ònt pas chassés cle vos demeures. Car

A\\ASR \"

043

lutles

Allah aime les équitables. > (Sourate

auclrne place aux

59, verset 8)

Baisser les bras, prendre le ternps de
se chamailler pendanl que le paludisme tue par milliers, nos cnlants et nos
épouses, que le Sida ravage et compromet le développerxcnt de nos nations déjà fragiles de manquer de ressources et de n'avoir pas encore atteint l'autosuffisance alimentaire?

La

cohabitation avec les
autres ne doit pas sculement prendre
la forme de dialogue ou de débats
interreligieux. Il doit s'exprimer d'une part par des actions comrnunes, car

nous avons des défis commnns, et

d'autre paft par une

éducation

citoyenne qui fasse prendre conscience à chacun de nous du rôle qui doit
être le sien dans le rayonnement du
Burkina. Dans un hadith, le prophète
(saw) a dit < lcs gens dans leur vie en
société sont semblables à des passagers dans un navire qui ont été tirés
au sort pour savoir qui sera sur le pont
et qui sera dans la cale. Ceux qui sont
dans la cale doivent faire le trajet jus-

qu'au pont pour enlever de I'eau pardessus bord. A un certain moment,
lassés de faire toLrjor"rrs ce trajet, ils
décident de percer le fond de la cale.
Le Prophète (SAW), continue en disant qlle < si ceux qui sont sur le pont,
laissent faire ceux qui sont dans la cale, le navire coulera et aucun de ses
passagers n'arrivera à bon port. Et si
par contre ils lcs ont empêchés de mener à bien leur projet funeste, tout le
rnonde sera saulct lc navire arrivcra à
bon port. ))

\olrs avol.ls

donc tous uÍìe responsabilitó communc dc
gcstion de ce
navire comrnun qu'cst le Burkina Fa-

isolées.

Seules les actions concertées et
menées ensemble peuvent nous
permettre de remporter de véritables
victoires. Nos différences ne doivent
pas être des freins, Dieu ne les a pas
voulu ainsi en tout cas car nous dit-ll
< Entraidez vous dans I'accomplissemcnt de la piété et les bonnes ceuvres
et ne vous entraidez pas dans le péché

et la transgression > (Sourate 5) Cela
est vrai surtout en cette année de
célébration du cinquantenaire de nos
indépendances africaines, en ce siècle

où les nations

recherchent leurs
cherche à laisser des
marques sur I'histoire et le patrimoine
marques

et

universelles.

Ce cinquantenaire doit être
I'occasion pour nous de réinventer
notre avenir et de nous donner les

moyens de sa

concrétisation,

ertsemble, sans exclusive, afìn que le

Burkina soit un havre de paix, de

prospóritó

et de

cohabitation

hannonieuse pour toutes ses filles et

ses

fils.

EXTRAIT DE DISCOURS

so, sans aucunc considóration pour
nos

apparterlances

religieuses et

COLLOOUE

2OLO

nos autres différences. [,e Burkina réussira par I'action de tous ct pour tous
ou échouera par I'action de tous et
pour tous, car il faut convenir qu'il
< n'y a pas
d'avenir pour quelqrt'un dans rrn pays qui n'en a pas. ).
Les actions à mener ensemble sont
nombreuscs car le Burkina a pour
priorité actuellement de prioriser ses
priorités. tellement rlolls en avons.
Quc ce soit dans la hlttc contre Ic paludisme, le sida, la
pauvreté ou
contrc I'analphabétislrc. il n'y a
JLrillct Scpternbre 20 l0

L'AEEMB
ORGANISE DU 30 AU

31

OCTOBRE SON
c o LL o Q u E A
OUAGADOUGOU.

VOS

POUR

LA

PRIE,RES
REUSSITE

DE CETTE ACTIVITE.

Y.og

Culture islomigue
D'abord il iaut relevel que la sanction
après une faute contribue à purifier le
coupable. Obeida lbn Thamit (RA) rap-

La philosophie dcs sanctions pénales en Islam.

L'lslam cst un tout, croire

à

son

aspect

au môme titrc

pénal

qu'on
croit et qu'on ne peut
nier la prière, lc jeûne
ou la zakat cst un acte
de foi.

L

pas rare d'entendre des cri"'"r, acerbes qu'injustifiées portiques aussi
tées par des hornrnes. des organisations à

I'encontre du droit rrusulman, singulièrement sur son aspect pénal. On voit

droit pénal islamique
comrre particulièrernent rétrograde,
donc présenter le

moyenâgeux, avec des sanctions inhurnaines. sans considération aucune pour
lcs droits dc l'homme.
Ces jugernents tendent pour la plupart à
jeter le discrédit, la négation et la confusion dans les esprits même des musulrnans. Mais qu'en est-il de la réalité de
ce droit qui suscite étonnement et rnême
indignation ? Le droit pénal islamique

représente-i1 véritablement un danger
pour l'épanouissement de I'homlne ?
Par delà tout, quelle philosophie se cache
derrière ces sanctions présentées comme
sévères ?

l-

vraie signification de Ia charia
Avant de voir cette philosophie il

serait opportun de réparer cette confusion longtemps entretenue sur la notion
de Charia la présentant çolrrrìe un ( ensernble de peines très dules >. C'est une
traduction très réductrice de la Charia
qui en réalité veut dire Voie. Le Coran
est explicite. Dieu y dit : ( P¿l/.r nous t'avons placé slrr Ltne voie (shorict) relevunl
de notre orclre. Suis la donc el ne suil
pas lcs desirs dc cctrx qui tt¿ sLlvanl

pas >C45Vl

B.

Il

est donc clair quc la Charia cst la voie
quc Dicr-r a tracóe pour lcs hornrnes afìn
qr,r'ils puissent vivre sur terrc cn étant

avec et dcvant I.ui. Ccttc voic cst constituéc attssi bicn ¿/es cro):unces (Al Aquida) de lu spirituctlitd (Al Ihsan) que du
.droit (Al Ahkârn) dont le droit pénal. l-e
savant lnLlsLllrnan conternporain Al qr-rar-

dawi

écrit

: < Pur churia j'entencls ;"

I'lslam dqns sq globolité" c'esl-ù-clire ce
clue I'lslctnt enseigne cles crovt,ntes, cle,
concepÍiotts ¿la lct rie et d'uctes de cult¿,

A\\ASR \'043

ce qtr'il renseigne de pensées et

de

sentintents, d'éthiclue er de voleurs, de
règles de polilesse et de tradition >>. Le
droit n'est donc. malgré son importance
qu'un élérnent parrni d'autres.
Cette réparation étant faite, que peut-on
retenir des sanctions pénales en islarr ?
2- sanction en Islam

La loi islarnique a prévu des inet bien sûr poul son propl'e
efficacité a prévu égalernent des sancfi'actions.

tions.
Par cxcrnple. entre autl'es pour des délits
d'adultèr'e. ìl est prévu la lapidation des
coupables ; pour la fbrnication. le faux
témoignage. les fausses accusations, la
prise d'alcool. c'est la flagellation ; I'amputation pour le vol ; la loi du talion pour
le meurtre injustifié. etc.
Pour toute infiaction. il est prévu
une sanction rnême si elle ne figure pas
dans le Colan. Ce rôlc de détermination

des sanctions est dévolu aux savants.
jurisconsultes et autres doctcs du droit.
Des sanctions cornlre I'arnende. I'emprisonncrnent, la rnise en quarantaine et rnêrne I'exil, peuvent être prononcées cornrne peines à la hauteur de I'infraction.
Toutes ces sanctions visent à rendre possible une vie collrrune marquée
par la paix, la coexistence pacifique puisse qu'il y a des personnes qui naturellement, sans une cerlaine coelcition nc sc
plient à aucune loi.
La sanction ne doit clonc pas ôtle regar-

dée seulement sous son aspcct f-ormel
mais par rapporl à I'intérêt qu'ellc repr'ósente si ellc était ellectivcrncnt appliquée.

Si ceux qLri disent rétrogradc la loi
islarnique sont rnócróants. c'cst norrlal.
\4ais il est inconccvable pour un rnusulrnan de critiqucr négativcrncnt ou dc nicr
r¡êmc cet aspect du droit rnr"¡sr-rlman au
risque de s'auto cxclure dc ccttc rcligion.
Dirc pal exemplc quc l'arnputation de la
rnain d'un voleul lelèvc d'une sanction
d'un autre siècle est indigne d'un musulrnan. Il a obligatoirernent foi à cet aspect
du droit islamiqr.re au mêrne titre qu'il ne
peut nier la prière. le jcûne. la z.akaT, le
pèlerinage et autres actes cultuels.
Vôme si on n'a pas les possibilités de lnettrc en pratiqr.re les prescriptions pónales islarniques" on se doit cle
cloirc qu'ellcs ont ótó édictées par f)ier-r.
Vais par delà tout. quclle philosophie et

quellc sagcssc lccòie la sanction pénale
islamiquc

3-

?

porte dans un hadith authentique : ( ltlr¡us étions ussis avec le prophè-

le (saw) quand il inÍerrogea : < n'allezt'ous pas prcndre ttllcgeancc avcc ntoi
clue vous ne commùÍrez pcrs I'association en Dieu, ne forniquerez pas, ne vr¡lerez eÍ ne commeltrez pas le nteurtre sans
raison ? Mais quant a celui qui se rendru coupable et suhira la sanction prévue, cela esl pour lui un kafara, c'esl-àdire une expiation >>.
[,a sanction contribue aussi à dirninuel et rnêrne à faire disparaître le
mal. La loi islamique est la solution a
plusieuls rnaux sociaux corrìûre la crirninalité. la violence. les meuftres, les braquaþes. la prostitution etc. auxquels de
grandes puìssances de ce monde n'ont pu
faire face.
C'est d'ailler"rrs en cela qu'on voit apparaîtle le caractère dissuasif de la peine en
Islam. En effet, c'est une sanction plus
dissuasive, préventive que répressive.
Celui qui sait qu'il peut se voir fouetter

80 ou I 00 coups réfléchira deux fois
avant de prendre l'alcool ou forniquer,
cette aborninable turpitude.

En fin, I'application du droit islarnique
(Charia) ne veut nullem.ent dire applica-

tion de sanctions pénales encore que cette application n'est jarnais prioritaire. ll
est tenu compte de l'état global de la so-

ciété. C'est en cela qu'Ornar (RA) le se-

cond calife de I'lslam avait suspendu
I'arnputation de la rnain d'un voleur pendant une glande farnine. Parce que dans
le coran. il n'y a qu'un seul verset qui
dcrnandc d'arnputer la rnain du voleur
pendant qu'il y a de dizaines et dc dizaines dc vcrsets qLri dcrnandcnt de dépenser de ses bicns por"rr les nócessiteux et
dc nourrir lcs pauvres. c1r-ri intcldisent la
thésaurisation dcs bicns. critiquent lc désir entrctenu d'cn amasser toujor"rrs plr-rs
dc biens. interdisent la fiaude. les prêts à
intérôt les injustices dans toute leurs
fbrrnes. ordonnent la justice et la solidarité sociale dc sorle qu'il ne reste plus
dans une vraie société musuhnane de
peîsonnes tentées de voler. Voyez la philosophie !
En défìnitive. nous dilons que fìageller le fornicatcur ou le faux térnoin...,
c'est appliquer la Charia. VIais agir aussi
pour le progròs rnoral de la société. pour
Lrn dévcloppcrncnt

global et durable

aussi. . .applic¡ucr la Charia.

Abdallah Kouraogo

le sens des sanctions en Islam

Juillct Scptcrnbrc 20 l0

de

cette société. pour le bien de tous. c'est

Yto

Brèves
catastrophe sans précédent au Pakistan

L

es humanitaires parlent d'une catastrophe sans précéden
au Pakistan. Depuis fin juillet, les inondations ont fait 1

morts et'15 millions de sinistrés. Dans ce contexte, les organisa
tions internationales font leur possible pour acheminer l'aide
cessaire aux populations. La plupart des humanitaires sur place le
connaissent : l'aide internationale ne représente encore qu'une g
d'eau dans l'océan des besoins au Pakistan. Routes coupées, ponts
truits, les régions inondées sont souvent difficiles d'accès. Plus de 2
000 habitations ont été détruites, des milliers d'hectares de terres a
coles sont sous les eaux. Selon André Paquet, chef adjoint de la m
de la Croix-Rouge lnternationale (CICR), à lslamabad, la situation h
manitaire est catastrophique< On esf toujours dans l'urgence. C'est
Ça va prendre beaucoup de temps avant que les gens qui sont dans
besoin purssenf recevoir de /'assisf ance.. Et j'ai l'impression qu'on
rester longtemps dans I'urgence parce que même une fois que les ea
se seronf retirées, on aura des gens qui n'ont plus rien. Donc on ne
pas trop avec quelle situation on va se retrouver une fois que les e
se seronf retirées. C'est dévastateur. Ces p/uies ont dans un
temps inondé en amont, puis ensuife / s'esf créé une vague avec
rivières qui étaient gonflees. Cþsf cafastrophique >, dit André Paquet
Adama OUEDRÂ

L e président Barack
qui

Obama
s'exprimait vendredi 13 août dernier dans le
cadre d'un repas de ramadan
organisé à la Maison Blanche, a confirmé son soutien à
la construction d'une mosquée à New York, à proximité
du site des attentats du 11
septembre 2O01.
Barack Obama y a souligné
que les musulmans ont le droit
de pratiquer leur religion aux
Etats-Unis, affirrnant que ceuxci étaient libres de construire
"une mosquée et un centre
communautaire" prévus dans
une propriété privée dans le
sud de Manhattan.
Dans le cadre de ce dîner-iftar,
auquel ont été conviés diplomates et ambassadeurs de
pays musulmans accrédités à

Washington ainsi que des
membres de l'administration
américaine, Obama a réitéré
l'engagement de l'Amérique

cette mosquée près du World
Trade Center se devait d'être
réalisée.

Le président américain a par
ailleurs souligné, dans un message prononcé à l'occasion du
mois de Ramadan mercredi 11 ,.
août dernier, que I'lslam "a tou-*,
i
jours fait partie de
L'Amérique" et que les musulmans ont de tout temps participé au processus de développement de ce pays.
Rappelons que plus de 4 millions de musulmans vivent aux
Etats Unis et qu'ils sont parmi
les plus anciennes communautés d'Amérique.
Toutefois cette approbation du
Président Obama a lancé une
polémique mettant à la prise.
démocrate et républicaine.
Nonobstant l'lslam reste une

religion de paix.
Sourcc : Bladi.nct
Adama OUEDRAOGO

lI
II

es ministres en charse
de l'éducation du Bu"r.kina Faso ont animé un
'Doint de nresse le lundi
09 aoûf 2010 à 'Ouasadousou.
Au menu le bilan de5 exarñens
du primaire et du secondaire,
session 2010.

Le taux de succès est en
baisse au primaire. 65,90Yo de
réussite au CEP contre 72,650/0
en 2009. Cette situation s'explique par << l'ínstalration de la
comntission uniclue de correction
et I'ffictivité de la double correction, un syslème qui minimíse
la notaÍion subjective des correcteurs >> a souligné Mme Marie
Odile Bonkoungou. Elle a ajouté
que le taux de succès des garçons
est supérieur à celui des fìlles
soit 70,18Yo contre 63 ,650/0
L'élève Belem Tidiane de Niangoloko dans la région des Cascades s'est classé au premier rang
national avec 166 points et la

meilleure fille est Darga José
Nicole de Bittou ( A ) avec 163
points. Le Namentenga est la
meilleure province, 84,35o/o de
taux de réussite et le Séno tient

la

queue

de

peloton avec
plan
Au
régional le
Centre occupe la tête avec
34,46Yo.

78,5lYo tandis que les Cascades
s'illustrent avec 54,69 en bas du
podium. 59 Circonsc.riptions de
I'Education de Bases (CEB) sur
360 ont un résultat inferieur à
50olo alors qulils étaient seúlement 20 en 2009.L' organisation
du CEP et l'entrée en sixième a
coûté 17 163 625 FCFA et chaque région avait un budget.
Au niveau du secondaire,
les résultats sont encourageants.
30,70Yo de succès contre 28,29yo

en 2009 au BEPC ; 43,51 contre
30,52Yo aux examens de l'ensei-

gnement technique

et 38,84Yo

contre 35,89Yo en 2009 au BAC.

Source Internet

pour la liberté de culte en indiquant que la construction de
ANNASR N" 043

Examens scolaire 2010: les résultats en dents de scie

Adama OUEDRAOGO
Juillet Septernbrc 20 l0

P.tI

Détent e- Sagesse

th þue

HSTOne
homme s'apprêtait à obt€ûir son dþlômÈde.fin

dtétr¡de,

Pe¡ndant phrsinrrs



:,-

mob il av¿it admi¡é rme belb voär¡¡e de
sport expæé dms r¡n shwroom, et sæhant çre son ¡Èe
pouvait bien h hri oftir, il h¡i avait déii dit que Cest çaqu'il
vor¡bit commecadsu

leþur de h rembe des dþbmes s'qpræhait, le
hommes'attend¡it àvoir des siges que sonpère hri

Comme

avait défi acheté

h voitr¡re.

Finalemenf an matin dr¡ þt¡¡J', son pàelry¡nb d¡ns so¡
burean et il h¡i dit comment iû eaü ftr d'avoi¡ rm fib ar¡ssi
intellþent €t formltabb, et comment i[ faimait beaucoup.

l.

Je M'étorure de cehri qui est certain de

2. Ceh¡i qui dendr¡re pas Mes epreuves n'a qu'à
ado.rer r¡n auhe seigneur que Moi
3. Ô Fils d'Adam ! Conænæ toi du peu tu seras
rbhe...
4. Celui qui s'athiste le matin en se bvant por¡r
5

bs faux es-

IÊ pèr€ tendit à son fîlq rme boite d'ns rm emballage cadear¡ crriarx rnais aussi déçu hlame homme ouwit h boi
te et décourrit rm bear¡ Corm av€s rme couverhre en cuir.
TÈs fi¡ri:un il ébva b voix à son père et hri dit: I avec tout
ton argent tu nem'oftes qu'rmCoran ???'etchquant h
porte, il so¡tit de h rnaison en hbsæt derri*e hri h Saint
Corm.
Pt¡.sburs mées sontpassées etbiame homme se trouva
couronné de sucà dils le monde des aff¿ires, il s'acheta
une gimde et belb mabon et il fonda rme fmilb merveil.
h¡se; il se souvint de son¡Ère qr¡i éûait der¡enu très vin¡x et
se dit qu'il devait alhr le voir, car il ne lavait phrs rerru depuis leþu ou il avait obteou son dþhme.
Juste avant de pütir, il reçut u téþræme hri disat que
son vþux père venait de mor¡rir et qÉil avait cédé tous ses
bins à sonfls. Il devait donc putir immediate,melrt pour
s'æcr4rcr de son héritage.

Arnd il arriva dæs h mabon de son pèrg soudair¡ son
coanr firtrempli de trbtesse €t derçgr€t... il se mit à fouilhr
.l¡ns hl dossirs importmts de son père et il tomba sur ce
C.ore à lendroit même où il favait hissée il y a phrsieurs
aûtêes-.. il æba en songkrts, ouwit,le Coran et se mil à

la

ton
sauf ceux que je guide.
9. Ne maudissez pas les créatures por¡r qæ h
maledfotion ne se reûourne contne vous !
10. Une exhortation de votne Seigneru. une
$rérison por¡r les coeurs mahdes
llô Fils drArlnrn I flrnsirlère-IVfni nécnniaz

t

tournþr bs pages.
Et comme

iü lieait ces ¡raoles, rmecÉ de voih¡re tsmba
d\me envehpe qr¡i åait cotlée à h-couvertr¡re à turière dr¡

bons.

C-oræ-

l-a.cÉ avait rme ei¡rleüe avæ h nom úrcorcessbmaire ó¡
show¡oon¡, lé mêm€ cmessirmaire Eri vendait la belte
voih¡re de sport qrr'il désirait tlnt cvoir et srr téúir¡retie &
g¡¡mit h date ùrþrn de h rembe de son dþhmg et ces
mots...

TOUT AETE PAYE
Conhin de fob û€ sotn߀Ír-nolts pas p:õs€s à coté des
bénédi:tirns de Diã¡, simplement prce qdelles ne vllnnent
pas de h mmike qu€'nous le vouhns? Dir¡ n'est p6 tel
que nor¡f¡ b représenton maior il est tel qu'il se présente à
nor¡s

!

tÍsEzvorng *.mtñ.sß
TßITTEST'ßIEL I.E, JOUßÑ*L
QUI PAru.E I'E LTSIJhM ET DE
L'ACTU.*.TJTE NATIONAI,E ET
INTEßNATIOI(*IÆ,