An-Nasr trimestriel #52

Item

Resource class
Text
Title
An-Nasr trimestriel #52
Date
1 July 2013
Abstract
Bulletin trimestriel d'information et de formation de l'AEEMB
issue
52
Rights
In Copyright - Educational Use Permitted
Language
Français
Contributor
Frédérick Madore
Wikidata QID
Q114034594
extracted text
A

N'O52
1bimestriel cl'information est tie formation cl«? 1’yS.JEKlVfB
1 50 I CFA
« Lorsque vie nt le secours d’Allah ainsi que la victoire, célèbre les louanges de ton seigneur et implore son pardon »

Bulletin

c"oup d’Etat en Egypte

Morsi ne devait pas s’en sortir (P.o7)
Da’awa de la femme

=>

Conditions et exigences
(P.03)

=>

SENAFI2013

Ouahigouya, la grande
hôte (p.06)
« L'Islam devient la pre­
mière religion du mon­
de ». (P. 12)

La vierge Marie,
mère de Jésus (p.io)

Centre culturel islamique

Trente cinq
pour cent
en 07 mois
(P.09)

EDITORIAL
A'.

Exhumons cette arme
a formation ! On ne dé­
vrait plus en parler dans
Jes colonnes de votre
journal car sujet trop raIbâché. Mais tiraillé par des intérêts
‘divers, l’homme est porté vers
i l’oubli de son intérêt principal, l’a­
doration de Dieu pour laquelle il a
; été crée. C’est pourquoi Allah, par
(miséricorde, a ordonné au prophè­
te (SAW) et aux musulmans de
prospérer dans le rappel car ‘77
profite aux croyants”. Dans un
contexte marqué par l’islamophobie, les ennemis de l’islam cher­
chent par tous les moyens d’intro­
duire le faux dans l’esprit des mu­
sulmans avec pour dessein ultime
de détruire l’âme de l’islam. Pour
cela, ils usent de moyens subtils à
travers ées médias le plus souvent.
On peut déjà le constater, ceux qui
font appris l’islam à travers ces mé­
dias ont une aversion pour certai­
nes lois et principes de l’islam. De
ce fait, ils ne peuvent pas faire for­
tune dans l’islam, et pire peuvent
même être dangereux, une porte
d’atteinte à l’islam. Il y a par
exemple la question de la femme,
du mariage, de la charia, etc. bien
que l’islam donne la meilleure ré­
ponse à l’humanité sur ces sujets.
Yusuf Al-Qaradawi dira que «Si
fi

le musulman ne s'instruit pas, il
avancera dans un chemin déviant,
introduira des innovations dans la
religion et adorera Dieu par des
moyens qu'il n'a pas légiférés.»
Chaque musulman doit donc cher­
cher à approfondir sa compréhen­
sion de la religion. 11 est tenu d’ac­
quérir une connaissance lui per­
mettant de progresser sur le droit
chemin et ce, afin que le vrai et le
faux, le licite et l’illicite ne s’em­
mêlent pas dans son esprit. L’i­
slam s’est d’ailleurs imposé au
monde par sa force de conviction
construite à travers la connaissan­
ce. De nos jours, l’accès au savoir
est beaucoup facilité. Alors que les
musulmans des premières heures
de l’islam allaient à des centaines,
voire de milliers de kilomètres
pour s’instruire et pour cela quit­
taient leurs familles pendant des
années, aujourd’hui, nous avons le
savoir à nos pieds. Il n’y a pas de
quartier ou de village où il n’y a
pas un enseignant du Coran. On
peut également se former à travers
le net (cours à distance), les confé­
rences, les projections, les émis­
sions, etc.
On doit aussi retenir que la forma­
tion du musulman ne se limite pas
à la surface de l’islam. Le musul­

man est investi d’une mission de
bienfaisance et d’orientation des
habitants de la terre vers des ac­
tions et des comportements qui
nous valent le pardon et la miséri­
corde de Dieu. Pour jouer pleine­
ment ce rôle, il doit être au devant
de la formation académique. Cela
nous permettra de protéger les
membres de notre communauté et
nous procure le respect des autres
communautés dans les cercles de
débats sur le devenir de notre pla­
nète. Nous avons donc autant be­
soin de docteurs dans les différen­
tes composantes de la santé, en
Histoire, en Géographie, en éduca­
tion, en communication, en envi­
ronnement, en sociologie, en let­
tres, pour ne citer que ces discipli­
nes. C’est dire que la formation est
plus que jamais notre arme pour la
sauvegarde et la promotion de l’i­
slam et des musulmans. S’il a exis­
té une civilisation islamique qui a
régi le monde à un moment de
l’histoire, c’est grâce à la forma­
tion à laquelle les musulmans
étaient dévoués. Nous devons donc
exhumer cette arme pour le nou­
veau combat, celui de l’influence !

La rédaction

A.E.E.M.B./ CERFI-RANGOUMA VOYAGE

AN-NASR
Bulletin de formation et d’information de
l’A.E.E.M.B.
01 BP 1817 Ouagadougou 01
Tel/Fax: 50 36 27 89
’ A.E.E.M.B. et le CERFI, par voie de presse , annonçait leur sé­
Email: comitcexectif@yahoo.fr
Site web: www.aeemb.bf
paration du promoteur de l’agence RAN G OUMA-Voyages. Cela
Directeur de publication
est consécutive à une situation de désaccord entre l’agence et «es
lssaka SAWADOGO
partenaires que sont les deux structures. Ainsi donc, les deux asso­
Rédacteur en chef
ciations confirment une fois de plus la séparation qui, selon elles va dans le Harouna SEDGO
Equipe de rédaction
sens de l’intérêt de toutes les parties prenantes.
Daouda OUIBGA, Boukari OUOBA , SalïPar ailleurs, elles informent l’ensemble de leurs militants et sympathisants de mata PARE, Moussa SAWADOGO, Abdal­
leur alliance avec le mouvement sunnite, dans le cadre de l’agence Talbiya,
lah KOURAOGO, Zoukaré KOUDA.
Impression
la seule agence à laquelle leurs noms et leurs logos peuvent être associés.

Le divorce consommé

L

SONAZA Sari: 50 36 04 16
70 29 62 75

Pour plus d’informations, veuillez contacter le secrétariat permanent au :
78 80 28 05/ 70 07 77 73 / 76 57 53 61

0

■*

• •

IrÀ Z

Comprendre
Da’awa de la femme

Conditions et exigences
Les exigences et les mérites de la Da’awa font que de plus en plus de femmes^y mettent. A l’instar des
hommes, elles sont aussi concernées par la promotion de l’islam. Mais a la différence de ceux-ci, elles y
restent difficilement compte tenu de plusieurs difficultés.

n appelle da’i , une la protéger contre les péchés surtout Elle doit être entourée de personnes
personne qui fait la l’adultère et la fornication, le men­ qui comprennent ce qu’elle fait et
da’awa, c’est-à-dire songe et l’ostentation. Puis, elle capables de la soutenir et lui re­
l’appel vers Allah doit être très savante sur des sujets monter le morale.
Soubhanawata Allah àreligieux
travers la
et mondains en alliant Aussi, avec l’évolution actuelle des
promotion de la pratique
théorie
de la et
reli
pratique.
­
Car, facilement, mœurs, elle doit s’éduquer à répri­
gion musulmane. La da’les
awafemmes
est une verront en elle la per­ mer les actes non conforme par le
obligation collective et sonne
un acte
in­ pour confesser leurs cœur et ne pas toujours le manifes­
idéale
dividuel recommandé. La faire re­ préoccupations les plus intimes. La ter devant les personnes qui les
pose sous la responsabilité des diri­ femme da’i doit être en mesure de commettent. Elle pourra alors les
geants et de la communauté. Mais répondre aux questions les plus approcher, comprendre les "mobiles
si elle est faite individuellement, on complexes comme les plus simples. de leurs agissements et les sensibi­
en est récompensé.
Généralement, ce sont les questions liser facilement et efficacement. De
Il faudrait aussi ajouter que pour les plus simples qui sont les plus nos jours, il y a trop d’acte immo­
chacun de nous il ya une da’awa dures car elles relèvent de la vie raux. A vouloir les combattre tous
personnelle car il faut le rappeler, le pratique donc de la pratique de la en même temps elle risque de ne
jour du jugement dernier, l’homme sunna. En plus certaines questions pas être efficace. Il faudrait alors
sera interrogé sur sa famille et la féminines sont mieux appréhendés cibler et se spécialiser dans un do­
femme sur son foyer. Chaque ber­ et éclaircies par les femmes que les maine avec des interventions de
ger étant responsable de sa berge­ hommes car leurs instincts de fem­ temps en temps dans les autres do­
rie, il revient à tout un chacun de me accompagnent leurs réflexions. maines en utilisant les TIC
veiller à ce que tout ce qui se trouve Ensuite, elle doit être patiente et (Technologies de l’information et
sous sa responsabilité soit conforme endurante et avoir une foi ferme car de la communication) pour une lar­
aux prescriptions islamiques et les seul Dieu guide les gens vers lui et ge diffusion du message et cela ne
suivre quelle qu’en soit le domaine. nous ne sommes que des instru­ doit pas faire abandonner les mé­
Ceci étant dit, en dehors des règles ments qu’il utilise; tout comme cer­ thodes traditionnelles. La sagesse et
générales de la da’awa , quelles tains prophètes qui ont eu des dizai­ la douceur dans les propos doivent
particularités se présentent à la nes de personnes qui ont cru en eux se faire en tenant compte des réali­
da’i ? D’abord, nous citerons la ten­ et d’autres des millions . Elle doit tés de l’appel en ciblant l’idéal
tation. Car il va s’en dire qu’une se dire que la colère et la détermi­ voulu. Mais par-dessus tout le ma­
femme qui fait la da’awa sort^est nation avec lesquelles Satan a pro­ ri, le foyer représentent les pre­
au contact avec le public et ren­ mis d’égarer les hommes feront en miers champs de bataille de la mu­
contre toute sorte de personne. sorte que son combat ne sera pas un sulmane. La réussite dans ces
L’attirance naturelle entre l’homme long fleuve tranquille. Chaque acte champs garantissent quelque peu la
et la femme, au-delà de l’aspect posé pour Dieu nous éloigne de sa­ réussite de sa da’awa et la protège.
physique fera que certains hommes tan et lui ne veut pas cela. Elle doit Le courage et l’abnégation devront
soient charmés ne serait-ce que comprendre les épreuves qui se pré­ être ses compagnons mais surtout
pour le fait qu’elle appelle à adorer sentent à elle et mesurer ses actes une spiritualité très poussée; nour­
Allah comme il se doit. La femme avant d’agir car les femmes sont rie par une formation continue.
da’i doit toujours garder en mémoi­ très sensibles. Son travail de da’a­
re que plus que les hommes da’i , wa tout comme sa personne ou sa
elle doit être exemplaire. Et aussi, famille peuvent subir des épreuves
elle est observée, critiqué et facile­ qui la feront oublier son engage­
Salim PARE
ment calomniable. A ce effet, elle ment. Pour s’en prémunir, elle ne
doit beaucoup demander à Dieu de doit pas être un cavalier solitaire.

O

An~nasr trimestriel |\|° 0^2

juillet-septembre 2015

*’5^$SS

Comprendre

La spiritualité du couple musulman
e mariage est un lien sacré L’Amour et l’affection entre
entre un homme et une conjoints
femme. Pour la bonne
marche de cette union, Le fait de vouloir du bien pour son
une sexualité épanouie, une frère
vie soou
­ sa sœur est une condition
ciale apaisée et le tout accompagné
de la foi musulmane. Cela est enco­
par une très grande spiritualité est re réel entre conjoints car ils sont
indispensable. La spiritualité quant à devenus comme les composantes
elle n’est pas cet ensemble dissenti­ d’un même corps. Les deux époux
ments vagues qu’éprouverait un doivent donc s’encourager au bien à
musulman. Elle est au contraire une l’image du Prophète Mouhammad
pratique quotidienne et assidue des (SAW) qui réveillait ses épouses
œuvres obligatoires comme supplé­ pour prier la nuit. En effet le mari
mentaires pour la réussite dans ce qui cherche la proximité de Dieu le
monde et dans l’au-delà. Pourquoi veut aussi pour sa femme et inverse­
parler de la spiritualité du couple ment. Ils préparent tous les deux
musulman? Parce que les vissicitu- leur séjour dans l’au-delà. D’ailleurs
des de la vie quotidienne peuvent le coran interpelle les croyants en
influencer négativement la pratique ces termes : « O vous qui avez
du couple mais encore que la fai­ cru ÎPréservez vos personnes et
blesse humaine fait que notre envie vos familles d’un feu dont le
d’être libre et de ne pas être combustible sera les gens et les
contraint par l’autre est supérieur à pierres......... » C66.V6. Pour que
notre désir de construire un foyer notre mariage soit un succès il faut
harmonieux et hautement spirituel. de l’amour mais il se peut aussi
Le mariage est la moitié de la foi, qu’après un bon moment de vie
hadith du prophète. Le coran parle partagée, avec l’usure il n’ait plus
du mariage comme source de quié­ d’amour alors, il reste la miséricor­
tude et de compassion : « Parmi de.
Ses signes est qu’IL a créé à par­
tir de vous-même des épouses Un soutien et un encouragement
mutuel
afin que vous trouviez auprès
d’elles la tranquillité et qu’IL éta­
bli entre vous des liens d’amour Généralement le jour du mariage le
et de miséricorde »C30V21. Aucu­ responsable religieux qui le célèbre
ne loi dans le code civil ou autre ne dit aux mariés \on vous marie pour que
parle du devoir de s’aimer. Mais en vous adore^ Dieu et suivre la sunna du
islam le mariage vivra par l’amour et prophète (ÏÆE/Pour que ce soit une
durera par la clémence. Et cet réalité, cela requiert un soutien réci­
amour est un bienfait qu’Allah dé­ proque. Un homme vint voir le pro­
pose dans le cœur de celui qu’IL phète (SAW) et lui demanda : Si je
veut. Ceux qui disent : « Seigneur pratique les cinq piliers mais n accomplit
donne-nous, en nos épouses et aucune oeuvre surérogatoire (cjst-à-dire
en nos enfants la joie et la paix non obligatoire) pourraisje prétendre ren­
de notre âme et fais de nous un trer au paradis ? Et le prophète lui ré­
exemple de vertu pour les gens pondit par l’affirmative.
de piété. .... » C25V74-75. Quels
sont les moyens qui s’offrent au
La recherche de la face de Dieu
couple musulman afin de renforcer
ne se fait pas au détriment des
leur proximité avec le Créateur?
droits de l’autre
Quelles sont les exigences et les
moyens?
La vie du couple est réglée par un

L

An-nasr trimestriel N® 0^2

jillet-sçptenibre 201 >

ensemble de droits et de devoirs de
l’un envers l’autre et réciproque­
ment. Chacun doit s’efforcer- de
remplir ses devoirs et exiger moins
ses droits à l’égard de l’autre. Et mê­
me quand on veut se rapprocher de
Dieu à travers les actes supplémen­
taires, on doit se- garder de bafouer
les droits de son. conjoint ou de sa
conjointe. Par exemple le prophète
a déconseillé à la femme musulmane
de faire un jeune surérogatoire sans
informer par avance son mari. Voilà
qui est bien sage, pour éviter que
l’homme soit frustré au cas où il
voudrait aller sexuellement avec sa
femme pendant le temps du jeûne.
De même qu’il avait reproché ce sahabi qui passait toutes ses journées
en jeûne et ses nuits en prières ou­
bliant que sa femme avait des droits
sur lui qu’il devait impérativement
satisfaire.

Les moyens du couple
Pour mieux mener leur spiritualité,
les époux pourront établir un pro­
gramme ensemble de nawafil, de
jeûne et également des exposés. Ces
exposés auront pour but de former,
rappeler les époux sur certains prin­
cipes de l’islam, car les conflits sont
certainement dû à une ignorance
ou une mauvaise compréhension de
certains
textes. Egalement cela
contribue à instaurer une très bonne
communication au sein du couple.
Toute chose qui est indispensable à
la bonne
marche du couple. En
plus il y a le rappel de Dieu
(zikrullah) que les deux peuvent fai
re en commun matin et soir. sans
oublier le plus bénéfique c’est-à-dire
la lecture du coran. Le plus impor­
tant est que les deux progressent
spirituellement et ne jamais reculer
comme on le voit le plus souvent.

Abou IRPANE

c

Islam et société
L’alcoolisme en question

La bouteille du mal
De tout les maux qui touchent l’homme en société, l’alcoolisme se dresse parmi les pires. Même si la
conscience le reconnaît comme mal, l’âme bestiale et instigatrice, le plus souvent le réclame. Cela après
l’avoir goûté. A voir la réaction de l’homme face à de telles pratiques, on laisse perplexe quant à ce qui
est de la raison dont celui-ci est seul possesseur parmi les créatures de Dieu. L’ingratitude ou l’insou­
ciance de ce dernier l’amène à provoquer le courroux de son Créateur qui L’a « créer dans la forme la
plus parfaite » et L’a honoré et élevé.

ans la ville de Ouagadougou, on dénom­
bre plus 700 débits de boissons. Les
boissons alcoolisées semblent prendre le
dessus sur les rafraîchissements. Aidées
par ces débits dont le nombre augmente de jour en
jour, elles sont à un prix qui est accessible à la classe
moyenne. Ils sont également ceux qui résistent mieux
aux crises financières.
La facilité d’accès
pourrait bien expliquer
cette passion que lui
voue la jeunesse ? Sans
conteste. Cette entre­
prise lugubre a, contre
toute volonté, pignon
sur rue dans le secteur
informel. Ce commer­
ce est de ceux qui sont
le plus en croissance de
nos jours ; avec bien
évidemment son très
gros lot de victimes et
son impact négatif sur
le développement socio-économique du pays.

L’alcoolisme, un problème social
Deux ou trois maquis ou bar pour mille habitants,
voici comment la loi entend résorber le problème. Les
causes de l’alcoolisme sont aussi multiples que va­
riées. La prolifération des bar er maquis peut en être
la principale cause. Avec le plus grand désordre,
l’installation de ceux-ci est l’illustration parfaite de
l’anarchie. La loi 5-79 du 7 juin 1979 portant régle­
mentation des débits de boissons est foulée du pied.
En effet, cette loi stipule en son article 12 que :
« aucun débit de boissons alcoolisées ne pourra s’éta­
blir à moins d’une distance de 400 mètres des écoles,
hôpitaux, lieux de cultes, cimetières, centres sociaux
et organismes publics crées en vu du développement
/\n-nasr trimestriel N ° 0^2

physique et moral de la jeunesse ». L’alcoolisme est
l’une des causes principales de pauvreté, de paupéri­
sation, de nombreuses maladies, et pire, d’une forte
morbidité. La jeunesse est la frange la plus touchée de
nos jours si l’on fait le parallèle car la plus exposée.
Cette situation est la résultante de la promotion faite
sur les boissons alcoolisées. Ces endroit peu ordinai­
res drainent toute sorte de personnes et constituent le
laboratoire de la délin­
quance par excellence.
La suppression de fête de
la bière aurait un impact
positif et conduirait à ré­
soudre le problème si les
marques de boissons al­
coolisées étaient interdits
de faire du sponsoring et
aussi si leurs campagnes
publicitaires étaient inter­
dits sur les chaînes natio­
nales. Toutes les mesures
politiques en vigueur ne se
sont limitées qu’à l’appli­
cation par la municipalité.
Le développement du pays dépendant de la participa­
tion de tous les citoyens, il convient de durcir les légi­
slations en la matière. La législation divine est très
claire : « ...Ecartez vous-en afin que vous réussis­
siez. » s5v90. La consommation de l’alcool est source
d’échec ici-bas et dans l’au-delà. L’échec d’ici-bas se
traduit par tous ce que savons. Et le prophète nous
met en garde en ces termes: « Allah a maudit 10 per­
sonnes qui traitent avec l’alcool: celui qui le distille,
celui pour qui il est distillé, celui qui le boit, celui qui
le transporte, celui chez qui il est transporté, celui
qui le sert, celui qui le vend, celui profite de l’argent
obtenu par sa vente, celui qui l’achète pour lui-même
et pour quelqu ’un d’autre » Ibn Madja.

juillet-septembre 201’

Tiéba Y.T.

L’incivisme dans la société

Le civisme en mal
La jeunesse africaine en général et burkinabè en particulier est de plus en plus méconnaissable. Depuis
le printemps arabe, la rue est devenue la seule voie légale, selon la jeunesse d’exprimer son mécontente­
ment. Plus un jour ne passe où des rues ou des innocents ne paient le prix de la colères d’individus due à
une action ou une décision des gouvernants. Pour pallier cette nébuleuse qui constitue un goulot d’é­
tranglement pour nombre de gouvernants, le Burkina Faso a organisé un forum national sur le civisme
du 30au 31 mai 2013.

es jeudi 30 et ven­

L

dredi 31 mai s’est
tenu

à

Ouagadou­

Ghana en matière de civisme que

chère. Les incendies de voitures et

les quelque 400 participants à ce

des pneus sur la voie publique que

forum ont échangé.

les un qualifient d’incivisme et
d’autre de lutte des classes, serait,

gou, un forum natio­

Du diagnostic à la cure
nal sur le civisme. Premier du gen­

à en voir plus clair, la voie où les

re, ce forum était placé sous le thè­

Le premier ministre, parrain du fo­

voix du désespoir se font entendre

me: « Quelle synergie d’actions

rum a, dans son discours d’ouver­

par le dernier des sourds.

pour une culture de citoyenneté

ture, relever que: « Lorsqu’une

responsable au Burkina Faso? ».

Nation se trouve à un tournant cri­

Il se voulait un cadre de dialogue

tique de son histoire, elle doit,

et d’échanges entre toutes les sen­

avec sérénité, réunir ses fils et fil­

sibilités de la population afin de

les pour se concerter et trouver

trouver des solutions contre la

une solution à ce qui constitue

montée vertigineuse de l’incivisme

pour elle, un défi majeur à rele­

au Burkina. Il visait, selon la mi­

ver ». Lors des échanges, les lan­

nistre des droits humains et de la

gues se sont déliées et les partici­

promotion civique Julie P. Som-

pants n’ont pas manqué de faire

da / Nigna: « non seulement à re­

des critiques. De la politisation de

cueillir les contributions des diffé­

l’administration au manque de

rents acteurs pour 1’identification

l’alternance dans les institutions,

d’actions fortes de promotion du

les participants n’ont pas caché le

civisme, mais aussi et surtout, à

rôle de l’Etat dans la recrudescen­

coordonner ces actions pour plus

ce de certains maux dans la socié­

d’efficacité dans la mise en œuvre

té. Rôle qui se traduit par l’impu­

des recommandations. » qui en ré­

nité, la corruption et aggravé par le

sulteront. Ainsi donc, c’est avec

taux de chômage qui est en pleine

une ouverture sur l’exemple du

croissance dans un contexte de vie

An-nasr trimestriel

t\|°O>2

juillet-septembre 2015

Au sortir de ce forum, les partici­

pants se sont accordés sur sept re­
commandations dont les plus im­
portantes sont la dépolitisation du

secteur privé à travers une applica­
tion effective et rigoureuse des rè­

gles et une meilleure coordination
et la bonne gestion des fonds pour

jeunes. L’application des recom­
mandations, si exempt de toute

forme de politique et de stigmati­
sation, devrait mettre fin à cette si­

tuation qui n’est pas de nature à
sauvegarder la paix et la cohésion.

Tiéba Y.T.

r.oû

Inter-Qctu
Du Printemps au cauchemar arabe

Morsi ne devait pas s’en sortir
On sait quand la révolution commence mais on ignore quand elle s’arrête. La rue du Caire vient de ba­
layer son deuxième Président en l’espace de deux ans et demi. La place Tahrir repris du service dans
un scénario proche d’un retour à la case départ.
e Printemps arabe enclen­
ché en Tunisie en fin d'an­
née 2010 avait, après avoir
ren­
versé Ben Ali en
Tunisie,
sanc­
tionné du même
sort Hosni Mou­
barak. Moubarak
parti il .n’a pas
légué de baraka à
son successeur.
Mohamed Mor­
si, le premier
président
civil
démocratique­
ment élu de la
République d’E­
gypte n’aura pas
finalement tenu
plus d’un an. L’Armée qui était au
pouvoir depuis au moins trois régi­
mes à travers les présidents Nasser,
Sadate, et Moubarak vient une fois
de plus de démontrer qu’elle n’est
pas prête à laisser le pouvoir. La Pla­
ce Tahrir, la même place qui a fait
tomber Moubarak a repris ses droits
et c’est Morsi qui vient de subir la
dure épreuve de la contestation po­
pulaire et de la rue. Elu en juin 2012,
Morsi issu des Frères Musulmans,
une formation politique d’une colo­
ration islamique ne semblait pas être
le président auquel s’attendaient les
« enfants de tweeter et de facebook »
qui sont les artisans du printemps
arabe. Depuis 1981 le régime militai­
re de Moubarak avait instauré la peur
comme système de gouvernance et la
chute de ce règne ouvre la voie de
tous les rêves pour les Egyptiens po­
litiquement, socialement et idéologi­
quement divisés. La dictature de
Morsi, toutefois si c’est l’accusation
principale, semble être des particuliè­

L

An-nasr trimestriel N® 0^2

res car elle a permis des manifesta- sulmans. Officiellement, ils comp
tions massives sans interdictions ni taient 88 députés sur 454 entre 2005
répressions. Mais le contexte dans et 2010, ce qui faisait d’eux la première
■ politique
d’opposition
■ V ma^s
une
'TM
w force oppri­
mée. La vc
nue du Prin­
temps arabe
a largement
profité aux
frères musul­
mans que ce
soit
en
Egypte
ou
en Tunisie
où ils ont
remporté les
lequel il est arrivé faisait de lui un élections. C’était bien parti mais tout
président de transition. Malgré les cela restait à être consolidé. Les pre­
élections tenues dans un contexte miers moments de Morsi ont été
très hostile à l’ancien régime et à ses tout de même bien accueillis. Il y a
dignitaires, on constate que c’est près eu un réel espoir de changement
de la moitié des votes qui sont allés lorsque le 12 août 2012, soit seule
en faveur de l’ancien Premier minis­ ment un mois et demi après son en­
tre de Moubarak soit 48,23%. De ce trée en fonctions, le chef de l’Etat
fait à la consolidation de son assise démantèle le Conseil suprême des
devrait être une préoccupation car la forces armées (SCAF). Cette constel­
durée de son bail dépendait de sa lation des hauts gradés de l’Armée
càpacité à rassembler au-delà de son qui ont géré la transition depuis la
cercle politique. Morsi s’est retrouvé chute de Moubarak sentait une mau­
confronté à une opposition critique vaise réputation au sein de l’opinion.
qui n’avait que l’opposition comme Le Maréchal Tantaoui qui dirigeait la
stratégie politique.
transition a été d’office mis à la re­
Sous Moubarak, les Frères Musul­ traite. Sur la scène internationale,
mans considérés comme une confré­ Morsi a semblé bien tirer son épingle
rie ou une association étaient pres­ du jeu aux yeux des puissances inter­
que interdits d’exercice politique. Les nationales. Sa première visite en tant
membres avaient la possibilité de se que Chef d’Etat effectuée à Téhéran
A l’occasion,
présenter aux élections en tant que est bien appréciée.
candidats libres. Morsi a même eu Morsi a condamné la crise en Syrie,
l’occasion de se faire élire ainsi et de Bachar et ses soutiens.
présider le groupe parlementaire des
(Suite à la page 11)
députés se réclamant des frères mujuillet-septembre 2015

CZ Vie de l'associat ion
Le séminaire national de formation islamique .

Ouahigouya la grande Hôte
Du 17 au 24 août, l’Association des élèves et étudiants musulmans au Burkina organise la
12è édition de son séminaire national de formation islamique. Ce séminaire dont les activi­
tés viennent en complément au programme de formation est un des multiples cadre de for­
mation de l’A.E.E.M.B. Ainsi donc elle dispose de cadres telles les séminaires régionaux qui
se tiennent dans les année paires et le séminaire national qui se tient dans les années im­
paires. Après la belle ville de Sya (Bobo), la cité de Naba Kango (Ouahigouya) est la prochaine

I

L

e Séminaire national de contenu de ce joyau dont dispose
formation islamique les musulmans.
(SENAFI) est
le plus grand
rendez-vous de formation
de l’A.E.E.M.B. Il regrou­
pe sur un même site, les
aeembistes venus de tous
les quatres coins du pays
pour passer en revu et
compléter la formation dis­
pensé au cours de l’année
scolaire. Il permet également de for­
mer et de sensibiliser la jeunesse Ouahigouya, 12 ans après
musulmane sur les questions de
C’est en 1988 que le conseil général
l’heure en matière de paix et de dé­
du Yatenga a vu le jour. Il compte
veloppement de notre pays. Pour la
29 sections dont 14 internes et 15
12è édition qui se tient cette année,
externes. Selon le dernier recense­
le thème retenu est très évocateur et
ment qui date de 2011, on dénom­
interpellates: « Le coran, la mère bre 671 militants. La moyenne des
des sciences » . Ce thème
tient du fait que les diver­
gences des musulmans
n’ont pas pour objet le co­
ran, mais des subtilités.
Aussi l’enjeux est de susci­
ter l’amour de la lecture et
de la mémorisation du co­
ran dans les milieux scolaire et estu­ participants au son séminaire de
diantins. Il ne procède pas d’un dé­ formation islamique est de plus de
ficit de lecture du coran au sein de 300. Ainsi donc le conseil général a
l’A.E.E.M.B., loin de là. Mais il une forte capacité de mobilisation.
vient galvaniser cette pratique com­ C’est en 2001 que le conseil a orga­
bien méritoire.
nisé pour la première fois de son

Le lien d’avec la science découle
d’une relative méconnaissance du
An-nasr trimestriel N” O^Z

k

histoire, un séminaire national de
formation islamique. En 12 ans,
juillet-septembre 2OIJ

bien de chose ont changé; à enten­
dre les membres du conseil général.
C’est dans un contexte
marqué par des tensions
intercommunautaires qui
ont, pour la plupart du
temps, failli ouvrir la boite
de Pandore, que se tiendra
ce grand rendez-vous.
Assisté d’ancien-; prési­
dents, c’est une équipe dy ­
namique qui conduit le
conseil général du Yatenga avec à sa
tête le frère Issoufou Sawadogo. De
ce dernier, on retient un frère plein
de dynamisme et épris de progrès.
En témoigne ses actions en vue de
l’achèvement de la construction du
siège du conseil général entamée de­
puis 2005. Malgré l’actuali
té qui prévaut dans la pro­
vince et les occupations
du conseil général dans la
reconstruction de son siè­
ge, le président et l’ensem­
ble de ses militants tien­
nent à rassurer qui en a
besoin, que le SENAF1Ouahigouya 2013 réserve plein de
surprises au participants, et un re
gret déplorable à ceux qui ne seront
de la partie.

TiébaY.T.

Vie de rossociation/^
Le centre culturel islamique

07 mois et 35 pour cent
ébutés effectivement le 22 décembre du projet: «la somme déjà mobilisée a permis de
2012, les travaux du centre culturel de réaliser la prémière phase du projet». Le contrat avec
l’A.E.E.M.B. avancent bon train et sans l’entreprise tenait en compte les évantuelles
aucune difficulté. « en 07 mois de tra­ intéruptions en vu de mobiliser des fonds pour la
vaux, le taux d'exécution du centre culturel islamique
poursuite des travaux. Puisse Dieu nous en préserver!
est d'environ 35%. » a
Toutefois, il convient de
laissé enttendre Eric
rappeler l’ensemble des
SAWADOGO,
musulmans et engager
conducteur des travaux
leur responsabilité en
sur le chantier de
affirmant que le présent
construction.
Le
projet est le leur et que
niveau, d’évolution est
son achèvement est un
le rez-de-chaussée et le
défi qu’ils se doivent de
premier niveau (R+l).
relever. « Et quicoque
Et comme il fallait s‘y
battit pour Allah une
attendre, le rez-demosquée, Allait lui battit
chaussez a été livré
un maison au paradis. »
pour la prière du mois
de
Ramadan.
Moussa
Egalement les toilettes
SAWADOGO
et les lieux de prières
ont pu être livrés pour
la circonstance. Ce qui
a permis, pendant ce mois, d’y effectuer toutes les Cette œuvre est celle de tous les musulmans soucieux de la promotion de
pirères. Le président de l’A.E.E.M.B. lors d’une l’islam au Burkina Faso et qui sont conscients de rapport de l’AEEMB au
de l’islam.
conférence de presse annonçait le dimanche 17 rayonnement
Vos contributions peuvent se faire selon les options ci-après :
mars, que cette mesure: « va permettre de
=>
Virement bancaire aux comptes
mobiliser d'avantage les fonds pour continuer les
Bank of Africa (BOA) : intitulé du compte : AEEMB ; N°
travaux».
Les avancements avec l’entreprise
Compte:01367580002-86 ; code banque:26084; code guichargée des travaux, permettent de poursuivre les
chet:01001.
travaux pendant un peu longtemps. '
Identification internationale : CODE BIC-ADRESSE
SWIFT=AFRIBFBF ; 1BAN=BF42 BF08 4010 0100 1367
L’appel à contribution se poursuit. Cet Appel est
5800 0289.
lancé à tout musulman; du Burkina et d’ailleurs,
du privé comme du public, du formel comme de
Coris Bank International (CBI): intitulé du compte :
m’informel. A l’état actuel, c’est environ 200
AEEMB ; N° compte: 15661224101-25 ; code banque:
BF26148;code guichet:01011.
millions qui ont été mobilisés. Si l’on soustrait
Identification internationale : CODE BIC-ADRESSE
cette somme des 810 millions prévus pour la
SWIFT=CORIBFBF ; IBAN=BF51 2614 8010 1101 5661
réalisation du projet, le besoin de financement
2241 0125.
Versement direct au compte Baïtoul maal N° 12890
serait d’environ 600 millions; ce qui est un déficit
.=> •
Mandat poste à l’adresse AEEMB Q1BP 1817 Ouagadougou
de tous les musulmans. Ce projet, rappelons-le,
01 Burkina Faso
s’il participe de la maturité de l’A.E.E.M.B. qui
=>
Contribution directe auprès d’un agent collecteur en appelant
comptabilise 27 années d’existence, répond
au (+226) 72 13 55 84 ou (+226) 70 32 95 31 pour vos
également à un besoin crutial d’édifice moderne
contributions en nature et en espèce.
et de grande envergure au sein de la communauté
Pour toutes informations complémentaires contacter les responsables.
musulmane. Selon le frère Moussa BAMBARA,
E-mail : aeemb2006@yahoo.fr; ■
ancien président de l’A.E.E.M.B. et responsable
Rejoignez nous sur notre page Facebook : Centre culturel islamique

D

An~nasr trimestriel |\|°O^2.

juillet — septembre 2015

r.o<?

c

Vie de savant

La vierge Mari, mère de Jésus
aryam (Myriam en « Lorsqu’elle eut mis monde son
hébreu) est la mère enfant, elle s’écria : ‘’Seigneur !
du prophète Issa Voila que j’ai donné naissance a
(As), celui-là même une fille”. Allah le savait bien.
qu’Allah a nommé « Son Un
verbegarçon
». Elle n’est pas pareil à une
est par ailleurs la seule femme nom­ fille. ‘’Je l’ai appelée Marie, ajoumément citée dans le coran et à qui ta-t-elle, je la mets, Seigneur,
une sourate entière a été dédiée sous Ta protection, elle et sa des­
(Sourate 19). Elle fait partie de la cendance contre satan le lapi­
famille d’Imran, celui-ci étant son dé.” » S03V36 Allah agréa son in­
père et considéré par les musulmans vocation et le Messager d’Allah
comme l’un des hommes vertueux (saw) a dit : «Aucun enfant n'est mis au
vivant à Jérusalem avec son épouse monde, sans être, au moment de sa nais­
Hannah, très vertueuse également a sance, touchépar le diable ;(c'est pourquoi)
l’instar de sa fille Maryam. Parlant il se met à crier. En cela, il ny a eu d'ex­
d’elle, Allah dit : « Et lorsque les ception que pour Marie et son fils (Issa) »
anges dirent :Ô Marie ! Dieu, en Ahmed. Cette mère (Hannah) s’é­
vérité, t’a choisie, t’a purifiée et tait inquiétée de la venue de la fille.
t’a préférée à toutes les femmes Pour quelle raison ? Seulement, elle
de l’univers » S03V42. En effet, voyait sa promesse faite à Allah de
Allah a effectivement purifié et éle­ vouer l’enfant au culte exclusif d’Al­
vé Maryam de par son ascendance, lah à travers l’entretien du temple
sa descendance et sa personne. De sinon impossible, du moins difficile­
par l’importance et la place que l’i­ ment réalisable car comment une
slam accorde à cette femme, il fille serait-elle admise dans ce tem­
convient de revenir sur sa naissance ple dont l’entretien a incombé aux
et son éducation, l’annonce du ver­ hommes depuis plus d’un siècle?
be et enfin ses qualités morales et A sa naissance, Zakaryya (as), mari
de la tante maternelle du bébé, fut
spirituelles.
désigné pour assurer sa garde. C’é­
tait le grand rabbin, un des descen­
Naissance et éducation
dants d’Aaron (Haroun frère de
La tradition musulmane rapporte Moussa) et un homme de grande
que Imran et Hannah, les parents de qualité et prophète de surcroit à cet­
Maryam étaient avancés en âge sans te époque auquel avait été confiée la
progéniture. Un jour, à la vue d’un charge du temple qui se transmettait
oiseau sur un arbre qui donnait une dans sa famille depuis des généra­
becquée à son petit suscita le désir tions. Maryam grandit dans la famil­
d’avoir un enfant dans le cœur de le de ce prophète d’Allah auprès de
Hannah. Alors, fit-elle un vœu à Al­ sa tante maternelle. Quand elle eut
lah de vouer son garçon au culte ex­ atteint sa puberté, il lui fit construit
clusif d’Allah si Celui-ci lui donnait une chambre dans le temple afin
un enfant. Quand elle fut enceinte, qu’elle puisse se consacrer à l’adora­
elle dit: «... Seigneur ! Je Te voue tion d’Allah conformément au vœu
en toute exclusivité l’enfant que de sa mère Hannah. Ainsi, Maryam
je porte en mon sein ! Daigne, fut-elle la première femme admise à
Seigneur l’accepter ! Tu es, en l’entretien du temple.
vérité, Celui qui entend, qui sait
tout. » (Sourate La famille d’I­ Une vie de dévotion et l’annonce
mran V 35). A sa grande surprise, du verbe

M

La tradition musulmane rappor­
te que Maryam était connue pour sa
forte dévotion. L’influence de la vie
qu’elle avait menée dans cette pieu­
se famille fut déterminante car elle
passait tout son temps au culte ex­
clusif d’Allah, passant ses nuits dans
la ferveur et la prosternation et ses
journées en jeûne. Zakaryya l’enfer­
mait dans le temple, mais à chaque
fois qu’il lui apportait de la nourritu­
re, elle était déjà servie. En guise de
réponse aux inquiétudes de celui-ci,
elle lui répondait « Cela vient de

Dieu, car Dieu donne Ses biens à
qui II veut sans compter. » (S3
V37). Ainsi, Allah l’avait-IL agréée
d’une belle manière. Son ascétisme
était une préparation divine à un
destin different des autres femmes.
Alors qu’elle était enfermée dans le
temple, elle reçut un jour l’heureuse
annonce des anges de la venue du
verbe d’Allah. Peu de temps après,
quand l’archange Jibril se présenta à
elle sous forme humaine pour
confirmer la nouvelle, « Elle lui

dit : je cherche refuge contre toi
auprès du Tout-Miséricordieux,
si tant est que tu Le crai­
gnes. » (SI9 V 18). L’archange la
rassura en ces termes : « Je ne
suis, dit-il, qu’un envoyé de ton
Seigneur, chargé de te faire pré­
sent d’un garçon immaculée. ».
Mais cette annonce, bonne fut-elle,
avait laissé de la crainte en Maryam
puis qu’elle n’était pas mariée , d’où
cet étonnement : « Comment...

pourrais-je avoir un enfant alors
qu’aucun être humain ne m’a
touchée et que je n’ai jamais été
une femme de mœurs légè­
res ? » (S 19 V20) et l’archange de lui
répondre : «... Ainsi en a décidé
ton Seigneur qui a dit : ‘’rien
n’est plus facile pour Moi. Nous
ferons de cet enfant un signe
pour les hommes et une miséri-

Vie de savant
de Nous °. Et il
ainsi. » (SI9 V21). Par ce

la meilleure éducation pour elle. En dition prophétique et le coran nous
ce qui concerne sa noblesse morale, informent que Maryam était d’une
Allah, Lui dont la Puissance nous en mentionnons quelques spiritualité parfaite.
n’a point de borne prouvait a l’hu­ unes :
Une femme élevée et purifiée
manité d’une part Son Existence, de La préservation de la chasteté ou de
l’autre qu’il est Le Meilleur des créa­ la virginité. Maryam est couram­ au dessus des femmes de l’hu­
teurs et II crée ce qu’il veut. Elle de­ ment appelée ° La vierge Maryam”. manité
vint alors enceinte de l’enfant : elle Dans le coran, Allah « propose
D’après Abu Moussa al’ash’ari,
devint la porteuse d’un miracle : le l’exemple de Marie, fille d’Imran,
d’Allah, Issa (as), l’un des cinq qui sut préserver sa chasteté et le Messager d’Allah (saw) a dit:
messagers dotés de grande fermeté. en qui Nous avons insufflé une <r Beaucoup d'hommes soûl parfaits (oui
Celui qui parlera au berceau, qui se­ parcelle de Notre Esprit Elle atteint la perfection), niais ne sont parfai­
ra envoyé aux enfants d’Israël et de avait cru aux paroles de son Sei­ tes (n'ont atteint la perfection) parmi les
surcroit est l’un des grands signes de gneur et à Ses Ecritures. Elle fut femmes que Maryam, fille de Imran et
l’avènement de la fin du monde. La du nombre des vertueuses. » (S66 Assya, la femme de Pharaon... » Buk­
hari Une femme élue ici-bas et à
vie de Maryam auprès de Zakaryya VI2)
l’au-delà. Le Messager (saw) a dit :
renferme assez dp beaux exemples,
« Les meilleures femmes parmi les habi­
d’une part, pour un père désireux de L’éloignement de la promiscuité
tants du paradis (sont) : Khadidjah lafille
la bonne éducation de ses filles, de
l’autre, pour une femme musulmane Nous apprenons à travers le coran de Khonwailid, Latimah la fille de Mo­
soucieuse de la préservation de sa que Maryam était celle qui gardait hammad, Maryam lafille de Imran ctAsdignité et de son ascension spirituel­ une certaine distance avec les hom­ syah la fille de Mouhaasfm l'épouse de
le. Telle est cette femme aux hautes mes qu’elle ignorait. Quand l’ar­ pharaon. » et il ajoute : « La meilleure
qualités spirituelles et morales change Jibril se présenta à elle sous parmi les femmes du paradis est Maryam
qu’Allah a choisi, élevé et purifié forme humaine, elle demanda Dieu et la meilleure parmi ses habitants est
pour porter Son Messie Issa.
contre lui. Et rechercha Sa protec­ Khadidjah: »
Du reste, l’islam considère Ma­
tion. L’éloignement des actes immo­
Maryam : une femme aux raux. Elle s’était démarquée des ac­ ryam et son fils comme les séna­
qualités morales et spirituelles tes de débauche et des propos per­ teurs d’Allah et les signes parmi tant
exceptionnelles
vers pour se vouer exclusivement au d’autres de la manifestation de Sa
culte d’Allah. Quand l’archange Ji­ Puissance et non point des divinités
De par la famille au sein de la­ bril l’eût informée de cette concep­ à part.
quelle elle naquit (Famille d’Imran) tion miraculeuse, elle une belle atti­
et celle qui assura sa garde et son tude et une réaction absolue d’une
Zoukaré KOUDA
éducation (Famille du prophète Za­ personne sûre de son comporte­
karyya), l’on ne pouvait qu’espérer ment. Quand à sa spiritualité, la tra­

(suite de la page 07)
En novembre 2012, Morsi réussi
même une médiation auprès du Hamas qui permet de mettre un terme à
l’offensive israélienne contre la Bande de Gaza. C’est un succès pour le
nouveau président qui est bien applaudit. Mais l’endroit et l’envers se
côtoient toujours. En fin d’année
2012, Morsi ne séduit plus. Il se
heurte à la justice. Celle-ci, après
avoir dissous le parlement, n’a cesse
d’invalider les décisions du gouvernement, prolongeant ainsi l’instabilité politique. C’est alors que le 4 décembre, des affrontements éclatent
devant le palais présidentiel et se sol-

dent par- une dizaine de morts. La
persistante des violences policières
est toujours une réalité. D’autre part
le programme politique et économique de Morsi a du mal à connaître
un début. A ces écueils, il faut ajouter la hausse continue des prix des
denrées de base, les coupures d'électricité, ... qui accroissent le mécontentement populaire. Morsi ne
devait pas s’en sortir. Depuis fin juin
la manifestation avait atteint un niveau qui laissait peu de chance à
Morsi. L’Armée qui s’était positionné en arbitre entre Morsi et les
« opposants » a siflé la fin. Cette armée éprise du pouvoir, savait bien

cacher ses intentions. Depuis le mercrcdi 3 juillet, le juge Adli Mansour
nommée en mai dernier par Morsi à
la tête de la Haute Cour constitutionnelle égyptienne, a été choisi par
l’Armée pour remplacer Morsi. A 67
ans Mansour a prêté serment le jeudi
04 juillet pour assurer l’intérim jusqu’aux prochaines élections. La Place Tahrir va-t-il se refroidir ? Après
le déferlement des antTMorsi, les
pro-Morsi sont à leur tour sortie
pour condamner le coup d’Etat militaire. Le pays des pharaons est enco
re dans l’incertitude, le Printemps
peut virer au cauchemar,

Boukari Ouoba

Brèves
au 2e tour

i Manuel Valls et
Nicolas Sarkozy
venaient à s'af­
e Parlement
fronter dans une
élection présidentielle,
européen
a
l'actuel ministre de l'Inté­
voté mardi la
rieur devancerait de cinq
points l'ancien président, selon un sondage
levée de l'im­
Harris Interactive à paraître samedi dans
munité
parlementa
l'hebdomadaire Marianne.
A la question "Pouvez-vous indiquer laquelle l'eurodéputée Marine Le Pen, répondant
des deux personnalités vous souhaitez voir
ainsi à une demande de la justice française
élue président de la République", 49% des
personnes interrogées ont répondu Manuel qui souhaite poursuivre la présidente du
Valls, 44% se prononçant pour l'ex-chef de
Front national pour avoir assimilé les priè­
l'Etat. 7% ne se prononcent pas.
res de rue des musulmans à une
Un mois plus tôt, une enquête similaire,
"occupation".
mais avec l'hypothèse d'un duel Manuel
Valls-François Fillon, donnait le ministre de
l'Intérieur à 37%, devancé de quatre points Les élus européens, réunis en session plé­
par l'ancien Premier ministre UMP (41%).
nière à Strasbourg, ont approuvé à nicdn le­
22% NSP.
vée la fin de l'immunité de Marine Le Pen,
Deuxième scénario testé en juillet, celui
d'une finale présidentielle Nicolas Sarkozy/ eurodéputée depuis 2004.
Jean-Luc Mélenchon. Dans ce cas l'ancien
chef de l'Etat (55%) distancerait largement
l'ex candidat du Front de gauche (37%). 8%
NSP.
Sondage réalisé en ligne du 17 au 19 juillet
auprès d'un échantillon national représen­
n Birma­
tatif de 1.430 personnes âgées de 18 ans et
nie, deux
plus (méthode des quotas).
cents moi­
Avec AFP
nes se sont
retrouvés ,pour d
cuter des tensions
’Islam devient la première religion
avec la minorité mu­
monde »
sulmane. En pleine
ouverture, le pays est entaché de violentes
teur de la rédaction du « Monde des Religions »
émeutes religieuses depuis l’année dernière,
w
e Vatican l'a officiellement reconnu émeutes souvent conduites par des moines.
Si
ce week-end : les musulmans sont On est donc très loin des manifestations pro
1
désormais plus nombreux que les -démocratie de 2007, la fameuse
-J
catholiques dans le monde. C'est la «Révolution safran». Dans ce monastère de
première fois. Avec 1.322.000.000 fidèles, la campagne de Rangoon, les moines n’a­
l'Islam est devenu la première religion de vaient donc qu’un mot à la bouche : la paix
notre planète. Un peu plus de 19% de la po­ et l’harmonie entre les religions. Mais la ré­
pulation mondiale la pratique contre 17,5% alité est plus compliquée.
Par RFI
pour les catholiques.

S

L

E

AN~NA5f\ | nmestriel

N*0?2

juillet-septembre 2015