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Title
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Le CERFIste #13
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Date
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December 2010
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Abstract
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Bimestriel d'information et de formation du Cercle d'Études, de Recherches et de Formation Islamiques
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issue
-
13
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Rights
-
-
extracted text
-
Bimestriel d’information et de Formation du
Cercle d’Etudes, de Recherche et de Formation Islamiques 250 F CFA
(CERFI)
n° ois
Silence, les
Pakistanais
meurent ï
LA FINANCE ISLAMIQUE
SUaie sîoÜQvâ'S©
©gu
pSeâim
essor
mo
Faut-il
réviser
l’article 37
Imam Ismaël Tiendrébéoqo
«Les écoles médersas
et coraniques ne " '
correspondent plus
à nos réalités actuelles»
EDITORIÀL
Silence, les Pakistanais mewreiraft !
que le tsunami
avaient fait chacun un don
Est-ce parce que les gens
Dans l’attitude de la com
de
de 10 dollars à la Croix
en ont assez de donner ?
munauté internationale, il
l’océan
d’Américains
Indien (2004),
séisme monstrueux d’Haïti
du Pakistan n'a récolté que
(2010) ont fait, tous les trois
10.000 dollars. Par ailleurs,
réunis, moins de victimes
les organisations humani
que
au
taires ont récolté à l’occa
Pakistan. A preuve : au
sion du tsunami 1.249 dol
moins 2000 morts, 21 mil
lars par victime et 1.087 dol
lions de personnes affec
lars par victime lors du
tées directement ou indirec
tremblement
tement, 10 millions de sans-
d’Haïti. A l’occasion des
abris (dont 5 millions d'en
inondations au Pakistan, les
fants), 15 % de la surface
organisations humanitaires
mise en culture détruite, 6
n’ont récolté que 16 dollars
%
inondations
des écoles
du
pays
détruites (soit 9 780 écoles
publiques et privées), chute
prévisible de la croissance
économique
(2010)
de
de
terre
par victime.
après, la même commu
parce que les victimes sont
nauté internationale s’éton
musulmanes alors que les
nera de ce que des groupes
islamophiles ne courent pas
extrémistes profitent de la
les rues par ces temps ?
précarité socio-économique
Est-ce parce que les gens
pour grossir leurs rangs.
pensent qu’une puissance
nucléaire est suffisamment
forte pour se débrouiller
seul ? Est-ce parce que les
(qui sont des
inondations
pauvres Pakistanais. Tenez,
ce parce la crise financière
Pakistan, l’on compte six (6)
Paradoxalement, la com
pays plus ou moins musul
munauté
mans (Arabie Saoudite,
Iran, Émirats arabes unis,
Koweït,
sonnes physiques et autres
personnes morales de droit
Turquie,
privé, etc.) se fait longue
« Pourquoi la communauté
ment prier pour secourir les
internationale
Afghanistan).
fait-elle
ont
une
faible
Quant au
monde arabo
musulman, une fois de plus,
il a raté l’occasion pour tra
duire en actes concrets les
valeurs coraniques et pro
phétiques de solidarité dont
il se ressasse de colloque
en symposium.
La Rédaction
Bimestriel d'information et de Formation du
Cercle d'Etudes. de Recherche et de Formation Islamiques
(CERFI)_____________ _______
y
“Le Cerfiste"
Récépissé de déclaration
N° 012697/CAO-TGI/OUA/P.F. du 10 novembre 2006
01 BP 6394 Ouagadougou 01 Burkina Faso
Tél : 76 61 57 67/ 50 36 08 03 / Email :cerfiben@fasonet.bf
Siège social sis 1200 logements derrière le centre CIJEF
Directeur de Publication
Président du CERFI
SAWADOGO Ousmane
YAMÉOGO Hamidou
qui compte pourtant parmi
Rédacteur en Chef
Secrétariat de Rédaction
les plus dévastateurs de
Hamidou YAMEOGO
Alizèta OUEDRAOGO
Rédaction
PAO & Impression
Ressources Services : 50 46
preuve de tant de réserve
semble préoccuper ni les
face à ce désastre naturel,
grands médias, ni les puis
sants de ce monde.
Sans verser dans un com
paratisme
déplacé,
il
notre époque? Voilà sans
de
captivant - et le plus grave
- du moment », s’interroge
doute le mystère le plus
BAMBARA Hamadé
OUÉDRAOGO A. SAIam
45 19/70 43 33 78
OUÉDRAOGO A. Wahid
TOE Aboubacar
0
peuvent justifier cet
lui faire confiance ? Est-ce
charge émotionnelle ? Est-
le plus contribué pour le
ne
humanisme sélectif. Car
sa présence aux côtés des
2010, sur les 25 pays ayant
qu’après le tremblement de
pakista
ya un peu de tout cela. Mais
toutes ces raisons réunies
naise et qu’on ne peut pas
séisme)
plus tristes.
rappeler
l’Administration
non instantanés comme le
le Pakistan collectionne par
victimes de ce drame qui ne
dans
rependue
Et n’allez pas croire que le
ces temps les records les
(ONG, Etats, ONU, per
est
monde musulman brille par
à la date du 25 septembre
internationale
Est-ce parce que la corrup
tion
phénomènes progressifs et
4,2% à moins de 3 %. Bref,
importe
solidarité des pays riches ?
millions
R
les
a émoussé les valeurs de
terre d’Haïti, plus de trois
l’ONU a estimé
Rouge (soit 31 millions de
le tremblement de dollars
terre du
environ). Une action
(2005) et le
similaire organisée au profit
Pakistan
Mosharraf Zaidi, observa
teur avisé du Pakistan.
écemment,
Tirage : 1000 Exemplaires^
Le Cerfiste N° 013 Décembre 2010
SERMON
«Les écoles médersas et coraniques ne
correspondent plus à nos réalités actuelles»
«Eduquer ou périr» écrivait le Pr Joseph Ki Zerbo. L’éducation, en effet, doit être au cœur des préoccupations de toute communauté
humaine qui vise la prospérité. C’est elle qui soumet l’homme aux normes de l’humanité et l’arrache à ses «penchants brutaux»,
engage l’avenir de l’individu et des nations. Dans un élan où l’éducation pour tous est un défi important à relever, la contribution des
musulmans, la communauté du juste milieu, est fortement attendue surtout que les musulmans représentent 60% de la population bur
kinabè. Nous vous proposons de lire à ce sujet la substance du sermon de l'Imam Ismaël Tiendrébéogo, Imam de l’AEEMB et du CERFI.
rères et sœurs
dans la foi. Allah
dans son immense
miséricorde nous a
accordé la vie, la
foi et de multiples
faveurs afin que notre vie
nous soit agréable et que les
signes de sa présence et de
sa miséricorde nous soient
visibles. «Et si vous cherchez
à dénombrer les bienfaits
d'Allah sur vous, jamais vous
ne parviendrez à les énumé
rer exhaustivement». Nos
enfants sont un bienfait
d’Allah (qu’il soit exalté), un
grand dépôt dont la respon
sabilité repose sur les pères
et mères en premier et à
défaut sur les membres de la
famille suivant un ordre de
F
préférence prévu par Allah.
Le droit du dépôt est qu’il doit
être protégé et il ne doit pas
être négligé. “En vérité, vous
êtes tous des bergers et vous
serez tous responsables de
vos troupeaux’’. L’émir qui
dirige des gens est un berger
et sera responsable de son
troupeau. L’homme est un
berger dans sa famille et sera
responsable d’elle. La femme
est une bergère de ses
enfants dans la maison de
son mari et elle sera respon
sable d’eux. L’esclave est un
berger dans la maison de son
maître et il en sera responsa
ble. Si l’on échoue dans la
gestion du dépôt que Dieu
nous a confié, si nous per
dons ce dépôt là en le lais
sant s’abîmer dans les tour
ments éternels, nous aurons
échoué dans la gestion de ce
dépôt, dans la gestion de nos
enfants et nous rendrons
compte à Dieu. «Les perdant
sont ceux qui, au jour de la
Résurrection,
auront causé la
autres
d'eux aucune subsistance et
je ne veux pas qu’ils me nour
rissent. En vérité c’est Dieu
qui est le grand Pourvoyeur,
le Détenteur de la force,
l’inébranlable». S 51 V 58.
ta respectabilité et ta dignité
parmi les autres. Quelle est
l'importance et quels sont les
types d'éducation que l’Islam
nous impose de donner à nos
enfants ? Quel constat pou
vons-nous faire de l'éduca
tion telle que vécue et donnée
par
les
musulmans
au
Burkina ? Quelles sont les
solutions pour nous d'être de
vrais musulmans ? Car, pour
l’Islam, tu ne peux pas choisir
ce que tu veux mettre en
application et ce que tu ne
veux pas mettre en applica
tion. L’Islam, ta foi, notre foi
est un pack complet d’épa
nouissement et de succès.
L’éducation est importante en
ce sens qu’elle inculque des
Imam Ismaël Tiendrébéogo
perte de leurs propres âmes
et celles de leurs familles.
C’est bien cela la perte évi
dente, nous avertit Allah.
Enfin le succès dans la ges
tion des dépôts que sont nos
pnfants consiste aussi et sur
tout à ne pas détourner le
dépôt de l'usage pour lequel
Allah nous l’a confié. Sais-tu
quel est cet usage, toi qui est
mère et père d’un enfant ?
Sais-tu pour quel usage Allah
l’a créé et te l’a confié ? Lis la
réponse dans le Glorieux
Livre : «Je n’ai créé les djinns
et les hommes que pour qu'ils
m’adorent. Je ne cherche
Le Cerfiste N° 013 Décembre 2010
Sais-tu quel est le moyen
qu’Allah te donne pour réussir
dans la gestion de ce dépôt
lourd qu'il t’a confié et pour
lequel, il te demandera
compte ? Si tu apprenais la
réponse, sache que le plus
important n’est pas de savoir
pour savoir mais d’avoir un
savoir qui te profite par la
mise en application que tu en
feras. Le moyen qu’Allah t’a
donné pour réussir la gestion
du dépôt, ton enfant, c’est
l’éducation puisse qu’il t’a toimême guidé à travers elle,
qu'il t’a accordé ton statut par
ton éducation, de même que
valeurs (valeur cognitive),
prolonge les groupes eth
niques, religieux en reprodui
sant chez la jeune génération
les valeurs, les conceptions
du monde et de l’autre et de
l’eschatologie des anciens
(valeur psycho sociale). Elle
permet de donner des apti
tudes et des savoirs-faires
aux apprenants (valeur affec
tive),
développe
l’esprit,
forme le caractère et donne
les moyens de se prendre en
charge
soi-même,
les
moyens d’autonomie.
Il faut qu’il ait deux types
d'éducation, l’une devant per
mettre de réussir notre vie icibas et l’autre d’accéder à la
félicité éternelle, autrement
dit, une éducation profane
(enseignement général et
professionnel) et islamique.
0
SERMON
Car si actuellement l'école et
ses acteurs connaissent des
troubles, c'est pour de nom
pire que ça ne devrait l'être»,
breuses raisons mais les vio
lences qui se font jour dans
les écoles occidentales, de
quante ans après, l’Afrique
même que les comporte
ments déviants sont liés aux
caractéristiques de l’éduca
tion, qui a cédé le pas à l'en
seignement
tout
court.
L’enseignement s’intéresse,
rien qu’à la transmission des
connaissances tandis que
l’éducation vise à modeler les
comportements. En effet,
l’éducation est l’enseigne
ment des règles de conduite
sociale et de formation des
facultés physiques, morales
et intellectuelles qui président
à la formation de la personna
lité. C'est pour que l’éduca
tion ne soit pas juste un
enseignement que l'islam lui
a prévu des caractéristiques
et des objectifs clairs.
La loi d’orientation de l’éduca
tion promulguée en 2007 dis
tingue quatre composantes
du système éducatif de notre
pays : l’éducation formelle,
l’éducation
non formelle,
l’éducation informelle et l’édu
cation spécialisée.
Des efforts ont été faits mais
beaucoup reste à faire, sur
tout en matière d’éducation
où les mauvais choix, le
manque de volonté politique
se paient cash. Peut-être estce nos mauvais choix en
matière d’éducation ou nos
paresses à mettre en œuvre
les Objectifs du millénaire
pour
le
développement
(OMD) qui ont expliqué le
bilan jugé sévère du Burkina
Faso après 50 d’indépen
dance, bilan dressé par le Dr
Englebert, enseignant de
«politique comparative de
l’Afrique» au département
«Politique» de l’université de
Pomone en Californie : «c’est
un échec en général, c’est
O
a-t-il dit lors d’une confé
rence. Il y a regretté que cin
n’ait pas les moyens de sa
croissance et que les gouver
nements africains n’arrivent
pas à servir l’émancipation de
leurs peuples.
Frères et sœurs dans la foi,
sachez que la sous éducation
ou la mauvaise éducation
d’un enfant est grave, très
grave même. Mais elle n'est
rien à comparer avec l'impact
de la sous-éducation ou la
mauvaise éducation sur une
communauté, sur un pays.
Frères et sœurs, c’est le
niveau d’éducation, la qualité
de l’éducation et le nombre
des membres d’une commu
nauté qui détermine cette
communauté par rapport aux
autres communautés d’un
pays
donné.
C'est encore
l’éducation qui détermine la
place d’une nation dans le
concert des
nations,
la
vitesse de son développe
ment et la vitesse avec
laquelle elle atteint l’ordre
social désirable. C’est elle qui
fait qu’une nation, qu’une
communauté est respectable
ou mérite juste d’être un
wagon. Frères et sœurs, la
communauté de tous les
musulmans du Burkina Faso
est un wagon de plus. Nous
représentons 60,5% de la
population. Malgré ce nom
bre, l’apport des musulmans
à l’amélioration de l’offre édu
cative n’est pas encore satis
faisant pour plusieurs raisons
(mauvaise perception des
opportunités
qui
étaient
offertes par l’école, méfiance
vis-à-vis de l’école du colon,
insuffisance des infrastruc
tures éducatives des musul
mans, distance des lieux où
le savoir est dispensé, etc.).
Cette situation qui n’est pas
sans conséquences. D’abord,
les musulmans sont en retard
et ne participent pas au pre
mier plan à l'orientation édu
cative du Burkina malgré
notre
nombre
important.
Ensuite, ils ne peuvent pas
mettre correctement en appli
cation leurs règles et prin
cipes en matière d'éducation
et nous ne pouvons pas
transmettre notre foi en
même
temps
que
les
connaissances
modernes
conformément à la demande.
En plus, le faible taux de sco
larisation
nous
empêche
d'avoir des actions concer
tées au-delà des clivages et
des appartenances à telle ou
telle association ou confrérie.
Devant un constat peu satis
faisant, il nous faut inciter les
parents à jouer normalement
leur rôle dans l’accompagne
ment
scolaire
de
leurs
enfants, filles comme gar
çons. Nos opérateurs écono
miques doivent investir
et
s’investir dans le secteur de
l’éducation, en groupes ou en
individualités. Les musul
mans ont des écoles, les plus
nombreuses au Burkina mais
elles sont pour la plupart des
médersas et des écoles cora
niques. Ces écoles dont l’ori
gine remonte à 1950 ont été
la réponse appropriée à
l’école coloniale qui détour
nait les musulmans de leur
foi. Mais il faut dire fort
qu’elles ne correspondent
plus à nos réalités actuelles,
elles ne répondent plus à nos
questions et à nos besoins. Il
est temps que nous organi
sions ces écoles, qui ne doi
vent pas disparaître mais
s’adapter et continuer à
côtoyer le système éducatif
classique.
Frères et sœurs, les musul
mans ne manquent ni de
moyens financiers ni de res
sources humaines qualifiées
pour construire les écoles qui
conviennent. La seule raison
qui fait que nous ne faisons
rien, c’est le fait que nous
n’avons
pas
suffisamment
conscience de notre respon
sabilité en la matière. Nos
imams ont l’obligation d’attirer
l’attention du reste de la com
munauté sur les manque- •
ments aux obligations reli
gieuses. Nos riches ont l’obli
gation
de
financer
la
construction des écoles, nos
techniciens, de les construire
et nos frères et sœurs char
gés de l’éducation de donner
l’éducation qui convient à nos
enfants et les parents de les y
inscrire. Personne ne portera
la charge d’aucune autre.
Que chacun de nous joue son
rôle ou s’apprête à répondre
à Allah de sa négligence ou
de son désintéressement des
affaires de la communauté. «
Et celui qui ne s’intéresse pas
aux affaires de la commu
nauté, n’est pas des nôtres »
a dit le Prophète del'lslam.
Frères et sœurs, construire
une école est une façon de
souscrire à une assurance
perpétuelle
de
bonnes
actions. « Quand une per
sonne décède, le compte de
ses bonnes œuvres est arrêté
sauf s’il laisse une science
utile qui profite aux gens
après sa mort, un enfant ver
tueux qui fait des invocations
en sa faveur ou une aumône
perpétuelle ». L’école garantit
non seulement le bénéfice
d’une aumône perpétuelle
mais aussi le bénéfice d’une
science utile que nous aurons
contribué à laisser derrière
nous, après notre mort. C'est
même une bonne action que
nous pouvons faire à l’endroit
de nos parents décédés afin
qu’Allah leur donne les béné
dictions liées à la construction
de cette école.
Le Cerfiste N° 013 Décembre 2010
LIBRES PROPOS
Fatrô-f'J réviser l’article 37 ?
Le débat autour de la révision de l’article 37 de la constitution de notre pays se mène presqu’au quotidien. Que pensent les musulmans de cette révision,
surtout qu’il est question aujourd’hui de l'engagement des musulmans en politique ? C’est ce que nous avons tenté de savoir dans cette rubrique d’ex
pression libre et citoyenne.
Mme TRAORE Djénèbou : Je
pense qu’il faut laisser l’article 37
encadré ou limité, le dirigeant peut
se retrouver hors circuit ou loin de
certaines réalités. Lorsqu’on dure
au pouvoir, ça devient la routine et
plusieurs choses peuvent nous
échapper.
SAKIRA Ahmed : Je pense qu’il
faut limiter le mandat présidentiel.
Au Burkina Faso, ce ne sont pas
les hommes capables de diriger le
tel qu’il est. Il ne doit pas être
révisé. Ce n’est pas bon que ce
soit la même personne qui dirige
toujours les gens. Il faut donc don
ner la change à d’autres per
sonnes présidentiables de gérer le
pays. Le même président ne peut
pas seul continuer et réussir le tra
vail. Il faut un changement.
DERA Moumouni : La révision
de l’article 37 nécessite qu’il y ait
un consensus. C’est par consen
sus qu’on a limité le nombre de
à la consolidation de la démocra
tie. Lorsque le mandat n'est pas
limité, cela appelle à un abus.
Quelqu’un qui est au pouvoir et qui
pense qu'il peut régner à vie, il est
tenté d’en abuser. Mais s'il sait
qu’il doit faire deux mandats de 5
ans, soit 10 ans et qu'il doit partir, il
a tendance à bien gérer. Si toute
fois son mandat est mal géré, il
peut être poursuivi. Je pense
qu’au Burkina Faso, on n’a pas
besoin de modifier l'article 37
puisse qu’on donne déjà la possi
bilité au président de faire deux
mandat de 5 ans. et je pense qu’en
10 ans, quel que soit le chantier,
on aura fait quelque chose. Il est
important que ceux qui sont au
pouvoir, sachent qu’à eux seuls ils
ne peuvent pas diriger toute une
nation. Il faut cultiver l’alternance
qui est la base de a démocratie.
Kindo Mahamadi : je suis contre
pays qui manquent. Je souhaite
qu’il y ait du sang neuf pour ame
ner des changements positifs au
profit de tous les Burkinabé. Il
importe de laisser l'article 37 dans
sa disposition actuelle.
en phase d'être une réalité dans
beaucoup de pays. Cela participe
Le Cerfiste N° 013 Décembre 2010
notre pays. Je pense qu’il faut limi
ter le mandat du président parce
que nous sommes dans un pays
démocratique et nous devons cul
tiver cette démocratie. Le chef ne
doit pas rester longtemps au pour
voir. Au nom de la démocratie,
nous devons respecter la clause
limitative des mandats présiden
tiels pour éviter la monarchie.
Quand on reste trop longtemps au
pouvoir, on a les mêmes idées et
on n’avance pas.
Kindo Moctar : Le choix de la limi
OUOBA Mounkailou : La limita
tion des mandats présidentiels est
mandat présidentiel donc c’est par
consensus qu’on pourra procéder
à sa révision. Dans le principe, il
est bon de limiter le mandat d'un
président. Si le pouvoir n’est pas
Koné Safiatou : Je ne suis pas
d’accord au sujet de la révision de
l'article 37 de la constitution de
la modification de l’article 37. C’est
important de limiter le nombre de
mandat parce que le pouvoir
épuise et le dirigeant peut être à
cours d’idées pendant son règne.
Il faut aussi permettre à d’autres
personnes de venir avec leurs
nouvelles idées et non laisser une
personne s’éterniser au pouvoir,
comme s’il n’y avait pas d’autres
fils du pays capable de travailler
pour le développement du pays.
tation du mandat d’un président
est fonction de l’objectif fixé et du
0
VIE DU CERFI
POLITIQUE AU BURKINA FASO
Compter avec Des musuïmaras
Les 18 et 19 septembre derniers,
le Cercle d’étude, de recherches
et de formation islamiques
(CERFI) a organisé à son siège
(sis aux 1200 Logements) un
colloque national sur l’engage
ment des musulmans dans la
de persécutions et d'exécutions
qui ne
munication du Pr Issa CISSE de
l’université de Ouagadougou, qui
sommaires en raison de leur
implication politique. En tout état
comme celui qui ment aux élec
teurs juste pour avoir des voix.
a retracé l’itinéraire historique de
de cause, avec les différentes
Le musulman qui s’engage en
la participation des musulmans à
la vie politique nationale. Il est
ressorti de ses propos, qu’en
interventions, notamment de
l'Imam Ismael TIENDREBEOGO
politique doit y charrier les
valeurs supérieures de sa reli
et du frère Mamadou Alioun
DIOUF, l'on retiendra qu’il n'y a
gion, il doit incarner une éthique
pas de contradiction entre l’Islam
et la politique. Bien au contraire,
se tenir en marge des contribu
tions que pourraientt apporter les
musulmans dans la gestion de
notre société, c’est abdiquer de
ses devoirs vis-à-vis de son
pays, de ses concitoyens, reli
gieux ou non, tout comme il est
de la responsabilité citoyenne de
tout individu de participer active
ment et pleinement aux affaires
de la communauté dans son
ensemble. Selon le messager de
l’Islam « le meilleur d’entre vous,
c’est celui qui est le plus utile aux
autres Hommes ». Y’a-t-il alors
Le présidium à l’ouverture officielle
sphère publique de notre pays.
Cela dans le souci d'amener les
dépit de certaines insuffisances
notoires, la communauté des
musulmans à s’engager dans la
gestion de la chose publique et à
musulmans du Burkina Faso a
permis une affirmation des fran
cophones
musulmans, une
dynamique en faveur de l’Islam
être des citoyens à part entière.
«Religion
et
participation
citoyenne au Burkina Faso», tel
a été le thème du colloque orga
nisé par le CERFI avec pour
objectif d’élaborer une stratégie
de renforcement de la participa
tion des musulmans à la gestion
de la cité burkinabè. Venus des
sections, des coordinations
régionales, du bureau exécutif et
du comité directeur de la struc
ture, plusieurs représentants de
partis politiques, de la société
civile, d’associations islamiques
et d’universitaires ont été
conviés aux travaux qui se sont
menés autour de communica
tions, un panel, des ateliers et
des restitutions en plénière. Les
doit plus apparaitre
activités ont débuté par la com
que nourrit la crainte du Tout
Puissant».
Les bases de l’engagement poli
tique des musulmans étant
jetées à l’issue de ce colloque du
CERFI, il appartient donc aux
musulmans de renforcer leur cul
ture de la politique en vue de
refléter et de faire valoir les prin
cipes de l’Islam dans la gestion
de la chose publique. Ces der
niers doivent bel et bien faire la
politique au risque d'être faits par
la politique, comme le dit un
adage, a rappelé Moussa
NOMBO.
A la lumière des
recommandations de ce coi
et elle se caractérise par une
augmentation du nombre de ses
associations.
«La participation des religieux à
la gestion de la société : état des
lieux et perspective» a fait l’objet
de la deuxième conférence ani
mée par le Dr Bakary TRAORE,
chercheur au Centre national de
la recherche scientifique et tech
nologique (CNRST). Dans sa
communication, il est fait men
tion que les musulmans ont joué
un rôle important dans les luttes
d’émancipation politiques et
autres pendant la période colo
niale et celle de l'indépendance,
avec des cas de manipulations,
tes participants ont accordé beaucoup d'intérêt aux communications
meilleur cadre que la politique
loque, il importe de consolider
pour répondre à ces propos pro
phétiques ? Pour le président du
CERFI, Moussa NOMBO, «il n’y
a aucune antipathie ou antino
mie entre la pratique politique et
l'engagement spirituel. L’homme
religieux doit contribuer à chan
ger l’image de l’homme politique
l’unité d’actions des musulmans,
de les former au leadership et
d’œuvrer à l’émergence d’élites
musulmanes dans tous les sec
teurs de l’activité humaine.
Mahamadi OUEDRAOGO
Le Cerfiste N° 013 Décembre 2010
VIE DU CERFI
ee5@ ans sS<s vie cm mm mm a ut si ire en Afrique
de l’Ouest s bilan et perspective”
Le Burkina Faso a cinquante ans. A l’heure où il est question de marquer un bilan et de tirer les leçons de l’histoire, le CERFI
a choisi de porter un regard sur la vie de la communauté des musulmans en Afrique de l’ouest en cinquante ans de parcours.
Il a organisé à cet effet une conférence à son siège le lundi 11 octobre dernier.
a photographie de
l’histoire de la com
munauté des musul
mans en Afrique de
l’ouest a fait l’objet
d'une conférence animée
Cheick Aboubacar FOFANA,
président du Conseil supérieur
des imams de Côte d’ivoire
(COSIM). «50 ans de vie com
munautaire en Afrique de
l'ouest : bilan et perspectives
?» c’est autour de cette théma
tique que le frère FOFANA a
fait revisiter aux participants les
grands moments du parcours
de la communauté. Il s’est agit
pour le conférencier de traiter
de l’Islam pendant la période
coloniale et celle des indépen
dances avec une explication du
contexte actuel d’évolution de
la religion.
L
moments difficiles sur fonds de
crises internes, par la main
mise du colonisateur mais
aussi par les divergences de
compréhension de l’Islam.
Aussi
par
le sa vie était-elle liée à
l’histoire sociopolitique des dif
férents pays, selon le conféren
cier.
Au sujet des querelles intes
tines qui émaillent les rapports
interpersonnels de certains
adeptes de l’Islam, le Cheick
FOFANA préconise «qu’il faut
prendre chacun avec sa com
plexité tant qu’il ne s’éloigne
pas du fondamental». Il faut
avoir une vision commune pour
l’Islam et les musulmans, dira-til. Le conférencier a poursuivi
en reconnaissant que le bilan
des actions de la communauté
est positif au regard de cer-
Le conférencier Cheick Aboubacar FOFANA,
frères musulmans à plus d’en
gagement dans les domaines
social, politique, économique,
culturel, l’éducatif et sanitaire.
Un accent particulier a été mis
sur l’éducation et la santé. Car
elles sont les fondamentaux
d’un développement véritable.
Trop de détails nous divisent et
nous ont fait perdre beaucoup
de temps, a soutenu l’Imam
FOFANA. Il importe aux fidèles
de savoir faire la différence
entre ce qui est obligatoire,
nécessaire et ce qui enjolive la
religion. «Il faut passer outre
les divergences et viser plus
l’union de tous car la matière a
pour caractéristique la division
alors que l'esprit, la foi se
caractérisent par l’union», a
rappelé Cheick Aboubacar
FOFANA.
ne vue des participants
Comme toute organisation
humaine, la communauté des
musulmans a connu
des
taines avancées.
Aujourd’hui les choses ont évo
Le Cerfiste N° 013 Décembre 2010
lué et plusieurs défis se pré
sentent à la communauté, au
nombre desquels il a invité ses
Par Mahamadi OUEDRAOGO
et Issoufou KOSSE
QUESTION D’ISLAM
Hadj 2010 au Burkina : BégnsSaïion eft organisation
vec
la
volonté
d'Allah,
quelques
Burkinabés ont foulé
A
encore cette année
le
sol
mecquois.
Evidemment, c’est pour accom
plir le cinquième pilier de l’islam.
Et bien sûr tous les esprits
musulmans ou non sont attenti
vement tournés vers l'organisa
tion de cette année. Il n’est plus
un secret de polichinelle pour
personne que les affaires des
musulmanes ne
se résolvent
jamais aisément. Déjà beaucoup
aller à la Mecque parce qu'ils
sont jeunes. C'est le moment où
ils se sentent incapables de
s'abstenir des péchés ; alors il
faut attendre de vieillir ; là on
n’est sûr de sauvegarder la
pureté de son pèlerinage. C’est
une grave erreur : qui dispose
d'une garantie pour atteindre la
vieillesse. En plus qui a la garan
tie que même vieux il s’abstien
drait de fauter ? Enfin le pèleri
nage exigeant de l’effort phy
l'accomplissement préalable de
ce pilier par l’un de leurs géni
teurs. Encore de l'ignorance. Le
vation.
Les raisons d’une motivation :
Un acte d’adoration haute
verset est on ne peut plus clair à
ce sujet : le hadj est obligatoire
pour celui qui a les moyens. En
pratique si le fils a les moyens, il
doit l’accomplir d'abord le pre
mier avant de faire partir ses
ment spirituel.
Si besoin est le prophète saw
nous rappelle que parmi les cinq
piliers de l’islam figure en bonne
place le pèlerinage à la Mecque.
Il s’agit donc d’un acte d’adora
parents.
Enfin, le pire de ces cas est celui
de tous ceux qui consultent
marabouts et charlatans de
tion ; un culte voué à Allah exclu
sivement. En la matière bien l’ac
complir ou aider à le faire conduit
inéluctablement à l’obtention de
la miséricorde d’Allah.
Il va de
soi que certaines conditions liées
aux finances, au physique, au
d’encre et de salive a coulé pour
dénoncer la formule de l’organi
mental, à la sécurité sont exigées
sation de cette édition, d'autres
pour critiquer la façon dont l'Etat
de tout candidat à la Mecque.
Ceci implique par ailleurs que les
entend gérer les choses du hadj
cette année. Par ailleurs pour
moyens utilisés soient licites et
tous il s’agira comme le besoin
s’est toujours fait sentir de dépas
que l'intention soit résolument
tournée vers Dieu.
sionner le débat afin de diagnos
tiquer les faits et gestes de tous
pour une meilleure santé du hadj.
Il n’est donc pas excusable tout
musulman qui refuse de se ren
dre à la Mecque alors qu’il remplit
les
Constats des considérations
demi de pèlerins à quitter le sol
burkinabè. A côté en Côte
d’ivoire, ils sont plus de deux
voyage.
Cependant, ils sont nombreux,
ces musulmans qui ne partent
pas à la Mecque bien qu’ils aient
les moyens, tout commé il y en a
d’autres qui vont en donnant une
coloration non islamique à leur
hadj.
D’abord certains disent ne pas
©
Il
faut
donc
nesse, leur célibat, leur incapa
cité à éviter les péchés pour se
soutirer à cette obligation divine.
Ce ne sont là que des raisons qui
à coup sûr pourraient aggraver et
mille. Ce n’est pas qu’il y a plus
de musulmans en Côte d'ivoire,
mais c’est surtout lié à la situation
sociale
des
Burkinabés.
Beaucoup vivent au dessus du
seuil de la pauvreté. Vous com
prenez donc que lorsque l’on n’a
pas fini de manger à satiété, l’es
prit se porte moins sur l’idée de
dépenser des millions pour un
conditions.
condamner les fidèles qui prétex
tent de leur trop grande jeu
Ils seront environ un millier et
accélérer la sanction divine.
sique, les vieux sont déjà défavo
risés quant aux mérites qu’ils
tirent de l'accomplissement du
pèlerinage.
Ensuite il ya ceux qui avancent
leur célibat pour fuir leur obliga
tion de fouler le' sol mecquois.
des balivernes. Le
mariage n’est pas une condition
Encore
d’exigibilité encore moins de vali
dité pour le hadj. Il ne peut en
être que suspensif seulement
dans le cas où il est en instance.
Que dire de ceux qui condition
nent leur départ à la Mecque par
toutes sortes pour s'assurer à
l’avance de leur sort pendant ce
voyage. Nous rappelons avec
nos dernières énergies que c’est
deux actes qui sont fondamenta
lement
opposés.
L’associationnisme fait sortir de
l'islam annulant ainsi le hadj.
D'ailleurs si c’est de la mort dont
ces gens ont peur, ils la retrouve
ront même en restant au Burkina.
Toutes ces raisons ci-dessus
évoquées ne doivent pas empê
cher un individu de faire le hadj.
Bien au contraire, elles doivent
faire partie des éléments de moti
Les spécificités
du hadj burkinabè
Tout le monde retient en
mémoire les faits historiques que
nous racontent nos parents sur le
hadj à pied de certains de nos
pèlerins. Evidemment pour cela il
mobilisait plus d’un quart de leur
vie pour accomplir ce pilier. Les
temps ont évolués, les moyens
de transport avec. De nos jours,
les voitures, les avions rempla
cent les ânes, chameaux,....
En vertu de raisons que nous ne
cernons pas assez, notre admi
nistration, à travers le ministère
Le Cerfiste N° 013 Décembre 2010
QUESTION
D’ISLAM
.......
__ ,_.j
I...... -........ -
de l’administration territoriale,
s'est toujours préoccupée de l’or
ganisation du Hadj. A ce titre elle
s’est impliquée à plusieurs occa
sions dans l’organisation. Dans
[ la plupart du temps il s'agissait
d'arbitrer entre des membres de
I la communauté des musulmans
qui se sont illustrés non dans
leurs incompétences à gérer
leurs propres affaires mais sur
tout dans la voracité et les diver
gences dont ils font montre.
Tour à tour, la communauté
musulmane, l’Etat, STMB Tours
se sont chargés d’organiser le
hadj. Une alternance qui ne
résout pas les difficultés mais
démontre surtout de la délica
tesse de la question du hadj au
secrétariat permanent chargé
des questions du hadj. Certes
comme il est de coutume, ce
secrétariat vise plusieurs nobles
objectifs. Mais comme tout le
monde le pressent les moyens
font défaut. Il ne reste que la
volonté et la pureté de l’intention.
C’est largement suffisant pour le
moment.
Naturellement, tous les cerfistes
et aeembistes, la discipline du
groupe l’exigeant, doivent s'ali
gner derrière leurs structures
mères. Le volet transport fit l’ob
jet d’appel d'offres. Le dépouille
ment retint STMB Tours.
Des pratiques qui minent l’or
ganisation du hadj au Burkina
bien acquis dans le cadre de
cette mission leur revient de
droit.
En second lieu accusons le prix
du
billet
de
transport
1.193.600F. Le même avion
transporte au Mali à 900.000F.
Une différence qui peut disquali
fier banalement plus d’un millier
de pèlerins. Cet aspect démontre
à plus d’un titre que les esprits
capitalistes ont investi ce pilier.
Pour beaucoup c'est une occa
sion de faire les affaires. Tenezvous bien qu'un démarcheur
empoche 30.000F de ristourne
sur chaque pèlerin inscrit.
Certains démarcheurs peuvent à
eux seuls inscrire plus de 200
pèlerins.
Une
multiplication
rapide vous donne 6.000.000f :
un pactole. Des intérêts suffisam
l’exemple des deux années pas
Elles sont nombreuses, appa
rentes ou pas. Le plus doulou
sées, la formule des agences va
être expérimentée. Un peu
reux est que ces pratiques trans
gressent pour beaucoup certains
ment grands pour dévoyer les
intentions de plusieurs musul
comme ce qui se passe dans
certains pays de la sous-région.
Cinq agences ont reçu l’agré
principes de la religion.
mans.
Dans un premier temps il faut
soulever la question des délé
gués : ils abandonnent les pèle
Nous ne pouvons pas passer
sous silence la double casquette
que porte STMB Tours dans
cette présente édition. Elle a été
agréée pour transporter les pèle
rins et aussi pour recruter, former
Burkina. Pour cette année, a
ment de l’Etat d’organiser le Hadj
: STMB Tours, Agence Ranguma
Voyage, Africa Voyage, Africa
Voyage, Zoundi Voyage. Ce
n’est donc plus une affaire d’as
sociations
musulmanes
ou
encore moins de communautés.
Mais au fond rien ne changera.
Le ministère laissera la latitude
aux agences de collaborer avec
les associations. Autrement ce
serait difficile. Les agences ne
maîtrisent pas la mobilisation des
pèlerins, les démarcheurs en
ayant fait leurs choux gras. Et
l’on sait jusqu’à dernièrement
que les musulmans du Burkina
Faso ne s’embarrassent pas de
principes d’union de la commu
nauté quand il s’agit dés affaires
de celle-ci.
Comprenant ainsi le contexte,
l’AEEMB et le CERFI se sont
jointes au Mouvement sunnite
sous le couvert de l’Agence de
Ranguma Voyage. Ces deux
structures ont mis en place un
rins pour s'occuper de leur com
merce. Il y en a qui sont ineffi
caces parce qu’ils sont très vieux
ou tout simplement ignorants. Ce
n'est pas étonnant si l’on sait que
les démarcheurs ont droit à un
billet toutes les fois qu’ils inscri
vent 25 pèlerins. Evidemment ce
n’est pas le critère scientifique
qui est pris en compte. Un indi
vidu qui ne connait rien ne peut
en donner. Cette défaillance peut
être accentuée lorsque, corne
l’année passée, ils ne sont pas
pris en charge par les organisa
teurs. En pareille situation, les
délégués se sacrifient pour
quelques pèlerins qu'ils connais
sent bien et auprès desquels ils
peuvent soutirer quelques profits
matériels ou financiers. L’autre
aspect de l’implication des délé
gués se caractérise par l’ab
sence de suivi des représentants
au Hadj par leurs structures de
base. La majorité ne rend jamais
compte et considère que tout
Le Cerfiste N° 013 Décembre 2010
et encadrer. Ceci crée une situa
tion de position dominante qu’elle
n'hésite pas à exploiter sans
scrupule. Il est fort probable que,
pour plusieurs raisons, le type de
rapports qu’elle entretiendra
avec les autres agences influe
grandement sur la réussite de ce
hadj. Par exemple, pour chaque
édition, le transporteur donnait
pour 25 pèlerins inscrits, un billet
d’avion à un délégué. Cette
année, les agences ont réclamé
en vain le bénéfice de ce, privi
lège. A coup sûr ceci influencera
négativement le nombre des
délégués et des encadreurs des
autres agences.
Parlons à présent
de perspectives
Le transport est l'épineux pro
blème du hadj. Toute solution qui
doit être appliquée au pèlerinage
doit intégrer le volet transport
international. Réduire le coût de
ce transport répercuterait favora
blement sur le nombre des ins
crits au hadj, le nombre des
encadreurs. L'ossature de toute
organisation ’’hadjique” se posi
tionne sur ces deux éléments
fondamentaux. Ouvrir la concur
rence dans le domaine contri
buerait à son déblocage.
A l’avenir travaillons à ne plus
donner le volet transport
et
organisation à une seule entre
prise.
L’on pourrait également procé
der, à l'instar d’autre pays, à un
recrutement des pèlerins à leur
formation bien avant l’édition à
laquelle ils doivent prendre part.
On pourrait même organiser un
test de sélection à l’issue de la
formation et n’en retenir que
ceux qui ont la moyenne.
L’Etat doit travailler à rétrocéder
totalement l’organisation de cette
tâche à la fédération. Ceci est
. logique d’autant plus que nous
sommes dans un pays laïc.
D’ailleurs c’est seulement le
pèlerinage des musulmans que
l’Etat organise. A ce que nous
sachions ce n’est pas le seul
pèlerinage à être organisé sur le
territoire national.
Tous les regards sont aujourd’hui
tournés vers l’AEEMB et le
CERFI. Toute la communauté
des musulmans attend beau
coup d’eux. En tout cas ce n’est
pas de la volonté qui leur
manque. Mais, entre nous, à quoi
sert une volonté dénudée d’appui
financier et politique dans ce
pays ? Les caciques du hadj au
Burkina n’écoutent pas ces deux
structures sous prétexte qu’elles
n’arrivent pas à mobiliser plus de
30 pèlerins. C'est donc le lieu de
sonner la mobilisation et le ras
semblement général.
Idrissa OUOBA
INTERNATIONAL
LA FINANCE ISLAMIQUE
Une activité
©ira pfleâira esses*
lam en matière d’intérêt ban
ées
dans
les
caire. La finance islamique
années 1970, les
regroupe des activités ban
institutions finan
caires conformes à la loi cora
cières islamiques
nique, la charia. Autrement
opèrent
dans
plus de soixante-quinze
dit,pays.
ses transactions finan
Apparemment paradoxal dans
cières respectent les règles
le contexte d’une religion qui
économiques, sociales et poli
réprouve les gains générés
tiques de l’islam.
par le prêt, leur développe
La principale spécificité de la
ment a correspondu à l’éveil
finance islamique est l’inter
de l’islam politique et à un
diction de percevoir des inté
retour des musulmans vers
rêts. Elle prohibe également
les valeurs cardinales de leur
la spéculation. Une dernière
religion. Mais tout compte fait,
restriction majeure est d’ordre
le sujet est l’objet de nom
sectoriel : sont interdits les
breuses discussions, diver
placements dans certaines
gences et même de polé
industries comme l’alcool, le
miques au sein des musul
jeu, le porc, les armes, la por
mans. Malgré tout, l’activité
nographie. Enfin, elle met en
qui consiste à créer des
avant la notion de partage des
banques ou institutions isla
risques et des profits entre les
miques est en plein essor ; et
contractants. En effet, l’un des
il faut bien en parler.
objectifs principaux de la
La finance islamique est éva
finance islamique est l’équité
luée aujourd’hui entre 500 et
entre les parties.
700 milliards de dollars. En
La tradition musulmane inter
forte croissance, le marché de
dit le prêt à intérêt, tout
la finance islamique suscite
comme la tradition chrétienne
aujourd’hui un vif intérêt,
médiévale d’ailleurs. Il est
notamment
auprès
des
assimilé à de l’usure, donc à
banques occidentales. «C’est
la spoliation de l’emprunteur
un marché qui augmente de
par le prêteur. Cette interdic
plus de 30 % par an», sou
tion vise plus spécifiquement
ligne Anouar Hassoune, ana
les prêts à taux fixe, indépen
lyste crédit chez Moody’s.
dant de l’avantage que l’em
À l’heure où l’on parle morali
prunteur retire de cette mise à
sation et refonte du système
disposition d’un capital. Ceci
financier international,
la
est un paradoxe en finance où
finance islamique brandit ses
tous est basé justement sur la
principes comme des vaccins
notion d’intérêt.
préventifs. En plus, ses activi
En rappel, l'usure, le prêt à
tés bancaires, conformes à la
intérêt consiste à prêter une
charia, permettraient d'offrir
somme d'argent à quelqu'un
un modèle d'économie à la
pour un temps donné, qu'il
fois "éthique" et rentable.
devra ensuite rembourser
Généralités sur l’intérêt
intégralement mais en payant
bancaire
en plus une somme que l'on
Parler de la finance islamique,
nomme "intérêt" et qui. repré
passe nécessairement par un
sente une sorte de loyer versé
rappel sur les principes de l’is
pour la "location" de l’argent
N
de prêté.
Du côté des traditions mono
théistes, la tradition juive
condamne également très
clairement cette pratique et ce
ne fût, semble-t-il, qu'au
retour de la captivité de
Babylone que fût autorisé le
prêt à intérêt pour les nonjuifs exclusivement
L'Eglise catholique était initia
lement très opposée à la pra
tique de l'intérêt, fondant sa
position ferme sur le texte
biblique très explicite à ce
sujet. Sous l'impulsion de
Calvin (au XVIe siècle) l'auto
risation fût donnée aux pro
testants, et par la suite la pra
tique se répandit à l'ensemble
de la communauté chré
tienne, cependant qu'il fallait
respecter une limite morale
(ne pas pratiquer un taux d'in
térêt trop fort).
De nombreux intellectuels ont
de leur côté fustigé l'usure, le
prêt à intérêt, en argumentant
que celui-ci dissuade l'inves
tissement dans ce qui n'est
pas directement et certaine
ment rentable, même si cet
investissement a une impor
tance sociale (développement
des infrastructures, éduca
tion, etc.). L'économiste et
philosophe
Adam
Smith
(1723, m.1790 ap. J.C.)
estima pour sa part que par
l'usure "le capital est au risque
de
l'emprunteur qui
est
comme l'assureur de celui qui
prête". On voit très nettement
apparaitre ici cette inversion
qui amène celui qui a besoin à
devenir l'assureur de celui qui
possède.
A l'époque de la révélation
coranique, la pratique du prêt
à intérêt était très répandue
dans la société arabe. La
révélation coranique fût sans
ambiguïté au sujet de l'usure :
«Ô croyants! Craignez Dieu;
et renoncez au reliquat de l'in
térêt usuraire, si vous êtes
croyants. Et si vous ne le
faites pas, alors recevez l'an
nonce d'une guerre de la part
de Dieu et de Son messager.
Et si vous vous repentez,
vous aurez vos capitaux.
Vous ne léserez personne, et
vous ne serez point lésés.»
C2, V278 et 279 ou «Ceux qui
mangent [pratiquent] de l'inté
rêt usuraire ne se tiennent (au
jour du Jugement dernier) que
comme se tient celui que le
toucher de Satan a boule
versé. Cela, parce qu'ils
disent: "Le commerce est tout
à fait comme l'intérêt" Alors
qu'Allah a rendu licite le com
merce, et illicite l'intérêt.» C2,
V275.
On rapporte également cette
parole
du
Prophète
Mohammed (SAW): "Dieu a
maudit celui qui se nourrit
d'usure, celui qui l'offre, celui
qui en témoigne et celui qui
en établit le contrat." Ainsi, les
savants
musulmans
ont
déduit que le croyant musul
man ne devait donc pas prêter
son argent à intérêt, ni même
avoir recours au prêt à intérêt.
Mais devant l'apparition des
nouvelles
pratiques
ban
caires, au cours du XXe siè
cle, les savants musulmans
se sont interrogés. En 1965,
une Commission de juristes
musulmans venus de 36 pays
s'est réunie en Egypte, à alAzhar, afin de statuer sur la
question de l'intérêt. Ils confir
mèrent unanimement cette
prohibition.
En somme, les théoriciens de
la finance islamique jugent un
Le Cerfiste N° 013 Décembre 2010
JNTÉRNÀTIOJnÀL
tel système mieux adapté aux
besoins économiques
du
monde islamique ainsi qu’aux
exigences morales de la reli
gion.
Les raisons d’une montée
en puissance
La finance islamique moderne
prit forme dans les années
1970, au carrefour de la mon
tée du pan-islamisme et du
boom pétrolier. La guerre des
six jours (juin 1967) avait en
effet marqué le début du
déclin du mouvement nassérien, pan-arabe et séculier, et
ouvert la voie à l'hégémonie
régionale de l’Arabie Saou
dite, sous la bannière du pan
islamisme. La création, en
1970, de l’Organisation de la
conférence islamique (OCI)
regroupant les pays musul
mans remit les préceptes éco
nomiques de l’islam à l'ordre
du jour. Les instituts isla
miques de recherche écono
mique proliférèrent.
En 1974, au sommet de
Lahore, l’OCI décida, dans la
foulée du quadruplement des
prix du pétrole, de créer la
Banque islamique de déve
loppement. Basée à Djedda,
cette institution posa les
jalons d’un système d’en
traide fondé sur des principes
islamiques. En 1975, la Dubaï
Islamic Bank fut la première
banque privée islamique à
voir le jour. Une association
internationale de banques
islamiques fut créée pour éta
blir des normes et défendre
des intérêts communs. En
1979, le Pakistan devint le
premier pays à décréter l’isla
misation de l’ensemble du
secteur bancaire. Il fut suivi,
en 1983, par le Soudan.et
l’Iran.
L'attrait de la finance isla
mique s’explique surtout par
les excès de la finance clas
sique. Et pour de nombreux
musulmans, s’il leur faut choi
J
sir entre la finance conven
tionnelle qui s’est «amoralisée», et un système de
finance éthique cautionné par
la religion (et fondé sur le prin
cipe que les activités écono
miques demeurent béné
fiques tant qu’elles sont exer
cées dans un cadre moral
strict), la décision est d’autant
plus aisée que le nombre de
produits islamiques et d’insti
tutions qui les offrent ne
cesse de croître.
le montrent bien : «l’essor de
la finance islamique traduit le
gonflement de l'épargne des
pays producteurs de pétrole
du Moyen-Orient, ainsi que le
recyclage des
excédents
commerciaux de pays émer
gents comme la Malaisie. La
stigmatisation de l’islam post11 septembre a apporté sa
pierre à l'édifice, suscitant un
rapatriement massif de liquidi
tés vers le monde musul
man.»
En outre, «l’industrie de la
finance islamique fait désor
mais l’objet d’un intérêt cer
tain de la part de plusieurs
institutions financières inter
nationales,
régionales
et
nationales, quand on sait que
la finance islamique n’est plus
l’apanage des seuls musul
La finance islamique est donc
une opportunité de finance
ment pour les Etats et une
opportunité pour les popula
tions car elle est une alterna
tive beaucoup plus éthique et
respectueuse des valeurs reli
gieuses
que
la
banque
conventionnelle.
mans.» Le Président de la
BID en veut pour preuve
l’existence
de
nombreux
investisseurs et hommes d’af
faires non-musulmans qui ont
trouvé que certains produits
de
la finance islamique
conviennent mieux à des
formes précises de leurs pro
jets et affaires.
Ainsi, les placements finan
ciers respectant les principes
de la charia connaissent un
véritable boom, et pas seule
ment dans les émirats arabes
ou au Pakistan, mais aussi à
la City de Londres et aux
États-Unis. La valeur des
actifs islamiques dépasserait
aujourd’hui 700 milliards de
dollars, jouissant d'une crois
sance estimée 30% l'an.
Lorgnant sur l’épargne du
monde musulman, les places
financières
occidentales
s’adaptent. La bourse de New
York a ainsi créé en 2007 le
SP500 Charia, un indice qui
retrace l'évolution des valeurs
boursières islamo-compatibles.
Les
économistes
Olivier
Pastré et Krassimira Gecheva
Le Cerfiste N° 013 Décembre 2010
Il existe des obstacles à
l'émergence de la finance
islamique que sont entre,
autres la laïcité, les préjugés
ainsi que les contraintes
règlementaires et fiscales.
Face à cette situation, il faut
lutter contre les préjugés avec
un travail pédagogique afin
d’expliquer ce qu’est la
finance islamique.
L’Afrique et la finance isla
mique
La finance islamique reste fai
ble en Afrique malgré les 412
millions de musulmans qui
constituent plus de 50% de la
population globale estimée à
850 millions d’habitants. Le
Soudan reste le marché
phare, avec 22 banques isla
miques dans le nord du pays,
avec près de 10 milliards
d’actifs
conformes à
la
Charia.
L'Afrique subsaharienne, bien
qu’accueillant des banques
islamiques, est encore timide.
Toutefois, les pays de cette
région d'Afrique pourraient
comme le nord du continent,
s’investir dans le financement
...suite de la page 5
système de gouvernance choisi.
Dans le cas du Burkina Faso,
nous avons opté pour la démo
cratie. Pour cela, nous ne pou
vons pas laisser un président
régner éternellement. Il faut à un
moment donné céder la place à
d’autres d’où la notion de l’alter
nance au pouvoir. Parce qu’au
départ, le président peut bien
commencer mais si son règne
devient long, des dérives peu
vent apparaître. Il faut un chan
gement pour permettre à un
nouvel homme de venir avec de
nouvelles idées, des nouvelles
perspectives pour faire évoluer
les choses. On a plus besoin
d'institutions
fortes
que
d’hommes forts car un homme à
lui seul ne peut pas être fort à
tout moment.
Une dame gardant l’anony
mat : Il ne faut pas changer pour
changer. D’ailleurs on ne
change pas l'équipe qui gagne.
Pour ma part, il faut faire atten
tion avec les termes. Ce n’est
pas parce qu’ailleurs on parie
beaucoup de l’alternance que
nous aussi on doit suivre le pas.
Chaque pays doit faire face à
ses propres réalités sans se
sentir complexé. Tant qu’un pré
sident peut assumer ses res
ponsabilités et travailler au ser
vice de la population, je ne vois
pas pourquoi il faut tenir à le
changer coûte que coûte. Le
plus important, c’est satisfaire la
masse. Chez nous au Burkina le
problème ne se pose pas. Donc
qu’on arrête de nous fatiguer
avec ces histoires d’alternance,
changement et que sais-je
encore.
Les idées exprimées ne sont ni
la position du CERFI ni celle du
Journal
Propos recueillis par
Mahamadi OUEDRAOGO
0
INTERNATIONAL
de l’immobilier, de l’automo
bile, de la consommation et
dans le secteur de la micro
finance. Le marché potentiel
de la finance islamique sur le
continent africain pourrait
s'élever à près de 235 mil
liards de dollars US.
Sept pays ont à ce jour
accordé une licence bancaire
à des institutions islamiques :
la Mauritanie, le Sénégal, le
Niger, la Gambie, la Guinée,
le Liberia et Djibouti. Et ce ne
sont pas seulement les pays
dits musulmans qui sont
concernés. À Maurice (20 %
ria-compatible.
de
musulmans)
et
en
Tanzanie (37 %), comme en
Afrique du Sud et au Kenya,
qui ont vu débarquer deux
établissements
islamiques
chacun en 2007, Gulf African
Bank et First Community
Bank, la finance islamique est
considérée comme un mar
ché «communautaire». La
médaille africaine de l’exem
plarité en matière de banques
islamiques revient cependant
au Soudan, dont le Nord a un
secteur bancaire 100 % cha
L'espace UEMOA représente
moins de 0,01% de ce mar
ché de la finance islamique
malgré une demande impor
tante. Cela s'explique en par
tie par le fait qu’en Afrique
francophone, on a des législa
tions qui se rapprochent du
droit civil et commercial fran
çais, hostile au développe
ment de la finance islamique.
Sources :
•
Olivier
Pastré
et
Krassimira Gecheva, «La
finance islamique à la croisée
des chemins», Revue d’éco
nomie financière, n° 92, juin
2008.
•
Ibrahim
Warde.
Professeur associé à la
Fletcher School of Law and
Diplomacy
(Medford,
Massachusetts). Auteur de
Propagande
impériale
&
guerre financière contre le ter
rorisme, Agone - Le Monde
diplomatique, Marseille-Paris,
2007.
Hamadé Bambara
REMERCIEMENTS
ALhamdu-li-lâhi, raabi-l-âla min (Louages à Allah,
Seigneur de l’Univers)
OUEDRAOGO Haminou, professeur au lycée de
Komsilga et famille,
Inna lil-laahi, wa inna ilayhi raajioun (Certes, nous
venons d’Allah et c’est vers lui que se fera le retour)
Expriment leurs sincères remerciements aux nom
A Monsieur le Directeur Général de la RTB, aux
Directeurs Techniques et à l'ensemble du person
nel,
A l’ensemble des structures du CERFI et de leurs
militants,
Les grandes familles TAPSOBA, ILBOUDO, à
Ouagadougou, Ziniaré, Laongo et aux Etats-Unis,
A l’AEEMB et à l'ensemble de ses militants,
La famille de feu El Hadj TAPSOBA Issaka Gouré à
Ziniaré,
Au Premier Vice-président de la Communauté
Musulmane du Burkina Faso,
El Hadj TAPSOBA Oumarou
Ouagadougou,
à
Au Secrétariat de la Fédération des Associations
Islamiques du Burkina,
TAPSOBA Saidou Ahmed à la RTB, son épouse
Adissa à la Commission de l'UEMOA, leurs enfants
Abdel Nasser et Asma, leurs frères et sœurs à
Ouagadougou, Ziniaré, Mankarga, ClermontFerrand et New York,
A Son Excellence Cheick Aboubacar FOFANA,
Président du COSIM en Côte d’ivoire,
ZOUNDI Moctar et famille à Ouagadougou,
Aux fidèles musulmans, aux amis et aux voisins des
secteurs 15,16 et 7 de Ouagadougou,
TIENDREBEOGO
Ouagadougou,
Hamidou
famille
et
et
famille
A Monsieur le Directeur Général de la SONABEL,
A Monsieur le PDG de CORIS BANK International,
à
SAM Issaka et famille à Ouagadougou,
BELEM
Salifou,
Président
d’Administration de la RTB
Ouagadougou,
du
Conseil
et famille à
El Hadj OUEDRAOGO Salif, son épouse Hadja
Mariam au F.E.E.R. et famille,
La famille spirituelle Noura
Ouagadougou,
au
breux parents, amis, collègues et connaissances
qui, de près ou de loin, leur ont manifesté leur sou
tien moral, spirituel, matériel et financier lors du
décès brutal et de l’inhumation le lundi 27 septem
bre 2010 de leur petite-fille, fille, sœur, nièce et cou
sine, TAPSOBA Téewendé Farida, précédemment
étudiante au CESAG à Dakar, à l’âge de 20 ans.
secteur 16
Les familles alliées NANA, OUEDRAOGO,
TRIANDE, SAWADOGO, TOGO, OUATTARA,
KONE, BARA, KONATE et TAPSOBA à
Ouagadougou, Ziniaré, Kounda, Zorgho, Gourcy,
Kienfangué, Dapaong,
El Hadj NANA Youssouf et famille à Ouagadougou,
TOGO Saidou, professeur au lycée Marien Gouabi
et famille,
Leurs remerciements vont :
Aux camarades, amies et promotionnaires de la
regrettée aux lycées Nourène, Bambata et
Technique de Ouagadougou,
A El Hadj MBAYE Diene et famille à Dakar,
A tous les frères er sœurs de Jahma Ibadou
Rahman,
A El Hadj KOMBOEGO et famille aux 1200 loge
ments,
du
A El Hadj KANAZOE Inoussa et famille à
Ouagadougou,
A Monsieur le Directeur de la Communication de la
Présidence du Faso,
Que chacun trouve ici l’expression de leur recon
naissance, en considérant ces remerciements
comme lui étant personnellement adressés !
A Monsieur
Gouvernement,
le
Secrétaire
Général
A Monsieur le Président et aux membres de la
Commission de l'UEMOA, ainsi qu’à l’ensemble du
personnel des organes de l'UEMOA et leurs
familles,
Puisse Allah, le Grand Architecte de l'Univers, vous
récompenser grandement et vous combler de ses
grâces infinies !
Amin
Le Cerfiste N° 013 Décembre 2010