Forum de Ouaga : de la laïcité sur la terre et dans les cieux

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Text
Title
Forum de Ouaga : de la laïcité sur la terre et dans les cieux
Creator
Issa K. Barry
Date
30 September 2012
Abstract
Le Forum sur la laïcité, qui a ouvert ses portes à Ouaga 2000 le 27 septembre 2012, s'est terminé le 29 comme il a commencé : dans une ambiance bon enfant. Et non contents d'avoir recherché sur terre la pérennisation de la laïcité au Burkina, les participants l'ont appréhendé dans les cieux en organisant in situ des prières.
Spatial Coverage
Ouagadougou
Rights
In Copyright - Educational Use Permitted
Language
Français
Contributor
Frédérick Madore
Wikidata QID
Q114035244
content
Le Forum sur la laïcité, qui a ouvert ses portes à Ouaga 2000 le 27 septembre 2012, s'est terminé le 29 comme il a commencé : dans une ambiance bon enfant. Et non contents d'avoir recherché sur terre la pérennisation de la laïcité au Burkina, les participants l'ont appréhendé dans les cieux en organisant in situ des prières.

Huit recommandations ont accouché de la rencontre qui portait sur la laïcité, tenue du 27 au 29 septembre 2012 à Ouaga 2000. Parmi lesquelles, l'établissement d'un document référentiel sur la laïcité, la diffusion et la vulgarisation de la laïcité dans les écoles de formation et les centre franco-arabes, l'enseignement de la Constitution, l'institutionnalisation du Forum sur la laïcité afin qu'il se tienne périodiquement, la condamnation des violences faites aux femmes, notamment celles accusées de sorcellerie.

La lecture du document s'est faite devant le Premier ministre (Luc Adolphe Tiao) visiblement satisfait et du chef d'orchestre, Bongnessan Arsène Yé, qui était aux anges. Moments intenses en émotions, c'est cette requête faite par le chef du gouvernement et aussitôt acceptée par le comité d'organisation : des prières par les trois principales confessions du pays et une bénédiction faite par un représentant de la chefferie coutumière. Et la vaste salle de conférences du complexe se transforma en édifice religieux. C'est de justesse si l'on ne voyait pas des anges aux ailes chargées de laïcité voleter dans la salle.

Les leaders religieux (ceux que la presse a interviewés en tous cas) ont fait remarquer de concert que si ce forum n'existait pas, il aurait fallu le créer. Tant il a permis de se parler entre quatre yeux. L'archevêque de Ouagadougou, Mgr Philippe Ouédraogo : «Nous avons pu mettre en commun nos divergences pour arriver à un concept commun. L'essentiel est atteint. D'abord nous connaître, nous accepter différents et complémentaires et, ensemble, continuer le travail, car nous ne sommes pas meilleurs que les autres peuples. Ce qui se passe ailleurs peut arriver ici. Il faut miser davantage sur ce qui nous unit».

Le pasteur Mamadou Karambiri ne dit pas autre chose lorsqu'il fait remarquer que «Les sujets ne sont pas épuisés ; il y a eu des points non consensuels. Le débat va donc se poursuivre pour voir que faut-il garder ou rejeter dans le respect mutuel. Nous avons la même compréhension du rôle de l'Etat.

Qu'il ne se mêle pas trop de nos affaires et que nous ne nous mêlions pas des siennes. Equidistant de nous et sans s'impliquer dans aucune forme de religion». Le vice-président de la Communauté musulmane, quant à lui, s'est réjoui des prières officiées sur place. «J'ai été agréablement surpris par l'initiative du Premier ministre qui a demandé à chaque confession de faire une prière. C'est l'ensemble des prières que nous faisons dans ce pays qui apportent la tranquillité, la paix et la compréhension.