La Preuve #28-29

Item

Resource class
Text
Title
La Preuve #28-29
Creator
La Preuve
Date
February 2010
issue
28-29
Rights
In Copyright - Rights-Holder(s) Unlocatable or Unidentifiable
Language
Français
Contributor
Louis Audet Gosselin
Wikidata QID
Q114034251
extracted text
De la gestion calamiteuse des fonds zakataires
P.3

... et voila la religion de droiture..,

La conception
de la maladie
en islam P13

Le miel : une
guérison pour

les gens P 9

Zoom sur la
Tidjaniyya
p;
Lettre à Iblis (Satan)

Très cher
ennemi P4
REVISION DE L'ARTICLE 37

p2

Communauté du témoignage, où es-tu P

Editorial
es évêques
tains (des musulmans) ont
du Burkina
tiré a boulet rouge sur la
Faso, réunis
“communauté du témoi­
en conclave à
gnage”.
Fada, se sont
Si dans le fond, les réac­
invités dans le débat sur la
tions sont légitimes, on se
révision ou non de l’article
demande bien de quelle
37 de la constitution de
communauté on parle : la
notre pays. Si la déclara­
Fédération des Associa­
tion est restée tout à fait
tions Islamiques du Bur­
vague sur la position réelle
kina, la Communauté
des prélats (c’est certaine­
musulmane du Burkina
ment un texte qui a été
Faso... ? Les musulmans
obtenu au bout d'un long
n’ont pas la même organi­
et pénible travail de conci­
sation que les évêques ; ils
liation des positions), elle
n’ont pas eu le même recul
a créé une onde de sympa­
que ces derniers sur l’ani­
thie pour l'Eglise de la part
mation politique nationale
d'une partie de l’opinion
; ils ne peuvent pas avoir
publique.
la même lecture (profonde
En effet, tout en louant le et stratégique) sur ces
courage et la clairvoyance questions politiques. Ils
de ses hommes, ils ont n’ont pas la même straté­
salué la pertinence et l'op­
gie de positionnement
portunité de leur adresse.
politique... Alors
pour­
Les partisans de la révi­
quoi veut-on qu'ils aient la
sion quant à eux, ont vite
même attitude ?
fait de crier à l'immixtion
Il faut d’abord pouvoir
du religieux dans les affai­
parler d'une même voix;
res politiques. Ce qui, soi
ce à quoi la FAIB a failli.
dit en passant, est un argu­
Il faut ensuite avoir des
ment dépassé et faible.
dirigeants éclairés; ceux
Les religieux sont des
de
la plupart des associa­
citoyens concernés, de gré
tions islamiques de notre
ou de force, par ce qui se
pays sont plutôt des lea­
passe dans l'arène politi­
ders intéressés, muets et
que. Il ne s’agit pas de
aveugles. 11 faut enfin
faire de la politique, mais
de se porter garants en jouir d’une certaine crédi­
bilité; nos responsables
toute neutralité de la paix
musulmans ont vendu la
et de la stabilité sociale du
leur à vil prix dans les
pays; et cette responsabi­
lité, nul ne peut l’assumer scandales à répétition du
hadj, les querelles d'ima­
mieux que les religieux.
mat et de gestion des
C’est en cela que l'on
fonds et même autour du
comprend que les regards
partage des repas des bap­
se soient tournés vers le
têmes et autres activités
silence assourdissant des
sociales.
musulmans. Allant parfois
jusqu'au blasphème, cer­ Et même quand on a réuni

L

REVISION
DE L’ARTICLE 27

Communauté
du témoignage,
où es-tu ?

2

toutes ces conditions, il
faut se rappeler que l’envi­
ronnement international
ne tolère guère que des
musulmans sortent de
leurs mosquées pour s’in­
téresser aux questions du
monde temporel qui les
entoure car disent-ils, là
religion est du domaine
exclusif du privé. On
aurait vite crié à l’isla­
misme qui chercherait à
s’emparer du pouvoir pour
instaurer la charia. Mais
tout cela ne devrait pas
empêcher les musulmans
de donner de la voix sur
cette importante question
de la modification de l’ar­
ticle 37. Il s’agit de l’ave­
nir du Burkina Faso, et
l'histoire (surtout Dieu)
jugera chacun sur le rôle
qu’il a joué dans cet
important épisode de la
vie de notre pays.

La Rédaction

La PreuveRécépissé de déclaration
N°1862//CA-GI/OUA/PF
du 27 juillet 2007
ISSN 0796-8426
Tel. 50 37 94 30
Cell. 70 75 54 85

Email : preuve2007@yahoo.fr

Directeur de Publication
Mikaïlou Kcré
Secrétaire de rédaction
Siaka GNESSI
Responsable commercial
Moussa BOUGMA

Mise en page et impression
Altesse Burkina 50 39 93 10
Nombre de tirage
^^lOO^xemplaire^^^.

La Preuve n° 28/29 - Février-Mars 2010

Editorial

De la gestion calamiteuse des fonds zakataires
:

-

.

— Par Cheick Albayan



e début de Vannée
ces ONG trahissent cette
musulmane manque
confiance ; car leurs représentants
traditionnellement
en Afrique dépensent autrement
le payement de la
les fonds. Les fonds alloués pour
zakat, un acte de
les investissements sociaux sont
solidarité sans précédantdétournés
institué à des fins personnelles.
par l’islam. Elle est l'une des cinq
Les quelques réalisations telles
obligations religieuses dont tout
les constructions d'établissements
musulman doit s'acquitter pour la
face de Dieu et pour l'amour du
prochain. Elle consiste à prélever
sur les biens que l'on possède,
une partie pour donner à une cer­
taine catégorie de croyants qui
n’en possèdent pas.

L

L’accomplissement de ce pilier
de l’islam rencontre de nombreux
problèmes dans le monde musul­
man et surtout dans notre pays.
En effet, d’une part, ils sont très
peu les musulmans qui observent
cette obligation et d’autre part les
fonds collectés ne parviennent
pas toujours aux bénéficiaires
désignés. Malgré la détermina­
tion précise de la liste des attribu­
taires, on assiste à l’affectation de
la zakat à ceux qui n’en ont pas
droit, pénalisant ainsi ceux qui en
ont besoin. De riches marabouts
et dignitaires religieux aisés se
nourrissent impunément de la
zakat. Ils usent de leur influence
pour recevoir la zakat de leurs
fidèles. En plus, ces derniers don­
nent chaque année leur zakat aux
mêmes personnes par amitié ou
par affiliation spirituelle (payer la
zakat à son Cheick qui ne mérite
pas car le Cheick est le plus sou­
vent plus aisé que les fidèles qui
lui donnent leur zakat).
En outre, à l’échelle mondiale, la
gestion des fonds de la zakat est
tout aussi calamiteuse qu’au
niveau national. En effet, les
richissimes musulmans des pays
arabes ont pensé à leurs frères
africains en créant des ONG à but
humanitaire. Malheureusement,

d'enseignement et de centres de
santé, qu’ils ont pu faire ne ser­
vent que leurs propres intérêts.

Ces infrastructures sont par ail­
leurs mal gérées, et offrent des
services plus chers, alors qu’elles
sont sensées offrir des prestations
humanitaires à prix social. Ce
sont ces mêmes réalisations
depuis des années qui Servent à

La Preuve n° 28/29 - Février-Mars 2010



— -

justifier tous les fonds envoyés
pour de nouveaux projets du
même genre, car il suffit de repro­
duire des photos d'anciens bâti­
ments comme justificatifs auprès
des arabes.

Ainsi, un véritable réseau de cor­
ruption s'est constitué au tour de

la gestion des fonds zakataires.
Les donateurs doivent militer
avec leurs biens mais aussi leur
personne en étant sur le terrain
comme les missionnaires chré­
tiens qui sont venus en Afrique.
Dans la course à cet enrichisse­
ment illicite et facile, les respon­
sables de ces organisations ont
oublié leur mission première,

celle de promouvoir l’islam à tra­
vers l’action sociale. Certaines
ONG n’hésitent pas à louer leurs
locaux à des associations islami­
ques nationales comme cadre
pour tenir leurs activités. Quelle
honte ? Louer des locaux d’une
structure islamique à une autre

pour organiser une activité isla­
mique ! Ils font semblant d'aider
les pauvres africains et l’islam.
Comme le coran le dit si bien :
«Ils cherchent à tromper Allah et
les croyants; mais ils ne trompent
qu'eux-mêmes, et ils ne s'en ren­
dent pas compte. Il y a dans leurs
cœurs une maladie (hypocrisie),
et Allah laisse croître leur mala­
die. Ils auront un châtiment dou-

3

Religion vérité
loureux, pour avoir menti. Et
quand on leur dit : "Ne semez pas
la corruption sur la terre", ils
disent : "Au contraire nous ne
sommes que des réformateurs».
Celles, ce sont eux les véritables
corrupteurs, mais ils ne s'en ren­
dent pas compte».C2V9-Y2

disposant d’aucune réalisation
socio-économique digne, renfer­
mant le plus grand nombre d’in­
digents, de mendiants et de pau­
vres du pays. Or la zakat devrait
contribuer à enrayer tous ces pro­
blèmes si elle était bien distri­
buée.

Cette gestion calamiteuse de la
zakat a conduit immanquable­
ment à des déséquilibres socio­
économiques graves dans la com­
munauté islamique nationale. La
communauté musulmane qui a en
son sein les plus grands richards
du pays, est paradoxalement la
plus pauvre, mal organisée et ne

Dieu qui a institué la zakat n’a
pas manqué d’indiquer ceux qui
doivent en bénéficier : «Les
Sadaqât (l’aumône) ne sont desti­
nés que pour les pauvres, les indi­
gents, ceux qui y travaillent, pour
ceux dont les cœurs sont à gagner
(à l’Islam), l’affranchissement
des jougs, ceux qui sont lourde­

ment endettés, dans le sentier
d’Allah, et pour le voyageur (en
détresse). C’est un décret d’Allah
! Et Allah est Omniscient et
Sage». C.9 / V.60 La Sunna cor­
robore cela à travers le récit d’un
homme qui s’adressa au prophète
(PSL) en lui disant : «Donne-moi
un peu de charité, et le Prophète
(PSL) lui répondit : Dieu seul
s’est réservé le partage des
œuvres de charité qu’il n’a délé­
gué ni à un Prophète ni à per­
sonne d'autre. Il les a partagés en
huit parts. Si tu en fais partie, je
t'en donnerais !»

Les bénéficiaires de la zakat sont

donc au nombre de huit et ils ont
été déterminés par Dieu. Que
ceux qui n’y sont pas inclus ces­
sent de détourner le droit des
autres et qu’ils se soumettent à la
décision divine avant qu’il ne soit
trop tard. Dieu dit dans le coran :
«Le moment n'est-il pas venu
pour ceux qui ont cru, que leurs
cœurs s'humilient à l'évocation
d'Allah et devant ce qui est des­
cendu de la vérité [le Coran] ? Et
de ne point être pareils à ceux qui
ont reçu le Livre avant eux. Ceuxci trouvèrent le temps assez long
et leurs cœurs s'endurcirent, et
beaucoup d'entre eux sont per­
vers».'C57V16.

Sagesse du mois
Lettre à Iblis (Satan)

Très cher ennemi,
, e matin comme
1 tous les autres
matins, tu as tenté
de me faire pares'ser au lit ! Mais la
voix du muezzin fut plus forte
que tes murmures. J'ai prié à la
mosquée et je sais que cela t'a
brisé le cœur, à ma grande joie
bien sûr. Tu m’as ensuite fais
croire que je devais dormir un
peu, que faire mes zikr pouvaient
attendre, mais pire, que lire le
Saint Coran en ce djuma béni
m'empêcherait d'être à l'heure au
boulot. Heureusement, depuis le
temps qu'on se connaît, je sais
maintenant reconnaître tes
méthodes.

C

J'admire ton courage car malgré
tous ces revers tu es revenu à la
charge. Je sais que c'est toi qui a
inspiré ce client important pour
qu'il me donne rendez-vous à
12H30, c'est vrai que 13H, c'était
trop flagrant! Mais hélas pour toi,
j'ai préféré le rendez-vous avec
mon créateur et en plus à l'heure.
Ton malheur fait mon bonheur et
je ne peux m'empêcher de me

4

marrer chaque fois que tu es mal­
heureux et en colère. Rappelletoi, « l'harceleuse » que tu as mis
sur mon chemin, il y a quelque
temps. J'avoue qu'elle avait beau­
coup de charme, « shaytaniquement » bien inspirée, ma foi bat­
tait de l'aile; mais Celui qui sauve
m'a sauvé et malheur pour toi, Il
m'a rendu plus fort. Tu es impré­
visible, tu te caches où on ne t'at­
tend pas. Roi de la ruse, du
camouflage et de la diversion !
Tu as des armes de destruction
massive de foi (femmes, argent,
pouvoir, orgueil,...). Tu es vrai­
ment un ennemi coriace mais
saches que les enjeux sont trop
grands et que je suis prêt pour le
combat !
Ce n'est pas un combat à mort,
loin de là, car si je le perds ce qui
m'attend est pire que la mort : le
feu étemel de l’enfer!!! En faisant
des omelettes un matin, je me suis
brûlé, tout juste un peu et là j'ai
réalisé toute l'étendue de la haine
que tu as pour moi ! Aussi loin
qu'il me sera possible de l'imagi­
ner, je sais que ta haine sera des

milliards de fois plus grande. Je
n'ai pas encore une telle capacité
de haine mais pour toi, je serai
prêt à tous les sacrifices... pour te
détester chaque jour un peu plus !
Je ne pouvais terminer sans te
faire chagriner un peu, très cher
ennemi ! Tu vois, tout ce que j'ac­
complis aujourd'hui, les victoires
sur toi aussi petites soient-elles,
sont en réalité l'œuvre d'ALLAH
Le Tout Puissant ! C'est Lui mon
Protecteur contre tes malices et
contre moi-même ! Ma recon­
naissance vis-à-vis de Lui te fend
le cœur, et bien, j'en suis soulagé
! Mais j'ai gardé le meilleur pour
la fin, je Lui demande de me par­
donner mes fautes (les premières
comme les dernières) ainsi qu'à
tous ceux qui croient en Lui,
morts comme vivants et que le
Paradis des délices soit notre
demeure finale à tous. Mainte­
nant, j'attends tes représailles
avec plaisir mais déjà souffre
encore du tait que mes frères et
sœurs en la foi, ferons suivre ce
message à autant de personnes
que possible ! N'est-ce pas

qu'ALLAH a promis la guidée à
ceux qui appellent au Bien ? Mais
ça tu le sais déjà, n'est-ce pas !
Sais-tu combien de personnes
liront ce message ? Bien sûr que
non, ALLAH Seul Sait ! Je te
laisse avant que tu ne m'empê­
ches d'envoyer mon message sur
un air que tu connais bien «a'ouzoubilahi mina shaytan ni radjim» "Je cherche refuge auprès
d'Allah contre Satan le maudits"!
Au plaisir de te faire mal et ne
plus te revoir ni sentir!!!

Esclave d'Allah, avec un cœur
plein de haine pour toi beaucoup
de doua pour moi!
Chers lecteurs, j’ose espérer que
vous allez faire de ce message le
votre auprès de notre ennemi
commun, le satan. C’est ainsi que
nous vaincrons ses ruses ! Dieu
nous met en garde en ces termes :
«Ô hommes ! La promesse d'Al­

lah est vérité. Ne laissez pas la vie
présente vous tromper, et que le
grand trompeur (Satan) ne vous
trompe pas à propos d'Allah. Le
Diable est pour vous un ennemi.
Prenez-le donc pour un ennemi.
Il ne fait qu'appeler ses partisans
pour qu'ils soient des gens de la
Fournaise».C35\/6-l

La Preuve n° 28/29 - Février-Mars 2010

Société & Développement
VIOLENCES ET OBSCENITES SUR LES ECRANS DE TELEVISION

SOS : société en déliquescence !
=^^==^=

Par L’Epervier

e paysage médiati­
que burkinabè est
très riche de plu­

Culture. Mais certainement que
le Moogho Naaba, empereur des
Mossé et gardien de la tradition,
sieurs titres de
Monseigneur Phillipe Oué­
journaux, de sta­
draogo, archevêque de Ouaga­
tions de radios et de chaînes
dougou,depromoteur de la Chas­
teté de la Vierge Marie, et
télévision publique, laïques et
confessionnelles. Ce pluralisme
Oumarou Kanazoé, président de
médiatique qui a pris naissance
la communauté musulmane dont
la religion fait de la pudeur une
avec l’ouverture démocratique
des branches de la foi ; doivent
du pays en 1991 et au prix de
souffrir dans leurs âmes. Pardon,
multiples efforts et sacrifices des
peut-être que nous nous trom­
hommes et femmes de médias et
des organisations de lutte pour la
liberté d’expression et des droits
de l’homme, est un bon signe.
En effet, l’existence de médias
dans un pays est une bonne
chose au regard de la contribu­
tion de ces médias à la construc­
tion d’une sociétéjuste et équita­
ble.

L

cours de cet atelier que “’les
contenus indécents, violents ou
érotiques souvent diffusés vio­
lent quotidiennement l’intégrité
psychique ou morale du public
jeune”. «La protection des
droits des enfants dans tin
inonde où on assiste à une
liberté plus grande des médias
aussi bien traditionnels que nou­
veaux, suscite des interroga­
tions. Mais ce n’est pas tant
cette liberté de ton ou de diversi­

hommes et des femmes entière­
ment nus, dans des actions d’une
indécence extrême vous sont
présentés. En famille, assis au
milieu des enfants, on meurt de
honte, de regret et de peine face
à ces images assassines.

Malheureusement, cette tyrannie
des images qui fait chavirer
notre raison et nous éloigner de
nos préoccupations, ne semble
guère émouvoir ni le premier
ministre Tertius Zongo, ni Fillipe Sawadogo, ministre de la

- une application effective de la
signalétique avec une campagne
d’explication au public ;
- un filtrage depuis l’ONATEL
de l’accès à l’Internet ;
- les autres acteurs de la société
ont un rôle de dénonciation des
programmes violents pour les
enfants ;

- la sensibilisation et l’informa­
tion des parents, enfants et com­
munautés pour une vigilance
permanente vis-à-vis des médias
audiovisuels et des médias
domestiques ;
- la création et/ou la dynamisa­
tion des comités de visionnage

des films et clips dans les
médias publics et privés avant
leur diffusion ;

Cependant, on ne peut s’empê­
cher de s’offusquer du contenu
ou des programmes de nos chaî­
nes de télévisions : violence et
obscénités rivalisent sur les
écrans. Impossible pratiquement
de regarder ces chaînes de télé­
vision pendant une bonne tren­
taine de minutes sans baisser la
tête (pour ceux qui ont encore un
grain de pudeur) parce que des

recommandations ont été faites à
savoir entre autres :

- l’adoption d’une charte d’éthi­
que garantissant les droits des
enfants et visant à débarrasser

pons, car qui ne dit rien consent,
dit-on. Sinon comment peut-on
comprendre ce silence face à un
tel drame en gestation ? Com­
ment sera notre société demain
si les enfants qui doivent en être
les artisans sont élevés dans un
environnement malsain et impu­
dique ?

Le CSC joue-t-il son rôle ?
Les 7 et 8 juillet 2009, le Conseil
Supérieur de la Communication
(CSC) en partenariat avec
l’UNICEF a organisé un atelier
sur «Les Médias et la protection
des droits des enfants». La Pré­
sidente de cette institution, Béa­
trice Damiba, reconnaîtra au

La Preuve n° 28/29 - Février-Mars 2010

fication des supports de la com­
munication qui pose problème ;
ce sont davantage les images et
les messages véhiculés, surtout
l’omniprésence de la violence
qui interpellent», avait-elle
affirmé et de concéder : «nous
sommes pleinement conscients
que ces phénomènes peuvent

compromettre à terme la stabi­
lité de nos sociétés et l’avenir de
ce monde». En fait l’une des
missions du CSC est de "garan­
tir la protection de la personne
humaine, de l'enfance en parti­
culier contre les violences de
l'activité du secteur de la com­

munication”. A l’issue de l’ate­
lier, un certain nombre de

les programmes audiovisuels de
toutes formes de violence ;

- la nécessité de rendre obliga­
toire l’application de la signalé­
tique dans tous les médias

audiovisuels.

Ce sont là des propositions salu­
taires et encourageantes. Cepen­

dant, depuis la tenue de cet ate­
lier voila déjà 7 mois, les obscé­
nités et la violence ne se sont
jamais mieux portées sur nos
écrans. Le CSC est- il aussi en
train de se fidéliser dans la prati­
que des rapports sans suite ?
Juste pour se donner bonne
conscience ? On peut bien s’en
douter.

Il y a péril en la demeure. Le

5

Société & Développement
CSC doit prendre son courage à
deux mains pour interpeller les
responsables de ces médias qui
asservissent, aliènent la jeunesse
en l’encourageant et en la mag­
nifiant dans le vice. Certains
programmes tels que cocktail
sur la TNB, les feuilletons, les
tranches musicales à SMTV,
TVZ, CanaB, STV KAYA, sont
de véritables occasions de per­
version de la jeunesse. On
gagnerait à mieux les encadrer et
réorienter. Les initiatives sont
souvent bonnes mais rapidement
elles sont dévoyées et alors
deviennent du poison pour notre
société. Où a-t-on rangé les
innombrables et intéressantes
productions artistiques de la
Semaine Nationale de la Culture
(SNC) pour nous importuner
avec des "grippe aviaire”, des
"bobarba”, des DJ je ne sais
quoi? Où veut-on aller, que
veut-on devenir avec ces conne­
ries ? La culture ce n’est pas du
n’importe quoi. N’est-ce pas que
c’est la chose qui nous reste
quand on a tout perdu ? Le
ministre de la Culture, du Tou­
risme et de la Communication,
Fillipe Sawadogo, doit revoir sa
copie ; sinon l’histoire retiendra
qu’il aura beaucoup contribué à
la dissolution morale qui frappe
notre pays.
Faire de nos médias
de véritables instruments
de développement
Les médias jouent un rôle on ne
peut plus important dans le
développement d’un pays.
Incontestable ! C’est leur utilisa­
tion qui pose problème le plus.
L’un des malheurs de nos pays
africains c’est de n’être pas à
même de s’affranchir du mimé­
tisme suicidaire. Les médias, la
télévision surtout, a été pour
beaucoup un facteur du dévelop­
pement des nations européen­
nes. La télévision rurale a été

6

d’un grand apport au développe­
ment de l’Amérique Latine qui

continue son émergence extraor­
dinaire comme le Brésil, le
Mexique. Aujourd’hui, ils fêtent
leur victoire, en chantant et en
dansant, en s’amusant, comme
nous le voyons à travers leurs
écrans. Et voila que nos écrans
embarquent notre jeunesse dans
cette danse qui n’est pas la
sienne. Peut-on avoir le courage
de danser quand on sait qu’envi-

ron 360 000
candidats sont
allés à la conquête de seulement
10 000 postes pour les concours
de la Fonction Publique session
de 2009 ? Peut-on danser quand
on sait que des femmes et des
hommes continuent de mourir à
Fulla et à Goulghin-Yarcé dans
le Sanmatenga parce qu’il n’y a
pas de centres de santé et d’eau
potable ? On a du travail. Les
médias doivent amener les
populations à en être conscien­
tes, à travers des reportages sur
les conditions de vie des popula­

tions dans les campagnes, à tra­
vers des débats francs, débarras­
sés des empreintes politiciennes,
entre autres. Si la presse écrite et
les radios font assez bien ce tra­
vail, ce n’est pas le cas de nos
chaînes de télévision. On nous
dira que la production télévi­
suelle est plus coûteuse. Soit !
Mais c’est le prix à payer.

majorité de la population... ».
De nos jours, il est plus que
jamais urgent de réorienter nos
chaînes de télévision vers cet

objectif, sinon, c’est l’autre tran­
chant du couteau que constituent
les médias que nous aurons à la

vos factures d’électricité. Nous

serons donc comptables devant
Dieu d’avoir "financer” des

programmes nuisibles à nos

populations. Il est vrai que le
simple fait de désapprouver une
chose est une des trois possibili­

gorge.

Encore les musulmans !
L’une des propositions de l’ate­
lier des 7 et 8 juillet 2009 du
CSC était que ‘Tes autres
acteurs de la société ont un rôle
de dénonciation des program­
mes violents pour les enfants”.
En la matière, on ne saigne pas

tés de recours du musulman
pour corriger un problème. Mais
faut-il le rappeler, la simple dés­

approbation

est

le

dernier

recours, dans l’impossibilité du

musulman à faire usage de ses
mains et de sa langue pour
dénoncer ou corriger le pro­

pour remarquer que les musul­
mans manquent à l’appel. Tout

blème. La question qui se pose

ce qui se passe sur les écrans de
télévisions ne semble pas les
émouvoir. Certes, on observe
des désapprobations timides à
travers des groupuscules, mais il

musulmans n’ont la possibilité

n’y a jamais eu, à notre connais­
sance, des actions publiques,

communautés religieuses ont

soit pour dénoncer ou pour
encourager et soutenir telle ou
telle émission. C’est notre

créant leurs propres stations de

devoir à tous de le faire car nous
contribuons à financer ces émis­
sions à travers " la Taxe de sou­
tien au développement des acti­
vités audiovisuelles de l’Etat”
que vous pouvez remarquer sur

est de savoir si de nos jours les

de régler ce problème d’impudi­

cité grandissante que par la sim­
ple désapprobation ? D’autres

trouvé la solution alternative en
radio et de chaînes de télévision.
Les musulmans n’ont pas encore

fini de régler le problème de

barbe qui les divise. Pendant ce
temps, leurs fils et filles, sous

l’emprise des images obscènes,

se promènent nus, dans nos rues.

Un plan d’opération signé le,23
février 1973 à Paris entre
l’UNESCO et la Haute-Volta et
financé par le gouvernement
norvégien au fonds de dépôts de
l’UNESCO avait pour «objectif
essentiel d’aider les autorités
voltaïques à tirer meilleur partie
possible de la Radio-Télévision
Voltaique (RTV) pour en faire
un véritable instrument au ser­
vice du développement du pays
et plus particulièrement du
développement des populations
rurales qui constituent la grande

La Preuve n° 28/29 - Février-Mars 2010

Flash Back

Zoom sur la Tidjaniyya
Par Bachar SOW

a
Tidja­ bien distincts, qui se réu­
niyya, voie
nissent en vue du souvenir
spirituelle de Dieu, choisissant de ne
musulmane,
dire que les meilleures
fut fondée paroles, tout comme un
par Cheikh Sidigourmet
Ahmed ne sélectionne
Tijane vers 1781
Ain-meilleures dat­
queà les
Mahdi en Algérie. C’est
tes. »
une branche du soufisme,
Cheikh Sidi Ahmed
mouvement spirituel, éso­
térique et ascétique de
l'islam. Les tenants de
cette doctrine soutiennent
qu’elle est basée sur le
Coran et la sunna de
Mouhammad (saw). Le
soufisme selon eux était
du temps du Prophète
(SAW) une réalité vécue
sans nom. Il était vécu
dans toute sa plénitude
par le Prophète (SAW) et
ses nobles compagnons.
Dans une conférence
Cheikh Ibrahima Abdal­
lah S ALL justifie le sou­
fisme par les propos sui­
vants attribués au pro­
phète : «A la droite du
Miséricordieux- et ses
deux mains sont dextreson trouve des hommes qui
ne sont ni prophètes, ni
martyrs, et dont la clarté
du visage éblouit ceux qui
Tijani et l’origine doc­
les regardent. Les pro­
trine Tidjaniyya
phètes et les martyrs les
La doctrine (tariqa) de la
envient à cause de leur
confrérie Tidjâniyya (du
place et de leur proximité
nom de son fondateur) est
de
Dieu.
Quelqu'un basée sur le Coran et la
demanda alors : «Qui sunna selon ses adeptes.
sont-ils donc ?» Le Pro­ Le but de la voie est l'ac­
phète (SAW) répondit :
cès à la connaissance de
«Ce sont des personnes Dieu. Elle fait partie inté­
appartenant à des clans

L

La Preuve n° 28/29 - Février-Mars 2010

grante du Sunnisme en
général, le cheikh Ahmed
Tijane était un sunnite
Malikite.
Il serait un descendant de
Sidna El Hassan Ben Ali
Ben Abi Talb et Fatima
Zohra, fille du prophète
(SAW). Il aurait lui-

même affirmé en public
qu’il était un descendant
direct
du
prophète
(SAW). Il s’installa à Fès
en 1798. Il y mène une
activité cultuelle très
intense, se fortifie dans
les sciences islamiques et
dispense des cours dans la
célèbre université, la

Qaraouiyyine. Vers l'âge
de cinquante ans, il aurait
eu une apparition du pro­
phète
Mahommad
(SAW). Celui-ci lui aurait
dit qu'il était son garant,
son maître choisi et son
éducateur exclusif. Il lui
ordonna aussi de délaisser
tout ce qu'il avait reçu des
différents maîtres rencon­
trés et de leurs voies spiri­
tuelles.
Mahommmad
(SAW) lui aurait ensei­
gné, ensuite, une partie du
wird tidjane : 100 fois la
demande de pardon, 100
fois la prière sur le pro­
phète (salatoul fatihi) et
12 fois la prière djawaratoul kamel (perles de la
perfection).
Il s'adonna pendant quatre
années à ce wird sans
retraite ni éloignement
des hommes, et selon les
directives du prophète
(SAW). Au terme de ces
quatre années, le prophète
(SAW) revint de nouveau
lui ordonner d'ajouter au
wird initial 100 fois «la
ilaha illal lâh» (il n'y a
point de Dieu excepté
Dieu). C’est cette rencon­
tre entre le cheikh et le
prophète (SAW) qui a été
le point de départ de la
doctrine tidjaniyya.

Après sa mort en 1822,
cette confrérie se propage
de plus belle dans des
contrées comme le Niger,
le Mali et le Sénégal.

7

Flash Back
Aujourd’hui, la Tidjaniyya continue à travers le
monde de propager et de
diffuser la culture et les
sciences
islamiques.
L’accent est mis sur les
principes de fraternité, de
paix et de concorde
sociale, dans un esprit
d’harmonie spirituelle. La
confrérie
compterait
aujourd’hui plus de 300
millions d’adeptes dans le
monde soit l’équivalent
de la population des
Etats-Unis d’Amérique.

Beaucoup
d’autres
acteurs vont se mettre au
service du mouvement et
travailler à sa diffusion.
Parmi les héritiers spiri­
tuels du cheikh et grandes
figures de la confrérie, on
peut citer El hadj Omar
TALL né en 1797 à Halwar au Fouta Tooro (nord
du Sénégal). C’est ce der­
nier, investi du statut de
calife qui a introduit la
Tariqa Tidjanyya au
Sénégal en particulier et
en Afrique noire en géné­
ral. On a également les
grands noms comme
Malick Sy, Cheikh Ibrahima Niass, Seydou Nourou Tall, Cheikh Al-Hassan DEM, Cheikh Hassan
Cissé...
Les pratiques caracté­
ristiques de la tidjaniyya

Le Lâzim, le wazifa, le
Zikrul-juma (le zikr du
Vendredi) et les formules
phares sont la salâtulfâtihi
et
Jawharatul
Kamal (la Perle de la per­
fection). On rapporte qu’à

8

propos du wird, le cheikh
Ibrahim Niass disait : «Si
tu me demandes si le wird
que j'ai est la voie de
Muhammad, je te répon­
drai par l'affirmative, car
mon wird, en effet, n'est
autre chose que la récita­
tion du nom de Dieu seul
avec la prière sur l'élu, le
meilleur des hommes.
D'ailleurs mon wird est,
pour le mal d'un adora­
teur, la source des remè­
des! Tout beau! Ne rejetez
pas mon wird par igno­
rance, par esprit de rébel­
lion, par animosité, par
insolence ni par cruauté.
Les Chefs sont des guides
qui doivent imiter notre
Prophète afin qu'en fasse
autant quiconque veut
sans contestation prendre
exemple sur lui.»

Le respect réservé à ces
saints est fondé sur des
paroles du prophète qui
auraient dit : «Célébrez la
grandeur des Cheikh
(guides), car, ce faisant,
vous célébrez la grandeur
d'Allah.» La célébration
du Mouloud chère à la
confrérie donne lieu à des
rassemblements de masse
dans les lieux saints.
Lieux saints de la
confrérie
Le centre intellectuel et
culturel de la confrérie est
aujourd'hui à Ain-Mahdi
en Algérie, lieu de nais­
sance d'Ahmed Tijani et
lieu de fondation de la
confrérie en 1781, et dans
lequel ses descendants ont
été enterrés. Cependant,
d'autres lieux de cultes

plus ou moins importants
existent au Maghreb et en
Afrique
de
l'Ouest.
Cheikh Ahmed Tidjani
repose dans un mausolée
à Fès (Maroc) qui est, de
ce fait, l’une des villes les
plus visitées par les adep­
tes tidjanes. En outre,
Tivaouane
(ouest du
Sénégal) est connue pour
être la ville sainte du tidjanisme en Afrique occi­
dentale. La ville de Kaolack (centre du Sénégal)
est également un impor­
tant lieu de cette confré­
rie, grâce au rayonnement
du marabout Ibrahim
Niass qui y avait élu
domicile. A Louga (Séné­
gal), Abass Sali qui s'ins­
talla depuis les années
1940 après une prédiction
mystique d'un marabout
du nom de Marne Cheikh
Mbaye qui avait prévu
son installation à Louga.
Il y est enterré et y a
construit une imposante
mosquée. Il y a aussi
Boussemghoun en Algé­
rie, le lieu où Ahmed
Tijani vit Mahommad en
état de veille. Il y a Bandiagara au Mali, Chinguetti,
Matamawlana,
Babacar, Boghé, Ribat en
Mauritanie pour ne citer
que ces villes. A ne pas
oublier Rahmatoulaye au
Burkna Faso qui fait
office de ville sainte et
foyer de la confrérie fon­
dée par Cheikh Abouba­
kar Maiga.
Le rejet de la doctrine

Tidjaniyya

11 existe un affrontement

permanent entre soufis et
anti-soufis qui continue
de nos jours et même de
manière accentuée, car il

s'agit d'un conflit ancien
et permanent à l'intérieur
même des milieux reli­
gieux de l'islam. D’autres
musulmans notamment
considèrent le wird, célé­
bration de la naissance du
prophète comme des
innovations ne faisant pas
partie de la sunna, ils
rejettent la salatoul fatihi
et reprochent aux tijanes
le culte des saints. Si les
adeptes se défendent par
l’argument que le mouve­
ment n’admet aucun
excès, force est de recon­
naître que la célébration
du mouloud prend sou­
vent l’allure de gigantes­

ques foires qui donnent

lieu à des excès de toutes

natures.
Une autre tendance du
soufisme est dite "mysti­
que" et préconise une
interprétation symbolique
ou allégorique des textes
sacrés dont elle recherche
le
"sens ésotérique",
caché.' C'est à cette

seconde tendance que
s'apparente
l'enseigne­
ment de Cheikh Ahmadou
Bamba, fondateur du
mouridisme. Ce dernier
est considéré par certains
musulmans comme un
mouvement
déviation­
niste au regard du culte
des saints et le comporte­
ment de certains adeptes
comme les bayfall.

La Preuve n° 28/29 - Février-Mars 2010

Zoom

Le miel : une guérison pour les gens
=

a connaissance
et l'utilisation du

L

miel

par

l'homme remon­
tent aux temps
les plus reculés de son histoire
et il fait partie indubitablement
des aliments les plus anciens de
l’humanité.

Par E. A. C

pocrate (le plus grand médecin
de l'Antiquité, 460/377 av. J.C.) disait que l'usage du miel
conduisait à la plus extrême
vieillesse, et le prescrivait pour
combattre la fièvre, les blessu­
res, les ulcères et les* plaies
purulentes. Durant les première
et seconde guerres mondiales,
on l'utilisait pour accélérer la
cicatrisation des plaies des sol­

En effet, de nombreuses traces
archéologiques ainsi que de
multiples documents histori­
ques de toutes les grandes civi­
lisations passées permettent
d'affirmer que le miel est inti­
mement associé à la vie de
l'Homme depuis plus de 10.000
ans. Aucun autre produit, en '
dehors peut-être du lait, n'a eu
une telle longévité dans l'his­
toire de l'alimentation humaine.
Il n'est donc pas étonnant que
ce remarquable "aliment-médi­

Une ruche d’abeilles

cament" jouisse d'un extraordi­
naire passé dans l'histoire de

dats.

notre évolution où il a toujours
eu valeur de mythe symbolisant
la vie et la santé. Durant plu­
sieurs siècles, le miel a été uti­
lisé comme aliment et pour ses
propriétés thérapeutiques par
les hommes. Présent dans le
delta du Nil et à Sumer, le miel
servait à sucrer les aliments.
Plusieurs papyrus égyptiens en
font mention, le plus vieux
étant celui dit d'Edwin Smith,
datant de plus de 4 500 ans.
En plus de sa consommation
comme aliment ou condiment,
il a été utilisé pour soigner,
embellir la peau et embaumer
les morts chez les Égyptiens.

Lors des Jeux olympiques anti­
ques, les athlètes buvaient de
l'eau miellée pour retrouver
rapidement leurs forces. Hip­

-----

ges que [les hommes]font. Puis
mangez de toute espèce de
fruits, et suivez les sentiers de
votre Seigneur, rendus faciles
pour vous. De leur ventre, sort
une liqueur, aux couleurs
variées, dans laquelle il y a une
guérison pour les gens. Il y a
vraiment là une preuve pour
des gens qui réfléchissent.»
S16 V68-69. Le miel est donc

ment bien connu aujourd’hui.
Sur le plan qualitatif, le miel
contient : de l'eau, des gluci­
des (sucres) en grande quantité,
des lipides (corps gras) en
infime quantité sous forme de
glycéridcs et d'acides gras
(acide palmitique, oléique et
linoléique), des protides (subs­
tances azotées) en petite quan­
tité, des acides organiques
libres ou combinés sous forme
de lactones, des éléments miné­
raux, un grand nombre de vita­
mines, des enzymes qui facili­
tent la digestion des aliments et
sont à l'origine de certaines ver­
tus du miel, plusieurs facteurs
antibiotiques naturels, regrou­
pés sous le nom générique

d'inhibine, et de nombreuses
autres substances diverses.

En fait qu’est ce que le miel ?
Le miel répond à une définition
bien précise qui est la suivante
: le miel est la denrée produite
par les abeilles mellifiques à
partir du nectar des fleurs ou de

certaines sécrétions provenant
de parties vivantes de plantes
ou se trouvant sur elles, qu'elles
butinent, transforment, combi­
nent avec des matières spécifi­
ques propres, emmagasinent et
laissent mûrir dans les rayons
de la ruche. Cette denrée peut
être fluide, épaisse ou cristalli­
sée. Le coran nous dit : « [Et
voilà] ce que ton Seigneur
révéla aux abeilles : "Prenez
des demeures dans les monta­
gnes, les arbres, et les treilla­

La Preuve n° 28/2fijioraGK0iâr-Mars 2010

un produit naturel des abeilles
dont leur capacité de travail de
production du miel est phéno­
ménale. On note en effet selon
les travaux du scientifique
Heinrich que pour produire 500
grammes de miel, les abeilles
doivent effectuer plus de 17
000 voyages, visiter 8 700 000
fleurs, le tout représentant plus
de 7 000 heures de travail.

L’intérêt nutritionnel du miel
réside dans sa composition
qualitative et quantitative. En
effet, le miel renferme moins
de calories que le sucre (64
calories contre 84 pour 20 g). Il
a le même index glycémique
mais apporte plus d'antioxy­
dants. La composition du miel
est complexe, mais relative­

Bref, le miel est un produit
naturel extrêmement complexe
contenant un très grand nombre
d'éléments vitaux qui intervien­
nent au premier chef dans le
bon équilibre de notre fonction­
nement biologique. Cette
richesse
qualitative
qui
regroupe près de 200 substan­
ces différentes agissant en par­
faite harmonie et en synergie,
absolument impossible à réali­
ser artificiellement, donne bien
sûr au miel une place de tout
premier plan dans l'alimenta­
tion, mais également une place
non négligeable en médecine
préventive et curative.

Dans le verset cité plus haut,
Allah nous dit que dans le miel
il y a une guérison pour les
gens. A toutes les époques de
l’histoire, les hommes ont tou­
jours utilisé le miel pour divers
besoins thérapeutiques. De nos

9

oom
jours, des chercheurs ont expé­
rimente méthodiquement l’en­
semble des vertus empiriques
du miel accumulées au Fil des
millénaires. Aujourd’hui ce

sont plus de 2000 références
qui traitent des vertus thérapeu­
tiques prouvées scientifique­
ment.

Sur le plan diététique le miel,
est avant tout un aliment natu­
rel riche en sucres simples
directement assimilables (se

passant donc de digestion préa­
lable), doué d'un pouvoir
sucrant plus important que le
sucre blanc (ou roux) ordinaire

composé uniquement de sac­
charose, tout en ayant un apport
calorique moindre, contraire­
ment à ce que beaucoup de

chose, où il vous faut 10 g de

meilleure digestion et un meil­

relâche, détend et amollit les

sucre, il ne vous faut que 7,5 g
de miel, et qu'au lieu d'absorber

leur transit intestinal. Enfin, le

tissus enflammés (Emolliente),

miel, tout en ayant un pouvoir
sucrant supérieur à celui du

combat la fièvre (Fébrifuge),
facilite le transit intestinal

saccharose, possède une action

(Laxative), supplée à la défi­

nettement moins nocive que
celui-ci dans la genèse des

cience (Vicariante), et sédative.

40 calories, vous n'en prenez
que 22, soit presque la moitié.
De par sa richesse en éléments
biologiques, le miel augmente
aussi les capacités du système

de défense immunitaire, renfor­
çant ainsi la résistance de notre
terrain dans sa lutte contre les
agressions en général. Richesse

qui participe aussi directement
à une action non négligeable de
complémentarisation alimen­
taire palliant de nombreuses
micro-carences qui sont sour­
ces, à la longue, de troubles
maladifs plus ou moins impor­
tants. Grâce à ses nombreux
enzymes, il facilite également

caries dentaires. Argument
supplémentaire, s'il en était

Tels sont entre autre les vertus
thérapeutiques du miel.

encore besoin, pour lui donner

la préférence dans le régime
alimentaire, notamment des
enfants et des adolescents.

Sur le plan thérapeutique, les

propriétés du miel sont nom­
breuses. Ainsi le miel combat
l’anémie (anti-anémique), sti­
mule l’appétit (Antiseptique),

Le miel est un aliment très

varié dans sa composition. Il

renferme plusieurs nutriments,

possède comme nous l’avons
vu plusieurs vertus thérapeuti­
ques. C’est pourquoi la
consommation du miel est for­

tement recommandée. Allah
nous dit : « ...il y a une guéri­
son pour les gens». S16 Du

calme la toux (Béchique), aide
à la digestion (Digestive), aug­

reste cet aliment est le fruit
d’un travail gigantesque abattu

mente la sécrétion de l'urine

par les abeilles en termes de

gens pensent. En terme plus

l'assimilation des autres ali­

(Diurétique), augmente la force

volume horaire et de capacité

simple, pour sucrer quelque

ments en général, d'où une

et l'énergie (Dynamogénique),

d’organisation.

Humeur
u
Burkina
société. Celui qui avait affirmé
sexuel comme si c'était une
que la morale agonise au Faso
Faso ces der­
course contre la montre. Au
ne croyait pas si bien dire
nières semai­
regard des noms importants
même
s'il
ne
pensait
pas
que
nes, les âmes
qui ne cessent d'être dévoilés
sensibles des
l'on pouvait tomber si bas
(même si c’est à travers des
on aleatteint de tels som­ canaux non conventionnels),
croyants ont dû quand
souffrir
mets.
on s'inquiète de savoir
martyr tellement on a parlé
vertement et de façon impudi­
jusqu'où
s'arrêtera
ce
A l’analyse, on retient d’abord
que de sexe et d’adultère à
décompte macabre. De toute
que ceux qui nous gouvernent,
grande échelle, impliquant de
façon tant qu’on n'arrête pas
au lieu d'être des modèles, sont
surcroît de hautes personnali­
cette saignée, on finira par
de tristes exemples d'individus
savoir.
tés de l'Etat. C’est si sérieux
friands de chaire, qui n’ont pas
qu’un ministre aurait même
réussi à se mettre au dessus de Ensuite on sent que cette
laissé des plûmes (de grosses).
cette déferlante du sexe. Ils
affaire embarrasse les autori­
Nous n'insinuons rien car les
donnent l’impression que
tés et emballe la populasse, à
informations sur ce sujet res­
lorsqu on a le pouvoir et l’ar­ juste titre. En principe sous les
tent encore de l’ordre de la
gent, il faut forcement les
tropiques, on reste encore atta­
rumeur.
assaisonner avec les femmes
ché à certaines valeurs, et ceux
pour ressentir des sensations
qui nous gouvernent doivent
Tout compte fait, ces révéla­
fortes. Ainsi, ils transforment donner l’exemple. Donc cha­
tions (qui sont un secret de
leurs lieux de travail, leurs
cun doit tirer les conséquences
polichinelle) viennent mettre
voitures et même des espaces
de ce scandale pour garder
au grand jour l'état de déli­
publics,
en
terrain
d'exercice
intacte l'image que doivent
quescence morale de notre

A

10

véhiculer les hauts fonction­
naires de l'Etat. Parce que ceux
qui sont là passent, mais la
fonction demeure, et c’est elle
qu’il ne faut pas souiller. Si le
remaniement ministériel du 12
mars dernier va dans ce sens,
on est en droit encore d’atten­
dre. C’est bien, mais c’est pas
arrivé!
Quant à ceux qui se réjouis­
sent de cette affaire, il faut plu­
tôt en pleurer. Mais avant de
jeter l'opprobre sur autrui, il
faut s’assurer qu’on est soit
même en règle. Un examen de
conscience s’impose à tous car
on sait que seules quelques
personnes sont épargnées par
ces délits d'adultère et de for­
nication.
Par Ahmed

La Preuve n° 28/29 - Février-Mars 2010

ume du mois
DROITS DE RETRANSMISSION DE LA CAN 2010

Une indécence des hommes pour un jeu
-

= Par

Aris -

e football serait
ont été placées par la Confédéra­
devenu la priorité
tion africaine de football (CAF)
des priorités ?
entre les mains de la holding
C’est ce sur quoi
béninoise LC2-Afnex. Une pas­
l’on est en droit de
sation de pouvoir qui s’est
s’interroger au regard deaccompagnée
la spé­
d’une hausse
culation dont ont été l’objet les
démentielle des montants pour
droits de retransmission de la
l’acquisition des droits de la
CAN.
CAN 2010. Il n’est nouveau
pour personne que le football
Tenez, en 2004, les chaînes de
professionnel demeure un des
télévision africaines devaient
plus grands business du
moment. Les plus riches sont les
acteurs de ce que l’on peut bap­
tiser l’industrie du ballon rond.
Mais quand on dispose des
moyens modestes, il est éthique­
ment et moralement incorrect et
même blessant, d’orienter les
maigres moyens financiers vers
ce jeu au détriment des vrais et
réels problèmes sociaux. C’est
ce qui nous parait incompréhen­
sible par rapport aux options
aussi bien des décideurs qui
payent aussi cher pour retrans­
mettre la CAN dans leurs pays
respectifs, que les propriétaires
des droits de retransmission qui
s’acquitter d’un montant d’envi­
sucent allègrement un continent
ron 100 millions de CFA. Six
aussi meurtri.
ans plus tard, le tarif a été rééva­
lué à 1 milliard de CFA pour la
Depuis six ans, les droits de
majorité des pays. C’est 10 fois
retransmission de la Coupe
plus que les éditions précéden­
d’Afrique des Nations ne ces­
tes. Quelle spéculation dans un
sent de s’envoler. Pour cette édi­
continent qui peine à joindre les
tion 2010 de la CAN, les prix
deux bouts.
ont atteint des sommets inimagi­
nables, privant du même coup
Le Nigeria s’est estimé ainsi
beaucoup de chaînes sans
contraint de débourser plus de 2
moyens conséquents, des ima­
milliards de FCFA. Pour le
ges de la CAN.
Cameroun, la Côte d’ivoire ou
Les droits de retransmission de
le Mali, dont les équipes se sont
la CAN étaient gérés jusqu’à
qualifiées pour la phase finale,
présent par la firme Sportfive.
le tarif est de 878,9 millions de F
CFA. Enfin, pour les États non
Or, pour cette édition de la com­

L

pétition, les négociations de
retransmission de la compétition

qualifiés, scindés en trois caté­
gories selon leur poids économi­

La Preuve n° 28/29 - Février-Mars 2010

----

que, les prix varient de 280 000
à 750 000 euros.

Par une annonce officielle, notre
télévision nationale avait laissé
entre qu’elle ne pouvait pas
payer les sommes demandées,
estimant que la priorité était ail­
leurs : "Il est indécent de payer
une telle somme dans un
contexte où les préoccupations
urgentes du gouvernement en

matière de bien-être des popula­
tions ont été accentuées par les
inondations du 1er septembre."
Avaient conclu les autorités
Finalement un accord in extre­
mis, sera conclu permettant à la
RTB de retransmettre la CAN.
Sans que l’on sache combien le
contribuable burkinabè a misé
dans ce jeu, la RTB annonçait
que le Directeur général de
LC2/AFNEX lui a autorisé la
diffusion des rencontres sans
conditions financières préala­
bles.
Toujours est-il que
quelqu’un doit payer quelque
soit la somme.

La RTB, rappelle-t-on, s'est

engagée en 2009 à près de 36
000 000 F CFA pour la Coupe
d'Afrique des cadets Algérie
2009,36 000 000 F CFA pour la
Champions League. Elle s'est
engagée également à 120 000
000 F CFA pour la Coupe du
monde avec un délai de paie­
ment fixé pour le 15 février
2010.
Ce mauvais deal que tout le
monde s’accorde à conclure estil vraiment la priorité de nos
pays ? Assurément que non ! On
ne peut pas abandonner des
populations meurtries par la
maladie, les guerres et les inon­
dations pour verser autant d’ar­
gent dans un jeu où des gens se
donneraient du plaisir à suivre
d’autres gens, au nombre de 22,
courir derrière un seul ballon.

L’on comprend que ce sport
élevé au rang de spectacle, sert
désormais de fonds de com­
merce par lequel le football est
vendu au prix fort aux radios et
télévisions diffuseurs, par des
"affairistes" qui misent sur la
rentabilité au détriment de tous
et de toute moralité. Arrêtons de
polluer les deniers publics pour
seul plaisir de certains. Pour
cette CAN qui ne nous a pas
donné beaucoup de chance, le
jeu n’en valait vraiment pas la
chandelle. Il est temps que les
décideurs aillent au-delà de
l’émotionnel et du spectaculaire
éphémère pour se soucier sur­
tout de la misère de leur peuple.
Ces milliards livrés en quelques
jours aux propriétaires des chaî­
nes de télévisions, assoiffés
d’argent, peuvent servir à édu­
quer et à soigner les populations
qui attendent depuis toujours.

11

eçon de vie

Coup de foudre ou foudre de coups
-----

ui n'a pas rêvé

de

Q

vivre

un

amour
beau
comme les étoi­
les ? Qui n’a

pas
souhaité
vivre le grand amour ? Tous
ou presque. Que n’a ton pas
fait pour l’amour ? Que ne

pourrait-on pas faire pour
vivre une idylle ?

De l’amour, encore de l’amour
? Tant de renonciations, d’ab­
négations, de sacrifice pour
vivre son amour ? Justement ?
Mais à quel prix ? Très sou­
vent trop cher pour si peu ou
pour rien du tout ? C’est ce
que nous illustrera cette his­
toire dont le personnage prin­
cipal n’est personne d’autre

que Djéné.

Son amour a germé et poussé à

l’insu de tous. Dans la famille
de Djéné se trouvait une tante
avec qui Djéné formait un
couple indislocable. De rares
instants les séparaient de
temps en temps. Sinon elles
étaient toujours colées l’une à
l’autre dans la cuisine, au lit,
dans la chambre, sur les rou­
tes, dans les marchés toujours
à se chuchoter des secrets, des
discrétions. Comme on aimait
le dire, l’on ne se rendrait
compte de leur combine que
quand les conséquences indé­
sirables se révéleraient ?

Qu’est-ce qu’elles se disaient
? Nul ne pouvait savoir car
rien ne sourdait jamais de
leurs murmures. Le deviner,
oui. Mais certainement pas à

12

juste titre. Une tante et sa
nièce, toutes deux jeunes fil­

les, que peuvent-elles se dire ?
Rien d’austère, se dit-on, si ce
n’est des histoires de fille.

------

Par Idriss

Quant à Daouda, il se fatiguait

non sans plaisir, pour renfor­
cer, aiguillonner cette attirance

plus les petits crochets chez
elle juste le temps du bonsoir,
lui apportait qui du jus, qui des

qu’elle avait un faible pour
Daouda. Désormais elle ne
souhaitait que sa présence,

désirait ardemment l’admirer,
l’écouter. Elle attendait avec
impatience maladive ses SMS,
ses bips, ses appels. Elle deve­
nait de plus en plus attentive à
ses compliments. Mieux,
Daouda prenait plus de valeur
à ses yeux, occupait plus ses

pensées, mobilisant davantage
sa concentration. A toutes ses
camarades voici comment elle
décrivait Daoud «son lapin» :
«il était beau, gentil, doux,
magnanime, bon, charmant,
galant, élégant, présentable,
généreux ; il avait un cœur
d’or, un joli sourire, une
démarche majestueuse, une
mélodieuse voix, un regard
tétanique. C’était un ange».
Djéné se donnait plus de peine
à se faire remarquer Ainsi elle
changeait de coiffure tous les
mois ou toutes les deux seniaines. Les bijoux et autres garni­
tures de beauté tapissaient son

une

mineure. Son âge effleurait à

rendait visite en famille. A
l’occasion, il ne s’empêchait

un soir où elle découvrait

est

saient tout le relief corporel.

que Djéné développait à son

de cette dernière. Ce coup de
foudre, Djéné le recevra aussi

fille

Ensuite

Tante Awa avait un camarade
d’école et de quartier qui lui

pas de jeter des coups d’yeux
insistants, accrochants et traî­
nants sur la jeune Djéné. Il se
laissa foudroyer par la beauté

sa

corps. Les tatouages envahis­

égard. Ainsi il ne manquait

pâtisseries, qui des poulets,
qui des poissons. Pour garder
le contact de façon perma­
nente, il trouva ingénieux de
lui acheter un portable qu’il ne
cessait de renflouer en unités.
L’appétit vient en mangeant

dit-on ? Daouda et Djéné
eurent envie de plus de rappro­
chement.
Tout frottement crée
de la chaleur

Djéné s’est fait inviter à plu­
sieurs reprises dans les restau­
rants les plus luxueux de la
place pour y déguster évidem­
ment les plats hyper délicieux.
Grâce à la générosité débor­
dante de Daouda, elle décou­
vrit les endroits. Ils s’aimèrent
et se désirèrent. Les sorties
multiples, les virées nocturnes,
et les divers cadeaux de
Daouda finirent par inquiéter
lma, la mère de Djéné. Pour en
avoir le cœur net, elle entreprit
d’écouter d’abord sa fille et
Daouda ensuite. De ces apar­
tés elle en conclut que cette
relation ne devrait pas aboutir
à quelque chose de sérieux.
Pour cause Daouda était un
musulman (soumis) mais non
pratiquant (non soumis donc).

peine le chiffre 17. Des rai­

sons, pour elles qui ne souf­

frent pas de discussion. Ainsi
elle s’opposa tout de suite et

de façon, on ne peut plus

ferme, à cette union. Est-ce

bien ou pas ? A vous déjuger.
Toujours est-il que les deux

tourtereaux n’y virent que du
feu.

Le complot contre la morale
Dans la famille, rappelez-vous

vit avec Djéné une tante, sa
confidente et la conseillère de
Daouda. Elle réunit les deux
autour de quelques grillades et
fraîcheurs et leur tint ce lan­
gage :

- Ma sœur n’acceptera jamais
cette union. Elle a encore des
idées rétrogrades. De nos
jours, on force plus les filles à
se marier. Mais comme elle
refuse d’entendre raison. Il
faut donc changer de tactique.

Forçons-lui la main.
- C’est vrai. Mais que pou­

vons-nous faire contre sa
volonté, interrogea Daouda

- Ce n’est pas compliqué. Met­
tons le devant le fait accompli.
- Je te propose d’enceinter
Djéné. Dans ce cas elle n’aura
plus le choix. Elle la chassera
et à ce moment tu la cueilliras
ou plutôt la récolteras.

Ceci dit, la tante échafauda un
plan.

A suivre...

La Preuve n° 28/29 - Février-Mars 2010

xtrait

La conception de la maladie en islam
===== Par Dr N. MESSAADI

La maladie est reçue comme
arler
de
la
'conception de la une épreuve, qui permet de
maladie
souspasser à un stade supérieur, et
entend que nous
d’ailleurs toute la vie est
ayons déjà un
considérée
comme
une
aperçu" de la prévention
de par le musulman. La
épreuve

P

cette maladie. En quelques
mots nous dirons que le
musulman se doit de mainte­
nir dans les limites de ses pos­
sibilités une bonne santé en
prêtant une attention toute
particulière à son hygiène
physique, alimentaire, du
sommeil et de son psyché.
Pour cela, il utilisera les
moyens physiques (tel le
sport, l’équilibre alimen­
taire...) et les moyens spiri­
tuels (prière, invocations...).

La notion de maladie est
retrouvée 25 fois dans le
Coran avec une distinction
entre les maladies du coeur
(sens figuré désignant un éloi­
gnement de DIEU), citées 12
fois, et les maladies du corps
qui sont donc citées 13 fois.
Donc deux types de maladies
à première vue distinctes mais
en pratique bel et bien intri­
quées. Nous savons bien que
le psyché agit sur le corps et
vice et versa. Ainsi le soin ne
peut se faire qu’en prenant le
malade dans sa globalité.
Globalité du patient avec son
corps, sa raison, son esprit et
également avec son environ­
nement familial et culturel.
Cet aspect est d’autant plus
important que la prise en
charge est lourde ou longue et
se situant dans un cadre non
familier.

maladie est alors vécue avec
une
«patience
active».
Expression volontairement
paradoxale qui me semble le
mieux traduire la position
dans laquelle se trouve le
malade musulman. La mala­
die, qui par définition est
active, va déclencher chez le
patient une activité à la
recherche d’une solution à
son problème. Cette recher­
che ne peut se faire de
manière démesurée car le
musulman sait que la guéri­
son vient de Dieu.

La patience est fortement
récompensée
puisqu’elle
représente la moitié de la foi.
Selon un hadith du prophète
(bsdl) rapporté par Ibn Abbas
«la patience est à la foi ce que
la tête est au corps ». Dieu dit
dans le Coran : «prenez aide
dans la patience et la prière»
(S.2 V.45). D’autre part pour
favoriser la patience Abou
Horeira et Bokhari nous rap­
portent la parole suivante du
prophète Muhammad (bsdl)
«tout ce qui atteint le croyant
: épuisement, maladie, cha­
grin, douleur, souffrance,
angoisse et même une simple
piqûre d'épine, lui vaut, de la
part de Dieu, l’effacement
d’une partie de ses péchés».
Cette faculté de patienter afin
d’obtenir la récompense

La Preuve n° 28/29 - Février-Mars 2010

divine va permettre au malade
de renforcer son moral et
d’évoluer plus confortable­
ment.

Il va de soi que certains peu­
vent être tentés d’accepter la
maladie comme une fatalité et
volonté de Dieu sans chercher
le soin comme cela a pu exis­
ter du temps du prophète
Muhammad (bsdl). Un jour
un bédouin est venu trouver le
prophète (bsdl) et lui parla en
ces termes : «doit-on se soi­
gner ?» et le prophète (bsdl)
lui répondit «oui, car à cha­
que maladie correspond son
remède sauf une !». La per­
sonne demanda laquelle et le
prophète (bsdl) de répondre
«la
vieillesse».
Selon
Bokhari, le prophète (bsdl) a
dit : «Dieu n’a fait descendre
de maladie si ce n’est avec
son remède» et dans un autre
hadith «pour chaque maladie
son remède et lorsque l’on
obtient celui-ci, il est adéquat
à la maladie et il va la guérir
avec la volonté de Dieu».
Ainsi cette notion de remède
qui existe forcément va être
un stimulant positif pour le
malade dans sa patience et
pousser les soignants à cher­
cher la solution au problème.
De plus ce traitement doit être
adéquat à la maladie. C’est à
dire que le traitement doit être
suffisamment efficace et bien
adapté à la situation. Ce qui
implique
une
absence
d’acharnement dans le soin
ou une prise en charge mini­
male livrant le patient à lui

même. Notons que le soin
revient à l’équipe médicale et
que la guérison vient de Dieu.
Pour terminer cet aspect je
dirai que pour le musulman
son corps ne lui appartient pas
et qu’il le possède en dépôt
(amana). Le musulman se
voit donc dans l’obligation de
protéger ce dépôt.
Que pouvons-nous utiliser
pour le soin ? Le soin est réa­
lisé avec ou sans chimiothéra­
pie. En ce qui concerne les
soins sans chimiothérapie
nous citerons en premier lieu
l’utilisation du saint Coran.
En effet Dieu dit dans le
Coran sourate 17 0e voyage
nocturne) verset 82 «nous
avons fait descendre du
Coran guérison et miséri­
corde pour les croyants». Des
invocations sont également
souvent utilisées puisque le
prophète en a lui même donné
l’exemple. Pour cela je citerai
3 hadiths :

- «Il est permis de recourir à
des formules incantatoires
exemptes d’hérésie» rapporté
par Muslim

- Le prophète (bsdl) a
conseillé un homme malade
de dire, en posant sa main sur
l’endroit dont il souffrait :
«bismillah» (au nom de Dieu)
7 fois puis «Dieu protège moi
contre ce que je ressens» et de
craindre Dieu.
Le
prophète
(bsdl)
lorsqu’une de ses épouses
était malade, lui passait la

13

Extrait
main sur le corps en invo­
quant Dieu ainsi : «O Sei­
gneur ; Dieu des humains !
Guéris car toi tu es le guéris­
seur. Point de guérison en
dehors de ta guérison. Ta
guérison ne laisse pas de
trace.» Rapporté par Bokhari
selon Aïcha.
Ainsi sur un plan pratique il
ne faut pas s’étonner d’enten­
dre réciter du Coran ou des
invocations par ou autour du
malade. Lui interdire serait
comme lui interdire sa guéri­
son. D’autant que la thérapie
par la parole existe puisque
l’homme réagit à la parole.

Il est également possible
d’utiliser certains remèdes dit
simples comme le miel, le
grain de nigelle, les saignées,
les ventouses, les régimes ...
Par contre l’utilisation des
amulettes, gris-gris et l’appel
à la parapsychologie sont
interdits.
En ce qui concerne la chimio­
thérapie, il faut toujours com­
mencer par le moyen le plus
simple et ensuite adapter en
fonction de l’évolution. Nous
devons garder à l’esprit qu’en
Islam nous ne luttons contre
un mal que lorsque nous som­
mes sûr de ne pas créer un
mal encore plus grand.

De plus le traitement choisi
ne doit pas comporter de
substances dites illicites
(porc, alcool.;.). Tabarani
nous rapporte le hadith sui­
vant «Dieu n’a pas soumis
votre guérison à l’emploi
d’éléments dont il vous a
interdit l’usage». Cela nous
incite donc dans la mesure du
possible à proposer des remè­

des n’ayant pas de telles subs­
tances ou à les remplacer dès
que possible (insuline de
porc..). Une règle générale en
Islam est que tout est licite
sauf les choses où il y a une
preuve qu’elles sont interdi­
tes.

Tout, dans les limites de ce
que nous avons dit, doit être
mis en oeuvre pour sauver la
vie du patient. Dieu dit dans
le Coran «celui qui sauve une
vie est comme s’il sauvait
l’humanité toute entière». Par
contre il est interdit d’ôter la
vie à quelqu’un puisque le
verset se termine par «et qui
tuera quelqu’un est comme
s’il avait tué l’humanité toute
entière».
Durant les soins et surtout
lorsque le patient est hospita­
lisé, une attention toute parti­
culière sera porté à la pudeur
et aux obligations religieuses.
Ainsi, pour faciliter le soin, il
est utile de favoriser la prise
en charge du patient par un
soignant de même sexe et ne
déroger à cette attitude que
lorsqu’il y a urgence ou si les
moyens humains ne le per­
mettent pas. Les obligations
religieuses et plus particuliè­
rement la prière doivent pren­
dre place dans le programme
de soins. N’oublions pas que
cette prière a lieu cinq fois par
jour et à des horaires variables
selon l’année. Cette prière
nécessite des ablutions (qui
peuvent faites sans eau «tayamoum») et la manière de la
faire s’adapte à l’étal du
patient (debout, assis,' cou­
ché).
Une autre chose sur laquelle

j’aimerai insister est la visite
au malade. Le musulman
considère comme une obliga­
tion que de rendre visite aux
malades. En effet Al Bara Ibn
Âzib a dit «le prophète

Muhammad (bsdl) nous a
ordonné : de rendre visite au
malade, de suivre le cortège
funèbre, de dire à celui qui
éternue : «Rahimakallah»,
d’aider celui qui fait serment
à le remplir, de soutenir l’op­
primé, de répondre à l’invita­
tion, et de saluer les gens»
L’approche de la mort

Le musulman a une approche
de la mort au quotidien et elle
fait donc partie de sa vie.
Dieu dit dans la sourate 3 (la
famille d’Amram) verset 185
: «toute vie insufflée goûtera
la mort. Ce n’est qu’au jour
de la résurrection que vous
recevrez intégralement vos
salaires. Celui qui sera écarté
loin du feu et qui sera intro­
duit au paradis aura certaine­
ment remporté le succès.»
Selon Ibn Omar, le messager
de Dieu (bsdl) le saisit une
fois par l’épaule et lui dit :
«soit dans ce bas monde
comme un étranger ou
comme quelqu’un de pas­
sage». Le fils de Omar disait
«quand tu es au soir, n’at­
tends pas le matin et quand tu
es au matin, n’attends pas le
soir. Prends de ta bonne santé
pour ta maladie et de ta vie
pour ta mort» rapporté par
Bokhari. Ainsi la mort est
pensée comme un simple état
permettant de passer de la vie
d’ici bas à la vie de l’au delà.
C’est dans cette vision que le
prophète (bsdl) a dit «celui
qui désire visiter les tombes le

fasse ! Elles nous rappellent
en effet l'autre monde»

Le malade musulman ne peut
pas se donner la mort ni nuire
à son corps de quelques
manières que ce soit et d’ail­
leurs rappelons que ce corps
est une «amana» c’est à dire
un dépôt. De plus Dieu dit
dans le Coran Sourate 4 (les
femmes) verset 29 «. ..ne vous
tuez pas vous-mêmes car
Dieu ne cesse pas d’être
miséricordieux avec vous». Et
ainsi le prophète (bsdl) a bien
mis en garde contre le suicide
qui empêche l’accès au para­
dis. Le prophète a dit «il y
avait jadis un homme blessé.
Il s’affola, prit un couteau et
se coupa la main. Ainsi, son
sang ne cessa de couler
jusqu’à sa mort. Dieu a dit
alors : «mon serviteur s’est
tué avant ma décision, c’est
pourquoi je lui interdis le
paradis».
Le musulman ne peut pas non
plus demander la mort à Dieu
sauf dans des situations et en
utilisant une formule bien
définie par le prophète selon
Anas. En effet le prophète
(bsdl) a dit : «que l’un de vous
ne souhaite pas la mort à
cause d’un mal qui l’a frappé.
S’il doit absolument le faire,
qu’il dise «seigneur Dieu !
Laissez-moi en vie tant que la
vie est pour moi un bien etfai­
tes-moi mourir si la mort est
préférable pour moi»
Le patient a le droit de se
plaindre de ce qu’il ressent et
cela n’est pas blâmable tant
qu’il n’y a pas de signe de
révolte contre Dieu. De même
il est recommandé à la famille

Suite page16...
14

La Preuve n° 28/29 - Février-Mars 2010

rêves

L'islam gagne du terrain au Brésil
près les atten­ de Sao Paulo. À 45
tats du 11 sep­ ans, sa vie est rythmée
tembre 2001 par l'islam, qu'elle a
et sous l'impulsion
embrassé au début des
d'une «telenovela», les années 1990. Voilée,
conversions se sont vêtue d'une longue
multipliées dans les tunique,
Rosangela
périphéries urbaines du assure l'accueil au
pays. Cinq fois par Centre de divulgation
jour, Rosangela cher­ de l'islam pour l'Amé­
che la direction de La rique latine. «Je donne
Mecque dans son petit aussi des cours sur le
appartement de Vila Coran», précise-t-elle,
Ferreira, un quartier soucieuse qu'on ne la
pauvre de Sao Ber­ prenne pas pour une
nardo do Campo, une simple hôtesse.
ville industrielle située Converser avec Rosan­
à quelques kilomètres gela n'est pas facile :

A

elle s'interrompt toutes
les cinq minutes pour
répondre au téléphone
ou renseigner des visi­
teurs sur les conféren­
ces du Cheikh Jihad
Hassan Hammadeh, le
directeur du Centre. «
La demande de corans
en portugais est telle
que mon stock est
épuisé, assure-t-elle.
Alors, en attendant
d'être réapprovision­
née, je donne des ver­
sions espagnoles.»

Brésil connaît depuis
une décennie une
croissance importante
de l'islam. «Il est
impossible de savoir
combien
le
pays
compte de musulmans,
puisqu'ils sont enregis­
trés dans la catégorie
“autres”, mais on
estime qu 'il y en a envi­
ron un million», indi­
que Paulo da Rocha
Pinto, professeur à
l'université
Fluminense.

Premier pays catholi­
que du monde, le

Source : internet

Houet : Des membres du CERFI lauréats du Saint Coran

L

e dimanche 31
janvier 2010, la

____ jsection
du
Houet du CERFI a
organisé une cérémonie
de fin de lecture du
saint Coran. Il s’agit
d’un groupe de frères et
sœurs
intellectuels
constitués de pharma­
ciens, d’agents de santé,
d’enseignants,
de
cadres... qui ont appris
à lire l’intégralité du
Coran en deux ans.
C’est la salle de ciné de
Bobo Dioulasso qui a

servi de cadre à l’orga­
nisation de l’activité
sous le parrainage du
ministre des ressources
animales Sékoü BA et
le patronage de Dr Lassina Sanou, fondateur
du Complexe Scolaire
Alpha solidarité. Les
autorités religieuses de
la ville de Sya (mouve­
ment sunnite, tidjania,
communauté musul­
mane, les imams) de
même que des autorités
coutumières étaient pré­
sentes. La cérémonie a

La Preuve n° 28/29 - Février-Mars 2010

commencé à 1 Oh et a
été ponctuée d’allocu­
tions, de remises d’at­
testations et de cadeaux
aux lauréats. La presta­
tion des lauréats a été
dirigée par le grand
imam de Bobo Diou­
lasso l’imam Siaka
Sanou. Ils ont répété
après lui quelques ver­
sets et sourates avant
que quelques lauréats
ne fassent une lecture
individuelle de démons­
tration de leur connais­
sance du livre saint. La

cérémonie a pris fin à
13h00 par un cocktail

offert aux officiels par
les organisateurs. Elle a

mobilisé plus d’un mil­
lier de musulmans dont

les plus hautes autorités
religieuses et coutumiè­
res de la ville de Bobo

et a été une occasion
pour les organisateurs

de présenter davantage

le CERFI à ces derniers.
ParG.S

15

P oint de vue
Congrès

de la

Communauté Musulmane

On prend les mêmes et on recommence

L

a communication
musulmane du Bur-

__ kinaFaso a tenu son
congrès ordinaire en fin
février dans une atmosphère
relativement apaisée. Ce qui
est une avancée en soi. Car
il y a bien longtemps que de
telles instances au sein de la
CMBF ne se sont pas tenues
sans que ce ne fui consécu­
tif à une crise. Ainsi, on est
obligé de saluer cette
prouesse qui marque peut
être une évolution positive
des mentalités au sein de la
plus grande et la plus
ancienne des associations
islamiques du Burkina

Faso. Gageons que c’est le
début dune nouvelle gou­
vernance à la tête de cette
structure qui s'est long­
temps illustrée par ses guer­
res de clochés, ses divi­
sions, son opacité, et qui
pourra être bénéfique à l’en­
semble de la Umma islami­
que du Burkina Faso.
Mais l’arbre ne doit pas
cacher la forêt. Si le fait de
tenir un congrès normal est
en soi une bonne chose pour
la Communauté, des échos
qui nous sont parvenus des
travaux de ce congrès, font
ressortir un mécontente­
ment (bruyant d’ailleurs) de
certaines personnes sur le
choix de El Hadj Oumarou
Kanazoé comme nouveauancien président et sur le
16

fonctionnement général de
la CMBF. Les frondeurs (de
jeunes arabisants pour l’es­
sentiel) pointent du doigt
l’implication servile et
ouverte de leur association
dans la politique. En plus,
ils réclament leur place au
sein des instances, eux qui
se disent outillées pour la
gérer selon les1 règles de
l’art islamique. Encore fautil que ce soit une démarche
sincère débarrassée de tou­
tes visées égoïstes et per­
sonnelles.

S'il est vrai qu’on ne peut sc
réjouir de toute division au
sein de la Communauté, il
faut avouer qu'elle doit
nécessairement et impérati­

vement se reformer en
apportant du sang neuf et
des esprits visionnaires et
progressistes dans ses ins­
tances de décision, et sur­
tout en recadrant et en
approfondissant sa vision
sur la place, les intérêts et
l’avenir des musulmans du
Burkina Faso. Car elle a
pris en otage une partie du
travail islamique qui est
reste à faire sous nos cieux,
annihilant les énormes
efforts et étouffant les initia­
tives des associations qui
tentent d'apporter le renou­
veau. Mais le congrès est
déjà bien loin derrière nous
; une nouvelle (ancienne)
équipe a été mise en place.
Prions pour qu'elle ait la
sagesse, l'humilité et la
clairvoyance de s’amender
de ses erreurs passées et
qu'elle réalise sincèrement
les ambitions qu'elle a affi­
chées au congrès.

Par Ahmed

.suite de la page14 du malade et à ses serviteurs de
.
le traiter avec bonté, de bien le
supporter et d’accepter avec patience (active) toutes les fati­
gues qu’il occasionne. De plus les visiteurs ont le devoir de
parler de manière positive avec le patient. L’accompagnement
fînaldu patient se fera par des personnes, si possible, proches
qui lui réciteront la formule «il h 'y a de Dieu que Dieu» car si
cette parole est la dernière du mourant il entrera au paradis.
Selon moUhad le prophète a dit «celui dont les dernières paroley ont été [il n’y a de Dieu que Dieu] entrera au paradis».

La Preuve n° 28/29 - Février-Mars 2010

Item sets
La Preuve