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Title
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La Preuve #28-29
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Date
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February 2010
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issue
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28-29
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Rights
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extracted text
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De la gestion calamiteuse des fonds zakataires
P.3
... et voila la religion de droiture..,
La conception
de la maladie
en islam P13
Le miel : une
guérison pour
les gens P 9
Zoom sur la
Tidjaniyya
p;
Lettre à Iblis (Satan)
Très cher
ennemi P4
REVISION DE L'ARTICLE 37
p2
Communauté du témoignage, où es-tu P
Editorial
es évêques
tains (des musulmans) ont
du Burkina
tiré a boulet rouge sur la
Faso, réunis
“communauté du témoi
en conclave à
gnage”.
Fada, se sont
Si dans le fond, les réac
invités dans le débat sur la
tions sont légitimes, on se
révision ou non de l’article
demande bien de quelle
37 de la constitution de
communauté on parle : la
notre pays. Si la déclara
Fédération des Associa
tion est restée tout à fait
tions Islamiques du Bur
vague sur la position réelle
kina, la Communauté
des prélats (c’est certaine
musulmane du Burkina
ment un texte qui a été
Faso... ? Les musulmans
obtenu au bout d'un long
n’ont pas la même organi
et pénible travail de conci
sation que les évêques ; ils
liation des positions), elle
n’ont pas eu le même recul
a créé une onde de sympa
que ces derniers sur l’ani
thie pour l'Eglise de la part
mation politique nationale
d'une partie de l’opinion
; ils ne peuvent pas avoir
publique.
la même lecture (profonde
En effet, tout en louant le et stratégique) sur ces
courage et la clairvoyance questions politiques. Ils
de ses hommes, ils ont n’ont pas la même straté
salué la pertinence et l'op
gie de positionnement
portunité de leur adresse.
politique... Alors
pour
Les partisans de la révi
quoi veut-on qu'ils aient la
sion quant à eux, ont vite
même attitude ?
fait de crier à l'immixtion
Il faut d’abord pouvoir
du religieux dans les affai
parler d'une même voix;
res politiques. Ce qui, soi
ce à quoi la FAIB a failli.
dit en passant, est un argu
Il faut ensuite avoir des
ment dépassé et faible.
dirigeants éclairés; ceux
Les religieux sont des
de
la plupart des associa
citoyens concernés, de gré
tions islamiques de notre
ou de force, par ce qui se
pays sont plutôt des lea
passe dans l'arène politi
ders intéressés, muets et
que. Il ne s’agit pas de
aveugles. 11 faut enfin
faire de la politique, mais
de se porter garants en jouir d’une certaine crédi
bilité; nos responsables
toute neutralité de la paix
musulmans ont vendu la
et de la stabilité sociale du
leur à vil prix dans les
pays; et cette responsabi
lité, nul ne peut l’assumer scandales à répétition du
hadj, les querelles d'ima
mieux que les religieux.
mat et de gestion des
C’est en cela que l'on
fonds et même autour du
comprend que les regards
partage des repas des bap
se soient tournés vers le
têmes et autres activités
silence assourdissant des
sociales.
musulmans. Allant parfois
jusqu'au blasphème, cer Et même quand on a réuni
L
REVISION
DE L’ARTICLE 27
Communauté
du témoignage,
où es-tu ?
2
toutes ces conditions, il
faut se rappeler que l’envi
ronnement international
ne tolère guère que des
musulmans sortent de
leurs mosquées pour s’in
téresser aux questions du
monde temporel qui les
entoure car disent-ils, là
religion est du domaine
exclusif du privé. On
aurait vite crié à l’isla
misme qui chercherait à
s’emparer du pouvoir pour
instaurer la charia. Mais
tout cela ne devrait pas
empêcher les musulmans
de donner de la voix sur
cette importante question
de la modification de l’ar
ticle 37. Il s’agit de l’ave
nir du Burkina Faso, et
l'histoire (surtout Dieu)
jugera chacun sur le rôle
qu’il a joué dans cet
important épisode de la
vie de notre pays.
La Rédaction
La PreuveRécépissé de déclaration
N°1862//CA-GI/OUA/PF
du 27 juillet 2007
ISSN 0796-8426
Tel. 50 37 94 30
Cell. 70 75 54 85
Email : preuve2007@yahoo.fr
Directeur de Publication
Mikaïlou Kcré
Secrétaire de rédaction
Siaka GNESSI
Responsable commercial
Moussa BOUGMA
Mise en page et impression
Altesse Burkina 50 39 93 10
Nombre de tirage
^^lOO^xemplaire^^^.
La Preuve n° 28/29 - Février-Mars 2010
Editorial
De la gestion calamiteuse des fonds zakataires
:
-
.
— Par Cheick Albayan
—
e début de Vannée
ces ONG trahissent cette
musulmane manque
confiance ; car leurs représentants
traditionnellement
en Afrique dépensent autrement
le payement de la
les fonds. Les fonds alloués pour
zakat, un acte de
les investissements sociaux sont
solidarité sans précédantdétournés
institué à des fins personnelles.
par l’islam. Elle est l'une des cinq
Les quelques réalisations telles
obligations religieuses dont tout
les constructions d'établissements
musulman doit s'acquitter pour la
face de Dieu et pour l'amour du
prochain. Elle consiste à prélever
sur les biens que l'on possède,
une partie pour donner à une cer
taine catégorie de croyants qui
n’en possèdent pas.
L
L’accomplissement de ce pilier
de l’islam rencontre de nombreux
problèmes dans le monde musul
man et surtout dans notre pays.
En effet, d’une part, ils sont très
peu les musulmans qui observent
cette obligation et d’autre part les
fonds collectés ne parviennent
pas toujours aux bénéficiaires
désignés. Malgré la détermina
tion précise de la liste des attribu
taires, on assiste à l’affectation de
la zakat à ceux qui n’en ont pas
droit, pénalisant ainsi ceux qui en
ont besoin. De riches marabouts
et dignitaires religieux aisés se
nourrissent impunément de la
zakat. Ils usent de leur influence
pour recevoir la zakat de leurs
fidèles. En plus, ces derniers don
nent chaque année leur zakat aux
mêmes personnes par amitié ou
par affiliation spirituelle (payer la
zakat à son Cheick qui ne mérite
pas car le Cheick est le plus sou
vent plus aisé que les fidèles qui
lui donnent leur zakat).
En outre, à l’échelle mondiale, la
gestion des fonds de la zakat est
tout aussi calamiteuse qu’au
niveau national. En effet, les
richissimes musulmans des pays
arabes ont pensé à leurs frères
africains en créant des ONG à but
humanitaire. Malheureusement,
d'enseignement et de centres de
santé, qu’ils ont pu faire ne ser
vent que leurs propres intérêts.
Ces infrastructures sont par ail
leurs mal gérées, et offrent des
services plus chers, alors qu’elles
sont sensées offrir des prestations
humanitaires à prix social. Ce
sont ces mêmes réalisations
depuis des années qui Servent à
La Preuve n° 28/29 - Février-Mars 2010
—
— -
justifier tous les fonds envoyés
pour de nouveaux projets du
même genre, car il suffit de repro
duire des photos d'anciens bâti
ments comme justificatifs auprès
des arabes.
Ainsi, un véritable réseau de cor
ruption s'est constitué au tour de
la gestion des fonds zakataires.
Les donateurs doivent militer
avec leurs biens mais aussi leur
personne en étant sur le terrain
comme les missionnaires chré
tiens qui sont venus en Afrique.
Dans la course à cet enrichisse
ment illicite et facile, les respon
sables de ces organisations ont
oublié leur mission première,
celle de promouvoir l’islam à tra
vers l’action sociale. Certaines
ONG n’hésitent pas à louer leurs
locaux à des associations islami
ques nationales comme cadre
pour tenir leurs activités. Quelle
honte ? Louer des locaux d’une
structure islamique à une autre
pour organiser une activité isla
mique ! Ils font semblant d'aider
les pauvres africains et l’islam.
Comme le coran le dit si bien :
«Ils cherchent à tromper Allah et
les croyants; mais ils ne trompent
qu'eux-mêmes, et ils ne s'en ren
dent pas compte. Il y a dans leurs
cœurs une maladie (hypocrisie),
et Allah laisse croître leur mala
die. Ils auront un châtiment dou-
3
Religion vérité
loureux, pour avoir menti. Et
quand on leur dit : "Ne semez pas
la corruption sur la terre", ils
disent : "Au contraire nous ne
sommes que des réformateurs».
Celles, ce sont eux les véritables
corrupteurs, mais ils ne s'en ren
dent pas compte».C2V9-Y2
disposant d’aucune réalisation
socio-économique digne, renfer
mant le plus grand nombre d’in
digents, de mendiants et de pau
vres du pays. Or la zakat devrait
contribuer à enrayer tous ces pro
blèmes si elle était bien distri
buée.
Cette gestion calamiteuse de la
zakat a conduit immanquable
ment à des déséquilibres socio
économiques graves dans la com
munauté islamique nationale. La
communauté musulmane qui a en
son sein les plus grands richards
du pays, est paradoxalement la
plus pauvre, mal organisée et ne
Dieu qui a institué la zakat n’a
pas manqué d’indiquer ceux qui
doivent en bénéficier : «Les
Sadaqât (l’aumône) ne sont desti
nés que pour les pauvres, les indi
gents, ceux qui y travaillent, pour
ceux dont les cœurs sont à gagner
(à l’Islam), l’affranchissement
des jougs, ceux qui sont lourde
ment endettés, dans le sentier
d’Allah, et pour le voyageur (en
détresse). C’est un décret d’Allah
! Et Allah est Omniscient et
Sage». C.9 / V.60 La Sunna cor
robore cela à travers le récit d’un
homme qui s’adressa au prophète
(PSL) en lui disant : «Donne-moi
un peu de charité, et le Prophète
(PSL) lui répondit : Dieu seul
s’est réservé le partage des
œuvres de charité qu’il n’a délé
gué ni à un Prophète ni à per
sonne d'autre. Il les a partagés en
huit parts. Si tu en fais partie, je
t'en donnerais !»
Les bénéficiaires de la zakat sont
donc au nombre de huit et ils ont
été déterminés par Dieu. Que
ceux qui n’y sont pas inclus ces
sent de détourner le droit des
autres et qu’ils se soumettent à la
décision divine avant qu’il ne soit
trop tard. Dieu dit dans le coran :
«Le moment n'est-il pas venu
pour ceux qui ont cru, que leurs
cœurs s'humilient à l'évocation
d'Allah et devant ce qui est des
cendu de la vérité [le Coran] ? Et
de ne point être pareils à ceux qui
ont reçu le Livre avant eux. Ceuxci trouvèrent le temps assez long
et leurs cœurs s'endurcirent, et
beaucoup d'entre eux sont per
vers».'C57V16.
Sagesse du mois
Lettre à Iblis (Satan)
Très cher ennemi,
, e matin comme
1 tous les autres
matins, tu as tenté
de me faire pares'ser au lit ! Mais la
voix du muezzin fut plus forte
que tes murmures. J'ai prié à la
mosquée et je sais que cela t'a
brisé le cœur, à ma grande joie
bien sûr. Tu m’as ensuite fais
croire que je devais dormir un
peu, que faire mes zikr pouvaient
attendre, mais pire, que lire le
Saint Coran en ce djuma béni
m'empêcherait d'être à l'heure au
boulot. Heureusement, depuis le
temps qu'on se connaît, je sais
maintenant reconnaître tes
méthodes.
C
J'admire ton courage car malgré
tous ces revers tu es revenu à la
charge. Je sais que c'est toi qui a
inspiré ce client important pour
qu'il me donne rendez-vous à
12H30, c'est vrai que 13H, c'était
trop flagrant! Mais hélas pour toi,
j'ai préféré le rendez-vous avec
mon créateur et en plus à l'heure.
Ton malheur fait mon bonheur et
je ne peux m'empêcher de me
4
marrer chaque fois que tu es mal
heureux et en colère. Rappelletoi, « l'harceleuse » que tu as mis
sur mon chemin, il y a quelque
temps. J'avoue qu'elle avait beau
coup de charme, « shaytaniquement » bien inspirée, ma foi bat
tait de l'aile; mais Celui qui sauve
m'a sauvé et malheur pour toi, Il
m'a rendu plus fort. Tu es impré
visible, tu te caches où on ne t'at
tend pas. Roi de la ruse, du
camouflage et de la diversion !
Tu as des armes de destruction
massive de foi (femmes, argent,
pouvoir, orgueil,...). Tu es vrai
ment un ennemi coriace mais
saches que les enjeux sont trop
grands et que je suis prêt pour le
combat !
Ce n'est pas un combat à mort,
loin de là, car si je le perds ce qui
m'attend est pire que la mort : le
feu étemel de l’enfer!!! En faisant
des omelettes un matin, je me suis
brûlé, tout juste un peu et là j'ai
réalisé toute l'étendue de la haine
que tu as pour moi ! Aussi loin
qu'il me sera possible de l'imagi
ner, je sais que ta haine sera des
milliards de fois plus grande. Je
n'ai pas encore une telle capacité
de haine mais pour toi, je serai
prêt à tous les sacrifices... pour te
détester chaque jour un peu plus !
Je ne pouvais terminer sans te
faire chagriner un peu, très cher
ennemi ! Tu vois, tout ce que j'ac
complis aujourd'hui, les victoires
sur toi aussi petites soient-elles,
sont en réalité l'œuvre d'ALLAH
Le Tout Puissant ! C'est Lui mon
Protecteur contre tes malices et
contre moi-même ! Ma recon
naissance vis-à-vis de Lui te fend
le cœur, et bien, j'en suis soulagé
! Mais j'ai gardé le meilleur pour
la fin, je Lui demande de me par
donner mes fautes (les premières
comme les dernières) ainsi qu'à
tous ceux qui croient en Lui,
morts comme vivants et que le
Paradis des délices soit notre
demeure finale à tous. Mainte
nant, j'attends tes représailles
avec plaisir mais déjà souffre
encore du tait que mes frères et
sœurs en la foi, ferons suivre ce
message à autant de personnes
que possible ! N'est-ce pas
qu'ALLAH a promis la guidée à
ceux qui appellent au Bien ? Mais
ça tu le sais déjà, n'est-ce pas !
Sais-tu combien de personnes
liront ce message ? Bien sûr que
non, ALLAH Seul Sait ! Je te
laisse avant que tu ne m'empê
ches d'envoyer mon message sur
un air que tu connais bien «a'ouzoubilahi mina shaytan ni radjim» "Je cherche refuge auprès
d'Allah contre Satan le maudits"!
Au plaisir de te faire mal et ne
plus te revoir ni sentir!!!
Esclave d'Allah, avec un cœur
plein de haine pour toi beaucoup
de doua pour moi!
Chers lecteurs, j’ose espérer que
vous allez faire de ce message le
votre auprès de notre ennemi
commun, le satan. C’est ainsi que
nous vaincrons ses ruses ! Dieu
nous met en garde en ces termes :
«Ô hommes ! La promesse d'Al
lah est vérité. Ne laissez pas la vie
présente vous tromper, et que le
grand trompeur (Satan) ne vous
trompe pas à propos d'Allah. Le
Diable est pour vous un ennemi.
Prenez-le donc pour un ennemi.
Il ne fait qu'appeler ses partisans
pour qu'ils soient des gens de la
Fournaise».C35\/6-l
La Preuve n° 28/29 - Février-Mars 2010
Société & Développement
VIOLENCES ET OBSCENITES SUR LES ECRANS DE TELEVISION
SOS : société en déliquescence !
=^^==^=
Par L’Epervier
e paysage médiati
que burkinabè est
très riche de plu
Culture. Mais certainement que
le Moogho Naaba, empereur des
Mossé et gardien de la tradition,
sieurs titres de
Monseigneur Phillipe Oué
journaux, de sta
draogo, archevêque de Ouaga
tions de radios et de chaînes
dougou,depromoteur de la Chas
teté de la Vierge Marie, et
télévision publique, laïques et
confessionnelles. Ce pluralisme
Oumarou Kanazoé, président de
médiatique qui a pris naissance
la communauté musulmane dont
la religion fait de la pudeur une
avec l’ouverture démocratique
des branches de la foi ; doivent
du pays en 1991 et au prix de
souffrir dans leurs âmes. Pardon,
multiples efforts et sacrifices des
peut-être que nous nous trom
hommes et femmes de médias et
des organisations de lutte pour la
liberté d’expression et des droits
de l’homme, est un bon signe.
En effet, l’existence de médias
dans un pays est une bonne
chose au regard de la contribu
tion de ces médias à la construc
tion d’une sociétéjuste et équita
ble.
L
cours de cet atelier que “’les
contenus indécents, violents ou
érotiques souvent diffusés vio
lent quotidiennement l’intégrité
psychique ou morale du public
jeune”. «La protection des
droits des enfants dans tin
inonde où on assiste à une
liberté plus grande des médias
aussi bien traditionnels que nou
veaux, suscite des interroga
tions. Mais ce n’est pas tant
cette liberté de ton ou de diversi
hommes et des femmes entière
ment nus, dans des actions d’une
indécence extrême vous sont
présentés. En famille, assis au
milieu des enfants, on meurt de
honte, de regret et de peine face
à ces images assassines.
Malheureusement, cette tyrannie
des images qui fait chavirer
notre raison et nous éloigner de
nos préoccupations, ne semble
guère émouvoir ni le premier
ministre Tertius Zongo, ni Fillipe Sawadogo, ministre de la
- une application effective de la
signalétique avec une campagne
d’explication au public ;
- un filtrage depuis l’ONATEL
de l’accès à l’Internet ;
- les autres acteurs de la société
ont un rôle de dénonciation des
programmes violents pour les
enfants ;
- la sensibilisation et l’informa
tion des parents, enfants et com
munautés pour une vigilance
permanente vis-à-vis des médias
audiovisuels et des médias
domestiques ;
- la création et/ou la dynamisa
tion des comités de visionnage
des films et clips dans les
médias publics et privés avant
leur diffusion ;
Cependant, on ne peut s’empê
cher de s’offusquer du contenu
ou des programmes de nos chaî
nes de télévisions : violence et
obscénités rivalisent sur les
écrans. Impossible pratiquement
de regarder ces chaînes de télé
vision pendant une bonne tren
taine de minutes sans baisser la
tête (pour ceux qui ont encore un
grain de pudeur) parce que des
recommandations ont été faites à
savoir entre autres :
- l’adoption d’une charte d’éthi
que garantissant les droits des
enfants et visant à débarrasser
pons, car qui ne dit rien consent,
dit-on. Sinon comment peut-on
comprendre ce silence face à un
tel drame en gestation ? Com
ment sera notre société demain
si les enfants qui doivent en être
les artisans sont élevés dans un
environnement malsain et impu
dique ?
Le CSC joue-t-il son rôle ?
Les 7 et 8 juillet 2009, le Conseil
Supérieur de la Communication
(CSC) en partenariat avec
l’UNICEF a organisé un atelier
sur «Les Médias et la protection
des droits des enfants». La Pré
sidente de cette institution, Béa
trice Damiba, reconnaîtra au
La Preuve n° 28/29 - Février-Mars 2010
fication des supports de la com
munication qui pose problème ;
ce sont davantage les images et
les messages véhiculés, surtout
l’omniprésence de la violence
qui interpellent», avait-elle
affirmé et de concéder : «nous
sommes pleinement conscients
que ces phénomènes peuvent
compromettre à terme la stabi
lité de nos sociétés et l’avenir de
ce monde». En fait l’une des
missions du CSC est de "garan
tir la protection de la personne
humaine, de l'enfance en parti
culier contre les violences de
l'activité du secteur de la com
munication”. A l’issue de l’ate
lier, un certain nombre de
les programmes audiovisuels de
toutes formes de violence ;
- la nécessité de rendre obliga
toire l’application de la signalé
tique dans tous les médias
audiovisuels.
Ce sont là des propositions salu
taires et encourageantes. Cepen
dant, depuis la tenue de cet ate
lier voila déjà 7 mois, les obscé
nités et la violence ne se sont
jamais mieux portées sur nos
écrans. Le CSC est- il aussi en
train de se fidéliser dans la prati
que des rapports sans suite ?
Juste pour se donner bonne
conscience ? On peut bien s’en
douter.
Il y a péril en la demeure. Le
5
Société & Développement
CSC doit prendre son courage à
deux mains pour interpeller les
responsables de ces médias qui
asservissent, aliènent la jeunesse
en l’encourageant et en la mag
nifiant dans le vice. Certains
programmes tels que cocktail
sur la TNB, les feuilletons, les
tranches musicales à SMTV,
TVZ, CanaB, STV KAYA, sont
de véritables occasions de per
version de la jeunesse. On
gagnerait à mieux les encadrer et
réorienter. Les initiatives sont
souvent bonnes mais rapidement
elles sont dévoyées et alors
deviennent du poison pour notre
société. Où a-t-on rangé les
innombrables et intéressantes
productions artistiques de la
Semaine Nationale de la Culture
(SNC) pour nous importuner
avec des "grippe aviaire”, des
"bobarba”, des DJ je ne sais
quoi? Où veut-on aller, que
veut-on devenir avec ces conne
ries ? La culture ce n’est pas du
n’importe quoi. N’est-ce pas que
c’est la chose qui nous reste
quand on a tout perdu ? Le
ministre de la Culture, du Tou
risme et de la Communication,
Fillipe Sawadogo, doit revoir sa
copie ; sinon l’histoire retiendra
qu’il aura beaucoup contribué à
la dissolution morale qui frappe
notre pays.
Faire de nos médias
de véritables instruments
de développement
Les médias jouent un rôle on ne
peut plus important dans le
développement d’un pays.
Incontestable ! C’est leur utilisa
tion qui pose problème le plus.
L’un des malheurs de nos pays
africains c’est de n’être pas à
même de s’affranchir du mimé
tisme suicidaire. Les médias, la
télévision surtout, a été pour
beaucoup un facteur du dévelop
pement des nations européen
nes. La télévision rurale a été
6
d’un grand apport au développe
ment de l’Amérique Latine qui
continue son émergence extraor
dinaire comme le Brésil, le
Mexique. Aujourd’hui, ils fêtent
leur victoire, en chantant et en
dansant, en s’amusant, comme
nous le voyons à travers leurs
écrans. Et voila que nos écrans
embarquent notre jeunesse dans
cette danse qui n’est pas la
sienne. Peut-on avoir le courage
de danser quand on sait qu’envi-
ron 360 000
candidats sont
allés à la conquête de seulement
10 000 postes pour les concours
de la Fonction Publique session
de 2009 ? Peut-on danser quand
on sait que des femmes et des
hommes continuent de mourir à
Fulla et à Goulghin-Yarcé dans
le Sanmatenga parce qu’il n’y a
pas de centres de santé et d’eau
potable ? On a du travail. Les
médias doivent amener les
populations à en être conscien
tes, à travers des reportages sur
les conditions de vie des popula
tions dans les campagnes, à tra
vers des débats francs, débarras
sés des empreintes politiciennes,
entre autres. Si la presse écrite et
les radios font assez bien ce tra
vail, ce n’est pas le cas de nos
chaînes de télévision. On nous
dira que la production télévi
suelle est plus coûteuse. Soit !
Mais c’est le prix à payer.
majorité de la population... ».
De nos jours, il est plus que
jamais urgent de réorienter nos
chaînes de télévision vers cet
objectif, sinon, c’est l’autre tran
chant du couteau que constituent
les médias que nous aurons à la
vos factures d’électricité. Nous
serons donc comptables devant
Dieu d’avoir "financer” des
programmes nuisibles à nos
populations. Il est vrai que le
simple fait de désapprouver une
chose est une des trois possibili
gorge.
Encore les musulmans !
L’une des propositions de l’ate
lier des 7 et 8 juillet 2009 du
CSC était que ‘Tes autres
acteurs de la société ont un rôle
de dénonciation des program
mes violents pour les enfants”.
En la matière, on ne saigne pas
tés de recours du musulman
pour corriger un problème. Mais
faut-il le rappeler, la simple dés
approbation
est
le
dernier
recours, dans l’impossibilité du
musulman à faire usage de ses
mains et de sa langue pour
dénoncer ou corriger le pro
pour remarquer que les musul
mans manquent à l’appel. Tout
blème. La question qui se pose
ce qui se passe sur les écrans de
télévisions ne semble pas les
émouvoir. Certes, on observe
des désapprobations timides à
travers des groupuscules, mais il
musulmans n’ont la possibilité
n’y a jamais eu, à notre connais
sance, des actions publiques,
communautés religieuses ont
soit pour dénoncer ou pour
encourager et soutenir telle ou
telle émission. C’est notre
créant leurs propres stations de
devoir à tous de le faire car nous
contribuons à financer ces émis
sions à travers " la Taxe de sou
tien au développement des acti
vités audiovisuelles de l’Etat”
que vous pouvez remarquer sur
est de savoir si de nos jours les
de régler ce problème d’impudi
cité grandissante que par la sim
ple désapprobation ? D’autres
trouvé la solution alternative en
radio et de chaînes de télévision.
Les musulmans n’ont pas encore
fini de régler le problème de
barbe qui les divise. Pendant ce
temps, leurs fils et filles, sous
l’emprise des images obscènes,
se promènent nus, dans nos rues.
Un plan d’opération signé le,23
février 1973 à Paris entre
l’UNESCO et la Haute-Volta et
financé par le gouvernement
norvégien au fonds de dépôts de
l’UNESCO avait pour «objectif
essentiel d’aider les autorités
voltaïques à tirer meilleur partie
possible de la Radio-Télévision
Voltaique (RTV) pour en faire
un véritable instrument au ser
vice du développement du pays
et plus particulièrement du
développement des populations
rurales qui constituent la grande
La Preuve n° 28/29 - Février-Mars 2010
Flash Back
Zoom sur la Tidjaniyya
Par Bachar SOW
a
Tidja bien distincts, qui se réu
niyya, voie
nissent en vue du souvenir
spirituelle de Dieu, choisissant de ne
musulmane,
dire que les meilleures
fut fondée paroles, tout comme un
par Cheikh Sidigourmet
Ahmed ne sélectionne
Tijane vers 1781
Ain-meilleures dat
queà les
Mahdi en Algérie. C’est
tes. »
une branche du soufisme,
Cheikh Sidi Ahmed
mouvement spirituel, éso
térique et ascétique de
l'islam. Les tenants de
cette doctrine soutiennent
qu’elle est basée sur le
Coran et la sunna de
Mouhammad (saw). Le
soufisme selon eux était
du temps du Prophète
(SAW) une réalité vécue
sans nom. Il était vécu
dans toute sa plénitude
par le Prophète (SAW) et
ses nobles compagnons.
Dans une conférence
Cheikh Ibrahima Abdal
lah S ALL justifie le sou
fisme par les propos sui
vants attribués au pro
phète : «A la droite du
Miséricordieux- et ses
deux mains sont dextreson trouve des hommes qui
ne sont ni prophètes, ni
martyrs, et dont la clarté
du visage éblouit ceux qui
Tijani et l’origine doc
les regardent. Les pro
trine Tidjaniyya
phètes et les martyrs les
La doctrine (tariqa) de la
envient à cause de leur
confrérie Tidjâniyya (du
place et de leur proximité
nom de son fondateur) est
de
Dieu.
Quelqu'un basée sur le Coran et la
demanda alors : «Qui sunna selon ses adeptes.
sont-ils donc ?» Le Pro Le but de la voie est l'ac
phète (SAW) répondit :
cès à la connaissance de
«Ce sont des personnes Dieu. Elle fait partie inté
appartenant à des clans
L
La Preuve n° 28/29 - Février-Mars 2010
grante du Sunnisme en
général, le cheikh Ahmed
Tijane était un sunnite
Malikite.
Il serait un descendant de
Sidna El Hassan Ben Ali
Ben Abi Talb et Fatima
Zohra, fille du prophète
(SAW). Il aurait lui-
même affirmé en public
qu’il était un descendant
direct
du
prophète
(SAW). Il s’installa à Fès
en 1798. Il y mène une
activité cultuelle très
intense, se fortifie dans
les sciences islamiques et
dispense des cours dans la
célèbre université, la
Qaraouiyyine. Vers l'âge
de cinquante ans, il aurait
eu une apparition du pro
phète
Mahommad
(SAW). Celui-ci lui aurait
dit qu'il était son garant,
son maître choisi et son
éducateur exclusif. Il lui
ordonna aussi de délaisser
tout ce qu'il avait reçu des
différents maîtres rencon
trés et de leurs voies spiri
tuelles.
Mahommmad
(SAW) lui aurait ensei
gné, ensuite, une partie du
wird tidjane : 100 fois la
demande de pardon, 100
fois la prière sur le pro
phète (salatoul fatihi) et
12 fois la prière djawaratoul kamel (perles de la
perfection).
Il s'adonna pendant quatre
années à ce wird sans
retraite ni éloignement
des hommes, et selon les
directives du prophète
(SAW). Au terme de ces
quatre années, le prophète
(SAW) revint de nouveau
lui ordonner d'ajouter au
wird initial 100 fois «la
ilaha illal lâh» (il n'y a
point de Dieu excepté
Dieu). C’est cette rencon
tre entre le cheikh et le
prophète (SAW) qui a été
le point de départ de la
doctrine tidjaniyya.
Après sa mort en 1822,
cette confrérie se propage
de plus belle dans des
contrées comme le Niger,
le Mali et le Sénégal.
7
Flash Back
Aujourd’hui, la Tidjaniyya continue à travers le
monde de propager et de
diffuser la culture et les
sciences
islamiques.
L’accent est mis sur les
principes de fraternité, de
paix et de concorde
sociale, dans un esprit
d’harmonie spirituelle. La
confrérie
compterait
aujourd’hui plus de 300
millions d’adeptes dans le
monde soit l’équivalent
de la population des
Etats-Unis d’Amérique.
Beaucoup
d’autres
acteurs vont se mettre au
service du mouvement et
travailler à sa diffusion.
Parmi les héritiers spiri
tuels du cheikh et grandes
figures de la confrérie, on
peut citer El hadj Omar
TALL né en 1797 à Halwar au Fouta Tooro (nord
du Sénégal). C’est ce der
nier, investi du statut de
calife qui a introduit la
Tariqa Tidjanyya au
Sénégal en particulier et
en Afrique noire en géné
ral. On a également les
grands noms comme
Malick Sy, Cheikh Ibrahima Niass, Seydou Nourou Tall, Cheikh Al-Hassan DEM, Cheikh Hassan
Cissé...
Les pratiques caracté
ristiques de la tidjaniyya
Le Lâzim, le wazifa, le
Zikrul-juma (le zikr du
Vendredi) et les formules
phares sont la salâtulfâtihi
et
Jawharatul
Kamal (la Perle de la per
fection). On rapporte qu’à
8
propos du wird, le cheikh
Ibrahim Niass disait : «Si
tu me demandes si le wird
que j'ai est la voie de
Muhammad, je te répon
drai par l'affirmative, car
mon wird, en effet, n'est
autre chose que la récita
tion du nom de Dieu seul
avec la prière sur l'élu, le
meilleur des hommes.
D'ailleurs mon wird est,
pour le mal d'un adora
teur, la source des remè
des! Tout beau! Ne rejetez
pas mon wird par igno
rance, par esprit de rébel
lion, par animosité, par
insolence ni par cruauté.
Les Chefs sont des guides
qui doivent imiter notre
Prophète afin qu'en fasse
autant quiconque veut
sans contestation prendre
exemple sur lui.»
Le respect réservé à ces
saints est fondé sur des
paroles du prophète qui
auraient dit : «Célébrez la
grandeur des Cheikh
(guides), car, ce faisant,
vous célébrez la grandeur
d'Allah.» La célébration
du Mouloud chère à la
confrérie donne lieu à des
rassemblements de masse
dans les lieux saints.
Lieux saints de la
confrérie
Le centre intellectuel et
culturel de la confrérie est
aujourd'hui à Ain-Mahdi
en Algérie, lieu de nais
sance d'Ahmed Tijani et
lieu de fondation de la
confrérie en 1781, et dans
lequel ses descendants ont
été enterrés. Cependant,
d'autres lieux de cultes
plus ou moins importants
existent au Maghreb et en
Afrique
de
l'Ouest.
Cheikh Ahmed Tidjani
repose dans un mausolée
à Fès (Maroc) qui est, de
ce fait, l’une des villes les
plus visitées par les adep
tes tidjanes. En outre,
Tivaouane
(ouest du
Sénégal) est connue pour
être la ville sainte du tidjanisme en Afrique occi
dentale. La ville de Kaolack (centre du Sénégal)
est également un impor
tant lieu de cette confré
rie, grâce au rayonnement
du marabout Ibrahim
Niass qui y avait élu
domicile. A Louga (Séné
gal), Abass Sali qui s'ins
talla depuis les années
1940 après une prédiction
mystique d'un marabout
du nom de Marne Cheikh
Mbaye qui avait prévu
son installation à Louga.
Il y est enterré et y a
construit une imposante
mosquée. Il y a aussi
Boussemghoun en Algé
rie, le lieu où Ahmed
Tijani vit Mahommad en
état de veille. Il y a Bandiagara au Mali, Chinguetti,
Matamawlana,
Babacar, Boghé, Ribat en
Mauritanie pour ne citer
que ces villes. A ne pas
oublier Rahmatoulaye au
Burkna Faso qui fait
office de ville sainte et
foyer de la confrérie fon
dée par Cheikh Abouba
kar Maiga.
Le rejet de la doctrine
Tidjaniyya
11 existe un affrontement
permanent entre soufis et
anti-soufis qui continue
de nos jours et même de
manière accentuée, car il
s'agit d'un conflit ancien
et permanent à l'intérieur
même des milieux reli
gieux de l'islam. D’autres
musulmans notamment
considèrent le wird, célé
bration de la naissance du
prophète comme des
innovations ne faisant pas
partie de la sunna, ils
rejettent la salatoul fatihi
et reprochent aux tijanes
le culte des saints. Si les
adeptes se défendent par
l’argument que le mouve
ment n’admet aucun
excès, force est de recon
naître que la célébration
du mouloud prend sou
vent l’allure de gigantes
ques foires qui donnent
lieu à des excès de toutes
natures.
Une autre tendance du
soufisme est dite "mysti
que" et préconise une
interprétation symbolique
ou allégorique des textes
sacrés dont elle recherche
le
"sens ésotérique",
caché.' C'est à cette
seconde tendance que
s'apparente
l'enseigne
ment de Cheikh Ahmadou
Bamba, fondateur du
mouridisme. Ce dernier
est considéré par certains
musulmans comme un
mouvement
déviation
niste au regard du culte
des saints et le comporte
ment de certains adeptes
comme les bayfall.
La Preuve n° 28/29 - Février-Mars 2010
Zoom
Le miel : une guérison pour les gens
=
a connaissance
et l'utilisation du
L
miel
par
l'homme remon
tent aux temps
les plus reculés de son histoire
et il fait partie indubitablement
des aliments les plus anciens de
l’humanité.
Par E. A. C
pocrate (le plus grand médecin
de l'Antiquité, 460/377 av. J.C.) disait que l'usage du miel
conduisait à la plus extrême
vieillesse, et le prescrivait pour
combattre la fièvre, les blessu
res, les ulcères et les* plaies
purulentes. Durant les première
et seconde guerres mondiales,
on l'utilisait pour accélérer la
cicatrisation des plaies des sol
En effet, de nombreuses traces
archéologiques ainsi que de
multiples documents histori
ques de toutes les grandes civi
lisations passées permettent
d'affirmer que le miel est inti
mement associé à la vie de
l'Homme depuis plus de 10.000
ans. Aucun autre produit, en '
dehors peut-être du lait, n'a eu
une telle longévité dans l'his
toire de l'alimentation humaine.
Il n'est donc pas étonnant que
ce remarquable "aliment-médi
Une ruche d’abeilles
cament" jouisse d'un extraordi
naire passé dans l'histoire de
dats.
notre évolution où il a toujours
eu valeur de mythe symbolisant
la vie et la santé. Durant plu
sieurs siècles, le miel a été uti
lisé comme aliment et pour ses
propriétés thérapeutiques par
les hommes. Présent dans le
delta du Nil et à Sumer, le miel
servait à sucrer les aliments.
Plusieurs papyrus égyptiens en
font mention, le plus vieux
étant celui dit d'Edwin Smith,
datant de plus de 4 500 ans.
En plus de sa consommation
comme aliment ou condiment,
il a été utilisé pour soigner,
embellir la peau et embaumer
les morts chez les Égyptiens.
Lors des Jeux olympiques anti
ques, les athlètes buvaient de
l'eau miellée pour retrouver
rapidement leurs forces. Hip
-----
ges que [les hommes]font. Puis
mangez de toute espèce de
fruits, et suivez les sentiers de
votre Seigneur, rendus faciles
pour vous. De leur ventre, sort
une liqueur, aux couleurs
variées, dans laquelle il y a une
guérison pour les gens. Il y a
vraiment là une preuve pour
des gens qui réfléchissent.»
S16 V68-69. Le miel est donc
ment bien connu aujourd’hui.
Sur le plan qualitatif, le miel
contient : de l'eau, des gluci
des (sucres) en grande quantité,
des lipides (corps gras) en
infime quantité sous forme de
glycéridcs et d'acides gras
(acide palmitique, oléique et
linoléique), des protides (subs
tances azotées) en petite quan
tité, des acides organiques
libres ou combinés sous forme
de lactones, des éléments miné
raux, un grand nombre de vita
mines, des enzymes qui facili
tent la digestion des aliments et
sont à l'origine de certaines ver
tus du miel, plusieurs facteurs
antibiotiques naturels, regrou
pés sous le nom générique
d'inhibine, et de nombreuses
autres substances diverses.
En fait qu’est ce que le miel ?
Le miel répond à une définition
bien précise qui est la suivante
: le miel est la denrée produite
par les abeilles mellifiques à
partir du nectar des fleurs ou de
certaines sécrétions provenant
de parties vivantes de plantes
ou se trouvant sur elles, qu'elles
butinent, transforment, combi
nent avec des matières spécifi
ques propres, emmagasinent et
laissent mûrir dans les rayons
de la ruche. Cette denrée peut
être fluide, épaisse ou cristalli
sée. Le coran nous dit : « [Et
voilà] ce que ton Seigneur
révéla aux abeilles : "Prenez
des demeures dans les monta
gnes, les arbres, et les treilla
La Preuve n° 28/2fijioraGK0iâr-Mars 2010
un produit naturel des abeilles
dont leur capacité de travail de
production du miel est phéno
ménale. On note en effet selon
les travaux du scientifique
Heinrich que pour produire 500
grammes de miel, les abeilles
doivent effectuer plus de 17
000 voyages, visiter 8 700 000
fleurs, le tout représentant plus
de 7 000 heures de travail.
L’intérêt nutritionnel du miel
réside dans sa composition
qualitative et quantitative. En
effet, le miel renferme moins
de calories que le sucre (64
calories contre 84 pour 20 g). Il
a le même index glycémique
mais apporte plus d'antioxy
dants. La composition du miel
est complexe, mais relative
Bref, le miel est un produit
naturel extrêmement complexe
contenant un très grand nombre
d'éléments vitaux qui intervien
nent au premier chef dans le
bon équilibre de notre fonction
nement biologique. Cette
richesse
qualitative
qui
regroupe près de 200 substan
ces différentes agissant en par
faite harmonie et en synergie,
absolument impossible à réali
ser artificiellement, donne bien
sûr au miel une place de tout
premier plan dans l'alimenta
tion, mais également une place
non négligeable en médecine
préventive et curative.
Dans le verset cité plus haut,
Allah nous dit que dans le miel
il y a une guérison pour les
gens. A toutes les époques de
l’histoire, les hommes ont tou
jours utilisé le miel pour divers
besoins thérapeutiques. De nos
9
oom
jours, des chercheurs ont expé
rimente méthodiquement l’en
semble des vertus empiriques
du miel accumulées au Fil des
millénaires. Aujourd’hui ce
sont plus de 2000 références
qui traitent des vertus thérapeu
tiques prouvées scientifique
ment.
Sur le plan diététique le miel,
est avant tout un aliment natu
rel riche en sucres simples
directement assimilables (se
passant donc de digestion préa
lable), doué d'un pouvoir
sucrant plus important que le
sucre blanc (ou roux) ordinaire
composé uniquement de sac
charose, tout en ayant un apport
calorique moindre, contraire
ment à ce que beaucoup de
chose, où il vous faut 10 g de
meilleure digestion et un meil
relâche, détend et amollit les
sucre, il ne vous faut que 7,5 g
de miel, et qu'au lieu d'absorber
leur transit intestinal. Enfin, le
tissus enflammés (Emolliente),
miel, tout en ayant un pouvoir
sucrant supérieur à celui du
combat la fièvre (Fébrifuge),
facilite le transit intestinal
saccharose, possède une action
(Laxative), supplée à la défi
nettement moins nocive que
celui-ci dans la genèse des
cience (Vicariante), et sédative.
40 calories, vous n'en prenez
que 22, soit presque la moitié.
De par sa richesse en éléments
biologiques, le miel augmente
aussi les capacités du système
de défense immunitaire, renfor
çant ainsi la résistance de notre
terrain dans sa lutte contre les
agressions en général. Richesse
qui participe aussi directement
à une action non négligeable de
complémentarisation alimen
taire palliant de nombreuses
micro-carences qui sont sour
ces, à la longue, de troubles
maladifs plus ou moins impor
tants. Grâce à ses nombreux
enzymes, il facilite également
caries dentaires. Argument
supplémentaire, s'il en était
Tels sont entre autre les vertus
thérapeutiques du miel.
encore besoin, pour lui donner
la préférence dans le régime
alimentaire, notamment des
enfants et des adolescents.
Sur le plan thérapeutique, les
propriétés du miel sont nom
breuses. Ainsi le miel combat
l’anémie (anti-anémique), sti
mule l’appétit (Antiseptique),
Le miel est un aliment très
varié dans sa composition. Il
renferme plusieurs nutriments,
possède comme nous l’avons
vu plusieurs vertus thérapeuti
ques. C’est pourquoi la
consommation du miel est for
tement recommandée. Allah
nous dit : « ...il y a une guéri
son pour les gens». S16 Du
calme la toux (Béchique), aide
à la digestion (Digestive), aug
reste cet aliment est le fruit
d’un travail gigantesque abattu
mente la sécrétion de l'urine
par les abeilles en termes de
gens pensent. En terme plus
l'assimilation des autres ali
(Diurétique), augmente la force
volume horaire et de capacité
simple, pour sucrer quelque
ments en général, d'où une
et l'énergie (Dynamogénique),
d’organisation.
Humeur
u
Burkina
société. Celui qui avait affirmé
sexuel comme si c'était une
que la morale agonise au Faso
Faso ces der
course contre la montre. Au
ne croyait pas si bien dire
nières semai
regard des noms importants
même
s'il
ne
pensait
pas
que
nes, les âmes
qui ne cessent d'être dévoilés
sensibles des
l'on pouvait tomber si bas
(même si c’est à travers des
on aleatteint de tels som canaux non conventionnels),
croyants ont dû quand
souffrir
mets.
on s'inquiète de savoir
martyr tellement on a parlé
vertement et de façon impudi
jusqu'où
s'arrêtera
ce
A l’analyse, on retient d’abord
que de sexe et d’adultère à
décompte macabre. De toute
que ceux qui nous gouvernent,
grande échelle, impliquant de
façon tant qu’on n'arrête pas
au lieu d'être des modèles, sont
surcroît de hautes personnali
cette saignée, on finira par
de tristes exemples d'individus
savoir.
tés de l'Etat. C’est si sérieux
friands de chaire, qui n’ont pas
qu’un ministre aurait même
réussi à se mettre au dessus de Ensuite on sent que cette
laissé des plûmes (de grosses).
cette déferlante du sexe. Ils
affaire embarrasse les autori
Nous n'insinuons rien car les
donnent l’impression que
tés et emballe la populasse, à
informations sur ce sujet res
lorsqu on a le pouvoir et l’ar juste titre. En principe sous les
tent encore de l’ordre de la
gent, il faut forcement les
tropiques, on reste encore atta
rumeur.
assaisonner avec les femmes
ché à certaines valeurs, et ceux
pour ressentir des sensations
qui nous gouvernent doivent
Tout compte fait, ces révéla
fortes. Ainsi, ils transforment donner l’exemple. Donc cha
tions (qui sont un secret de
leurs lieux de travail, leurs
cun doit tirer les conséquences
polichinelle) viennent mettre
voitures et même des espaces
de ce scandale pour garder
au grand jour l'état de déli
publics,
en
terrain
d'exercice
intacte l'image que doivent
quescence morale de notre
A
10
véhiculer les hauts fonction
naires de l'Etat. Parce que ceux
qui sont là passent, mais la
fonction demeure, et c’est elle
qu’il ne faut pas souiller. Si le
remaniement ministériel du 12
mars dernier va dans ce sens,
on est en droit encore d’atten
dre. C’est bien, mais c’est pas
arrivé!
Quant à ceux qui se réjouis
sent de cette affaire, il faut plu
tôt en pleurer. Mais avant de
jeter l'opprobre sur autrui, il
faut s’assurer qu’on est soit
même en règle. Un examen de
conscience s’impose à tous car
on sait que seules quelques
personnes sont épargnées par
ces délits d'adultère et de for
nication.
Par Ahmed
La Preuve n° 28/29 - Février-Mars 2010
ume du mois
DROITS DE RETRANSMISSION DE LA CAN 2010
Une indécence des hommes pour un jeu
-
= Par
Aris -
e football serait
ont été placées par la Confédéra
devenu la priorité
tion africaine de football (CAF)
des priorités ?
entre les mains de la holding
C’est ce sur quoi
béninoise LC2-Afnex. Une pas
l’on est en droit de
sation de pouvoir qui s’est
s’interroger au regard deaccompagnée
la spé
d’une hausse
culation dont ont été l’objet les
démentielle des montants pour
droits de retransmission de la
l’acquisition des droits de la
CAN.
CAN 2010. Il n’est nouveau
pour personne que le football
Tenez, en 2004, les chaînes de
professionnel demeure un des
télévision africaines devaient
plus grands business du
moment. Les plus riches sont les
acteurs de ce que l’on peut bap
tiser l’industrie du ballon rond.
Mais quand on dispose des
moyens modestes, il est éthique
ment et moralement incorrect et
même blessant, d’orienter les
maigres moyens financiers vers
ce jeu au détriment des vrais et
réels problèmes sociaux. C’est
ce qui nous parait incompréhen
sible par rapport aux options
aussi bien des décideurs qui
payent aussi cher pour retrans
mettre la CAN dans leurs pays
respectifs, que les propriétaires
des droits de retransmission qui
s’acquitter d’un montant d’envi
sucent allègrement un continent
ron 100 millions de CFA. Six
aussi meurtri.
ans plus tard, le tarif a été rééva
lué à 1 milliard de CFA pour la
Depuis six ans, les droits de
majorité des pays. C’est 10 fois
retransmission de la Coupe
plus que les éditions précéden
d’Afrique des Nations ne ces
tes. Quelle spéculation dans un
sent de s’envoler. Pour cette édi
continent qui peine à joindre les
tion 2010 de la CAN, les prix
deux bouts.
ont atteint des sommets inimagi
nables, privant du même coup
Le Nigeria s’est estimé ainsi
beaucoup de chaînes sans
contraint de débourser plus de 2
moyens conséquents, des ima
milliards de FCFA. Pour le
ges de la CAN.
Cameroun, la Côte d’ivoire ou
Les droits de retransmission de
le Mali, dont les équipes se sont
la CAN étaient gérés jusqu’à
qualifiées pour la phase finale,
présent par la firme Sportfive.
le tarif est de 878,9 millions de F
CFA. Enfin, pour les États non
Or, pour cette édition de la com
L
pétition, les négociations de
retransmission de la compétition
qualifiés, scindés en trois caté
gories selon leur poids économi
La Preuve n° 28/29 - Février-Mars 2010
----
que, les prix varient de 280 000
à 750 000 euros.
Par une annonce officielle, notre
télévision nationale avait laissé
entre qu’elle ne pouvait pas
payer les sommes demandées,
estimant que la priorité était ail
leurs : "Il est indécent de payer
une telle somme dans un
contexte où les préoccupations
urgentes du gouvernement en
matière de bien-être des popula
tions ont été accentuées par les
inondations du 1er septembre."
Avaient conclu les autorités
Finalement un accord in extre
mis, sera conclu permettant à la
RTB de retransmettre la CAN.
Sans que l’on sache combien le
contribuable burkinabè a misé
dans ce jeu, la RTB annonçait
que le Directeur général de
LC2/AFNEX lui a autorisé la
diffusion des rencontres sans
conditions financières préala
bles.
Toujours est-il que
quelqu’un doit payer quelque
soit la somme.
La RTB, rappelle-t-on, s'est
engagée en 2009 à près de 36
000 000 F CFA pour la Coupe
d'Afrique des cadets Algérie
2009,36 000 000 F CFA pour la
Champions League. Elle s'est
engagée également à 120 000
000 F CFA pour la Coupe du
monde avec un délai de paie
ment fixé pour le 15 février
2010.
Ce mauvais deal que tout le
monde s’accorde à conclure estil vraiment la priorité de nos
pays ? Assurément que non ! On
ne peut pas abandonner des
populations meurtries par la
maladie, les guerres et les inon
dations pour verser autant d’ar
gent dans un jeu où des gens se
donneraient du plaisir à suivre
d’autres gens, au nombre de 22,
courir derrière un seul ballon.
L’on comprend que ce sport
élevé au rang de spectacle, sert
désormais de fonds de com
merce par lequel le football est
vendu au prix fort aux radios et
télévisions diffuseurs, par des
"affairistes" qui misent sur la
rentabilité au détriment de tous
et de toute moralité. Arrêtons de
polluer les deniers publics pour
seul plaisir de certains. Pour
cette CAN qui ne nous a pas
donné beaucoup de chance, le
jeu n’en valait vraiment pas la
chandelle. Il est temps que les
décideurs aillent au-delà de
l’émotionnel et du spectaculaire
éphémère pour se soucier sur
tout de la misère de leur peuple.
Ces milliards livrés en quelques
jours aux propriétaires des chaî
nes de télévisions, assoiffés
d’argent, peuvent servir à édu
quer et à soigner les populations
qui attendent depuis toujours.
11
eçon de vie
Coup de foudre ou foudre de coups
-----
ui n'a pas rêvé
de
Q
vivre
un
amour
beau
comme les étoi
les ? Qui n’a
pas
souhaité
vivre le grand amour ? Tous
ou presque. Que n’a ton pas
fait pour l’amour ? Que ne
pourrait-on pas faire pour
vivre une idylle ?
De l’amour, encore de l’amour
? Tant de renonciations, d’ab
négations, de sacrifice pour
vivre son amour ? Justement ?
Mais à quel prix ? Très sou
vent trop cher pour si peu ou
pour rien du tout ? C’est ce
que nous illustrera cette his
toire dont le personnage prin
cipal n’est personne d’autre
que Djéné.
Son amour a germé et poussé à
l’insu de tous. Dans la famille
de Djéné se trouvait une tante
avec qui Djéné formait un
couple indislocable. De rares
instants les séparaient de
temps en temps. Sinon elles
étaient toujours colées l’une à
l’autre dans la cuisine, au lit,
dans la chambre, sur les rou
tes, dans les marchés toujours
à se chuchoter des secrets, des
discrétions. Comme on aimait
le dire, l’on ne se rendrait
compte de leur combine que
quand les conséquences indé
sirables se révéleraient ?
Qu’est-ce qu’elles se disaient
? Nul ne pouvait savoir car
rien ne sourdait jamais de
leurs murmures. Le deviner,
oui. Mais certainement pas à
12
juste titre. Une tante et sa
nièce, toutes deux jeunes fil
les, que peuvent-elles se dire ?
Rien d’austère, se dit-on, si ce
n’est des histoires de fille.
------
Par Idriss
Quant à Daouda, il se fatiguait
non sans plaisir, pour renfor
cer, aiguillonner cette attirance
plus les petits crochets chez
elle juste le temps du bonsoir,
lui apportait qui du jus, qui des
qu’elle avait un faible pour
Daouda. Désormais elle ne
souhaitait que sa présence,
désirait ardemment l’admirer,
l’écouter. Elle attendait avec
impatience maladive ses SMS,
ses bips, ses appels. Elle deve
nait de plus en plus attentive à
ses compliments. Mieux,
Daouda prenait plus de valeur
à ses yeux, occupait plus ses
pensées, mobilisant davantage
sa concentration. A toutes ses
camarades voici comment elle
décrivait Daoud «son lapin» :
«il était beau, gentil, doux,
magnanime, bon, charmant,
galant, élégant, présentable,
généreux ; il avait un cœur
d’or, un joli sourire, une
démarche majestueuse, une
mélodieuse voix, un regard
tétanique. C’était un ange».
Djéné se donnait plus de peine
à se faire remarquer Ainsi elle
changeait de coiffure tous les
mois ou toutes les deux seniaines. Les bijoux et autres garni
tures de beauté tapissaient son
une
mineure. Son âge effleurait à
rendait visite en famille. A
l’occasion, il ne s’empêchait
un soir où elle découvrait
est
saient tout le relief corporel.
que Djéné développait à son
de cette dernière. Ce coup de
foudre, Djéné le recevra aussi
fille
Ensuite
Tante Awa avait un camarade
d’école et de quartier qui lui
pas de jeter des coups d’yeux
insistants, accrochants et traî
nants sur la jeune Djéné. Il se
laissa foudroyer par la beauté
sa
corps. Les tatouages envahis
égard. Ainsi il ne manquait
pâtisseries, qui des poulets,
qui des poissons. Pour garder
le contact de façon perma
nente, il trouva ingénieux de
lui acheter un portable qu’il ne
cessait de renflouer en unités.
L’appétit vient en mangeant
dit-on ? Daouda et Djéné
eurent envie de plus de rappro
chement.
Tout frottement crée
de la chaleur
Djéné s’est fait inviter à plu
sieurs reprises dans les restau
rants les plus luxueux de la
place pour y déguster évidem
ment les plats hyper délicieux.
Grâce à la générosité débor
dante de Daouda, elle décou
vrit les endroits. Ils s’aimèrent
et se désirèrent. Les sorties
multiples, les virées nocturnes,
et les divers cadeaux de
Daouda finirent par inquiéter
lma, la mère de Djéné. Pour en
avoir le cœur net, elle entreprit
d’écouter d’abord sa fille et
Daouda ensuite. De ces apar
tés elle en conclut que cette
relation ne devrait pas aboutir
à quelque chose de sérieux.
Pour cause Daouda était un
musulman (soumis) mais non
pratiquant (non soumis donc).
peine le chiffre 17. Des rai
sons, pour elles qui ne souf
frent pas de discussion. Ainsi
elle s’opposa tout de suite et
de façon, on ne peut plus
ferme, à cette union. Est-ce
bien ou pas ? A vous déjuger.
Toujours est-il que les deux
tourtereaux n’y virent que du
feu.
Le complot contre la morale
Dans la famille, rappelez-vous
vit avec Djéné une tante, sa
confidente et la conseillère de
Daouda. Elle réunit les deux
autour de quelques grillades et
fraîcheurs et leur tint ce lan
gage :
- Ma sœur n’acceptera jamais
cette union. Elle a encore des
idées rétrogrades. De nos
jours, on force plus les filles à
se marier. Mais comme elle
refuse d’entendre raison. Il
faut donc changer de tactique.
Forçons-lui la main.
- C’est vrai. Mais que pou
vons-nous faire contre sa
volonté, interrogea Daouda
- Ce n’est pas compliqué. Met
tons le devant le fait accompli.
- Je te propose d’enceinter
Djéné. Dans ce cas elle n’aura
plus le choix. Elle la chassera
et à ce moment tu la cueilliras
ou plutôt la récolteras.
Ceci dit, la tante échafauda un
plan.
A suivre...
La Preuve n° 28/29 - Février-Mars 2010
xtrait
La conception de la maladie en islam
===== Par Dr N. MESSAADI
La maladie est reçue comme
arler
de
la
'conception de la une épreuve, qui permet de
maladie
souspasser à un stade supérieur, et
entend que nous
d’ailleurs toute la vie est
ayons déjà un
considérée
comme
une
aperçu" de la prévention
de par le musulman. La
épreuve
P
cette maladie. En quelques
mots nous dirons que le
musulman se doit de mainte
nir dans les limites de ses pos
sibilités une bonne santé en
prêtant une attention toute
particulière à son hygiène
physique, alimentaire, du
sommeil et de son psyché.
Pour cela, il utilisera les
moyens physiques (tel le
sport, l’équilibre alimen
taire...) et les moyens spiri
tuels (prière, invocations...).
La notion de maladie est
retrouvée 25 fois dans le
Coran avec une distinction
entre les maladies du coeur
(sens figuré désignant un éloi
gnement de DIEU), citées 12
fois, et les maladies du corps
qui sont donc citées 13 fois.
Donc deux types de maladies
à première vue distinctes mais
en pratique bel et bien intri
quées. Nous savons bien que
le psyché agit sur le corps et
vice et versa. Ainsi le soin ne
peut se faire qu’en prenant le
malade dans sa globalité.
Globalité du patient avec son
corps, sa raison, son esprit et
également avec son environ
nement familial et culturel.
Cet aspect est d’autant plus
important que la prise en
charge est lourde ou longue et
se situant dans un cadre non
familier.
maladie est alors vécue avec
une
«patience
active».
Expression volontairement
paradoxale qui me semble le
mieux traduire la position
dans laquelle se trouve le
malade musulman. La mala
die, qui par définition est
active, va déclencher chez le
patient une activité à la
recherche d’une solution à
son problème. Cette recher
che ne peut se faire de
manière démesurée car le
musulman sait que la guéri
son vient de Dieu.
La patience est fortement
récompensée
puisqu’elle
représente la moitié de la foi.
Selon un hadith du prophète
(bsdl) rapporté par Ibn Abbas
«la patience est à la foi ce que
la tête est au corps ». Dieu dit
dans le Coran : «prenez aide
dans la patience et la prière»
(S.2 V.45). D’autre part pour
favoriser la patience Abou
Horeira et Bokhari nous rap
portent la parole suivante du
prophète Muhammad (bsdl)
«tout ce qui atteint le croyant
: épuisement, maladie, cha
grin, douleur, souffrance,
angoisse et même une simple
piqûre d'épine, lui vaut, de la
part de Dieu, l’effacement
d’une partie de ses péchés».
Cette faculté de patienter afin
d’obtenir la récompense
La Preuve n° 28/29 - Février-Mars 2010
divine va permettre au malade
de renforcer son moral et
d’évoluer plus confortable
ment.
Il va de soi que certains peu
vent être tentés d’accepter la
maladie comme une fatalité et
volonté de Dieu sans chercher
le soin comme cela a pu exis
ter du temps du prophète
Muhammad (bsdl). Un jour
un bédouin est venu trouver le
prophète (bsdl) et lui parla en
ces termes : «doit-on se soi
gner ?» et le prophète (bsdl)
lui répondit «oui, car à cha
que maladie correspond son
remède sauf une !». La per
sonne demanda laquelle et le
prophète (bsdl) de répondre
«la
vieillesse».
Selon
Bokhari, le prophète (bsdl) a
dit : «Dieu n’a fait descendre
de maladie si ce n’est avec
son remède» et dans un autre
hadith «pour chaque maladie
son remède et lorsque l’on
obtient celui-ci, il est adéquat
à la maladie et il va la guérir
avec la volonté de Dieu».
Ainsi cette notion de remède
qui existe forcément va être
un stimulant positif pour le
malade dans sa patience et
pousser les soignants à cher
cher la solution au problème.
De plus ce traitement doit être
adéquat à la maladie. C’est à
dire que le traitement doit être
suffisamment efficace et bien
adapté à la situation. Ce qui
implique
une
absence
d’acharnement dans le soin
ou une prise en charge mini
male livrant le patient à lui
même. Notons que le soin
revient à l’équipe médicale et
que la guérison vient de Dieu.
Pour terminer cet aspect je
dirai que pour le musulman
son corps ne lui appartient pas
et qu’il le possède en dépôt
(amana). Le musulman se
voit donc dans l’obligation de
protéger ce dépôt.
Que pouvons-nous utiliser
pour le soin ? Le soin est réa
lisé avec ou sans chimiothéra
pie. En ce qui concerne les
soins sans chimiothérapie
nous citerons en premier lieu
l’utilisation du saint Coran.
En effet Dieu dit dans le
Coran sourate 17 0e voyage
nocturne) verset 82 «nous
avons fait descendre du
Coran guérison et miséri
corde pour les croyants». Des
invocations sont également
souvent utilisées puisque le
prophète en a lui même donné
l’exemple. Pour cela je citerai
3 hadiths :
- «Il est permis de recourir à
des formules incantatoires
exemptes d’hérésie» rapporté
par Muslim
- Le prophète (bsdl) a
conseillé un homme malade
de dire, en posant sa main sur
l’endroit dont il souffrait :
«bismillah» (au nom de Dieu)
7 fois puis «Dieu protège moi
contre ce que je ressens» et de
craindre Dieu.
Le
prophète
(bsdl)
lorsqu’une de ses épouses
était malade, lui passait la
13
Extrait
main sur le corps en invo
quant Dieu ainsi : «O Sei
gneur ; Dieu des humains !
Guéris car toi tu es le guéris
seur. Point de guérison en
dehors de ta guérison. Ta
guérison ne laisse pas de
trace.» Rapporté par Bokhari
selon Aïcha.
Ainsi sur un plan pratique il
ne faut pas s’étonner d’enten
dre réciter du Coran ou des
invocations par ou autour du
malade. Lui interdire serait
comme lui interdire sa guéri
son. D’autant que la thérapie
par la parole existe puisque
l’homme réagit à la parole.
Il est également possible
d’utiliser certains remèdes dit
simples comme le miel, le
grain de nigelle, les saignées,
les ventouses, les régimes ...
Par contre l’utilisation des
amulettes, gris-gris et l’appel
à la parapsychologie sont
interdits.
En ce qui concerne la chimio
thérapie, il faut toujours com
mencer par le moyen le plus
simple et ensuite adapter en
fonction de l’évolution. Nous
devons garder à l’esprit qu’en
Islam nous ne luttons contre
un mal que lorsque nous som
mes sûr de ne pas créer un
mal encore plus grand.
De plus le traitement choisi
ne doit pas comporter de
substances dites illicites
(porc, alcool.;.). Tabarani
nous rapporte le hadith sui
vant «Dieu n’a pas soumis
votre guérison à l’emploi
d’éléments dont il vous a
interdit l’usage». Cela nous
incite donc dans la mesure du
possible à proposer des remè
des n’ayant pas de telles subs
tances ou à les remplacer dès
que possible (insuline de
porc..). Une règle générale en
Islam est que tout est licite
sauf les choses où il y a une
preuve qu’elles sont interdi
tes.
Tout, dans les limites de ce
que nous avons dit, doit être
mis en oeuvre pour sauver la
vie du patient. Dieu dit dans
le Coran «celui qui sauve une
vie est comme s’il sauvait
l’humanité toute entière». Par
contre il est interdit d’ôter la
vie à quelqu’un puisque le
verset se termine par «et qui
tuera quelqu’un est comme
s’il avait tué l’humanité toute
entière».
Durant les soins et surtout
lorsque le patient est hospita
lisé, une attention toute parti
culière sera porté à la pudeur
et aux obligations religieuses.
Ainsi, pour faciliter le soin, il
est utile de favoriser la prise
en charge du patient par un
soignant de même sexe et ne
déroger à cette attitude que
lorsqu’il y a urgence ou si les
moyens humains ne le per
mettent pas. Les obligations
religieuses et plus particuliè
rement la prière doivent pren
dre place dans le programme
de soins. N’oublions pas que
cette prière a lieu cinq fois par
jour et à des horaires variables
selon l’année. Cette prière
nécessite des ablutions (qui
peuvent faites sans eau «tayamoum») et la manière de la
faire s’adapte à l’étal du
patient (debout, assis,' cou
ché).
Une autre chose sur laquelle
j’aimerai insister est la visite
au malade. Le musulman
considère comme une obliga
tion que de rendre visite aux
malades. En effet Al Bara Ibn
Âzib a dit «le prophète
Muhammad (bsdl) nous a
ordonné : de rendre visite au
malade, de suivre le cortège
funèbre, de dire à celui qui
éternue : «Rahimakallah»,
d’aider celui qui fait serment
à le remplir, de soutenir l’op
primé, de répondre à l’invita
tion, et de saluer les gens»
L’approche de la mort
Le musulman a une approche
de la mort au quotidien et elle
fait donc partie de sa vie.
Dieu dit dans la sourate 3 (la
famille d’Amram) verset 185
: «toute vie insufflée goûtera
la mort. Ce n’est qu’au jour
de la résurrection que vous
recevrez intégralement vos
salaires. Celui qui sera écarté
loin du feu et qui sera intro
duit au paradis aura certaine
ment remporté le succès.»
Selon Ibn Omar, le messager
de Dieu (bsdl) le saisit une
fois par l’épaule et lui dit :
«soit dans ce bas monde
comme un étranger ou
comme quelqu’un de pas
sage». Le fils de Omar disait
«quand tu es au soir, n’at
tends pas le matin et quand tu
es au matin, n’attends pas le
soir. Prends de ta bonne santé
pour ta maladie et de ta vie
pour ta mort» rapporté par
Bokhari. Ainsi la mort est
pensée comme un simple état
permettant de passer de la vie
d’ici bas à la vie de l’au delà.
C’est dans cette vision que le
prophète (bsdl) a dit «celui
qui désire visiter les tombes le
fasse ! Elles nous rappellent
en effet l'autre monde»
Le malade musulman ne peut
pas se donner la mort ni nuire
à son corps de quelques
manières que ce soit et d’ail
leurs rappelons que ce corps
est une «amana» c’est à dire
un dépôt. De plus Dieu dit
dans le Coran Sourate 4 (les
femmes) verset 29 «. ..ne vous
tuez pas vous-mêmes car
Dieu ne cesse pas d’être
miséricordieux avec vous». Et
ainsi le prophète (bsdl) a bien
mis en garde contre le suicide
qui empêche l’accès au para
dis. Le prophète a dit «il y
avait jadis un homme blessé.
Il s’affola, prit un couteau et
se coupa la main. Ainsi, son
sang ne cessa de couler
jusqu’à sa mort. Dieu a dit
alors : «mon serviteur s’est
tué avant ma décision, c’est
pourquoi je lui interdis le
paradis».
Le musulman ne peut pas non
plus demander la mort à Dieu
sauf dans des situations et en
utilisant une formule bien
définie par le prophète selon
Anas. En effet le prophète
(bsdl) a dit : «que l’un de vous
ne souhaite pas la mort à
cause d’un mal qui l’a frappé.
S’il doit absolument le faire,
qu’il dise «seigneur Dieu !
Laissez-moi en vie tant que la
vie est pour moi un bien etfai
tes-moi mourir si la mort est
préférable pour moi»
Le patient a le droit de se
plaindre de ce qu’il ressent et
cela n’est pas blâmable tant
qu’il n’y a pas de signe de
révolte contre Dieu. De même
il est recommandé à la famille
Suite page16...
14
La Preuve n° 28/29 - Février-Mars 2010
rêves
L'islam gagne du terrain au Brésil
près les atten de Sao Paulo. À 45
tats du 11 sep ans, sa vie est rythmée
tembre 2001 par l'islam, qu'elle a
et sous l'impulsion
embrassé au début des
d'une «telenovela», les années 1990. Voilée,
conversions se sont vêtue d'une longue
multipliées dans les tunique,
Rosangela
périphéries urbaines du assure l'accueil au
pays. Cinq fois par Centre de divulgation
jour, Rosangela cher de l'islam pour l'Amé
che la direction de La rique latine. «Je donne
Mecque dans son petit aussi des cours sur le
appartement de Vila Coran», précise-t-elle,
Ferreira, un quartier soucieuse qu'on ne la
pauvre de Sao Ber prenne pas pour une
nardo do Campo, une simple hôtesse.
ville industrielle située Converser avec Rosan
à quelques kilomètres gela n'est pas facile :
A
elle s'interrompt toutes
les cinq minutes pour
répondre au téléphone
ou renseigner des visi
teurs sur les conféren
ces du Cheikh Jihad
Hassan Hammadeh, le
directeur du Centre. «
La demande de corans
en portugais est telle
que mon stock est
épuisé, assure-t-elle.
Alors, en attendant
d'être réapprovision
née, je donne des ver
sions espagnoles.»
Brésil connaît depuis
une décennie une
croissance importante
de l'islam. «Il est
impossible de savoir
combien
le
pays
compte de musulmans,
puisqu'ils sont enregis
trés dans la catégorie
“autres”, mais on
estime qu 'il y en a envi
ron un million», indi
que Paulo da Rocha
Pinto, professeur à
l'université
Fluminense.
Premier pays catholi
que du monde, le
Source : internet
Houet : Des membres du CERFI lauréats du Saint Coran
L
e dimanche 31
janvier 2010, la
____ jsection
du
Houet du CERFI a
organisé une cérémonie
de fin de lecture du
saint Coran. Il s’agit
d’un groupe de frères et
sœurs
intellectuels
constitués de pharma
ciens, d’agents de santé,
d’enseignants,
de
cadres... qui ont appris
à lire l’intégralité du
Coran en deux ans.
C’est la salle de ciné de
Bobo Dioulasso qui a
servi de cadre à l’orga
nisation de l’activité
sous le parrainage du
ministre des ressources
animales Sékoü BA et
le patronage de Dr Lassina Sanou, fondateur
du Complexe Scolaire
Alpha solidarité. Les
autorités religieuses de
la ville de Sya (mouve
ment sunnite, tidjania,
communauté musul
mane, les imams) de
même que des autorités
coutumières étaient pré
sentes. La cérémonie a
La Preuve n° 28/29 - Février-Mars 2010
commencé à 1 Oh et a
été ponctuée d’allocu
tions, de remises d’at
testations et de cadeaux
aux lauréats. La presta
tion des lauréats a été
dirigée par le grand
imam de Bobo Diou
lasso l’imam Siaka
Sanou. Ils ont répété
après lui quelques ver
sets et sourates avant
que quelques lauréats
ne fassent une lecture
individuelle de démons
tration de leur connais
sance du livre saint. La
cérémonie a pris fin à
13h00 par un cocktail
offert aux officiels par
les organisateurs. Elle a
mobilisé plus d’un mil
lier de musulmans dont
les plus hautes autorités
religieuses et coutumiè
res de la ville de Bobo
et a été une occasion
pour les organisateurs
de présenter davantage
le CERFI à ces derniers.
ParG.S
15
P oint de vue
Congrès
de la
Communauté Musulmane
On prend les mêmes et on recommence
L
a communication
musulmane du Bur-
__ kinaFaso a tenu son
congrès ordinaire en fin
février dans une atmosphère
relativement apaisée. Ce qui
est une avancée en soi. Car
il y a bien longtemps que de
telles instances au sein de la
CMBF ne se sont pas tenues
sans que ce ne fui consécu
tif à une crise. Ainsi, on est
obligé de saluer cette
prouesse qui marque peut
être une évolution positive
des mentalités au sein de la
plus grande et la plus
ancienne des associations
islamiques du Burkina
Faso. Gageons que c’est le
début dune nouvelle gou
vernance à la tête de cette
structure qui s'est long
temps illustrée par ses guer
res de clochés, ses divi
sions, son opacité, et qui
pourra être bénéfique à l’en
semble de la Umma islami
que du Burkina Faso.
Mais l’arbre ne doit pas
cacher la forêt. Si le fait de
tenir un congrès normal est
en soi une bonne chose pour
la Communauté, des échos
qui nous sont parvenus des
travaux de ce congrès, font
ressortir un mécontente
ment (bruyant d’ailleurs) de
certaines personnes sur le
choix de El Hadj Oumarou
Kanazoé comme nouveauancien président et sur le
16
fonctionnement général de
la CMBF. Les frondeurs (de
jeunes arabisants pour l’es
sentiel) pointent du doigt
l’implication servile et
ouverte de leur association
dans la politique. En plus,
ils réclament leur place au
sein des instances, eux qui
se disent outillées pour la
gérer selon les1 règles de
l’art islamique. Encore fautil que ce soit une démarche
sincère débarrassée de tou
tes visées égoïstes et per
sonnelles.
S'il est vrai qu’on ne peut sc
réjouir de toute division au
sein de la Communauté, il
faut avouer qu'elle doit
nécessairement et impérati
vement se reformer en
apportant du sang neuf et
des esprits visionnaires et
progressistes dans ses ins
tances de décision, et sur
tout en recadrant et en
approfondissant sa vision
sur la place, les intérêts et
l’avenir des musulmans du
Burkina Faso. Car elle a
pris en otage une partie du
travail islamique qui est
reste à faire sous nos cieux,
annihilant les énormes
efforts et étouffant les initia
tives des associations qui
tentent d'apporter le renou
veau. Mais le congrès est
déjà bien loin derrière nous
; une nouvelle (ancienne)
équipe a été mise en place.
Prions pour qu'elle ait la
sagesse, l'humilité et la
clairvoyance de s’amender
de ses erreurs passées et
qu'elle réalise sincèrement
les ambitions qu'elle a affi
chées au congrès.
Par Ahmed
.suite de la page14 du malade et à ses serviteurs de
.
le traiter avec bonté, de bien le
supporter et d’accepter avec patience (active) toutes les fati
gues qu’il occasionne. De plus les visiteurs ont le devoir de
parler de manière positive avec le patient. L’accompagnement
fînaldu patient se fera par des personnes, si possible, proches
qui lui réciteront la formule «il h 'y a de Dieu que Dieu» car si
cette parole est la dernière du mourant il entrera au paradis.
Selon moUhad le prophète a dit «celui dont les dernières paroley ont été [il n’y a de Dieu que Dieu] entrera au paradis».
La Preuve n° 28/29 - Février-Mars 2010