La Preuve #26

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Title
La Preuve #26
Creator
La Preuve
Date
December 2009
issue
26
Rights
In Copyright - Rights-Holder(s) Unlocatable or Unidentifiable
Language
Français
Contributor
Louis Audet Gosselin
Wikidata QID
Q114034232
extracted text
L’exécution pratique de la prière

"... et voilà la religion de droiture... ”

PARTICIPATION AUX
EVENEMENTS SOCIAUX EN ISLAM

Et si l’on
boudait ces
mises en
scene? P6
Les musulmans
et la politique'en
Côte d’ivoire p.7

Femmes et
métiers dits
masculins
!•

P.6

«Faire de la R13

Palestine, un Etat de
paix et de justice»
Organisation de la jeunesse
musulmane en Afrique dq l’Ouest

INTERDICTION DES MINARETS EN SUISSE

En rire ou en pleurer ?

ditorial
e
referendum
organisé par la
Suisse pour inter­

L

INTERDICTION DES

MINARETS EN SUISSE

En rire ou

en pleurer ?

2

telle injustice.

Suisses vient rappeler aux

C’est encore plus grave,

musulmans que la foi
qu'ils portent est une
épreuve, et elle le sera
davantage au fil des
années. Cela exige donc
de leur part de la patience
et de l’endurance car il ne
se trouvera plus un
moment où l'animosité à
l'égard des musulmans va
cesser.

car le débat s’invite déjà
dire la construction de
dans d'autres pays euro­
nouveaux minarets, en
péens. Et toute cette hypo­
plus des 4 autres déjà
crisie dont font preuve ces
existants, est tout simple­
soi-disant défenseurs des
ment ridicule. En d'autres
droits de l'homme est sim­
temps, on serait passer
plement irritante. Il y en a
sous silence, tellement le
pour comprendre la légiti­
fait est enfantin. Mais
mité de la peur des
dans un contexte généra­
Suisses avant de condam­
lisé de haine contre les
ner timidement leur atti­
musulmans et le fait isla­
tude. C’est justement ce
mique, on ne peut qu'ex­
langage ambigu et froid et
primer malgré nous, notre
cette diabolisation conti­
ras-le-bol. Quand même !
nue et outrancière de l’is­
Trop c’est trop !
lam et des musulmans qui
De toute évidence, les ont conduit aujourd’hui â
minarets ne sont qu'un de telles inepties.
prétexte, tout comme l'ont
Mais, ici comme ailleurs,
été les affaires du voile à
il faut encore rappeler que
l'école ou de-la bourka et
le fait de brandir la haine
bien d'autres sujets, aussi
et la peur comme fonds
insultants les uns que les
électoraux peut avoir des
autres. On veut seulement
conséquences fâcheuses.
anéantir la réalité musul­
Soit les musulmans fini­
mane. Sinon, en quoi un
ront par en avoir marre et
minaret peut-il symboliser
feront vraiment peur ; soit
l’islam politique ou une
ceux qui s’abreuvent â la
quelconque volonté de
source de ces discours
coloniser la Suisse?
xénophobes et racistes
Comme si c'était en
vont s'en prendre ouverte­
Suisse seulement qu’il y
ment aux musulmans, ce
avait des minarets. Ou
qui mettrait en péril la
comment peut-on laisser
paix et la sécurité.
croire que les minarets
symbolisent des missiles Au moment où les Etatsprêtes â détruire l'Europe -Unis, chantres de l'anti? C’est d’autant plus triste islam pendant 8 ans, sont
qu'une majorité de Suisses entrain de se repentir et de
a cru à de telles imperti­ revenir â de meilleurs sen­
nences et ont soutenu une timents, l'acte honteux des

Certes le minaret n’est
rien d'autre qu’un style
architectural des lieux de
culte musulmans depuis
longtemps et sa présence
ou non ne peut en aucun
cas remettre en cause l'ac­
complissement de la
prière. Mais s'en prendre â
ce symbole est suffisant
pour qu’on soit inquieti
La Rédaction

La (Preuve 1
Récépissé de déclaration
N°1862?/GA-GW^|!
du 27 juillet 2007 X
ISSN 0796-8426
:'

Tel 50 37 94 30
Cell 70 75 54 85 ^ |

.? Émail preuve2007@yahoo.fr<
Directeur de Publication <
"7 . ; Mikailou Kérç " ■ Secrétaire de rédaction
' '7u;?Siai<aGNE5Si|;|^
Responsable commercial
Moussa BOUGMAx
Mise en page et impression
Altesse Burkina 50 39 93 10 x
Nombre de tirage
1000 exemplaires g S

La Preuve n° 26 - Décembre 2009

Religion de vérité
COMMENT FAIRE LA PRIERE ?

L’exécution pratique de la prière
■B‘(2ème partie;

Par Cheick Albayan
ans le numéro
précédant,
• nous
avons
évoqué
la
prière musul­
mane à travers la
des cinq prières quotidiennes
et les conditions de validité de
la prière. Dans cet article, nous
allons traiter de l’exécution
pratique de la prière.

D

Après Avoir accompli tous les
préalables à la prière, le musul­
man s'oriente tout d'abord en
direction de la qibla en ayant
l’intention (conscience) de la
prière qu'il se propose d'ac­
complir (qu'elle soit obliga­
toire ou surérogatoire) sans
toutefois avoir besoin de pro­
noncer à haute voix l'intention
de s'en acquitter. L’intention
n’est que la ferme détermina­
tion que l’on éprouve à prier et
exclusivement vouer à Dieu. Il
est recommandé de prier en
ayant devant soi une sotra :
objet placé devant (poteau,
mur, chaise...) afin que per­
sonne ne passe devant. Se met­
tre debout, pieds en direction
de la qibla. Puis on prononce la
formule d’ouverture de la
prière (ikama) ainsi qu’il suit :
L’ikamat ou l’ouverture de la
prière

- Allahou Akbar [Allah est le
plus grand] (2 fois).
- Achhadou ane la ilaha illallah
[J'atteste qu'il n'y a de divinité
digne d’adoration qu'Allah] (1
fois).

- Achhadou anna Mohammadane rassouloullah [J'atteste
que Mohammad est le messa­
ger d'Allah] (1 fois).
- Hayya ala salah [Venez à la
présentation
prière] (1 fois).
- Hayya ala falah [Venez au
succès] (1 fois).
- kadeka mati salah [(Préparezvous), la prière est prête] (2
fois).
- Allahou Akbar [Allah est le
plus grand] (2 fois).
- La ilaha illallah [Il n'y a de
divinité digne d’adoration
qu'Allah] (1 fois).

Cette formule n’est recom­
mandée que dans chaque
prière obligatoire. Tout comme
l'adhan (l’appel), l’ikamat est
spécifique aux hommes. Les
femmes ne sont tenues de dire
cette formule.

La première rakat

Après l’ikamat, lever les
mains, doigts serrés et tendus,
à la hauteur des épaules ou des
oreilles, paumes des mains
face à la qibla, en disant (1
fois) : Allahou Akbar (Allah
est le plus grand). Cette for­
mule s'appelle le takbir. Ce
premier takbir sert à débuter la
prière, et se nomme le takbir
de sacralisation. II est permis
de lever les mains avant, pen­
dant ou après le takbir. L'éléva­
tion des mains en dessous des
épaules, au dessus de la tête ou
les pouces derrière les oreilles
est incorrecte.

La Preuve n° 26 - Décembre 2009

Ensuite on poursuit la prière en
croisant les bras sur le ventre.
On pose les mains entre le
nombril et la poitrine, la
paume de la main droite sur le
dos de la main gauche ou bien
la main droite sur la main
gauche, poignet et avant bras
gauches. Il est interdit d’entre­
croiser les doigts, ou de poser
la paume de la main droite sur
le coude du bras gauche ou la
main gauche sur la droite. Il est
permis de poser les mains sur
la poitrine ou sur le nombril.
Cependant, on peut aussi lais­
ser les bras pendant le long du
corps sans les croiser.

En station debout, il faut fixer
ton regard à l'endroit de pros­
ternation. Puis tu récites l’in­
vocation d’introduction à la
prière (à voix basse) : Sobhanaka llahouma wa bihamdika
wa tabaraka smouka wa ta'ala
jaddouka wa la ilha gayrouka
(gloire et pureté à Toi, ô Sei­
gneur et à Toi la louange. Que
Ton nom soit béni, que Ta
majesté soit élevée et il n'y a
d'autre divinité en dehors de
Toi). Tu peux ajouter toujours
à voix basse : Aouzou billahi
minache shaytanir rajime ;
Bissmillahir rahmanir rahime
(je cherche refuge auprès d'Al­
lah contre satan le maudit. Au
nom d'Allah, le Tout Miséri­
cordieux, le Très Miséricor­
dieux)
Puis tu récites la première sou­
rate du coran, Al-Fatiha (pro­
logue) et à la fin tu dis: Amine

(ainsi soit-il). Ensuite tu récites
ce que tu connais ou ce que tu
veux des versets du coran. La
longueur de cette récitation est
laissée à l’initiative du fidèle.
Elle varie en fonction des
prières et des circonstances.
Après tu dis Allahou Akbar
(Allah est le plus grand) en éle­
vant les mains, doigts serrés et
tendus, à hauteur des épaules
ou des oreilles, paumes des
mains face à la qibla. Incliner
son buste et mettre ses mains
(doigts écartés) sur les genoux
de façon à avoir le dos droit.
Dis (à voix basse) dans cette
position (3 fois) : Soubhana
rabbiya al'azim (gloire et
pureté à mon Seigneur le Très
Grand). Puis tu te redresses de
l'inclinaison en élevant les
mains, doigts serrés et tendus,
à hauteur des épaules ou des
oreilles, paumes des mains
face à la qibla, en disant, (1
fois) : Sami'allahou limane
hamidah (Allah a entendu
celui qui L'a loué).

Cette formule sera dite seule­
ment lorsque l'on est imam
(dirigeant de la prière) ou
lorsque l'on prie seul, mais pas
quand on prie derrière un
imam. Ensuite tu remets les
mains sur la poitrine, la paume
de la main droite sur le dos de
la main gauche et dire (1 fois)
Rabbana wa lakal hamd. (Ô
Seigneur à Toi la louange) Il
est recommandé de dire
ensuite : hamdane kassirane
tayyibane moubarakane fihi

3

Religion de vérité
(une louange abondante, pure
et bénie).

Puis tu te prosternes en posant
à terre les genoux puis les
mains (doigts serrés et tendus
en direction de la qibla), en
écartant ses bras de ses côtes et
son ventre de ses cuisses, en
espaçant entre ses genoux et en
disant (1 fois) : Allahou Akbar
(Allah est le plus grand). Pen­
dant la prosternation, le front,
le nez, les mains, les genoux et
le dessous des orteils doivent
être en contact avec le sol. En
outre, tu récites pendant cette
position et à voix basse (3
fois): Soubhana rabbiya al'ala
(gloire et pureté à mon Sei­
gneur le Très Haut). Il faut
noter que les attitudes sui­
vantes sont proscrites pendant
la prosternation :les coudes
touchent le sol, le ventre et les
cuisses, les cuisses et les mol­
lets s'accolent, le dessous des
orteils ne touche pas le sol et
les mains (doigts ) sont détour­
nées de la direction de la qibla.

De la position assise tu te pros­
ternes une seconde fois en
disant et agissant de la même
manière que précédemment.
Ainsi tu viens d’accomplir une
unité de la prière ou rakat.
La deuxième rakat

A la fin de la deuxième pros­
ternation, tu te redresses et tu
reviens à la position debout en
disant (1 fois) : Allahou Akbar
(Allah est le plus grand). Tu
accomplis alors une deuxième
rakat exactement comme la
première. Poser les mains
entre le nombril et la poitrine,
la paume de la main droite sur
le dos de la main gauche. Fixer
son regard à l'endroit de pros­
ternation. Ensuite, tu dis (à
voix basse) : Bissmillahir rahmanir rahime (au nom d'Allah,
le Tout Miséricordieux, le Très
Miséricordieux). Réciter la
première sourate du coran AlFatiha (prologue) puis une
autre sourate ou versets du
coran. Tu fais la génuflexion
puis les deux prosternations
comme à la première rakat.
Ensuite tu te redresses de la
Enfin tu te relèves de la pros­
prosternation en disant (1 fois)
ternation en disant (1 fois) :
: Allahou Akbar (Allah est le
Allahou Akbar (Allah est le
plus grand). Puis tu t'assoies
plus grand). Tu t'asseois sur le
sur le pied gauche, redresses le
pied gauche, redresses le pied
pied droit en dirigeant les
droit en dirigeant les orteils
orteils vers la qibla [les deux
vers la qibla. Tu poses les
position des pieds sont per­
mains sur les genoux la main
mises], poses les mains sur les
gauche est posée sur le genoux
genoux en dirigeant les doigts
gauche, doigts tendus et le
tendus vers la qibla, et dire (3
pouce de la main droite relie le
fois) : Rabbir firli (ô Seigneur !
majeur formant ainsi une bou­
Pardonne-moi).
cle, et en repliant l'auriculaire
et l’annulaire. L'index sera
Pendant la position assise, il
relevé à chaque fois que l'on
est interdit de s'asseoir sur les
mentionne le nom d'Allah. On
talons en mettant le dessus des
récite dans cette position la
orteils sur le sol, de s'asseoir à
tachahoud (attestation de foi)
même le sol entre les pieds ou
ainsi qu’il suit:
de s'asseoir sur les pieds croi­

sés.

4

La Tachahoud

tombe, contre le supplice de

[Les salutations sont pour
Allah ainsi que les prières et
les bonnes œuvres. Que le
salut soit sur toi, ô prophète
ainsi que la miséricorde d'Al­
lah et Ses bénédictions. Que le
salut soit sur nous et sur les
serviteurs d'Allah vertueux.
J'atteste qu'il n'y a pas d'autre
divinité à part Allah et j'atteste
que Mohammad est son
esclave et son messager].
Puis on récite la salatoul ibrahimya :

La salatoul ibrahimya
Allahoumma salli ala Mohammadine wa ala ali Mohammadine kama sallayta ala Ibrahim
wa ala ali Ibrahim innaka
hamidoune majide. Alla­
houmma barik ala Mohammadine wa ala ali Mohammadine
kama barakta ala Ibrahim wa
ala ali Ibrahim innaka hami­
doune majide. [O Seigneur !
Prie sur Mohammad et sur la
famille de Mohammad comme
Tu as prié sur Abraham et sur
la famille d'Abraham, Tu es
certes digne de louange et de
glorification. O Seigneur !
Bénis Mohammad et la famille
de Mohammad comme Tu as
bénis Abraham et la famille
d'Abraham, Tu es certes digne
de louange et de glorification].

l'enfer, contre la tentation de la

vie et de la mort et contre le

mal de la tentation de l'Anté­
christ]. Enfin tu termines la

prière par le salut final en tour­
nant la tête à droite et dire (1

fois) : Assalmou alaykoum wa
rahmatoullah (Que la paix et la
miséricorde d'Allah soient sur

vous) puis à gauche en disant :

Assalmou alaykoum wa rah­
matoullah (Que la paix et la
miséricorde d'Allah soient sur

vous). Ainsi tu viens de faire

une prière composée de deux
rakats.

Lorsque le musulman fait une
prière de trois unités (trois

rakat) comme magreb, il sui­
vra les différentes étapes ci-

dessus décrites jusqu’à la réci­
tation des tachahoud et ensuite,

il se relèvera pour exécuter une

troisième rakat dans laquelle il

ne récitera que la première
sourate du coran Al-Fatiha

puis il poursuivra sa rakat nor­
malement comme les deux
premières sans changement. A

la fin, il prononcera le salut

final. Mais si c’est une prière

de quatre rakats, il se redres­

sera de la deuxième prosterna­
tion de la troisième rakat sans

Après le premier tachahoud et
la prière sur le prophète (paix
et bénédictions d'Allah sur lui),
il est recommandé de réciter :

dire le salam jusqu’à la posi­

Allahoumma inni aouzou bika
mine azabil kabri wa mine
azabi jahannama wa mine fitnatil mahya wal mamati wa
mine charri fitnatil massihid
dajjal. [O Seigneur ! Je
cherche protection auprès de
Toi contre les tourments de la

prière. A sa guise, le fidèle peut

tion debout pour exécuter la

quatrième rakat.
Le Salam marque la fin de la

rester pour faire des invoca­

tions et supplier Dieu pour
toutes ses préoccupations. On

peut faire ces invocations indi­
viduellement ou en groupe ■
A suivre...

La Preuve n° 26 - Décembre 2009

Religion de vérité
Sagesse du mois

M

a mère n'avait qu'un seul œil, je la détes­

resta au seuil de la porte, alors que mes enfants se

amour.... Ta maman...

tais car elle me faisait honte Elle était cui­

moquaient d'elle. Je m'écriai alors : comment te

Sobhana Allah, si telle est la générosité d'une

permets-tu de venir jusqu'ici et faire peur à mes
diais. Un jour, alors que j'étais dans mon écoleenfants
pri­ ? Sors d'ici immédiatement!! Elle répondit

mère envers son enfant alors mérite-elle le traite­

sinière de cantine dans l'école où j'étu­

ment qu’elle a reçu de ce dernier ? Quoiqu'elle soi,

maire, elle vint me rendre visite pour s'assurer que

calmement : je m'excuse, je me suis trompée

la maman doit bénéficier de tous nos égards

j’allais bien. Je me sentis tellement gêné. Com­

d'adresse...et elle disparut. Un jour, je reçus une

comme nous avons bénéficié de ses soins quand

ment ose t-elle me faire ça ? Après ça, je l'ignorais

invitation de mon ancienne école pour assister à

on était enfant. Un jour, un compagnon du pro­

et la regardais avec des yeux emplis de haine...Le

une réunion dont le thème était le rapprochement

phète le questionna comme suit: « O prophète

lendemain, un camarade me dit : ta maman n'a

familial. Je mentis à mon épouse et lui fit croire que

d'Allah avec qui dois-je être bienfaisant et bienveil­

qu’un seul œil, ohhhh I! A cet instant précis, je pré­

je partais en mission de travail. Après la réunion, je

férais disparaître sous terre et que ma mère sorte

passai par la maison où j'ai grandi. J'appris par les

définitivement de ma vie. Je la confrontai le lende­

voisins que ma mère était décédée. Je ne versai

main pour lui dire : à cause de toi, je suis la risée

aucune larme. Ils me remirent une lettre que ma

de tout le monde, pourquoi ne meurs tu pas ?

mère m'avait laissée. Mon fils, chéri, j’ai toujours

Mais, elle ne me répondit pas. Je ne pensais pas

pensé à toi. Je suis désolée de ma visite à Singa­

ce que je disais, j'étais tellement en colère. Je

pore et d’avoir effrayé tes enfants. J'étais très

n'imaginais pas ce qu'elle pouvait éprouver face à

contente lorsque j'ai su que tu allais venir pour la

mes propos. Et je quittai les lieux. J'étudiai avec

réunion. Seulement je ne pouvais pas quitter le lit

acharnement et obtins une bourse pour étudier à

pour te voir. Et suis navrée de t'avoir fait honte à

lant, il a dit ta mère d’abord, il a dit après qui ? Il a

dit ta mère, il a dit après qui ? Il a dit ta mère, il a
dit après qui ? Il a dit ton père. » Donc la mère a

trois fois plus de droit sur son fils ou fille plus que
quiconque. Ace propos Dieu dit : « Et ton Seigneur

a décrété : "n'adorez que Lui; et (marquez) de la

bonté envers les père et mère : si l'un d'eux ou tous
deux doivent atteindre la vieillesse auprès de toi;
alors ne leur dis point : "Fi ! "et ne les brusque pas,

Singapore Je partis effectivement à Singapore où

maintes reprises dans ta vie. Sais-tu, qu'étant

mais adresse-leur des paroles respectueuses. Et

j'étudiai, me mariai, achetai une maison et fondai
ma famille... Je vivais une vie heureuse et paisible.

enfant tu as eu un accident et tu as perdu un œil.
Et comme toute mère, je n’ai pu te laisser grandir

lité; et dis : "ô mon Seigneur, fais-leur; à tous deux;

Un jour, ma mère vint me visiter à Singapore, ça

avec un seul œil. Alors, je t'ai donné mon

miséricorde comme

faisait des années qu'elle me perdit de vue. Elle

œil..,.J'étais fière et ravie de savoir que mon fils

petit"».C17V23-24 ■

n'avait jamais rencontré ses petits enfants. Elle

allait voir le monde avec mon œil. Avec tout mon

COMMUNIQUE
La Caisse BAITOUL MAAL à l’honneur de porter à
la connaissance des candidats ayant pris part au
concours pour la confection d’un logo, qu’à l’issue
de la phase de sélection définitive les candidats ciaprès ont été retenus;
- 1er Anthony Labouriaux Sari,
Tél : 71 68 42 85 ;

par miséricorde; abaisse pour eux l'aile de l'humi­

Bobo Dioulasso, Nanoro,
Gaoua, Diébougou et en Cote
d’ivoire.
Les familles alliées, Kaboré,
Koné, Birba, Séré, à Ouaga­
dougou et à Bobo Dioulasso
ont le regret de vous informer

La Preuve n° 26 - Décembre 2009

tout

diant en 2ème Année de Droit
à l’Université de Ouagadou­
gou. Décès survenu le mardi

24 Novembre 2009 à l’Hôpital
Yalgado
Ouédraogo
des
suites de maladie. Elles
remercient les parents, les
familles alliées, les frères et
soeurs de l’AEEMB et du
CERFI, les ressortissants de
Nanoro à Ouagadougou, les
amis et voisins...pour leurs
soutiens multiples lors de cette

- 3ème M. SAWADOGO Souleymane,
Tél : 78 05 25 09

Le Vice-Président
El Hadj Moustapha OUEDRAOGO

m'ont élevé

NÉCROLOGIE
La grande famille Gnessi à

-2ème M. ZIDA Ismaël,
Tél; 78 26 22 20 / 75 14 24 25;

Les
candidats retenus sont priés de prendre
attache avec les services de la Caisse à partir du
mardi 15 décembre 2009 pour affaire les concer­
nant.

ils

douloureuse épreuve.

«Nous sommes à Dieu et c’est
vers Lui que nous ferons

retour» ! Qu’Allah le Très Haut

du décès de leur fils, cousin et

gendre GNESSI ABDOUL
SALAM, précédemment étu­

soit satisfait de ses bonnes
œuvres,
pardonner
ses
péchés et lui accorder une
belle part dans l’au-delà ! Amin

5

ume du mois
PARTICIPATION AUX EVENEMENTS SOCIAUX EN ISLAM

Et si l’on boudait ces mises en scène ?
’islam, parce

tion ou l’avalanche des

intention

faire

tromperie en règle des

qu’il est tout

musulmans. Un mariage

musulmans qui sont le

un mode de

musulman est un acte reli­

remarquer. Une sorte de
marketing agressif sur

vie, codifie

gieux. A ce titre, il ne

leur présence en tant que

devient nécessaire que
l’homme. Les lorsque
relations
ceux dont il scelle

fidèle musulman de la

complices de cette pra­
tique. Avant tout les

L

' la

vie

de

entre les créatures et le

l’union sont eux même

créateur ainsi que les rap­

musulmans.

ports entre les acteurs

dit, quelqu’un qui ne fait

sociaux

meilleure expression dans

pas de l’islam une préoc­
cupation n’a point besoin

le code de vie que propose

d’un mariage musulman.

la

trouvent

religion

leur

islamique.

Mais voilà que ce qui est

sensé être le pont de soli­
darité entre les croyants

donne lieu de nos jours à

Autrement

Ils sont nombreux dans
nos quartiers ceux qui
usent de pures tromperies

ou même de la corruption

de

se

mosquée. C’est ainsi que
leur takbir est le plus audi­
ble de tous, ils cherchent à
être légitimement au pre­
mier rang et à serrer coûte
que coûte la main de
l’imam et celles des autres

responsables de la mos­
quée.

Quant à ceux qui ont des
moyens financiers et qui

une

jouissent pour cela, d’une

conscience tranquille ou

image respectable dans

se créer et maintenir une

nos quartiers, il leur suffit

image socialement cor­

de mettre la main dans la

Les subterfuges
sont légion et chacun y va

poche. Ils payent ainsi la

ment, à cause de leur
ignorance, de leur pau­
vreté et de leur naïveté,

de ses stratégies. Ceux qui

mans

une sorte de mise en scène
avec en sus une manipula­

tion des musulmans. Ces
musulmans

effective­

sont victimes des gens en
mal de reconnaissance

pour

se

faire

recte.

n’ont pas de moyens
financiers et dont la sim­

participation des musul­

aux cérémonies
qu’ils organisent. Que
dire de ceux qui ont leurs
parents dans les instances

sociale, qui achètent par­

ple réputation n’est pas
suffisante pour obtenir la

fois leur participation aux
cérémonies diverses.

participation même fan­

de leurs quartiers et qui

taisiste des musulmans ne

n’y vont presque jamais ?

Les mariages comme les

manquent pas d’imagina­

Ou plutôt y vont que sen­

baptêmes ou encore les

tion. A l’approche d’un

tant la date de l’accouche­

funérailles, pour ne citer

mariage ou d’uh baptême,

ment de leur femme très

que cela, sont des occa­

ils deviennent les plus

prochaine. Ceux-ci pas­

sions très souvent sans
aucune base spirituelle­

assidus dans les mos­

sent

quées. Ils font tout d’ail­

ment normale, où les

leurs pour ne pas passer

parents pour obtenir la
participation de la mos­

auteurs tentent vaille que

inaperçus. Leur moindre

quée à leurs cérémonies.

vaille à obtenir la bénédic­

geste est emprunt d’une

6

de gestion des mosquées

par

ces

proches

plus souvent eux-mêmes

croyants sont responsa­
bles de l’organisation et

du fonctionnement de leur
culte. Il est vrai que la
pauvreté de certains mem­
bres de la communauté est
un facteur limitant néga­
tif, qui saute facilement le
verrou
de
certaines

normes, mais aucun pré­
texte ne saurait justifier de
pareilles pratiques dans

nos mosquées. Il faut
donc

impérativement

mettre fin à ces scènes de

théâtre. Que ceux qui ont
besoin de l’islam et des

musulmans

pour

être

quittes
avec
leur
conscience, deviennent
effectivement

musul­

mans. En tous les cas,
ceux qui pensent qu’ils

trompent les musulmans
se trompent eux-mêmes.

Ce qui

compte, c’est

moins le rassemblement
complaisant et intéressé

d’un pauvre public mani­
pulé, que l’accomplisse­
ment d’un acte religieux

soutenant une prescription
divine»

En somme, c’est une

La Preuve n° 26 - Décembre 2009

Flash Back
Les musulmans et la politique en Côte d’ivoire
Par Bachar SOW

- l’approche

A

-

prises en charge pour le pèle­

mation des imams, la créa­

«... pendant certains rama­

des élections

rinage, temps d’antenne à la

tion des comités de gestion

dan, c’était un fonctionnaire

Côte

radio... A partir de 1990, on

des mosquées et bien d’au­

de l’Etat qui, sans consulter

d’ivoire, La

notait deux faits majeurs qui

tres initiatives caractéris­

les

frirent des facteurs essentiels

tiques d’une renaissance.

manes annonçait la vue du

en

..preuve vous

du changement des rapports :

propose de revisiter l’évolu­

la multiplication des associa­

tion des rapports islam-poli­

tions islamiques et le début

tique dans ce pays depuis les

du multipartisme. En effet,

indépendances

en plus de L’Association des

jusqu'au

déclenchement de la guerre

Elèves et Etudiants Musul­

en 2002. Cette histoire, sur­

mans

tout dans sa phase de 1990 à

(AEEMCI)

2002 qui fait l’essentiel de

1975 et du Conseil Supérieur

de

Côte
créée

d’ivoire
depuis

Cette situation

donna aux

musulmans l’occasion de
s’affranchir de la tutelle des
autorités politiques de l’ex­
parti unique. Les associations

contestaient la gestion de
leurs

activités

par

une

musul­

organisations

croissant lunaire, donc la fin

du jeune musulman. Cela

créait parfois des situations
désagréables quand on ne

voyait pas la lune. Notre indi­
gnation n’était pas toujours

prise en compte. C’est pour

bureaucratie liée au pouvoir

sortir de cette situation que

et à l’église catholique.

nous avons créé le COSIM»

cet écrit, est chargée de

Islamique (CSI) créé en 1982

leçons pour les Ivoiriens en

et réputé proche du pouvoir,

Henri Konan Bédié, venu au

général et les leaders poli­

on avait l’Association des

pouvoir après le décès de

tiques en particuliers dans la

jeunes musulmans de Côte

Houphouët Boigny en 1993,

s’insurgeait El Hadj Tidjani
Ba en février 1999.
À partir de 1995 les organisa­

conduite du processus vers

d’Ivoire (AJMCI), le Conseil

essaya de

poursuivre la

tions islamiques ne s’arrêtè­

les échéances électorales pro­

National Islamique (CNI), la

méthode du «vieux». Mais

rent point à la rupture avec

chaines

le retour

et pour

définitif de la paix.

En rappel, c’est la section
locale de l’Union Culturelle

Musulmane (U.C.M.) qui a

donné naissance â la Com­

Confédération Islamique du

très vite ses manœuvres pour

l’ordre ancien mais prirent

Développement de la Côte

écarter son rival Alassane

position dans le débat poli­

d’ivoire, le Front de la

Ouattara de la course à la

tique et les luttes électorales,

Oumma islamique (FOI), le

présidentielle de 1995 en

Conseil Supérieur des Imams

mettant en doute sa nationa­

apolitique, parce que forcé

lité ivoirienne, changèrent les

par les événements. En effet,

rapports entre la commu­

ADO est ouvertement quali­

(COSIM).

munauté Musulmane de Cote

La nouvelle élite qui arrive à

d’ivoire en 1963. Si cette

la tête des associations isla­

structure avait la vocation de

miques

était

composée

regrouper tous les musul­

d’arabisants et de francisants

mans, certaines confréries ne

instruits qui ne nourrissaient

reconnaissaient pas en

aucun complexe d’infériorité

elle. Mais elle servira tout de

face aux autorités politiques

même d’interlocuteur avec

et administratives comme

se

l’administration. Houphouët

c’est le cas sous d’autres

Boigny qui s’était entouré de

cieux. Ils rejetèrent le com­

l’élite chrétienne avait pris

promis des musulmans tradi­

soin de nommer des dioulas

tionnels et leur gestion de la

dans son cercle rapproché.

chose islamique. C’est dans

cet esprit qu’on situe la créa­

en dépit de leur caractère

nauté musulmane et l’élite

fié d’étranger et le RDR son

politique. Désormais les rap­

parti de porte drapeau de l’is­

ports ont intégré de part et

lamisme musulman...

Le

d’autre de nouveaux enjeux.

conflit se mua très rapide­

D’une part, marqués par une

ment pour prendre l’aspect

rupture avec la mainmise

d’une administration laïque

sur la gestion des questions
islamiques et d’autre part de
mieux s’armer dans la lutte

pour le contrôle des réseaux

musulmans jugés favorables
à Ouattara. Le compromis

longtemps entretenu avec le

d’un conflit identitaire.

Henri Konan Bédié exalta

l’ivoirité qu’il définit comme

«l’affirmation de notre per­
sonnalité culturelle, l’épa­

nouissement de

l’homme

ivoirien dans ce qui fait sa
spécificité, ce que l’on peut

Il y’avait une sorte de com­

tion du Comité National

promis entre les autorités et

d’Organisation du Pèlerinage

leaders musulmans qui

à la Mecque (CNOPM) en

Lors

création du

approuvé par les cadres du

bénéficiaient d’un certain

1994. Avec la création du

COSIM en 1996, la volonté

P.D.C.I. et cautionné par

COSIM, on multiplie la for­

de rupture est perceptible.

l’église.

les

nombre

d’avantages

construction de

pouvoir s’était rompu.
de

la

appeler son ivoirité». Ce

concept au contour flou sera

C’est

dans

ce

mosquées,

La Preuve n° 26 - Décembre 2009

?

Flash Back
et

généraux Palenfo et Couli­

contexte que sont interve­

appartenance

nues les élections de 1995.

confessionnelle, l’adhésion

baly

furent accusés de

islamique sous l’égide du

Les militants du Front popu­

des musulmans à son parti

menées subversives. Il fit

conseil supérieur des imams

laire ivoirien (F.P.I.) qui reje­

n’est

ethnique

quence le conseil national

systématique

volte face sur la nationalité

condamne toute forme de

électoral

comme on a voulu le faire

de Alassane Ouattara et

xénophobie et de tribalisme

étaient descendus dans la rue

croire. Mais l’exclusion dont

remercia les ministres issus

indigne de la Côte d’ivoire.

pour manifester. La réticence

il était victime après la mort

du R.D.R. Lui qui était venu

Le conseil supérieur des

du général Guei alors chef

de Houphouët Boigny, a sus­

en sauveur pour délivrer la

imams et le CNI appellent les

d’Etat majors de l’armée, de

cité la sympathie de nombre

Côte d’ivoire de la discrimi­

hommes et les femmes épris

mater les manifestants lui

de musulmans.

nation et de la pathologie de

taient

le

code

vaut un limogeage précipité.
Face à cette islamophobie

pas

Bédié sortit vainqueur des
élections de 1995. La poli­

soudaine, les leaders des

tique d’exclusion était telle

organisations

de justice et de paix à pour­

l’ivoirité devint un monstre à

suivre le combat contre l’in­

cause de ces ambitions élec-

justice et l’exclusion, de prier

toralistes.

afin que le Tout puissant

continue de veiller sur cette

musulmanes

que le malaise gagna la

L’argument du péril musul­

firent preuve de détermina­

grande muette. Les officiers

man était de nouveau brandi

tion. «Bien que notre organi­

originaires du nord tel Las-

pour écarter la candidature de

Bédié lui a été simplement

sation soit apolitique, nous

sana Palenfo et Abdoulaye

celui qui pouvait constituer

mis çà l’écart du processus.

nous donnons le droit de

Coulibaly affichèrent leur

un rival sérieux (de toute évi­

Le 22 octobre 2000, le géné­

prendre position dans tout

admiration pour le R.D.R.

dence Guei sous-estimait la

ral se retrouva face à un Lau­

débat national et personne ne

C’est dans ces conditions que

force

Les

rent Gbagbo plus que déter­

pourra nous en empêcher»

le général Robert Guei placé

menaces contre les imams,

miné à remporter la victoire.

déclare Imam Sékou Sylla.

à la tête d’un groupe de

les perquisitions de mos­

Le 26 octobre, Gbagbo sou­

Dans les sermons, les imams

mutins, arracha le pouvoir à

quées redevinrent monnaie

tenu par la gendarmerie

dénoncent l’ivoirité, la ques­

Bédié (jugé de diviseur des

courante. De crainte de per­

arrache la victoire que Guei

tion des ressortissants du

ivoiriens) par un coup d’Etat

dre l’électorat musulman,

Nord, les exactions contre les

le 24 décembre 1999.

Guei restaura le CSI. C’est

audacieuse sur la présidence.

exactement le même jeu de

ADO demande la reprise du

musulmans. Dans les grands

rassemblements, les prises de
positions sont

claires. Au

Mouloud 1995 l’Imam Idriss
Koudouss

Koné

accuse

ouvertement le régime Bédié

de certaines pratiques, cri­
tique le code électoral. ADO
est accusé d’être l’auteur de

la charte du Nord, un docu­
ment dans lequel les popula­
tions du Nord auraient reven­

diqué leur autonomie.
Mais par précaution, Bédié
mit le: C.S.I. de Moustapha

Diaby :. (cette organisation

; créée depuis 1982 et toujours

la solde. du ■ pouvoir) en
relief , en ; opposition au
;,e.N,I„.favorable à ADO.: Il
faut noter que si ADO est
.proche, des nordistes par son

Ï8

Arrivé au pouvoir, le général
Robert Guei multiplia les
gestes de bonne volonté. Il

invita le Cardinal Bernard
Agré et Idriss Koudouss
Koné, leader du C.N.I. à sou­
tenir le gouvernement de

transition.

Il

dissout

le

de

Gbagbo).

terre bénie, la Cote d’ivoire»

lui refuse, dans une marche

Bédié qui était réédité. Dans

scrutin. Cela occasionna des

le code électoral en vue des

affrontements entre ses parti­

élections de 2000, le général

sans et ceux de Gbagbo

prône la double ascendance

(dioula et bété) dans la rue.

comme condition d’éligibi­
lité pour exclure ADO de la

course à la présidentielle.

Gbagbo qui avait incarné

l’espoir pour nomhre d’Ivoi­
riens

à la naissance du

concept de l’ivoirité, une fois

Conseil Supérieur Islamique

Face à cette situation, les

(C.S.I.) proche de l’ancien
régime. Il reconnu là nationa­

musulmans resserrèrent leurs

au pouvoir à partir de 2000,

rangs autour de leur leader

ne manquera pas de prolon­

d’Alassane

charismatique Idriss Kou­

ger cette idéologie. C’est ce

douss Koné. Ils étaient plus

qui a conduit à la tentative de

que, jamais déterminés à

putsch ayant aboutit à la scis­

combattre l’injustice. A pro­

sion du pays en 2002 et son

pos de la constitution de

installation dans la guerre ■

lité ivoirienne

Ouattara.

Mais, très vite les, relations
entre Ouattara et le chef de la

junte se détériorent quand le
général commença à mani­

fester ses intentions pour les
présidentielles de 2000. Les

1 choses ^’empirèrent quand il
ànhoriçà 'sa! candidatüre? Lés
atdixpraq tes

sîulqin. oh

2000 Koudouss Koné déclara

i,«au:total, le projet de,consti­

tution soumis au suffrage des

; ivoiriens.les divisera plus
, qu’il,ne les rapprochera ; et

Sources : articles de B.Mathias
, SAVADOGOet de Daouda
GARY-TOUNKARÀ publiés dans l’ou­
vrage colléciifr'islam polititjue du suddu
■ ; , Sahara : identités, discours et enjeux,
publié sous la direction de Muriel
t; GOméz-Pérès.

c’est; un comble. En consé­

; La Preuve.n° 26 ^Décembre 20Q9 .

ociété & Dévéloppement
RAPPORT MONDIAL SUR LE DEVELOPPEMENT HUMAIN DURABLE

Evitons le piège de l’échec programmé


Par l'Epervier

------

du monde au regard de leur

Niger. Généralement, le mau­

élèves et des étudiants sans

rang qu’occupe le

développement qualitatif et

vais rang d’un pays s’explique

Burkina Faso dans

non uniquement économique­

par l’échec des politiques

niveau, tout simplement parce
que leur formation a été bâclée

le classement 2009

ment quantitatif, a fait remar­

nationales de développement,

au primaire, les élèves ne

77e /182, c’est le

1

des pays de la pla­

quer Isiyaka Sabo, économiste

l’instabilité politique et la mal

redoublant plus leur classe

nète en matière développe­

principal du PNUD au Bur­

gouvernance. On peut citer ici

pour cause de résultats insuffi­

ment humain durable, effectué

kina, lors du lancement de ce

l’exemple du Niger qui tire le

sants. Des élèves dans des

par le Programme des Nations

rapport au Burkina le

diable par la queue malgré ses

écoles primaires du Burkina

Unies pour le développement

novembre dernier.

richesses minières.

passent en classe supérieure

L’IDH est un indice synthé­

En ce qui concerne le Burkina,

tique qui mesure le niveau

le mauvais classement, selon

Avec cette politique des chif­

(PNUD). Ce rang pas du tout
honorable du Burkina Faso est
dû à la variable éducation.

11

avec zéro (0/10) de moyenne.

moyen de développement à

Isiyaka Sabo, est dû à deux rai­

fres engagée par le gouverne­

Le PNUD vient de rendre

savoir : la santé (avec pour

sons essentielles à savoir le

ment pour contenter les bail­

public son rapport mondial

indicateur l’espérance de vie),

niveau

développement

leurs de fonds, c’est l’avenir de

annuel sur le développement

l’éducation (moyenne pondéré

humain initialement faible et la

milliers de jeunes burkinabè

humain pour l’année 2009 qui

du taux de scolarisation global

composante «éducation» qui

qui est sacrifié, et le dévelop­

est le 18e d’une série de rap­

dans le primaire, le secondaire

continue de plomber le niveau

pement du pays qui est tué

ports mondiaux sur le dévelop­

et le supérieur et du taux d’al­

del’IDH.

dans l’œuf. Faut-il le rappeler,

pement humain. L’édition de

phabétisation des adultes) et le

cette année porte sur le thème :

revenu (produit intérieur brut

«Lever les barrières : mobilité

par habitant).

ses efforts en matière de scola­

Ce classement du PNUD est

risation et d’amélioration des

important à plus d’un titre pour

et développement». Le rapport

passe en revue le corpus de

de

Pour ce faire, il a été recom­
mandé au pays de poursuivre

seule une population bien édu­

quée, formée, instruite peut

véritablement travailler pour
sortir le pays du gouffre. Pour­
quoi nos dirigeants n’ont-ils

données en matière de migra­
tion, et les analyses selon les

un pays, car il permet de mesu­

variables intermédiaires ayant
un impact sur la santé et l’es­

rer et d’évaluer l’efficacité des

pérance de vie, à savoir, l’ac­

perspectives des hommes et
des femmes impliqués dans le

politiques et stratégies de

cès à l’eau potable et à l’assai­

développement élaborées par

nissement, la nutrition, la santé

un pays. Il constitue également

de l’enfant, entre autres.

un document et un argument
de taille pour les partis poli­

En matière d’éducation, le

sur le quantitatif, ignorant le

gouvernement a certes fait des

qualitatif.

efforts pour accroître le taux de

domaines de la vie, c’est la

scolarisation. Mais comme on
peut le remarquer, ces efforts

qualité qui fait la différence. Si

constituent en réalité, une véri­

le 1er rang dans ce classement
c’est parce qu’elle a une popu­

processus

à

savoir

les

migrants, leur famille, leur
communauté d’origine et la

communauté de destination au
sein de laquelle ils vivent et
travaillent. Ainsi, il est ressorti

que le Burkina Faso enregistre
un taux d’émigration élevé de
9,8% .
.
.
Le rapport sur le développe­

ment humain s’appuie sur un
cadre conceptuel novateur cen­
tré sur le concept de dévelop­
pement humain mesuré par
l’Indice de Développement
Humain (IDH). La pertinence
de cet indice réside dans lé fait
qu’il permet de classer les pays

tiques et la société civile pour
juger l’action gouvernemen­
tale et d’interpeller le gouver­

nement sur ses responsabilités
à travailler efficacement pour

l’épanouissement . des popula­
tions. . ,
j r!(,>
R(.,

table course aux chiffres, lais­

pas leurs enfants au Burkina ?
N’ont-ils pas confiance à leurs

propres politiques d’éducation
? Nous devrons éviter le piège

de l’échec programmé par ces
stratégies d’éducation centrée

Dans

tous

les

la Norvège, occupe cette année

sant de. côté, la qualité qui est

lation qualitativement bien for­

pourtant un indicateur impor­

mée. Il est temps que tous les

Le rang duBurkina Faso dans
cë: classement du PNUD n’est
pas du tout ihtéressànt ; il est
maïïvàis i’l77é/182 pays, juste

tant. de l’avenir enchanteur
d’un pays.;,Déjà,les consé­

Burkinabè travaillent objecti­
vement et siricèrement pour le

quences sont yisibles sur le ter­
rain. Demandez ,aux. ensei­

développement de ce pays.

dëyarit'lê' Mali, là République

gnants . aussi. bien du. secon­
daire que du supérieur, .leur
peine quotidienne à fonner des

pas d’avenir pour quelqu’un
dans un pays qui n’en a pas»,

Centrafricaine,
la- Sierra
Leone/1 T Afghanistan et le
2âH3 hiSjujirm
ub aiori

La Preuve n° 26 -.Décembre. 20(3.9

Chacun a intérêt bar, «il n’y a

avait dit Norbert Zongo»

O!9

arole de femme

Femmes et métiers dits masculins
— Poz-S.S
es femmes et les

L

hommes n’exer­
cent pas toujours

les memes pro­
fessions. Et dès
l’orientation dans
les filles et les garçons s’enga­
gent dans des voies differentes.
Dans notre contexte, le monde
du travail reste ancré dans une
tradition de métiers dits
«d’hommes» et de métiers dits
de «femmes ».

11 y a des métiers féminisés tels
que l’assistante maternelle,
secrétaire, inlînnièrc, sagefemme etc. Généralement, le
premier débouché pour les
lesfemmes
écoles,serait de devenir agent
d’entretien c’est-à-dire femme
de ménage. Le deuxième
métier de la gente féminin
serait l’enseignement.

Un métier dit masculin ?

De quoi s’agit-il exactement
lorsque l’on parle de profes­
sion traditionnellement mascu­
line ou féminine ? Quels types
de métiers la femme peut - elle
ou doit-elle exercer ? Voilà
autant de questions que l’on
pourrait se poser.

Pour les métiers atypiques, les
critères qui les définissent
varient d’un contexte à l’autre.
Les femmes s’engagent dans
des métiers dits masculins pour
plusieurs raisons. Pour cer­
taines femmes, cet attachement
à ces types de métiers relève
de l’intérêt pour le métier, l’ac­
quisition de connaissances
préalables du métier ou tout
simplement du rôle de l’infor­
mation professionnelle. D’au­
tres femmes par contre, le font
juste par plaisir de transgres­
sion des règles sociales prééta­
blies. Et cette transgression
s’exprime de plusieurs façons
selon les cas : la volonté de tra­
vailler avec les hommes, la
satisfaction d’être différente
des autres femmes ou encore le
challenge.

10

■ -

Emanciper la femme ?
Chaque société a assigné à la
femme une place selon son
organisation, scs traditions et
coutumes. Pour Malika Dif,
éminente figure contempo­
raine, «la femme est l’un des

Palier un manque de main
d’oeuvre ?
La présence des femmes dans
certains métiers est dictée par
une stratégie commerciale qui
fait d’elles des agents de publi­
cité ou est motivé par un
manque de main d’œuvre
comme c’est le cas dans des
secteurs de la métallurgie, des
travaux publics et du bâtiment.
Leur présence dans les métiers
du bâtiment relève de l’excep­
tion. Elles y réussissent généra­
lement bien car elles sont plus
méthodiques et plus soucieuses
de l’esthétique. Mais l’idée
selon laquelle les femmes
auraient du mal à se faire
accepter dans un milieu mascu­
lin comme celui du bâtiment
est répandu. Il existe une véri­
table résistance à accepter que
les femmes s’investissent dans
des activités jusqu’ici réser­
vées aux hommes (l’armée, la
mécanique, la soudure, la
conduite etc.). Les raisons du
refus sont multiples et multi­
formes : d’abord leur capacité
à fournir un travail équivalent à
celui des hommes, ensuite leur
absentéisme dû aux contraintes
familiales et enfin les gros­
sesses.

ont été des soignantes sur les
champs de bataille et ont
quelques fois combattues avec
les hommes pour faire triom­
pher la vérité et la foi isla­

mique. Le premier martyr en
islam est une femme du nom
de Soumayya. Tout cela pour
dire que la femme peut travail­
ler dans un cadre idéal qui res­
pecte sa dignité, son honneur et
sa spécificité.
Elle doit respecter les règles de
l’habillement, l’exigence de la
mixité et trouver les moyens
d’équilibrer son activité pro­
fessionnelle et les exigences du
foyer sans handicaper l’éduca­
tion des enfants. Elle doit
s’abstenir d’exercer tout métier
qui peut dénaturer son corps ou
porter atteinte à son honneur
ou à sa dignité.

Femme officier de Russie
deux éléments indispensables à
l’avenir de l’humanité» et sa
contribution pour l’édification
sociale doit être sans faille.
Qu’elle soit musulmane ou
non, cela constitue un droit
mais aussi et surtout un devoir
pour elle. Elle doit jouer plei­
nement son rôle de citoyenne.
Elle doit apprendre à exercer
un métier utile pour son cœur,
son âme, son esprit, son intelli­
gence et sa communauté. Pour
cela, elle doit bénéficier d’une
formation complète, approfon­
die et spécialisée. Au temps du
Prophète (saw), les femmes ont
exercé des activités socio-éco­
nomiques et commerciales
hors du foyer conjugal. Elles

Chacun de nous est unique en
son genre. Dieu a voulu que la
femme soit différente de
l’homme. Elle est plus apte à
exercer certaines professions
que d’autres. Elle peut souvent
réussir là où l’homme a échoué
mais cela ne voudrait pas dire
qu’elle peut et doit faire tou­
jours comme l’homme. Ce
n’est pas une concurrence entre
les sexes. Mais une question de
division de tâches et de com­
plémentarité pour plus d’har­
monie sur terre. Cela ne vou­
drait cependant pas dire qu’il
faut promettre la lune et le
soleil aux femmes en leur
demandant d’être ce qu’elles
ne sont pas ou ce qu’elles ne
peuvent pas être : l’égal de
l’homme.

La Preuve n° 26 - Décembre 2009

eçon de vie

Un espoir déçu
Par Idriss —■

li dctcstc l’école
bouscula parents proches et
musulmane et les
lointains et sortit la somme
dirigeants
musul­
exigée, non sans s’endetter. Il
mans. Pour cause il a été abusé
remboursera dès qu’il com­

A

par ces derniers.
La naissance d’un espoir

Ali est titulaire d’un BAC
arabe. Avec ce parchemin, il
chercha du travail en vain. Il

tendit la main chez plusieurs
frères musulmans pour trouver
des fonds qui l’aideraient à
continuer ses études. Il n’eut
pas gain de cause. Un jour il
entendit parler d’un dignitaire
musulman qui envoyait les
candidats qui le désiraient
continuer leurs études en Ara­
bie Saoudite. Alors Ali n’hésita

pas. De toutes les façons, il

n’avait rien à perdre. Il appro­
cha l’individu (appelons-le

mencerait à travailler avec son
diplôme d’ingénieur que

l’Arabie Saoudite lui décer­
nera.
Une semaine après, il fit invi­
ter à embarquer dans l’avion
pour une destination choisie.
A l’aéroport international de

Ouagadougou, il retrouva une
dizaine d’autres élèves cora­
niques qui, ayant trouvé que
l’offre
était
alléchante,
s’étaient laissés tentés par
l’aventure.
Après
avoir
échangé quelques poignées de

mains et cordialités, il entama
une petite discussion avec ses
camarades :

Madi pour la circonstance) en
question qui ne se fit pas prier
mille fois. A Ali, il exposa plu­

-Al hamdou lil-lah ; je suis
pressé d’intégrer mon univer­
sité. J’envisage déjà y étudier

sieurs options : diverses
bourses d’études de plusieurs

vous ?

pays donateurs dans des
domaines variés. Ali bondit
sur l’offre de l’Arabie Saou­
dite. Madi lui proposa de com­
bler ses espérances contre une

modique somme de 800 OOOf.
Cette somme prenait en
compte le billet d’avion, les
formalités, la restauration du

voyage. Pour la bourse, il suf­
fisait d’arriver dans le
royaume saoudien. Elle était
garantie. Le jeu en valait la
chandelle. Quelques milles
contre des millions de dollar
US pendant quatre ans au
moins. Il n’y avait pas match.
Ali remua donc cieux et terres,

les sciences vétérinaires. Et

L’un d’eux répondit :

- Moi ; je vais étudier la pétro­

-----

La surprise désagréable
Quelques heures de vol. Ils
arrivèrent à destination. Pas

celle choisie; mais une impo­
sée. Au lieu de l’Arabie Saou­
dite, ils ont atterri à l’aéroport
international d’Egypte. Pour
eux et leur mentor, ce n’était
qu’une escale. Evidemment
c’en était une, à quelques
exceptions près.
De l’aéroport, ils furent trans­
portés par car vers une des
extrémités de l’Egypte sans
aucune explication. C’était la
nuit. Mais la longueur du
voyage leur laissa entrevoir

qu’il

y avait anguille sous

roche.
Leur première sortie de leur
pays pour chercher la science
allait être aussi leur première
mésaventure. Leur première
nuit égyptienne leur restera
aussi gravée dans la mémoire

à jamais. Ils furent parqués
dans une mosquée au milieu
d’une nuit presque glaciale. A
toutes leurs interrogations, ils

chimie.

durent se contenter de cette
sobre réponse. :

- Nous devons tous éviter les
branches exclusivement reli­

- Gardez patience!

gieuses. Nous en avons assez
de spécialistes au pays, qui

A leur réveil que ne fut leur

plus est, sont au chômage.

de mentor ; seule s’exposait
devant eux une petite bour­

Cette discussion sur le besoin
d’intellectuels franco-arabes
pour notre pays dans tous les
domaines de la vie s’est pour­
suivie à l’intérieur de l’avion
avant d’être interrompue par
des somnolences impromptues
des uns et des autres.

La Preuve n° 26 - Décembre 2009

stupéfaction : plus de car, plus

gade entourée de quelques
dunes. L’eau potable, l’électri­
cité, l’asphalte, l’université

étaient un luxe dans cette
contrée. D’ailleurs le désarroi,

coup toute beauté ou saveur de
tout ce qui les entourait. Leurs
rêves s’étaient évaporés pour
laisser place désormais à l’ins­
tinct de survie.
L’enlisement
Que faire ? Que dire ? Crier,
ils ne pourront le faire aussi
fort de sorte que ces cris de
bouche et surtout de cœurs
parviennent aux
bonnes
oreilles. Quitter ce Guanta­
namo était la solution idéale.
Mais c’était oublier cet océan
de sable qui s’étendait devant
eux à perte de vue. Sous cet
angle, rester au village s’avé­
rait plus sage et conforme aux
prescriptions coraniques. Se
rebeller ; Oui ; mais contre qui
?

Ils restèrent dans la mosquée
jusqu’à la prière suivante.
Après le culte, dans la langue
locale, l’imam s’adressa aux
fidèles. Ils rentrèrent chez eux

et revinrent peu après, qui
avec des couvertures, qui avec
des chaussures, etc.
Les jours et les mois suivants
vont durement éprouver les
‘’hégiriens”. La raréfaction de
leur provision va les obliger à

compter sur les bonnes volon­
tés de la localité.

La découverte

de la supercherie
Ils vont ainsi souffrir le martyr
pendant une année et demie
sans nouvelles
familles.

de

leurs

l’injustice, la haine qui pre­
naient possession de leur corps

Un jour ils furent une assem­

et âmes leur ôtaient du même

blée générale, à l’issue de

11

eçon de vie
laquelle décision sera prise
d’expliquer leur drame à leurs
concitoyens de circonstance.
Ils n’auront pas le temps;
l’imam les convoqua un jour

jeunes burkinabè. Une fois au

pays, non seulement il ne
donne pas les bourses aux
nécessiteux, mais ils les spo­
lient. Tout ceci était possible

circulation, ils dépassèrent une
pancarte qui présageait déjà de
la difficulté du voyage. C’était

pour une séance d’instruction

avec la couverture de certaines
autorités à qui il versait des

écrit dessus : Attention danger
de mort. Absence de vies.

coranique. Alors qu’il voulait
dispenser un coure sur l’alpha­

sommes.

bet arabe, il découvrit que scs
pensionnaires, en matière de

Le parcours du combattant

Coran ou de théologie isla­

Ils revinrent au QG. Ils prirent

mique, avaient un niveau très

la décision de retourner au

supérieur au sien. Ainsi, il
s’assit et les écouta.

pays. Il y avait tout de même

11 était tout naturellement bou­
leversé de découvrir le sort
qu’ils vivaient. Pire, il avait

etc trompe également.

un obstacle et non des moin­
dres. Ils n’avaient pas d’argent

pour prendre l’avion. Les cars
n’étaient pas à la portée de
leurs poches. La seule branche

de l’alternative était de traver­

Ladji Madi lui avait dit que
c’était des jeunes mécréants
qu’il fallait islamiser.

ser ce désert hostile à toute vie.
Il y avait un convoi moins cher

mais périlleux à bord d’un

Depuis ce jour, Ali et ses

camarades étaient devenus les

maîtres coraniques de ce vil­
lage égyptien. Ils officiaient

les prières ordinaires comme

véhicule spécial tous les tri­
mestres ou semestres. Les vil­
lageois

leur

donnèrent

quelques provisions et payè­

rent le prix de leur voyage.

celle des vendredi. Imaginez

Un matin, de bonne heure, ils

l’étonnement de ces arabes de

prièrent, saluèrent une der­

plus

nière fois leurs hôtes, grimpè­

savants qu’eux dans la reli­

rent dans la jeep. Cette der­

gion.

nière s’ébranla, s’enfonça
dans le désert en empruntant

découvrir

des

noirs

Aussi les habitants du village

cotisèrent-ils pour leur per­
mettre de rencontrer l’ambas­

sadeur du Burkina en Egypte

pour que ce dernier les aide à

...suite de la page 10
■ Nous entendons souvent des
■ propos du genre : «je suis libre -

volonté plutôt) à changer quoi

de...», «J’ài lé droit de...»,
«Je suis émancipé...». Pour;
ces dernières, s’émanciper
c’est s’affranchir de toutes
contraintes morales, éthiques,

que ce soit dans cette histoire.

Plus tard, ils sauront que l’am­

regagner le pays. A son tour,

l’ambassadeur déclara son
impuissance

(sa

mauvaise

des routes imaginaires. Après
une dizaine de kilomètres de

Ils vécurent en temps et en
dimension réels tous les attri­

buts du désert : la chaleur, la

ner quelque explication. Il leur
présenta de simples excuses
avant de leur signifier qu’il
n’était point question de rem­
boursement.

Les opprimés décidèrent dans
ce cas de le traduire devant les
tribunaux afin qu’il rende

compte de ses actes. Pour cette
action en justice Ali sera fina­

soif, la faim, la poussière, le

lement seul : les autres sur

dépaysement. La ration était
de survie : un morceau de
pain, une poignée de couscous

ordre de leurs parents, se sont

qu’on suçait; il était hors de

rétractés. La cause est que

Madi étant un dignitaire
musulman ; le traduire devant

question de parler de lotion.
Une semaine de traversée,

les juges reviendrait à salir

quatre frontières traversées :
un calvaire et un miracle de

mique.

Dieu. Ils arrivèrent à Ouaga­

dougou, maigre, les yeux affa­

més, le cœur rempli de haine.

Flagrant délit d’injustice
Ali se reposa deux jours avant

de commencer une autre lutte :

l’honneur de la Oumma isla­

Ali se retrouva ainsi seul face
à un Madi assisté par un avo­

cat chevronné. Le procès n’a
pas traîné. Le juge conclut que
Ali avait tort sur toute la ligne

parce qu’il n’avait aucune

preuve.

la revendication. Il réunit ses

Quelle justice! Quel musul­

camarades et leur proposa
d’aller réclamer au moins leur

man! Quelle honte!

argent et surtout des explica­
tions. Ladji Madi s’étonna de

La justice d’Allah est pourtant

inévitable ! ■

les voir un matin dans son
bureau. Il refusa de leur don­

nelle doit impérativement res­
pecter sa nature féminine.

C’est pourquoi l’Islam a libéré
la femme dans la dignité et
dans
l’honneur
«...Les
femmes ont des droits équiva­

femmes la part qu’elles ont
acquise» S4V32.
Dieu a voulu que la femme
soit l’égale de l’homme'dans
les droits et obligations reli­

gieuses en disant «Je ne ferai

lents. à leurs obligations et
conformément à la bien­

perdre à chacun d’entre vous,

sociales et matérielles. Or,

séance» S2V228? Il ne s’agit

cette liberté, démesurée n’a

pas de placer la'femme dans

aucun avantage pour la
femme. Bien au contraire, ces

de ses actions...» S3V195?
Mais cette égalité ne veut nul­
lement dire «ressemblaùcé»\

Ladji Madi. Avec les deux et

d’autres, ils formaient une

multiples appels à Légalité et à

une position inférieure à celle
de d’homme. L’Islam n’a* ni
favorisé l’homme ni lésé la

association d’escroquerie. La

la liberté aveugle et aveuglante
se sont soldés en, échec et en

bassadeur était le complice de

manœuvre était simple ; Madi

négociait des bourses auprès

des riches arabes pour

19

des

déception. L’engagement de la
femme, dans la vie profession­

homme ou femme, le bénéfice

dans le volet social qui est plu­
tôt orienté vers la complément

femme mais a seulement tenu , tarité pour l’équilibre familial
à respecter la nature humaine ; et social»
x
\\
en précisant, «Aux hommes la
part qu’ils ont acquise et aux

La Preuve n° 26 - Décembre 2009

oin de vue
ORGANISATION DE LA JEUNESSE MUSULMANE EN AFRIQUE DE L'OUEST

«Faire de la Palestine, un Etat de paix et de justice»
= Par Le Secrétaire exécutifîle l’OJEMAO, Aboubakar TOE

a journée du 29
novembre
de
chaque armée est
célébrée la jour­
née internatio­
nale de la solidarité
peuple palestinien. Cette jour­
née en souvenir de ce peuple
martyrisé ayant perdu toute
liberté et droit de forger sa pro­
pre destiné vient nous rappeler
une fois de plus la responsabi­
lité de la communauté interna­
tionale à faire de la Palestine,
un Etat de paix et de justice.
Jadis terre de prospérité et de
paix, symbole de la cohabita­
tion pacifique entre juifs, chré­

L

réfugiés, voici ce qui meuble le

quotidien des populations
palestiniennes. Les jeunes
palestiniens de 42 ans (pour
compter à partir de la plus
avec leinvasion de 1967 sinon
grande
60 ans) ont vécu ce terrorisme
depuis leur naissance. Ce spec­
tacle de femmes humiliées, de

C’est pourquoi Obama et les
autres dirigeants du monde
doivent revoir leur politique
vis-à-vis d’Israël, qui ne cesse
de narguer la communauté
internationale. L’espoir qu’a
suscité l’arrivée d’Obama est
en train de s’estomper et risque
de faire naître des positions

tiens et musulmans depuis la
fin des croisades, la Palestine,
après la proclamation unilaté­
rale de la création de l’Etat
d’Israël en 1948, a été réduite
en un vaste champ de combat,
un espace ou la terreur, la mort
et la misère se côtoient quoti­
diennement. L’occupation a
remis en cause depuis 1967
tous les droits du peuple pales­
tinien jusqu’au droit à l’exis­
tence.
Israël réduit la Palestine à
l’état d’esclavage, et d’errance
avec le soutien de ceux qui ont
voulu que l’histoire marche à
reculons dans cette partie du
monde. Le peuple de Palestine
vit quotidiennement la coloni­

sation avec son lot de confisca­
tion des ressources (terres cul­
tivables, ressources en eau ...)
et de la liberté. Routes dites de
contournement,
barrages,
contrôles intempestifs, incur­
sions répressives de Tsahal,
déplacements forcés, camps de

violence) est le facteur com­
mun du peuple palestinien.
C’est pourquoi tous ceux qui,
épris de paix et de justice,
commencent à dénoncer l’atti­
tude d’Israël qui a consisté
pendant un siècle à nier l’exis­
tence du peuple palestinien et
soutenir le combat de survie
que mène ce peuple aban­

extrêmes du coté palestinien
tel que le relus de Mahmoud
Abbas de se représenter pour
l’élection présidentielle pro­
chaine et la création unilatérale
d’un Etat palestinien. Dans
tous les cas, la justice triom­
phera un jour.
L’organisation de la jeunesse
musulmane en Afrique de
l’Ouest (OJEMAO), vient par
cette déclaration élever sa

donné à son propre sort. La
question palestinienne, plus
qu’une affaire religieuse, est
une affaire de droits humains.

modeste voix contre cette
forme de colonisation. Elle
réaffirme son soutien aux solu­
tions préconisées et toujours

jeunes désœuvrés, d’enfants
sans lendemains (sinon que la

La Preuve n° 26 - Décembre 2009



rejetées par l’Etat Hébreu à
savoir la création d’un Etat
palestinien dans les limites
d’avant l’occupation de 1967,
le retour des réfugiés sur leurs
terres d’origine, l’arrêt de la
colonisation sauvage en Cis­
jordanie etc. A notre sens,
c’est à ces conditions seule­
ment que l’on pourrait mettre
un terme à la souffrance de
tout un peuple qui ne demande
qu’à vivre sur la terre de ces
ancêtres.
La commémoration de cette
année 2009 vient interpeller
chacun de nous, sur le droit de
ce peuple à une vie meilleure
que les bombes et les humilia­
tions qui leur sont servies quo­
tidiennement. Elle revêt égale­
ment un intérêt certain au
regard du contexte internatio­
nal où Le rapport du juge
Richard Goldstone sur les
massacres de Gaza ont encore
mobilisé, à une large échelle,
l’opinion autour de l’idée de la
création d’un Etat palestinien.
N’oublions pas cependant le
Seigneur Tout Puissant, déten­
teur de tous pouvoirs. Adressons-Lui nos prières afin qu’il
délivre tous ces peuples vic­
times de toutes sortes de vio­
lences. Ayons chaque jour une
pensée pieuse à leur endroit.
Je profite de l’occasion pour

vous souhaitez mes vœux les
meilleures pour la nouvelle
année hégirienne 1430 et
bonne fete de Tabaski. Que le
Seigneur Tout Puissant nous
donne la santé et la force pour
continuer l’œuvre des pro­
phètes ■

13

Extrait
INITIATIVE SUR LES MINARETS EN SUISSE.

Le compte des responsabilités
Par Tarin Ramadan

e résultat est
venu comme
un choc et ce
même pour
les initiateurs
du référendum.
annonçait un soutien de
34% et voilà que 57% de la
population suisse (avec
une participation très
importante) a soutenu une
initiative qui en dit long sur
les peurs et la méfiance des
Suisses vis-à-vis de l’islam
et des musulmans. Le parti
UDC a utilisé les minarets
et leur visibilité tout à la
fois comme un symbole et
un prétexte d’une cam­
pagne durant laquelle le
parti n’a cessé de stigmati­

L

teuse, inquiétante et grave­
ment discriminatoire. 11
n’est point sûr qu’elle soit
reconnue valable au niveau
de la Cour Européenne de
On nous
Justice
mais les faits sont là

nauté religieuse ciblée. Les
musulmans de Suisse,
majoritairement
bos­
niaques et turcs, n’ont
pourtant jamais posé de
problèmes réels et les auto­

tive contre tous les autres
partis) a été entendue et la
majorité de mes conci­
toyens a finalement sou­
tenu une initiative hon­

14

ment avec des minarets
dessinés sous forme de

missiles, colonisant le dra­
peau suisse à côté d’une
femme portant la burqa.
Tous les stéréotypes accu­
mulés avec le succès que
l’on connaît. Face à cette
démarche lourde, grossière
et dangereuse, il faut faire
le compte des responsabili­
tés : comment se peut-il
qu’un tel succès advienne

alors que toute la classe
politique s’y opposait à
l’exception d’un seul parti?

ser l’islam « intrinsèque­
ment incompatible avec les
valeurs et la culture suisses
» et les musulmans forcé­
ment « enclin à l’expan­
sion, la colonisation et
finalement l’islamisation
de la Suisse ».

Le propos était souvent
grossier,
approximatif,
voire xénophobe et raciste,
mais la voix de ce parti
(seul à soutenir cette initia­

parfois proprement scan­
daleuses quant aux amal­
games véhiculés, notam­

: un peuple, dont le pays
n’a que quatre minarets et
qui est moins touché que
les pays voisins par les
crises sociales, a décidé de
remettre en question sa tra­
dition millénaire de respect
de la liberté de culte en dis­
criminant une commu­

rités avaient de quoi se
réjouir d’une installation
plus réussie et enrichis­
sante.

Que s’est-il donc passé en
Suisse ? L’UDC a fait une
campagne sur la peur et la
méfiance avec des affiches

Les Suisses de confession
musulmane doivent enten­
dre le message : leurs
concitoyens ont peur et se
méfient d’eux. Il importe
qu’ils soient plus présents,
plus actifs dans la société
et non pas seulement sur le
mode défensif quand il est
question d’islam. Il s’agit
pour les citoyennes et
citoyens suisses, de même
que les résidentes et les
résidents, de s’engager
dans les débats de société
(école, emploi, économie,
politique, culture, écologie,
etc.) de façon positive et
constructive. De normali­
ser leur présence en appor-

La Preuve n“ 26 - Décembre 2009

xtrait
tant une contribution
humaine, éthique, plurielle

et citoyenne aux termes
des débats en question.

musulmans sont et seront
un atout pour l’avenir de la
société. Il est l’heure que

«talk-shows» ; l’absence
d’approfondissement des

ensuite de critiquer l’évo­

lution de nos sociétés alors

questions ; l’information

que les partis populistes

les partis politiques se

courte, rapide, sans mise

utilisent les logiques même

Cela prendra du temps

réconcilient avec la poli­

en perspective sont autant

de nos contradictions.

mais les mentalités évo­

tique et la gouvernance et

de phénomènes qui façon­

luent aux contacts des êtres

proposent des visions cou­

nent des émotions et des

et non dans de simples

rageuses, constructives et

sensibilités populaires qui

déclarations de bonnes

inclusives, qui tentent de

penchent vers la peur, le

intentions.

concilier

les

politiques

repli et le rejet de «l’autre».

Les politiciens ont aussi

égalitaires avec la gestion
de la diversité. Ils ne peu­

Le populisme est toujours
le vainqueur lorsque le

vent pas aujourd’hui repro­
cher à l’UDC de gagner en

débat est absent ou mené

étant

alors

propos simpliste et superfi­

qu’eux-mêmes ne propo­
sent plus rien en matière de

ciel aura forcément raison

politique sociale et qu’ils

gente et raisonnable. La

surfent en temps d’élection

démocratie, ne tient pas

sur les mêmes thèmes por­

seulement au fait que tous

teurs de l’insécurité, de

puissent s’exprimer mais

l’immigration voire même

que tous puissent le faire

de l’identité et des valeurs

dans des conditions qui

«suisses»
(ou
euro­
péennes). Le manque de
courage et de visions des

protègent l’esprit critique
et non pas qui conduisent à

partis politiques classiques,

tincts et des émotions

en Suisse et à travers toute
l’Europe, offre un boule­
vard au succès des forces
les plus populistes ou d’ex-

populaires les moins maî­
trisés. Sans y prendre

Les médias et les journa­
listes devraient enfin se

démocratiquement

leur part de responsabilité

dans le résultat catastro­
phique du référendum. Si

la majorité des partis s’y

sont opposés, on doit rele­
ver que leurs positionne­
ments par rapport à la
«question musulmane» ne

sont pas toujours clairs. Ils
furent contre l’initiative

mais en ajoutant systémati­
quement un «mais» à leur
prise de position : ils se
sentaient obligés d’ajouter

que l’islam posait un pro­
blème quant à la violence,

aux femmes, à « l’intégra­
tion», etc. Or, c’est exacte­

populiste

ment le message qu’a
entendu et soutenu le peu­
ple suisse : au-deîà*des ) frêmes «froites.

minarets, l’islam et les
musulmans font problème
! Il importe que les partis

dans des conditions où le

de l’argumentation intelli­

la manipulation des ins­

garde, et l’histoire nous l’a
prouvé, le racisme le plus
odieux peut ^’installer

dans

une société qui ne gérerait

poser de sérieuses ques­
tions sur leur stratégie, s’il

pas de façon responsable et

en est. Car enfin au nom de
la liberté d’expression

moyens de communica­

du discours sur '«l’intégra­

tion» après trois généra­

mariée à l’audimat, on

éthique des journalistes

tions, et enfin de cette frilo­
sité à reconnaître que l’is­
lam est une religion suisse
(et européenne) et que
l’immense majorité des
citoyens et des résidents

entretient un climat qui
passe de controverses en
controverses et nourrit
immanquablement un sen­
timent général de malaise
et d’insécurité. Des débats

consiste à sortir de la dicta­

se démarquent de cette
politique de la méfiance,

La Preuve n° 26 - Décembre 2009

éthique l’usage de ses

tions. La responsabilité

ture de l’audimat et du gain

: la peur, la controverse et
la stigmatisation de «l’au­
tre» fait de l’audience et de
l’argent et on a beau jeu

Les responsabilités sont

partagées. La route sera
longue et dans mon dernier

ouvrage,

«Mon

Intime

Conviction», je précise

qu’il ne faudra pas moins

de deux générations pour

dépasser les peurs et les

crispations actuelles. Il faut
^néanmoins

citoyens

que'

européens

les
et

suisses prennent leurs res­

ponsabilités en

s’enga­

geant vers l’ouverture, en

cherchant à mieux connaî­
tre l’autre, sa complexité,
ses valeurs et ses espoirs.

C’est notre responsabilité
commune et il faut pour y

faire face que nous ces­
sions de nous lamenter et

que nous nous engagions
ensemble, au nom de ce

nouveau « nous » qui nous
définit, pour défendre les

droits acquis, l’égalité des
êtres humains, leur dignité
et notre refus déterminé
des populismes et des

rejets qui nous proposent

un avenir de racisme et de

conflits que nous avons
trop bien connus. C’est
notre responsabilité à tous

si, enfin, nous cessons de
rester silencieux et frileux
et que nous refusions de
jouer aux victimes ■

15

rêves
La grippe A s'invite au pèlerinage de La Mecque
contrer ce risque : campagne de
vaccination, utilisation de camé­

ans ce lieu qui attire
.chaque année près de

D

ras thermiques pour repérer les
de

personnes souffrant d'une fièvre

fidèles, ce sont 1,7 million

excessive, 15.000 médecins,

d'étrangers venus de 29 pays qui

agents paramédicaux et techni­

se seront déplacés en 2009. Le
ministère saoudien de la Santé a
reconnu samedi 28 vovembre,
les décès de quatre pèlerins
atteints de la grippe A. Certes,

ciens mobilisés dans les lieux

trois

___

millions

trois de ces victimes étaient
âgées de 75 ans et deux étaient

porteuses

de

pathologies

saints... Le royaume a par ail­

leurs déconseillé le pèlerinage
aux personnes atteintes de mala­

dies chroniques, aux plus de 65
ans, aux femmes enceintes et
pas la responsabilité du virus

L'Arabie Saoudite avait pourtant

H1N1 dans les décès.

pris les choses en main pour

aux enfants n
Source : lepoint.fr

lourdes, mais le ministère ne nie

Inondations meurtrières en plein pèlerinage à La Mecque
e bilan des inondations

bus ont été emportés par les

pèlerinage. Les précipitations ont

provoquées par les fortes

crues, selon des témoins. Dans

inondé plusieurs quartiers de

____ 'pluies qui se sont, abat­

certains secteurs, les routes

Jeddah et détruit de nombreuses
habitations. Plus de 900 per­
sonnes ont été secourues dans les
deux villes.

L

tues mercredi sur l'Arabie Saou­
dite - en plein pèlerinage musul­

étaient encore inondées jeudi par
un mètre d'eau. «Le niveau de

man de La Mecque - s'est encore
alourdi pour s'établir à 'll morts.
351 personnes sont toujours por­

l'eau a baissé et la situation s'est
améliorée aujourd'hui par rap­
port à hier. Nous faisons de notre
mieux pour aider les gens encore

tées disparues.

De fortes pluies ont provoqué

pourrait

mercredi une brusque montée

puisque 351 autres sont portées
disparues, a indiqué le porteparole de la Défense civile à Jed­
dah, Abdallah al-Omary.
La plupart des victimes sont
mortes lorsque leurs voitures ou

des eaux à Jeddah et à La
Mecque, dans l'ouest de l'Arabie

Saoudite. Selon un bilan encore
provisoire, jeudi après-midi, 77

personnes ont perdu la vie. Il

encore

s'alourdir

La Défense civile n'a pas précisé
s'il y avait des pèlerins parmi les
victimes. Les pluies ont compli­

bloqués», a déclaré M. Omary.

qué le déplacement des fidèles

Un premier bilan de la Défense

entre Mina, près de La Mecque,

civile faisait état de 44 morts

et le Mont Arafat, également

dans les inondations à Jeddah et

dans les environs ■ de la Ville

4 autres à La Mecque, plus à
l'est, où plus de 2 millions de
fidèles effectuent les rites du

sainte, pour le moment fort du
pèlerinage ■
Source : leparisien.fr

Journée Mondiale contre le Sida
e 1er décembre, par­

Et parmi les chiffres qui font

chaque jour le VIH infecte 7

tout dans le monde

quand même limite flipper

400 personnes à travers le

r........tétait célébrée la Jour­

celui du nombre de personnes

monde !

Malgré les progrès incontesta­

L

née Mondiale contre le Sida,

vivant avec le VIH qui de son

une maladie dont les médias

côté n'a jamais cessé d'aug­

parlent trop peu .(surtout si l'on

menter ! Ainsi aujourd'hui on

compare avec levirus H1N1)

estime à 33.4 millions le nom­

et qui pourtant continue à tuer

bre d'individus vivant avec le

chaque année y compris dans

VIH dans le monde. On a beau

nos contrées. Alors bien sûr les

chiffres de l'Onusida montrent

que les nouvelles contamina­

nous dire que ce chiffre est

millions de personnes meurent

de cette maladie chaque année

tions sont en baisse (-17 %
depuis 2001) mais ce chiffre

dans le monde. C'est quand

ne doit pas faire oublier que 2

même énorme.

16

aussi dû à l'accroissement de

bles de la recherche, il est
indispensable de se souvenir
que le sida est une maladie qui

tue d'autant que les antirétrovi­
raux ne sont pas toujours bien

tolérés par certains malades.

des

Ne parlons pas de tout ces

malades, ça fait quand même

pays qui n'ont même pas accès

l’espérance

de

vie

un choc ! Autre chiffre qui fait

aux médicaments, Il est aussi

froid dans le dos : aujourd'hui

temps que ça change ! ■

La Preuve n° 26 - Décembre 2009 .

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