La Preuve #4

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Title
La Preuve #4
Creator
La Preuve
Date
February 2008
issue
4
Rights
In Copyright - Rights-Holder(s) Unlocatable or Unidentifiable
Language
Français
Contributor
Louis Audet Gosselin
Wikidata QID
Q114034223
extracted text
CEUX
(^UI RECLAxrïENT UE
RETOUR DE L’ETAT

DÉFENDENT LEURS
PROPRES INTÉRÊTS
ET NON CEUX DES
MUSULMANS,

Plume du mois

pt

P.6

Le ballon rond, quand il nous passionne
EDITORIAL

, Crise au Kenya
piale en Afrique

Encore une

p2

LA RELIGION
«VÉRITÉ Les biens Soum,s à la zakat

pTatiz
BACK

*-e m°de de désignation du président des
Etats-Unis R9

poei,ÉTê ET OéveL0PPEMENT

epidemie de méningite au

Burkina

Des prévisions alarmantes -P-13

--------------------------------------------------- -G—---------

Editorial
lus de 1000 morts, pour rester au pouvoir :
environ 225 000 fraude, rafistolage, cor­
déplacés ; de nom­ ruption, mensonge natio­
breux blessés et cas nal,
de vol, intimidation. Le
viols, des centaines d'habi­ pire, c’est quand les candi­
tations et de commerces dats allument la fibre eth­
incendiés, des routes cou­ nique pour défendre leur
pées... tel est le triste bilan cause.
des violences qui secouent C'est malheureusement ce
actuellement le Kenya qui se passe au Kenya. Les
après les élections prési­ alliés d'hier s'accusent
dentielles du 27 décembre mutuellement de " net­
2007. Des élections qui toyage ethnique " et de
mettaient aux prises le génocide ". En effet, 30
président sortant Mwai personnes de l'ethnique
Kibaki à son challenger et (kikuyu) du président
leader du Mouvement Mwai Kibaki ont été brû­
Démocratique
Orange lées vifs dans une église
(ODM) Raila Odinga et à par les partisans de l'oppo­
l'issue desquelles le prési­ sant Odinga. Le portedent
sortant,
Mwai parole du gouvernement
Kibaki, a été officielle­ déclarera à cet effet à la
ment déclaré vainqueur. BBC que Raila Odinga se
Une réélection vivement livrait à " un nettoyage
contestée par Odinga pour ethnique
Ce dernier,
qui Kibaki a " volé sa vic­ "brandissant" les -répres­
toire ". Beaucoup d'obser­ sions meurtrières contre
vateurs internationaux ont ses militants tient le pou­
en effet jugé que le scrutin voir pour responsable de "
n’avait "pas respecté les génocide
critères internationaux et
Dans cette situation où le
régionaux
d'élections drame rivalise avec la tra­
démocratiques ", donc un gédie, ce sont comme
scrutin défaillant et truqué d'habitude les pauvres
; d'où la colère et la furie populations qui font les
de Raila Odinga et ses frais d'un "conflit" dont
militants qui, dès lors ne elles ne sont pas responsa­
cessent de manifester à bles.
travers le pays pour récla­ Le
pays
de
Jomo
mer la démission de Kenyatta, un des rares
Kibaki.
pays africains qui obser­
Le moins que l'on puisse vait jusque là une relative
dire est que la grossière stabilité politique vient
supercherie " instituée" ainsi de négocier mal son
par le doyen des chefs virage vers une démocra­
d'Etat africain, Omar tie véritable, celle qui
Bongo a été malheureuse­ garantit la liberté des indi­
ment respectée : " On n'or­ vidus ; la paix sociale ;
ganise pas les élections l'épanouissement
des
pour perdre ". Dès lors populations. Et c'est
tous les moyens sont bons encore une plaie qui vient

P

CRISE AU KENYA

Encore
une plaie
en Afrique

2

s'ajouter à celles déjà
béantes qui gangrènent le
continent africain et qui
n'ont pas encore trouvé un
pansement efficace : Dar­
four,
Somalie, Côte
D'ivoire, RDC... de quoi
assombrir l'horizon de
quiétude de ceux qui res­
tent optimistes quand à un
envol du continent vers
des destinations agréables.
A quoi servent les élec­
tions si c'est finalement
pour déboucher sur des
violences sans précédent
qui martyrisent les pau­
vres populations déjà
misérables par la seule
volonté d'un quarteron de
monarchistes voraces, des
populations frappées par
l'analphabétisme ; le chô­
mage et décimées par des
épidémies ? A un moment
où le .continent africain
doit forcement réaliser son
unité pour ainsi tracer sa
propre voie de développe­
ment, ce ratage du Kenya
est un recul considérable
dans le processus de déve­
loppement du continent. A
quand l'Afrique ? S'était
interrogé Joseph Ki Zerbo.
Si cet illustre historien
Burkinabè n'a pas trouvé
de réponse avant de quitter
ce monde, nous dirons
pour ceux qui sont encore
soucieux du continent que
l'Afrique se fera quand
"les politiciens et chefs
d'Etat cesseront de se ser­
vir de l'Afrique pour enfin
la servir"»

La rédaction

La Preuve n° 004 - Février 2008

religion de vérité
Les biens soumis à la zakat

De la problématique des biens nouveaux
_______________________________ Par Cheick ALBAYAN________________________________

e paiement de la ductifs
(croissant),
zakat est actuel­ atteindre le minimum
lement au cœur imposable (le Nisab),
des préoccupationsdemeurer
de
au moins une
la Oumma islamique. année ou une saison
Deuxième pratique cul­ chez le propriétaire et
tuelle de l'Islam, la être dégagés de toute
zakat fait obligation à dépense inhérente aux
tous les croyants dispo­ besoins fondamentaux
sant de moyens d'en de la vie (nourriture,
déplace­
prélever une partie en habitation,
aumône destinée à des ment, santé). Ainsi, le
bénéficiaires bien défi­ Coran et la -sunna ont
comme
nis. Elle a été instituée mentionné
en l'an 2 de l’hégire (en biens auxquels la zakat
est
imposable
: les
624 de l'ère chré­
tienne). Elle s'applique céréales, les fruits, le
à tout ce que le fidèle a gain commercial, les
acquis comme propriété mines, l'or, l'argent et
personnelle,
qu'il le bétail.
s'agisse de biens d'uti­ Cependant, avec la
lité ou d’actifs réels. modernisation,1 il est
Ces
biens
doivent apparu d'autres formes
cependant être repro­ et procédés d'enrichis­
sement et de fructifica­
tion des biens à propos
La (Preuz’c i desquels les textes reli­
gieux
ne se sont pas
Récépissé de déclaration
prononcés quant à leur
N°I862//CA-G1/OUA/PF
zakat. Ces biens et ser­
du 27 juillet 2007
ISSN 0796-8426
vices nouveaux consti­
Tel 50 37 94 30
tuent le centre de l'éco­
Cell 70 75 54 85
nomie des pays et celui
Email. pretive2007@yahoo.fr
de la plupart des
Directeur de Publication
croyants individuelle­
Mikaïlou Kérc
ment pris.
Secrétaire de rédaction
En effet, l'économie
Siaka GNESSI '
; Responsable commercial
moderne est basée sur
. Moussa BOUGMA
les industries, les fir­
Mise en page et impression
mes, les supermarchés,
-Altesse Burkina 50 39 93 10
les immeubles, les ban­
Nombre de tirage
ques,
le système sala­
1000 exemplaires' ' J
rial, l'actionnariat, etc.

L

La Preuve n° 004 - Février 2008

Le système de produc­
tion traditionnel des
biens (agriculture, éle­
vage, commerces cara­
vaniers) n'y occupe que
très peu de place. L'Is­
lam ne s'opposant pas à
tout progrès économi­
que et technique, on
retrouve des fidèles
croyants acteurs de
cette économie nou­
velle et détenant aussi
des biens nouveaux. Il
se pose alors la ques­
tion de la zakat de ces
biens nouveaux. Doiton prélever de la zakat
sur ces biens nouveaux
? Si oui comment s’y
prendre?
Il est évident que la non
imposition de la zakat
sur ces biens sera
source de décadence de
l'économie islamique
dont le fondement est la
zakat. La majeure par­
tie des biens des
croyants se verra dis­
penser et le finance­
ment de l'Etat et la
sécurité sociale qui
devraient être assurés
par la zakat ne le seront
plus. En outre, certains
auront tendance à quit­
ter le secteur soumis à
la zakat pour le secteur
qui en est dispensé.
Donc la zakat sera
délaissée totalement.
Par ailleurs, la non

application aux biens
nouveaux de la zakat
sera une grande injus­
tice à l'égard des pau­
vres agriculteurs et éle­
veurs qui paient systé­
matiquement la zakat à
la récolte mais qui éco­
nomiquement
sont
moins nantis que les
grands entrepreneurs,
les salariés.
Tout compte fait, les
textes ne se sont pas
prononcés sur la zakat
de ces biens mais ils ne
l'ont pas aussi dispensé
expressément.
Au
contraire, nous trou­
vons des dispositions
générales qui préconi­
sent cette zakat.
En effet, la charia n'a
énoncé dans la plupart
des cas que des règles
générales qui sont
applicables à plusieurs
cas quelque soit l'épo­
que. Donc, à une épo­
que donnée, si des nou­
veaux biens apparais­
sent et remplissent les
conditions de la zakat
on doit les y appliquer.
Par exemple, le pro­
phète avait dispensé les
chevaux de la zakat.
Mais Omar a perçu la
zakat des chevaux éle­
vés comme du bétail
commercial. Pour lui,
la dispense prononcée
par le prophète concer-

religion de vérité
naît les chevaux utilisés
pour le transport et non
pour le commerce.
L'Imam Ahmad Ibn
Hanbal a pour sa part
institué la zakat sur les
frais de location des
bâtiments en analogie
avec celle perçue par
Omar sur la terre.
A la lumière de toutes
ces considérations, on
peut admettre que tout
bien susceptible de
générer un surplus et
remplissant les condi­
tions des biens "zakataires" doit être assu­
jetti à la zakat et cela
même en l'absence d'un
texte spécifique. En
effet, le raisonnement
par analogie (KIYAS)
est admis dans le droit
islamique et son appli­
cation est valable à
toute
époque- pour
émettre des avis juridi­
ques. Partant de cela,
les juristes musulmans
ont statué sur la zakat
des biens nouveaux et
ont légiféré en l'insti­
tuant.
Pour chaque type de
bien, ils ont défini le
minimum imposable et
la quantité à prélever.
Ils sont partis du prin­
cipe général que le
Nisab est ce qui reste
des biens dégagés de ce
qu'il faut pour satisfaire
les besoins essentiels
que sont la restaura­
tion, le logement, la
santé et les moyens de
production (des biens).
Quant au taux de la
zakat, il est variable
selon le type de biens.

Pour les billets de ban­
que, il a été estimé par
rapport à leur équiva­
lent en or. Les actions
et les obligations desti­
nées à l'échange sont
considérées comme des
marchandises et leur
Nisab est estimé par
rapport à celui de l'or.
Quant aux entreprises,
les supermarchés, les
usines, les fermes, la
zakat est prélevée sur
les bénéfices de leurs
réalisations. La zakat
des loyers des immeu­
bles et maisons en loca­
tion représente 2,5 %
du total des loyers.
Enfin, pour le salaire,
la zakat est estimée à
2,5 % du tiers. C'est-àdire que les besoins
fondamentaux du sala­
rié peuvent être assurés
par les 2/3 du salaire et
les 1/3 constitue le
nisab. Il est évident que
le salaire dans notre
contexte couvre diffici­
lement les besoins
nombreux des travail­
leurs. Il est également
clair qu'en dehors des
entrepreneurs, les sala­
riés sont les mieux nan­
tis de nos populations
et s'ils venaient à ne
pas payer la zakat, il
serait injuste d'y obli­
ger les paysans. Toute
la problématique de
cette dernière zakat
réside dans la défini­
tion des besoins fonda­
mentaux qui restent
subjectifs. Cependant,
chaque musulman doit
prendre des disposi­
tions favorables lui per­

mettant de verser sa
zakat. Cela y va de
notre intérêt car Dieu
dit dans le Coran :
Nous avons racheté au

croyant ses biens et sa
personne en échange
contre le paradis... "r

On demanda à Abra­
ham (AS) : " Pourquoi
Allah a-t-il fait de toi
Son ami ? " II répondit
: " Pour trois raisons :
j'ai, " en toute affaire,
toujours préféré ce
qu'agrée Allah, à ce
qu'agrée autrui ; je n'ai
jamais redouté de ne
pas obtenir ce qu'il
incombe à Allah de me
procurer et je n'ai
jamais déjeuné ou
dîné sans un invité. "

La Preuve h° 004 - Février 2008

religion de vérité
(

COMMUNIQUE

)

Le comité exécutif de l'AEEMB porte à la connaissance des mili­
tants, anciens militants, sympathisants et de l’ensemble des
musulmans qu’il engagera des travaux pour la reconstruction de la
mosquée de vendredi du siège national. Le plan de la nouvelle
mosquée prévoit un immeuble à deux étages extensible à trois
comprenant une mosquée, une salle de conférence, des bureaux,
une bibliothèque et des dortoirs.

La réalisation d'une si noble oeuvre implique l'investissement des
frères et sœurs musulmans. C'est pourquoi, par le présent com­
muniqué, nous lançons un appel à tout musulman de faire sien ce
projet afin que l'édification de cette maison de Dieu soit une réa­
lité.
Pour toute information complémentaire ou pour vos contributions,
veuillez contacter les personnes suivantes :
Président de l’AEEMB
Tel : 70 26 65 46
CONGO Moctar Ben Moussa' Tel : 76 54 48 58

Vous pouvez aussi faire un versement direct aux comptes No 3523
de la caisse Baitoul Maal (Ouagadougou) et No 01367580002 de
la Bank of africa (BOA).
" Celui qui construit une mosquée en recherchant la face d'Allah,
Allah lui construit une maison au paradis " Hadith
Le Président
Boukaré GANSONRE

La Preuve n° 004 - Février 2008

5

Plume du mois
Le ballon rond, quand il nous passionne.

Pas un seul média où la coupe
d'Afrique de football n'occupe
une grande part du temps d'an­
tenne ou des colonnes. La
grande fête du football afri­
cain bat son plein au Ghana
voisin. Tous les regards et les
attentions sont alors rivés cha­
que jours sur les écrans des
télévisions qui retransmettent
les matchs à coût de centaines
de millions de francs. La CAN
mobilise tout le continent et
même au delà, au regard des
enjeux économiques et politi­
ques du siècle qu'elle suscite.
Les matchs les plus difficiles
accrochent les inconditionnels
devenant du même coup la
seule priorité de nombreux
publics.
C'est en cela que le football est
considérée
aujourd'hui
comme un véritable régulateur
de tentions sociopolitiques.
Les politiciens l'ont d'ailleurs
compris, en témoigne l'enga­
gement au plus haut sommet
des Etats africains pour offrir
la retransmission des matchs
absolument dévastatrice pour
le budget de nos télévisions
nationales. Le Kenya qui a
refusé ce "sacrifice" en fait les
frais.
Si les débordements de joie ou
de mécontentement après cha­
que victoire ou chaque défaite
paraissent compréhensibles,
cette préoccupation ne devrait
pas l'emporter sur le sens du
juste milieu. En réalité, un
match quelque soit l'enjeu
qu'il représente demeure un
simple jeu avec évidemment
deux issues possibles. Ce rap­
pel est d'autant plus important
que les matchs de la CAN
constituent de façon exagérée,

6

Par A ris

===================

pour certains, une question de
vie ou de mort.

modeste et lucide après un
match remporté ou perdu.

Des cas extrêmes de suicide,
d'arrêt cardiaque, de punition
collective de toute la famille
font partie des conséquences
potentielles et réelles de l'issue
des matchs. De violents débats
sur la performance d'un tel
joueur ou le mérite d'une telle
équipe aboutissent parfois aux
coups de mains ou aux échan­
ges de paroles injurieuses.
Que dire de ceux qui subor­
donnent tout engagement
même les plus importants à
ces compétitions au tour d'un
ballon ? L'appréciation des
qualités techniques et tacti­
ques d'une équipe victorieuse
devient malheureusement l'af­
firmation de soi par la néga­
tion des autres.

Pour l'islam, il est hors de
question que le match de foot­
ball devienne un prétexte pour
fouler aux pieds les obliga­
tions citoyennes et spirituel­
les. Bon nombres de gens
boudent les heures de prières
pendant les matchs. C'est ainsi
que les mosquées se vident de
leurs fidèles en temps de com­
pétitions. Ils courent alors le
risque de leur objection à l’in­
terpellation de Dieu à la sus­
pension de toute activité
lorsqu' arrive l'heure de la
prière. Tout compte fait, la
responsabilité individuelle de
chacun est engagée par apport
à tous les actes qu'il pose.

La CAN a pour premier but la
cohésion et l'unité des nations
ainsi que l'expression positive
des diversités culturelles
qu'elles renferment. Quand on
sait d'ailleurs que la victoire
d'une équipe l'est souvent
moins pour la technicité et la
performance des joueurs, que
pour la chance dont ils ont
bénéficié, il convient de rester

Notre relation aux divertisse­
ments de la vie pourrait grave­
ment nuire à notre relation à
Dieu si elle n'est dans une
logique du strict respect des
règles de bienséance en
matière de compétitions. Une
des règles les plus importantes
est de ne pas se laisser aller à
l'exécrable fanatisme. Ainsi, si
un athlète ou une équipe rem­
porte une victoire et que nous
en éprouvons de la joie, il faut

l'exprimer avec bienséance et
raffinement. En effet, l'avenir
peut très bien tourner au dés­
avantage du vainqueur d'au­
jourd'hui. Combien de fois les
premières victoires n'ont été
que de très courte durée.
Aussi, tout comme nous ne
voudrions pas qu'on se
réjouisse de notre malheur, il
nous faut également jubiler
avec modération la défaite des
autres.
La bienséance islamique en
cas d'adversité et de compéti­
tion demande impérieusement
de ne pas oublier l'honneur et
le raffinement et de ne pas
verser dans l'insulte et les
moqueries à l'adversaire. L'Is­
lam n'accepte pas que l'on
dévie de ces règles de bien­
séance en tant que joueur ou
lorsqu'on assiste à des compé­
titions. Aimer un sport comme
le football est certes une
affaire individuelle peut-être
légitime. Il faudrait par contre
éviter d'y accorder un intérêt
démesuré au point de manquer
à ses obligations essentielles
ou de causer du tort à autrui B

La Preuve n° 004 - Février 2008

Z oom
Ceux qui réclament le retour de l'Etat défendent leurs
propres intérêts et non ceux des musulmans
Par Mouaz
es derniers pèlerins bur­
public. Le Hadj ne concerne pas
kinabè sont rentrés de la
seulement que des Burkinabè,
Mecque avec le vol du
c'est 6 000 000 de pèlerins qui
lundi 21 janvier dernier. Pourseenretrouvent dans un seul lieu,
savoir davantage sur l'organisa­
au même moment afin d'accom­
tion du hadj 2007 qui a fait cou­
plir les mêmes rites. Et vous
ler beaucoup d'encre et de
conviendrez avec moi qu'on ne
salive, nous avons rencontré El
peut pas déplacer tout ce monde
Hadj Abdramane SANA, prési­
dans un tel rendez-vous et ne
dent de la Commission techni­
pas avoir quelques difficultés de
que nationale du Hadj. Il fait le
voyage.
bilan du déroulement de cette
On a surtout retenu les criti­
édition et dévoile au passage les
ques acerbes de la part de
non-dits de l'organisation du
l'envoyé spécial de la TNB à
hadj 2007.
votre endroit Quel commen­
taire faites-vous ?
Comment
apprcciez-vous

L

l'organisation générale du
Hadj 2007 ?
Al-hamdoulillâhi rabil âlamîn !
Je vous remercie beaucoup de
m'avoir contacté pour avoir des
informations. Le Hadj 2007
s'est bien passé dans la mesure
où tous les pèlerins burkinabè
ont pu observer la station d'Ara­
fat. Tous les 2300 pèlerins
(2000 inscrits avec la CTN, les
inscriptions parallèles et ceux
présent depuis la Umra) étaient
à Arafat à 12H30, et ont pu
accomplir les deux prières de
Zouhr et Asr, conformément
aux prescriptions du prophète
(saw).

Pourtant la presse nationale a
peint en noire toute l'organi­
sation du Hadj. Quelle est
votre réaction ?

Vous avez dans la presse, des
gens qui savent de quoi ils par­
lent et d'autres non. Mais si on
parle d'une chose qu'on ne
connait pas, on dit plus ce qu'on
veut plutôt que d'informer le

Je laisse chacun avec sa
conscience. Le journaliste y
était et a vu ce qui se passait.
Chacun rendra compte devant
Dieu de ses actions ou de ses
propos. J'ai eu à échanger avec
lui en Arabie Saoudite. Vous
savez, l'Islam n'est pas comme
le football, car la manière de tra­
vailler dans les différents
domaines n'est pas pareil. J'ai
dit de dire les choses qu'il a vues
de sorte que les gens soient
informés et non le contraire.
Mais chaque personne a sa
façon de travailler. Moi je pen­
sais que les journalistes de la
télévision et de la presse étaient
là pour accompagner les pèle­
rins, et lorsqu'il y a des failles,
faire des remarques afin qu'on
puisse les corriger. Je ne sais
pas que ces personnes parleront
des choses qu'ils n'ont pas vues.
De toute façon, les pèlerins sont
là et tout le monde sait que nous
sommes arrivés à Arafat à'
12H30. Je ne connais pas
quelqu'un qui n'a pas eu le pèle­

La Preuve n° 004 - Février 2008

rinage. Seul Dieu connaît car
c'est Lui qui attribue et II attri­
buera à qui II veut. Par contre, si
quelqu'un d'autre le sait et veut
prendre la place de Dieu, ça
n'engage que lui.

Quelles ont été les difficultés
auxquelles vous avez été
confrontées ?
La première difficulté est le
début tardif des travaux du
comité d'organisation. Et
comme dans toute organisation,
si vous vous prenez en retard,
c'est toujours difficile. Aussi,
nous n'avons pas pu regrouper
tous les pèlerins à temps. Nous
avons en effet initié cette année
la formation des pèlerins à Oua­
gadougou ; et il fallait que tous
soient présents 2 à 3 jours avant
le départ, afin qu'on puisse les

former sur les différents rites du
Hadj. Mais au Burkina Faso, les
gens viennent s'inscrire le der­
nier jour pour embarquer. Alors
qu'il faut avoir la connaissance
sur les rites du hadj avant de
l'effectuer.

Par ailleurs, la plupart des pèle­
rins sont du 3ème âge ; et cette
année, le site d'hébergement
était éloigné de la Kaaba, le
déplacement aller-retour vers la
Kaaba a donc été difficile pour
ces personnes âgées.
Pourquoi vous avez choisi des
sites éloignés ?

On n'a le choix que si on arrive
tôt. Mais si vous arrivez au der­
nier moment, il faut vous
contenter de ce que vous avez.
Tout cela est dû au début tardif
des préparatifs du Hadj.

Tous les 2300 pèlerins (2000 inscrits avec la
CTN, les inscriptions parallèles et ceux pré­
sent depuis la Umra) étaient à Arafat à
12H30, et ont pu accomplir les deux prières
de Zouhr et Asr, conformément aux pres­
criptions du prophète (saw).

Zoom
Comment expliquez-vous les
problèmes de vols au départ
comme au retour ?

La compagnie de transport est
mieux indiquée pour donner les
raisons de ces difficultés. Pour
moi, les avions étant présents à
Ouagadougou, il ne devrait pas
avoir de difficultés. Vous avez
vu que les deux avions ont sta­
tionné à Ouagadougou pendant
huit (8) jours. C'est la première
fois qu'un avion stationne pen­
dant 8 jours pour attendre les
passagers-les pèlerins. Notre
tâche était de remplir les forma­
lités vis-à-vis de nos autorités
au niveau du pays. Ce que nous
avons fait. Les avions étaient là,
les visas et les passagers ; en
principe rien ne devrait empê­
cher le vol de départ.

Cependant, il se trouvait qu'il y
a des formalités administratives
au niveau de l'Arabie Saoudite à
accomplir. Ce sont nos autorités
(représentant des Burkinabè)
qui devraient s'en occuper.
Nous ne pouvons donc pas
savoir qu'est-ce qui les a empê­
ché de ne pas parler ou de le
faire tardivement. Après, le
transporteur nous a fait savoir
qu'il était entrain de parler avec
notre ambassadeur en Arabie
Saoudite pour avoir l'autorisa­
tion de survol du territoire saou­
dien. Je crois que tout cela a
causé un peu de retard au
départ. Mais ce retard n'a pas
été préjudiciable pour les pèle­
rins quant à l'accomplissement
des rites. C'est surtout le trans­
porteur qui en a subit les consé­
quences.
Le retour a été assuré par un
autre avion et il semblerait
que le premier a été bloqué à
Djedda ?
Le transporteur pourra mieux

vous éclaircir à ce propos.
Néanmoins, je vous donne ce
que je sais. Avec le dernier vol
aller, nous avons demandé au
transporteur un changement
d'itinéraire pour atterrir à
Djedda au lieu de Médine. Il a
obtenu cette autorisation de
l'Arabie Saoudite, parce qu'il
avait déjà l'autorisation de sur­
vol, le changement d'itinéraire
ne posait pas de problème. L'au­
torisation d'aller avec 152 pèle­
rins fut donc obtenue. A notre
arrivée à Djedda, les autorités
saoudiennes ont procédé à la
vérification des passagers pour
voir si c'était tous des burki­
nabè. C'est quand nous sommes
arrivés à la Mecque qu'on m'a
informé que l'avion doit payer
une amende pour changement
d'itinéraire. Le transporteur a
estimé qu'il avait reçu l'autori­
sation et par conséquent la sécu­
rité de l'aéroport ne pouvait pas
lui exiger d'amende.
J'ai demandé si la commission a
quelque chose à voir là-dedans,
on m'a dit non et cela sera
résolu entre la sécurité et le
transporteur. Ce n'est que lors
de la préparation des vols de
retour que le représentant de
STMB Tours me fait savoir que
la sécurité tient toujours à ce
que l'amende soit payée. Donc,
il attend que notre ambassadeur
vienne afin que l'on s'associe
(STMB Tours, CTN et Ambas­
sade) pour aller demander par­
don. Je lui ai dit que cela ne me
causait pas de problème si on
peut leur accorder ça.

Je pense que le transporteur
connaît bien le règlement du
système de chaque pays s'il
n'avait pas la possibilité d'atter­
rir à Djedda, nous allions atter­
rir à Médine et prendre nos cars
pour aller à la Mecque.

Comment avez-vous apprécie
le comportement des pèlerins
cette année ?

La plupart viennent du village
et ne sont jamais venus à Oua­
gadougou. Imaginer que cette
personne se retrouve dans une
ville plus grande que Ouaga­
dougou avec autant de monde,
il se perdra facilement. Il faut le
suivre, l'aider afin qu'il s'en
sorte.

Il y en a qui estiment que
l'Etat doit revenir dans l'or­
ganisation du Hadj ? Quel est
votre point de vue?
Lorsque que l'Etat faisait partie
de la commission, ce n'est pas
lui qui organisait seul le pèleri­
nage. C'est la même chose
actuellement. L'Etat supervise.
Et ce sont les musulmans euxmêmes qui font leurs activités.
Cette année, l'Etat a fait beau­
coup.
Le Burkina Faso un pays laïc ;
le Hadj est l'affaire des musul­
mans. Ceux qui parlent de cela
ne veulent pas le développe­
ment des musulmans. Quand
c'est l'Etat qui supervise, on ne
demande pas de comptes. Les
gens n'ont pas peur de faire des
déficits financiers. C'est quand
l'Etat y était que nous avons eu
un crédit de plus de 140 mil­
lions. Donc ceux qui réclament
le retour de l'Etat défendent
leurs propres intérêts et non
ceux des musulmans. Il faut que
les musulmans travaillent à

poser les bases d'une organisa­
tion durable eux-mêmes. Nous
aurons toujours besoin de l'as­
sistance de l'Etat.
Votre dernier mot

Je remercie votre journal. Je
remercie l'Etat qui nous a
appuyé à travers un comité
interministériel de 6 ministères
qui est restée à nos côtés durant
toute la période de l'organisa­
tion. Je remercie OK, président
de la Communauté Musulmane
du Burkina Faso et de la Fédé­
ration des Associations Islami­
ques du Burkina. Ce que je
déplore, c'est l'attitude du
Secrétariat Général de la Fédé­
ration. C'est elle qui a mis ce
bureau en place mais jusqu'à ce
matin (ndlr interview réalisée le
26 janvier), il a tout laissé à OK
comme si c'est lui seul qui
constitue la Fédération. En
effet, c'est OK seul qui deman­
dait des comptes, qui suivait
l'évolution des travaux.

Je pense que si le Secrétariat
Général a mis des gens pour
faire le travail, le minimum,
c'est de se renseigner sur l'évo­
lution des choses. Même pas un
coup de fil. Je pense que quel­
que soit les erreurs de la CTN,
le Secrétariat Général devrait
être à côté pour suivre et à la fin
il peut tirer les leçons et faire les
remarques à la CTN. Même les
membres des ministères se ren­
seignaient chaque fois. Je pense
que cela n'est pas bien pour les
musulmans $

Je laisse chacun avec sa conscience. Chacun
rendra compte devant Dieu de ses actions ou
de ses
propos.
Le Burkina Faso est un pays laïc ; le Hadj est
l'affaire des musulmans.

La Preuve n° 004 - Février 2008

Flash back

Le mode de désignation du président
des Etats-Unis
,

Par Bachar

Sow ,

l est sans aucun doute que l'évè­ Chaque Etat nommera, de la manière
nement de l'année 2008 sera prescrite par sa législature, un nom­
l’élection du nouveau président bre total de sénateurs et de représen­
des Etats-Unis d'Amérique. Déjà, tants auquel il a droit au Congrès ;
depuis la fin de l’année 2007 elle fait mais aucun sénateur ou représentant
la une de nombreux médias occiden­ ni aucune personne tenant des Etatstaux. Car c'est certes un élément de Unis une charge de confiance ou de
politique intérieur mais c'est aussi et profit ne pourra être électeurs.
surtout un sujet de politique interna­ Les électeurs se réuniront dans leurs
tionale tant les Etats-Unis et leurs Etats respectifs et voteront par bulle­
président sont au cœur du fonction­ tin pour deux personnes dont l'une au
nement du monde ; qu'on le veuille moins n'habitera pas le même Etat
ou pas.
qu’eux. Ils dresseront une liste de

I

En rappel, les Etats-Unis sont un toutes les personnes qui auront
pays de tradition démocratique recueilli des voix et du nombre de
vieille de trois siècles. Le pays a voix réuni par chacune d'elle.
arraché de haute lutte son indépen­ Ils signeront cette liste, la certifie­
dance proclamée en 1776, après une ront et la transmettront scellée au
guerre menée contre la monarchie siège du gouvernement des Etatsbritannique. La constitution votée en Unis à l'adresse du président du
1787 définit les fondements d'un Sénat en présence du Sénat et de la
Etat fédéral. Les Américains ont su, Chambre des représentants ouvrira
grâce à des hommes symboles toutes les listes certifiées et les suf­
comme Georges Washington, John frages seront alors comptés. La per­
Adams, Thomas Jefferson (respecti­ sonne qui aura obtenu le plus grand
vement 1er, 2ème et 3ème président) nombre de voix sera président si ce
asseoir un système politique solide nombre représente la majorité de
basé sur la séparation des pouvoirs tous les électeurs nommés (...) "
(entre le Congrès, la Cour suprême Constitution des Etats-Unis, Art2
et le Président). C'est ce souci d'équi­ sectl.
libre qui définit d'ailleurs le mode de
désignation à la fois original, com­ Selon cette même constitution, les
plexe et spectaculaire du président électeurs votent pour des délégués,
au niveau de leur Etats, qui se sont
des USA.
engagés à soutenir un candidat à la
La constitution américaine dispose
convention nationale du parti.
que : " le pouvoir exécutif sera
conféré à un président des Etats- En clair, c'est un long processus qui
Unis. Il restera en fonction pendant débute avec les primaires ou caucus
une période de quatre (4) ans et sera selon les Etats. Car des primaires, les
ainsi que le vice président, choisi américains votent pour élire, non pas
pour la même durée, élu comme suit: un candidat mais une liste de délé­
gués qui se sont engagés à soutenir

La Preuve n° 004 - Février 2008

un candidat. Ces délégués appelés
"Grands électeurs" sont nommés lors
de grandes assises qu'on appelle
convention nationales organisées par
les deux grands partis. Lors de ces
assises, on confirme le vote popu­
laire c'est-à-dire celui effectué par
l'ensemble du corps électoral améri­
cain lors des primaires.
La liste qui obtient la majorité des
votes emporte tous les mandats attri­
bués à l'Etat. Chaque Etat a autant de
grands électeurs qu'il a de représen­
tants au Congrès.

Après la désignation des grands élec­
teurs lors des conventions nationa­
les, ceux-ci qui forment en même
temps le collège électoral se réunis­
sent pour désigner le président des
USA à la majorité absolue de
270/538 (538 étant le nombre de
grands électeurs correspondant au
nombre des membres du congrès de
Washington). Les listes des votes
des grands électeurs sont certifiées,
scellées et transmises au président du
Sénat.

Le président du sénat en présence du
sénat et des députés procède au
dépouillement. Si aucun candidat
n'atteint les 270 grands électeurs, la
constitution donne au congrès le

9

t lash back
pouvoir de .trancher.. 11
revient alors à la chambre
des représentants d'élire le
président et au sénat de
choisir le vice président
qui peuvent ne pas dans ce
cas appartenir au même
parti. En réalité, ,1e nom du
vainqueur est générale­
ment connu bien avant la
fin des primaires dès que
l'un d'eux remporte la
majorité des délégués.
Le président des EtatsUnis est élu au suffrage
universel direct selon un

•scrutin à 2 degré : le vote
populaire (primaire) et le
vote électoral (celui des
•grands électeurs).
Ce système électoral tient
à plusieurs choses :

le président n’est
pas élu au suffrage univer­
sel direct pour que sa légi­
timité soit trop importante
par rapport à celle des par­
lementaires du congrès
fédéral ;

les petits Etats en
terme démographique d'un

minimum de représenta­
tion (le nombre de députés
représentant chaque Etat
étant en fonction du nom­
bre de sa population).

Le système présente aussi
des inconvénients. Par
exemple, il ne favorise pas
les candidats indépendants
ni même les partis en
dehors des grands.
Pour les présentes élec­
tions, les primaires caucus
ont commencé le 3 janvier
dans l'Iowa et les primai­
res le 15 dans le Michigan.

Les conventions nationa­
les sont prévues du 25 au
28 août à Denver pour les
démocrates et du 1 er au 4
septembre à Minneapolis
Saint Paul dans le Minne­
sota.

Le vote des grands élec­
teurs ou réunion du col­
lège électoral est prévu le
4 septembre 2008. L'in­
vestiture du nouveau pré­
sident successeur de G. W.
Bush est prévue pour le 20
janvier 2009. B

Ce journal est le vôtre.
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Signature

10

La Preuve n° 004 - Février 2008

Société et développement
ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR AU BURKINA FASO

Une poudrière sociale potentielle
----------------------------------------- Par L'épervier —--------------- ---- ——----------'Université
de qui traverse l'enseigne­
Ouagadougou ment supérieur au Bur­
accuse un lourd kina Faso.
retard d'un trimestre pour
Dures réalités
cette rentrée 2007/2008.
Beaucoup
d'étudiants La situation à l'université
sont partis en congés sans est inimaginable. Le
avoir suivi un seul cours. nombre d'étudiants s'ac­
Ils étaient encore très croît chaque année à un
nombreux à se bousculer rythme vertigineux, alors
encore le 21 janvier der­ que les structures d’ac­
nier pour leur inscription cueil progressent à pas de
administrative. Dans cer­ caméléon. En effet,
taines Unités de Forma­ conçue pour contenir 10 à
tion et de Recherche 15 000 étudiants, l'Uni­
(UFR), il a fallu attendre versité de Ouagadougou
la première semaine de comptait 35 000 étudiants
décembre pour avoir les à la rentrée 2006/2007.
résultats des examens de Cette année, ils sont envi­
la session de septembre. ron 45 000. Et la consé­
Cela fait suite aux inces­ quence logique, c'est la
santes grèves et autres dégradation poussée des
d'études.
manifestations
qu'à conditions
connu l'université durant Ainsi, dans certaines uni­
l'année
académique tés de recherche et de for­
2006/2007. Les étu­ mation (UFR) comme en
diants, pris dans l’engre­ Sciences Juridiques et
nage des dures conditions Politiques (SJP) et en
de vie et d'études se Sciences Humàines (SH),
débattaient pour " chan­ les étudiants manquent de
ger les choses " : manque places pour suivre les
crucial d'amphithéâtres, cours. Des étudiants
sous équipement des sal­ musulmans de l'UFR/SJP
les existantes, manque racontent que pour avoir
d’enseignants, contingen­ la place, ils sont obligés
tement de la bourse, res­ de faire leur prière de
triction et insuffisance de soubh (aube) à l'univer­
l'aide... A l'Université sité, et juste après entrer
Polytechnique de Bobo et dans les amphithéâtres. Il
celle de Koudougou, le n'y a pas de la place pour
tableau est tout aussi ceux qui font la grâce
sombre. Cette situation matinée. D'autres appor­
révèle une crise profonde tent des chaises de chez

L

La Preuve n’ 004 - Février 2008

eux. Voilà toute la gym­
nastique qu'il faut bien
faire pour suivre sa for­
mation à l'Université de
Ouagadougou.
La création des universi­
tés de Bobo et de Kou­
dougou pour déconges­
tionner celle de Ouaga­
dougou n’a pas suffit. En
effet, ces nouvelles uni­
versités suivent tout aussi
le même schéma de pré­
carité en matière d'infra­
structures. En plus, elles
souffrent du manque de
documentation pour la
formation
À coté de ces dures
conditions de travail rela­
tives à l'insuffisance des
infrastructures, les étu­
diants doivent aussi faire
face à des conditions de
vie des moins enviables.
En effet depuis 1993,
l'État accorde la bourse à

seulement 500 étudiants
par an. L’aide et le prêt ne
suffisent pas pour assurer
le loyer, la nourriture, le
transport, l'achat des
fournitures, etc. La gri­
saille de ces conditions a
poussé nombre d'étu­
diants à s'investir dans
des activités commercia­
les... pour résister.
Dès lors, il y a une proli­
fération de secrétariats
publics, de kiosques, des
ventes promotionnelles
d'articles ménagers, d'ap­
pareils
électroniques
(téléphones portables,
postes téléviseurs, des
lecteurs DVD...) sur le
campus de Zogona. Lors­
que l'on met pied à l'Uni­
versité, ce sont les affi­
ches publicitaires de ces
articles que l'on rencontre
en premier. Le temple du
savoir est-il entrain de

11

Société et développement
devenir le temple du deal
? Toujours est-il que les
étudiants n’ont plus le
temps de fréquenter les
bibliothèques et autres
centres de recherche pour
leur autoformation.
Il est également très
regrettable de constater
que certaines étudiantes
s'adonnent à la prostitu­
tion comme pour faire
face aux dures conditions
auxquelles elles sont
confrontées. Une bien
mauvaise option qui
apporte plus de problè­
mes plus qu’elle n’en
résout.
Du côté des enseignants,
la situation n’est guère
reluisante. Il est en effet
étonnant de constater que
depuis un certain temps,
l'Université de Ouaga­
dougou ne recrute plus
d'enseignants. Ceux qui
sont là sont pour la plu­
part des vacataires et
comme tel, sont obligés
de se déployer aussi sur
d'autres terrains pour
parer à des imprévus rela­
tifs à leur statut. Ce qui
ne leur permet pas de se
consacrer à la recherche
et à la préparation des
cours à dispenser. Cette
situation de l'enseigne­
ment supérieur est-elle
une option délibérée de
l'État? Rien n'est moins
sûr

Un secteur délaissé
Il faut reconnaître honnê­
tement que l'Université
de Ouagadougou, il y a

12

quelques années était
citée comme l'une des
meilleures universités de
la sous région, et occu­
pait une très bonne place
dans le classement mon­
dial des universités en
tenue de performance et
de pertinence de la for­
mation.

Mais depuis que le Bur­
kina Faso s'est engagé
dans les réformes écono­
miques, édictées par les
bailleurs de fonds dans le
cadre des plans d'ajuste­
ment structurel, l'ensei­
gnement, surtout supé­
rieur
est
considéré
comme un secteur budgétivore et improductif.
D'où le désengagement
de l'État de ce secteur.
Mais aussi peut être parce
pour les autorités, " les
universités deviennent
souvent des foyers de
contestation. Les autori­
tés ont de plus en plus de
mal à contrôler les cam­
pus imprudemment amé­
nagés dans les années
1960. Il n'était pas dou­
teux en effet que les for­
tes concentrations d'étu­
diants y favoriseraient
l'agitation ", relève Le
Monde
diplomatique,
mars 2002. Alors, l'uni­
versité, ne bénéficiant
plus de financements
nécessaires à son bon
fonctionnement,
est
devenue le refuge de
ceux qui ne savent pas où
aller. Un lieu de déses­
poir.

L'insuffisance des infra­

structures, conjuguée aux
mauvaises conditions de
vie ne peut que produire
des résultats médiocres
entraînant la baisse de
niveau, la dévalorisation
des diplômes, le vieillis­
sement des étudiants qui,
à force de redoublements,
se retrouvent entre le pre­
mier et le second cycle à
l'âge de trente ans, provo­
quant ainsi une sursatura­
tion du premier cycle. Il
en résulte même un dés­
ordre assez inquiétant,
joliment résumé par un
étudiant en ces termes : "
il y a des étudiants qui
redoublent, pas parce
qu'ils ne sont pas intelli­
gents et il y a des étu­
diants qui passent sans
être plus intelligents.
C'est du désordre, c'est
comme de la loterie ",
Ceux qui résistent et qui
arrivent à terminer leurs
études souffrent aussi
d'une formation, théori­
que, bâclée, ne donnant
pas facilement accès à un
emploi. " Qu'est-ce qu'ils
peuvent bien faire sur le
terrain? ", s'indigne un
étudiant. Entre beaucoup
de déchets et des diplô­
més incompétents, l'en­
seignement supérieur au
Burkina Faso est une
poudrière sociale poten­
tielle. L'école en Afrique,
avait déjà prévenu,
Joseph Ki ZERBO, est "
une usine de chômeurs,
un défoliant culturel, une
poudrière sociale poten­
tielle ", Une situation

voulue par les décideurs
en y soustrayant leurs
enfants en les envoyant
étudier à l'étranger. Mais
n'est-ce pas vrai comme
le
disait
Norbert
ZONGO, qu'il n'y a pas
d'avenir pour quelqu'un
dans un pays qui n'en a
pas?

Pourtant, le développe­
ment passe par là.

Tous les efforts du gou­
vernement dans les autres
secteurs visent sans doute
le développement écono­
mique et social du pays.
Et le développement,
faut-il le souligner, ne
peut se réaliser sans la
participation d'une jeu­
nesse consciente et bien
formée. En la matière,
tous les autres secteurs
sont redevables à celui de
l'enseignement.
Il est regrettable que les
dirigeants continuent de
s'inscrire dans la logique
du profit et du gain rapide
comme pour réaliser
rapidement le développe­
ment, en laissant à la
traîne des secteurs dits
improductifs. Joseph Ki
Zerbo n'a pas manqué de
les mettre en garde contre
toute politique visant à "
écraser les budgets de ce
secteur (enseignement),
car l'école ne doit pas être
jugée sur la base de critè­
res de rentabilité interne
et externe, étroit et à
court tenue". Tant qu'il
n'y aura pas un réel
investissement dans la
formation de ceux qui

La Preuve n° 004 - Février 2008

Société et développement
sont appelés à diriger le
pays demain, le dévelop­
pement sera toujours un
horizon inaccessible.

En réalité, l'enseignement
supérieur au Burkina
Faso souffre plus du
manque de volonté politi­
que que de la pauvreté de
l'État. Si les sommes
faramineuses utilisées
pour la réalisation d’in­
cessantes manifestations
festives, inutiles étaient
injectées dans l'enseigne­
ment, nul doute qu'on
aurait fait un pas de géant
vers le développement du
pays. On ne demande au
gouvernement que de
réduire ses prétentions au
luxe pour commencer et
l'on engrangera des
points.
Il est plus que jamais
urgent que des solutions
soient trouvées pour ren­
forcer les Universités de
Bobo et de Koudougou
en infrastructures et en
équipements et désengor­
ger celle de Zogona qui
est pleine à craquer. Dans
le même sens,
la
construction des Univer­
sités de Ouahigouya et de
Fada N'Gourma annon­
cée en trompette doit être
accélérée. De même, il
convient de travailler
sereinement à améliorer
les conditions de vies des
étudiants et des ensei­
gnants afin de leur per­
mettre de participer acti­
vement à la construction
du pays »

EPIDEMIE DE MENINGITE AU BURKINA

Des prévisions alarmantes
---------------------------------------------------------------------- Par L'Epervfer

L'éternelle épidémie de
méningite est encore la.
C'est à Sapouy que le mal
s'est signalé. L'alerte a été
donnée par le ministre de la
santé Alain Yoda au cours
d'une conférence de presse
le 17 janvier dernier. Selon
le ministre, 119 cas sus­
pects de méningite dont 19
décès ont été enregistrés au
cours de la première
semaine de 2008, dans le
district
sanitaire
de
Sapouy. Le Burkina Faso
est situé dans la ceinture
méningitique d'où la récur­
rence des épidémies de
méningite que le pays
connaît. Ainsi, il a été
confronté à des épidémies
de
méningite
en
1996,1997, 2001, 2002,
2003, 2004, 2006 et 2007.
Malheureusement, les pré­
visions pour cette année
sont alarmantes. En effet,
selon l'OMS, les pays de la
ceinture africaine entrent,
en 2008, dans un nouveau
cycle sévère d'épidémies
de méningite, après celui
de 1996. Pour faire face à
cette situation, le ministère
de la santé, a élaboré un
plan de préparation et de
riposte qui nécessite une
assiette financière de 3 mil­
liards 205 millions 003
mille 860 F CFA. Le
ministre Yoda a précisé
que cette prévision budgé­
taire a été faite sur la base
de 20 000 cas suspects de

La Preuve n° 004 - Février 2008

méningite attendus en
2008.
C'est l'occasion ici d'en
appeler à la responsabilité
de tous les acteurs de la
santé face à cette situation.
Il ne doit pas y avoir un
laxisme ni de " deal ” dans
cette situation. On sait par
exemple qu’en 2007, la
gestion de l'épidémie a
manqué de transparence et
de rigueur. Des individus
ont profité de la méningite
pour s'enrichir par le vol et
la vente d'importantes
quantités de doses de vac­
cin.
De même, les campagnes
de vaccination doivent être
lancées assez tôt dans les
zones où des cas de ménin­
gite sont enregistrés au lieu
d'attendre des ravages
avant de s'engager. L'année
passée, la méningite a tué
2460 personnes avant que
le gouvernement ne se
décide à lancer une vaste
campagne de vaccination.
Il doit également y avoir un
suivi des campagnes de
vaccination à travers un
carnet de santé que chaque
individu doit avoir et dans
lequel la vaccination reçue
est consignée. Le ministre
de la santé a rassuré que les
antiméningo AC ou W135
immunisent pour trois ans.
Sans carnet de vaccination
les populations peuvent
recevoir chaque année le
même vaccin ; ce qui peut

entraîner selon les. spécia­
listes, d’autres problèmes
de santé
Quelques conseils pour
réduire le risque de conta­
gion
La méningite est une mala­
die contagieuse très grave
qui tue si le malade n’est
pas traité à temps. Elle peut
rendre sourd, muet, aveu­
gle ou provoquer des trou­
bles mentaux après la gué­
rison. Les enfants sont plus
touchés par la maladie.
Les signes de la méningite
sont : maux de tête, appari­
tion brutale de forte fièvre,
raideur du cou accompa­
gnée de douleurs, vomisse­
ment, bombement de la
fontanelle chez le nourris­
son, irritation chez les
nourrissons entraînant des
pleurs incessants.
Pour réduire les risques de
contagion de la méningite
il faut :
éviter autant que possible
d'exposer les enfants à la
poussière,
éviter que les muqueuses
nasales ne se dessèchent en
les humidifiant avec du
beurre de karité, soigner
précocement toute maladie
liée aux voies respiratoires
et la gorge,
se faire vacciner si le vac­
cin est disponible.
Puisse Allah nous proté­
ger!

13

Extrait
Le pardon
Par Tariq Ramadan

'erreur, le péché, Miséricordieux, le très
l'oubli, le faux Pardonnant, le Tout Par­
pas sont compris donnant, le Très Clé­
et programmés dansment,
la Celui qui ne cesse
destinée du croyant et au d'accueillir le repentir de
plus profond de son Ses adorateurs, l'indul­
cœur, ces défauts et ces gent, le Très Bienveillant
imperfections font naître - comment pourraient-ils
un sentiment tout à la saisir ce sens du pardon
fois d'humilité, de crainte divin s'ils n'apprenaient,
et de tristesse qui est à travers leur propre finisalutaire pour l'homme, tude, à reconnaître la
puisque ainsi, il apprend dimension infinie de la
à connaître son Seigneur, miséricorde divine ?
à s'épancher dans le lien
Soit dit en passant, ce
intime et profond qui le
dernier hadith ne saurait
rattache au Très Miséri­
être interprété dans le
cordieux, Tout Miséri­
sens d'un encouragement
cordieux.
à se laisser aller à ses
C'est pour cette raison mauvais penchants et à
que le Prophète Muham­ commettre péché sur
mad (saw) déclarait : " péché ! Inutile de forcer
Par Celui qui tient mon les choses et de manifes­
âme dans Sa main, si ter un excès de zèle à cet
vous ne commettiez pas endroit : nous sommes
de péché, Dieu certes par
définition
des
vous ferait disparaître, pécheurs, et le nombre
puis II viendrait avec des des erreurs que nous
gens qui commettent des accumulons malgré nous
péchés, et qui demandent suffit largement à nous
pardon à Dieu, de sorte assurer que Dieu ne nous
qu'il leur pardonne. " écartera pas pour la rai­
son évoquée par notre
(Muslim)
Prophète (saw) !
Comment les enfants
d'Adam pourraient-ils en La foi authentiquement
effet comprendre cette monothéiste souligne que
qualité divine fondamen­ c'est par l'humilité, la
tale exprimée par les soumission et le senti­
Noms divins : le Très ment de sa petitesse que
Miséricordieux, le Tout l'homme se rapproche le

L

14

plus de la Lumière
divine. L'effacement de
soi est le plus sûr moyen
de se lier à l'Eternel.
C'est en ce sens que le
sage musulman Ibn ’Atâ'i
-Llâhi disait :
" L'origine de toutes les
désobéissances, de toutes
les négligences, de toutes
les passions, c'est le fait
d'être satisfait de soi.
L'origine de toutes les
obéissances, de tout éveil
de l'esprit, de toute vertu,
c'est le fait de ne pas être
satisfait de soi. Et il est
préférable pour toi de
prendre pour compagnon
un ignorant qui n'est pas
satisfait de lui-même,
plutôt que de prendre
pour compagnon un
savant qui est satisfait de
lui-même. " (Sagesse
n°35)
L'autosatisfaction, la pré­
tention et la suffisance
sont des sentiments qui
ne peuvent que nuire
grandement à l'âme
humaine, et obstruer son
cheminement vers son
Créateur ■

Extrait de la
Miséricorde en Islam,

Hani Ramadan, édit.
Tawhid 2003

La Preuve n° 004 - Février 2008

Extrait
Conseils à un jeune chercheur d'emploi
-

Adama OUEDRAOGO

-- -

Je n'ai pas de
qualification
Dans ce cas de figure, il
est aujourd'hui difficile
mais pas impossible de
décrocher un emploi,
c'bst pour ça que je te
conseille. de commen­
cer par chercher une
formation. C'est une
démarche qui peut res­
sembler à la recherche
d'emploi. Cette forma­
tion peut se faire en
apprentissage et a
l'avantage de te former
à un métier précis.
(Comme c'est le cas
avec les 10 000 forma­
tions que le gouverne­
ment va faire chaque
année).
Tout part de là : il faut
d'abord commencer par
te
demander
quel
métier tu aimerais exer­
cer. Il en existe une
multitude (menuisier,
soudeur, électricien,
plombier, maçon, car­
releur, vitrier, peintre,
chauffeur,
coutu­
rier,;..). Pour cela, va
directement les voir sur
leurs lieux de travail
afin de comprendre ce

qu'ils font. Tu peux
également participer au
Salon des Métiers, car
c'est l'occasion d'avoir
des informations et une
démonstration en direct
de certains métiers.

J'ai déjà suivi une
formation ou j'ai
un diplôme
Ensuite, rechercher les
établissements qui pro­
posent ce genre de for­
mation, ou directement
avec un professionnel
du métier pour qu'il te
prenne en apprentis­
sage. Aujourd'hui des
facilités sont accordées
aux jeunes pour suivre
ces formations, il faut
approcher les structures
comme l'ANPE ou le
Ministère de la Jeu­
nesse et de l'Emploi
pour avoir des informa­
tions.

Pour la recherche, plu­
sieurs voies sont possi­
bles, plus tu en exploi­
tes, plus tu augmentes
tes chances de réussite :
"
Les journaux
(l'Observateur, Syd-

La Preuve' n° 004 - Février 2008

-------------------------- --------------------------------

waya, le Pays, Journal
du jeudi), rubrique
annonce
"
Site Internet, ne
pas hésiter à faire des
recherches sur le net
car tu es à l'air des nou­
velles technologies de
la communication
"
—ANPE, cabinets
de recrutement (IBC
Consulting,
ATTIA
Consult, Yons Asso­
ciate, Perfectum, CSS,
etc....), s'inscrire dans
leur base de donnée soit
directement en dépo­
sant un C V dans l'entre­
prise ou sur leur site
Internet
"
Aller directe­
ment auprès des entre­
prises ; cette démarche
est plus délicate car tu
seras souvent confronté
à mur si tu ne connais
personne au sein de la
structure.
Recenser les offres
d'emploi, rechercher
des informations sur
l'entreprise afin de per­
sonnaliser la lettre de
demande d'emploi ou
de motivation que tu
vas adresser à l'entre­
prise.

NB : Il est important en
fonction
du poste
recherché que la lettre
de motivation soit bien
rédigée et argumentée
car c'est elle qui permet
souvent de décrocher
un entretien.

Petites astuces
Visite ces sites :
www.onef.gov.bf,
ww w.j eunes 1 OOemploi
s.corn (bientôt la liste
des différents centres
des formations et les
métiers qu'ils propo­
sent),
www.ccia.bf
(rubrique
formation
professionnelle)
Ne néglige pas ta tenue
vestimentaire, prépare
ton discours avant d'al­
ler en entreprise, aie un
moral de gagnant, une
tête de vainqueur, ne
compte que sur toi, n'at­
tend pas que tout
vienne à toi, lève toi et
marche !!!

Extrait de Jeunes
lOOemplois
n°oo-oct.2007 p.30

15

eux & loisirs
Solutions du jeu précédent
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________ :___________ i ----------------------------------------------------------------------------------------------------------- -—-

Trouvez les mots qui se cachent derrière ces anagrammes et remplissez la grille.

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T.E. ERUP. CAS
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TO4 - Péwfeir 2008

Item sets
La Preuve