Al Mawadda #45-46

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Text
Title
Al Mawadda #45-46
Date
1 November 2008
Abstract
Bimestriel d'information et de formation islamique
issue
45-46
Rights
In Copyright - Rights-Holder(s) Unlocatable or Unidentifiable
Language
Français
Contributor
Louis Audet Gosselin
Wikidata QID
Q114030673
extracted text
Bimestriel d’informatiôn£>
et de
Vy '
formation islamique

N°45-$?
Novembre 20ffi Février 2009

Zul-^ada - Safar 1430
ISSN 0796-5710

L’examen annuel
de conscience
des musulmans
E.F.E.G W
Pour une formation
professionnelle des
enseignants des
écoles privées
et franco-arabes

La mosquée d’AI Aqsa
. en danger
p.i

Mouharram ou 1er mois lunaire est un mois de tristesse

Ambiance après la crise

Histoire
Ide al ghadir, ou fête d’accomplis­
sement de la mission de
Mouhammed (SAW)

La vision du monde par Jésus
<y

selon les Hadith

par bienveillance pour eux, qui est miséricordieux et plein de Bonté
' "envers ceux qiii'négligeijt de I’invoquer et qui les attipfà sa porte, ém
'.’é'st infiltrant chaleureux et affljèluèux.
/JAr'demande de in 'admetlfé âu nombre de ceux qui ont reçu la phli■.abondante fortune de Toi,
■ j^ii ont accédé au rang le plus élevé auprès de Toi,
Ait Nom de Dieu, le Clément, le Très Miséricordieux
f
Au nombre de quinze (IS), les entretiens intimes (Mounadja’atesjriOlti Qui ont obtenu la plus belle part de Ton Amour.
des do’as tirés du livre « Sahifat Sadjadjayat » de PImam Ali Zaynoul Qui ont reçu le meilleur lot de Ta connaissance.
Abidine (AS),
Imam de la descendance purifiée du Prophète (
Déjà, c 'est uniquement à Toi que s'est consacrée mon ardeur,
S,DF/ H est conseillé de les lire régulièrement chaque jour, mieux les
Et vers Toi s’est tourné tout mon désir
IS par semaine. Soit deux parjour, et 3 le dernierjour.
Toi seul est l’objet de mes vœux.
Au nom de Dieu le Tout-Misériconlieux, le Très-Miséricordieux.
1|
Gloire à Toi ! Comme les chemins sont étroits pour celui dont Tu n ’es A Toi Seul, sont consacrées mes veillées et mes nuits blanches.
pas te guide !
Ta rencontre est le plaisir de mes yeux.
Comme la vérité est manifeste pour celui que Tu as dirigé sur la bonne voie ! Ton contact est le souhait de mon âme.
Mon Dieu ! Je Te demande, pour nous, les sentiers qui mènent à Toi.
Vers Toi est mon désir,
Fais-nous parcourir les chemins les plus courts pour parvenir à Toi.
d’amour pour Toi, je suis éperdu.
Rappmche-nous ce qui est loin.
Vers Ta Passion est ma ferveur,
Facilite-nous ce qui est très difficile.
ton Agrément est mon souhait
Acconle-noiis de rejoindre Tes Serviteurs qui se hâtent de prendre une
Ta Vision est mon besoin
initiative vers Toi,
Ton Voisinage est ma demande.
qui frappent constamment à Ta Porte ;
Qui n ’adorent que Toi, nuit et jour,
Ta proximité est le but de ma quête
qui s’attendrissent de crainte révérencielle devant Toi,
Dans les entretiens intimes, avec toi, se trouvent ma joie et ma tran­
pour qui tu as purifié les sources,
quillité.
que tu as comblés de l’onjet de leurs désirs,
Auprès de Toi, le remède de ma maladie,
* à qui tu as mené à bonne fin les demande,
l’étanchement de ma soif ardente.
dont tu as réalisé les desseins par Ta Faveur,
L’apaisement de mon tourment,
dont tu as rempli les cœurs de Ton Amour,
la dissipation de mon chagrin.
Due tu as désaltérés de Ton Pur Breuvage.
Sois mon compagnon dans ma solitude !
Par toi, ils sont parvenus aux délices de Tes Entretiens intimes.
Celui qui me relève de mes faux-pas,
De Toi, ils ont atteint leur but suprême.
qui pardonne ma faute.
O celui qui va à la rencontre de ceux qui se tournent vers Lui, qui
Qui accepte mon repentir.
revient et comble de bienfaits,

Entretien intime

La supplication confidentielle
des pieux

Solution au jeu n°2
/xCa loi de succession des chiffres
J) Le nombre de zéro(s) enlre deux chiffres l
augmente de un à chaque progression à par­
tir de un zéro.
Les vingt premiers décimaux :
0,10101)100010000100000...
2) Le nombre de zéro(s) entre deux déci­
maux consécutifs, augmente de un à chaque
progression a partir de un zéro.
Les vingt premières décimaux :
0,10200300040000500000...

3) On progresse en ajoutant 3 nu décimal pré­
cédent . ■ , .
.
1 .es vingt premiers décimaux :
i
0,14710131619222528313...

Le chat se trouve à 50 « pas >-> de la souris. A
chaque étape, la souris fait 3 pas et le chat 10.
{’Après le premier bond, la souris est à 17 pas
de son trou et le chat à 50-10+3 = 43 pas de

i

la souris. Au second bond, la souris est à 14
pas de son trou et le chat 43-10+3 = 36 pas
de la souris. Dressons le tableau sui vant

Ridwân sait répondre aux questions 5 ; 10 ;
15 ; 20 et 25. Quand il entré le. dixième, (au
lieu de deuxième) dans la classe, il reste 27 9 = 18 questions à tirer parmi lesquelles 3
questions (5 ; 10 ; 15) lui sont favorables.
.D'où une probabilité de 3/18 = 1/6. S’il était
entré le premier, il aurait dû choisir parmi 27
questions. D’où une probabilité de 5/27.
Comme 1/6 < 5/27, il aurait mieux fait d’en­
trer le premier I .

AL MA Wadda N° 45-46 Novembre 08 - Février 2009

A vous de jouer
t Nouveau ! !
1) Si d’un nombre on retranche 7, et si
l’on multiplie le nombre.obtenu par 7,
on obtient le même résultat que si l’on
avait d’abord retranché 11 au nombre
puis multiplier le reste par 11.
Quel est ce nombre ?
2) On divise par 6 un nombre à 2 chiffres,
et l’on obtient un reste égal au premier
chiffre de ce nombre. On divise ensuite
ce nombre par 10 ; on obtient-un reste
égal au deuxième chiffre du nombre,et
un quotient égal à 3. Trouver tous les
nombres répondant à la question.
3) Deux hommes disposent d'un .bidon
plein de lait de 8 litres et de deux bidons
vides de 5 et 3 litres. Comment peu­
vent-ils se partager le lait
égales ?

ASSALAMOU ALAIKOUtt
ÙL’univers tombal est devenu
on ne peut plus inquiétant à
Ouagadougou. L’anarchie dans
laquelle reposent nos morts
dans les cimetières laisse beau­
coup à désirer. Les corps sont
enterrés là ou ceux qui les enter­
rent sont sûrs que le tombeau
sera profané. Une anarchie qui
réduit les passages dans les
cimetières. Rendant difficile
non seulement le passage des
piétons mais aussi la circulation
des fourgons mortuaires.
Aussi, certains cimetières sont
devenus des lieux de hautes
basses besognes (Abattage clan­
destin d’animaux volés, actes de
violes, de consommation de
drogue etc.), des raccourcis
pour les usagers par endroit. Ou
tout simplement des décharges
/publiques
La res­
ponsabili­
té de ces
actes
■immoraux
se situe à
plus d’un
niveau.
Ceux qui les occasionnent, les
profanateurs, et surtout les pre­
miers responsables des com.munes qui restent indifférents.
La recherche de parcelle de
terre moins caillouteuse et les
T enterrements nocturnes sont
cause des inhumations dans les
cimetières, à des endroits non
indiqués. A cela s’ajoute l’ab­
sence dé clôtures de cimetières
et d’élément de sécurité dans les
environs, cause de profanation
des tombeaux.
En dehors de la tristesse que
cause le décès, l’organisation
des enterrements devient de
plus en plus pénible en général
et
particulièrement
à
Ouagadougou (l’éloignement
des cimetières, mobilisation
hùmàines et les moyens finan­
ciers). Les jeunes éprouvent de
plus en plus des difficultés pour

aller travailler au cimetière et
faire parler leur oœur.
Face à toutes ces difficultés, les
premiers responsables des com­
munes ne doivent pas rester
indifférents. Gérer c’est prévoir
dit-on. Les' morts méritent des
•parcelles viabilisées. Nous pen­
sons à un service funèbre digne
de ce nom au niveau des com­
munes qui s’occupera exclusi­
vement de la gestion des cime­
tières. Cimetières clôturés dans
lesquels des tombeaux prêts à
recevoir des coips seront mise à
la disposition de public. Des
voies principales pour cor­
billards et secondaires pour pié­
tons seront ouvertes entre les
lombes. Un guichet ouvert en
plein temps. La mise à la dispo­
sition du public de corbillards
de dalles et de briques ainsi que
d
e
matér i e 1
d ’ en­
terre­
ment.
De ce
fait, les
cimetières seront protégés.
L’inhumation exigera moins de
temps. Et surtout moins de gens
pour sa réalisation. Les morts'
seront inhumés de façon décen­
te. Aussi à l’instar de certaines
provinces, la perspective qui
sous-tend que les corps des dif­
férentes confessions religieuses
soient enterrés en un même
endroit n’est pas à écarter. Cela
suscitera des rivalités pour l’en­
tretien des tombes et accroîtra
la permanence des recueille­
ments et d’autres visites
pieuses.
Cette organisation existe déjà
ailleurs. Il suffirait alors de s’en
inspirer.
Nos morts méritent mieux que
ce que nous leur offrons de nos
jours.

Cimetières

Du respect
pour nos morts

3

La mosquée
d’AI Aqsa en danger
Selon le journal AI Daawa Al Islamia, un
réseau de tunnels sous la mosquée Aqsa, sur­
nommée par les médias israéliens « site tou­
ristique » menace d’écroulement ce 3e lieu
saint de l’Islam. « Que le gouvernement israé­
lien ait la volonté et le désir de détruire la
Mosquée Aqsa ne fait aucun doute. Il veut
juste que la démolition semble être le résultat
de causes naturelles », a dit Sheikh Mohamed

Hussein, chef du Conseil musulman suprême,
superviseur du sanctuaire de Jérusalem. Les
responsables palestiniens et musulmans, dont
l’Organisation de la Conférence Islamique
(OCI), ont lancé de nombreuses alertes sur les
creusements israéliens à proximité et sous la
mosquée sans résultat. Courant Ramadan, la
Jordanie, conservateur officiel de ce sanc­
tuaire, a demandé à Israël de mettre fin au
sabotage des fondations de la Sainte Mosquée,
avertissant que « cette question sensible pou­
vait mettre le feu ci toute la région ». Israël
refuse d’autoriser que les experts musulmans
de l’OCI et de l’UNESCO inspectent les
excavations sous la mosquée, prétextant
qu’une telle démarche jetterait les doutes sur
la « souveraineté israélienne » sur la ville
arabe occupée.
Une pétition est lancée sur le site,
www.alquds.gov.ps pour défendre la ville
occupée d’Alquds et sa Sainte mosquée d’AlAqsa.

Al Mawadda
AL MAWADDA N° 45-46 Novembre 08 - Février 2009

Pèlerinage à la Mecque
Qu’est-ce qu’un hadj agrée ?
L’Iihain As-sadjdjad (AS) dans un dialogue avec un de ses
disciples lui explique ce que c’est qu’un Hadj réussi.
JL’Imam As-sadjdjad (Ali Ibn Houssein nommé Zayn alÀbidin et As-sadjdjad) était le fils du troisième Imam et de
la princesse Shahrbânou, la fille du roi Perse Yazdegerd
III. Il était le seul survivant des fils de l’Imam Houssein,
car seS trois frères, Ali Akbar, âgé de ving cinq ans,
Dja’afar de cinq ans et Ali Asghar (ou Abdallah) qui était
un nourisson furent tués à Karbala.
, Quand notre 4eme Imam Zain
! ul’Abidin (AS) revenait du
Hadj, Shibli (l’un de ses com[ pagnons) est parti pour son
! accueil.
L’Imam (AS) échangea une
conversation avec lui...
Imam (Alaikissalam) AS :
Shibli, est-ce que tu as accom­
pli le Hadj ?
Shibli : Oui ô fils du Prophète.
Imam AS : Est-ce que tu es
descendu au « Miqât » (point
pour passer en état de irhâm),
enlevé tes vêtements cousus et
accompli la grande ablution
(Ghusl) ?
Shibli : Oui...
Imam AS : Quand tu es des­
cendu au « Miqât », tu avais
l’intention d’ôter les vêtements
de péchés et de mettre les habits
de l’obéissance ?
Shibli : Non...
Imam AS : Quand tu te
dépouillais de tes vêtements
cousus, as-tu eu l’intention

Imam AS : Quand tu as fait le
Ghusl, as-tu fait l’intention de
te laver de tes péchés et de tes
fautes ?
Shibli : Non...
Imam AS : Donc, tu n’es ni
descendu au « Miqât », tu n’as
ni enlevé tes vêtements cousus,
ni accompli la grande ablution.
Ensuite l’Imam AS continua :
Est-ce que tu t’es lavé, mis ton
Ihrâm et fait l’intention du
Hadj ?
Shibli : Oui...
Imam AS : A ce moment,
avais-tu la détermination de te
repentir auprès du Seigneur et
de te purifier de tes péchés ?
Shibli : Non...
Imam AS : Quand tu mettais
l’hïiâm, avais-tu l’intention de
t’éloigner de tout ce qu’Allah a
interdit ?
Shibli : Non...
Imam AS : Quand tu as fait
l’intention du Hadj, tu avais
l’idée de renier et abjurer toute

Es-tu entré au Haram et as-tu vu la Kaaba ?
d’éloigner de toi le doute, la
vengeance et l’hypocrisie ?
Shibli : Non.,.

intention
profane ?

diabolique

et

Shibli : Non...
Imam AS : Donc, tu ne t’es ni

AL MAWADDA N° 45-46 Novembre Q8 - Février2009

Est-ce que tu t’es arrêté à Arafat
lavé, ni vêtu de l’Ihrâm et ni
fais l’intention du Hadj.
Ensuite l’Imam AS continua :
Quand tu es entré au « Miqât »
as-tu fait la prière de 2 Raka’ats
pour
l’Ihrâm
et
dit
« Labbaik... » ?
Shibli : Oui...
Imam AS : Quand tu accom­
plissais cette prière, est-ce que
tu avais l’intention de t’appro­
cher de ton Seigneur par l’ac­
complissement de la meilleure
action et l’Ascension » du
croyant qui est la « Prière » ?
Shibli : Non...
Imam AS :Quand tu pronon­
çais « Labbaik... » avais-tu
l’intention de promettre à Allah
d’obéir à chacun de ses ordres
et de te taire (s’arrêter) devant
chaque interdiction et désobéis­
sance ?
Shibli: Non...
Imam AS : Donc, tu n’es ni
entré au « Miqât », tu n’a ni
accompli la prière avant
l’Ihrâm et
ni
prononcé
« Labbaik... »
Ensuite, l’Imam AS continua :
Es-tu entré au « Haram » et astu vu la « Kaaba » ?
Shibli : Oui...
Imam AS :Quand tu es entré au
« Haram », as-tu eu l’intention
d’éviter toute dénonciation à
l’encontre d’un frère musul­
man ?
Shibli : Non...
Imunt AS : Quand lu es arrivé
à La Mecque, tu étais conscient
que le but de ton voyage n’est
que de parvenir à Allah ?
Shibli : Non...

Imam AS : Donc,tu n’cs pas

entré au « Haram » et n’as pas
vu la « Mecque »
Ensuite, Imam AS continua :
As-tu fait le tour (Tawâf) autour
de la Maison de Dieu (Ka’ba)
ainsi que le Sa’i entre les 2
montagnes (Safa & Marwa ) ?
Shibli : Non...
Imam AS ’.Donc, tu n’as fait ni
le « Tawâf » de la « Kaa’ba »,
ni le « Sa’i ».
Ensuite, l’Imam AS continua :
As-tu touché la pierre noire et
prié,
2
Rakats derrière
« Maqâme Ibrahim » ?
Shibli : Oui...
Imam Sajjad AS poussa alors
un grand cri et déclara : « Celui
qui touche la pierre noire
(Hajar-ul-Aswad) est comme
.s’il a tendu sa main à Allah
donc réveille-toi ô misérable,
ne détruis pas l’effet et cet acte
de noblesse énorme et ne suis
pas la voie de ceux qui ont
rompu par leurs péchés, le
pacte de piété conclu avec le
Seigneur ».
Ensuite, l’Imam AS demanda:
Quand tu t’es arrêté près de
« Maqâme Ibrahim », avais-tu
la détermination de t’arrêter à
cet endroit pour entreprendre
tout ce qu’Allah t’a ordonné et
pour renier tout ce dont il a
interdit ?

Shibli : Non...
Imam AS : Quand tu as com­
mencé la prière de 2 Rakats
derrière cet endroit sacré, avaistu l’intention qu’en vérité, de
commencer la prière comme le
Prophète Abraham AS et |xir
cette prière, de noircir le visage
du Satan et de le mépriser ? ,

4

Sliibli : Non...
Imam AS : Quanti tu es arrivé actions et surtout celles basées
Shibli : Non...
Imam AS : Donc, tu n’as pas
au pied de ht montagne « ArImam AS : Quand lu as accom­
sur la science ?
touché la prière noire, lu ne l’es
Rahmal », as-tu pensé qu’Allah Shibli : Non...
pli la prière à la mosquée
pas arrêté derrière « Maqame
accorde Sa miséricorde à tout
« Khif », t’es-lu promis de ne
Imam AS : En passant la nuit
Ibrahim » et tu n’a pas lais
croyant (homme et femme) et
plus craindre autre qu’Allah
sur « Mash’arul Harâm »,
la « Prière ».
aide chaque Musulman et le
avais-tu l’intention de protéger (les péchés et le châtiment) et
Ensuite, l’Imam AS continua :
guide 7
de ne plus garder espoir que sur
ton cœur (ta foi) par le slogan
As-tu visité le puits de
Shibli : Non...
Allah ?
de la piété et la crainte du châ­
« Zaïnzam » et as-tu bu de son
Imam AS : Quand lu étais près
Sliibli : Non...
timent causé par les péchés ?
eau ?
Imam AS : Lors du retour vers
de « Namra », as-lu pensé que
Sliibli : Non...
Sliibli : Oui...
tant que tu ne suis pas les ordres
Imam AS : A cet instant,
et conseils d’Allah, les ordres et
avais-tu l’intention de rendre
conseils aux autres ne feront
hommage à un signe d’Allah et
pas effet ?
donc éviter Sa désobéissance ?
Sliibli :Non...
Sliibli : Non...
Imam AS : Donc, tu ne t’es ni
Imam AS : Cela veut dire que
arrêté à « Arafat », ni vu la
tu n’as pas visité le puits de
montagne de la clémence, ni
« Zamzam » et lu ne t’es pas
reconnu « Namra ».
1 désaltéré de son eau.
Ensuite, l’Imam A.S continua :
Ensuite l’Imam As continua :
Es-tu passé entre les 2 vallées
As-tu fais le « Sa’i » entre les
(d’après les savants, il s’agit de
montagnes de Safa et Marwa ?
l’endroit situé entre Arafat et
Shibli : Oui...
Muzdalifa et entre Macca et
Imam AS : A ce moment,
Mina qu'ils appellent aussi
avais-tu la conscience que tu le
« Mazmin ») et avant de passer
situais entre la crainte et l’es­
as-tu fait 2 Rakats de prière ? El
poir ?
est-ce que tu as marché sur le
Sliibli : Non...
sol de « Muzdalifa » et ramassé
les pierres ? El es-tu passé par
Imam AS : Donc lu n’as pas
La mosquée du Prophète à médinc
« Mash’arul Harâm » ?
effectué le mouvement alterna­
(Vraisemblablement, il s’agit
tif entre ces
2 montagnes
Imam AS : Donc, tu n’a ni
la Mecque et le Tawâf du Hadj,
d’une montagne à Muzalifa
sacrées.
accompli les 2 Rakats, tu n’es
qu’ils appellent « Kazh » ou
as-tu pensé que tu retournes
Ensuite l’Imam AS continua :
« Kazah » et il est recommandé ni passé par 2 vallées, tu n’a ni
vers ton Seigneur avec obéis­
Es-tu sorti de La Mecque ?
le
sol
de
sance totale, en bénéficiant de
de s’arrêter là-bas en attendant marché sur
Shibli : Oui...
« Muzdalifa », ni ramassé les
Sa miséricorde, en recherchant
le lever du soleil)
Imam AS : Avais-tu l’idée de
pierres et n’est ni passé par le
son amour (l’amour divin) et sa
préserver les gens de la nuisan­
« Mash’ar ». Ensuite, l’Imam
Shibli : Oui...
proximité ?
ce de ta langue, de ton esprit, de
Sajjad AS continua : Es-tu par­
Imam A.S : Quand tu as fait les
Shibli : Non...
les mains...
venu à Mina, as-tu accompli les
2 Rakats, avais-tu l’intention
Imam AS :.Donc, lu n’es ni
Sliibli : Non...
lapidations (Ram’y), t’es tu
d’accomplir la prière de
parti à Mina, tu n’as ni exécuté
Imam AS : Donc, tu ne t’es pas
rasé la tête (Halk), as-tu abat­
« Shukr » (pour le témoignage
la lapidation, ne t’es ni rasé la
sorti de la « Mecque »
de reconnaissance) qui l’est
tu la bête (Oudrhiya), as-tu prié
tête, n’as ni accompli le sacri­
Ensuite l’Imam AS continua :
dans la mosquée « Al-Khif » et
accomplie la veille du 10 (veille
fice, ni prié dans la mosquée à
Est-ce que tu t’es arrêté à
es-tu retourné à la « Mecque »
du ld) et qui est la cause de
« Khif », ni accompli le tour
« Arafat », lu as vu la montagne
l’éloignement du malheur et qui
pour le « Tawâf » du retour ?
autour de la « Kaaba » au
de la clémence d’Allah (Jabal(Tawaf du Hadj)
facilite toutes les difficultés 7
retour à la « Mecque », n’es ni
ur-Rahmal) (lieu d’acceptation
Shibli : Oui...
Shibli : Non...
arrivé à la proximité d’Allah.
du repentir du Prophète Adam
Imam AS : Quand tu es passé
Imam AS : Quand tu es arrivé
Retourne alors, car en vérité, tu
et Eve AS), as-tu reconnu la
entre les 2 vallées en faisant
à Mina et que tu as lapidé (jeté
n’as
pas
accompli
le
montagne « Namra » ? (aussi
attention de marcher droit (et ne
des pierres), avais-tu pensé
appelée « Numeira » ou
Pèlerinage !!!
pas se dévier vers la gauche ou
qu’Allah a accepté tes vœux et
« Majma-ul-Bahrain », soit ras­
En sachant qu’il n’avait pas
la
droite),
avais-tu
l

intention
que
tu
es
arrivé
à
ton
but
?
semblement des 2 rivières).
compris la vérité du Hadj.
Shibli : non...
de marcher sur le droit chemin
Shibli : Oui...
Shibli commença à pleurer fort
(siraal-al-mustakem) et de ne
Imam AS : Quand tu es arrivé
Imam AS : Quand tu t’es arrê­
et regretta son inconscience et
pas te dévier du chemin d’Allah
té à « Arafat » (lieu de recon­
à Mina et que tu as lapidé (jeté
depuis ce jour, il se lança pour
par aucun des membres de ton
naissance), as-lu atteint le haut
des pierres), avais-tu pensé
mieux connaître et découvrir la
corps ?
degré de la reconnaissance du
qu’Allah a accepté tes vœux ?
philosophie du Hadj jusqu’à
Sliibli : non...
Seigneur et as-lu réfléchi sur
Shibli : Non...
l’année suivante où il pu retour­
Imam AS : En marchant sur le
Son savoir et Son pouvoir que
Imam AS : Quand lu l’a rasé la
ner et répéter son Hadj avec
toute ton existence est soumise
sol de « Muzdalifa » et en
tête, avais-tu pensé de te débar­
certitude et conviction.
à Sa royauté et il connaît toutes
ramassant les pierres, avais-tu
rasser de toutes les saletés et
l’intention de délaisser tous tes
tes actions et tout ce que tu
injustices envers les autres et
(Tiré du livre « Ai Mustadrakcaches dans ton cœur 7
péchés et ton ignorance et d’ac­
redevenir pur et parfait comme
ul-Wassa'il Vol II)
Sliibli.: Non...
complir toutes les bonnes
au jour de la naissance 7

5

ALMA WADDA N° 45-46 Novembre 08 - Février 2009

E.F.E.G

Pour une formation
professionnelle des enseignants
des écoles privées et franco-arabes
A l'instar de l’école nationale des enseignants du primaire (ENEP) de Loumbila, depuis
octobre 2008, l’école de formation des enseignants dénommée Al Ghadir (EFEG) a ouvert ses;
portes à Ouagadougou. Située au secteur 30 Ouagadougou aü côté Ouest du SJAO et de la mai­
rie de Bogodogo et non loin de la boulangerie les « Saveurs », cette école de formation entend
donner de la saveur à l’éducation de base au Burkina Faso surtout au sein des écoles francoarabes (medersas) qui ont plus que jamais besoin d’être au diapason des exigences du moment..
Son directeur général Batiémoko Koné, inspecteur de l’enseignement de Ier degré à la retrai­
te répond ici à nos questions.

ProposrecuèilljspâîvOusmane Paré et Hamàdi Baro

Ratiénioko Koné, DG de l’EFEG invite les uns et les autres à faire de
cet établissement la sienne.

Pourquoi l’école de forma­
tion
des
enseignants
GJiadir ?.

L’idée de l’E.F.E.G est née du
constat que peut faire tout
Bukinabè face au niveau bas
de l’enseignement dispensé
dans les‘établissements fran­
co-arabes (medersas) ce qui
assombrit sans doute l’avenir
de tous ces enfants friands de
savoir religieux. C’est pour
pallier cette situation que le
Cheick iranien Abdol Azim
Attar Roshan, représentant de
l’organisation non gouverne­
mentale des écoles islamiques
à. l’étranger (ONGD) au
Burkina Faso, a eu l’idée
d’ouvrir de cette école, tout en

espérant qu’elle va contribuer
entre autres à :

Accompagner la politique de
développement de l’éducation
du gouvernement burkinabè
en appuyant sa stratégie de
formation des enseignants de
l’éducation de base ;

Former pour les écoles fran­
cophones privées et francoarabes (medersas), des ensei­
gnants compétents, courageux
et aimant la profession ensei­
gnante ;
Assurer la formation conti­
nue, continuelle et continuée
des enseignants déjà en exer­
cice.

AL MAWADDA N° 45-46 Novembre 08 - Février2009

En plus de cela, l’EFEG veut
contribuer à donner une édu­
cation religieuse à ses élèvesmaîtres afin qu’ils puissent à
leur tour, les inculquer aux
élèves pour ne pas que ces
derniers deviennent des diri­
geants « moralement inverté­
brés ». Ce qu’il y a de parti­
culier à l’EFEG, c’est le sou­
tien qu’elle va apporter aussi
bien aux élèves qu’aux ensei­
gnants des medersas (qui
pourraient désormais espérer
intégrer la fonction publique),
car la formation de tous les
élèves (francophones comme
arabophones) sera sanction­
née par le Diplôme de Fin
d’Etudes
des
Ecoles
Nationales des Enseignants
du Primaire (DFEENEP)
comme dans toutes les ENEP
publiques et privées.
Que signifie Ghadir ?

Le nom Ghadir de cet établis­
sement tire ses origines de
l’histoire de l’Islam. Al
Ghadir Khum est une plaine
sans eau, aride ; c’est l’appel­
lation du rond-point où le pro­
phète (PSLF) a rassemblé
tous les pèlerins après son
dernier pèlerinage dit pèleri­
nage d’adieu pour leur parler
de l’accomplissement de sa
mission prophétique et de sa
succession en désignant Imam
Ali Ibn Abi Thalib (AS)

Cheick Abdol Azim Attar
Roshan, fondateur de l’EFEG

comme commandeur
croyants après lui.

des

Peut-on savoir les conditions
d’admission à l’EFEG ?

L’admission à l’EFEG est
conditionnée par un test ;
niveau BEPC pour les franco­
phones et niveau Bac arabe et
CEP en français pour les ara­
bophones ; après une double
correction, les résultats sont
délibérés. Il faut quand même
noter que le nombre de places
est limité (3 salles et 47 places
pour les francophones) et (1
salle de 47 places pour les ara­
bophones).
Pour ce qui est des frais d’ins­
cription, ils s’élèvent à 290
000 F CFA pour le volet fran­
çais et 100.000 F CFA pour le
volet arabe grâce à une sub­
vention de l’ONGD iranienne.
Comment se déroulera la for­
mation proprement dite ?

A l’E.F.E.G, toutes les dispo­
sitions ont été prises afin que
les élève-maîtres puissent
bénéficier d’un enseignement
digne de ce nom. Ainsi, l’ap­
prentissage sera scindé en
trois phases dont deux théo­
riques intercalées par une pra­
tique.

D’octobre à décembre, les
cours théoriques.
De janvier à avril, la pratique
dans n’importe quel établisse­
ment primaire de la place à
l’issue de laquelle, les élèvesmaîtres reviennent avec une
6

A l’EFEG, il n’y a pas que des
musulmans. Des chrétiens, il
y en a aussi. Tout ceci, pour
dire que le dialogue islamochrétien est sur de bons rails.
Ces derniers vont aussi béné­
ficier de l’enseignement reli­
gieux qui sera dispensé, ce qui
pourrait contribuer à éviter
certains préjugés.

Des élèves-maîtres en classe, chacun avec son table-banc

note de la pratique délivrée
par des maîtres conseillers.
De mai à juin, 2e partie de la
théorie; et, en juillet, ils
(élèves-maîtres) vont participer
à l’examen de sortie dont les
épreuves seront données par la
direction des examens et
concours de l’Etat et aux­
quelles seront soumises toutes
les ENEP.

Disposez-vous ù’un corps
professoral
qui
puisse
répondre à vos attentes ?

Pour ce qui est de l’habillement,
il n’y a pas encore de tenue
propre à l’école, mais l’habille­
ment décent est exigé ; autre­
ment dit, pas de sexy, mais le
respect strict des parties intimes

pour le bien de tous.
Qu’est-ce qui vous tient à
cœur à transmettre à nos
fidèles lecteurs ?

J’invite la communauté des
musulmans, ainsi que toute
autre personne soucieuse d’un
bon encadrement de nos
enfants, à faire de cette école la
sienne, et de contribuer à sa
manière à l’atteinte des objectifs
de l’établissement, surtout aux
enseignants des écoles meder­
sas de saisir cette opportunité.

Les enseignants à l’EFEG
sont pour la plupart des vaca­
taires et le plus bas niveau de
ces enseignants, ce sont les
conseillers pédagogiques iti­
nérants, sinon, ce sont des ins­
pecteurs de l’enseignement de
1er degré à la retraite ou en
activité.
Est-ce que l’habillement que
présentent les jeunes filles
élèves maîtres ne dénote pas
ici une formation exclusive
des musulmans ?
Les élèves maître souhaitent avoir les années a venir une cantine

Karambiri
« Nous avons un cadre esthétique
favorable à l’acquisition du savoir »

Karambiri

Cet établissement est la bien­
venue. parce qu’il comble un
vide, il permet de diminuer le
chômage en formant des
élèves-maîtres pour sortir
r

après, enseignants. Nous
remarquons qu’il y a un taux
élevé d’échec, dans les ENEP
publiques, et cela vient à
point nommés combler ce
vide là.
Nous avons commencé les
cours exactement le 27
octobre 2008.
Les conditions sont les
meilleures parce que nous
avons un cadre esthétique
favorable à l’acquisition de la
connaissance. Nous avons
aussi des professeurs expéri­
mentés, des professeurs qui
sont vraiment douées, ça
c’est aussi des avantages.

l

:

Hîen teabëOervà.

.

« Les membres de l’administration
répondent à nos attentes »
Depuis la rentrée des dent à nos attentes,
classes, la collaboration Nous souhaiterions que
avec mes camarades se dans les années à venir,
passe bien. On échange qu’on puisse installer une
aussi avec l’administra- école annexe, et qu’on
don. Quand on a un pro- puisse avoir une. cantine
blême on l’expose. En et pourquoi pas une
tout cas, les membres de mosquée, ça nous ferait
l’administration report- plaisir.

S?/ Wavadda le journal
quil oouô faut
AL MAWADDA N° 45-46 Novembre 08 - Février2009

Droits des femmes

Le RALEMDE peaufine
sa stratégie
Dans le souci de contribuer ù une société meilleure, le Réseau
africain des leaders religieux contre les mutilations génitales
féminines et pour le développement (RALEMDE) a planché sur
les actions à poser pour la promotion et la protection des droits
de la femme en Afrique de l’Ouest, C'était du 7 au 8 novembre
dans la capitale sénégalaise

Par Hamadi Baro
« Eduquer un homme, c’est édu­
quer une. personne mais éduquer
une fille, c’est éduquer une
nation », dit un adage. Ceci
témoigne de la place et de l’im­
portance que la gent féminine
joue dans une société. Pour une
'protectionet une valorisation des
droits des femmes, les leaders
religieux ouest-africains se sont
retrouvés* à Dakar les 7 et 8
novembre 2008 pour réfléchir
aux mécanismes à mettre en
place et aux actions à mener.
Au terme de cet atelier de
réflexion, un plan d’action opéra­

tionnel de 3 ans a été élaboré. Il
s’agit de la promotion des
femmes au niveau des instances
de décision et de gouvernance, la
réduction de la prévalence de la
violence basée sur le genre et le
VIH/SIDA, la question des droits
des épouses des émigrants et la
promotion des droits écono­
miques des femmes. Pour mener
à bien ce plan triennal, les leaders
religieux (chrétiens et musul­
mans) se sont sont engagés a
identifier les droits des femmes
dans les textes sacrés que sont la
Bible et le Coran et à les diffuser

Au terme de cet atelier de réflexion, un plan d’action opérationnel
de 3 ans a été élaboré

à travers les sermons d’aumô­
niers de prêche unifiés en
Afrique de l’Ouest. Pour Cheick
Sidi Mouhamady Ouédraogo qui
a représenté le Burkina à la ren­
contre de Dakar, les conclusions
des travaux ont été satisfaisante.
« Le bureau régional pour
l’Afrique de l’ouest du fonds de
développement des Nations
Unies pour la femme ( UNIFEM)
par la voie de Cecile MUKARUBUGA, directrice Bureau régional/Dakar s’est engagé à nous
appuyer pour la réalisation

effective de nos objectifs. Et nous
avons retenu la Côte d’ivoire
pour abriter le secrétariat géné­
ral de notre Réseau », a-t-il rele­
vé. Chapeauté par El Hadji
Ibrahim Camara de la guinée, ce
réseau des leaders religieux a été
créé en 2005 à Ouagadougou et
rendu opérationnel en 2007 à
Abidjan à la faveur du 4e sympo­
sium du Comité inter-africain de
lutte pour l’émigration des MGF
organisé par le comité inter-afri­
cain de lutte contre les MGF
(CIAF).

Spiritualité au Burkina Faso

Moustapha Bonkoungou
intronisé Cheick

Le cheick Bonkoungou Moustapha devenu guide spirituel.

Le cheick Bonkoungou Moustapha lors de son intronisation par
le cheick Alwad

Depuis le 18 août 2008, le
cercle des chouyoûk pluriel
de cheick en arabe s’est
agrandit avec l’intronisa­

tion
de
Moustapha
Bonkoungou par le cheick
Alwad de Nemnin du sec­
teur 12 de Ouagadougou.

AL MAWADDA N° 45-46 Novembre 08 - Février 2009

Résidant à Kilwin (secteur
21
Ouaga), 1 cheick
Moustapha Bonkoungou
est né en 1958 à KoghoSalogo/Zorgho. Il a fait
l’école coranique et a
appris entre autres, des
hadiths ou propos prophé­

tiques et la jurisprudence
islamique ou fiqh puis la
traduction et commentaire
du Coran appelé ici Tafsir.
Il est a présent beaucoup
sollicité selon ses proches
collaborateurs par les cours
de Tafsir.

8

ANAB

Les filles pubères à
l’école des préceptes
islamiques
La Cellule féminine de l'Asseniblée nationale des Ahlul
Bayt au Burkina (ANAB), a tenue une journée de forma­
tion des sœurs de 09 à 17 ans le 20 Septembre 2008 sur le
thème « Préceptes islamiques concernant une fille qui
atteint l'âge de la puberté ». La conférence d’ouverture a
été animé par Madame BARO Aminata. C’était au siège
de l’Association pour l’établissement de l’Unité Islamique
(l’AEUI).

Par Ousmane Paré
Les obligations religieuses qui
incombent à la fille musulmane
dès ses premiers pas dans la
maturité et les signes caracté­
ristiques de cette maturité sont
entre autres la substance de la
conférence de Mme Baro ami­
nata. Parmi ces signes caracté­
ristiques il a été question de
l'écoulement de sang ou règles
(hayd en arabe) qui impose à la
fille musulmane des conduites
à tenir. Les menstrues qui
durent trois jours minimum et
dix jours maximum, sont des

moments où la femme est dis­
pensée de certaines obligations
religieuses comme la prière, le
jeûne, la lecture de la sourate,
ou chapitre 32, 41, 53 et 96 du
Saint Coran qui requiert des
prosternations. C’est une pério­
de durant laquelle, il ne doit y
avoir ni rapports sexuels (pour
les femmes mariées) ni divor­
ce ; à tenu à rappeler la confé­
rencière avant d’ajouter que le
grand lavage de janabah doit
obligatoirement être accompli
après l'écoulement menstruel.

L'accent a été mis sur l’habillement de la femme
et son rôle dans le foyer

L’accent a été mis sur l’habille­
ment de la femme musulmane
qui doit être décent comme le
recommande le Coran au chap.
33, verset 59, ainsi que la pro­
preté tant vestimentaire que
corporelle et ce, conformément
à ce passage coranique :
« Allah aime ceux qui implo­
rent toujours son pardon et il
aime ceux qui se purifient »
chap. 2 verset 222. Sans
oublier cette recommandation
prophétique qui dit : « la pro­
preté fait partie de la foi ».

Les responsabilités familiales
pour les jeunes sœurs et l’atti­
tude qu’une femme doit adop­
ter dans son foyer et celles de
l’homme, ont été à l’ordre du
jour de cette journée de la for­
mation de ces jeunes sœurs afin
qu’elles puissent mener une vie
conjugale et sociale aisée.
Elle a été rendue intéressante
par un jeu concours sanctionné
par une remise de cadeaux.

AMAI

Les imams à l’école
des sujets d’actualité
Par Yabré Karime

L’Association Mondial de
l’appel
islamique
au
Burkina (AMAI) a organi­
sé un atelier de formation
des imams sur l’imam et la
question contemporaine.
Cet atelier s’est tenu du 12

au 13 novembre 2008 à la
grande mosquée de ven­
dredi de Ouagadougou,
48 heures durant, une cen­
taine d’imams ont appris à
se familiariser avec les
méthodes entre autres

.Une remise symbolique d’attestation de participation

d’appel à l’islamja prépa­
ration d’un sermon de ven­
dredi, le rôle de l’imam à
l’intérieur et à l’extérieur
de la mosquée ; le Tajwid
dans le Saint Coran ; l’uni­

cité pur, le polythéisme et
ses dangers. La formation a
été sanctionnée par une
remise d’attestation de par­
ticipation.

AL MAWADDA N° 45-46 Novembre 08 -

Février 2009

Université de Ouagadougou

Ambiance après la crise
Le 1er septembre 2008, les étudiants de l’Université de
Ouagadougou ont certes repris les cours, mais la situation nou­
velle est fort inquiétante, de l’avis de certains étudiants.

Par Ousmane Paré
Traoré Aminata étudiante
en Lettre Moderne :
« la cité (le Zogona était un
lieu pour nous les filles de
changer nos vêtements... »

Quant à la cité de Kossodo,
on peut dire que le cadre est
bien, si ce n’est le fait que
les chambres sont étroites.
Pour ce qui est du bus, c’est
les mêmes 5.000 F, la parti­
cularité à ce niveau réside
au niveau de la ligne qui est
directe: Kossodo-Université
de Ouagadougou (UO) »
Naon Epilé, étudiant en
anglais :
« Après les cours, c’est la
maison »

«Moi je pense que ce n’est
pas le même climat qu’on a
puisqu’il n’y a plus la cité
de Zogona qui était un lieu
de changement de vête­
ments pour nous les filles,
puisque avec la chaleur du
mois d’avril, les gens par­
taient se rincer là-bas. Mais
maintenant, il n’y a plus ça.
Les W.C des cités nous per­
mettaient aussi de nous sou­
lager car ceux des UFR sont
sales, donc on ne peut plus
se soulager comme on le
veut. Et puis, il y a un climat
de peur qui règne, on n’a
plus le courage de grever.

« Dire que ça va au campus
ici, ce sera peut-être trop
dire. Ça fait quatre (04) ans
que je suis au campus ici,
mais je n’ai pas encore vécu
une
situation
pareille.
Quand tu prends le cas par

exemple des cités, je ne sais
pas ce que leur fermeture a à
voir avec nos revendica­
tions. Avant, quand on finis­
sait les cours, les cités nous
permettaient de nous repo­
ser un peu, on se sentait
réellement au campus. Mais
maintenant, après les cours
c’est la maison. C’est
presque la même chose pour
les restaurants ; car après la
reprise, certains restaurants
n’ont pas été réouverts alors
qu’avec la vie chère qui pré­
vaut, tous les étudiants sont
obligés de venir manger ici
au campus. Il y en a qui sont
obligés de passer la journée
ici pour avoir les deux repas
avant de rentrer pour sauver
leur journée. Alors qu’avec
les restaurants au sein des
cités, ça facilitait un peu les
choses. En toute sincérité, je
vois que nos autorités n’ont
fait que déplacer le problè­
me car tout ce qui a été réa­
lisé, pouvait l’être depuis
longtemps. Ce qui me fait
mal actuellement, c’est
qu’ils sont en train de mettre
notre avenir en jeu. »

Traoré Seydou, étudiant
en anglais :
« On peut taper “deux
heures ”, seulement pour
manger »

« Concernant la situation sur
le campus, c’est très déplo­
AL MA WADDA N° 45-46 Novembre 08 - Février 2009

rable vu les conditions
d’études désagréables. Pour
ce qui est du Restaurant uni­
versitaire (R.U), on ne nous
donne plus de jus, tu peux
taper deux (02) heures pour
manger. Il faut que les étu­
diants s’unissent pour pou­
voir mieux revendiquer
leurs droits ; car on constate
que certains étudiants agis­
sent contrairement au mou­
vement d’ensemble, alors
que c’est tout le monde qui
bénéficie des fruits de la
lutte. »
Dembélé Zakaria, étu­
diant en anglais :
« Je pense que l’Etat doit
revoir le cas des cités
internes »

« Selon moi, la démolition
de la cité interne n’est pas
normale puisqu’il y a des
gens qui habitent très loin
(Pissy) par exemple, s’ils
ont des amis en cité interne,
ils peuvent s’y reposer.
Maintenant, les gens sont
obligés de se reposer dans
les amphis et avec la chaleur
qu’il fait, c’est pas facile. Je
pense que l’Etat doit revoir
le cas des cités internes, là le
campus sera plus intéres­
sant, sinon, on peut parler de
campus mort à l’heure-là,
puisque quand tu rentres
même c’est pas intéressant.
Suite à la page 11

10

Il n’y a plus d’animation,
mais on ne sait que faire. »
Compaoré Bintou, étu­
diante en SVT/CBBG :
« Une punition qui ne dit
pas son nom »

« Depuis la reprise des acti­

vités sur le campus le 1er
septembre 2008, c’est la
méfiance entre étudiants et
personnels administratifs.
Cette reprise n’a rien appor­
té de positif aux étudiants ;
car nous avons remarqué

que les cours, les TD (tra- .
vaux dirigés) et les TP (tra­
vaux pratiques) ont été dis­
pensées de façon anar­
chique.
En ce qui concerne les rési­
dents des différentes cités
universitaires, ils ont été
hébergés quelques semaines
après la reprise sans restau­
ration.
Comment peut-on héberger
quelqu’un sans lui donner à
manger ? En particulier, les
résidents de la cité Zogona
qui
occupaient
des
chambres individuelles et
payaient 4 000 F par mois et
avaient facilement accès aux
salles de cours. Maintenant,
ils partagent des chambres
doubles et continuent de
payer la même somme et
doivent en plus assurer leur
frais de déplacement (qui
n’étaient pas prévus aupara­
vant) pour rejoindre le cam­
pus. En fait, cela est une

Centre culturel américain

Un voyage d’étude
satisfaisant
Dans notre édition précédente nous parlions du program­
me access de formation en anglais organisé et financé par
le département d’Etat américain au profit de 160 élèves
musulmans burkinabè de 2005 à 2008. Pour la première
fois, 2 élèves ont bénéficié cette année, d’un voyage d’étu­
de aux USA. Ce sont Adissa Yaméogo et Abdoul Aziz Maré
du lycée privé Daroul Ilouda. De retour de leur voyage,
nous avons cherché à savoir ce qu’ils ont fait au pays de
l’oncle Sam et quel est l’accueil qui leur a été réservé par
les Yankees.

Propos recueilli par Yabré Karim
« Nous étions au nombre
de 25 en provenance du
Burkina,
Bahreine,
Algérie, Chine, Koweït,
Libye, Palestine, Russsie,

11

Sénégal, Tunisie, etc. A
Washingon D.C, nous
avons suivi des cours sur la
culture américaine de 9
heures à 13 heures. La soi­

punition qui ne dit pas son
nom.

(SSU), le déménagement de
la cité Zogona à Kossodo, la
suspension du R.U au sein
Zcba Salifou, étudiant en
des cités, nous convenons
Sociologie
que nos autorités résolvent
« Après ce fameux 17 juin, les problèmes en suscitant
je dirai que tout est devenu d’autres problèmes.
triste à U U. O.»
Je suis sûr qu’avec le temps,
un problème de transport
U.O-Kossodo-UO,
du
Service de Sécurité des
Universités (SSU), et même
celui du RU feront l’objet
d’autres revendications. A
quoi sert de résoudre un pro­
blème
en
provoquant
expressément d’autres pro­
blèmes ?
Je me demande souvent si
nos autorités se soucient un
petit peu de cette jeunesse
« Après ce fameux 17 juin, garante du futur de notre I
je dirai que tout est devenu pays. En tout cas, leur
triste à l’U.O. Quant on ana­ « bonne foi m’inquiète ! »
lyse les mesures administra­
tives prises, notamment Interview réalisée 1 juste
l’installation du Service de après la reprise des cours.
Sécurité des Universités

rée était réservée à la visite
de la ville en car et en
bateau. A Philadelphie où
nous avons fait 4 jours,
nous avons visité deux
anciennes églises et non
des mosquées. 7 jours pas­
sés à Sandiego dans des
familles nous ont permis
de suivre des cours, de
visiter un zoo et de faire
une promenade à la plage.
C’est une conférence qui a
mis fin à ce voyage d’étu­
de durant laquelle nous
avons fait des exposés
sanctionnés par une remise
de diplômes de participa­
tion aux cours. Je peux
dire que ce voyage d’étude
a été satisfaisant.

Adissa yaméogo aime
écouter et parler anglais

Nous étions très contents
des américains qui nous
ont réservé un accueil cha­
leureux ».

AL MAWADDA N° 45-46 Novembre 08 - Février2009

La Prière des vrais croyants

□eux Versets souhai­
tables à réciter
Dieu Omnipotent, dans le Saint Coran, rappelle par­
fois la situation mentale des Musulmans au début de
l’ère Islamique. Ainsi, Il enseigne à tous les
Musulmans, e’- tout temps, en tons lieux, d’être
comme ces Musulmans primaires.

Seigneur ! Ne nous charge
pas d’un fardeau lourd
comme Tu as chargé ceux
qui vécurent avant nous.
Seigneur ! Ne nous impose
pas ce que nous ne pouvons
supporter, efface nos fautes,
pardonne-nous et fais-nous
miséricorde ! Tu es Notre
Maître, accorde-nous la vic­
toire sur les peuples infi­
dèles ! »

dit et lui dit : « Le Seigneur
te félicite et t’annonce la
nouvelle de deux lumières
qui sont à toi, et dont à aucun
autre Prophète il ne fut
accordé ces lumières !
L’une
est la Sourate
d’Ouverture, et l’autre est les
deux derniers versets de la
Sourate « La Vache ». [ Dieu
a annoncé] : Personne ne
peut la réciter, sans que Je ne
lui exauce ses souhaits [les
plus chers] !

[La vache - 285 - 286]

Hadiths

Le Prophète de Dieu disait :
« Après cette prière, Dieu
Omnipotent a répondu :
« J’exécute et j’exauce ! »
C’est pour cela qu’il est très
souhaitable de réciter sou­
vent ces deux versets

Ces deux versets sont deux trésors inestimables
et précieux parmi les trésors du Paradis

Un de ces exemples, se trou­
ve dans les deux derniers
versets de la Sourate « La
Vache ». Là où II annonce :
« Le Messager a cru en ce
qu’on a fait descendre vers
lui, venant de son Seigneur,
et aussi les croyants : tous
ont cru en Dieu, en Ses
Anges, en Ses Livres et en
Ses Messagers ». Et ils ajou­
tent : « Nous ne faisons
aucune distinction entre Ses
Messagers ».

Et ils disent : « Nous avons
entendu et obéi. Seigneur !
Nous
implorons
Ton
Pardon ! C’est à Toi que sera
le retour. Dieu n’impose à
aucune âme une charge supé­
rieure à sa capacité, Elle sera
récompensée du bien qu’elle
aura fait, punie du mal qu’el­
le aura fait.
Seigneur ! Ne nous châtie
pas s’il nous arrive d’oublier
ou de commettre une erreur.

1 Majma - ol - bayân - vol II - page 404
2 Majma - ol - bayân - vol II - page 404

AL MAWADDA N° 45-46 Novembre 08 - Février 2009

Le Prophète de Dieu a dit :
« Les derniers versets de la
Sourate « La Vache » repré­
sentent et le Coran, et une
prière. Alors récitez-là sou­
vent, car vous produirez la

Satisfaction divine.

Ibn Abbâs dit : « Un jour,
l’Envoyé de Dieu entendit
soudain une voix d’on ne sait
où. Il leva la tête, et vit une
porte qui s’ouvrait dans le
Ciel. Alors un Ange descen­

Certains prétendent que ces
deux versets sont la conser­
vation que l’Envoyé de Dieu
eut le privilège d’avoir avec
son Seigneur pendant la nuit
de l’Ascension.

Le Messager de Dieu a dit :
« Ces deux versets sont deux
trésors inestimables et pré­
cieux parmi les trésors du
Paradis, et dont le Seigneur
Bon Miséricordieux, les
avait inscrits deux mille ans
avant la Création des créa­
tures, de par Son Pouvoir.
Quiconque les récite pendant
la nuit [au moment de se
coucher], ils lui suffisent
comme la prière de la nuit

Source : Les prières du
coran de Hosseyn Vasséghi

3 Majma - ol - bayân - vol II - page 404
Tafsir Sâfi - vol 1 - page 241 ; Tafsir Abolfath - vol II - page 426.

12

3eme congrès
de l’Association Ai Mawadda

De nouveaux
défis à relever
L’Association islamique d’Al Mawadda au Burkina (AIM-

B) a tenu son 3e congrès ordinaire du 29 au 30 novembre
2008 à Ouagadougou. Comment a l’accoutumée, il a été
question des rapports d’activités du mandat écoulé de
l’amendement des documents organisationnels de
l’Association, du renouvellement de l’organe dirigeante, et
des perspectives.
Une photo de famille des membres de bureaux

Le congrès a décidé de la rétrocession de certaines activités du
BEN au compte des Bureaux Régionaux
48 heures durant, les congres­
sistes ont procédé non seule­
ment à l’examen et l’adoption
des rapports d’activités des
Bureaux Régionaux (BR) et du
Bureau Exécutif National
(BEN) mais aussi à l’amende­
ment des statuts et règlement
intérieur. Les travaux se sont
déroulés au Lycée Privé
Daroul Houda.
Le président Hamadi Baro
dans son bilan moral s’est dit
. satisfait du travail abattu à tra­
vers six axes de missions qu’il
s’était assignés à savoir : le
développement et la croissance
des effectifs, la formation reli­
gieuse, l’administration et les
finances, le marketing relations
publiques et partenariats, le
développement communautai­
re et lu coopération sous-régio-

13

nale
et
internationale.
Cependant l’arbre ne doit pas
cacher la forêt. Le bureau
national a signalé quelques dif­
ficultés liées au financement
des activités et au recouvre­
ment des cotisations des adhé­
rents.
Afin de répondre aux besoins
exprimés par les militants, il a
été décidé que le bureau natio­
nal se décharge de certaines
activités au profit des Bureaux
Régionaux. Une façon de les
amener à être plus responsable
et de les rendre plus opération­
nels.

Le Bureau national s’occupera
des grandes activités tout en
veillant à l’équipement des
sièges de l’association

Une attention particulière sera
portée sur la ventilation des
cartes de membres.
A l’issue des travaux, le prési­
dent Hamadi Baro a été recon­
duit à l’unanimité des votants
pour un autre mandat de 3 ans.
C’est sous le signe de la tolé­
rance et de la paix qu’il a placé
ce nouveau mandat 2009-2011.
Le Bureau Exécutif National a
connu un réaménagement avec
l’entrée de sept (7) nouveaux
dirigeants sur les quatorze de
2005 (voir encadré).
Créée en 1999, l’Association
Al Mawadda est ouverte à tout

musulman sans distinction de
sexe, d’âge, de nationalité ou
d’école juridique qui partage
son but et ses objectifs. Tout en
fondant ses principes sur le
Saint Coran, les enseignements
du Prophète Mouhammad et de
sa noble famille (paix et salut
sur eux), l’association a entre
autres missions, de promou­
voir l’Islam au moyen de la
tolérance et de la paix, et de
participer au développement
socioéconomique et culturel de
la Oumma et de la nation.

NOS HORAIRES
OUAGA- BOBO•OUAGA
7h 30 mm
10h 00 mm
14h 00 mm
18h 30 mm
23h 00 mm
(Tous les jours)
BQBQ-ÇOTONQU
Chaque Samedi 23 h 00 mm

BOBO - BANFORA - BOBO
7h 30 mm
9h 00 mm
llh 00 mm
15h 30 mm
18h 00 mm
(Tous les jours)

BOBO•ORODARA•BOBO

7h 30 irtm

9h 00 mm
llh 00 mm

15h 30 mm
18h 00 mm

8h 30 mm
(Tous les jours)

(Tous les jours)

TCV : Transport - Confort voyageur
l.’intégraton en marche dans l’espace CEÜEAO

AL MAWADDA N° 45-46 Novembre 08 - Février2009

Ide al ghadir

Fête d’accomplissement
de la mission de
Mouhammed (SAW)
Les musulmans chi’ites ont célébré à travers le monde le 18
Zoul Hidja (18e ; >ur du 12e mois lunaire) la fête d’accom­
plissement de la lission du prophète (SAW) appelé ide al
ghadir. C’était le 17 décembre 2008.
Par Hamadi Baro

Al ghadir Rhum est une source
d’eau d’une zone désertique et
un carrefour au niveau où le pro­
phète Mouhammad (SAW) juste
après son pèlerinage des adieux
en 632 de l’ère chrétienne et de
retour à Médine s’est arrêté suite
à la révélation du verset 67 du
chap. 5 appelé verset de la com­
munication, : « Ô Messager,
transmets ce qui t’a été révélé de
la part de ton Seigneur, si tu ne
le faisais pas alors tu n’aurais
pas communiqué son message.
Et Allah te protégera des gens ».
En ce lieu d’intersection des
routes menant à Médine,
Egypte-, Syrie et lieu de sépara­
tion de près de 120 000 pèlerins,
il donna l’ordre à ses compa­
gnons de camper. Puis il fit un
prône ou discours d’adieu à
l’heure la plus chaude de la jour­
née. De son prône, il est ressortit
ce-qui-suit :•« Ibmesemble que
Dieu m'a appelé à Lui et que je
dois répondre à Soit appel. (Le
jour du jugement) vous viendrez
boire de l'eau au bassin (kaw
sar) et je yôùs y précéderai ; ...
je vous y interrogerai sur les
deux (2) poids ; aussi, faites bien
attention à votre comportement
à leur égard quand je ne serai
( plus parmi vous..» ;.J,..........

Hadith Thaqalayn
Un intervenant demanda alors :

i
;

« Ô ! prophète de Dieu, que sont
les deux (2) poids ? Il (PSLF)
répondit : « c’est d’une part, le
Livre de Dieu qui est pour partie
chez Dieu et pour partie entre

vos mains, attachez vous-y fer­
mement ; et c’est d’autre part
ma sainte famille, les gens de ma
maison, le bien Informé m’a
averti qu’ils ne se sépareront
pas l’un de l’autre jusqu’à ce
qu’ils
reviennent vers moi
auprès du bassin ; j’ai fait cette
prière en leur faveur auprès de
mon Seigneur. Aussi, ne les
devancez pas sinon vous périrez,
et qu ’eux ne vous distancent pas,
sinon vous périrez aussi. Ne
cherchez pas à leur enseigner
quoi que ce soit car ils sont plus
savants que vous ».
« N’attestez-vous point que j’ai
autorité sur chaque croyant plus
qu’il n’en a sur lui-même ?
Assurément, ô ! prophète de
Dieu » répondit l’assistance.
Le prophète (PSLF) prit alors le
bras d’Ali Ibn Abihâlib (SA) et
le leva si haut que les gens
purent apercevoir le blanc de
leurs aisselles.
Et il prononça ces mots :
« Ô gens ! Dieu est mon Maître
et je suis le votre aussi, celui
dont je suis le maître, Ali que
voici en est également le maître.
Mon Dieu, soit l’Allié de ses
■ alliés et haït ceux qui le haïs­
sent ». (Cf. Mousnad Ahmad vol
.1 p. 118 vol 4 p. 281 - 281 -370
- 372 - 273 et Vol 5 p 347 370). Il a ordonné aux présents
d’en faire part aux absents.
Puis il dit : « O mon Dieu soit
témoin de ce qui a été dit ».

Mission accomplie
Les pèlerins n’ayaient pas enco­
re quitté ce Heu dit d’al ghadir

Ici des travaux en atelier lors de la journée d’al ghadir
organisée par l’association Al Mawadda
que le verset suivant fut révélé :
« Aujourd’hui, j’ai parachevé
pour vous votre religion » (ver­
set 3 du chap 5). Puis le prophè­
te (PSLF) s’écria « Allahou
Akbar, la religion de Dieu a été
parachevée. Il est content de ma
mission et de la qualité d’Ali
(SA) comme commandeur des
croyants ». Après cette cérémo­
nie, tous les compagnons du pro­
phète (PSLF) sont venus félici­
ter l’Imam Ali (SA) pour la res­
ponsabilité qui lui incombait
désormais. Les premiers à le
féliciter furent Abou Bakr et
Oumar (RA) qui dirent :
« comme il est bon pour toi, ô !
Ali, que tu sois notre gouverneur
et celui de chaque croyant et de
chaque, croyante ». (cf. Tafsir
Razi V 67 du chap. 5 ; Al whig
dans As-bâboul Nouzoûl).

Entre autres preuves, un jour, au
cours de son califat, 25 ans après
Al Ghadir Khum, le prince des
croyants Ali (SA) rassembla les
gens sur l’espace de la mosquée
de Kuffa et dit : « j’adjure au
nom d’Allah que tout musulman
ayan entendu le prophète
(PSLF) dire le jour d’Al ghadir
ce qu’il a dit se lève et témoigne.
Que ne se lève que celui qui l’a
vu de ses yeux et celui qui l’a
entendu de ses oreilles ». Trente
(30) compagnons dont 12 ayant
participé à la bataille de Badr se
levèrent et témoignèrent. (Cf.
Mousnad Ahmad Ibn Hanbal vol
4 p 370 : al ghadir vol 1 p. 174)

Les pèlerins n’avaient pas encore quitté ce lieu dit d’al ghadir
que le verset suivant fut révélé : « Aujourd’hui, j’ai parachevé
pour vous votre religion » (verset 3 du chap 5). Puis le prophè­
te (PSLF) s’écria « Allahou Akbar, la religion de Dieu a été par­
achevée. Il est content de ma mission et de la qualité d’Ali (SA)
comme commandeur des croyants »

C’est ainsi que ce jour fut consi­
déré par le prophète (PSLF)
comme une fête, car c’est le jour
de l’accomplissement de son
message avec Ali (SÀ) comme
son héritier et leader des musul­
mans. Une fête perpétuée à tra­
vers l’histoire par les membres
de sa famille purifiée.

Al ghadir à travers
l’histoire
L’histoire témoigne que les com­
pagnons du prophète (PSLF) ont
confirmé l’investiture d’Ali

AL MAWADDA N° 45-46 Novembre 08 - Février 2009

(SA) par le prophète lui-même
comme
commandeur
des
croyants.

Bref, l’histoire témoigne que
110 compagnons du prophète
(PSLF) présents à Al ghadir
l’ont narrée et 84 Tabeïens
(génération d’après les compa­
gnons) connaissant les compa­
gnons l’ont narrée aussi.
Enfin, il existe de nos jours un
ouvrage encyclopédique « Al
ghadir » publié" en 11 volumes
du moujtahid Allamah cheick
Abdoul Houssein al Amînî.

14

Jésus Christ

Sa juste vision du monde
Jésos, béni soit-il, connaissait le monde et c’est pour cette raison,
qU’il l’a défini aussi bien. Il avait embrassé la vérité de ce monde
avec les yeux du cœur et tenant de sages propos, i) a dévoilé le vrai
visage du monde, décourageant les gens de s’y attacher. La
déiflarcbc de Jésus, béni soit-il, reflète cette connaissance profonde.
C’était un homme retiré du monde ni trouvant aucun intérêt et qui
n’avait ni résidence, ni monture, ni épouse, ni descendance.
Ses éminents propos et sa philosophie exhortant les hommes a se
détacher des biens de ce inonde, illustrent la connaissance qu’en
avait Jésus : « Qui construirait sa maison sur des vagues ? Û gens !

votre monde est comme une mer agitée de vagues. Ne la choisissez pas
finir vous y reposer ».

Celle constance de Jcsus, béni
soit-il, à éloigner les gens des
attraits de ce monde, était le fait,
peut-être, de rattachement des
gens d’Israël aux apparences fas­
cinantes d’iei-bas, dans la période
de vide gouvernemental qui sui­
vit la disparition de Moïse, béni
soit-il. Ce fut durant une période
analogue à celle où Ali, béni soitil. mil en garde la communauté
contre le danger du matérialisme.
L’indifférence de Jésus envers
les choses de ce monde

Jésus, béni soit-il, et l’absence
de besoins
L’Imam Ali (AS), commandeur
des croyants disait : « Jésus ne

connaissait pas la convoitise qui
aurait pu l’entraîner dans la
déchéance » Jésus exprimait ainsi
cette absence de besoins maté­
riels : « A la nuit tombante, je

n ’ai rien et au lever du jour je
n’ai encore rien. Pourtant, sur
terre, personne n’est plus com­
blée que moi. »

Jésus Christ, béni soit-il, est un
symbole d’austérité et de désinté­
ressement du monde qui l’entoure.
Les véritables ascètes sont com­
parés à Jésus. Nous lisons dans
an récit : « Celui qui veut
connaître l'austérité de Jésus n'a
0«’à regarder Aboudharr ».
Ali, commandeur des croyants
(AS) parlant de l’insignifiance du
monde, rappelle la vie et les com­
portements adoptés par Jésus.

* Si tu veux entendre parler de
Jésus, fils de Marie, béni soit-il,
sache que celui-ci posait sa tête
sur des pierres pour oreiller,
s'habillait de bure et ne connais­
sait que la faim pour toute nourriture, de nuit sa seule lumière
était la lune et son refuge en hiver
était l'étendue de la terre ; les
fruits et les légumes qu’il
consommait, étaient ceux que le
sal produisait pour les animaux.
Il n’avait point d’épouse qui le
fiiscintli, ni d’enfant pour s'attris­
ter ni de biens pour retenir son
attention, ni éprouvait ce senti­
ment appelé cupidité qui l’avilit.
Sa moulure était ses jambes et
son serviteur ses propres mains ».
L'Imam Ali (A.S.) loue dans un
récit les gens qui pratiquent l’as­
cèse. telle qu’elle fut observée
par Jésus, béni soit-il. « A

l’exemple de Jésus, fils de Marie,
bénis soient-ils, ils ont rompit
tous liens avec ce monde ».

15

Rester pur toute sa vie, s’abstenir
totalement du péché, de l’insou­
mission, des mauvaises actions et
les bassesses ne sont que du res­
sort des prophètes. L’homme
connaît différentes conditions.
Les difficultés et le bien-être, la
jeunesse et la vieillesse, la force
et la faiblesse. Qui donc est
capable de se préserver du péché
durant toutes ces étapes de sa vie ?
Jésus, jeune prophète, fut l’un de
ces purs. Satan, en personne, n’a
pas réussi à le tenter et ses
différentes tentatives pour le pié­
ger sont restées vaines. Jésus,
béni soit-il, a subi les assauts de
Satan et des Juifs haineux. Il n’a
pas reculé pour autant et ne s’est

pas laissé tenter. Plus d’une cen­
taine de versets coraniques trai­
tent de la personnalité céleste de
Jésus et aucun ne lui a reconnu de
faiblesse.
Jésus se trouvait dans le désert lors­
qu’une pluie violente le surprit. Il
vit de loin une tente. Il s’en appro­
cha, mais ne vit qu’une femme,
seule, qui s’y abritait. Jésus n’y
entra pas, s’en éloigna et se dirigea
vers la montagne.

Un jour, Jésus béni soit-il, appor­
ta de l’eau pour laver les pieds de
ses apôtres. Tout d’abord, ils
refusèrent, mais Jésus déclara :

L’enfant Jésus.

Jésus mangeait, s’habillait, se
logeait et vivait dans la plus tota­
le simplicité. Il se nourrissait de
pain d’orge sec, de fruits et
d’herbes sauvages du désert. Les
fèves constituaient sa nourriture
ordinaire et jusqu’à son ascension
au ciel, il n’avait jamais pris de
repas cuit. Il ne possédait pus de
maison. Il vivait là où le levant et
le couchant le surprenaient. Il
n’avait ni enfants, ni épouse, ni
biens. Il ne possédait ni monture,
ni serviteur.

La chasteté de Jésus, béni soit-il

parmi ses disciples et les a éloi­
gnés de lui. Il a combattu cepen­
dant ses adversaires et en est sorti
victorieux.
La vie de Jésus ressemble à celle
d’un combattant errant, ayant
consacré toute sa vie à la lutte
sacrée, au soulèvement et à la
rébellion.
Pour cela, il a renoncé à tout et ne
s’est jamais résigné soucieux d’at­
teindre l’objectif qu’il s’était fixé.
Son combat contre Satan

Satan s’est toujours embusqué

Une J'ois, Satan apparut (levant Jésus sous les traits du roi de
Palestine (du temps) et lui dit : « Tu ressuscites les morts !,
guéris l’aveugle et le pestiféré. Si tu dis vrai, jette-toi en bas
de la montagne ». Jésus dit : « Dieu m’a permis d’accomplir
ces deux premiers, mais je ne suis pas admis à ce que tu me
demandes ». Hadith

La modestie de Jésus, béni
soit-il

La simplicité de la vie de Jésus,
béni soit-il

ce, jusqu’à son envolée vers les
cieux.
Jésus, béni soit-il, a résisté
patiemment à ses détracteurs
jorsque la dissension a. éclaté

« Ilfaut que je le fasse car c ’est à
cette seule et unique condition
que vous apprendrez à être
modestes envers vos disciples ».
La vie austère et sans artifice de
Jésus, sa présence au chevet des
malades témoignent de cette
humilité.

Les combats de Jésus, béni soit-il
Jésus a combattu héroïquement et,
victorieusement les passions et a
fui les vices et le mal, à tel point
que le Coran 11e lui a reconnu
aucune incartade aucune faiblesse.
Il luttait contre les ennemis de la
religion, et se rendait de ville en
ville pour les combattre. Il a porté
le message de Dieu à tous les
déshérités. Il ne s’est pas laissé
distraire sur la voie de la lutte et

pour surprendre Jésus, béni soitil. Il lui est apparu souvent, lui
révélant son hostilité. Mais à
chaque fois, Jésus s’en est sorti
victorieux, terrassant l’ennemi.
Satan s’est efforcé souvent de
tenter Jésus mais il a reconnu luimême, que Jésus n’était jamais
tombé dans les pièges tendus.
En voici quelques exemples :
- Satant dit à Jésus, béni soit-il :

« Ton Dieu pourrait-il placer la
terre à l’intérieur d’un œuf. de
façon à ne pas agrandir l'œufet à
ne pas réduire la terre ? » Jésus
lui répondit : « il n’est point de
chose que Dieu ne puisse faire,
mais ce que tu as demandé, est
impossible ». En d’autres termes,
cela relève de la plus grande des
puissances que de réduire la terre
et d’agrandir l’œuf pour y placer
la terre.
Une fois, Satan apparut devant
Jésus sous les traits du roi de
Palestine ( du temps) et lui dit :

« Tu ressuscites les morts I, gué­
ris l’aveugle et le pestiféré. Si tu
dis vrai, jette-toi en bas de la
montagne ». Jésus dit : « Dieu
m‘a permis d’accomplir ces deux
premiers, mais je ne suis pas
admis à ce que lu me demandes ».
Et enfin, un groupe de démons
s’apprêtait à enlever Jésus, et à
l’emmener. Mais l’ange Gabriel,
sur l’ordre de Dieu, chassa les
démons.
Source : Jésus, béni soit-il,
selon les hadith islamiques

ALMA WàDDA N° 45-46 Novembre 08 - Février 2009

Achoura
L’examen annuel de
conscience des musulmans
La 1328e anniversaire de la mort en martyre de l’Imam Hussein
(As) petit fils chéri du prophète (SAW) à Karbala en Irak (680
après JC) sera commémoré un peu partout dans le monde
musulman, chi’ite du 29 décembre au 07 janvier 2009, soit du 1er
au 10 Mouharram du premier mois lunaire.

Karbâlâ sera bondé de monde pour des prières de recueillement.
La tragédie de Karbâla en Irak en
680 après JC rappelle le soulève­
ment de l’Imam Houssein (AS),
l'un des deux princes du Paradis
contre le mouvement omeyyade
de l’cpoque dirigé par Yazid Ibn
Moawiyya pour les raisons sui­
vantes ■
1 - Réparer ce que les
Ommeyades et leurs prédéces­
seurs ont détruit de l’héritage isla­
mique :

2 - Appeler les musulmans à
défendre le bien et interdire le mal
qui prenait de l’ampleur dans la
Oumma ;
3 - Appliquer l’Islam pure confor­
mément aux enseignements de son
grand-père le prophète( SAW) car,
la vie pré-islamique était entrain
de prendre du terrain.
4 - Appliquer la justice en com­
battant l’injustice ;
5 - Prouver qu’il n’est pas com­
plice du danger qui menaçait la
Oumma. même au prix de son
sang.

6 - Tracer pour les musulmans la
voie du matyre (la mort dans le
chemin de Dieu pour des causes
justes ei nobles).
Achoura qui vient du mot arabe
achara (10) ou le 10e jour du mois

viendra une fois de plus rappeler à
la Oumma islamique son histoire
réelle à travers le grand assassinai
des descendants et sympathisants
de la famille du prophète
Mouhammad (SAW) dont le porte
étendard était l’Imam Housein lbn
Ali (AS).
Sous nos cieux, Achoura est
connu
sous
le
nom
de
« Zcmbendé » en mooré,
« Hâram » en fulfuldc et
« Djonmeinè » en Dioula dont la
traduction française est « jour de
capture des esclaves ». De quels
esclave ? Des gens de la famille
du prophète (Saw), dames et
enfants survivants enchaînés et
traînés de Karbala à Koûfa. Ce
Achoura (10e jour) rappelle sur­
tout un jour de révolte contre la
destruction de l’Islam. Loin d’être
un jour de manifestation de joie il
est plutôt un jour de deuil et de
tristesse, puis d’examen de
conscience annuel des musulmans
sur ce qu’ils font pour l’avancée
de l’islam.
Karbâlâ sera bondé de monde
pour des prières de recueillement,
de Ziyârat (visites pieuses) et des
invocations. Tandis que dans les
quatre coins du globe il y aura des
cérémonies commémoratives à
travers des conférences et d’acti­
vités culturelles témoignant le vrai
visage d’Achoura. Au Burkina
Faso, les associations d’obédience
chi’ilc ne seront pas en reste.

AL MA WADDA Nû 45-46 Novembre 08 - Février 2009

Mouharram, un mois de deuil
Le mois de Mouharram est
une période de deuil pour les
Ahl-ul-Bayt (la famille du
Prophète) et leurs adeptes.
L’Imam Al-Redhâ (PSL) dit à
ce propos : « Mon père
(l'Imam Moiissci-l-KâdhhnPSL) cessait de rire dès le
premierjour de ce mois.
La tristesse se dessinait sur
son visage jusqu’à ce que le
10e jour de Mouharram
s'écoule. Le sentiment de
deuil, de douleur et d’afflic­
tion culminait ce dernier jour
(le 10 Mouharram) qui
marque l’anniversaire de
l’assassinat de l’Imam Al
Houssein (PSL) ».

La tradition recommande
d’accomplir
un
certain
nombre d’actes de piété pen­
dant ce mois, particulier, pour
partager le deuil du Messager
d’Allah (PSLF) et des
membres de sa Famille
bénie :
La
journée
du
10
Mouharram :
C’est un jour tragique et de
deuil pour les Imams d’Ahlul-Bayt (PSE), pour leurs
adeptes, et pour tout musul­
man attaché au Noble
Prophète (P) et aux membres
élus de Sa Famille, et à leur
tradition.
11 importe de suspendre toute"
activité commerciale ou pro­
fessionnelle pendant cette
journée et de se consacrer aux
cérémonies
commémora­
tives, à l’évocation de la tra­
gédie de Karbalâ, où furent
assassinés abjectement et
tombés en martyrs l’Imam
Al-Houssein (PSL) et 77 deses proches et compagnons.
Autrement dit, on. peut se
consacrer à toutes sortes de
manifestations de deuil ;
comme si on venait de perdre
un fils ou un proche parent
chéri en portant des vête­
ments noirs ou arborer des
signes de deuil, et s’abstenir
de rire. De même, il est très
recommandé que les musul­
mans se présentent récipro­

quement des condoléances à
cette occasion.
Abstinence : il est recom­
mandé de s’abstenir de boire
et de manger jusqu’à la fin de
l’après-midi, sans toutefois,
former l’intention d’accom­
plir le jeûne.
Il vaux mieux s’abstenir de
faire le jeûne le 9 et surtout le
10 Mouharram, comme nous
le recommandent vivement
les
Imams
d’Ahl-ul-ayt
(PSE), car les Ommeyyades
accomplissent le jeûne pen­
dant ces deux jours, en béné­
diction de l’assassinat de
l’Imam Al-Housscin (PSL),
tout en attribuant faussement
celte pratique, à une tradition
du Noble Prophète (PSL).
Dans le même esprit d’aber­
ration, lés Omeyyades fai­
saient les provisions de l’an­
née et emmagasinaient la
nourriture le 10 Mouharram,
ce qui est en réalité très détes­
table. En effet, selon l’Imam
Al-Redhâ (PSLF), « qui­
conque
abandonne
la
recherche de la satisfaction
de ses besoins, le jour de
Achoura (le 10 Mouharram),
Allah satisfera ses besoins
dans la vie d’ici-bas et dans
l'Au-delà ; et quiconque le vit
comme un jour de deuil, d’af­
fliction et de pleurs, Allah
fera pour lui le jour de la
résurrection, un jour de joie
et de contentement », mais
celui qui appelle ce jour, un
jour de bénédictions, et y fait
par conséquent, des provi­
sions pour ses besoins de
l’année, Allah dépouillera ses
provisions de toute bénédic­
tion, et le placera le jour du
jugement
avec
Yazid,
Obaidullâh Ibn Ziyâd et
Omar Ibn Sa’d (les assassins
du petit-fils du Prophète,
l’Imam Al-Houssein).
Présenter de sincères condo­
léances au Prophète (PSLF) à
l’Imam Ali (PSL), à Fâtima
Al-Houssein (PSL), en fai­
sant (en lisant) avec un cœur
affligé la visite pieuse (ziyârah), appelée do’à Wâris.

16

Générosité

Non à une mauvaise
interprétation des versets
Certaines personnes dans la société ont été renommées
populaires par leurs actes de bienveillance et de géné­
rosité. Des gestes qui restent beaucoup à désirer car
fondés sur une mauvaise interprétation des versets
coraniques. C’est ce sur quoi l’Imam J’a’far Sâdeq
(AS) nous interpelle à travers ce récit.
Le nom d’une certaine per­ direction. L’Imam se mit
sonne était très fréquemment subrepticement à le suivre
cité depuis quelque temps pour voir où il allait et ce
parmi les gens du commun, qu’il allait faire, et de quelle
et sa renommée gravitait nature étaient ses actions si
autour des attributs de sainte­ intéressantes et dignes d’at­
té, de piété et de religiosité. tention.
Tout le monde parlait partout L’homme ne tarda pas à s’ar­
de sa grandeur et de son émi- rêter devant une boulangerie.
, nence. Maintes fois, en pré­ Or l’Imam remarqua avec
sence de l’Imam Sâdeq (AS), grand étonnement que cet
il avait été fait allusion à cet homme, profitant de l’inat­
homme, à l’affectation et au
tention du boulanger, prit
dévouement que lui portait le deux pains à la dérobée qu’il
bas peuple.
cacha sous son vêtement et

Tu as commis quatre péchés de ton propre aveu, et
comme tu as donné le bien d’autrui à titre d’aumône et
de charité, non seulement tu n ’as pas de bonne action à
top actif, mais tu as commis un autre péché pour cha­
cun d’eux. Quatre autres péchés s’ajoutent donc à tes
quatre premiers péchés, ce qui fait en tout huit péchés
et pas une seule bonne action ».
L’Imam avisa à voir de près
et en secret cet homme émi­
nent qui avait gagné à ce
point l’intérêt et la sympathie
populaires. Un jour, il se ren­
dit incognito auprès de lui, et
vit que ses disciples, qui
appartenaient tous, au bas
peuple, faisaient du tapage
autour de lui. Sans se mon­
trer ni se présenter, l’Imam
observait la scène. La pre­
mière chose qui attira son
attention était les manières et
les airs démagogiques que se
donnait cet homme, jusqu’à
ce qu’il sépare des gens et
prenne seul une certaine

17

marchand de fruits détourner
leïegard, prit deux grenades
qu’il dissimula sous son
vêtement et repartit. Cela
ajouta à la surprise de
l’Imam qui parvint à son
comble lorsqu’il vit que cet
homme alla trouver un mala­
de, lui donna les pains et les
grenades et s’en alla. C’est
alors que l’Imam le rejoint et
lui dit : « J’ai vu aujourd’hui
d’étranges actes de ta part ».
Et lui retraçant toute l’affai­
re, il lui demanda des expli­
cations.
L’homme jeta un regard sur
la physionomie de l’Imam et
dit : « Je suppose que tu es
Ja’far Ebne Mohammad ».
Oui, tu a deviné juste, je suis
bien Ja’far ebne Mohammad.
- « Tu es bien sûr descendant
de l’Envoyé de Dieu et tu as
donc une noble lignée. Mais
quel dommage que tu sois
ignorant à ce point ! »
- Quelle ignorance as-tu
remarquée de ma part ?
Un bienfaiteur épinglé

La question que tu m’a posée
tient elle-même du summum
de l’ignorance. Il apparaît
que tu ne peux pas com­
prendre un calcul simple
se remit en route. « Peut être dans les affaires religieuses.
son
intention
était-elle Ne sais-tu pas que Dieu dit
d’acheter, se dit l’Imam,
dans le Coran : « Quiconque
ayant payé ces pains aupa­ accomplit une bonne action
ravant ou décidé à les payer recevra en récompense dix
par la suite... » « Mais s’il fois autant, et quiconque
en était ainsi, pensa-t-il commet une mauvaise action
ensuite, pourquoi a-t-il ravi n’en recevra qu’un châti­
les pains dès qu’il vit le ment équivalent. Et on ne
pauvre boulanger détourner leur fera aucune injustice »
(Chap. VI, V. 160). D’après
les yeux, et s’en est-il allé ? »
L’imam continuait à le suivre ce calcul, les deux pains que
j
’ai volés sont comptés
et songeait encore à l’inci­
dent de la boulangerie lors­ comme deux fautes. Les
qu’il le vit s’arrêter devant deux grenades que j’ai
l’étalage d’un marchand de volées font deux autres
fruits. Il fit halte un moment fautes, ce qui fait en tout
quatre fautes. Mais ayant par
là aussi, et dès qu’il vit le

ailleurs donné pour la cause
de Dieu ces deux pains et ces
deux grenades, j’ai pour cha­
cun d’eux l’équivalent de dix
bonnes actions à mon actif,
ce qui fait en tout quarante
bonnes actions. Et là, un cal­
cul très simple met en lumiè­
re le résultat du problème, à
savoir que soustrayant quatre
à quarante, il me reste trentesix. J’ai par conséquent tren­
te-six bonnes oeuvres nettes
à mon actif. C’est là ce calcul
simple que je t’ai dit que tu
es
incapable
de
comprendre ».
- « Que Dieu te donne la
mort ! L’ignorant, c’est toi
qui calcules ainsi selon ta
propre illusion. N’as-t-u
donc pas entendu le verset
coranique qui dit : « Dieu
n ’accepte que les actions des
vertueux ». Il suffit à présent
d’un calcul très simple qui
t’avise de ton erreur. Tu as
commis quatre péchés de ton
propre aveu, et comme tu as
donné le bien d’autrui à titre
d’aumône et de charité, non
seulement tu n’as pas de
bonne action à ton actif,
mais tu as commis un autre
péché pour chacun d’eux.
Quatre autres péchés s’ajou­
tent donc à tes quatre pre­
miers péchés, ce qui fait en
tout huit péchés et pas une
seule bonne action ».
Ceci dit, et tandis que l’hom­
me fixait sur lui dès yeux stu­
péfaits, l’Imam le quitta et
s’en retourna.
« Ce type d’interprétations et
d’explications ignorantes etdétestables, dit l’Imam lors­
qu’il raconta cette histoire à
ses amis, fait que certains se
fourvoient et en égarent aussi
d’autres ».

In Mémorial des justes
de Motahari

AL MAWADDA N° 45-46 Novembre 08 - Février2009

La raison

« Celui qui détient l’intelligence détient
la religion, celui qui détient la religion
entre au Paradis »
Selon un hadith, « Dieu qu’il soit glorifié et exalté créa en premier lieu parmi les entités
spirituelles, l’intelligence (le ‘aql), le tirant du côté droit de son trône et le faisant procé­
der de Sa prop e lumière. Puis, Il lui donna de reculer et elle recula, d’avancer et elle
avança : Dieu ; oclama alors « Je t’ai créé glorieux et t’ai donné la présence sur toutes
mes créatures ».

Dans une tradition prophé­
tique remontantant à l’Imam
Dja’far Çadiq (S) il est dit :
« ... Ensuite, Dieu dit : par
Mon inaccessibilité et par Ma
Majesté, Je n’ai pas créé de
créature autant aimée de moi :
Je te parachève en celui que
J’aime. C’est à toi que j’or­
donne, que J’interdis ; c’est
toi que je sanctionne et que je
récompense ».
De l’Imam Ali (S) : « Gabriel
(S) fut envoyé à Adam (S) et

Puis Gabriel (S) s’éleva ».
En effet, il fut demandé à
Imam Abou Abdoullah (s) à
savoir Imam Houssein « Ma
Al Aql ? Qu’est-ce que l’in­
telligence ? Il répondit : c’est
ce par quoi Ar-Rahmâne - le
Tout Miséricordieux est adoré
et ce par quoi s’obtient l’accès
à la voie qui mène au Paradis.
Il fut questionné à nouveau :
Et celle qui se trouve chez
Mouawiyya ?
- L’Imam (S) : Elle est le

« Rien n’est supérieur à l'Intelligence comme don de
Dieu à ses créatures. Le repos de l’être intelligent est
supérieur à la nuit passée à veiller de l’ignorant...»
lui dit : Ô Adam (S) : Il m’a
été ordonné de te faire choisir
entre trois sujets. Choisis l’un
des trois. Adam
(S) : ô
Gabriel (S), quels sont ces
trois sujets : Gabriel (S) : Al
‘Aql (l’intelligence) ; Al
Haya’a (la honte pudique) ; Al
Dîne (la Religion) - Adam
(S) : Je choisis Al ‘Aql Gabriel (S) ordonna à Al
Haya’a et à Al Dîne de partir
et de quitter Adam (S) Adam (S) : Ô Gabriel ! 11 nous
a été ordonné d’être l’allié de
l’intelligence où qu’elle soit Gabriel (S) : c’est ta fonction.

symbole de la ruse et de l’es­
prit satanique : d’apparence
semblable à l’intelligence
mais, en vérité, elle est son
contraire ».

Les doués d’intelligences
Aussi selon l’Imam Ar-Redha
(S) : « l’ami de chacun est son
Intelligence et l’ennemi de
tous est I ’lgnorahce; ».

Ishaqlbn Ammar déclare
avoir entendu de l’ImamAbou
Àbdoullah (S) : « celui qui
détient l'intelligence, détient
la religion, celui qui détient la

AL MAWADDA N° 45-46 Novembre 08 - Février2009

religion entre au

Paradis »

d’où le niveau de religiosité
est fonction du
degré
d’intelligence comme l’affir­
me l’Imam Abi dja’afar (S) :
« Au jour de la résurrection,
Dieu jugera les gens d’après
leur degré d’Intelligence dont
il les a pourvu dans la vie
immédiate ».

D’après le Messager de Dieu
(PSLF) : « Rien n’est supé­
rieur à l’Intelligence comme
don de Dieu à ses créatures.
Le repos de l’être intelligent
est supérieur à la nuit passée à
veiller de l’ignorant. La pra-

tique adorative au culte
constant de l’être intelligent
est supérieure à l’état d’anes­
thésie intellectuelle de l’igno­
rant. Dieu n’a jamais envoyé
ni un Messager ni un Prophète
sans les avoir dotés de
l’Intelligence complète, domi­
nant toutes les intelligences de
sa Nation. Ce que le Prophète
dispose en lui est supérieur à
l’Idj tihad (Effort d’interpréta­
tion des Moudjahidîne). La
créature de Dieu ne peut
accomplir les obligations dans
la connaissance. L’ensemble
de la pratique adorative de
tous les adorateurs communs
ne peut rivaliser avec le dégré
de la pratique adorative du
‘Aqil-l’être intelligent dont
les ouloul albab de Dieu
l’exalté, dit : « ... les hommes
doués d’intelligence » Coran
(3 : 7 ».

Source : Recueils des vertus
de Amir Al Mu’ minîne
Ali Ibn Abî Tâleb

Sayyed Chérif Sayyed

« Les conflits au Liban ne
sont que des manipulations
politiques »

GAF-CI
Pour une valorisation
de la culture
islamique

Le dimanche 05 août 200S, notre rédaction a reçu la visite d’un profes­
seur de théologie, Sayyed Cherif Sayyed, dans le cadre de sa tottrnée
ouest-africaine qui l’a conduit chez nous au Burkina Faso.
Directeur et fondateur d’établissements islamiques, journalistes, écri­
vains, Sayyed Chérif Sayyed est un proche collaborateur de l’Ayyatollalt
Fadllullah. Il a effectué une visite de 72 heures au Burkina Faso dans le
cadre de ses activités caritatives avec Cheick Mohammed TAO.

À l’occasion de la 5e édition du Festival des arts
islamiques, le Groupe d’ action et de formation
pour une culture islamique (GAF-CI), a tenu une
grande nuit des chorales musulmanes. C’était le
samedi 06 décembre 2008 à l’Atelier théâtre bur­
kinabè (ATB) à Ouagadougou.

Par Ousmane Paré

Une photo de famille avec Sayyed Cherif Sayyed (au milieu)
Sayyed Chérif Sayyed, théologien de
formation, est auteur de nombreux
livres
dont.
Le
Guide
du

prédicateur « Pourquoi la polygamie
en Islam ? « Jésus (AS) dans le
Coran ».
Il est également fondateur d’écoles
académiques à Qum (Iran) et à Berlin
(Allemagne) et d’un magazine édité
au Brésil, sans oublier les nombreux
centres islamiques, et mosquées au
Brésil, ce qui a permis la conversion
de nombreux cheurcheurs et ingé­
nieurs brésiliens à l’Islam.
Ainsi, dans le cadre de ses œuvres
caritatives, il a effectué un voyage
sur le continent africain, où il est
actif dans un pays comme la Côte
d’ivoire. L’occasion lui a été offerte
de rendre visite à ses frères burkina­
bè du 03 au 06 août 2008).
Interrogé sur les relations existant
entre les différentes communautés
religieuses libanaises il a indiqué que
le Liban étant un pays laïc, les

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musulmans libanais vivent à peu près
dans le même climat que leurs frères
burkinabè. « Quant aux conflits
qu’ils vivent, cela n’est que le fruit
des manipulations politiques, mani­
pulations ficelées en toutes pièces
par les Occidentaux », a-t-il dit.
Cependant, après les conflits, c’est la
paix et les gens vivent en Libanais et
non en communauté (chrétiens,
chi’ites, sunnites, etc.).
« Je dirai que la guerre contre
l'Israël a été une bonne chose » a
relevé Sayyed Chérif Sayyed avant
d’ajouter que '« même si cela choque
un peu ».
Il a expliqué cela par le fait que cette
guerre a permis à bon nombre de per­
sonnes de découvrir le vrai visage
d’Israël. Pour lui cette guerre a aussi
contribué à renforcer les liens frater­
nels entre les Libanais en vue de faire
face à l’ennemi commun. « Mais, il
faut savoir que la guerre en tant que
guerre est une mauvaise chose », a-til conclu.

Six troupes à savoir, le
Taslim,
l’AEEMB,
Nascoudine, l’AJMF de
Tampouy, la Libulmesco
et Iklass, ont démontré
leur talent durant cette nuit
des chorales musulmanes.
Elles n’avaient qu’un seul
but : « trouver un canal de
distraction au public bur­
kinabè, en utilisant les arts
aussi comme moyen d’en­
seignement de l’Islam à
travers les chants, poèmes,
cantiques » comme l’a
souligné
Moumouni
Dabré, Secrétaire général
du GAF-CI.
Cette nuit, qui se veut être
aussi un cadre de rétention
des jeunes sœurs et frères
musulmans à l’approche
des fêtes, a été jugée à sa
juste valeur, par les parti­
cipants non seulement par
la pertinence des thèmes,
mais aussi par la qualité
des prestations.
Pour El Hadj Dramane
Compaoré, 2e adjoint au

maire de Ouagadougou et
coparrain de l’activité,
« quand vous écoutez et
regardez sur la scène et
que l’on fasse appel à tout
le monde en disant que
c’est le même sang qui
coule dans nos veines en
disant qu’un frère même
s’il n’est pas de la même
religion que toi est un
frère, je crois que c’est un
message fort ».
La troupe qui a le plus
émerveillé l’assistance a
été la Libulmesco avec des
voix aussi bien d’hommes
que de femmes, à faire
oublier les soucis un tant
soit peu.
En attendant, on prie Dieu
que cette initiative perdure
afin d’empêcher les jeunes
à s’adonner à l’immoralité
à l’occasion des fêtes
musulmanes. Puisque rien
d’autre ne leur a été propo­
sé par les leaders reli­
gieux.

Le festival des arts islamiques se veut un cadre de rétention
des jeunes sœurs et frères musulmans à l’approche des fêtes

AL MA WADDA N° 45-46 Novembre 08 - Février 2009

Actu-Nationale
Pouytenga, désunion
des musulmans
La communauté musulmane de
Pouytenga est depuis deux (02)
ans, secouée par une crise et ce,
malgré les multiples média­
tions. Car, demeurent toujours
des individus, n’ayant ni
d’yeux, ni d’oreilles que pour
la' présidence. Co' séquence la
CMBF, par la oix de son
secrétaire général, El Hadj
Moussa Semdé, a porté à la
^connaissance .de la section de
Pouytenga, la suspension de
toutes ses activités jusqu’à
nouvel ordre.

www.fasozine.com
un quotidien en ligne
Le mercredi 10 septembre
2008,- le président du conseil
éditorial du magazine de
l’Afrique et de la diaspora,
Fasozine, Thierry Hot a procé­
dé au lancement du site fasozi­
ne.corn pour livrer un quoti­
dien en ligne. Ce site qui com­
porte des rubriques comme
« Entre-nous », « Sport »,
« l’Actu en images », etc. est
gratuit et vient ainsi compléter
le bimestriel publié par le
même groupe Fasozine.

Doing Buziness, le
Burkina fait 16 pas
en avant
Selon le rapport de Doing
Buziness, lancé le 10 sep­
tembre 2008, le Burkina quitte
la 164e place pour occuper la
148e et ce, grâce à une réforme
du ministère du Travail et de la
Sécurité sociale adoptée le 13
mai 2008 portant sur le code du
travail. Cette loi concerne entre
autres, les contrats de travail, le
licenciement et le plafonne­
ment des dommages et intérêts,
les procédures de licenciement
pour motifs économiques, la
durée des absences payées, le
délai de traitement de conflits,
Par ailleurs, le Burkina Faso
fait partie des 10 meilleurs
pays réformateurs au monde en
matière d’amélioration du cli­
mat des affaires. Ainsi, le pays

occupe la première place dans
l’espace UEMOA, et au niveau
de l’OHADA, la 4e place dans
l’espace CEDEAO et la 22e au
niveau de l’Afrique subsaha­
rienne.

« La sexualité du
couple » Ismaël
Tiendrébéogo donne
des leçons
« La sexualité du couple,
conseils pratiques pour une vie
conjugale plus épanouie ».
C’est le livre écrit «par Ismaël
Tiendrébéogo juriste de forma­
tion et enseignant au Centre
universitaire polyvalent du
Burkina. Ce livre de 195 pages
est subdivisé en 3 parties. La
première partie, composée de 2
chapitres, traite de la nuit des
noces, la deuxième, des rap­
ports sexuels dans le couple en
6 chapitres et la dernière partie,
des autres expressions de la
sexualité de couple en 5 cha­
pitres. L’auteur de ce livre
vient donc de par celle publica­
tion, apporter sa touche dans
l’éducation sexuelle des jeunes
couples, surtout musulmans.

Une maison d’arrêt
et de correction pour
les armées, elles
aussi ?
Le 21 octobre 2008, s’est
déroulée au camp Lamizana à
Ouagadougou, l’inauguration
de la MAC A « Maison d’Arrêt
et de Correction des Années ».
Sur 15 ha, ce pénitencier mili­
taire, séparé en quartiers pour
officiers, sous-officiers, mili­
taires du rang et les femmes ;
ainsi qu’en locaux discipli­
naires pour les militaires qui
écopent de jours d’arrêt pour
des fautes uniquement discipli­
naires, etc. Le lieu donc d’hé­
bergement des « hommes
d'armes » qui vont enfreindre
les normes militaires.

Ouaga
135 écoles exercent
dans l’illégalité
Des donnés statistiques, il a été

AL MAWADDA N° 45-46 Novembre 08 - Février2009

dénombré à la rentrée 20072008 au Burkina , 1098 écoles
primaires dont 2299 écoles pri­
maires privées toutes tendances
confondues. Seules 1307 de
ces 2299 écoles primaires pri­
vées sont reconnues par l’Etat.
992 ne le sont pas.
Ces écoles primaires privées se
répartissent comme suit :

- 405 écoles privées laïques ;
- 136 écoles privées catho.;. •
liques ;
- 128 écoles privées protes­
Le -caractère christianisant de
tantes ;
. •
ces paroles est frappant car, jA
- 972 écoles privées franegchaque sourate débute par <•- au..arabes ;
nom du père, du verbe (le
- 649
écoles
privées
Christ) du Saint Esprit, le seul
medersas ;
et unique Dieu véritable ». Le
- 09 écoles privées spécifiques
plus outrageant est ses attaques
(écoles des handicapés).
formulées contre les fonde­
ments de l’Islam. Falsification
Des 1621 écoles franco-arabes
ou manipulation ?
et medersas que compte le
pays, soit 71 % des écoles pri­
Espagne : Ben Laden
maires privées, 895 n’ont pas
fils demande asile
une reconnaissance officielle.
Dans la province du Kadiogo,
Omar, c’est le nom que porte le
on dénombre 535 écoles pri­
fils d’Oussama Ben Laden. Il a
maires privées dont 26 écoles
28 ans, et aurait vécu dans le .
catholiques, 142 écoles francoarabes et medersas, 306 écoles
maquis avec son père. Sa
laïques, 56 écoles protestantes
demande d’asile politique aux
et 05 écoles spécifiques. De
autorités espagnoles suscite des
toutes ces écoles, 135 ne sont
interrogations. Est-ce pour se
pas reconnues par l’Etat, ou du
reconvertir ? Ou se sent-il en
moins, exercent dans la clan­
danger
en Egypte où il vivait ?
destinité, l’illégalité.

Actu-lnternationale
Le Coran américain
Sorti en 1999, ce livre est écrit
par des chrétiens arabes et tra­
duit en anglais par un évangé­
liste, le Dr Anis Shorrosh. Sa
maison d’édition chrétienne
est Wine Press Publishing situé
à Enumclaw, une petite ville
de l’Etal de Washington.
Communément
appelé
le
« Coran américain » écrit
Nadia Sweeny, le gouverne­
ment américain a récusé totale­
ment les allégations d’une ten­
tative de manipulation dont il
serait à la tête.
Ce Coran serait distribué dans
des écoles privées au Koweït
sous le nom de « The true furquan » (Le vrai discernement).
Il contient 77 sourates ou cha­
pitres et s’étend sur 366 pages.

Edité par l’Association Islamique
d'AI Mawadda du Burkina
(A.I.M-B)
01 BP 4856 Ouagadougou 01
Tel. : (226) 50 44 77 81 / 70 13 55 18
76 64 11 05
E-mail : aiinbfben@yalioo.fr

Directeur de Publication
Président de PA.I.M-B

Rédacteur en chef
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