Aîd el Kébir : pour l'amour du prochain et contre l'homosexualité

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Title
Aîd el Kébir : pour l'amour du prochain et contre l'homosexualité
Publisher
Le Pays
Date
17 October 2013
Abstract
Les musulmans du Burkina ont célébré la fête de l'Aïd el Kebir le 15 octobre 2013. A Ouagadougou, la grande prière a été dirigée par El Hadj Aboubacar Sana à la Place de la nation. Tout comme à la fête du Ramadan, l'imam a prôné la consolidation de la paix au Burkina, tout en s'attaquant à l'homosexualité. Comme quoi, mieux vaut prévenir que guérir.
Rights
In Copyright - Educational Use Permitted
Language
Français
Source
Archives Le Pays
Contributor
Frédérick Madore
content
Les musulmans du Burkina ont célébré la fête de l'Aïd el Kebir le 15 octobre 2013. A Ouagadougou, la grande prière a été dirigée par El Hadj Aboubacar Sana à la Place de la nation. Tout comme à la fête du Ramadan, l'imam a prôné la consolidation de la paix au Burkina, tout en s'attaquant à l'homosexualité. Comme quoi, mieux vaut prévenir que guérir.

Comme à l'accoutumée, la prière de la fête du sacrifice du mouton Aïd el Kebir a été dirigée à la Place de la nation par El Hadj Aboubacar Sana, grand imam de Ouagadougou. Dans sa prêche, il a indiqué que le sacrifice du mouton se fait dans l'intention de se rapprocher de Dieu. En immolant le mouton, le fidèle se doit de partager la viande en trois parties. Une pour les voisins qui n'ont pas pu immoler un bélier, une pour ses proches parents, amis et connaissance, et une pour sa famille.

El Hadj Adama Sakandé, président par intérim de la Communauté musulmane du Burkina(CMBF), a indiqué que le comportement du musulman en ce jour de fête doit être conforme à l'enseignement du prophète de l'Islam. « Il ne faut pas que les jeunes se permettent tout au nom de la fête. Il faut respecter les prescriptions islamiques le jour de la fête », a-t-il souligné.

Respecter les prescriptions islamiques

Pour l'imam, pour se rapprocher de Dieu, il faut que nous nous aimions. Si toutes les religions monothéistes ont pour père Abraham, l'imam a indiqué que juifs, chrétiens et musulmans sont des frères. Ils doivent se soutenir mutuellement, que ce soit dans la joie ou dans la tristesse. Ce qui explique la présence d'une forte délégation de la communauté catholique conduite par Mgr Philippe Ouédraogo, archevêque de Ouagadougou, à cette grande prière de leurs frères musulmans. A cette occasion, l'imam a lancé un message de paix, de concorde et d'entente entre les fils et les filles du Burkina Faso. « Le Burkina Faso a besoin de tous ses enfants, quel que soit leur bord confessionnel ou appartenance politique. Il nous faut créer une synergie d'actions pour ensemble développer ce pays », a-t-il dit avant d'attirer l'attention des gens sur le phénomène de l'homosexualité qui est en train de prendre de l'ampleur. « L'islam condamne cet acte. C'est notre position et nous sommes fermes là-dessus », a-t-il martelé. « Pour prévenir cela, nous commençons à avertir les gens que nous ne seront pas d'accord pour ce genre de pratique dans notre pays », a précisé le président Adama Sakandé.

Mgr Philippe Ouédraogo, archevêque de Ouaga

« La main dans la main pour bâtir le pays »

« Nos frères musulmans sont en fête. Comme le disent les Moosé, tout ce que le caïman gagne appartient au marigot et tout ce que le marigot gagne appartient au caïman. C'est dire que la fête des musulmans est la fête à nous tous. Surtout en Afrique où nous sommes très solidaires. C'est pourquoi, au nom de la communauté chrétienne catholique, nous sommes venus en délégation pour manifester notre proximité et traduire notre solidarité et notre amitié à nos frères musulmans.

Vous savez que c'est le sacrifice d'Abraham, père des croyants. Pour les musulmans comme pour les chrétiens, nous connaissons bien Abraham. A la suite d'Abraham, nous souhaitons que nous puissions être tous de bons croyants qui aiment Dieu et leur prochain. Que cette fête contribue à nous faire grandir tous dans l'amour de Dieu afin que nous puissions travailler ensemble la main dans la main pour bâtir ce pays, pour un Burkina réconcilié, plus juste et pour un Burkina de paix. »
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