Baptême de la rue Cheick Fode Abdoulaye Doucoure

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Text
Title
Baptême de la rue Cheick Fode Abdoulaye Doucoure
Publisher
Le Pays
Date
22 April 2008
Abstract
Un hommage rendu à un illustre homme de Dieu
Rights
In Copyright - Educational Use Permitted
Language
Français
Contributor
Frédérick Madore
content
Un hommage rendu à un illustre homme de Dieu

Le Conseil municipal de la ville de Ouagadougou a procédé le 19 avril 2008, au baptême de la rue Cheick Fodé Abdoulaye Doucouré, ancien homme de Dieu, fondateur du quartier Hamdallaye de Ouagadougou et décédé le 13 juillet 1974.

La rue précédemment identifiée par le numéro 10.50, débutant à l'Ouest par le boulevard Tangsoba Bougoum et finissant à l'Est par l'avenue Larlé Naba Abga, porte désormais le nom de "Rue Cheick Fodé Abdoulaye Doucouré". C'est en ces termes que le maire de la ville de Ouagadougou, Simon Compaoré, a procédé au baptême de cette rue située au quartier Hamdalaye, secteur 10 de Ouagadougou, dans l'arrondissement de Baskuy.

A travers ce baptême, c'est un hommage mérité que le Conseil municipal a rendu à l'illustre homme de Dieu, le Cheick Fodé Abdoulaye Doucouré. Cela, pour ses multiples et nobles actions posées du temps de son vivant. Le Cheick Doucouré dont le nom vient d'être immortalisé, est né vers 1885, à Djawara, village frontalier situé entre la Mauritanie et le Sénégal. Après des études en Islam, le Cheick va beaucoup voyager à travers le Nigeria, le Sénégal et le Mali. Pendant 14 ans, il va exercer des activités religieuses et commerciales qui le conduiront dans presque tous les pays de la sous-région. En 1929, il décide de se consacrer uniquement à la religion. Sa popularité grandissante lui attire les animosités de l'administration coloniale, le rendant dangereux aux yeux de celle-ci.

Le Cheick Fodé Abdoulaye Doucouré est arrêté le 26 octobre 1941 pour des motifs non fondés tels la détention illégale d'armes et le refus de ses adeptes de payer l'impôt. Il est condamné aux travaux forcés à perpétuité, le 21 avril 1942 par le tribunal criminel de Ouahigouya pour atteinte à la sûreté intérieure des colonies. Il passe ainsi 16 ans de sa vie dans les prisons de Mopti, de Kidal et de Dakar ou dans les hôpitaux du fait de la dégradation de sa santé. Une chaîne de solidarité va se tisser autour du Cheick et, grâce aux médiations des hommes politiques, il sera finalement libéré en 1957.

Le Cheick Fodé Abdoulaye Doucouré rejoindra par la suite Ouagadougou où il sera mis à sa disposition, des parcelles dans un nouveau quartier. C'est ainsi qu'il va bâtir ce quartier qui porte aujourd'hui le nom de Hamdallaye qui signifie en arabe 'Louanges à Dieu". Il est décédé le 13 juillet 1974 en laissant pour la postérité une grande mosquée, une fondation et un centre de formation islamique.

Selon le représentant de la famille Doucouré, le Cheick Aboubacar Doucouré, fils du défunt Cheick, son père n'a pas été une personne qui gardait quelque chose pour elle même. Tout ce qu'il recevait de Dieu, il le remettait aux pauvres, si bien qu'il n'a rien laissé à ses propres enfants a dit Cheick Aboubacar Doucouré. Mais, aujourd'hui, c'est avec fierté qu'ils accueillent cet hommage qui lui est rendu. La famille Doucouré a donc abondamment remercié tous ceux qui ont vu au Cheick un homme de Dieu, un croyant. De nombreux parents, amis et connaissances, fidèles musulmans et hommes de Dieu, ont assisté au baptême de la rue "Cheick Fodé Abdoulaye Doucouré".
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