La main tendue de l'Imam Sayouba

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Title
La main tendue de l'Imam Sayouba
Creator
Hamadi Baro
Publisher
Le Pays
Date
16 September 2002
Abstract
Dans le cadre d'une perspective de résolution définitive de la crise qui secoue le mouvement sunnite depuis 7 ans, la Coordination des mosquées sunnites de Ouagadougou a organisé une Conférence de presse le vendredi 13 septembre 2002 dans l'enceinte de la mosquée de l'Imam Sayouba Ouédraogo sis au secteur 30.
Rights
In Copyright - Educational Use Permitted
Language
Français
Contributor
Frédérick Madore
content
Dans le cadre d'une perspective de résolution définitive de la crise qui secoue le mouvement sunnite depuis 7 ans, la Coordination des mosquées sunnites de Ouagadougou a organisé une Conférence de presse le vendredi 13 septembre 2002 dans l'enceinte de la mosquée de l'Imam Sayouba Ouédraogo sis au secteur 30.

Cette conférence de presse a été animée par l'Imam Sayouba Ouédraogo et Abdul Salaam Ouédraogo, président de la Coordination des mosquées sunnites de Ouaga. Faisant la génèse du mouvement sunnite, l'Imam Sayouba a indiqué qu'il est le seul survivant des précurseurs de ce mouvement.

"L'Imam Sayouba a été le pionnier, le père fondateur, l'Imam de la mosquée de Zangouettin, le maître coranique et le grand Imam du mouvement sunnite qui, à l'époque, n'était qu'un bureau composé de 6 membres. Et aujourd'hui, on veut lui retirer le titre de grand Imam du mouvement", a relevé Abdul Salaam Ouédraogo.

Scindé en deux tendances depuis 1995 en partisans de l'Imam Sayouba Ouédraogo et en partisans d'Idrissa Semdé, suite à une question de leadership, avant de glisser sur le terrain de caisse de solidarité ou d'argent (selon l'Imam Sayouba), le mouvement sunnite n'a cessé de connaître des remous, enregistrant ainsi une perte en vie humaine et de nombreux blessés dans des maisons de Dieu (mosquées). Comme quoi en matière de sous, on ne pardonne pas facilement à son frère de sang encore moins à son frère de foi.

Et depuis, pas de bureau régional de Ouagadougou et par voie de conséquences, pas de bureau national. Toujours selon l'Imam Sayouba, les partisans de Idrissa Semdé leur ont ensuite fait savoir que leur différend ne porte plus sur la caisse, mais plutôt sur le leadership. En effet, la mise à l'écart de la tendance de l'Imam Sayouba par celle d'Idrissa Semdé de l'organisation du 6e Congrès du mouvement sunnite tenu à Ziniaré en novembre 2001, n'a fait qu'enfoncer le couteau dans la plaie. Cependant, des frères de foi doivent-ils continuer à se nourrir de haine pour les uns et les autres jusqu'au à ce que la mort les sépare ? Au regard de ce passage coranique qui dit : "Unissez-vous, ne vous divisez point", l'Imam Sayouba s'est dit prêt à enterrer la hache de guerre fratricide en dialoguant avec l'autre tendance afin de trouver une solution définitive à la crise qui ne fait que trop perdurer. Comme perspectives de résolution de cette crise, ses partisans proposent entre autres, qu'il y ait entre ces deux tendances des interlocuteurs dignes de confiance ; une rencontre de pardon des uns, des autres pour la cause de Dieu ;

la reconduction simple de l'Imam Sayouba dans sa fonction de grand Imam du Mouvement ; et l'organisation d'un Congrès statutaire par les deux tendances assorti d'une élection démocratique et transparente des futurs responsables du mouvement sunnite du Burkina. A quand le début des pourparlers entre ces deux tendances ? Pour l'instant, aucune date n'a été fixée.

En attendant, la mosquée centrale sunnite sise à Zangouettin est fermée depuis le 17 juillet 2002 suite aux agressions à marteau ; et c'est le wait and see.
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