Congrès de la Communauté musulmane : un forum décisif?
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Title
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Congrès de la Communauté musulmane : un forum décisif?
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Date
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28 January 1993
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Abstract
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La ville de Yako abritera du vendredi 29 au dimanche 31 janvier la 8è Assemblée Générale de la communauté musulmane du Burkina (CMB) depuis 1963.
Les 300 participants à la rencontre de Yako plancheront sur les textes organisationnels de la C.M.B et éliront le nouveau bureau chargé de conduira pour trois ans la communauté musulmane.
A quelques jours de cet événement capital pour les musulmans de notre pays, "Le Pays" a rencontré El Hadj Toumani Triandé, Président actuel de la C.M.B.
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Rights
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Source
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Archives Le Pays
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content
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La ville de Yako abritera du vendredi 29 au dimanche 31 janvier la 8è Assemblée Générale de la communauté musulmane du Burkina (CMB) depuis 1963.
Les 300 participants à la rencontre de Yako plancheront sur les textes organisationnels de la C.M.B et éliront le nouveau bureau chargé de conduira pour trois ans la communauté musulmane.
A quelques jours de cet événement capital pour les musulmans de notre pays, "Le Pays" a rencontré El Hadj Toumani Triandé, Président actuel de la C.M.B.
"Le Pays" : Pourquoi avoir attendu si longtemps avant de convoquer cette AG statutaire ?
El Hadj Toumani Triandé : Je remercie le journal Le Pays" qui m'offre l'occasion de m'exprime à quelques jours de notre importante rencontre de Yako. Les faits sont simples. Selon nos statuts, le bureau est renouvelable tous les 3 ans. Le présent bureau a été élu en octobre 88. En principe donc, il devrait être renouvelé en octobre 91. Vous savez qu'à ce moment notre pays avait plusieurs échéances politiques. Pour une structure apolitique comme la notre, convoquer une telle A.G aurait été mal interprété. D'autre part, nous sommes des citoyens à part entière. On se doit donc de remplir nos devoirs civiques avant de penser aux devoirs privés.
Voilà les raisons essentielles qui ont retardé la convocation de l'A.G.
"Le Pays" : De quoi sera t-il concrètement question à Yako ?
El Hadj T.T : D'aucuns l'avaient appelé congrès extraordinaire parce qu'il se situe en dehors du temps réglementaire. Mais en réalité, il n'en est pas question. C'est un congrès tout à fait ordinaire. C'est la 8è du genre. On discutera donc des problèmes majeurs de notre communauté et les voies de solutionnement.
"Le Pays" : Comment se porte la communauté musulmane burkinabè ?
El Hadj T.T : C'est relatif, à comparer au plus fort des tourments des années des années 83 à 89, on peut dire qu'il y a eu une accalmie et un net progrès. Dans la mesure où il n'y a plus eu de tiraillements. Et on cherche à améliorer cette stabilité. Sans crainte d'être démenti, je puis vous affirmer que la communauté se porte bien en ce moment.
"Le Pays" : Le cas des medersas reste un épineux problème pour la communauté. N'est-il pas temps pour vous de revoir le contenu des programmes de sorte à ne pas former de virtuels chômeurs ?
El Hadj T.T : Votre question est pertinente et vous dites vrai. C'est un épineux problème et nous sommes justement en train de l'enlever de la plante du pied. Il y a eu un colloque particulièrement consacré aux medersas, ensuite le colloque de Ouahigouya consacré à l'enseignement privé auquel nous avons pris part.
Pour les colloques qui se profilent concernant l'enseignement primaire et secondaire, nous y prendrons part. C'est donc la preuve qu'on cherche toujours la meilleure formule. Le premier colloque consacré aux medersas, a défini clairement le type de medersas qu'il nous faut. Nous aurons deux types.
A nous de choisir.
Nous avons un premier type à dominante française pour que l'enfant reste dans un univers francophone et avec un peu d'injection arabe pour qu'il garde l'essentiel de la langue de sa religion. Nous avons le second type à dominante arabe avec une petite dose de français. Nous avons remarqué que nos étudiants revenant des pays arabes sont très handicapés dans ce milieu à 90 % francophone il leur faut absolument donc manipuler le français et l'arabe.
Ces deux types devraient satisfaire tout le monde.
"Le Pays" : Question indiscrète, est-ce que Toumanl Triandé est partant pour un autre mandat ?
Et Hadj T.T : Cela ne dépendra pas de Toumani, mais de ce que ses frères coreligionnaires voudraient qu'il soit. Si on me demandait d'assumer un autre mandat, je sais que ce sera avec l'appui et l'assentiment de tous mes frères. Auquel cas je ne me devrais pas de les décevoir.
Propos recueillis par :
Tiemtoré - Tiégo
Le Pays
