An-Nasr Vendredi #041.pdf

Médias

Fait partie de An-Nasr Vendredi #041 (Les femmes et Ramadan)

Titre
An-Nasr Vendredi #041.pdf
extracted text
Lorsqu» vient le secours d’Allah a in s i que la v ic to ire , célèbre le s louanges de ton Seigneur et inplore son pardon

e jeûne du mois de Ra­
vêtement pour elles... »
En effet, durant le mois de Rama­
madan, quatrième pilier
dan, la femme demeure celle qui ac­
de l’islam, est une obli­
compagne et facilite l’homme dans
gation pour tout musul­
l’observance des prescriptions du
man et pour toute musulmane.
Très-Haut. Elle doit braver le som­
Ainsi, pendant ce mois béni, cha­
meil et la fatigue pour assurer à la
cun fait de son mieux pour profiter
famille
le repas du début de jeûne
au maximum des faveurs de Dieu.
(souhour) et de celui de la rupture
La femme par son statut, est au
(iftar). Le souhour
centre des points
et
Viftar occupent
forts marquant le
Les
femmes
et
une place impor­
jeûne. Son rôle dans
tante
dans le
la pratique du jeûne
Ramadan
jeûne.
Tard
dans
au sein de la famille
la nuit ou très tôt le matin, la
(mari, enfants) est incontestable.
femme
s’évertue à ce que le souhour
C’est au regard de ce rôle impor­
soit prêt, ce qui nécessite de sa part
tant et capital de la femme que
beaucoup d’efforts et d’endurance
Dieu l’a déclarée vêtement pour
quand on connaît l’intensité des ac­
l’homme, entendu ici comme élé­
tivités
pendant ce mois. Mais les ré­
ment complémentaire venant en
compenses y afférant sont si énor­
aide à ce dernier. Il faut souligner
mes qu’elles doivent constituer une
au passage que Dieu a fait cette dé­
source de motivation pour la
claration pendant le mois de Rama­
femme.
dan « On vous a permis, la nuit
Le
soir venu, c’est le moment plus
d ’as-Siyam, d'avoir des rapports
que
jamais pour la femme, malgré
avec vos femmes ; elles sont un vê­
la fatigue et l’effet du jeûne, de s’astement pour vous et vous êtes un

L

An-nasr vendredi n'041 du 29 Octobre 2004

...171...

Prix50fcfâ

PI

>

surer que Yiftar sera prêt et à temps
pour permettre aux jeûneurs de
rompre convenablement et décem­
ment leur jeûne. Mais ces deux acti­
vités (la préparation du souhouret de
Yiftar) ne doivent pas faire perdre de
vue les autres actes spirituels liés à ce
mois et auxquels la femme doit s’y
adonner.
En effet, elle doit tout comme
l’homme, se lancer dans la recherche
de la miséricorde, de l’affranchisse­
ment et du pardon du Seigneur ; elle
doit en un mot multiplier les œuvres
de spiritualité. Elle doit par exemple
rivaliser avec l’homme dans les priè­
res de nuit, la lecture du coran, par­
ticiper aux prières de Tarawih, sui­
vre les prêches et les séances de com­
mentaire du coran, accroître les ac­
tions de charité et être présente dans
toute autre initiative susceptible
d ’accroître sa piété. Elle peut donc,
seule ou avec son époux, veiller en
prière, en invocations et en istigfar
(demande de pardon). Surtout pen­
dant les dix dernières nuits, elle ne
doit pas rester en marge des longues
prières de nuit. O n rapporte que
lorsque ce moment arrivait, le pro­
phète réveillait ses épouses pour le
Quyamulail. En outre, si son état le
permet, elle peut effectuer la retraite
spirituelle à la mosquée. Là aussi, les
épouses du prophète ont été des
exemples parfaites.

La femme ne doit donc pas se
contenter uniquem ent de la prépara­
tion du souhour et de Yiftar. Le Ra­
madan est une occasion rare offerte
par D ieu p o u r perm ettre aux
croyants et aux croyantes de goûter
à la saveur de la piété. C ’est une res­
ponsabilisation personnelle et indi­
viduelle de chaque musulman devant
son Créateur. C ’est un mois particu­
lièrement propice à l’excellence spi­
rituelle. Les musulmanes doivent
profiter de ce mois pour améliorer
leurs connaissances générales sur l’i­
slam et le m onde. Dieu n ’a t-il pas
mis dans l’excès de nourriture la dé­
sobéissance et l’ignorance alors que
dans la faim (la mesure) résident la
science et la sagesse.
Le jeûne est également l ’occasion
pour la femme de discipliner ses
sens. Elle doit donc éviter pour tou­
jours la calomnie et la médisance,
toutes choses qui dévorent les bon­
nes actions comme le feu dévore la
paille. Ces deux vices sont fréquem­
ment rencontrés dans le milieu des
femmes. Il faut donc profiter de
cette occasion pour s’en débarrasser
à jamais car le jeûne consiste à pré­
server sa vue des regards de désir ; et
ses oreilles de la calomnie et de la
médisance; à tenir sa langue afin
qu’elle ne profère pas des paroles in­
terdites, vaines ou mauvaises ; et a
garder son corps afin qu’il ne cher-

An-nasr vendredi n'041 du 29 Octobre 2004

...1 7 2 ...

P rix50fcfá

P.2

che pas à assouvir des désirs et à
transgresser les ordres divins. Dans
le cas contraire, on ne récoltera du
jeûne que la faim et la soif comme
l’a dit le prophète : « Plus d'un ne
retire de son jetine que la fa im et la
soif» Nassai et Ibn Ma] a
La mauvaise compagnie et les mau­
vaises fréquentations sont aussi le
quotidien de certaines femmes. Elles
se promènent ainsi sans but, ni rai­
son dans les marchés, dans les servi­
ces, chez les voisins en compagnie de
leurs amies, fréquentant sans cesse
ces lieux où le nom de Dieu est très
peu évoqué. Cela est incompatible
avec le jeûne qui est aussi et surtout
une éducation spirituelle et morale.
En outre, en ce mois de Ramadan, la
femme doit être plus respectueuse et
dévouée à son mari. Elle doit être
prête à répondre à ses sollicitations.
Aussi les différentes œuvres surérogatoires de la femme doiyent-elles se
faire en parfait accord avec son
époux. Par contre, si celui-ci veut
porter atteinte à son jeûne ou à l’ac­
complissement d’une obligation
quelconque, elle ne doit pas céder
car il n ’y a pas d’obéissance à un hu­
main en désobéissant à Dieu.
Cette période de jeûne doit appren­
dre à la femme à endurer la faim, la
soif, à modérer ses désirs matériels et
mondains, à dom iner sa colère, à ser­
vir les autres et surtout à s’éloigner

An-nasrvendredi n'O41 du 29 Octobre 2004

de la jalousie (surtout entre épouses),
les querelles intestines et des vices
comme le mensonge, les soupçons...
Le jeûne doit apporter un plus dans
le climat familial de sorte qu’après
Ramadan, la famille soit davantage
plus soudée et plus unie. C ’est ainsi
qu’elle aura bénéficié de l’école de
Ramadan, de la foi qui du reste est
le but ultime du jeûne : « 0 vous qui
portez la foi, as-ciam vous a été pres­
crit comme il l ’a été aux générations
antérieures ; ainsi atteindrez- vous
la piété » S2 V183
La femme, dans certaines situations
est exempte du jeûne pendant le
mois de Ramadan. Cependant, elle
est appelée à rembourser les jours
manqués après ce mois.
Parmi ces situations, il y a l’état des
menstrues qui sont des écoulements
périodiques chez la femme pubère.
Lorsque survient cet écoulement de
sang, elle doit cesser de jeûner et
considérer ce jour de jeûne comme
nul, même si c’est à quelques minu­
tes avant la rupture. Pour le temps
que durera ce cycle, elle ne doit pas
jeûner. Certaines femmes, pour ne
pas se trouver dans un état de rem­
boursement après le mois de Rama­
dan, préfère utiliser des comprimés
pour arrêter le cycle menstruel.
Cette pratique contre-nature est à
éviter car elle n ’est pas permise en
islam. Le cycle menstruel fait partie

173

Prix 50 f cfa

P. 3

de la physiologie normale de la
femme. Et la musulmane doit sa­
voir donc que ces situations d’indis­
ponibilité constituent une partie
d’elle-même, et que le Créateur,
Magnanime, l’a voulu ainsi, et la ré­
compensera si elle accepte et res­
pecte cet état de fait. C ’est une sa­
gesse dans la création de Dieu.
En plus des menstrues, il y a les lo­
chies qui sont des écoulements de
sang, à la suite d’un accouchement
récent. Dans cette situation, la
femme est exempte du jeûne mais
doit rembourser aussi les jours
manqués.
A ces deux cas, s’ajoutent le cas des
femmes enceintes ou celles qui allai­
tent, et qui craignent pour leur san­
té et pour la santé de leur bébé. Ces
dernières peuvent, soit jeûner (s’il
n’y a pas de difficultés ), soit repor­
ter ultérieurement leur jeûne.
D ’une manière ou d’une autre, une
femme qui ne jeûne pas pendant le
mois de Ramadan pour une raison
quelconque d’indisponibilité doit
rembourser obligatoirement le
nombre de jours de jeûne manqués.
Cette dispense temporaire de la
femme du jeûne, est l’expression de
la miséricorde divine envers elle.
Dieu ne dit-il pas qu’il n ’a pas vou­
lu par le jeûne nous imposer une

gêne ? « ...Dieu veut pour vous la
facilité, il ne veut pas pour vous la
difficulté... » S2 V185
A l’occasion du mois de Ramadan,
on serait tenté de professer cette pa­
role à toute femme musulmane:
« Ramadan t ’est offert pour te res­
saisir, pour te racheter. Profites-en
au maximum et espères en la misé­
ricorde de ton Seigneur. Abandon­
nes tes mauvaises habitudes, re­
noues avec ton Seigneur qui a fer­
mé pour toi les portes de l’enfer,
qui t ’a ouvert grandement les por­
tes du paradis et a enchaîné Satan
et ses acolytes. Redoutes un jour
qualifié par Dieu Lui-même de ter­
rible où ni les biens matériels, ni
les enfants ne seront d ’aucune utili­
té. »
A l H ou sn ia e t A lidou n

« Le souhour est
une bénédiction »

An-nasr vendredi n'041 du 29 Octobre 2 0 0 4

U S E Z ET
FAITES LIRE AN-NASR
VEN D R ED I

...1 7 4 ...

P rix 5 0 Íc fá

PA