An-Nasr Vendredi #010 [2].pdf

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Fait partie de An-Nasr Vendredi #010 (La célébration du mariage en islam / La jeune fille musulmane face à la pandémie des IST et VIH/Sida : quel comportement adopter ?)

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«

Lorsque vient le secairs d 'U lsh a in si que la v ic to ire, célèbre le s louanges de ton Seigneur et i d i o t e son pardon •

e mariage est une union

former ses parents de ses intentions.
Dans tous les cas elle doit être
consentante.
sacrée entre un homme
2- La présence d'au moins
et une femme dans le but essentiel de deux témoin»

L

s'entraider mutuellement dans leur
cheminement spirituel vers le Créa­
teur. Théoriquement facile selon les
sources et les exemples au temps du
Prophète (saw), le mariage demeure
de nos jours une œuvre souvent dif­
ficile à réaliser du fait de nos tradilions et de nos
cultures. Sa célé­
bration nécessite

Les témoins doivent être des gens di­
gnes de confiance, équitables,
cieux de l'avenir du couple. Us
vent avoir une oreille attentive
problèmes majeurs qui peuvent
venir à l’intérieur du couple.

« ... et choisissa deux hommes intègres

LA CELEBRATION DU
MARIAGE EN ISLAM

des
conditions
préalables.
1- Le consentement des deux
conjoints
■• A partir du moment ou un
homme et une femme décident de
s’unir pour le reste de leur vie, il est
fondamental que chacun des deux ré­
fléchissent avant de prendre la déci­
sion ; et il n'y a pas de mariage forcé
en Islam : le père doit demander l’a­
vis de sa fille qu’il veut donner en
mariage, et la fille doit également in­

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sou­
doi­
aux
sur­

p a rm i
vous
com m o

Usons... » C o rat
65 V I

5L 'accord
du tuteur de la fille
Le tuteur est le représentant légal
de la fille. Son rôle est de veiller à
l’intérêt supérieur de la femme pour
qu’elle ne soit pas brimée ou trom ­
pée. Il doit être de sexe masculin, de
préférence le père de la fille, son frère
ou quelqu’un des siens ; ou à défaut
le représentant (juge) des musulmans.
C ’est lui qui donne la fille en ma­
riage. Le Prophète (saw) a dit : « pas
de mariage sans le représentant légal et

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la présence de deux témoins équitables. Le
mariage qui n ’est pas conforme à cela
n 'est pas valable et en cas de dispute, le
chef est le représentant de qui n’a pas de
représentant. » Hadith rapporté par
Ahmad & Ibn Hibban. Selon Abou
Hanifa, la fille peut elle même se don­
ner en mariage, pourvu que son tuteur
donne son accord.
4- La dot
Contrairement à la conception oc­
cidentale de la dot qui veut qu’elle re­
présente ce que la femme apporte en se
mariant ou ce qu’ un tiers donne à l’un
ou l’autre des époux dans le cadre du
mariage, la dot représente en Islam un
symbole fort entre les époux ; c’est en
fait le bien que l’homme a l’obligation
de donner à la femme dans le cadre du
mariage. Elle est obligatoire et est des­
tinée à la femme. Elle peut être en na­
ture ou en espèce et constitue une ga­
rantie pour la femme en cas de divorce.
Ori peut donner quelque chose de
consistant si on a les moyens mais la
moindre chose suffit comme dot, pour­
vu que l’intention soit sincère. « C’est
une marque de bonne augure pour la
femme que son affaire (sa mise en mé­
nage) soit facilitée, et que sa dot soit peu
élevée. » Ibn Habban et Hâkim ; rap­
porté par Aicha.
* Celui qui donne en guise de dot pour sa
femme de quoi remplir les deux paumes
de ses mains de farine de fève ou de dat­
tes, détient certes le droit de consommer
le mariage » Abou Daoud

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Il faut donc éviter la tradition des
dots exorbitantes que se partagent la
famille de la fille ; mais il ne faut pas
non plus réduire la dot à un détail insi­
gnifiant.
5-

la proposition et l’accepta­
tion de mariage
C ’est la cérémonie proprement
dite. La proposition et l’acceptation se
font à priori entre le mari et le tuteur
mais ceux-ci peuvent se faire remplacer
valablement. Il existe plusieurs formu­
les à titre d’exemple : « Je demande ta
fille ou ta sœur .... en mariage, ou je te
demande en mariage, ou je demande une
telle en mariage selon la loi de Dieu et la
sunna du Prophète (saw) et pour une dot
de tant, ou pour la dot sur laquelle nous
nous sommes entendus ». Le tuteur ré­
pond « je te donne en mariage ma fille
une telle selon la loi de Dieu et la sunna
du Prophète (saw) et pour la dot de
tant. » La proposition et l’acception se
font en présence des témoins. La pré­
sence de la femme n’est pas indispensa­
ble. Celle d’une autorité religieuse est
souvent nécessaire mais pas aussi indis­
pensable ; pourvu que la situation soit
expliquée à un savant qui en donne le
feu vert.
6- Il est également de la tradi­
tion du Prophète
- de faire un discours au cours de la cé­
rémonie en fonction du public cible
- de faire en public le mariage pour le­
ver toute éventuelle suspicion
- de faire des invocations après la céré-

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morue
-de faire un walima (fête) sobre( offrir à
manger et à boire aux amis et invités).

SIDA.

La pandémie des IST V IH /
SIDA exige un changement de com­
portement
ALIDOU
D ’a p rè s
A n d ré
M ATE­
REAU : « lorsque les valeurs morales et
spirituelles s’effritent,
l ’homme ne
LA JEUNE FILLE MUSULMANE
trouve recours qu’à son corps et au sexe ».
FACE A LA PANDEMIE DES IST
Il n’en fallait pas plus pour dépeindre
e t V IH /SID A : qu el
la situation de la jeunesse d’aujourd­
co m p o rte m e n t a d o p te r ?
’hui où le sexe est devenu le premier
objet de jouissance, la première préoc­
e SIDA est devenu au­
cupation. Ainsi, les jeunes filles se plai­
jourd’hui une épreuve
sent à l’exposer à toute occasion, par­
mondiale qui défie
tout et de toutes les manières pour sé­
toutes les communau­
duire et attirer le plus possible les gar­
tés scientifiques et menace çons,
l’avenirlesdu hommes... les clients. Et
monde, et particulièrement celui de
pourtant, c ’est ce comportement
l’Afrique au Sud du Sahara qui abrite
sexiste qui fait la propagation des IST
les 29,4 millions de séropositifs sur les
et du SIDA. Alors, faut-il continuer
42 millions du monde. Et la voie
dans cette voie parce qu’elle offre le
sexuelle est de loin la l ere voie de trans­
plaisir immédiat et plaît à tout le
mission du virus du SIDA avec une
monde ou faut-il changer de comporte­
proportion de 89% des cas ; [d’où le
ment pour se prémunir des maux et vi­
lien entre le SIDA et les IST qui en
ces liés au comportement sexiste ?
font le lit]. N ’est-ce pas d’ailleurs la rai­
Chacun a le choix de changer de com­
son pour laquelle les jeunes filles sont
portement ou pas, seulement les IST
les plus touchées par ce mal ? Ce qui
VIH/SIDA, eux, ont choisi de sévir
est sûr, c’est que les filles sont plus vite
tant que notre société, chacun d’entre
contaminées que les garçons car le ris­
nous, n’aura pas changé positivement
que d’infection est de 1,9 fois plus éle­
dans sa moralité. Car le Prophète Mu­
vés chez les femmes et le taux de trans­
hammad (SAW) nous avait déjà mis en
mission de l’homme à la femme est de
garde en ces termes : « Si les gens ne
2 à 4 fois plus élevés que celui de la
prennent pas garde à ce qu’ils ont entre
femme à l’homme.
les jambes (sexe) et leurs mâchoires
Toutes ces raisons fondent no­
(langue), ils connaîtront des maladies que
tre réflexion sur l’attitude de la fille
leurs devanciers n ’ont pas connues ». Et
musulmane face au mal des IST VIH
le Seigneur de la sagesse a disposé de

L

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ceci dans le saint Coran : « ... Dieu ne
change point l ’état d ’un peuple, tant que
ce peuple (les individus qui le composent)
ne changent) pas ce qui est en lui (eux)
même(s) »S13V il
En fait tout le monde recon­
naît aujourd’hui que la question du SI­
DA est un problème de changement de
comportement, pour nous tous et de
façon positive. Il faut donc s’engager
contre les ISTVIH/SIDA.
S’engager contre les IST/SIDA, oui
mais comment ? Pour la musulmane, il
est claire qu’elle n’a point besoin d’en­
gagement creux du genre " . . . A faire
des rapports sexuels protégés ' ' car ce­
la n’a plus de sens ' ' plonger dans une
flamme et souhaiter ne pas se brûler.
N ’est-ce pas ?
Il s’agit plutôt de s’engager à
revêtir les dispositions de notre reli­
gion, de notre foi en matière de mo­
rale. Ainsi Dieu nous dit : « Et n'appro­
che point la fornication. En vérité, c’est
une turpitude et quel mauvais chemin ! »
S17V32
Message claire pour tout musulman.
Alors tout rapprochement suspect en­
tre fille et garçon, et tout comporte­
ment à même de conduire au danger de
l’acte sexuel avant le mariage est un pé­
ché. Pour aider et guider davantage la
musulmane dans son comportement, le
Seigneur dit à son Prophète ceci :
« Et dit aux croyantes de baisser leurs re­
gards...» S24V31
Pour cela, chaque fille musulmane de­
vra se rappeler des trois grands princi-

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pes islamiques en matière d’habille­
ment :
Couvrir tout le corps
Pas de tissus transparent
Pas de mode ' ' moulant ' ' qui
laisse apparaître la forme du
corps, surtout les atouts
Ne pas oublier le comportement
des grandes figures de la foi face à la
tentation du sexe
Notre foi n ’étant point de la théo­
rie mais du vécu, il nous faudra tou­
jours savoir tirer exemple du compor­
tement de ceux qui nous ont devancé
dans la foi. Ainsi, en tant que fille mu­
sulmane, l’abstinence de la " vierge
Marie ' ' une des quatre dames du para­
dis, doit retenir notre attention et mo­
deler notre comportement. Et comme
pour l’anoblir, Dieu lui fit porter le
noble Messie, Jésus Christ (Issa) (A)
dans la pureté, sans rapport sexuel.
Plus tôt la belle Sarah, l’épouse du
prophète Ibrahim, nous montrait la
conduite à tenir face à la tentation du
luxe et des gains faciles des dévergon­
dés. En effet, alors que son mari était
très pauvre (matériellement), un indi­
gent, ... le roi Nemrod lui proposa un
véritable luxe insultant, mais attrayant,
pour pouvoir abuser d’elle, jouir d’elle.
Voici que la belle Sarah resta égale à sa
foi en résistant dignement à cette in­
vite.
Le mariage et la fidélité dans le
couple demeurent un moyen de pro­
tection contre les IST/VIH/SIDA.
Nouhoun BAKAYOGO

~

-T

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